Jusqu’à présent, la contribution du Conservatoire du littoral à l’objectif de préser-
vation de la biodiversité est menée sur le terrain, au cas par cas, sans stratégie
d’action formalisée. Or la stratégie à long terme de l’établissement appelle à répon-
dre collectivement et de façon concertée avec les partenaires territoriaux et nationaux à
la stratégie nationale de la biodiversité adoptée en 2004 par le gouvernement français.
Aussi le Conservatoire du littorral a-t-il trouvé opportun de réfléchir à sa contribution
sur ce sujet, en métropole et en Outre-mer, ainsi qu’à son articulation avec les disposi-
tifs existants et à son adaptation aux évolutions des préoccupations de gestion.
En 2007, le Conservatoire du littoral intervient sur près de 19 000 ha Outre-mer (répartis
pour 1/4 dans l’océan Indien et 2/3 en Guyane), qui recèlent des richesses biologiques
exceptionnelles à l’échelle mondiale. Pour déployer une stratégie d’intervention et de
gestion à long terme adaptée aux contextes locaux – géographiques, biologiques et
humains – le Conservatoire a besoin de disposer d’éléments de connaissance sur l’état
et l’évolution de ces espaces côtiers. La réflexion conduite ici s’appuie sur les divers
diagnostics réalisés lors de l’élaboration des stratégies régionales pour la biodiversi-
té, des plans d’actions correspondants ou des documents uniques de programmation
(DOCUP 2007-2013) mis en place dans les différentes collectivités.
L’objectif global, à terme, est d’améliorer la conservation, la gestion et la valorisation
de la biodiversité des littoraux tropicaux et océaniques sur les terrains du Conserva-
toire du littoral et, par extension, sur les autres espaces littoraux de l’Outre-mer.
Objectif global :
Contribution du conservatoire du littoral à la stratégie de biodiversité pour l’Outre-mer
La finalité de ce travail est d’identifier les enjeux de biodiversité sur les espaces naturels
protégés par le Conservatoire du littoral, de prioriser les sites où l’intervention est
nécessaire et de proposer des orientations d’intervention.
Dans un premier temps, il a été convenu de réaliser un état des lieux des connaissances
sur la base d’une analyse bibliographique, complétée par des rencontres et interviews
avec les gestionnaires et les autres acteurs qui, en Outre-mer et en métropole, inter-
viennent sur ces milieux.
En l’absence de vision globale sur le niveau de connaissances sur la biodiversité des
terrains Outre-mer, ce bilan préliminaire était nécessaire. Il a pour finalité d’identifier
les éléments ‘clés’ de la biodiversité des sites (richesse, endémisme, rareté, importance
fonctionnelle des milieux etc…) ainsi que les usages (chasse, argriculture, tourisme
etc...) et les pressions engendrées par ces usages.
La seconde phase de cette étude vise à dégager, sur cette base, les orientations pour
l’action et les priorités d’intervention : opérations d’acquisition et /ou de gestion des
sites, mais également restitution de l’information au public fréquentant les espaces
naturels et éducation à l’environnement.
Dès lors, il s’agira de traduire cette stratégie en programme opérationnel pour le main-
tien de la biodiversité. Les partenaires locaux sollicités dans l’état des lieux seront à
nouveau invités à participer aux échanges pour la mise en place de projets pilotes,
l’organisation de la conduite des travaux, puis l’évaluation des projets.