Rédaction : Alger, Casablanca, Dakar No32 : 5 au 11 juin 2008
Le journal de la finance africaine
Hebdomadaire
www.lesafriques.com
L’Anglo American et la CGI
tirent l’indice AI40.
Page 8
Bourse de Douala : nouvelle
entreprise cotée.
Page 8
Diac Salaf dans le giron du
CMKD.
Page 5
Vers un pool africain des
assurances contre les catas-
trophes naturelles.
Page 6
La Malaisie lorgne le cacao
ghanéen.
Page 10
La noix de cajou, nouvel
enjeu économique.
Page 11
Investissements
Les Sud-Coréens vont investir un
milliard de dollars à Bouinan.
Page 13
Le Cameroun aura un nou-
veau port. Et la Guinée pro-
jette l’extension du sien.
Page 14
Moov marie GSM et satellite.
Page 18
Le mobile en Afrique, une
vache trop grasse.
Page 18
Le ciment devient rare et cher.
Page 20
Cameroun : la zone franche
industrielle en demi-teinte.
Page 15
Entretien avec Supachai
Panitchpakdi, secrétaire géné-
ral de la CNUCED.
Page 12
Sécurité alimentaire : l'UA
ressort le PDDAA.
Page 15
Des fiscalistes veulent la
réforme de l’OHADA.
Page17
Colonel Mangly : la crise
ivoirienne n’a pas affecté la
Douane.
Page 17
Burkina : nouveau système
d’évaluation des fonctionnaires.
Page 15
Le gaz vendu à Israël fait des
bulles en Egypte.
Page 10
Brice Hortefeux prêche l’im-
migration choisie à Douala.
Page 21
Poutine, le nucléaire iranien
et l’offre aux pays émergents.
Page 23
BOURSE
BANQUES, ASSURANCES
INVESTISSEMENT
ENTREPRISES ET MARCHÉS
ECONOMIE
POLITIQUE
Afrique CFA 1500 FCFA. - Belgique 1,9 a..... - Luxembourg 1,9 a. - Maroc 15 DH. - France 1,9 a. - Suisse CHF 3,80. - Tunisie 2,3 DT - Canada 3,3 $ CAD.
PRODUITS DE BASE
Le Japon, après la
Chine et l’Inde
Trois sommets asiatiques et tou-
jours le même constat. De nou-
veaux partenaires se présentent
avec leur agenda face à un conti-
nent qui arrive dispersé, la fleur au
fusil. L’offre africaine est encore
trop éparpillée, ce qui explique le
caractère déséquilibré des accords
signés. Au total, ils étaient 44 chefs
d’Etat, de gouvernement, ou vice-
présidents pour cette quatrième
TICAD, la Conférence internatio-
nale de Tokyo sur le développe-
ment de l'Afrique, tenue du 28 au
30 mai dernier. Avant le Japon,
l’Inde, moins heureuse en partici-
pants, avait réuni sept chefs d’Etat
lors de son premier sommet Inde-
Afrique les 8 et 9 avril derniers.
New Delhi ne leur en avait pas
tenu rigueur au vu des accords
signés, allant de l’accès préféren-
tiel à certains produits africains
au crédit supplémentaire de 5,4
milliards de dollars pour 2007-
2008. La Chine, en accueillant les
Africains les 4 et 5 novembre 2006,
avait promis, outre les nombreux
contrats signés en marge, 3 mil-
liards de dollars de prêts.
Lire en pages 3 et 20
Paris craint la défection
d’Alger et de Tripoli au
sommet de l’UPM
La présence, à un niveau élevé, de l’Algérie et de la Libye au
sommet fondateur de l’Union pour la Méditerranée (UPM)
du 13 juillet 2008, n’est pas confirmée. Si l’absence de
Mouammar Kadhafi est presque sûre, celle de Abdelaziz
Bouteflika est redoutée à Paris. La Libye et l’Algérie sont les
principaux producteurs de pétrole et de gaz de la zone
méditerranéenne. Or, l’énergie est l’un des piliers sur les-
quels sera bâtie l’UPM. Cette initiative est entourée de
«zones d’ombres », selon Tripoli et d’« aspects obscurs »,
selon Alger. Les deux capitales soufflent le chaud et le froid,
Alger plus que Tripoli.
Lire en page 23
Marocaine Vie :
pourquoi le GBP
a fait arrière toute
La transaction entre le Groupe
Banques Populaires et la
Société Générale pour une
prise de participation consé-
quente du premier dans le
capital de l’assureur Marocaine
Vie n’aura finalement pas lieu.
Un communiqué du groupe
bancaire marocain le précise
sans autres détails. Pour les
observateurs, cette énième ten-
tative de la plus grande institu-
tion bancaire marocaine de
prendre pied dans l’assu-
rance a butté encore une fois
sur le lobbying de quelques
membres de la Fédération
marocaine des assurances
qui ont tout à craindre de
l’émergence d’un pôle puis-
sant de bancassurance qui les
délesterait d’une partie de
leurs portefeuilles. Qui tire
les ficelles ? La Fédération
marocaine des assurances, le
nouveau PDG de la banque ?
A moins que cela ne soit le
ministre des Finances lui-
même ?
Lire en page 6
Le gaz vendu à Israël fait
des bulles en Egypte
Le Premier ministre égyptien Ahmad
Nazif a fini, après un mois de pres-
sion de l’opinion, par annoncer que
son gouvernement est en négociation
pour revoir à la hausse les prix du gaz
vendu à Israël. Tout a commencé le 1er
mai dernier lorsque la presse a révélé
que la connexion du gazoduc reliant
l'Egypte à Israël était enfin établie.
L'information est double : le gaz
naturel égyptien est non seulement
vendu à Israël, qui assiège Gaza, mais
il l'est, à un prix tellement bas que la
presse le qualifie de « gaz subven-
tionné ».
Lire en page 10
Banques tunisiennes : retard
dans la régionalisation
Contrairement à leurs consoeurs maro-
caines devenues ces dernières années un
acteur incontournable sur les marchés
africains à forte croissance, les banques
tunisiennes peinent encore à parache-
ver leur développement à l’échelle
nationale. A preuve : une délégation de
la Banque mondiale a encore une fois
pressé mardi dernier les autorités tuni-
siennes d’accélérer la réforme du sys-
tème bancaire afin d’améliorer le posi-
tionnement des banques tunisiennes
dans un marché exigu et de leur per-
mettre de jouer la carte de la « régiona-
lisation » dans quelques années.
Lire en page 5
« Difficile de faire aboutir les grandes
idées sans argent »
Alami Lazraq, PDG du
groupe Alliances, leader
de l’immobilier de luxe
au Maroc répond à
nos questions.
Lire en page 13
Pour le commissaire à l’UEMOA,
El Hadji Abdou Sakho, « la politi-
que monétaire a donné aux pays de
l’UEMOA plusieurs avantages que
n’ont pas les autres pays d’Afrique
subsaharienne : des taux d’inflation
faibles, la possibilité que des inves-
tisseurs privés et institutionnels
viennent dans la zone sans crainte
de subir des pertes liées aux varia-
tions du taux de change ». L’expert
fait le point sur les avancées éco-
nomiques et les défis de la zone.
Lire en page 16
Yasuo Fukuda.
Paris redoute l’absence du
Président Bouteflika.
2Les Afriques - 32 - 5 au 11 juin 2008
CONDENSÉ
AFRIQUE
DU SUD
Bharti Airtel abandonne son
offre d’achat de MTN
La plus importante compagnie
indienne de téléphonie mobile,
Bharti Airtel Ltd., a annulé son
offre d’acquisition de l’opéra-
teur de téléphonie mobile
MTN Group à la suite d’un dif-
férend sur le contrôle de la
société après rachat. Les deux
parties sont arrivées à un
accord de principe le 16 mai
dernier. Justifiant son retrait, la
compagnie indienne affirme
que MTN a présenté une
«structure complètement diffé-
rente » de ce qui avait été dis-
cuté auparavant. Le retrait de
Bharti ouvre la porte à d’autres
prétendants au rachat de MTN.
… Et Emirates telecommu-
nications annonce sa candi-
dature
L’opérateur Emirates telecom-
munications a annoncé son
intérêt pour l’achat de MTN.
La compagnie émiratie de télé-
phonie mobile n’est pas la seule
en lice puisque Deutsche
Telekom AG et le Russe OAO
VimpelCom envisagent eux
aussi de lancer une offre d’ac-
quisition de l’opérateur sud-
africain. Vodafone a indiqué,
pour sa part, qu’elle n’était pas
intéressée.
Reliance Communications
en pourparlers avec MTN
Selon The Wall Street Journal,la
compagnie Reliance Commu-
nications est en discussions avec
MTN Group. Plusieurs options
sont envisagées. L’une d’elles
concerne le rachat de Reliance
par MTN. La joint-venture
devrait avoir plus de 100 mil-
lions d’abonnés, soit bien plus
que AT&T.
Les mines d’or de l’East Rand
affectées par la violence
Les violences anti-immigration
ont affecté la production dans
les mines d’or d’East Rand, près
de Johannesburg. Les travail-
leurs étrangers des compagnies
DRDGold Ltd. et Pamodzi
Gold Ltd n’ont pas rejoint leur
lieux de travail en raison d’atta-
ques survenues dans les régions
environnantes. La mine de
Primrose (Primevère) a même
été fermée. La Chambre des
mines d’Afrique du Sud, qui
représente la plupart des
compagnies minières du pays,
prépare un « plan de contin-
gence » dans le cas où la vio-
lence prendrait des propor-
tions plus grandes. ieures.
Eskom aura besoin de fonds
publics si la hausse des prix
est reportée
Eskom Holdings Ltd., qui pro-
duit 95% des besoins électri-
ques du pays, estime que si la
hausse des tarifs qu’elle réclame
depuis plusieurs mois est diffé-
rée, cela impliquera un finance-
ment plus grand de l’Etat pour
qu’elle puisse mener des pro-
jets d’extension de la produc-
tion et du réseau d’un 45 mil-
liards $. L’Autorité nationale
de régulation doit se pronon-
cer le 4 juin prochain sur la
requête d’Eskom qui veut dou-
bler les tarifs à partir d’avril
2009. La compagnie n’accepte
pas la solution « d’injections fis-
cales », elle veut une véritable
hausse de 61% cette année et
43% l’année prochaine.
Les abonnés de Vodacom
Mobile augmentent de 13%
L’opérateur de téléphonie
mobile Vodacom Group, le plus
important du pays, annonce
que le nombre de ses abonnés a
atteint 34 millions en mars der-
nier, soit une augmentation de
13% par rapport à la même
période en 2007. La compa-
gnie, détenue conjointement
par Telkom South Africa et
Vodafone Group, a également
annoncé une augmentation de
17% de ses revenus, ce qui cor-
respond à 48,2 milliards de
rands (environ 6,26 milliards $).
La croissance économique
atteint son plus bas niveau
depuis 6 ans
Au 1er trimestre 2008, la crois-
sance économique du pays
s’est établie à 2,1% (contre
5,3% lors des trois précédents
mois), enregistrant ainsi sa
plus mauvaise performance
depuis 6 ans, en raison des
coupures d’électricité qui ont
touché l’industrie minière.
ALGÉRIE
Les négociations avec l’OMC
s’accélèrent
Le directeur général de
l’Organisation mondiale du
commerce (OMC), Pascal
Lamy, a fait état de l’accéléra-
tion des négociations en vue de
l’adhésion de l’Algérie, sans en
fixer l’échéance.
Enajuc Boufarik proposée à
la privatisation totale
La Société de gestion des parti-
cipations de conserveries, jus et
boissons (SGP-Cojub) annonce
un appel à manifestation d’in-
térêt pour la cession totale de
l’unité Enajuc de Boufarik
(Blida). Cette entreprise, spé-
cialisée dans la production et la
commercialisation de jus et
conserves, s'étend sur une
superficie totale de 25 000 m2.
Les 5 entreprises restant dans le
portefeuille de la SGP-Cojub
devraient être privatisées d'ici
fin 2008. Une vingtaine d’au-
tres, dont des unités de produc-
tion d'eau minérale et brasse-
ries, ont déjà été privatisées
durant les 4 dernières années,
pour un montant de 12,41 mil-
liards DA.
Le PDG de la CAAT à la tête
de l’Organisation des assu-
rances africaines
Abdelkrim Djaafri, le PDG
de la Compagnie algérienne
des assurances (CAAT), a
été élu à la présidence de
l’Organisation des assurances
africaines (OAA) pour un
mandat d’une année. Djaafri
a été élu lors des travaux de la
35econférence et de l’assem-
blée générale qui se sont
déroulés la semaine dernière
à Alger. Il succède au Gabonais
Léon-Paul N’Goulakia.
Nouredine Smaïl succède à
Ali Sadmi à la tête de la Cosob
Nouredine Smaïl, l’ancien
conseiller auprès du cabinet du
ministre des Finances, a été
nommé à la tête de la
Commission d’organisation et
de surveillance des opérations
de bourse (Cosob), en rempla-
cement de Ali Sadmi, dont le
mandat est arrivé à expira-
tion. M. Smaïl a déjà occupé
les postes de directeur général
de la Bourse d’Alger, puis de
d’Algérie Clearing.
La SNVI perd près de la moi-
tié de son marché
Selon son PDG, la part de mar-
ché de la Société nationale des
véhicules industriels (SNVI) a
chuté de 45 à 25%. Les rai-
sons invoquées par Mokhtar
Chahboub sont liées à la
concurrence de l’importation,
aux difficultés financières,
aux capacités limitées de la
production et aux contraintes
de la commercialisation. A
cela s’ajoute le désintéresse-
ment des clients institutionnels
des produits de la société en lui
préférant les véhicules impor-
tés. Le PDG de la compagnie,
qui emploie plus de 8000 per-
sonnes, dit avoir reçu des assu-
rances que l’entreprise sera
assainie financièrement.
Une 3elicence pour la 3G
L’Autorité de régulation des
postes et télécommunications
(ARPT) a lancé un appel à
manifestation d’intérêt pour
l’établissement et l’exploitation
d’un réseau de téléphonie 3G.
Les entreprises intéressées ont
jusqu’au 30 juin 2008.
Les transferts d’argent des
immigrés
Près de 27% des 8 milliards
d’euros transférés par les tra-
vailleurs immigrés en France
sont le fait d’Algériens, rap-
porte un rapport réalisé par
l’institution française Caisse
nationale des caisses d'épargne
(CNCE), pour le compte du
Ministère de l'intérieur fran-
çais. Les Algériens arrivent à la
troisième position après les
Marocains (33%), et bien loin
derrière les pays d’Afrique sub-
saharienne qui totalisent 46%
des transferts.
Sonelgaz : nouvel emprunt
obligataire
Le groupe Sonelgaz lance le
1er juin prochain un nouvel
emprunt obligataire ouvert au
grand public, d'un montant de
25 milliards de dinars, pour
financer, en partie, son pro-
gramme d’investissement. Les
obligations seront émises sous
forme de titres au porteur dont
la valeur nominale est de 5000
dinars chacune, avec des inté-
rêts à taux progressifs attei-
gnant les 6,5% la dernière
année. Les souscripteurs se
feront rembourser la totalité de
leur capital à l’échéance de
l’emprunt, soit le 1er juin 2014.
Dix nouveaux pipelines en
projet
10 milliards de dollars seront
investis dans l’extension du
réseau de gazoducs. L’objectif
est d’accroître la longueur de ce
réseau de 30% et d’augmenter
les capacités de transport de gaz
et de pétrole de 29%. Il y a
actuellement 29 pipelines prin-
cipaux de pétrole, de gaz et de
condensat de gaz de pétrole
liquéfié (GPL), couvrant une
distance totale de 16 200 kilo-
mètres pour une capacité
de transport totale de 322 mil-
lions TEP (tonnes équivalent
pétrole). En 2010, 10 pipelines
supplémentaires de même
envergure (dont 6 gazoducs et 2
GPL) pourraient être installés.
Prêt-à-porter : « Mango » à
Alger
La chaîne de vêtements espa-
gnols pour femmes « Mango »
vient d’ouvrir son premier
magasin en Algérie. La bouti-
que de 300 mètres carrés est
située dans le quartier de
Hydra et devrait être « la pre-
mière d’une série dans les mois à
venir », selon la marque espa-
gnole. « Cela représente une
avancée cruciale », annonce le
groupe espagnol qui prévoit de
s’installer également à Oran
et Constantine. Mango s’est
récemment installés en Egypte
et en Afrique du Sud.
ANGOLA
Thales décroche un contrat
de 221 millions $
La compagnie française Thales
SA, le plus importante firme
européenne de composants
électroniques militaires, a
décroché un contrat de 140
millions d’euros. Elle fournira
au gouvernement des équipe-
ments de télécommunications
civils et militaires. Au cours de
cette visite, la banque Société
Générale a ouvert une ligne de
crédit de 300 millions $ pour
financer le commerce entre les
deux pays.
La SAL bénéficie d’une aide
de 4 millions $
La Société d’aviation légère
(SAL) va bénéficier d’une aide
de 4 millions $ pour la récupé-
ration d’aéronefs et la réhabili-
tation de ses infrastructures,
a annoncé le ministre des
Transports, Augusto Tomás da
Silva. Ce montant permettra à
la compagnie de se relancer sur
le marché de l’aviation légère,
après plus de 5 ans d’arrêt suite
aux pannes de ses aéronefs. Sur
les 5 avions dont elle dispose, 3
sont en réparation en Afrique
du Sud et 2 sont en panne.
Créée en février 1992, la SAL est
une compagnie aérienne publi-
que détenue à 51% par la TAAG
et 49% par l’ENDIAMA.
Sagres investit 3 millions
d’euros en campagnes publi-
citaires
La centrale de bière et bois-
sons Sagres, marque portu-
gaise et internationale, va
investir en 2008 3 millions
d’euros en campagnes publi-
citaires pour consolider sa
marque en Angola. Sagres a
commercialisé plus de 30 mil-
lions de bouteilles dans les
trois dernières années.
BÉNIN
Les arriérés de salaires
seront payés
Le gouvernement va apurer
les arriérés salariaux, qui
s’élèvent à 147,202 milliards
FCFA, en émettant 300 000
titres dénommés « Certificats
spéciaux de créances sur
l’Etat ». Ces arriérés sont le
cumul du blocage des avan-
cements des salaires dans la
fonction publique décidé par
le gouvernement en 1987.
Cette mesure a touché 69 132
agents permanents de l’Etat.
Sur un total estimé à 174,904
milliards FCFA, l’Etat s’était
déjà acquitté de 27,702 mil-
liards.
Bonne campagne agricole
La campagne agricole 2007-
2008 présente un bilan globa-
lement positif au Bénin, selon
des statistiques publiées par le
Ministère de l'agriculture,
de l'élevage et de la pêche
(MAEP). Les productions
végétales donnent un taux
de réalisation de 93,95%
pour les céréales, 75% pour
les racines et tubercules,
97% pour les légumineuses,
90% pour le coton, 91%
pour l'ananas et 89% pour
l'anacarde.
17 milliards FCFA de la BM
pour la décentralisation
La Banque mondiale va
débloquer quelque 17 mil-
liards de francs CFA pour la
seconde phase du Programme
de gestion urbaine décentrali-
sée (PGUD-2) en cours dans
plusieurs villes du Bénin. Le
projet a pour but d’élargir
l’accès aux équipements,
infrastructures et services de
base des populations des
principales villes du pays,
notamment celles à statut
particulier (Cotonou, Porto-
Novo et Parakou), et de quel-
ques villes secondaires.
BURKINA-FASO
La BOAD accorde 4 milliards
de FCFA pour le finance-
ment d’un barrage
La Banque ouest-africaine de
développement (BOAD) a
octroyé un prêt de 4 milliards
de FCFA pour le financement
partiel d’un projet de construc-
tion de barrage sur un bras du
fleuve Mouhoun, dans la région
des Hauts Bassins. Ce projet
permettra la réalisation d’un
aménagement hydro-agricole
de 1500 hectares (ha) sur un
potentiel de 21 000 ha, ainsi
qu’une centrale hydroélectrique
de 2,58 MW. Ce prêt porte à
136,9 milliards FCFA le volume
global des approbations nettes
et prises de participation de la
BOAD dans le pays.
Un financement autrichien
de 18,6 milliards FCFA
L’Autriche va accorder un
financement de 18,6 milliards
FCFA pour la période 2008-
2013. Cette décision intervient
à la suite de la signature, en
Autriche, du Mémorandum
d’entente sur le programme
indicatif de coopération (PIC)
entre les deux pays. Ce montant
devra fournir un appui budgé-
taire ciblé, notamment dans les
secteurs de l’artisanat et de la
micro et petite entreprise, pour
atteindre les Objectifs du millé-
naire pour le développement
(OMD).
Le bénéfice annuel de
Safaricom augmente de 16%
Safaricom, le plus grand opéra-
teur de téléphonie mobile du
pays, annonce une hausse de
16% de ses bénéfices annuels, et
une augmentation de 68% de
son nombre d’abonnés. Ses
bénéfices nets ont atteint 13,9
milliards Sh (223,7 millions $)
durant l’exercice fiscal cloturé le
31 mars 2008, contre 12 mil-
liards Sh un an auparavant. Le
chiffre d’affaires a grimpé de
47,7 à 61,4 milliards Sh. La
compagnie compte actuelle-
ment 10,2 millions d’abonnés.
CAMEROUN
La société SAFACAM fait son
entrée à la bourse
La Société africaine forestière et
agricole du Cameroun (SAFA-
CAM) est désormais cotée à la
bourse nationale des valeurs
mobilières, la Douala stock
exchange (DSX), qui compte
maintenant 2 sociétés cotées.
20% du capital de la SAFACAM
(estimé à 2 milliards FCFA) a
été introduit en bourse, soit
82 800 actions. La société est
détenue par l’Etat et le groupe
français Bolloré. La Société des
eaux minérale du Cameroun
(SEMC), propriétaire du
groupe français Castel, a été la
première à faire son entrée en
bourse au début des opérations
de cotation le 30 juin 2006.
CONGO
Total inaugure une plate-
forme pétrolière en
offshore
à Pointe Noire
Le groupe français Total E&P
Congo a inauguré une plate-
forme pétrolifère à Pointe-
Noire, à 510 km au sud
de Brazzaville. Ce nouveau
champ pétrolier, baptisé Moho-
Bilondo, qui a coûté 1000 mil-
liards FCFA pour les études
d’ingénierie, la remise en œuvre
de l’outil industriel, le recrute-
ment et la formation, devrait
produire 90 000 barils par jour.
Les réserves sont estimées à 230
millions de barils.
Accord sur les services
aériens avec la Guinée équa-
toriale
Un mémorandum d’entente
pour le développement du
transport aérien avec la
République de Guinée équato-
riale a été signé récemment.
Aux termes de ce document, les
deux pays autorisent les com-
pagnies aériennes désignées de
droit congolais et equato-gui-
néen d’exploiter les services
agréés dans leur Etat respectif,
sans limitation de fréquence ni
restriction de modules de capa-
cités à mettre en exploitation.
CONGO RDC
L’exploitation de la bauxite
intéresse des compagnies
américaines
Une délégation d’investisseurs
américains, conduite par Sorin
Petrotoni, patron de Briana
SPRL, du Groupe Mag de
Californie, a présenté aux auto-
rités du Bas-Congo un projet
d’exploitation de la bauxite
dans la localité de Sumbi,
dans le territoire de Seke-
Banza. Les recherches menées
dans cette région prouvent de
grandes capacités d’extrac-
tion bauxite sur environ 100
km. Certaines catégories de
bauxite peuvent contenir
jusqu’à 48% d’aluminium.
Hausse des prix des produits
pétroliers
Les prix des produits pétroliers
connaissent, à partir du 24 mai,
une nouvelle majoration de
l’ordre de 10 à 12%, selon les
régions. Ainsi, le litre d’essence
est passé de 705 à 790 FC
(12,05%) dans la partie ouest
du pays, de 780 à 870 FC
(11,5%) à l’est, et de 860 à 950
FC (10,4%) au sud. Il s’agit de
la 2ehausse après celle du 6 avril
dernier, qui était de l’ordre de
4% environ. Si les prix des
transports publics n’avaient pas
augmenté à la suite de la 1ére
hausse, ils risquent de connaître
des changements cette fois-ci.
EGYPTE
Un appel d’offres pour trois
centrales électriques
La Compagnie égyptienne
d’électricité (EEHC) va lancer,
dans les 19 prochains mois, 3
appels d’offres (AO) internatio-
naux pour la construction de 3
centrales électriques d’une
capacité totale variant de 1662 à
2062 MW. La première cen-
trale, un barrage hydroélectri-
que d’une capacité de 12 MW,
sera construite à Assiout. La
seconde centrale à cycle com-
biné (350 ou 750 MW) sera
implantée à Sharm El-Sheikh.
Une centrale thermique de
1300 MW sera construite à
Ain El-Sokhna.
Investigations sur un nau-
frage survenu au 19esiècle
L’Espagne prendra part à l’en-
quête sur le naufrage, survenu
au 19esiècle, d’un navire soup-
çonné de contenir la momie de
Khafre, pharaon de la 4edysna-
tie. Khafre est connu pour
avoir construit la 3epyramide
de Giza.
La demande en or a aug-
menté de 15%
« Le marché égyptien de l’or est
le plus important de la région
arabe », estime le Conseil inter-
national de l’or dans son
récent rapport. En effet, la
demande en or a augmenté de
15% au 1er trimestre 2008 par
rapport à la même période de
l’année précédente.
11,5 millions de visiteurs
au Centre commercial
d’Alexandrie en 2007
Le Centre commercial
d’Alexandrie (Alexandria City
Centre - ACC) a accueilli envi-
ron 11,5 millions de clients en
2007. Les ventes d’ACC durant
cette année ont augmenté de
19% par rapport à 2006. Omar
Gaafar, son directeur général,
prévoit plus de réussite pour
l’année 2008. Le centre va aug-
menter de 29 117 m2d’espace
commercial et verra l’ouverture
de 90 nouveaux magasins.
Revenus en baisse pour Raya
Holding
Raya Holding a annoncé des
revenus nets de 13,1 millions
LE (2,4 million $) au premier
trimestre 2007, soit un déclin
de 76% par rapport à la même
période de 2007.
HSBC augmente ses revenus
de 58% au 1er trimestre
HSBC Egypt annonce une
hausse de 58% de ses revenus
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Wade (Casablanca). Rédacteur en
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El Kadi (Alger). Rédacteur en chef
Gestion publique et coopération :
Chérif Elvalide Seye (Dakar).
Rédaction : Louis S. Amédé
(Abidjan), Charles A. Bambara
(Londres), Mohamed Baba Fall
(Casablanca), Said Djaafer (Alger),
Amadou Fall (Dakar), Daikha
Dridi (Le Caire).
Ont également participé à ce
numéro : Walid Kéfi (Tunis), Aliou
Diongue (Dakar), François
Bambou (Yaoundé), Ougna
Camara (Conakry), Mamadou
Lamine Diatta (Dakar), Faycal
Metaoui (Alger), Anthony Davis
(Johannesburg), Rafik Sabounji
(Alger), Achille Mbog Pibasso
(Douala), Lyes Taibi (Alger),
Bénédicte Châtel (Paris), Gilbert
Tchomba (Douala), Robert
Adandé (Cotonou), Sana Harb
(Alger). Avec le concours d’African
Investor - AI40 (Londres), S&P
(Londres) et de CommodAfrica
(Paris).
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l’accord écrit de l’éditeur
ACTUALITÉ
Les Afriques - N° 32 - 5 au 11 juin 2008 3
Les agences de notation n’ont
plus le vent en poupe. Accusé
d’être à la fois juge et partie, le
secteur s’est vu sévèrement
admonesté par l’Organisation
internationale des commis-
sions de valeurs (OICV), qui a
tenu sa conférence 2008 à
Paris. Dans le nouveau code de
bonnes pratiques qui se pro-
file, interdiction leur est faite
notamment de noter des pro-
duits financiers desquels ils
ont participé à l’élaboration.
Soulignons toutefois que ce
code n’a pas force de loi mais
relève plutôt de l’éthique. Il
revient aux pays membres de
transposer les bonnes résolu-
tions de Paris dans leurs lois
respectives. Et aux acteurs
concernés de prendre les
devants pour garder toute la
force de leurs signatures dans
le système financier moderne.
Pour le reste, le débat sur le
pouvoir des agences et sur
leur incapacité à prévoir les
crises ne fait que commencer.
Certes, on ne peut pas leur
reprocher de ne pas avoir vu
venir le scandale de la Baring
et celui d’Enron. Mais com-
ment s’explique l’inefficacité
du système de notation à éva-
luer correctement les risques
liés aux produits financiers
structurés, adossés aux crédits
immobiliers des ménages
américains à faibles revenus ?
Ces produits, qui bénéficiaient
de bonnes notes avant la crise,
se sont effondrés comme des
châteaux de cartes, provo-
quant la dépréciation de plus
de 200 milliards de dollars
d’actifs depuis novembre
2007. La facture est suffisam-
ment salée pour pousser les
Américains et les Européens à,
non seulement adapter leurs
législations pour prévenir les
conflits d’intérêts, mais aussi à
rediscuter du système de
rémunération des agences.
C’est là où se trouve le nœud
du problème. Comment une
agence peut-elle noter en toute
indépendance la dette d’une
entreprise qui la paie ? La ques-
tion inclut toute une catégorie
d’opérateurs, allant des cabi-
nets de déontologues, aux
agences chargées de la com-
pliance de certains produits, à
la loi islamique, en passant par
les analystes financiers. Autant
de professions exposées au ris-
que du conflit d’intérêts.
Adama Wade,
Casablanca
Le triple A perd
de sa valeur
145 milliards de francs CFA. Facture pétrolière du
Sénégal en 2007. Dans ce total, 107 milliards ont servi à l’achat
du diesel pour la production électrique d’origine thermique.
280 000. Nombre de déplacés au Darfour en 2007. La région
de l’ouest du Soudan est en guerre civile depuis 2003.
2500 dollars. C’est le prix de la nouvelle voiture éco-
nomiquee lancée par Renault-Nissan avec le groupe indien
Bajaj. Les ventes de la « ULC » démarreront en 2011. Nouvelle
révolution dans le segment des voitures à très bas coût.
200 000. Demandes d’obtention de la carte d’identité
biométrique au Maroc à la date du 22 mai 2008.
2,7 milliardsde dollars. Total des indemnités versées
par la Libye aux victimes de l’attentat de Lockerbie. Chaque
famille devrait recevoir 10 millions de dollars.
9900 dollars. Cours de l’once du rhodium en milieu de
semaine. Le métal le plus cher au monde conforte sa position.
200 millions. Le nombre de personnes qui pourraient
se déplacer d’ici 2050 à cause des changements climatiques.
Chiffres de l’ONU.
625 954 tonnes métriques. Quantité de pétrole vendue
par la Côte d’Ivoire qui en a dégagé un montant de 325 mil-
lions d’euros durant le premier trimestre 2008.
100. Jours de captivité au 30 mai 2008 pour les otages autri-
chiens détenus dans le Sahara, probablement au Mali, par un
groupe se réclamant d’Al Qaïda au Maghreb.
1,223 milliard. Montant des transferts des migrants
tunisiens en 2007. Chiffres officiels publiés samedi.
600. Personnes appartenant à 20 pays africains qui ont été
inscrites au Programme de bourses Iles Canaries-Afrique
(PBCA), lancé cette année par le gouvernement canarien pour
la formation des étudiants.
Les chiffres
de la semaine
Valeurs africaines
Après l’Inde et la Chine, le Japon
y va également de ses offrandes
Par Chérif Elvalide Sèye, Dakar
Au total, ils étaient 44 chefs d’Etat, de gou-
vernement, ou vice-présidents pour cette
quatrième TICAD, la Conférence interna-
tionale de Tokyo sur le développement de
l'Afrique, tenue du 28 au 30 mai derniers.
Les mariées, puisque l’Afrique vient à plu-
sieurs, se concurrencent un peu.
Le Japon l’a annoncé. Il va doubler son
aide publique au développement. De 580
millions d'euros par an entre 2003 et
2007 à 1,16 milliard d'euros en 2012. Il
entend également aider le continent à
doubler sa production de riz dans les dix
ans. Grâce au NERICA, le Nouveau riz
pour l'Afrique, croisement de souches de
riz asiatique et africain mis au point en
Afrique de l'Ouest par une large coali-
tion : outre le gouvernement japonais, le
Programme des Nations unies pour le
développement, la Banque africaine de
développement, l'Agence américaine
pour le développement international,
l'Organisation des Nations unies pour
l'alimentation et l'agriculture et la
Fondation Rockefeller. On le dit doté
d’une teneur élevée en protéines et résis-
tant aux déprédateurs et autres maladies,
sans compter un cycle de croissance plus
court que les variétés locales.
Contreparties attendues
Avant le Japon, l’Inde, pour faire bonne
mesure, a organisé son premiers sommet
Inde-Afrique les 8 et 9 avril dernier. Moins
heureux en participants que ses rivaux.
sept chefs d'Etat seulement pour 14 pays
représentés. New Delhi ne leur en a pas
tenu rigueur. Accès préférentiel à certains
produits africains et crédit supplémentaire
de 5,4 milliards de dollars pour 2007-
2008. La Chine, en accueillant les Africains
les 4 et 5 novembre 2006, avait promis,
outre les nombreux contrats signés en
marge, 3 milliards de dollars de prêts.
Ces trois sommets partagent la même
philosophie. De nouveaux partenaires se
présentent avec leur agenda face à un
continent qui arrive en ordre dispersé, la
fleur au fusil.
Les annonces, pour spectaculaires qu’el-
les soient, sont des miettes par rapport
aux besoins du continent et la contrepar-
tie attendue. Qui plus est, elles sont pré-
sentées comme des cadeaux.
Les Africains repartent avec force procla-
mation de satisfaction, oubliant que l’aide
n’a jamais développé aucun pays et qu’il
eut valu mille fois jouer donnant-don-
nant. Hélas, pour cause de vertu, les
mariées n’entendent pas parler affaires.
Seule compterait l’amitié…
Lire également en page 20
Le scénario a désormais un air de déjà vu. A la moindre invitation, c’est la noria des chefs d’Etat et de
gouvernement africains. A Yokohama hier, comme à Delhi avant-hier et à Beijing le jour d’avant. Pour
quelques milliards et du riz.
Ces trois sommets partagent
la même philosophie. De
nouveaux partenaires se
présentent avec leur agenda
face à un continent qui
arrive en ordre dispersé,
la fleur au fusil.
Alderman Davis Lewis restitue 40 mil-
lions de livres sterling au Nigeria
Le « Lord Mayor » de Londres, Alderman
Davis Lewis, en visite au Nigeria, a déclaré
que le gouvernement britannique était prêt à
retourner 40 millions de livres sterling (envi-
ron 86 millions de dollars) au gouvernement
nigérian, qui font partie de l'argent détourné par l'ex-gouver-
nement de l'Etat de Plateau, Joshua Dairye, et confisqué par la
police londonienne. Selon le Guardian, le versement de cette
somme fait suite à la remise d'un chèque de 150 000 livres
sterling au procureur général et au ministre nigérian de la
Justice du Nigeria, Michael Aondoakaa, à Abuja mercredi.
L'argent sera restitué aux autorités nigérianes après que le
processus judiciaire en Grande-Bretagne aura pris fin selon la
loi et avec la coopération du procureur général du Nigeria.
Joshua Dairye est l'un des quatre anciens gouverneurs nigé-
rians accusés de blanchiment d'argent.
Adil Douiri, mutatis mutandis
L’ancien ministre marocain du Tourisme,
Adil Douiri, revient à ses premières amours
en lançant un fonds de capital transmission
baptisé Mutandis. En deux mois, cette struc-
ture qui se définit comme une société d’in-
vestissement et non un fonds d’investisse-
ments a permis de réunir 800 millions de dirhams, démon-
trant ainsi que la crise de liquidité n’a pas encore atteint le
« troisième compartiment » du marché financier marocain.
Pour rappel, Adil Douiri est l’un des précurseurs du capital
investissement marocain, avec notamment le fonds d’investis-
sement CFG 25. Dix ans après son lancement, cette industrie
qui compte douze acteurs actifs totalise 5 à 6 milliards de dir-
hams de fonds sous gestion.
La SGBS conforte sa position de leader au
Sénégal
Avec 486 milliards de FCFA de total bilan,
la Société Générale de banques du Sénégal
(SGBS) devient leader du secteur bancaire sénégalais. La
filiale de la SG dépasse de 30 milliards de FCFA la CBAO,
selon les termes de son directeur général, Sandy Gillio.La
SGBS entend poursuivre sur cette belle lancée avec l’ou-
verture de plusieurs points de vente en 2008 pour le déve-
loppement de son réseau. Fort de ses 45 ans de présence,
l’institution sénégalaise adresse ainsi un message fort à la
concurrence.
Jean Claude Masangu, pointé du doigt
par la justice belge
Le gouverneur de la Banque centrale du
Congo (BCC), Jean-Claude Masangu, a
vigoureusement rejeté vendredi des accu-
sations de blanchiment d'argent portées
par la justice belge à l'encontre de son ins-
titution, au cours d'un point de presse à Kinshasa. « La
Banque centrale du Congo n'a rien à se reprocher », a déclaré
M. Masangu, rappelant que les faits incriminés remon-
taient à l'époque du président Laurent-Désiré Kabila
(1998-2001), alors que le pays était sous le coup d'un
embargo sur les armes. Affaire à suivre.
La justice éthiopienne sur les traces de
Mengistu Hailé Mariam
La Cour suprême fédérale éthiopienne a
condamné lundi, par contumace, l'ancien
chef de l'Etat Mengistu Haile Mariam et 16
autres responsables de la junte militaire
(1974-1991) de l'Ethiopie (ou Derg en
amharique). En 1974, Mengistu faisait partie des officiers
qui ont renversé l'empereur Haile Selassie lors d'un coup
d'Etat et était devenu le chef de l'Etat en 1977. La junte
militaire a été renversée en 1991 par une coalition de forces
rebelles, alors que Mengistu a fui au Zimbabwe et y a obtenu
l'asile politique.
La Guinée limoge son ministre de la
Défense
Le président guinéen, le général Lansana
Conté, a limogé le général Mamadou Bailo,
mardi, pour calmer la colère des soldats
mutins qui réclamaient le départ de ce haut gradé de l’armée.
«La nouvelle de mon limogeage est une rumeur. Pour le
moment, je suis encore à mon poste », aurait déclaré l’ancien
ministre au micro de Guinée 24. Outre le paiement des arrié-
rés de leurs soldes et la baisse de prix de certaines denrées, le
départ du général Mamadou Bailo était l’une des principales
revendications des soldats.
4Les Afriques - 32 - 5 au 11 juin 2008
CONDENSÉ
au 1er trimestre 2008, soit un
montant de 281,6 millions LE.
Comparés à décembre 2007, les
emprunts ont augmenté de
9,3% pour atteindre 11,4 mil-
liards LE, pendant que les
dépôts ont augmenté de 12,1%
atteignant 24,8 milliards LE.
Renégociation des contrats
de gaz
Tous les contrats de vente de
gaz naturel seront renégociés, y
compris celui passé récemment
avec Israël, en raison de la forte
hausse des cours pétroliers.
Moetaz Al-Alfi, président d’une
des entreprises d’engrais situées
dans une zone franche, a
déclaré s’être mis d’accord avec
le gouvernement sur un nou-
veau prix indexé à celui de l’en-
grais à l’exportation, ce qui
assurerait la stabilité des profits.
ETHIOPIE
La firme indienne Emami
Biotech produira du biocar-
burant
La compagnie indienne Emami
Biotech Ltd et la Commission
investissement de l’Etat
d’Oromia ont conclu un contrat
d’un montant de 56 millions $
pour la production de biocar-
burant. Selon les termes de l’ac-
cord, la firme indienne s’engage
dans la culture de la jatrophe,
sur une superficie de 40 000
hectares, destinée à la produc-
tion de bio-fuel. La création de
plus de 10 000 emplois est
attendue de ce projet qui
démarrera en 2009.
GABON
L’explosion du pipeline de
Perenco a causé une marée
noire
L’explosion, survenue le 12 mai
dernier, d’un pipeline de la
compagnie française Perenco
SA a causé une marée noire
dans une lagune fermée située
non loin des côtes de Ferna
Naz, une ville située à 228 km
au sud de Libreville. Les rési-
dents ont été avertis de ne pas
consommer l’eau de cette
lagune. Perenco produit 50 000
barils par jour de pétrole.
GHANA
Suppression des taxes sur le
riz et les produits pétroliers
Le gouvernement a décidé de
renoncer aux taxes sur les pro-
duits pétroliers et sur le riz
importé, pour faire face à la
montée des cours du pétrole et
des produits de base. Des mesu-
res sévères sont annoncées
contre ceux qui tenteraient de
profiter de cet allègement fiscal
sur le riz pour le reconditionner
et le revendre dans d’autres
pays. L’augmentation des cours
du pétrole oblige le gouverne-
ment à déroger aux principes
d’équilibre budgétaire. Le bud-
get 2008 était calculé sur la base
d’un prix du baril à 85 $, alors
que celui-ci est passé à 135 $.
200 millions $ pour l’impor-
tation de poisson en 2007
Le pays a déboursé 200 millions
$ pour importer du poisson et
satisfaire les besoins du pays en
2007. Une entreprise chinoise
a déjà investi 45 millions $ dans
la pisciculture pour réduire
la dépendance vis-à-vis des
importations.
Le Japon met 85 millions $
dans un projet routier
Le Japon a accordé au Ghana
une subvention de 85 millions $
destinée à la construction d'une
importante route à partir de
Yamoransa, dans la région de
Kumasi, deuxième ville du
Ghana située au centre du pays.
Le Japon promet également
d'autres fonds sous forme de
prêts concessionnaires qui per-
mettront de boucler les travaux
du tronçon.
KENYA
Les travailleurs de Telkom-K
obtiennent 24% de hausse de
salaire
Les salaires des travailleurs de la
compagnie Telkom-K seront
augmentés de 24% à compter
du 1er avril 2008. L’accord, qui
devra être revu dans une année,
a été signé entre des représen-
tants de la compagnie et de
l’Union des travailleurs. Le coût
mensuel de cette hausse est
estimé à 22 millions Sh.
Un nouveau président à la
tête de Kenya Commercial
Bank
Peter Muthoka est le nouveau
président de la Kenya Commer-
cial Bank (KCB) Group. Il rem-
place Susan Mudhune après 5
ans à la tête de la banque.
KCB a enregistré de bons
résultats ces dernières années,
en particulier en 2006 et 2007
où le bénéfice net est passé de
3,2 à 4,2 milliards Sh, soit
33% de hausse.
Baisse du taux de croissance
économique
Selon le ministre du Plan et du
Développement national, le
taux de croissance de l’écono-
mie va passer à 4% en 2008
contre 7% l’année dernière.
Wycliffe Oparanya, qui présen-
tait le rapport sur les perspecti-
ves économique du pays, a
expliqué que la situation est
due à la période de violence
qu’a connue le pays, mais qui
s’est aggravée par la hausse
des prix du pétrole et des pro-
duits alimentaires. Selon lui,
le déficit budgétaire pour
l’année fiscale 2007/2008 a été
de 200 milliards de shillings
(3,2 milliards $).
112 millions $ sont nécessai-
res pour attirer les investis-
seurs à Nairobi
La capitale Nairobi a besoin de
112 millions $ pour attirer à
nouveau des investissements à
la fois au niveau national et
international. Selon le gouver-
nement, cet argent est néces-
saire pour « révéler les poten-
tiels de la ville qui contribue
pour 61% du produit intérieur
brut (PIB) du pays ». Des tra-
vaux de décongestion des
routes sont nécessaires pour
améliorer les conditions de
l’activité économie.
Les cultivateurs de café lan-
cent une nouvelle stratégie
de marketing
Pour maximiser leurs revenus,
23 coopératives de cultivateurs
de café ont décidé de ne plus
passer par les entreprises de
vente. A partir de cette saison,
les fermiers moudront leur pro-
pre café, et le mettront sur le
marché sous leur propre mar-
que, grâce à un moulin qu’ils
ont acheté pour 60 millions de
shillings. Ces coopératives,
issues des régions de Thika,
Murang’a Nord et Murang’a
Sud, se sont payé les services
d’experts locaux et interna-
tionaux dans l’industrie du
café pour élaborer des straté-
gies de marketing et la recher-
che marchés potentiels.
Baisse de la consommation
de carburants
Selon l’Institut du pétrole de
l’Afrique de l’Est (PIEA), la
consommation de carburants a
décliné de 12% entre janvier et
mars 2008, atteignant 844 653
m3contre 958 804 m3entre
octobre et décembre 2007. Ceci
est dû à la baisse du rythme
économique.
Un accord pour faciliter le
paiement des factures
Equity Bank et la compagnie des
eaux Nairobi City & Sewerage
Company (NCWSC) ont signé
un accord pour faciliter le paie-
ment des factures de consom-
mation d’eau. Les 1,4 million de
clients de NCWSC pourront
payer leurs factures dans les 23
branches d’Equity Bank à
Nairobi ou dans les 2500 termi-
naux installés dans les princi-
paux supermarchés du pays.
Vers l’instauration de liai-
sons aériennes directes avec
le Japon
Le président Mwai Kibaki a
invité, lors de l’ouverture de la 4e
Conférence internationale sur le
développement de l’Afrique
(TICAD IV) à Yokohama, les
compagnies aériennes japonai-
ses et kenyanes à envisager l’ins-
tauration de vols directs entre
les deux pays afin de booster les
relations bilatérales.
LIBERIA
Appui chinois pour un pro-
gramme agricole
Le gouvernement chinois
fournira des engrais, des pes-
ticides et des semences d’ici la
fin du mois de juillet de l’an-
née en cours pour appuyer le
programme agricole. Outre
l’appui en intrants agricoles,
des experts agricoles chinois
seront déployés dans le pays
durant la saison sèche pour
apprendre aux agriculteurs
libériens les techniques moder-
nes de culture.
LIBYE
La NOC signe un contrat de
partage de production avec
Sonatrach
Le consortium composé
de Sonatrach International
Petroleum Exploration et
Production (SIPEX), Oil India
LTD (OIL) et India Oil Corp
(IOC) a décroché un contrat de
partage de production portant
sur le bloc 095/096, situé dans
le bassin de Ghadamès. Le
contrat a été signé par le PDG
de Sonatrach et le président de
la compagnie libyenne NOC,
en présence du ministre de
l’Energie et des Mines, Chakib
Khelil, qui effectuait une visite
de travail en Libye.
China Oilfield Services
entame un forage
La compagnie China Oilfield
Services a commencé ses opé-
rations de forage en Libye. Il
s’agit de la 2eopération du
genre dans le pays.
MALI
Un prêt de 6 milliards FCFA
de l’AFD
L’Agence française de déve-
loppement (AFD) a accor
un montant de 6 milliards
FCFA devant servir au finan-
cement du programme de
développement à moyen
terme de la Banque nationale
de développement agricole
(BNDA). Près de 4 milliards
de FCFA (6 millions d’euros)
seront destinés au finance-
ment par la BNDA des inves-
tissements des PME. Les 2
milliards FCFA restant (3,68
millions d’euros) sont desti-
nés à financer le programme
d’assistance technique, le ren-
forcement des capacités ban-
caires de la banque et la mise
en œuvre d’un programme de
microfinance.
MAROC
Les Emirats accordent une
aide de 300 millions $
Les Emirats arabes unis (EAU)
ont accordé un soutien finan-
cier de 300 millions $ pour
aider le pays à faire face au sur-
enchérissement de la facture
pétrolière. Cette aide s’ajoute
aux 500 millions $ accordés, le 6
mai dernier, par l’Arabie saou-
dite. Au 1er trimestre 2008, la
facture énergétique a dépassé
un milliard $, soit une hausse
de 68,9% par rapport à la
même période 2007.
L’autoroute Marrakech-
Agadir livrée en 2010
Le chantier de l’autoroute
Marrakech-Agadir bat son
plein, les travaux se font
conformément au planning.
Elle sera achevée durant l’été
2010, a indiqué le ministre
marocain de l’Equipement et
du Transport, Karim Ghellab.
La réalisation de ce projet
a demandé la mobilisation
d’une enveloppe budgétaire
de 8 milliards DH.
Une étude pour la réalisation
d’une autoroute reliant Fès
et Tétouan.
Le président du conseil de la
ville de Fès, Hamid Chamat, a
annoncé le lancement d’une
étude pour la réalisation d’une
autoroute reliant Fès à Tétouan.
Il a indiqué qu’une convention
de partenariat (Ministère des
transports, Conseil régional et
Conseil municipal) pour la réa-
lisation des études de ce projet
sera bientôt signée. Ces parte-
naires financeront l’étude de
faisabilité du tronçon autorou-
tier Fès-Tétouan pour quelque
470 millions de DH. Sur un
linéaire de 252 km, la future
double voie rapide permettra
de diminuer la durée de voyage
entre Fès et Tétouan de 4 heu-
res 30 minutes (via Ouazzane)
actuellement, à 2h20 min.
Changement d’horaire
L'heure légale est avancée d'une
heure depuis le samedi 31 mai
2008 à 24h00, dans l'ensemble
du Maroc, selon un communi-
qué publié mardi par le
Ministère marocain de la
modernisation des secteurs
publics. Le retour à la nor-
male se fera à compter du
dimanche 28 septembre pro-
chain à minuit, en retardant
l'heure de soixante minutes à
compter du samedi 27 sep-
tembre 2008 à 24h00.
L’absentéisme dans l’éduca-
tion coûte 500 millions DH
L’absentéisme dans le secteur
de l’éducation a fait perdre 2
millions de journées, durant
l’année scolaire 2006/2007, soit
l’équivalent de 500 millions de
dirhams. Ce montant équivaut
au budget pour la construc-
tion de 100 collèges.
L « Eden Andalou » ouvre à
partir de juillet
Le complexe touristique
familial l’Eden Andalou
ouvrira ses portes au public le
1er du mois prochain. Dessiné
par un architecte de Cordoue
et réalisé par deux architectes
belges, le complexe appartient
à Abdelali Chaoui, promoteur
de ce projet et par ailleurs
patron de l’agence Royal
Tours. L’ensemble est com-
posé de six riads comprenant
16 suites et 238 chambres de
44 m2chacune, 3 restaurants,
une discothèque, 3 salles
de conférences, une piscine
chauffée et un espace multi-
média, entourés d’un verger
d’orangers, d’oliviers, de gre-
nadiers et de fontaines.
MAURICE (ÎLE)
Pas de taxes pour des équipe-
ments de production d’éner-
gie renouvelable
Le gouvernement a décidé de
lever toutes les taxes sur les équi-
pements utilisés dans la produc-
tion de l’énergie renouvelable
dans le budget 2008-2009, qui
sera introduit au parlement le 6
juin prochain. Le programme
du gouvernement consiste à
encourager les ménages à utili-
ser des chauffe-eau solaires, et
autonomiser la production de
l’électricité. Le gouvernement
donnera aux hôtels, aux entre-
prises commerciales, aux socié-
tés et aux ménages les moyens
de produire de l’électricité à
partir du solaire et de l’énergie
éolienne, a expliqué le ministre.
MAURITANIE
Adhésion au Fonds africain
de garantie et de coopération
économique
Le gouvernement a annoncé
l’adhésion du pays au Fonds
africain de garantie et de coopé-
ration économique (FAGACE),
un organisme de coopération
africaine dont le siège est à
Cotonou. « Par notre adhésion
à ce Fonds, nous cherchons
à encourager les institutions
africaines de financement à
venir investir en Mauritanie »,
a déclaré le ministre de
l’Economie et des Finances,
chargé du Budget, Sid-Ahmed
Ould Rayes. Le Fonds appuie
les financements dans les sec-
teurs public et privé pour ses 13
Etats membres.
MOZAMBIQUE
Un appui financier de 774,3
millions $ au budget de l’Etat
Un groupe de 19 pays s’est
engagé à accorder 774,3 mil-
lions $ de subvention au budget
national. Selon le représentant
du Programme d’aide des par-
tenaires (PAP), le montant sera
divisé en deux tranches : 455,2
millions $ destinés à soutenir le
budget de l’Etat et 329,1 mil-
lions $ au titre du fonds com-
mun et aux programmes secto-
riels. La baisse du dollar US
avait contribué à la hausse de la
valeur de l’aide, qui était de 627
millions $ en 2007. Les 19 bail-
leurs de fonds sont en majorité
des pays européens et la
Commission européenne, ainsi
que l’Australie, le Canada, la
Banque mondiale (BM) et la
Banque africaine de développe-
ment (BAD).
NIGERIA
Les réserves de change attein-
dront 73,2 milliards $ fin 2008
Les réserves de devises étrangè-
res vont atteindre 73,2 milliards
$ à fin 2008, selon les estima-
tions du Fonds monétaire
international (FMI). Leur
niveau actuel étant de 62 mil-
liards $. La hausse des prix du
pétrole a compensé la réduc-
tion de la production, même si
la baisse du dollar en réduit de
40% la valeur des réserves,
selon un conseiller économique
du président. Toutefois, les
autorités ne prévoient pas de
libeller les réserves de devises en
d’autres monnaies que le dollar.
La NNPC réalise sa première
exportation de pétrole par
voie maritime
La Compagnie nationale de
pétrole (NNPC) a réalisé, la
semaine dernière, sa première
expédition de brut par le biais
d’un pétrolier. Cette opéra-
tion entre dans le cadre de la
diversification des activités de
la compagnie vers le secteur
maritime. La NNPC a lancé
deux sociétés maritimes pour
ses exportations, NIDAX et
NIKORMA, en association
avec deux compagnies sud-
coréennes de construction
navale, Daewoo et Hyundai.
Les Brasseries consolidées
lancent un nouveau « Turbo »
« Turbo King Dark Ale » est
le nouveau produit lancé
par les Brasseries consolidées
(Consolidated Breweries). La
nouvelle marque de bière, qui
est déjà très populaire dans 4
autres pays africains, devrait
connaître le même succès
auprès des consommateurs
nigérians, estime un respon-
sable de la compagnie dont la
politique est de produire « des
boissons de bonne qualité à des
prix abordables ». Turbo King
est une bière brune à 6,5% de
teneur d’alcool.
Une nouvelle politique d’hy-
pothèque destinée au secteur
informel
Un montant de 300 millions
nairas a été consacré dans le
budget 2008 pour permettre à
la Banque fédérale d’hypo-
thèque de lancer une formule
pour inciter le secteur infor-
mel à entrer dans le système
national de l’hypothèque. La
nouvelle démarche permettra
à plus de 30 millions de
Nigérians actifs dans le sec-
teur informel d’accéder à ce
genre de financement pour la
construction de leurs habita-
tions.
Les intermédiaires indési-
rables dans la distribution
du riz
L’Association des producteurs
de riz (AFAN) de la région de
Cross River a demandé au
gouvernement fédéral de
mettre un terme à l’interven-
tion des intermédiaires dans
le marché de la distribution
du riz. Les autorités vont
consacrer 80 milliards de nai-
ras pour l’importation de riz,
dont les prix risquent de
flamber si le marché continue
d’être parasité par les inter-
médiaires.
OUGANDA
8,3% de croissance écono-
mique
L’économie a connu une
croissance annuelle de 8,3%
au cours des cinq dernières
années (sauf pour 2006 où
elle a atteint 6,3%), a indiqué
le président Yoweri Museveni
en marge de la 4eédition de
le Conférence internationale
sur le développement de
l’Afrique (TICAD IV), qui se
tient à Yokohama, au Japon.
SÉNÉGAL
2 milliards FCFA, le coût
d’une journée de grève
Le Syndicat des impôts et
des domaines estime que la
journée de grève à laquelle il
a appelé le 22 mai dernier a
«probablement fait perdre 2
milliards de FCFA » à l’Etat.
La grève, lancée par 4 syndi-
cats « contre la vie chère »,
a été largement suivie par
les travailleurs du secteur
qui n’ont jamais débrayé
auparavant. Les Impôts et
Domaines collectent plus de
700 milliards de FCFA par
an, selon une estimation des
syndicats.
Taux de réserves obligatoires
handicapant pour les ban-
ques
L'administrateur, directeur de
la Société générale de banques
au Sénégal (SGBS), M. Sandy
Giliot, a demandé à la Banque
centrale des Etats de l'Afrique
de l'Ouest (BCEAO) de baisser
le taux de réserves obligatoires
au Sénégal pour permettre aux
banques sénégalaises de mieux
se développer. « Le taux de
réserves obligatoires est de 8% au
Sénégal, contre 3% en Côte
d'Ivoire », a indiqué M. Giliot,
qui l’estime « très éle». « Il
faut le baisser le plus bas possi-
ble », a-t-il ajouté.
TANZANIE
300 millions $ de recettes fis-
cales mensuellement
Les recettes fiscales ont atteint
300 millions $ par mois cette
année, soit 12 fois plus qu’en
2005, selon le ministre des
Finances. Mustafa Mkulo a
révélé que le pays a, pendant 2
années successives, dépassé
les objectifs fixés. Ces résul-
tats sont dus, explique-t-il,
aux « politiques fiscales menées
par le gouvernement et l’admi-
nistration », et au maintient
de l’inflation à un chiffre au
cours des 6 dernières années.
La croissance économique
s’est stabilisée à 7% par an
entre 2001 et 2007, malgré les
mauvaises conditions climati-
ques, la hausse des prix de
l’énergie et des denrées ali-
mentaires.
TUNISIE
Le 1er Forum méditerranéen
des jeunes leaders en octo-
bre 2008
Tunis accueillera, du 16 au 18
octobre 2008, la première édi-
tion du Young Mediterranean
Leaders Forum (YML-Forum),
dont la vocation est de
«contribuer au rapproche-
ment des deux rives de la
Méditerranée ». Quelque 200
jeunes leaders, issus des pays
d’Europe du Sud et du
Maghreb, sont attendus au
1er Forum des YML qui a
été fondé par Hakim El
Karoui, président du Club
du 21esiècle, et Jérôme
Cohen, directeur général de
Regards. De grandes entrepri-
ses et personnalités françai-
ses, tunisiennes et marocaines
soutiennent cette initiative.
ESSOUKNA a réalisé 1836
logements en dix ans
Le promoteur immobilier privé
ESSOUKNA a réalisé depuis sa
création en 1983 quelque 1836
logements. Durant les 10 der-
nières années, 21 projets ont été
accomplis pour une surface
totale de 155 667 m2(environ
15 000 m2par an). ESSOUKNA
est une société anonyme au
capital de 3 millions DT, cotée
en bourse depuis le 20 septem-
bre 2006.
Conjoncture financière
Dans son dernier rapport sur
la conjoncture, la Banque cen-
trale de Tunisie (BCT) affirme
être intervenue en mai pour
éponger 354 millions DT d’ex-
cédent de liquidités enregistré
depuis le mois de mars. Pour
ce qui est de l’indice général
des prix à la consommation, il
a augmenté de 0,8% en avril
contre 0,7% pour le même
mois de l’année 2007. Sur le
marché des changes, le dinar a
enregistré, entre le 1er janvier et
le 23 mai, une appréciation de
4,7% vis-à-vis du dollar US et
une dépréciation de 1,9% par
rapport à l’euro.
Les Afriques - N° 32 - 5 au 11 juin 2008 5
BANQUES ET ASSURANCES
Afrique du Sud : tensions
sur les taux
Tito Mboweni, le gouverneur de la Reserve Bank sud-africaine,
craint que les taux d’intérêt n’augmentent de deux points de base
suite aux informations faisant état, mardi, d’un nouveau record
d’inflation sur les cinq dernières années. « 200 points de base,
c’est possible. A situation drastique, mesures drastiques », a déclaré
M. Mboweni à l’agence Bloomberg. La banque n’a jamais aug-
menté les taux d’intérêt par deux points de base depuis 1998.
La Mauritanie adhère à Fagace
La Mauritanie a été admise, lundi, au Fonds africain de garantie
et de coopération économique (FAGACE). L’accord a été signé
par le ministre délégué auprès du Premier ministre mauritanien
de l’Economie et des Finances, chargé du Budget, Sidi Ahmed
Ould Rayes et, pour Fagace, par Ngenang Joseph Désiré repré-
sentant le président du Conseil des gouverneurs du fonds. Les
formes d’intervention de Fagace sont la garantie des prêts à
moyen et long termes destinés au financement ou au refinance-
ment d’investissements productifs, la promotion du commerce
ou des productions locales et la reconfirmation des lettres de cré-
dit documentaire en faveur des banques dans le cadre de la
Facilité d’appui au commerce international (FACI).
Attijariwafa Bank sur
les traces de la Belgolaise
au Congo
Toujours en négociations pour la reprise de la BIA au Niger, la
Marocaine Attijariwafa Bank se rapproche d’une autre ex-filiale
de la Belgolaise, la Banque commerce du Congo. Enjeu, l’entrée
dans le capital de la banque à hauteur de 25,6%. Contactée
récemment par Les Afriques, la direction de la BCDC avait
déclaré que ce n’était pas leur institution qui était à la recher-
che d’un partenaire, mais plutôt Fortis qui cherchait à vendre
ses participations en Afrique.
La Banque mondiale lutte
contre la crise alimentaire
La Banque mondiale (BM) va dégager une enveloppe de 1,2
milliard de dollars pour lutter contre la crise alimentaire, dont
200 millions sous forme de dons qui bénéficieront notamment
à Djibouti, Haïti et au Liberia, a annoncé jeudi son président,
Robert Zoellick.
« La flambée des prix des denrées alimentaires risque d'aboutir à
ce que les individus formant la frange la plus pauvre de la planète
ne soient plus un mais deux milliards », a souligné M. Zoellick,
pour expliquer cette mesure approuvée un peu plus tôt par le
conseil d'administration de l'institution multilatérale.
Plus de la moitié des
Namibiens non bancarisés
Un sondage révèle que près de 51% de la population namibienne
est encore non bancarisée. Les faibles revenus et la méconnais-
sance des conditions exigées pour l’ouverture des comptes vien-
nent au premier rang des raisons. En 2007, quelque 45,3% de la
population disposait d’un compte. Par ailleurs, 1,5% des adultes
souscrivaient à un produit financier comme l’assurance.
Kenya Re investit
163 millions de
shillings dans PTA
Kenya Re a investi 163 millions de shillings dans la compagnie
de réassurance PTA en accord avec sa stratégie de consolidation
de ses participations et de sécurisation de ses marges. La PTA
intervient en particulier dans la zone de la Comesa dans les sec-
teurs de l’assurance et de la réassurance. La Kenya Re entend,
dans un futur proche, se renforcer dans cette filiale en portant
ses participations de 22 à 30%.
Coopération Egypte-Russie
dans le secteur bancaire
Le gouverneur de la Banque centrale Farouk Oqda, et son
homologue russe Sergey Ignatiev, ont signé un accord de coo-
pération dans le secteur bancaire. Un groupe de travail devra
faire des suggestions sur la manière de développer cette coopé-
ration bilatérale. La première réunion annuelle aura lieu à
Sharm El-Sheikh.
Les banques tunisiennes encore
loin de l’expansion à l’international
Par Walid Kéfi, Tunis
Contrairement à leurs consoeurs marocai-
nes, devenues ces dernières années des
acteurs incontournables sur les marchés
africains à forte croissance, les banques
tunisiennes peinent encore à parachever
leur développement à l’échelle nationale.
A preuve : une délégation de la Banque
mondiale a encore une fois pressé, courant
mai 2008, les autorités tunisiennes d’accé-
lérer la réforme du système bancaire afin
d’améliorer le positionnement des ban-
ques tunisiennes dans un marché exigu et
de leur permettre de jouer la carte de la
« régionalisation » dans quelques années.
Tout en félicitant les autorités pour les
efforts déployés en matière d’intégration
des technologies de l’information et de la
communication, l’institution internatio-
nale a noté que le volume important des
créances classées et la mauvaise qualité
d’actifs restent encore le talon d’Achille
du secteur bancaire tunisien.
Le constat de la Banque mondiale confirme
les conclusions d’une étude publiée fin
avril dernier par Fitch ratingLa gestion
des risques demeure un des points faibles des
banques tunisiennes, même si ces dernières
poursuivent, à l’instigation des autorités de
tutelle, leurs efforts pour être en mesure
d’appliquer les directives de l’accord de Bâle
II à l’horizon de 2010 », a indiqué l’agence
de notation financière.
Amélioration des indicateurs
A la veille de la réforme du système ban-
caire lancée en 1995, le portefeuille crédit
présentait des créances douteuses farami-
neuses, en raison notamment du poids
important du secteur public, l’Etat favori-
sant l’endettement des entreprises qu’il
détenait ou celles relevant de secteurs
définis comme prioritaires ou très dépen-
dants des aléas de la conjoncture écono-
mique internationale comme le tourisme.
Beaucoup d’améliorations on été appor-
tées ces dernières années, grâce notam-
ment à la création de sociétés de recou-
vrement des créances, la titrisation qui
consiste à transformer certaines créances
en valeurs mobilières et des provisionne-
ments importants favorisés par des condi-
tions fiscales avantageuses. Conséquence :
le taux des créances classées a baissé
à 17,3% en 2007. De son côté, le taux
de couverture des créances classées par
les provisions a connu une amélioration
significative, passant de 47% en 1997 à
54,5% en 2007, selon un rapport de la
Banque centrale de Tunisie (BCT).
Avec un taux de créances classées de 7%,
la Banque de Tunisie (BT) dispose de la
meilleure qualité d’actifs, suivie par la
Banque de l’habitat (BH, 14%).
Attijari Bank, filiale du groupe marocain
Attijariwafa Bank depuis 2005, souffre
encore d’un taux de créances douteuses
élevé, hérité en grande partie de plus de
trois décennies de dirigisme étatique.
Selon la BCT, tous les établissements ont
également poursuivi leurs efforts pour
améliorer leur assise financière. Leurs
fonds propres ont atteint 3,2 milliards de
dinars, en hausse de 8,7% en un an.
Du pain sur la planche
Fitch rating estime toutefois que les ban-
ques tunisiennes doivent poursuivre leurs
efforts de provisionnement pour se confor-
mer aux recommandations des autorités
bancaires locales qui visent un taux de
créances classées de 15% et un taux de
couverture de ces créances par les provi-
sions de 70% en 2009.
Un rapport consacré au secteur, publié
début mai par Maxula Bourse, estime
également que les banques tunisiennes
sont plus que jamais appelées à s’orienter
vers un « processus de fusion-acquisition-
concentration. Ce processus permettra
aux établissements de crédit d’améliorer
leur rentabilité et de se doter du poids
nécessaire pour entamer une politique
d’expansion à l’international », assure cet
intermédiaire en bourse.
Jusqu’ici seules deux banques privées
ont réussi à s’implanter dans les autres
pays du Maghreb : la Banque internatio-
nale arabe de Tunisie (BIAT), qui a
ouvert un bureau de représentation en
Libye, et l’Amen Bank, qui avait crée une
filiale de leasing en Algérie.
Maxula Bourse déplore en effet « l’atomi-
cité » du secteur composé de 18 banques
universelles, huit établissements offshore,
deux banques d’affaires et neuf représen-
tations étrangères.
Aucun rapprochement entre des ban-
ques tunisiennes n’a été enregistré depuis
janvier 2001, date de l’absorption par la
première banque tunisienne, la Société
tunisienne de banque (STB, publique),
de deux autres banques contrôlées par
l’Etat, en l’occurrence la Banque de déve-
loppement économique de la Tunisie
(BDET) et la Banque nationale de déve-
loppement touristique (BNDT). « A tra-
vers cette fusion entre trois banques publi-
ques, le gouvernement a voulu monter la
voie aux banques privées qui rechignent
toujours à s’unir malgré un positionne-
ment très difficile sur un marché local
exigu », note un directeur à la Banque
internationale arabe de Tunisie, première
banque privée du pays.
D’autre part, les privatisations se font
toujours aux compte-gouttes. Après trois
opérations réussies réalisées au cours des
cinq dernières années, aucune autre ban-
que publique ne figure désormais sur la
liste des entreprises privatisables.
Lancée il y a plus de dix-sept ans, la réforme du système bancaire tunisien commence à porter ses
fruits à l’échelle nationale. Mais l’atomicité du secteur empêche l’écrasante majorité des opérateurs
de se lancer dans la course à l’international.
Maxula Bourse
déplore
en effet «
l’atomicité
» du
secteur composé de 18
banques universelles, huit
établissements
offshore
, deux
banques d’affaires et neuf
représentations étrangères.
Diac Salaf dans le giron du CMKD
Diac Salaf, l’une des sociétés de crédit
à la consommation encore indépen-
dantes, est sur le point de vivre une
nouvelle transition avec l’entrée du
Consortium marocco-koweïtien de
développement dans son capital.
L’opération intervient alors que la
FinInvest, qui contrôle 51% du capital
de Diac Salaf, se prépare à s’engager
dans un projet de 1,8 milliard de dir-
hams pour la construction d’une
grande cimenterie à 15 km de Tanger,
et réduire ainsi sa voilure sur un sec-
teur marocain de crédit à la consom-
mation en progression limitée.
L’exercice 2007 de Diac Salaf n’a pas
été de tout repos, avec un produit net
bancaire en chute de 65,7% et un défi-
cit de l’ordre de 50 millions de dir-
hams, reflétant les pertes de position
sur le marché. L’encours net des créan-
ces sur la clientèle est en chute de
21,8%. Le repreneur devra s’attaquer
en premier lieu aux frais généraux
pour réduire un coefficient d’exploita-
tion de 172,5%.
Inquiétudes perceptibles
Au-delà de Diac Salaf, c’est tout le sec-
teur du crédit à la consommation qui
souffre du relèvement de la TVA de 10 à
20% (depuis le 1er janvier 2008) sur le
segment de la LOA. Des inquiétudes
perceptibles sur le marché où l’indice
sectoriel des sociétés de financement
n’était plus que de 6% à la fin mai 2008,
après avoir perdu 2,2 points depuis le
début de l’année. Comparativement,
l’indice du secteur de l’immobilier à
l’amont duquel veut se positionner
Fininvest était de 17% à la fin mai. A
travers cette opération, FinInvest réduit
son exposition par rapport à un secteur
risqué, le crédit à la consommation,
pour se positionner sur le ciment, un
créneau porteur à quelques encablures
de l’Andalousie et du port de Tanger
Med, dans une région où, désormais, la
consommation du ciment rivalise avec
celle de Casablanca.
A l’heure où nous mettions sous presse,
la conclusion des transactions était sus-
pendue aux travaux de l’assemblée géné-
rale extraordinaire convoquée pour vali-
der et enclencher la procédure.
A.W
Le consortium marocco-koweïtien CMKD est sur le point de finaliser la reprise de Diac Salaf.
FinInvest réduit son
exposition par rapport à un
secteur risqué, le crédit à la
consommation, pour se
positionner sur le ciment.
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