SUPPLÉMENT RÉDACTIONNEL - NE PEUT ÊTRE VENDU SÉPARÉMENT -
1769 15/5/2014
ISSN 0180-6424
SUPPLÉMENT RÉDACTIONNEL - NE PEUT ÊTRE VENDU SÉPARÉMENT
N° 1769 15/5/2014
29e Grand Prix
de la publicité
presse magazine
iPad mini
TBWA Media Arts Lab Los Angeles
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jury
29e grand prix de la publicité presse magazine
C
e 29e Grand Prix de la publicité presse magazine aura é
loccasion de débats riches et passionnés, toujours courtois
et constructifs, sur la création publicitaire, les qualités d’une
grande campagne. Avec, au final, un palmarès exigeant mais
exemplaire. Evian, McDonalds, Apple : les trois finalistes proposent
chacun une utilisation pertinente du média.
Evian illustre lintégration de la presse magazine dans une plate-forme
plurimédia. Le print a su y trouver son langage propre pour valoriser les
transferts de générations à côté d’un film à succès en télévision et digi-
tal. Le « fix visual » du print renforce la mémorisation dune vidéo plus
éphémère dans sa diffusion.
Pour McDonald’s, la complémentari est différente. L’image dans
son expression créative est uniquement print, et le format fait la
difrence. Presse plus affichage créent une synergie performante du
print où la puissance cibe de la presse le dispute à la rue, terrain
de jeu de McDo : la double page à pleines mains donne faim.
Puis surgit la campagne Apple. Un simple iPad mini posé en qua-
trième de couverture en bas à droite avec à l’intérieur la une du
magazine qui la porte. Simple ? En apparence ! Elle est tout d’abord
une action 100 % presse magazine qui s’inscrit dans les codes du
média : la une, la cover, le format physique du magazine qui contre-
forme l’iPad mini et finit bien son format el, visiblement plus
petit que celui de l’iPad.
Plus quune campagne classique, cest un
dispositif qui sait utiliser le dia et ses
caractéristiques pour optimiser une pro-
messe : un device idéal pour lire la presse
magazine.
Plus qu’une campagne classique, c’est
une opération qui nécessite la collabora-
tion des régies et des éditeurs pour ins-
crire dans l’écran le visuel de la une. Une
jolie anticipation que partageront ceux
qui connaissent les joies des chemins de
fer en presse.
Cette campagne est significative de l’im-
plication de plus en plus forte des gies
dans les campagnes. De simples alloca-
taires d’espaces, les régies deviennent
des transformateurs d’espaces pour
rendre encore plus pertinents les mes-
sages et plus efficaces les campagnes.
Cest cela aussi l’avenir du média et il est
bien que le 29e Grand Prix de la publicité
presse magazine l’ait salué.
Merci aux copsidents pour leur apport
personnel dans cette éclosion.
Constance Benqué,
présidente du SEPM Marketing & Publicité,
présidente de Lagardère Publicité et directrice générale
du pôle Femme haut de gamme de Lagardère Active
et Valérie Salomon,
présidente de la commission Grand Prix,
directrice commerciale Groupe Express Roularta
Transformateurs
d’espace
Jury annonceurs
Laurent Boillot
(Guerlain)
Eric Amourdedieu (Roche Bobois)
Césline Baumann (La Poste)
Florence Chaffiotte (Groupe Grand Vision)
Fabienne Dulac (Orange)
Isabelle Fossecave (Renault)
Bernard Gassiat (CIC)
Nathalie Gonzalez (Nespresso)
Catherine Gotlieb (Volkswagen)
Véronique Louise (LVMH)
Thierry Martinez (La Caisse d’épargne)
Ralph Méchin (Philips)
Thierry Pelissier (Carrefour)
Olivier Perruchot (Piaget)
Nathalie Ruhlmann (SNCF)
Marion Setiey (Beauté Prestige International)
Jury agences
Andrea Stillacci (Herezie)
Xavier Beauregard (Leo Burnett)
Geoffroy de Boismenu
Baptiste Clinet (Ogilvy & Mather)
Bruno Dayan
Francis De-Ligt (BETC)
Fabrice Delacourt (Publicis Conseil)
Bruno Delhomme (St John’s)
Benoit Devarrieux (Les Ateliers Devarrieux)
Matthieu Elkaim (CLM BBDO)
Gabriel Gaultier (Jésus)
Jean-Baptiste Lucas (La Chose)
Georges Mohammed-Cherif (Buzzman)
Stéphane Renaudat (Australie)
Pierre Riess (McCann)
Philippe Simonet (TBWA\PARIS)
Sylvia Tournerie
Bertrand Beaudichon (OMD)
Pierre Conte (Group M)
Raphäel De Andreis (Havas Media Group)
Gauthier Picquet (Zenithoptimédia)
Jury éditeurs
Constance Benqué (Lagardère Publicité)
Valérie Salomon (Groupe Express Roularta)
Pascale Bieder-Singer (Marianne)
Edouard Broustet (Le Point Communication)
Valérie Camy (Mondadori Publicité)
Noëlle Chaouloff (Éditions rustica)
Cécile Colomb (Les Échos Médias)
Véronique Depéry-Savarit (Groupe Marie Claire)
Aurore Domont (Figaro Médias)
Marie Giraud (Régie Obs)
Sibylle Le Maire (Bayard Publicité)
Jean-Paul Lubot (Groupe Marie Claire)
Jérémy Martinet (Alternatives économiques)
Olivier Meinvielle (Uni-Régie)
Corinne Mrejen (M Publicité)
Laurence Ountzian (Télé Z)
Brigitte Padellec (Bauer Média)
Philippe Pignol (Lagardère Publicité)
Corinne Pitavy (Groupe Express Roularta)
Valérie Rudler (Figaro Médias)
Maria-Isabelle de Saint-Bauzel (Glamour)
Philipp Schmidt (Prisma Pub)
Marianne Siproudhis (Amaury Médias)
Martin Trautmann (Prisma Média)
Cest dans le cadre idyllique du Vieux-Port de Marseille que sest tenu, les 21 et
22 mars 2014, le 29e Grand Prix de la publicité presse magazine. En finale, trois
marques phares : Apple, Evian et McDonald’s. Au final, c’est Apple, pour sa cam-
pagne 100 % print iPad mini, qui remporte la compétition.
C’est Marseille, capitale européenne de la culture, qui a accueilli le 29e Grand Prix de la publicité presse magazine, les 21 et 22 mars 2014.
édito
DR
C’est à main levée que les jurés ont vopour la campagne iPad mini
d’Apple, dont ils ont salué la complémentarité print-digital.
DRDRDR
Annonceurs, agences et éditeurs de presse magazine ont visionné
700 visuels présélectionnés pour élire la meilleure campagne publicitaire.
De gauche à droite, Valérie Salomon, Constance Benqué, et les co-présidents
du jury, Andrea Stillacci et Laurent Boillot.
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interview
29e grand prix de la publicité presse magazine
Avez-vous des regrets en
regardant ce 29e palmarès ?
Andrea Stillacci. Non, aucun !
Nous avons un très bon palma-
rès. Il est lectif, nous avons
distrib moins de la moitié
des prix à notre disposition.
Ce palmarès repsente bien
la qualité du média presse ma-
gazine, mieux que le book des
cent campagnes de l’année.
Laurent Boillot. Personnelle-
ment, je regrette de ne pas avoir
été exposé à des campagnes
dont la qualité de la rédaction
nous aurait surpris, interpellés.
Nous avons vu de grandes exé-
cutions et l’idée n’existe pas
tant que l’ecution ne lui a
pas donné vie, mais nous avons
été confrons à des slogans
assez faibles et à une certaine
médiocrité dans la daction,
en général.
A.S.
Nous avons, en effet,
souvent vu des campagnes
d’un très bon niveau en direc-
tion artistique et en architec-
ture d’image (mise en scène,
photo…), mais beaucoup plus
faibles au niveau des mots.
Il y avait peu de campagnes
comme celle du Musée de l’his-
toire de l’immigration offrant une
belle exécution rédactionnelle.
Vous aviez d’emblée
placé ce prix sous le signe
de l’exigence cative.
Êtes-vous satisfait ?
L.B. Ce palmarès du Grand
Prix de la presse magazine a été
établi par l’ensemble des jurés
avec exigence et bienveillance.
Ce niveau d’exigence, nous l’avi-
ons expo s le but et il a
é respec. Les débats ont été
constructifs et nous ont ais à
éclairer les choix.
A.S. J’avais pvenu d’entrée
de jeu : nous n’étions pas là
pour lébrer la diocri,
mais des choses fortes, origi-
nales. « For example » (pour
l’exemple) : ce sont les deux
mots les plus importants pour
notre métier.
Laurent Boillot, vous avez
demandé aux jurés de juger
avec leur cerveau droit,
« celui qui active le sens
de l’empathie, de l’histoire,
du design, du jeu, de la
symphonie », et insisté
pour que chacun retrouve,
pour quelques jours,
« le sens de l’enfance ».
Vous sentez-vous exaucé ?
L.B. J’aime cette citation : « Un
adulte catif est un enfant qui
a survécu. » Nous avons ju
avec notre cerveau droit sur
la totalité du palmarès jusqu’au
moment d’élire le Grand Prix.
Pour cette dernière étape, nous
avons fait la syntse entre
notre cerveau droit et notre
cerveau gauche, et c’était le
bon moment pour ça. Les dé-
bats nous ont conduits à choisir
la campagne iPad mini, par
le prisme de l’association de la
cation au dia presse, alors
qu’en entrant dans la salle, il
me semble qu’Evian était plut
favori. Cela donne un Grand
Prix enga, tout le monde
est gagnant : l’annonceur, les
créatifs et les éditeurs ; le dia
presse étant évoq à la fois
dans sa partie papier et digitale.
Laurent Boillot, président-directeur général de Guerlain, et Andrea Stillacci,
président-fondateur d’Herezie, ont coprésidé le jury qui a attribué
le 29e Grand Prix de la publici presse magazine à la campagne iPad mini
d’Apple. Ils reviennent sur les temps forts de ce « très bon » palmarès.
«Un Grand
Prix engagé
et sélectif »
« La pérenni, ce n’est pas
la constance, c’est la surprise »
de prix sectoriels. Comment
l’expliquez-vous ?
A.S. Certains sont des sec-
teurs iconiques pour la presse
magazine, tels les parfums, la
beauté, l’automobile. Je pense
qu’il y a un manque de courage
général. Il faut oser, innover,
défier les habitudes ! Trop de
marques répètent chaque ane
une même écriture, une me
grammaire sans trop se challen-
ger, ce qui aboutit à des risques
de perte d’impact. D’autres cam-
pagnes révèlent que lexécution
n’a pas été suffisamment soi-
gnée. Le secteur qui paye le plus
lourd tribut est l’automobile :
beaucoup de campagnes se
résument à une voiture – sou-
vent en 3D et à un prix. Cette
catégorie a perdu la capacité de
générer du désir grâce à l’idée.
L.B.
La pérenni, ce n’est
pas la constance, c’est la sur-
prise, une grande claque supplé-
mentaire à chaque parution,
un crescendo de claques. Ce
n’est pas un problème que cer-
taines catégories naient pas
été récompenes. Dans ces
douze cagories, la théorie
du vide appelle à ce que les
manques soient remplis par plus
de créativité, de courage, d’au-
dace, pour casser les codes.
La finale a été très dispue.
Quelques-uns des jurés ont
évoqué un choix de riches !
A.S. Nous avons eu une belle
finale avec trois campagnes
presse magazine Apple, Evian
et McDo particulrement
fortes. Le choix du Grand Prix
est un signal clair à l’égard du
marché : il faut ouvrir la porte à
l’innovation. Et pour la presse,
il ne s’agit pas uniquement de
décliner ce qui se passe en film
ou sur le Web ou d’installer
un flash code. La campagne
iPad mini innove dans sa façon
de jouer avec la presse. Cest
comme pour les équipes de
DR
À la tête du jury, Laurent Boillot et Andrea Stillacci avaient placé ce 29e Grand Prix sous le signe de l’« exigence créative ». S’ils ont souvent vu des campagnes d’un très bon niveau en direction artistique
et en architecture d’image, ils regrettent la médiocrité rédactionnelle de certaines d’entre elles. Et plaident en faveur de « plus de créativité, de courage, d’audace, pour casser les codes ».
Pour vous, c’était
une première participation
à ce Grand Prix.
Qu’en retenez-vous ?
L.B. Un sentiment de curio-
sité pour commencer, une très
bonne surprise à l’arrivée
du fait de la qualité des débats
et donc des personnes compo-
sant le jury. L’ensemble des
discussions nous a tis vers
le haut et m’a insufflé la volonté
d’une création toujours plus
interpellante.
Ce palmarès, vous l’avez
dit, estlectif. Douze
catégories n’ont pas reçu
football, il n’est pas suffisant de
jouer avec les dias, comme
d’autres l’ont jà fait, mais il
faut bien jouer avec les médias.
On a beaucoup débattu des
campagnes « mode » qui,
chaque année, apparaissent
très segmentantes…
A.S. Ces campagnes ne déve-
loppent, le plus souvent, pas de
vraie idée publicitaire, mais elles
sont primées car limage gére
une profondeur et un vrai lan-
gage. À linverse, les campagnes
automobiles n’offrent ni lie ni
lexécution génèrant ce langage.
Entretien : Françoise Vidal
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29e grand prix de la publicité presse magazine
grand prix
H
ardware contre alimentaire : lattribu-
tion du 29e Grand Prix de la publi-
cité presse magazine à l’iPad mini
d’Apple s’est d’abord jouée contre
Evian et McDo puis, en finale,
contre le n°1 du fast-food par 36 voix contre 21.
Les délibérations ont été riches et passionnées,
parce que cette année l’enjeu était double : créatif
et prospectif, par rapport au média magazine lui-
même. Au final, les jurés ont privilégié une cam-
pagne parue le plus souvent en quatrième de cou-
verture, jouant avec le magazine et ne pouvant être
récompensée que par la presse, puisque n’étant pas
un copier-coller ou une adaptation déjà vue sur
un autre dia. Maligne et intelligente, servie par
un style minimaliste, la mise en scène élégante de
l’iPad mini dans le coin d’une page blanche per-
met immédiatement de visualiser le plus produit » :
sa petite taille.
Avec son format 7,9 pouces contre 9,7 pouces
pour l’iPad classique, la nouvelle tablette tactile
d’Apple, présentée au public le 23 octobre 2012, a
en effet introduit une nouvelle segmentation dans
les tablettes de la marque.
L’histoire raconte que Steve Jobs ne fut pas
séduit, de prime abord, par ce format quil jugeait
hybride, trop grand pour concurrencer un smart-
phone et trop petit pour rivaliser avec liPad. Mais
les ingénieurs ont continué à travailler et le projet
a fait son chemin, soutenu par Tim Cook, le nou-
veau président d’Apple.
Jeu de miroir
Avec ce lancement, la firme de Cupertino ambi-
tionne de rester compétitive face aux propositions
plus compactes, moins lourdes et plus écono-
miques des concurrents, tels Samsung, Google,
Amazon… quiduisent notamment une cible
féminine grâce à des formats de tablettes 7 pouces,
pouvant se ranger dans un sac à main. Et il faut
croire que les résultats ont été au rendez-vous,
puisqu’un an plus tard, en novembre 2013, Apple
lançait la seconde nération de l’iPad mini, en le
dotant d’un écran Retina.
La campagne iPad mini ne se sume pas à cet
effet « arrêt sur image » sur la taille et la finesse de la
tablette en prenant le magazine, on a quasiment
le produit en main avec son épaisseur. Quand l’œil
entre plus profondément dans le visuel, un second
niveau de lecture apparaît : la une du magazine
que l’on est en train de lire occupe l’écran de la
tablette présentée. Ce jeu de miroir entre print
et nurique, justif par le fait que les versions
La campagne iPad mini, créée par TBWA Media Arts Lab à
Los Angeles, remporte le 29e Grand Prix de la publicité presse
magazine. Le jury a privilégié une campagne print, parue en
quatrième de couverture et valorisant les versions numériques
des magazines vendus sur l’Apple Store.
Le plan média
La campagne avec le repiquage de la une
est passée durant les quatre premiers mois
de 2013 dans Le Figaro Magazine, M, le
magazine du Monde, Courrier International,
L’Equipe Magazine, Télérama, Les Inrockup-
tibles, Technikart, Première, Studio Ciné Live
et Sciences & Avenir.
Une campagne déjà primée à Cannes
Cette campagne iPad mini, sortie fin 2012 aux États-Unis, avait déjà valu, en juin dernier, à lagence
américaine TBWA Media Arts Lab, située à Los Angeles, le Grand Prix du 60e Festival international
de la créativité Cannes Lions dans la catégorie « presse ». L’annonce présentant l’iPad mini en 4e
de couverture et reprenant la cover du magazine était alors passée dans Time, Surfer, Wired, The
New Yorker et Wa l l p a p e r. jà, ce choix avait été longuement disputé, iPad mini étant à lépoque
en concurrence avec la campagne Dove de l’agence bsilienne Ogilvy, basée à Sao Paulo.
Advertising Age expliquait alors que président du jury, Marcello Serpa, avait relevé lironie pour
Apple de recevoir le Grand Prix Presse :« Une cagorie que la tablette semblait conçue pour tuer, elle qui
offre aujourd’hui un moyen de se racheter en permettant la lecture de supports imprimés. » Parlant de la
campagne lauréate, il avait aussi déclaré : « Ça a un parfum de grilla. C’est un produit qui sinstalle
dans le média et dit : “ Je va is t e tu erp ui sJe va is t e sa uve r, a do pte- moi, je s ui s ta c ha nce de s al ut. »
F.V.
nuriques des magazines de la campagne sont
vendues sur l’App Store,veloppe un second
message, plus tactique, concernant l’exrience
produit : les tablettes constituent un formidable
outil pour lire la presse ! Un pied de nez que les
jurés ont appréc, les rapports ayant été parfois
chahutés entre Apple et les éditeurs sur les ques-
tions de munération, de proprté des fichiers à
propos des exemplaires vendus dans son kiosque
numérique…
Une image de modernité renforcée
Cette campagne milite donc pour le symbole
parfait du « device » idéal pour lire la presse maga-
zine. Avec ses images prônant le digital, elle s’enra-
cine dans la nouvelle réalité du secteur : les grands
éditeurs sont tous ouverts au nurique et à ses
opportunités. Pour ceux qui sont exposés à plu-
sieurs annonces, elle nourrit dautant plus l’image
de modernité du média magazine.
Elle constitue également un bon exemple de
collaboration étroite entre lannonceur, son agence
média et le couple « régies-éditeurs » : il fallait, dans
des lais de production serrés, réaliser linclusion
de la couverture dans un visuel de quatrième de
couverture ! D’ailleurs, tous les titres interros
par OMD n’ont pas pu prendre la campagne. Ce
refus a été motivé soit par des raisons techniques
quand la cover était réalie au dernier moment
, soit pour des raisons de droits quand la photo
de une n’était pas négociée pour une telle deu-
xième utilisation , ou quand la régie ne voulait pas
prendre le risque de ne pas respecter pleinement
le cahier des charges particulièrement exigeant
d’Apple. La firme à la pomme demandait en effet
un cadrage a priori des unes, voulant se pmunir
contre tout ce qui pouvait être susceptible de cho-
quer ou d’être tendancieux, refusant, par exemple,
scène de guerre, image trop sexuée, de fumeur, etc.
Or, l’actualité prime…
Si ce nest pas la première fois quune campagne
utilise la vitrine du support pour faire sa publicité,
la campagne iPad mini a toutefois été jugée inno-
vante. Elle impulse une nouvelle façon de faire de
la presse magazine en sachant utiliser le point fort
de la couverture dans un message qui ouvre sur
l’avenir de la presse.
Françoise Vidal
La campagne d’Apple, plébiscitée par
le jury du Grand Prix, déclinait plusieurs
visuels représentant l’iPad mini en
dimensions réelles au dos de quelques-uns
des magazines français les plus populaires.
Print et digital main dans la main
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29e grand prix de la publicité presse magazine
palmarès
COMMUNICATION/
MÉDIAS
TOURISME/TRANSPORTS
GRANDES CAUSES
Directeurs de création :
Olivier Altmann, Steve
O’Leary Directeur
artistique : Raphaël
Halin Concepteur-
rédacteur : Benjamin
Sanial – Photographe :
Raphaël Halin.
Directeurs de création : Jean-François Sacco, Gilles Fichteberg – Directeurs
artistiques : Mark Forgan, Éric Astorgue – Concepteurs-rédacteurs : Jamie
Standen, Jean-Christophe Royer – Photographe : Yves Bagros.
Directeur de création : Rémi Babinet – Directeurs artistiques : Aurélie Scalabre, Cyril
Dosnon – Concepteur-rédacteur : Patrick Dumas – Illustrateur : Cyril Dosnon.
Directeurs de création : Jean-François Goize, Maud Poilpré (Food)
Photographe : Sue Atkinson.
Directeur de création : Rémi Babinet Directeur artistique : Agnès Cavard
Concepteur-rédacteur : Valérie Chidlovsky – Photographe : Benni Valsson.
prix
Publicis Conseil pour Association Petite Maman
prix
Rosapark pour SNCF-Thalys
prix
BETC pour Ricard
prix
TBWA Paris pour McDonald’s
prix
BETC pour Evian
Pas de corde
sensible jouant
le misérabilisme,
mais deux visuels
percutants pour une première campagne de publicité montrant des vêtements d’enfant
usagés transformés en détenus, alors qu’ils pourraient être redistribués à des mamans
en situation précaire (30 % des 1,76 million de familles monoparentales vivent en-
dessous du seuil de pauvreté). Passée gracieusement dans les magazines, cette
campagne « Les Petits Prisonniers » a un double rôle : faire connaître l’association,
créée en 2010 par Florence Claude, via un renvoi au site www.petitemaman.fr et
décider celles et ceux qui ne donnent pas habituellement aux associations à apporter
des vêtements dans l’un des cent points de collecte.
Valorisant le temps de parcours
réduit et l’offre large de services à
bord, la campagne « Thalys Timeline »
(presse avec une extension Ipad)
cible les voyageurs business. Afin de
leur démontrer que le « temps
Thalys » n’est pas du temps perdu,
chaque annonce raconte l’histoire
d’un voyage, avec en illustration du
temps affiché, un enchaînement
minuté de vignettes symbolisant les
occupations du voyageur. L’annonce
reprend, lorsque cela a été possible,
la une du magazine. La signature
« Bienvenue chez nous », symbolisant
l’attention portée au voyageur, a é
installée en février 2011. Une
campagne très prisée par les jurés.
Sur un secteur difficile (loi Evin), Ricard poursuit, avec
autodérision et convivialité, son hymne à l’écrit, initié en 2012
pour ses 80 ans. Capitalisant sur ses couleurs historiques, le
jaune et le bleu, le leader des anisés renoue, par le
calligramme, avec sa tradition d’affichiste, tout en projetant
sa marque dans la modernité. Les mots, véritables lettres de
noblesse, prennent la forme d’un verre ou d’une carafe Ricard
et distillent des éléments de sa recette ou de ses cocktails.
Les jurés ont aimé cette campagne servie par une typographie
originale et une mise en scène très artistique.
« No logo » : une campagne choc
que seule peut oser une marque
emblématique ! Une campagne
de rupture, courageuse, avec comme
unique signature les produits historiques
– le hamburger, les frites, le filet o’fish
ou le sundae McDonald’s –, icônes
immédiatement identifiables et
irrésistiblement évocatrices de la marque
de fast-food. Les photos signées
Sue Atkinson, photographe britannique,
sont suffisamment gourmandes pour
attiser l’envie de courir chez McDo mais
pas trop sublimes pour que les produits
conservent leur authenticité.
« Baby & Me » suit le fil conducteur de la plate-forme
« Live Young », mais de façon plus explicite. La rencontre des
différents personnages avec leur reflet en bébé constitue une
expérience troublante et jubilatoire. La démonstration est d’un
grand réalisme et tous les médias participent à ce lâcher prise
spontané. En presse magazine, l’adaptation des visuels et leur
circulation dans les différents supports créent un fort impact
et suscitent une grande émotion.
Directeurs de création : Stéphane Xiberras et Olivier Apers
Directeur artistique : Vincent Lesné – Concepteur-rédacteur :
Jean-Christophe Les – Photographe : Ben Stockley.
Directeur artistique : Ville Granroth – Photographe : Antti Viitala
Directeur artistique : Maxime Boizel
Concepteur-rédacteur : Thierry Consigny –
Photographe : Grégoire Machavoine.
mention
BETC
pour Canal + « Borgia »
mention
Sek & Grey
pour visitfinland.com
SOFTWARE
Ni prix ni mention
AMEUBLEMENT/
DÉCORATION/
ACCESSOIRES
ni prix ni mention
mention
Louis Roederer
pour Saltimbanque
BOISSONS ALCOOLISÉES
ALIMENTATION
AUTOMOBILES/
VÉHICULES DIVERS
Directeur de création : Pascal Etchebarne – Directeur
artistique : Hylie Lieu – Concepteur-rédacteur : Adeline
Messiaen – Photographe : Nelson Simoneau.
mention
Leo Burnett pour Fiat 500
DISTRIBUTION/VPC
Ni prix ni mention
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