Volkswagen s`installe en Algérie

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Saleh Aguila salue le rôle de Bouteflika en faveur de l'unité libyenne
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N° 6542 Prix 10 DA France 1 C
Quotidien national d'information
Lundi 28 novembre 2016
PARTENARIAT ENTRE LE CONSTRUCTEUR ALLEMAND ET SOVAC
Volkswagen s’installe
en Algérie
Par
IMPORTANT moment dans la
jeune histoire de l’industrie d’assemblage automobile en Algérie.
Le géant de la production automobile mondiale, à savoir le Groupe
allemand Volkswagen (VW), et le
Groupe automobile algérien Sovac
ont conclu, hier à Alger, un accord
pour la création d’une joint-venture. Le contrat de coentreprise qui
consiste en la production de véhicules dans l’usine qui sera
implantée à Sidi El Khettab, dans la
wilaya de Relizane, à l’ouest du
pays, a été signé hier, en présence
du ministre de l’Industrie et des
Mines, Abdesselam Bouchouareb,
au siège du ministère, par Mourad
Oulmi et Joseph Baumart, respectivement P-dg du Groupe Sovac et
vice-président exécutif du Groupe
Volkswagen. Les ambassadeurs
d’Espagne et de Tchéquie à Alger
étaient également présents à la
cérémonie.
Selon M. Bouchouareb, le
contrat de partenariat passé entre
les deux Groupes revêt un caractère
exceptionnel dans la mesure où la
partie allemande participe au
capital financier de la SPA Sovac.
Photo : S. Zoheir
Ziad Abdelhadi
Pour le ministre, «cette participation financière est la preuve irréfutable que le groupe VW s’engage
LA SUGGESTION SERA SOUMISE À LA CONFÉRENCE
MINISTÉRIELLE DU CARTEL MERCREDI PROCHAIN
dans la durée dans notre pays et
qu’il veut faire de sa future plateforme de production de ses presti-
gieux modèles que sont la Polo, la
Skoda, la Seat Ibiza et le Caddy, le
point de départ de ses exportations
ACTUALITÉ
SELON LE MINISTÈRE DE LA DÉFENSE NATIONALE
Reddition de quatre terroristes
à In Amenas
Production OPEP :
l’Algérie propose une réduction
de 1,1 million b/j
MÉDIA
„ Presse électronique :
les nouveaux textes en phase
de finalisation .....................p2
Par
Rabah Iguer
Photo : DR
Photo : DR
QUATRE terroristes se
sont rendus, hier, aux autorités sécuritaires dans la
localité frontalière de Tarat
relevant du secteur opérationnel d’In Amenas, dans
le sud-ouest du pays, a
indiqué un communiqué
du ministère de la Défense
nationale (MDN). Selon le
communiqué, les quatre
terroristes étaient en possession de quatre pistolets-mitrailleurs de type Kalachnikov et huit chargeurs garnis. Il s’agit des terroristes recherchés dénommés B. Djelloul, B.
Abdelmalek, B. Miloud et B. Cherif.
R. I.
Par
Bahia Aliouche
L’ALGÉRIE a proposé que les
pays membres de l’Organisation des
pays exportateurs de pétrole (Opep)
baissent leur production de 1,1 million de barils par jour, selon le
ministre de l’Energie, Noureddine
Bouterfa qui avait rencontré, samedi
dernier à Téhéran, son homologue
iranien Bijan Zanganeh, et ce, dans
le cadre des consultations que
l’Algérie mène pour la concrétisation de l’Accord d’Alger.
Suite en page 3
Supplément Économie
Volonté politique réelle
pour réussir l'intégration
économique continentale
Lire pp 11 à 16
vers d’autres pays». Le ministre a,
par ailleurs, indiqué que ce grand
contrat démontre tout au moins
qu’on peut investir, se développer
et, à l’avenir, innover dans le secteur de l’assemblage en Algérie.
M. Bouchouareb tiendra à préciser
que le contrat passé entre les deux
parties ne peut souffrir d’aucun
litige à l’avenir car «tous les
aspects liés à ce partenariat on été
passés en revue sans exception
aucune».
De son côté, M. Oulmi dira que
le protocole d’accord qui vient
d’être signé «est le début d’un nouveau challenge pour les deux partenaires, qui concrétisent leur projet
de production de véhicules en
Algérie, après 13 années de partenariat commercial». Le patron de
Sovac qualifiera ce partenariat
industriel entre son entreprise et le
constructeur allemand d’une grande
portée économique pour l’Algérie,
dans le sens où il s’inscrit «dans sa
stratégie industrielle de développement de l’industrie automobile et
de la sous-traitance en Algérie». Le
P-dg de Sovac a tenu à faire savoir
enfin à la presse que le Groupe allemand a cédé gratuitement ses
licences de production des modèles
suscités.
Suite en page 24
RETRAITE
„ El Ghazi : «Les nouvelles
dispositions visent à protéger
la CNR».................................p3
ÉCONOMIE
„ Les créations d'entreprises
en hausse..............................p5
2
L ’ É V É N E M E N T
Lundi 28 novembre 2016
HAMID GRINE ANNONCE LA DOMICILIATION ET L’HÉBERGEMENT DES SITES EN ALGÉRIE
Presse électronique : les nouveaux textes
en phase de finalisation
Par
Hayet Youba
es nouveaux textes de loi
devant régir la presse
électronique sont en
phase de finalisation et préconisent, entre autres, une domiciliation et un hébergement du site
en Algérie, a affirmé, hier à
Oran, le ministre de la
Communication, Hamid Grine.
Au cours d’une conférence de
presse, tenue en marge de
l’inauguration du nouveau siège
de la Radio d’Oran, le ministre a
indiqué, cité par l’APS, qu’entre
autres, deux dispositions ont fait
l’objet d’un consensus, celles
relatives à la domiciliation de
ces médias et l’hébergement de
leur site en Algérie. Qualifiant
certains de ces journaux électroniques de «sites fantômes» car,
aucune information n’est
donnée sur leur siège ni l’identité de leurs gérants, le ministre
a estimé qu’«il est temps de
remettre de l’ordre dans ce secteur». «On est parfois attaqué
sans savoir par qui ni d’où», a
encore ajouté le ministre, estimant que «certains sites qu’on
ne peut qualifier de journaux
électroniques peuvent avoir un
impact très négatif sur le pays et
l’opinion publique».
Photo : S. Zoheir
L
Déplorant les agissements
des auteurs de ce genre d’écrits
«qui attaquent et diffament sans
la moindre preuve ni la moindre
enquête», Hamid Grine a appelé
l’ensemble de la corporation à
plus de responsabilité et de professionnalisme. «Nous ne
demandons pas aux journalistes
d’être complaisants, mais d’être
responsables dans leurs écrits.
Il s’agit de confirmer, de
recouper et de bien analyser
leurs informations», a-t-il souligné ajoutant que cette
démarche responsable des gens
des médias est le seul moyen
d’éviter la diffamation et la
manipulation qui peuvent sévèrement nuire aux personnes
concernées et à leurs familles et
proches.
S’agissant de la mise en
conformité des chaînes de télé-
visions privées, M. Grine a
indiqué que son département
notifiera dans les jours à venir
un arrêté à l’Autorité de régulation de l’audiovisuel (Arav)
pour un appel à candidature
auquel ces chaînes pourront
postuler. Sur l’état des lieux
actuel du paysage audiovisuel
national, il a rappelé que seules
cinq chaînes disposent de
bureaux accrédités, alors que les
autres (une cinquantaine) sont
des chaînes «offshore», de droit
international.
Enfin, le ministre a annoncé
le passage de la Radio El Bahia
à la diffusion en H/24, félicitant
les professionnels et les citoyens
d’Oran pour ce nouvel acquis
devant renforcer la mission de
service public de ce média et
l’information de proximité. Le
nouveau siège de la Radio
d’Oran, inauguré hier par le
ministre en présence du DG de
la Radio nationale, Chaabane
Lounakel, s’étend sur une superficie de 7 000 m2 et dispose d’un
studio de diffusion et d’un autre
de production ainsi que d’une
salle de conférences de
100 places. Au niveau du même
siège, le ministre a inauguré le
centre d’entrainement radiophonique et télévisuel.
H. Y./APS
zzz AU FIL DES JOURS
La rumeur assassine et le ridicule qui tue !
Par
Noureddine Khelassi
ELLE COURT, elle court, comme dit la
célèbre chanson de Michel Sardou. Mais il
ne s’agit pas, dans le cas présent, de la
maladie d’amour. Elle, l’indéfinissable,
court plus vite encore et elle enfle à la
vitesse même de sa propagation. «Elle est
sale, elle est glauque et grise, insidieuse et
sournoise, d’autant plus meurtrière qu’elle
est impalpable. On ne peut pas l’étrangler.
Elle glisse entre les doigts comme la
muqueuse immonde autour de l’anguille
morte. Elle sent. Elle pue. Elle souille. C’est
la rumeur», ainsi décrite par Pierre
Desproges, philosophe du rire noir et
auteur des Réquisitoires du Tribunal des
flagrants délires. Ici, le récent exemple de
flagrant délire, est une histoire de corneculs de la mer molle qui aurait pu être
amusante, comique, drôle même, si elle
n’annonçait cycliquement la mort du chef
de l’Etat algérien et, depuis presque un
an déjà et tout récemment encore, celle
du maître du chaabi Amar Ezzahi. Et
cette sale rumeur est d’autant plus ravageuse qu’elle est souvent colportée et
amplifiée par des journalistes, parfois
même par des directeurs de publications.
Un journaliste digne de ce nom a pourtant vocation à être rigoureux dans son
rapport aux sources. Tenez, la nature, la
qualité et la crédibilité de la source, le
Coran en parle justement. Et il dit précisément des choses sur la source quand
elle est malveillante. Et il recommande de
vérifier l’information qui met le masque
de la rumeur : «Ô vous qui croyez ! Si un
homme pervers vous apporte une nouvelle,
vérifiez-en la teneur, de crainte de faire du
tort à des innocents, par ignorance, et d’en
éprouver ensuite des remords» (49.26).
Dans le cas d’Amar Ezzahi, souffrant et
qui a bénéficié, à bon droit et de pleins
droits, d’une prise en charge médicale à
l’étranger, la rumeur, absolument
toxique, a annoncé, en boucle sur les
réseaux sociaux, la mort de l’anachorète
du melhoun. Colporteurs de la rumeur
insidieuse et certainement corbeaux de
mauvais augures, reproducteurs imbéciles
du brouhaha, qui ne prennent pas le
temps de la réflexion et du doute, encore
moins de vérifier ce qu’ils propagent. S’il
était encore de ce monde, le poète arabe
Al-Mutanabbî aurait répété ce vers selon
lequel «chaque maladie a sa solution thérapeutique sauf l’épaisse crétinerie qui
désespère celui qui la traite» ! Que faire
alors contre la rumeur ciblant Amar
Ezzahi ? Rien d’autre que d’apporter de
la lumière en livrant l’éclatante vérité du
moment, établie dans la plus étroite
proximité des rares sources proches :
Cheikh Amar Ezzahi est toujours parmi
nous, certes pas bien portant comme on
le sait déjà, mais bien en vie et déterminé
à retrouver une meilleure santé, plaise à
Dieu ! La réalité est que de bonnes
volontés algériennes, y compris celle du
président de la République, se sont rassemblées pour lui offrir des conditions de
soins en rapport avec son état de santé.
Les démarches sont en cours et l’artiste
émérite devrait quitter prochainement le
pays. Bénéficiaire qu’il est d’une prise en
charge que l’Etat et le pays lui doivent, du
fait même d’y avoir contribué indirectement en refusant de percevoir les millions
de dinars de droits d’auteur échus. Amar
Ezzahi la mérite d’autant mieux que le
bonheur qu’il donne aux mélomanes
devrait être remboursé par la sécurité
sociale ! Mais revenons au phénomène de
la rumeur dont la source d’émission est
souvent un ducon la trompette qui peut
être parfois un journaliste X ou Y. Un folliculaire qui tape plus vite que son ombre
sur son clavier d’ordinateur ou de
Smartphone, à l’affut du moindre bruit et
prompt à chercher le buzz, et à faire
toute une toile sur le Net ! Et hop, à la
vitesse à laquelle ces journalistes ou ces
internautes pianotent sur leurs claviers,
ils diffusent ou relaient la rumeur assassine.
C’est alors que la rumeur-boule de
neige, ce plus vieux média du monde,
enflamme le Web et ravage Twitter et
Facebook, telle une tumeur métastatique. Se constitue alors, au pays comme
dans la diaspora, une incroyable chaîne
de relayeurs de la rumeur qui ont acheté
le vacarme pour le vendre comme une
nouvelle sûre, chacun selon son style,
son intérêt, sa névrose, ses états d’âme
ou le degré d’affection supposé à l’endroit du cheikh du chaabi. Mais sans des
milliers de jobards, la rumeur en cause
n’aurait pas fait son ramdam en ligne et
la vraie-fausse information de la «mort»
d’Amar Ezzahi aurait fait «tchoufa»,
comme on disait à Bab El Oued au
moment de l’anisette. Et «pschitt»
comme aurait dit Jacques Chirac. Et voilà
comment un exécrable bobard, balancé
par des divulgateurs d’écume, devient
tumulte et une histoire à prétention de
vérité, grâce à une armée de renifleurs
de pets de vache ! Radio-moquette algéroise et radiotrottoir algérien dans l’exil
ont donc fonctionné en modulation de
fréquences ! Il est vrai que l’enjeu est
supposé valorisant, la personne, objet du
canular vénéneux, étant importante et
très aimée. C’est en effet Amar Ezzahi
lui-même et, avant lui, le chef de l’Etat
en personne : deux Algériens dont l’état
de santé est en effet l’objet d’interrogations récurrentes. Dans cette histoire,
on est en présence d’un phénomène
classique d’implication collective. Un
processus traditionnel d’assimilation de
la rumeur, de son appropriation et de
son amplification. Phénomène un peu
mieux connu depuis que l’Allemand
Louis William Stern a exposé le
Protocole expérimental de la rumeur.
Mais, ce coup-ci, ce n’est pas simplement
l’homme qui a vu l’homme qui a vu
l’ours. C’est le téléphone arabe qui a
fonctionné, à sonneries répétitives, sur
Facebook, Twitter et la blogosphère.
Mais c’est surtout un ragot auquel d’aucuns ont voulu conférer l’apparence de
la vraisemblance. Mais voilà que la
rumeur meurtrière s’avère finalement
un tuyau crevé et que le ridicule tue finalement ceux-là même qui ont assuré la
fortune éphémère de la rumeur.
Heureusement.
N. K.
L ’ É V É N E M E N T
Lundi 28 novembre 2016
RECONNAISSANT L’IMPACT
DE LA BAISSE DES PRIX DU
PÉTROLE SUR LEUR ÉCONOMIE
LE MINISTRE DU TRAVAIL DÉFEND LE PROJET SUR LA RETRAITE :
«Les nouvelles dispositions
visent à protéger la CNR»
Les pays pétroliers
africains appuient
les efforts de l’OPEP
pour stabiliser les marchés
Par
Adel Boucherguine
e ministre du Travail, de
l’Emploi et de la Sécurité
sociale, Mohamed El
Ghazi, a défendu, hier devant les
députés, le projet de loi sur le
régime de retraite qui a été présenté à l’Assemblée populaire
nationale. Répondant indirectement aux critiques suscitées par
ce texte que les syndicats autonomes dénoncent, demandant le
retrait de la disposition annulant
la retraite anticipée et proportionnelle, le ministre avance ses
arguments.
En effet, M. El Ghazi a
affirmé que les nouvelles dispositions prévues dans le projet de
loi relatif à la retraite visent à
préserver la Caisse nationale des
retraites (CNR) de la faillite. Il
précisera que le projet dans son
ensemble vise à réformer la
CNR et à pérenniser son action,
qui ne peut l’être que si ses
caisses sont alimentées. Le
système de retraite, fondé sur le
principe de solidarité intergénérationnelle, assure le versement
de plus de 3 millions de pensions, a-t- il rappelé.
Dans son rapport préliminaire
présenté en plénière, la commission de la santé, des affaires
3
L
Par
Photo : DR
Bahia Aliouche
sociales, du travail et de la formation professionnelle de l’APN
a réaffirmé «le souci de l’Etat, à
travers ces nouvelles mesures
législatives, de garantir le droit
des générations montantes à la
pension de retraite et la pérennité du financement de la Caisse
nationale des retraites (CNR)».
Aux chapitre des recommandations, le rapport préliminaire de
la commission préconise «la
mise en place de normes fondées
et rigoureuses afin d’établir la
liste des métiers pénibles sans
précision des fonctions pour
éviter toute erreur de classification». Il est également demandé
la définition et la mise en place
de mécanismes efficaces à même
de garantir le financement de la
CNR de manière continuelle et
durable, au lieu de recourir à des
solutions conjoncturelles.
Notons que pour exprimer
leur opposition à ce projet de loi
sur les retraites et dénoncer leur
exclusion lors de l’élaboration
du rapport préliminaire, les
représentants des groupes parlementaires du Front des forces
socialistes (FFS), du Parti des
travailleurs (PT), de l’Alliance
pour l’Algérie verte (AAV) et du
Parti pour la justice et le développement ont boycotté la lecture de ce rapport. Toutefois, ils
ont indiqué qu’ils participeront
aux travaux de la séance plénière
et soumettront leurs propositions
sur les amendements du projet
de loi.
A. B.
Production OPEP : l’Algérie propose une réduction de 1,1 million b/j
Suite de la page 1
Cette proposition, comme l’avait annoncé
tout récemment le ministre de l’Energie dans
un entretien à l’APS, sera soumise à la
conférence ministérielle de l’Opep qui se
tiendra le 30 novembre en cours à Vienne.
Selon lui, ladite proposition, retenue par le
Haut comité d’experts de l’Opep, est «équilibrée» et «tient compte des préoccupations
de toutes les parties».
A Téhéran, le ministre de l’Energie a
appelé, par ailleurs, les pays non Opep «à
contribuer à l’effort des pays de l’Opep en
réduisant leur production de prés de
600 000 barils/jours», selon un communiqué du ministère parvenu, hier, à notre
rédaction. Dans une déclaration à la presse à
l’issue de sa rencontre avec l’iranien
Zanganeh, M. Bouterfa a rappelé la nécessité
de trouver un accord «équitable» pour stabiliser «durablement» les marchés pétroliers.
Selon lui, un bon accord conduirait «à stabiliser le marché et les prix autour d’une fourchette comprise entre 50 et 55 dollars», a-t-il
indiqué avant d’ajouter que «les prix peuvent
même atteindre les 60 dollars vers la fin de
l’année». Répondant à une question sur les
retombées d’un échec à Vienne, M. Bouterfa
a mis en garde contre la sanction du marché
qui pourrait conduire les prix à chuter en dessous du seuil des 40 dollars. Mais, le ministre
s’est, tout de même, montré confiant quant
au résultat de la réunion de l’Opep, prévue ce
mercredi à Vienne, pour concrétiser l’accord
sur la baisse de l’offre annoncé fin septembre
à Alger. «Nous espérons que cette prochaine
réunion sauvera le marché pétrolier de la
crise actuelle», a indiqué M. Bouterfa cité
par l’agence du ministère iranien du Pétrole,
Shana. Pour sa part, le ministre iranien a
déclaré : «Nous sommes confiants et continuons à travailler pour obtenir un accord le
Concrétisation de l’accord d’Alger : la Russie énonce ses conditions
La Russie continue de participer aux consultations entre pays producteurs
de pétrole en vue d’arriver à une limitation concertée de l’offre, mais ne s’y
joindra qu’une fois un accord trouvé au sein de l’Opep, a indiqué samedi dernier le ministre russe de l’Energie. A l’approche de sa réunion du
30 novembre à Vienne, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole
(Opep) est engagée dans de difficiles tractations entre ses membres et
d’autres pays producteurs non membres du cartel, comme la Russie, afin
d’arriver à une décision de nature à faire remonter les prix, plombés par la
surabondance de l’offre. «Nous sommes solidaires de la position suivante : les
pays de l’Opep doivent arriver à un consensus au sein de l’organisation, avant
que les pays non membres ne puissent se joindre à un accord», a déclaré
Alexandre Novak, cité par les agences russes RIA et Tass. Ces mêmes
agences ont même annoncé, citant une source diplomatique, que la Russie
n’enverra aucun représentant, aujourd’hui, à Vienne où doivent se réunir
des experts des pays de l’Opep et d’autres producteurs de pétrole.
Contactée par Reuters, une source du secteur pétrolier a indiqué pour sa
part qu’aucune décision définitive n’avait encore été prise. Rappelons que
l’Arabie saoudite a fait savoir vendredi dernier qu’elle avait informé les
autres membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole qu’elle
ne participerait pas aux discussions prévues à Vienne avec des pays extérieurs à l’Opep.
30 novembre», en ajoutant qu’il «a pris
connaissance de la proposition algérienne»
et a mis en avant «les efforts de la partie
algérienne pour arriver à un accord qui
tienne compte des préoccupations de toutes
les parties». Selon lui, l’évolution actuelle
des choses indique que l’Opep peut parvenir
à un accord «durable» concernant sa production et la gestion du marché.
Signalons que M. Bouterfa devrait poursuivre ses consultations en se rendant
aujourd’hui à Moscou (Russie) en compagnie de son homologue vénézuélien, Eulogio
del Pino, pour s’entretenir notamment avec
le ministre de l’Energie de la Fédération de
Russie, Alexender Novak, avant de se rendre
à Vienne où il aura d’autres entretiens, en
particulier avec les ministres irakien, saoudien et qatari en prévision de la conférence
de l’Opep du 30 novembre en cours, selon le
communiqué du ministère.
B. A.
La Libye exclut toute réduction
de sa production de pétrole
La Libye ne participera pas à une réduction de la production décidée par
l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), a annoncé, hier, un
communiqué de la Compagnie nationale de pétrole (NOC). Jugeant dangereuse la situation économique en Libye, le directeur de la NOC, Mustafa
Sanalla, a estimé impensable qu’elle participe aux réductions de production
prévues par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole dans un avenir
proche, selon le communiqué. L’Opep souhaite ramener sa production entre
32,5 et 33 millions de barils par jour (mbj) et parvenir à un accord avec
d’autres grands producteurs pour relancer des cours déprimés par une surabondance de l’offre depuis l’été 2014. Les pays membres de l’Opep étaient
parvenus fin septembre à un accord à ce sujet même si certains désaccords
persistent concernant notamment l’Irak qui veut pouvoir augmenter sa production, invoquant les besoins liés à la reprise de Mossoul. Trois pays, l’Iran,
la Libye et le Nigeria ont été autorisés à produire aux niveaux maximum qui
fassent sens. La Libye produit actuellement autour de 600 000 barils par jour
et compte doubler sa production en 2017. Le pays produisait 1,6 million de
barils par jour avant la chute du régime du dictateur Mouammar Kadhafi en
2011. Depuis, la Libye, en plein chaos sur les plans politique et sécuritaire,
est incapable d’exploiter ou de profiter pleinement de ses énormes ressources pétrolières, ce qui met l’économie au bord de l’effondrement.
LE MINISTRE du Pétrole et
de l’Energie de la Côte d’Ivoire
et président de l’Association des
producteurs africains de pétrole
(Appa), Adama Toungara, a
exprimé, dans un message
adressé au ministre de l’Energie,
Noureddine Bouterfa, le soutien
des pays africains producteurs de
pétrole à l’accord conclu le
28 septembre dernier à Alger par
les 14 membres de l’Opep, a
indiqué un communiqué du
ministère de l’Energie parvenu
hier à notre rédaction. Lors de la
52e réunion ordinaire du comité
des experts de l’Appa, tenue
récemment à Cotonou (Bénin) à
l’initiative de l’Algérie, les pays
membres de cette association ont
adhéré aux efforts fournis par
l’Opep pour le redressement et la
stabilisation des marchés pétroliers. «Reconnaissant l’impact de
la baisse des prix du pétrole sur
l’économie des pays africains et
considérant que la décision historique prise par l’Opep à Alger a
donné une véritable impulsion au
marché», les pays membres de
l’Appa ont fait part, à l’issue de
cette réunion, de leur «appui au
processus engagé par l’Opep
visant à faire face à la baisse des
prix du pétrole» et soutiennent
«tout effort des pays membres de
l’Opep dans ce processus de stabilisation des prix dans les marchés pétroliers». Créée en 1987,
l’Appa est une organisation qui
regroupe 18 pays africains producteurs de pétrole: Algérie,
Afrique du Sud, Angola, Bénin,
Cameroun, Congo, Côte d’Ivoire,
Egypte, Gabon, Ghana, Guinée
équatoriale, Libye, Mauritanie,
Niger, Nigeria, République
démocratique du Congo (RDC),
Soudan et Tchad. Cette association, basée à Brazzaville (République du Congo), a pour objectif
de renforcer la collaboration
entre les différentes compagnies
pétrolières des pays membres et
de maintenir une stabilité des
prix.
Pour rappel, l’Opep tiendra sa
réunion ministérielle mercredi
prochain dans la capitale autrichienne pour concrétiser l’accord
historique d’Alger, pris le 28 septembre dernier, qui prévoit de
réduire la production de l’organisation à un niveau oscillant entre
32,5 et 33 millions de barils par
jour afin de limiter l’offre sur le
marché pétrolier. Dans ce sens,
l’Algérie a intensifié son engagement en faveur de la mise en
œuvre de l’Accord d’Alger lors
de la prochaine réunion de
l’Opep. M. Bouterfa a ainsi
entamé de minutieuses négociations avec les pays membres de
l’Opep pour réunir les meilleures
conditions qui soient propices à
un accord consensuel, juste et
équilibré qui permettra de mettre
en œuvre l’accord d’Alger. B. A.
L ’ É V É N E M E N T
Lundi 28 novembre 2016
SELON UN RESPONSABLE DU CENTRE NATIONAL DU REGISTRE
DU COMMERCE
Les créations d’entreprises en hausse
Par
Chahira Cheref
e nombre d’entreprises
créées durant les neuf
premiers mois de
l’année 2016 a atteint
12 168, en hausse de 4% par
rapport à la même période de
2015, alors que 5 602 autres
ont été radiées pour cessation
d’activité, a indiqué, hier, un
responsable du Centre national
du registre du commerce
(Cnrc) cité par l’APS. Ces
chiffres ne concernent pas
les opérateurs économiques
inscrits au Cnrc en tant que
personnes physiques, mais
uniquement les opérateurs
constitués en tant qu’entreprises, a ajouté la même
source.
Par catégorie d’activité des
entreprises créées, ce sont les
services qui viennent toujours
en tête (3 766 entreprises),
suivis de la production de
biens (3 730), de l’import
(2 028), de la distribution
de détail (1 386), de la distribution de gros (1 350) et de
l’export (209). Quant aux
entreprises radiées (5 602),
leur nombre a par contre
baissé de 8% par rapport à la
même période de l’année
écoulée.
Les radiations ont essentiellement touché les secteurs
des services (1 923 entreprises), de l’import (1 678), de
la production de biens (1 628)
et de la distribution de détail
(639).
Avec ces opérations de
créations et de radiations, le
nombre global des entreprises
L
Fatiha Ouidir
Le rassemblement
de l’Intersyndicale
empêché
Par
Photo : S. Zoheir
inscrites au Cnrc a été de
170 933 à fin septembre 2016
dont 32% exercent dans les
services, 29,5% dans la production de biens et 20% dans
le secteur de l’importation
pour la revente en l’état. Par
zone d’implantation, la
wilaya d’Alger conserve sa
prépondérance en matière
d’installation d’entreprises
avec 56 062 entités,
suivie de la wilaya d’Oran
(13 653 entités), de Sétif
(8 508 entités) et de
Tizi Ouzou (5 573 entités).
Mais concernant les
opérateurs économiques nouvellement inscrits en tant que
personnes physiques durant les
neuf premiers mois, leur
nombre a été de 109 752, soit
un recul de près de 4% par
rapport à 2015. Ils se sont inscrits au registre du commerce
dans les secteurs essentiellement de distribution de détail
(63 666 personnes physiques),
des services (35 764) et de la
production de biens (10 732).
Pour ce qui est des
opérateurs étrangers exerçant
en Algérie et inscrits au
registre du commerce, leur
nombre a atteint 12 512 jusqu’à fin septembre 2016 dont
10 160 entreprises (contre
9 715 en septembre 2015), le
reste (2 352) se sont inscrits en
tant que personnes physiques.
Près d’une centaine de
nationalités sont présentes en
Algérie originaires notamment
de France avec 2 006 entreprises (19,7% de la totalité),
de Syrie avec 1 196 entreprises (11,7%), de Turquie
avec 881 entreprises (8,6%),
de Chine avec 862 entreprises
(8,4%) et de Tunisie avec
698 entreprises (6,8%).
Ces entreprises exercent dans
les services (4 371), dans la
production de biens (4 241),
dans l’import (2 312), dans
la distribution de gros
(1 008) et dans la distribution
de détail (973). Les entreprises
étrangères sont implantées surtout à Alger (6 147 entreprises), à Oran (801), à Blida
(428), à Annaba (332) à
Constantine (294), à Sétif
(237) et à Boumerdès (206).
Quant aux 2 352 opérateurs
étrangers inscrits en tant que
personnes physiques, ils
exercent notamment dans
la distribution de détail
(1 857 commerçants), les
services (272) et dans la
production de biens (194).
En somme, le nombre total
des opérateurs économiques
inscrits au registre du
commerce s’est élevé à
1 879 519 opérateurs à fin
septembre 2016, soit une
évolution de 2,6% par rapport
à la fin de l’année 2015.
C. C./APS
Plus de 2 tonnes de résine de cannabis
saisies à l’Ouest du pays
UNE quantité de deux
tonnes et soixante-dix kg
(2,07 t) de cannabis a été
saisie, entre Tlemcen et Oran,
et un réseau international de
trafic de drogue démantelé par
les services de la sûreté de la
wilaya d’Alger, a rapporté,
hier, l’APS, citant le chef de la
sûreté de la wilaya d’Alger,
Noureddine Berrachedi. La
Brigade de recherche et d’investigation (BRI) relevant de
la sûreté de la wilaya d’Alger
a réussi, il y a quatre jours, à
saisir à l’ouest du pays deux
tonnes et soixante dix kg
(2 070 kg) de résine de cannabis et procédé à l’arrestation
de deux repris de justice qui
ont été présentés, hier, au
procureur de la République
près le tribunal d’El Harrach
(Alger), a indiqué
M. Berrachedi lors de la
présentation à la presse de
POUR LE MAINTIEN
DE LA RETRAITE ANTICIPÉE
ET PROPORTIONNELLE
Adel Boucherguine
LES EFFORTS DE LA SÛRETÉ NATIONALE SE POURSUIVENT
POUR LUTTER CONTRE LE TRAFIC DE STUPÉFIANTS
Par
5
cette importante quantité de
drogue ainsi que 1 600 comprimés psychotropes. Ce
réseau international spécialisé
dans le trafic, l’entreposage et
le transport de drogue est composé de huit «dangereux»
individus, âgés de 30 à 39 ans,
dont deux ont été appréhendés
avec «beaucoup de difficultés», tandis que les six
autres sont en fuite et les
recherches se poursuivent pour
leur arrestation, a-t-il encore
ajouté. L’enquête préliminaire
qui a duré trois mois a permis
de saisir en plus de la quantité
de drogue, sept téléphones
portables, deux véhicules
et des armes blanches, a
fait savoir M. Berrachedi.
Rappelant que ces quantités de
drogue «proviennent d’un
pays voisin», M. Berrachedi
a indiqué que la BRI de la
wilaya d’Alger a diligenté
plusieurs enquêtes à travers
nombre de wilayas sur la
base d’ordonnances d’élargis-
sement de compétences,
qui ont permis de résoudre
l’affaire. «La quantité globale
de drogue saisie jusqu’au
mois de novembre 2016 par la
BRI de la wilaya d’Alger
s’élève à près de quatre tonnes
de cannabis», a-t-il rappelé.
Au cours de l’année 2014, les
mêmes services ont saisi trois
quintaux de résine de cannabis, précise la même source.
Début 2015, la même brigade
a réussi à démanteler un
réseau spécialisé dans le trafic
de drogue et à saisir 7 autres
quintaux de résine de cannabis
(kif traité) et 5 000 comprimés
de psychotrope (Ectasie). Une
quantité de 6 quintaux de la
même substance a été saisie
deux mois après, a rappelé
M. Berrachedi. Par ailleurs,
une autre quantité d’une tonne
et demi (1,5 t) de la même
substance a été saisie en avril
2016. Des mesures coercitives
viennent s’ajouter aux
campagnes de sensibilisation
menées par les services de la
sûreté de la wilaya d’Alger,
notamment en direction des
plus jeunes, indique le même
responsable. Ces actions de
sensibilisation, notamment
depuis janvier 2016, ont donné
des résultats positifs en ce sens
que 36 personnes ont été
orientées vers des centres
de désintoxication. Dans le
même contexte, M. Berrachedi
a salué le rôle efficace des
associations, des établissements éducatifs et des mosquées dans les actions de
sensibilisation contre le fléau
de la drogue et la toxicomanie.
Il est à noter que plus de
69 tonnes de résine de
cannabis ont été saisies en
Algérie pendant le premier
semestre 2016, dont plus de
77% dans l’ouest du pays,
selon un document de l’Office
national de lutte contre la
drogue et la toxicomanie
(Onldt).
F. O./APS
LE RASSEMBLEMENT de
l’Intersyndicale devant l’hémicycle
Zighoud-Youcef pour le retrait du projet
de loi portant réforme de la retraite, qui
a été présenté, hier, à l’Assemblée populaire nationale, a été empêché et réprimé.
De nombreuses interpellations ont été
opérées par les forces de l’ordre
déployées en force, a-t-on constaté sur
place. Dès la matinée, toutes les ruelles
menant au siège du Parlement, où devait
se tenir le rassemblement des syndicats
autonomes, ont été coupées à la
circulation. Le palais des représentants
du peuple a été quadrillé par la police,
en uniforme et en civil. Fouille générale
et vérification d’identité pour tout
citoyen franchissant le périmètre traditionnel des contestations à la capitale.
Des citoyens qui ne faisaient que passer
ont été également soumis au contrôle.
Des barrages filtrant ont été également
mis en place sur tous les accès à capitale. Des dizaines de syndicalistes,
acteurs de la société civile et militants
des droits de l’homme ont été malmenés
et embarqués dans les commissariats
de police avec des bus de l’Etusa
(Entreprise de transport urbain et
suburbain d’Alger) réquisitionnés. En
petits groupes, éloignés des regards des
agents de police, un groupe d’une centaine de personnes s’est constitué devant
le jardin Khemisti, jouxtant la grande
poste. Des enseignants, des économes,
des inspecteurs, des médecins…scandent
des slogans hostiles à la loi sur la
retraite. Dans la foule, on remarquera la
présence des députés du Parti des travailleurs (PT) et du Front des forces
socialistes (FFS). «Nous sommes
consternés par l’attitude des pouvoirs
publics qui s’est déployée en force pour
empêcher une manifestation pacifique.
Les travailleurs veulent s’exprimer et
dire leur mot contre un projet de loi
scélérat qui remet en cause un acquis
des travailleurs», dénonce le député du
PT, Ramdane Taâzibt, justifiant la
manifestation de l’Intersyndicale par le
«mépris et le rejet» dont les travailleurs
ont fait l’objet. Le député regrette le
«choix du bâton» à l’égard des travailleurs. A cet effet, il s’interroge :
«Qui a intérêt à plonger le pays dans
l’anarchie?» «En guise de solidarité
avec les syndicats, les parlementaires du
FFS, qui ont pris part au rassemblement
de l’Intersyndicale, se sont retirés de la
séance plénière consacrée au débat de
ce projet de loi, jugeant que les conditions permettant de discuter un projet
aussi important ne sont pas réunies»,
écrit, pour sa part, le FFS dans un communiqué où il «dénonce la répression
systématique de tout mouvement protestataire et pacifique». La Ligue
algérienne pour la défense des droits de
l’homme (Laddh) et le Rassemblement
actions jeunesse (RAJ) ont, dans
des communiqués rendus publics,
«condamné et dénoncé la répression qui
s’est abattue sur les manifestants». «La
Laddh exige la libération immédiate de
toutes les personnes interpellées et
rappelle que ces citoyens n’ont fait
qu’exercer leurs droits fondamentaux et
que les autorités sont tenues de respecter les textes qui les garantissent», a
indiqué l’ONG des droits humains. A. B.
6
I D É E S
Lundi 28 novembre 2016
ÉDITORIAL
L’odeur douteuse
de l’argent
Trois mesures pour protéger
la santé des enfants
Par
L’ONG française de défense des victimes de crimes économiques, Sherpa, et le Centre européen pour les droits constitutionnels et les droits de l’Homme de Berlin ont conjointement
déposé une plainte contre le cimentier français LafargeHolcim
pour financement du terrorisme, complicité de crimes contre
l’humanité, complicité de crimes de guerre et mise en danger
d’autrui. La charge est d’une extrême gravité. L’affaire, très
complexe, remonte aux années 2013-2014, quand la filiale
syrienne du groupe (Lafarge Cement Syria) exploitait une
cimenterie à Jalabya dans le nord du pays, en zone contrôlée,
tour à tour, par le Front Al Nosra, affilié à Al-Qaïda, et Daech.
Pour fructifier ses affaires, Lafarge n’a pas hésité à traiter avec
les nouveaux maîtres des lieux. Le Groupe français, également
présent en Algérie, versait des taxes généreuses aux terroristes et
sollicitait leurs services pour s’approvisionner en pétrole lourd et
en pouzzolane (roche utilisée dans la production du ciment).
Aussi, le cimentier ne lésinait pas pour renflouer les caisses des
djihadistes avec d’autres «extras», dont des rançons et diverses
dîmes. Un lourd dossier, bien documenté, a été récemment
déposé sur le bureau du Doyen des juges d’instruction de Paris.
On dit souvent que l’argent n’a pas d’odeur et les milieux des
affaires ne reculent devant aucune bassesse pour faire du profit.
Ce procès, qui s’annonce chaud, met en cause les agissements
criminels des multinationales qui se permettent tous les dépassements (terrorisme, corruption, atteinte graves à l’environnement,
exploitation de la misère humaine, fraude fiscale,…) pour
atteindre leur objectifs et étendre leur tyrannie. Faut-il rappeler,
à ce propos, la catastrophe environnementale provoquée par
British Petrolium (BP) dans le Golfe du Mexique en 2010. La
justice américaine a condamné le géant pétrolier britannique à
verser près 20,8 milliards de dollars pour réparer les dégâts
engendrés et dédommager les personnes directement lésées. Les
activités de BP dans de nombreuses autres régions du monde ne
sont pas «clean», mais les pays en question n’ont pas les mêmes
moyens de dissuasion que la superpuissance mondiale. Tout
comme Lafarge qui est poursuivi en France et non pas en Syrie.
Les firmes transnationales exercent un diktat intolérable dans
les pays pauvres et sous-développés où elles s’autorisent toutes
sortes d’abus. La société civile, très active dans les pays développés, jette régulièrement de gros pavés dans la mare, dévoilant
les pratiques nauséeuses de ces criminels en col blanc. Les ONG,
le mouvement associatif et les médias doivent être partout très
attentifs aux affaires de ces multinationales et constamment en
éveil pour dénoncer leurs méfaits, les épingler et les traîner
devant les juridictions compétentes. Les affairistes et les entrepreneurs doivent s’astreindre à un minimum moral.
K. A.
Quotidien national d’information
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Ameyar Kheïreddine, Cherif Tifaoui,
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réclamation, sauf accord préalable avec la direction.
Photo : DR
Kamel Amghar
Par
Anita Zaidi*
u cours des 15 dernières années, la communauté internationale a fait d’énormes progrès
pour l’amélioration de la santé des enfants. Par
contre, avec des millions d’enfants de moins de cinq
ans qui meurent chaque année de maladies évitables et
traitables comme la diarrhée et la pneumonie, la tâche
est loin d’être finie.Beaucoup pensent que le paludisme ou même le VIH/Sida sont les principales
causes de mortalité infantile. En fait, la diarrhée et la
pneumonie sont en tête du triste palmarès des plus
grandes menaces à la survie des enfants - comme les
30 années et plus où ces maladies ont fait l’objet d’une
surveillance. Selon le nouveau Rapport 2016 sur les
progrès de la lutte contre la pneumonie et la diarrhée,
ces deux maladies ont entraîné, l’année dernière, la
mort de 1,4 million d’enfants et un quart de tous les
décès d’enfants de moins de cinq ans. Elles imposent
le plus lourd tribut en Asie du Sud et en Afrique subsaharienne. S’attaquer aux deux plus grandes faucheuses
de vies d’enfants mondialement peut paraître insurmontable, mais nous disposons de toutes les connaissances nécessaires pour organiser une riposte efficace.
En effet, nous connaissons les virus, bactéries et parasites contre lesquels nous devrons défendre les enfants,
les interventions qui sont susceptibles de donner des
résultats et les pays qui en ont le plus besoin.
Il n’y a que 15 pays où 72% de la mortalité infantile est causée par la pneumonie et la diarrhée. Ce sont
là les pays que vise en particulier le Rapport des progrès de la lutte contre la pneumonie et la diarrhée. De
son analyse des initiatives nationales, il en ressort que
même si l’an dernier la plupart des pays ont amélioré
leur bilan, les progrès dans certains des plus grands
pays se sont avérés minimes et d’autres pays n’ont pas
progressé du tout. Or, la plupart des décès des enfants
se déroulent dans les deux premières années de leur
vie.
Pour changer cet état des choses, les autorités
publiques doivent redoubler d’efforts pour prévenir la
pneumonie et la diarrhée, notamment en assurant aux
parents un accès aux renseignements dont ils ont
besoin pour protéger leurs enfants de ces fléaux. Il est
ici primordial que de simples citoyens se mobilisent
pour que les instances se chargent de cette mission. Il
est également encourageant que trois mesures relativement simples puissent changer cet état de fait.
La première concerne l’allaitement. Une mesure, à
peu de frais, fondée sur des coutumes immémoriales
d’allaitement maternel exclusif pour les six premiers
mois de la vie d’un bébé demeure l’un des meilleurs
moyens de prévention tant de la diarrhée que de la
pneumonie. Le lait maternel comporte tous les nutriments dont les enfants ont besoin pour grandir, ainsi
que les anticorps qui renforcent leur système immunitaire, les protégeant ainsi des maladies et les aidant à
récupérer plus rapidement.
Le Rapport des progrès estime qu’environ la moitié
des épisodes de diarrhée, et environ le tiers des infections des voies respiratoires pourraient être évités
grâce à l’allaitement. Pourtant les taux d’allaitement
exclusif pendant les six premiers mois de la vie d’un
enfant demeurent faibles. Dans dix des quinze pays
analysés dans le Rapport des progrès, moins de la
moitié des mères allaitaient exclusivement leurs
enfants. Pour hausser le taux d’allaitement, les auto-
A
rités publiques doivent s’assurer que les mères reçoivent les conseils et l’aide dont elles ont besoin. Ce qui
implique la formation des effectifs médicaux; la création de réseaux communautaires de soutien, comme
des groupes d’entraide entre mères; des investissements dans des campagnes visant à changer les comportements; et l’implantation d’une culture dans
laquelle l’allaitement est bienvenu et encouragé.
La deuxième mesure essentielle consiste à améliorer l’eau potable, l’assainissement et l’hygiène dans
les demeures et les collectivités. Selon l’Unicef,
environ 2,4 milliards de personnes dans le monde
n’ont toujours pas accès à des installations sanitaires et
663 millions ne peuvent s’approvisionner à des points
d’eau potable. Beaucoup d’enfants ne disposent toujours pas d’eau propre, n’ont pas accès à des toilettes
de base et ne peuvent suivre de bonnes pratiques sanitaires. La qualité douteuse de l’eau et l’absence de
systèmes sanitaires fiables qui traitent les déchets
organiques jouent un rôle prépondérant dans la propagation des maladies. L’Unicef fait remarquer qu’une
chose aussi simple que de se laver les mains dans une
eau savonneuse retrancherait plus de 40% et de 25%
du taux d’incidence de cas de diarrhée et d’infection
des voies respiratoires, respectivement.
En investissant non seulement dans des systèmes
d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement des eaux usées, mais aussi dans des programmes
qui sensibilisent les gens sur l’importance d’habitudes
plus hygiéniques après avoir été aux toilettes, les autorités publiques sont en mesure d’enrayer le cercle
vicieux de la diarrhée et de la malnutrition qui entraîne
des dommages physiques et cognitifs irréversibles. Les
enfants qu’ils aident seront plus aptes à fréquenter l’école pour devenir des adultes en santé et instruits.
La troisième grande mesure est la vaccination. Les
vaccins constituent la mesure la plus économique pour
prévenir les maladies d’enfance et ils existent déjà
pour lutter contre les vecteurs bactériens les plus
répandus de pneumonie (pneumocoque et Hib) et
contre le principal vecteur de la diarrhée (rotavirus).
Pourtant la moitié des enfants vivent dans des régions
du monde où le vaccin contre le pneumocoque n’est
pas administré dans le cadre d’un programme national
d’immunisation, et seulement 15% des enfants des
pays les plus pauvres reçoivent le vaccin contre le
rotavirus. En rendant les vaccins accessibles par le truchement des programmes nationaux d’immunisation,
les autorités publiques peuvent protéger tous les
enfants des maladies qui sont les plus susceptibles de
compromettre leur santé ou de les tuer. Il faudra également que les initiatives s’assurent que les familles ont
recours aux services de vaccination, notamment en
informant les parents de l’importance de la vaccination. Il ne faut plus que la pneumonie et la diarrhée
emportent des vies d’enfants. Aucune mesure individuelle ne sera suffisante. Mais la mise en œuvre
accélérée et coordonnée des trois mesures décrites cidessus constituerait une grande avancée dans la prévention de la pneumonie et de la diarrhée, surtout pour
les enfants les plus vulnérables, leur permettant de
mener des vies saines, et productives.
A. Z.
(Traduit de l'anglais par Pierre Castegnier)
*Directrice du programme des maladies entériques et
diarrhéiques de la Fondation Bill & Melinda Gates.
In project-syndicate.org
R É G I O N S
Lundi 28 novembre 2016
POUR PALLIER À LA FAIBLESSE DES PRÉCIPITATIONS PLUVIALES
KHENCHELA
Blida recourt à l’exploitation
des eaux souterraines
Réalisation
d’un complexe
pour le
stockage
de céréales
Par
Algérie presse service
a faiblesse des précipitations pluviales a
contraint les responsables
du secteur des ressources en
eau à Blida à recourir à l’exploitation des eaux souterraines
(eaux des forages) en matière
d’AEP, d’irrigation agricole ou
dans le domaine industriel, a
indiqué, hier, le directeur de
wilaya des ressources en eaux,
Mohamed Keciba. «Le manque
de précipitations pluviales
durant la présente saison nous
a contraint à recourir aux eaux
souterraines, disponibles sur le
territoire de la wilaya et ce en
procédant au forage de nouveaux puits, ou au réaménagement d’anciens», a fait savoir
M. Keciba lors d’une rencontre
avec la presse locale.
Le responsable du secteur
de l’eau à Blida a signalé
l’existence, actuellement, de
2 100 forages d’eau alimentant
la population en eau potable
(AEP), au moment où
252 autres sont affectés au secteur agricole et une centaine
dans le secteur industriel.
Il a aussi fait part de l’enregistrement de problèmes, dernièrement, à travers la wilaya,
en matière d’AEP, du fait
qu’elle a perdu un volume
de 37 000 M3 de ses ressources
hydriques. La wilaya recevait,
en effet, un volume de
22 000 M3 d’eau/J, à partir du
barrage Bouroumi, contre seu-
Photo : DR
L
lement 11 000 M3 actuellement.
Parallèlement, un volume quotidien de 15 000 M3 d’eau lui
parvenait du réservoir de Sidi
Lekbir, contre 4 000 actuellement, au moment où le réservoir de la Chiffa est en arrêt
d’approvisionnement à cause
des travaux de l’autoroute.
Sachant que ce réservoir
alimentait la wilaya avec
un volume quotidien de
17 000 M 3 d’eau. «D’où le
recours aux eaux souterraines
pour pallier à ce déficit», a
expliqué le même responsable.
D’autre part, M. Keciba a
signalé la réalisation en cours
de nombreux projets dans son
secteur.
Il a notamment fait part du
lancement, depuis 2005, de pas
moins de 126 projets, pour un
coût de 21 milliards DA, dont
89 projets livrés, et 37 en cours
de parachèvement. Il a cité
parmi les projets, la réhabilitation et la rénovation de réseaux
AEP et réseaux d’assainissement, dont certains remontant
aux années 1960 du siècle dernier, outre la réalisation de stations de traitement et
d’épuration des eaux usées, de
sept réservoirs d’eau et quatre
stations de pompage.
APS
INITIATIVE DE L’ENTREPRISE DE GESTION DES CET D’ORAN
Les chiffonniers intégrés
dans le tri sélectif des déchets
LES CENTRES d’enfouissement technique (CET) à Oran
ont pris l’initiative d’intégrer
les chiffonniers dans l’activité
du tri sélectif des déchets, pour
profiter de leur expérience, a-ton appris auprès de l’entreprise
publique de gestion des CET.
Ainsi, 35 ouvriers en majorité
des chiffonniers, appelés communément «chramtia» ayant
foulé pendant des années la
décharge publique d’El Kerma
(au sud d’Oran), ont été
recrutés cette année dans la
chaine du tri sélectif des
déchets, a indiqué la directrice
de l’entreprise, soulignant que
le recours à cette main-d’œuvre
se fera à chaque fois que le
besoin se fait sentir. L’entreprise fera appel à ces
«ouvriers» après la mise en service, fin 2016, de la deuxième
station de tri sélectif à Hassi
Bounif (est d’Oran) dotée d’équipements sophistiqués et
d’une capacité de traitement de
1 400 tonnes de déchets par
jour, a annoncé Dalila Chellal.
Deux autres projets du genre
sont prévus dans les communes
d’Arzew et d’El Ançor, avec la
perspective de recruter d’autres
dans un cadre légal et en fonction des moyens financiers, a-telle ajouté faisant remarquer
que le nombre de «chramtia»
ne cesse d’agrandir avec l’extension d’un réseau spécialisé
dans la récupération qui active
illégalement. Les ouvriers
recrutés par l’entreprise de gestion des CET se lèvent tôt le
matin pour collecter les déchets
triés au niveau du quartier
Akid-Lotfi et de la cité Aadl
avant le passage des chiffonniers opérant à leur compte, a
expliqué la chargée du tri
sélectif et de la récupération,
Amina Megherbi, saluant
l’expérience du tri sélectif dans
ces deux quartiers, qui a fait
l’objet au préalable de campagnes de sensibilisation visant
à instaurer une culture environnementale et à valoriser les
déchets.
La fermeture de la décharge
publique d’El Kerma a
contraint les chiffonniers à se
tourner vers les bacs installés
dans les quartiers sans se soucier des conséquences du tri
7
sauvage et anarchique dont ils
sont coupables, en laissant derrière eux des amas de détritus
éparpillés pêle-mêle, attirant les
insectes, les rats, les chiens et
les chats errants et affectant
l’image de la ville, a-t-on fait
savoir.
APS
LES TRAVAUX de réalisation d’un complexe de
stockage de céréales d’une
capacité de 30 000 tonnes
ont été lancés dans la région
de Bekaka, relevant de la
commune d’El Hamma
(Khenchela), a indiqué, hier
à l’APS, le directeur de la
Coopérative des céréales et
des légumes secs (Ccls),
Allaoua Zouraghi. Le complexe qui sera construit en
béton armé, a été confié, en
réalisation, à une entreprise
chinoise pour une enveloppe
financière estimée à 200 millions de dinars, et un délai
d’exécution de 18 mois, a
précisé le même responsable. Une fois opérationnel,
ce complexe permettra de
stocker la totalité de la production céréalière de la
wilaya de Khenchela a
encore ajouté le même responsable, rappelant qu’une
partie de cette production
était acheminée vers les Ccls
des wilayas limitrophes. Ce
projet une fois finalisé et
réceptionné mettra également un terme aux désagréments liés au transport et
réduira les dépenses du
transfert des céréales, tout en
améliorant la situation financière de la coopérative, a-t-il
souligné.
Le stockage des céréales
se fait actuellement au
niveau du complexe situé au
chef-lieu de wilaya qui
compte des silos métalliques
d’une capacité de
70 000 quintaux, alors que
200 000 quintaux sont
stockés dans des réservoirs
répartis à travers plusieurs
communes de la wilaya.
Une récolte de 1 100 000 quintaux d’agrumes
prévue à Relizane
LA CUEILLETTE de plus
de 1 100 000 quintaux de
différentes variétés d’agrumes
est prévue dans la wilaya de
Relizane lors de la campagne
lancée depuis des semaines, at-on appris, hier, auprès de la
direction des services agricoles
(DSA). La cheffe du service
production à la DSA, Nadia
Arbaoui, a indiqué à l’APS que
la campagne de cueillette qui
s’étale jusqu’à mai prochain
cible une superficie de
4 551 hectares productifs sur
un total de 4 735 ha situés aux
périmètres irrigués du Bas
Chélif et Mina, au nord de la
wilaya.
Cette campagne a touché,
depuis son lancement, les
variétés précoces d’agrumes
dont la Clémentine et la
Thomson. L’agrumiculture
s’est renforcée ces cinq dernières années à Relizane par la
plantation de 400 hectares pour
son extension, soit 49% de l’arboriculture fruitière dans la
wilaya.
La production locale
d’agrumes a atteint, la saison
précédente (2015-2016), un
million de quintaux pour un
rendement de 238 qx à l’hectare.
8
M O N D E
Lundi 28 novembre 2016
QUALIFIANT LA DEMANDE DE L’EX-CANDIDATE ÉCOLOGISTE JILL STEIN DE «RIDICULE»
Trump opposé au recomptage de voix
Bien qu’un nouveau décompte ait peu de chances de changer le résultat final de la présidentielle,
il pourrait relancer le débat sur le système de scrutin universel indirect pour la présidentielle
Par
Agence France presse
e président élu des
Etats-Unis Donald Trump
a dénoncé la demande
«ridicule» de l’ex-candidate
écologiste à la Maison-Blanche
Jill Stein de recompter les voix
dans l’Etat du Wisconsin,
bastion démocrate qui a basculé
en faveur du républicain le
8 novembre. «Le peuple s’est
exprimé et cette élection est
terminée», a réagi, samedi
dernier, Donald Trump dans un
communiqué. Citant sa rivale
démocrate Hillary Clinton, qui a
elle-même reconnu sa défaite le
soir de l’élection et félicité le
candidat républicain pour sa
victoire, Trump rappellera sa
déclaration : «Nous devons
accepter ce résultat et regarder
vers l’avenir».
L’écologiste Jill Stein a
officiellement soumis vendredi
dernier une demande pour
recompter les voix de l’élection
présidentielle dans le Wisconsin
après avoir levé plusieurs
millions de dollars pour financer
sa requête. Elle entend également réclamer un nouveau calcul
des voix en Pennsylvanie et dans
le Michigan, deux autres Etats
très disputés remportés par
Donald Trump. Selon Jill Stein,
des experts électoraux ont
Photo : DR
L
recensé dans ces trois Etats «des
“anomalies statistiques” qui
soulèvent des inquiétudes».
L’équipe de Hillary Clinton a
justement annoncé samedi
qu’elle participerait au nouveau
décompte des voix dans le
Wisconsin tout en soulignant
n’avoir pas constaté d’irrégularités. «N’ayant pas nous-mêmes
découvert de preuves suffisantes
de piratage ou de tentatives
venant de l’extérieur pour modifier la technologie servant à
voter, nous n’avions pas prévu
d’utiliser cette possibilités»,
explique Marc Erik Elias, un
avocat travaillant pour l’équipe
de campagne de Hillary Clinton,
sur le site medium.com.
«Mais maintenant qu’un
nouveau décompte a été lancé
dans le Wisconsin, nous
comptons participer afin de nous
assurer que le processus soit
mené d’une façon juste pour
toutes les parties», poursuit-il.
«Si Jill Stein va jusqu’au bout
comme elle l’a promis et
demande à ce que l’on recompte
en Pennsylvanie et dans le
Michigan, nous agirons de la
même façon dans ces Etats», dit
l’avocat.
Le président élu a gagné dans
ces trois Etats avec 100 000 voix
d’avance : quelque 20 000 voix
dans le Wisconsin, 70 000 en
Pennsylvanie et 10 000 dans le
Michigan, même si les résultats
officiels dans ce dernier Etat du
nord avec ses 16 grands
électeurs n’ont pas encore été
proclamés.
Selon le système de scrutin
universel indirect, le républicain
a gagné avec 290 grands
électeurs contre 232 pour Hillary
Clinton, sur un total de 538 pour
les 50 Etats américains et la
capitale Washington. En termes
de vote populaire, Hillary
Clinton a recueilli deux millions
de voix de plus que Donald
Trump. «Ce recomptage est juste
une façon pour Jill Stein, qui a
reçu moins de 1% des voix en
tout et n’était même pas en lice
dans de nombreux Etats, de lever
des fonds, dont elle ne se servira
même pas, pour la majeure
partie, pour financer ce nouveau
décompte ridicule», accuse
Donald Trump. «Les trois Etats
ont été remportés avec une large
avance en nombre d’électeurs,
notamment en Pennsylvanie»,
poursuit-il avant de marteler :
«C’est une escroquerie du parti
écologiste». Les résultats «de
cette élection devraient être
respectés», conclut Donald
Trump.
In fine, bien qu’un nouveau
décompte ait peu de chances de
changer le résultat final de la
présidentielle, il pourrait relancer
le débat sur le système de scrutin
universel indirect pour la
présidentielle.
AFP
LE MÉDIATEUR DE L’ONU SE REND À RIAD ET À KOWEÏT
L’émissaire onusien travaille à la relance
des efforts de paix au Yémen
Par
Algérie presse service
L’EMISSAIRE des Nations
unies au Yémen, Ismaïl Ould
Cheikh Ahmed, va tenter de
relancer les efforts de paix pour
mettre fin au conflit dans ce
pays, lors d’un déplacement
prévu aujourd’hui à Ryad et à
Koweït, sur fond d’«optimisme»
quant à la possibilité d’instaurer
un nouveau cessez-le-feu, après
l’échec d’une énième trêve la
semaine dernière.
Le Yémen est en proie à un
conflit armé depuis 20 mois
entre les autorités en place et le
mouvement armé dit Houthis qui
contrôle Sanaâ depuis l’été 2014.
Plusieurs tentatives d’instaurer
un cessez-le-feu permanent ont
été vouées à l’échec. La dernière
trêve en date, négociée par
l’ONU, s’est très vite effondrée
lundi dernier après de nouveaux
combats ayant fait au moins
41 morts à travers le pays. Il
s’agissait de la septième
tentative d’instaurer un cessezle-feu dans ce conflit.
Après l’échec de cette trêve,
l’émissaire onusien a réaffirmé,
hier, sa détermination à relancer
les efforts de paix. «Je me rends
à Ryad et à Koweït pour préparer un nouveau round» de
négociations de paix, a déclaré,
samedi soir dernier, le médiateur
onusien à l’issue d’une visite au
sultanat d’Oman où il a discuté
avec des représentants des
Houthis. Le Koweït a accueilli le
dernier round des pourparlers de
paix, qui s’est achevé début août
sans résultats.
Cité par l’agence de presse
omanaise ONA, Ismaïl Ould
Cheikh Ahmed a précisé avoir eu
à Mascate une série de trois
entretiens avec des représentants
des Houthis, appelés aussi
«Ansarullah» et de leurs alliés,
les partisans de l’ex-président
Ali Abdallah Saleh. Il a affirmé
avoir senti chez ses interlocuteurs «beaucoup de sérieux»,
se disant «optimiste sur la
possibilité» d’instaurer un
nouveau cessez-le-feu. D’après
l’émissaire de l’ONU, le
secrétaire d’Etat américain John
Kerry «continue de croire qu’il
existe une occasion historique»
de mettre fin au conflit
yéménite. Il s’est dit prêt à se
«rendre s’il le faut à Aden pour
rencontrer le président» Abd
Rabbo Mansour Hadi qui est
soutenu par une coalition arabe
menée par Ryad.
La nouvelle tentative de
l’émissaire yéménite de relancer
le processus de paix au Yémen
intervient au lendemain du retour
à Aden du président Hadi, qui
avait fui cette ville du sud du
pays pour Ryadh en mars 2015
au moment où les Houthis
menaçaient directement la
ville, ce qui avait entraîné
l’intervention d’une coalition
militaire sous commandement
saoudien contre le mouvement
armé. Les forces progouvernementales, aidées par la coalition,
avaient finalement évincé
les Houthis et leurs alliés
d’Aden et de quatre autres
provinces du sud au cours de
l’été 2015.
C’est la première fois que le
chef de l’Etat revient au Yémen
depuis un an. Sa visite intervient
deux mois après l’arrivée à
Aden, déclarée par le gouvernement «capitale provisoire» du
pays, du Premier ministre
Ahmed ben Dagher et de sept
ministres en vue de rendre le
gouvernement opérationnel au
Yémen même.
Selon l’agence de presse
yéménite Saba, au cours de sa
visite de trois jours à Aden, le
président Hadi va s’enquérir de
la situation dans cette ville et
dans d’autres provinces libérées
des Houthis et de leurs alliés.
D’après les chiffres de l’ONU,
le conflit au Yémen a fait plus
de 7 000 morts et près de
37 000 blessés, depuis mars
2015.
APS
Libye : huit morts dans des combats contre l’EI à Syrte
AU MOINS huit membres
des forces loyales au gouvernement libyen d’union nationale
(GNA) ont été tués samedi dans
une nouvelle offensive contre le
dernier secteur tenu par le
groupe Etat islamique (EI) à
Syrte, selon l’hôpital de
campagne de la ville. Cet hôpital
prend en charge les blessés
parmi les forces du GNA qui
sont ensuite transférés à Misrata,
ville dont sont originaires la
plupart des combattants
antijihadistes, à mi-chemin entre
Syrte et Tripoli. De son côté,
l’hôpital central de Misrata a
indiqué avoir admis samedi
17 blessés. Sur sa page
Facebook, le centre de presse
des forces loyalistes a fait état de
deux attentats suicide perpétrés
par deux jihadistes. Par ailleurs,
une femme a tiré sur les forces
loyalistes alors que ces dernières
tentaient de sécuriser un passage
pour quitter le dernier carré de
maisons où sont retranchés les
terroristes. Le centre de presse
ne précise pas le sort de la
femme ou si elle a fait des
victimes. Depuis quelques
semaines, les forces pro-GNA
avancent maison par maison,
rue par rue, dans le quartier
d’al-Giza al-Bahriya où les
terroristes se sont retranchés
et continuent à défendre
farouchement leurs dernières
positions. Samedi encore, les
combattants antiterroristes ont
fait état de la reprise d’une
trentaine de maisons. Située sur
la côte méditerranéenne à
environ 450 km à l’est de
Tripoli, Syrte était devenue le
fief de l’EI en Libye après sa
conquête en juin 2015.
L’opération de reconquête de
cette cité, lancée le 12 mai,
s’enlise semaine après semaine,
notamment en raison de la
prudence qu’adoptent les forces
pro-GNA pour éviter de
nouvelles pertes et protéger les
civils pris au piège dans la ville.
Les combats contre le groupe
terroriste ont en effet été
meurtriers, avec près de
700 morts et 3 000 blessés dans
les rangs des forces progouvernementales. Le bilan des morts
parmi les combattants de l’EI
n’est pas connu.
M O N D E
Lundi 28 novembre 2016
9
SYRIE : PLUS DE 400 CIVILS ONT FUI L’EST DE LA VILLE
Vers la récupération d’Alep
par l’armée syrienne
Plus de 400 civils ont fui dans la nuit les quartiers rebelles d’Alep vers des zones contrôlées par les forces
gouvernementales syriennes, peu après la prise par l’armée syrienne du plus grand quartier d’Alep
contrôlée jusque-là par les groupes armés. Cette reconquête pourrait représenter une percée majeure
pour l’armée syrienne dans l’offensive pour la récupération de la deuxième ville de Syrie
Par
la Rédaction Internationale
armée syrienne a
annoncé contrôler
désormais le plus grand
quartier de la partie assiégée
d’Alep, ce qui pourrait constituer
une percée majeure dans son
offensive pour reprendre la
totalité de la deuxième ville de
Syrie. La télévision d’Etat a
déclaré que les forces armées
avaient «pris le contrôle total du
secteur de Massaken Hanano
après avoir mis fin à la présence
des terroristes» dans ce quartier.
L’agence de presse officielle
Sana a indiqué que des artificiers
étaient en train de désamorcer
«les bombes et explosifs laissés
par les terroristes dans les
rues». Même le très partial
Observatoire syrien des droits de
l’Homme (Osdh) a confirmé la
prise de Massaken Hanano.
L’armée syrienne a également
commencé à investir les
quartiers voisins de Sakhour et
de Haydariyé. La prise
éventuelle de Sakhour permettrait à l’armée syrienne de
couper en deux la partie
contrôlée par les extrémistes
entre le sud et le nord. En raison
des violences, des dizaines de
Photo : DR
L’
familles vivant à Sakhour et
Haydariyé ont fui vers le sud du
secteur rebelle, selon les Ong.
«L’armée syrienne a réalisé le
plus important de ses succès à
Alep-Est» et «ouvre la voie à une
nouvelle progression», a écrit
hier le quotidien syrien
Al-Watan. Elle «est déterminée à
poursuivre ses efforts, d’abord
dans les quartiers adjacents de
Massaken Hanano, puis en
nettoyant complètement les
quartiers est», poursuit le
journal. L’armée syrienne a
lancé le 15 novembre une
offensive d’envergure sur la
partie d’Alep tenue par les
groupes armés, avec l’objectif de
reprendre toute la métropole
septentrionale. Plus de 400 civils
ont fui dans la nuit les quartiers
rebelles d’Alep vers des zones
contrôlées par les forces
gouvernementales, peu après la
prise par l’armée syrienne du
plus grand quartier d’Alep
contrôlée jusque-là par les
groupes armés. Cette reconquête,
annoncée par les médias
officiels, pourrait représenter une
percée majeure pour les forces
gouvernementales syrienne dans
l’offensive pour la deuxième
ville de Syrie. Et pourrait
constituer un tournant dans la
guerre en Syrie. L’ONU a
présenté un plan pour fournir de
l’aide humanitaire à Alep et pour
évacuer les malades et les
blessés. Damas n’y a pas encore
donné son accord. Des garanties
supplémentaires sont aussi
attendues de la Russie. La
tragédie en Syrie, déclenchée
en 2011 a fait plus de
300 000 morts, devenant au fil
des années de plus en plus
complexe avec l’implication
de forces régionales,
internationales. Outre le front
d’Alep, des combats font également rage dans la province de
Raqa, à 160 kilomètres plus à
l’est, dont la grande partie est
aux mains du groupe Daech.
R. I.
TROIS MOIS APRÈS LA PRÉSIDENTIELLE CONTROVERSÉE
Le Gabon en état de crise latente
mer. Versée en septembre et
octobre aux forces de sécurité,
une «prime exceptionnelle de
réquisition» n’a pas été reconduite en novembre. Investi pour
un second septennat, le président
Bongo, que l’opposition accusait
de ne plus oser sortir de Libreville, a repris ses déplacements à
Marrakech pour la COP22, à
Malabo pour une rencontre
Afrique/Monde arabe et à
Madagascar ce week-end pour le
sommet de la Francophonie. Le
constat est pourtant unanime :
non, tout n’est pas rentré dans
l’ordre. Jean Ping continue de se
proclamer le «président élu». Au
moins un opposant, l’ex-député
Betrand Zibi qui avait
publiquement défié Ali Bongo
fin juillet, est toujours en prison.
L’ex-ministre de la Justice
Séraphin Moundounga s’est
réfugié en France après sa
démission lors des troubles de
septembre. Ex-puissance coloniale, la France surveille d’un
œil inquiet ses intérêts à Libreville (ressortissants, base militaire et entreprises). Faute de
«dialogue», les élections législatives sont reportées de facto, de
l’aveu même de plusieurs
ministres. L’opposition promet
une nouvelle démonstration de
force avec le retour de Jean Ping
après une tournée d’un mois en
France et aux Etats-Unis où il a
plaidé sa cause. Ping devrait dire
qu’il attend avec impatience la
présentation du rapport final de
la mission électorale de l’Union
européenne (UE) annoncée début
décembre à Libreville. Le
pré-rapport dénonçait des
«anomalies évidentes» dans les
résultats du scrutin. C’est dans
ce contexte que le Gabon s’apprête à accueillir la Coupe
d’Afrique des nations (CAN2017) de football du 14 janvier
au 5 février. La puissance
organisatrice, la Confédération
africaine de football (CAF), s’est
sentie obligée de démentir des
«rumeurs persistantes» d’une
«délocalisation» de la CAN dans
un autre pays. Le pouvoir promet
que les stades seront prêts en
temps et en heure, un signe
espère-t-il, du retour à la
normale.
R. I.
Photo : DR
LE GABON vit toujours en
état de crise latente trois mois
après la réélection contestée
d’Ali Bongo Ondimba face à
Jean Ping, qui vient de rentrer à
Libreville d’une tournée en
Europe et aux Etats-Unis.
Manifestations d’opposants
brutalement réprimées, pillages,
Assemblée incendiée, QG de
Jean Ping pris d’assaut, interpellations par centaines… : entre le
31 août et le 4 septembre, le
Gabon a vécu un des épisodes
les plus violents de son histoire
dès la proclamation de la
réélection d’Ali Bongo, après le
scrutin à un tour du 27 août. Les
troubles ont fait trois morts selon
les autorités, alors que des
partisans de Jean Ping parlent
d’un bilan d’au moins
26 victimes et de plusieurs
disparus. En apparence, les
1,8 million de Gabonais et étrangers vivant dans le pays ont
repris une vie normale après la
validation de la victoire d’Ali
Bongo par la Cour constitutionnelle, qui a rejeté le recours de
Jean Ping le 23 septembre.Tous
les barrages ont progressivement
été levés à Libreville autour du
palais présidentiel sur le front de
10
F O C U S
Lundi 28 novembre 2016
LE DÉFI : UN ORDRE MONDIAL MOINS VULNÉRABLE AUX ALÉAS DES ÉLECTIONS AMÉRICAINES
Perdre l’habitude du leadership
des États-Unis
Par
Adair Turner*
élection de Donald
Trump a été accueillie
dans le monde avec un
étonnement et une peur
légitimes. Sa victoire - faisant
suite à une campagne électorale
tendancieuse et vicieuse - a saccagé l’image de la démocratie
américaine. Mais, tandis que
Trump est impulsif et parfois
vindicatif - un mélange
potentiellement mortel dans un
monde déjà fragile - son élection
devrait nous inciter à contester
les idées qui ont échoué et à se
détourner de la dépendance
excessive au leadership mondial
inévitablement imparfait des
Etats-Unis.
Dans de nombreux domaines,
il est impossible de savoir
quelles sont les politiques que
Trump mettra réellement en
œuvre : c’est là où est le risque.
Mais, en ce qui concerne la
politique économique, une chose
est claire : la politique budgétaire
sera desserrée. La forme exacte
du stimulus sera probablement
inefficace et régressive : de
grosses réductions d’impôt pour
les riches exacerberont les
inégalités qui ont contribué à
alimenter la réussite de Trump.
Quant à ses plans de dépenses
d’infrastructure, qui sont
basés sur des crédits d’impôt à
l’investissement, ils n’auront
probablement qu’un impact
limité.
Néanmoins, la direction du
changement de politique - d’un
stimulus monétaire vers une
relance budgétaire - est logique.
Dans l’ensemble des pays
développés, le policy mix en
vigueur au cours des six dernières années - un resserrement
budgétaire et des conditions
monétaires ultra-accommodantes
- a entraîné une croissance des
revenus médiocre, mais de fortes
augmentations de la richesse de
ceux qui étaient déjà riches. Si la
relance budgétaire de Trump
provoque une remise en cause
des politiques d’autres pays, un
Photo : DR
L’
pour l’économie mondiale. Alors
que la libéralisation des
échanges entre 1950 et 2000 a
contribué à stimuler la croissance mondiale, les avantages
marginaux liés à un accroissement de libéralisation sont
faibles. En fait, la priorité de
politique aurait dû être réorientée
depuis il y a au moins une
dizaine d’années vers les
conséquences distributives
défavorables qui peuvent résulter
de la mondialisation. Si
l’élection de Trump stimule
une approche plus réfléchie à la
libéralisation du commerce,
elle pourrait offrir un certain
bénéfice dans ce domaine
également.
Ainsi, l’impact de l’élection
de Trump sur l’économie des
Etats-Unis comme sur celle du
monde pourrait être légèrement
positif, au moins à court terme.
C’est l’impact potentiel de son
administration sur la politique
mondiale et sur l’environnement
naturel qui devrait nous inquiéter
beaucoup plus. D’autres pays
devront reprendre le leadership
abandonné par l’Amérique - et
s’opposer aux Etats-Unis le cas
Photo : DR
certain bénéfice en résultera.
En même temps, dans le
domaine de la politique
commerciale, les risques sont
probablement inférieurs à ce
qu’ils semblent à première vue.
Si Trump tenait vraiment ses
promesses de campagne
de réviser l’Accord de
libre-échange nord-américain et
d’imposer des tarifs douaniers
sur de nombreuses importations
chinoises, il pourrait faire
basculer l’économie mondiale
d’une croissance décevante à une
dépression pure et simple. Mais
la version pragmatique du slogan
«America first», visant une
réélection en 2020, impliquera
probablement davantage de
mesures largement symboliques
(comme des tarifs antidumping
sur certaines importations d’acier
chinois) et l’abandon de
nouvelles initiatives de
libéralisation du commerce,
comme le Partenariat transPacifique et le Partenariat
transatlantique de commerce et
d’investissement.
Si tel est le degré de
protectionnisme de Trump, il ne
causera qu’un préjudice limité
échéant. Peu de déclarations de
la campagne de Trump peuvent
être qualifiées de perspicaces et
justes, mais il avait raison de
suggérer que l’Europe ne peut
pas compter sur l’Amérique pour
la défendre si elle reste peu
disposée à apporter une
contribution équitable à la
capacité militaire. L’Amérique
dépense près de 4% de son PIB à
la défense, et représente environ
70% des dépenses militaires
totales par l’ensemble des
membres de l’Otan. La plupart
des pays européens ne
parviennent pas à satisfaire
l’objectif fixé par l’Alliance de
2% du PIB consacrés aux
dépenses de défense, mais
s’attendent néanmoins à ce que
l’Amérique fournisse des
garanties de sécurité contre, par
exemple, l’aventurisme russe.
Un engagement crédible du
Royaume-Uni, de la France et de
l’Allemagne d’augmenter les
dépenses de défense non
seulement à 2%, mais à 3% du
PIB, contribuerait à réduire un
tant soit peu le déséquilibre
dangereux qui existe au sein de
l’Otan.
La promesse de Trump de
revenir sur l’accord avec l’Iran,
en revanche, est une menace
irresponsable et dangereuse pour
la paix mondiale, qui ne ferait
que renforcer le pouvoir des
radicaux iraniens. Ce n’a pas été
un accord américano-iranien ; il
a été négocié par six grandes
puissances et approuvé par les
Nations unies. Ces puissances
devraient indiquer clairement
qu’elles ne réimposeront pas
de sanctions, et qu’elles
s’opposeront à toute tentative
des Etats-Unis d’imposer sa
volonté au moyen de mesures
extraterritoriales - par exemple,
en transformant l’accès aux
systèmes de compensation en
dollars en outil de politique
étrangère - par une action
coordonnée. Pour le RoyaumeUni en particulier, ceci pourrait
nécessiter une opposition
frontale à la politique étrangère
américaine, qui risque de paraître
inconfortable à certains dévots
de notre «relation spéciale» avec
les Etats-Unis.
En ce qui concerne le
changement climatique,
l’élection d’un homme qui
prétend croire que le réchauffement climatique est un canular
chinois créé pour endommager
l’entreprise américaine est
clairement une mauvaise
nouvelle. Mais l’élan mondial
pour lutter contre le changement
climatique peut et doit être
maintenu. Le prix en chute
libre des énergies renouvelables
stimulera les investissements des
entreprises dans l’énergie à
faibles émissions de carbone,
quoi que fassent les Etats-Unis.
En outre, l’engagement de plus
en plus fort de la Chine à limiter
et réduire ses émissions est plus
important que tout retour en
arrière américain, et la capacité
de l’Allemagne à combiner son
superbe succès à l’exportation
avec une croissance rapide des
énergies renouvelables prouve
l’absurdité de l’affirmation selon
laquelle la construction d’une
économie sobre en carbone
menace la compétitivité.
Aux Etats-Unis aussi, les
politiques de certains Etats
individuels comme la Californie
encourageront le progrès technologique, quel que soit l’approche
adoptée par le gouvernement
fédéral. Et l’accumulation
régulière de preuves irréfutables
que le réchauffement climatique
est bien réel pourrait lentement
aligner l’opinion politique, et
peut-être même celle de Trump,
sur la conviction de la grande
majorité des Américains pour
qui le changement climatique est
un problème majeur. Le reste du
monde devrait redoubler son
engagement de l’accord
climatique de Paris 2015 : la
politique climatique mondiale ne
doit pas dépendre de ce qu’un
président américain dit qu’il
pense actuellement.
Il serait erroné d’ignorer les
dangers de la présidence de
Trump, et il n’y a aucun doute
que l’incertitude au sujet de ses
actions futures a en elle-même
d’ores et déjà rendu le monde
plus risqué. Pour les dirigeants
politiques du monde, la première
réponse doit être de construire un
ordre mondial qui soit moins
dépendant du leadership des
Etats-Unis et moins vulnérable
aux aléas des élections
américaines.
A. T.
(Traduit par l’anglais par
Timothée Demont)
* Président de l’Institute for
New Economic Thinking.
Ancien président de la
Financial Services Authority
du Royaume-Uni et ancien
membre du comité de politique financière du RoyaumeUni. Son dernier ouvrage est
Entre la dette et le diable.
In project-syndicate.org
DE L’ÉCONOMIE
SUPPLÉMENT
P13 DOSSIER
P12 DOSSIER
Visant à mettre en œuvre les orientations reçues
lors de la rencontre gouvernement-walis
Les administrations locales se
lancent dans la redynamisation
des activités économiques
La leçon
Par
Hassan Gherab
DANS son projet de loi des Finances 2017, le
Cameroun prend des mesures pour élargir
l’assiette fiscale afin de compenser
l’impact de la baisse des cours du pétrole
sur son budget ainsi que les répercussions
de la suppression progressive des droits
de douane sur certains produits importés après
l’entrée en vigueur de l’Accord de partenariat
économique (APE) d’étape avec l’Union
européenne. En quête de nouvelles sources
de recettes, le gouvernement camerounais a
ciblé plusieurs secteurs. Il propose ainsi une
taxe sur l’exportation des plantes médicinales,
le paiement du droit d’accise pour les véhicules
de plus de 10 ans, l’augmentation du droit de
sortie sur le bois en grumes, une taxe
de séjour selon le nombre d’étoiles des hôtels,
un l’impôt sur les sociétés, la TVA pour les
locations meublées à usage d’habitation, la
hausse de la taxe spéciale sur les produits
pétroliers et l’augmentation du prix du timbre
communal. N’y a-t-il pas comme un air de
ressemblance avec la LF-2017 qui vient d’être
votée à l’APN ? Certainement, mais elle se
limite à la démarche uniquement.
Le Cameroun cible des niches pour élargir
l’assiette, au lieu de la réduire en augmentant
celles existantes. N’y a-t-il pas pour nous un
enseignement à tirer ? On peut également
s’inspirer de la décision du Zimbabwe qui, pour
remédier à son manque de liquidités, a décidé
d’introduire des «billets d’obligation» d’une
valeur totale de 75 millions de dollars.
L’Inde a, elle, pris une autre initiative : la
démonétisation de billets pour la bancarisation
d’une partie de l’énorme secteur informel de
l’économie indienne et la lutte contre la
corruption et la fuite des capitaux, trois fléaux
que l’Algérie ne connaît que trop bien et subit.
New-Delhi a décidé, le 8 novembre dernier, de
retirer de la circulation, en une journée, les
deux plus grosses coupures de banques
(500 et 1 000 roupies) qui représentaient
86% de la valeur de l’argent fiduciaire. Là,
également, il y a une forte similitude avec la
situation en Algérie. Il n’est évidemment pas
question de faire dans le bête mimétisme et se
retrouver confronté à d’autres difficultés, que
les financiers et les économistes peuvent
aisément établir, donc imaginer aussi le modèle
qui s’adapterait à l’économie algérienne.
La mission est d’autant plus aisée que l’Algérie
a déjà expérimenté le procédé quand elle a
décidé, en 1982, le retrait prématuré, en un
week-end, du billet de 500 DA pour lutter contre
la fuite de capitaux. Notons que la coupure
de 2 000 DA représente plus d’un quart du
montant global des billets en circulation, alors
que celle de 1 000 DA représente plus des deux
tiers, selon la Banque d’Algérie.
H. G.
P14 ÉNERGIE
Impact de la loi de Finances 2017
Le pouvoir d'achat
des consommateurs mis
à rude épreuve
Des majors du secteur pétrolier se tournent
vers les énergies renouvelables
Les géants de l'or noir
se teintent un peu de vert
LE VOLUME DU COMMERCE INTRA-AFRICAIN NE REPRÉSENTE
QUE 10,5% DU VOLUME TOTAL DU COMMERCE
Volonté politique réelle pour réussir
l’intégration économique continentale
Selon le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane
Lamamra, l’Algérie «est en mesure de jouer le rôle de locomotive dans l’intégration
économique africaine». Cette intégration régionale représente pour l’Algérie un
moyen de mieux maîtriser son ouverture commerciale et d’en être un acteur principal.
Pour l’Afrique, la création d’un bloc économique régional devrait lui permettre de
réaliser une croissance et un développement économiques durables, réduire la
pauvreté et participer pleinement à la mondialisation. Toutefois, en dépit des efforts
déployés pour réaliser ce projet, et malgré la réalisation de certains objectifs,
l’intégration continentale peine à voir le jour
Photo : DR
INDICE
HEBDOMADAIRE
Par
Bahia Aliouche
rès de 2 000 chefs d’entreprises
d’Afrique, représentants de gouvernements et d’organismes publics, investisseurs, experts et médias prendront part à
partir de samedi prochain et sur trois jours au
Forum d’investissements et d’affaires qui
aura lieu à Alger. Placé sous le haut patronage
du président de la République, Abdelaziz
Bouteflika, le rendez-vous d’Alger
constituera une opportunité économique
P
africaine exceptionnelle co-organisée par le
gouvernement algérien et le Forum des chefs
d’entreprises (FCE). Il se fixe pour mission
de contribuer, entre autres, à l’intégration
économique du continent.
Selon le ministre des Affaires étrangères
et de la Coopération internationale, Ramtane
Lamamra, l’Algérie, le plus grand pays
africain et arabe, qui est une partie intégrante
de l’Afrique et du destin du continent, «est
en mesure de jouer le rôle de locomotive dans
l’intégration économique africaine».
Tout en poursuivant ses négociations pour
a d h é r e r à l ’ O rg a n i s a t i o n m o n d i a l e d u
commerce (OMC), l’Algérie continue, en
parallèle à manifester sa volonté de participer
pleinement au système commercial
continental.
L’option stratégique d’un renforcement et
d’un approfondissement de l’intégration
régionale représente pour notre pays un
moyen de mieux maîtriser son ouverture
commerciale et d’en être un acteur principal.
Suite en pages 12-13
Lundi 28 novembre 2016
DE L’ÉCONOMIE
DE L’ÉCONOMIE
DOSSIER
DOSSIER
Le pouvoir d’achat des consommateurs
mis à rude épreuve
Les administrations locales
se lancent dans la redynamisation
des activités économiques
La loi de Finances 2017 prévoit un nombre important de nouvelles mesures d’austérité pour
réduire un déficit public attendu à 15% du Produit intérieur brut (PIB) au risque de creuser
davantage le pouvoir d’achat des citoyennes et citoyens.
Par
Photo : S. Zoheir
Plusieurs actions sont menées par les différents départements d’Etat, mais pas seulement les chefs
d’exécutifs locaux, qui semblent avoir bien compris le message lancé par les pouvoirs publics lors
de la réunion gouvernement-walis et se sont engagés pleinement dans la mise en œuvre des
orientations qui ont sanctionné la rencontre. Des initiatives sont ainsi prises par les walis et leurs
subordonnés afin de participer à la relance de l’économie nationale et en vue de créer de la
richesse, d’apporter une plus-value et de renforcer l’emploi
Par
Hasna Yacoub
L
a rencontre gouvernement-walis qui fait
partie des mécanismes de gouvernance, a
été une occasion d’inviter les gestionnaires locaux à s’imprégner de la nouvelle politique de développement que le gouvernement
s’attèle à mettre en place. Le ministre des
Finances, lors de cette rencontre qui s’est tenue
il y a quelques semaines, a exposé en long et en
large le nouveau modèle économique ainsi que
les mécanismes institués permettant d’orienter
l’économie algérienne vers les investissements à
forte valeur ajoutée afin de sortir le pays de sa
dépendance pétrolière en ces temps de forte
baisse du prix de l’or noire. Le rôle de l’administration publique notamment locale est primordial dans la réussite de ce pari économique.
Cette dernière est contrainte à s’adapter à la
conjoncture économique actuelle à travers la
redynamisation des activités économiques productives où les collectivités locales sont
appelées à développer un rôle économique actif.
Dans cette perspective, plusieurs actions sont
menées par les différents départements d’Etat,
mais pas seulement les chefs d’exécutifs locaux,
qui semblent avoir bien compris le message
lancé par les pouvoirs publics lors de la réunion
gouvernement-walis et se sont engagés pleinement dans la mise en œuvre des orientations qui
ont sanctionné la rencontre.
Ainsi, à Bouira par exemple, les autorités,
l’Agence nationale d’intermédiation et de régulation foncière (Aniref) et les Douanes ont
affiché leur volonté de booster l’investissement
économique dans cette région du centre du pays.
Cet engagement a été réitéré lors d’une rencontre ayant regroupé la semaine dernière le
premier magistrat de la wilaya avec les opérateurs économiques, les promoteurs du foncier,
ainsi que le directeur général de l’Aniref et des
représentants des Douanes et du ministère de
l’Industrie et des Mines (DIM). Les responsables ont écouté les différentes doléances et
préoccupations soulevées par les investisseurs
présents et qui sont relatives aux problèmes du
permis de construire, absence de communication, lenteurs administratives, problème du foncier.
Le chef de l’exécutif a tenu juste après à
assurer que plusieurs mesures avaient été prises
dans le cadre de sa feuille de route visant à
prendre en charge le dossier des investissements
à Bouira. D’ailleurs, une cellule technique a été
mise en place au niveau du cabinet du wali pour
assurer le suivi régulier de tous les projets d’investissements engagés à Bouira. Une cellule
d’écoute pour recevoir chaque jour les investisseurs, entendre leurs préoccupations et tenter du
coup de trouver les solutions idoines sera également mise en place. «L’administration locale
doit être au même rythme des investissements
engagés dans notre wilaya, notamment au
niveau de la zone industrielle de Sidi Khaled»,
qui est d’une superficie de plus de 400 hectares,
a déclaré le wali de Bouira.
Présents eux aussi à cette rencontre, des
représentants de la Douane ont exprimé leur
volonté de soutenir et d’accompagner les efforts
de développement économique consentis à
Bouira, tout en rappelant aux investisseurs les
nouvelles mesures de facilitation douanière relative à l’exportation ainsi qu’à l’importation et au
dédouanement. De son côté, le représentant du
ministère de l’Industrie et des Mines a présenté
tout un rapport concernant les différentes procédures de facilitation accordées par l’Etat aux
investisseurs dans le cadre du nouveau code des
investissements, tout en incitant les partenaires
économiques à en profiter pour réaliser leurs
projets. A Laghouat, de nouveaux projets voient
13
IMPACT DE LA LOI DE FINANCES 2017
VISANT À METTRE EN ŒUVRE LES ORIENTATIONS REÇUES
LORS DE LA RENCONTRE GOUVERNEMENT-WALIS
À
Photo : DR
le jour. Il y a lieu de citer à titre d’exemple, le
projet de préservation de la biodiversité dans les
parcs culturels du pays. Ce projet, lancé en 2014
en partenariat avec le Fonds pour
l’Environnement mondial (FEM), cible cinq
parcs culturels, à savoir les parcs de l’Atlas
saharien, du Tassili n’Ajjer, de l’Ahaggar, de
Tindouf et du Touat-Gourara-Tidikelt. Ce projet
s’inscrit dans le Plan directeur stratégique
d’aménagement des parcs culturels en Algérie
visant à promouvoir le secteur du tourisme. A
Aïn Defla, la création prochaine d’une zone
d’activité dans la commune de Rouina est
annoncée. S’étalant sur une superficie de
19 hectares, cette future zone d’activité comptera 90 lots de terrain dont 45 seront attribués
aux jeunes ayant bénéficié des dispositifs de
l’Etat en matière de création de micro-entreprises. L’attribution de la moitié des lots de terrain de la zone d’activité en question aux jeunes
promoteurs de la région intervient en application
des directives du ministère de l’Intérieur et des
Collectivités locales en matière de création de
micro-zones d’activité au profit de cette frange.
Dans la capitale de l’Ouest, c’est la pratique du
tri sélectif des déchets qui a été étendue à deux
nouveaux sites. Cette action répond pleinement
aux orientations de la rencontre gouvernementwalis où un atelier a abordé la modernisation du
service public. Les participants aux travaux de
l’atelier avaient, rappelons-le, débattu de plusieurs points dont en premier la problématique
de la collecte des déchets ménagers et la gestion
intégrée du circuit de traitement dans une perspective économique. Il s’agit de favoriser l’émergence d’une économie verte en intégrant la
chaîne de gestion des déchets dans le processus
industriel. Le processus de collecte, de tri et de
transformation des déchets va générer des
richesses et créer de l’emploi. A Blida, les directives du wali sont claires : prérogatives absolues
pour réactiver plus de 2 500 locaux commerciaux non exploités. En effet, le wali,
Abdelkader Bouazghi, a durant un conseil de
wilaya tenu dernièrement, examiné la situation
de 2 558 locaux commerciaux non exploités,
dont 2 132 réalisés, au titre du programme présidentiel. Il a décidé d’accorder des prérogatives
absolues aux présidents des communes en vue
de prendre des décisions susceptibles de mettre
fin à cette situation et de permettre à contribuer
à promouvoir l’activité commerciale, l’éradication du commerce parallèle, la création de l’emploi et la génération de revenus supplémentaires
pour les communes. A Constantine, il a été
décidé la création d’une agence de recouvrement
des taxes foncières à travers toutes les communes de la wilaya. Des annexes de cette
agence seront mises en place dans les communes de la wilaya afin de soutenir les opérations de recouvrement menées par les services
des impôts. Il s’agit là d’une initiative qui s’inscrit dans le cadre de la politique nationale portant revalorisation des biens de l’Etat pour un
autofinancement durable pour les collectivités
locales.
Se sont là autant d’exemples des initiatives
prises par les walis et leurs subordonnés afin de
participer à la relance de l’économie nationale
en vue de créer la richesse, d’apporter une plusvalue et de renforcer l’emploi.
H. Y.
Lundi 28 novembre 2016
Volonté politique réelle
pour réussir l’intégration
économique continentale
Suite de la page 11
Un autre objectif de cet approfondissement réside dans la volonté affichée de l’Algérie de
diversifier son économie. Il s’agit là d’un objectif stratégique pour le pays qui lui permettrait de
réduire la dépendance de son économie aux hydrocarbures notamment en cette conjoncture marquée par la baisse des cours du pétrole.
Pour l’Afrique, l’intégration régionale est une stratégie qui vise à réaliser une croissance et un
développement économiques durables, réduire la pauvreté et participer pleinement à la mondialisation. Exprimé dans le Plan d’action de Lagos de 1980 et surtout dans le Traité d’Abuja de
1991 portant création de la communauté économique africaine, cette idée a été réaffirmée dans
l’Acte constitutif de l’Union africaine (UA).
Dans ces deux schémas directeurs, une feuille de route a été établie pour créer une zone de
libre échange (ZLE), établir une Union douanière (UD), créer un marché commun ou espace
économique unique (MC) et enfin concrétiser l’Union économique et monétaire (UEM).
Aujourd’hui, il existe sur le continent africain 14 communautés économiques régionales
(CER) dont 8 uniquement sont considérées comme les piliers de la future communauté économique africaine. Parmi ces communautés, l’on peut citer le Marché commun de l’Afrique orientale et australe (Comesa), la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest
(Cedeao) et la communauté des Etats de l’Afrique de l’Est (CAE).
Il existe d’autres Regroupements économiques régionaux, couvrant des espaces géographiques plus restreints tels que l’Union économique et monétaire ouest-africaine.
L’évaluation du rôle des CER africaines montre que la plupart d’entre elles ont accompli des
progrès notables dans le cadre de l’intégration notamment la création de zones de libre échange.
Certaines sont même plus avancées et ont atteint l’Union douanière et la libre circulation des
personnes.
Les entraves à la concrétisation de cette intégration
Si certains objectifs importants ont été atteints, dans le cadre de ce projet continental, des problèmes et des lacunes demeurent et devront être pris en charge, selon de nombreux analystes.
Parmi ces insuffisances figure le volume du commerce intra-africain qui demeure très faible.
Il ne représente que 10,5% du volume total du commerce en Afrique. Un taux bien faible par
rapport aux échanges entre pays asiatiques qui atteignent près de 52% et ceux intra-européens
qui avoisinent les 80%. En Amérique du Nord, ce taux est de 40%.
La faiblesse des échanges inter-africains est liée au manque d’infrastructures dans les pays
africains, ce qui entrave l’investissement, la production et la concurrence.
Les Etats membres de l’Union panafricaine doivent ainsi augmenter le financement public
des infrastructures, mettre en œuvre de grands projets d’énergie tels que l’hydroélectricité, les
raffineries de pétrole et les gazoducs, suggèrent les économistes.
Les pays africains sont aussi amenés à développer des ressources énergétiques nouvelles et
renouvelables.
Toutefois, ces objectifs tracés ne peuvent se concrétiser sans un soutien avéré des institutions
internationales comme la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique, la Banque
africaine de développement (BAD) et la Banque mondiale (BM). Rien que pour les 10 prochaines années, le coût des besoins en infrastructures est estimé à 60 milliards de dollars, selon
certains experts.
En outre, étant donné que l’intégration privilégie les objectifs régionaux à long terme au
détriment des objectifs nationaux à court terme, les autorités nationales doivent faire preuve
d’une volonté politique réelle sinon, selon certains experts, elles risquent de compromettre gravement les efforts visant à approfondir l’intégration régionale.
«Nous devons reconnaître que l’environnement politique national affecte l’intégration», soulignent ces experts appelant ainsi à un engagement politique plus poussé.
Harmoniser les lois nationales et régionales pour faciliter le processus d’intégration s’avère
aussi nécessaire, de l’avis de ces experts.
B. A.
Ziad Abdelhadi
travers la longue liste des augmentations
de taxes et la hausse des prix de produits
de base ainsi que l’augmentation de certains impôts prévus dans la loi de Finance 2017,
c’est donc un environnement difficile auquel
s’apprête à faire face une grande partie de la
population sinon sa majorité. En d’autres
termes, ces augmentations tout azimut vont à
coup sûr laminer le pouvoir d’achats de milliers
de personnes qui une année auparavant ont pris
actes des premières augmentations mais cette
fois-ci les acrobaties pour joindre les deux bouts
du mois ne suffiront plus pour arriver à suffire
un temps soit peu les besoins de consommation.
Les ménages sont donc appelés à plus de coupe
dans leur budget. En somme à plus de sacrifice.
Des sacrifices qui ne s’estomperont pas de si
peu puisque la loi de Finance votée mardi dernier va au-dela de la seule année 2017 puisque
les mesures d’augmentations citées plus haut
vont se poursuivre lors des exercices 2018 et
2019 tel qu’annoncé par le premier argentier du
pays lors de son intervention à l’APN avant de
passer au vote la loi de Finance 2017. Un discourt qui s’est voulu rassurant dans la mesure où
le ministre Hadji Baba ammi a soutenu que la
politique des subventions sera maintenue mais
toujours est-il que le commun des citoyens est
des plus inquiets et pour cause : alors que les
salaires ne suffisent plus et que les retraites sont
des misères, il apprend des augmentions sur les
produits énergétiques (électricité, gaz et carburants) et sur les produits de base (20 DA et plus).
Une inquiétude qui d’ailleurs devient tout à fait
légitime en se référent au salaire net moyen d’un
Algérien. En effet, selon une récente enquête
menée par l’Office national des statistiques
(ONS) le salaire moyen perçu est de 39 000 DA
en 2015, à raison de 54 700 dans le secteur
public contre 32 100 DA dans le privé. Il faut
aussi rappeler au passage que le citoyen doit
également faire face à l’inflation qui augmente.
Cela dit et devant ces hausses tout azimut plus
d’un citoyen s’étonne que l’Etat continue de
puiser ces recettes dans la poche des salariés et
des ménages et par voie de conséquence creuser
encore les inégalités sociales en laminant le pouvoir d’achat, au lieu de faire contribuer les
revenus élevés c’est-à-dire les nantis et faire la
chasse aux fortunes non déclarées. Autre
réflexion qui revient souvent ces jours-ci sur la
place publique «l’austérité doit être appliquée
pour tous». Ce qui veut dire que l’Etat doit
assumer dans l’immédiat son devoir de collecteur d’impôts sans distinction aucune. C’est du
moins ce que pensent une grande majorité de
nos concitoyens. D’autres plus directs jugent «le
gouvernement cherche la solution facile en touchant à la poche des citoyens pour faire payer à
la population les effets négatifs de la politique
hyper dépensière de l’Etat de ces cinq ou dix
dernières années». Toujours au chapitre des
réflexions sur la LF-2017, des experts en finance
indiquent que «aujourd’hui, la rationalisation
des dépenses passe non par d’autres solutions
pour atténuer les effets de la crise sur les
citoyens mais par des remèdes simples. Ils expliquent qu’il s’agira d’améliorer la collecte de
l’impôt, de mieux appréhender l’assiette fiscale,
en fait d’augmenter les recettes fiscales, notamment par la lutte contre les surfacturations, la
fraude fiscale à l’import, les transactions sans
facture et la spéculation foncière par de nouveaux impôts sur la rente immobilière». Autre
approche et non moins intéressante à citer celle
venant d’un groupe de députés qui ont pris la
parole lors des débats sur le projet de loi de
Finance 2017 où ils diront à l’unanimité que «si
en ces temps de crise, ilconvient de rationaliser
Photo : DR
12
la consommation des Algériens, il ne faut pas
oublier que ce sont les usagers à hauts revenus
qui gaspillent davantage les produits pétroliers
et les autres biens de large consommation, d’où
une juste politique de lutte contre le gaspillage à
inventer». Là encore, l’exemple n’est pas donné
au plus haut niveau de l’Etat où l’on continue de
dépenser come si rien n’était alors que les
voyants sont au rouge et vont le rester encore
pour longtemps selon les experts. Il faudra donc
pour arriver à gérer convenablement cette
conjoncture financière difficile que traverse le
pays, une plus grande moralisation de la société
et des dirigeants, supposant un partage équitable
du sacrifice. C’est cela qu’il faudra mettre en
place car nous n’avons pas d’autres choix que
celui de réussir de passer cet écueil certes douloureux qui nous est imposé afin que les
déboires de l’austérité se limitent dans le temps.
Liste des hausses
Le texte de loi propose notamment une augmentation de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
la portant de 17% à 19% pour le taux normal et
de 7% à 9% pour le taux réduit. Une augmentation qui devrait permettre, selon le gouvernement, au Trésor public d’engranger une
plus-value fiscale de 110 milliards de dinars. La
LF-2017 prévoit l’augmentation des tarifs
actuels de la Taxe sur les produits pétroliers
(TPP) de 1 à 3 DA/litre respectivement pour le
gasoil et les trois types d’essence. Le relèvement
de la TPP devrait permettre au Trésor d’encaisser une plus-value de 42,49 mds DA dont
30,36 mds DA pour la TPP et 12,13 mds DA
pour la TVA, car toute hausse des prix engendre
automatiquement une hausse des produits de la
TVA. Ainsi, la TPP de l’essence super et sans
plomb sera de 9 DA/l au lieu de 6 DA actuellement (soit une hausse de 50%), et celle de l’essence normal passera à 8 DA/l au lieu de 5 DA
actuellement (+60%) alors que la TPP sur le
gasoil passera à 2 DA/l au lieu de 1 DA actuellement (+50%). Ainsi, le prix de vente en détail de
l’essence normale sera de 32,47 DA/litre
(+14,11% par rapport au prix actuel), celui du
super à 35,49 DA/litre (+12,94%), celui de l’essence sans plomb à 35,08 DA/litre (+13,08%) et
du gasoil à 20,23 DA/litre (+7,85%), selon le
PLF. De plus la loi institue une taxe d’efficacité
énergétique (TEE) applicable aux produits
importés ou fabriqués localement fonctionnant à
l’électricité, au gaz et aux produits pétroliers
avec l’instauration d’une taxe spécifique intitulée «taxe d’efficacité énergétique». Son taux
variera entre 30% et 60% selon la classification.
Elle sera applicable aux produits importés ou
fabriqués localement, fonctionnant à l’électricité, au gaz et aux produits pétroliers. Cette taxe
bénéficiera à hauteur de 90% au budget de
l’Etat. Les 10% restants seront reversés au profit
du fond national de maîtrise de l’énergie et pour
les énergies renouvelables et de la cogénération.
Ce qui permettra au Trésor public de percevoir
environ 10,7 mds DA (9,2 mds DA en TEE et
1,5 mds DA en TVA). Il sera également instituer
une autre augmentation de la taxe sur les
recharges téléphoniques pour la faire passer de
5 à 7%. La taxe intérieure sur la consommation
sera étendue et relevée pour certains produits, la
TIC concernant notamment les produits de luxe,
le tabac, les fruits exotiques, le saumon et le
caviar. La TIC passe ainsi pour la partie fixe de
1 260 DA/kg à 1 760 DA/kg pour le tabac blond
et à 2 470 DA/kg pour les cigares alors que le
taux proportionnel de cette taxe reste inchangé à
10% pour chaque paquet de cigarettes. La TIC
augmente par ailleurs à 30% pour d’autres produits de luxe comme les véhicules tout-terrain et
les cylindrés supérieurs à 2 000 cm3 et inférieurs
à 3 000 cm3. Concernant les opérations de vente
et livraison de biens et meubles d’occasion il
sera introduit une nouvelle taxation. Cela
concernera notamment le marché des véhicules
d’occasion. Le but est d’organiser ce segment,
en réduisant le marché particulier, tout en assurant de nouvelles recettes pour l’Etat.
Autre hausse : la location des habitations
individuelles sera soumise à un nouveau taux de
10% d’imposition sur le revenu global (IRG).
Dans le même temps, les plus-values sur les cessions d’immeubles bâtis se verront imposées à
hauteur de 5% (IRG) libératoire d’impôt. Ce
prélèvement pourra néanmoins faire l’objet
d’abattements (jusqu’à 100%) selon la durée de
conservation du bien. Pour ce qui est des droits
de timbre, il est prévu une «procédure
accélérée» qui permet de délivrer le passeport
biométrique dans un délai maximum de huit
jours de la date de dépôt de la demande, contre
le paiement d’un timbre de 25 000 DA pour
le livret de 28 pages et de 60 000 DA
(45 000 dinars dans le projet de loi) pour celui
de 48 pages, dans le cadre d’un amendement
adopté par les députés.
Z. A.
14
DE L’ÉCONOMIE
Lundi 28 novembre 2016
ÉNERGIE
DES MAJORS DU SECTEUR PÉTROLIER SE TOURNENT VERS LES ÉNERGIES
RENOUVELABLES
Les géants de l’or noir se teintent un peu de vert
Pour autant, les majors ne vont pas tourner le dos à leur cœur de métier : les hydrocarbures fossiles ont
encore de beaux jours devant eux, notamment dans les transports, où le pétrole reste dominant. La part des
investissements consacrés aux énergies alternatives reste marginale par rapport aux milliards en jeu dans
les projets pétroliers et gaziers
Par
Martine Pauwels de l’AFP
es géants de l’or noir verdissent un
peu : ils prennent en marche le
train des énergies renouvelables,
secteur en forte croissance qui leur
permet de diversifier leurs sources de
revenus tout en répondant aux préoccupations climatiques, dans un environnement
énergétique bouleversé. «Ce n’est pas
une tendance purement conjoncturelle»
liée à la faiblesse du pétrole, assure
Francis Perrin, président de Stratégies et
politiques énergétiques. «C’est plus
profond : c’est l’adaptation de certains
des acteurs majeurs du secteur pétrolier
à un certain nombre de bouleversements
énergétiques et économiques»,
précise-t-il, citant la montée en puissance
des énergies vertes et la prise de
conscience de la menace du changement
climatique.
Déjà présent dans la fabrication de
panneaux photovoltaïques via sa filiale
Sunpower, le Français Total vient de faire
un pas dans l’éolien aux Etats-Unis en
investissant dans un développeur de
mini-éoliennes. L’italien ENI va investir
un milliard d’euros sur trois ans dans des
projets solaires, tandis que Shell, BP et
Statoil ciblent plutôt l’éolien.
L’Américain ExxonMobil reste le
mouton noir alors que son compatriote
Chevron se désengage de la géothermie
et mise sur les biocarburants.
Avec la déprime des cours de l’or
noir, «la priorité pour les sociétés
pétrolières, c’est la création de valeur»,
en se désendettant, en cédant des actifs
non stratégiques mais aussi en se
diversifiant, explique Jérôme Sabathier,
chef du département économie de
l’organisme de recherche IFP Energies
nouvelles.
Si cette anémie pétrolière favorise la
recherche de nouveaux leviers de
croissance, elle n’en est pas la cause
première, estime Francis Perrin : «Ces
tendances avaient commencé avant la
chute des prix, depuis l’été 2014, et
Photo : DR
L
continueront si les prix se redressent».
«Si nous ne le faisons pas aujourd’hui,
peut-être qu’on le regrettera demain», a
récemment admis le PDG de Total,
Patrick Pouyanné, dont le groupe alloue
500 millions de dollars par an aux
énergies renouvelables.
Les actionnaires, dont de grands fonds
d’investissements, veillent aussi au grain,
soucieux que les grands pétroliers
évaluent les risques financiers potentiels
posés par le besoin de limiter le
réchauffement climatique à 2°C.
Mais pas question de faire de la
charité : les intérêts écologiques et
économiques convergent. «Il y a un
certain nombre de mécanismes de financement et de subventions autour de ces
énergies renouvelables qui font qu’il y a
un véritable intérêt financier pour ces
sociétés», souligne Jérôme Sabathier,
d’Ifpen. «Ce qui est durable, c’est le
profit. Une entreprise durable ne se
développera pas juste parce qu’elle est
verte. Elle se développera parce qu’elle
est rentable», soulignait le P-DG de Total
lors d’un colloque énergétique.
«Il ne s’agit pas pour les compagnies
pétrolières d’entretenir des danseuses»,
résume Francis Perrin. Et si ces choix
stratégiques polissent leur image, tant
mieux : «C’est la cerise sur le gâteau».
Pour autant, les majors ne vont pas
tourner le dos à leur cœur de métier : les
hydrocarbures fossiles ont encore de
beaux jours devant eux, notamment dans
les transports, où le pétrole reste
dominant.
La part des investissements consacrés
aux énergies alternatives reste marginale
par rapport aux milliards en jeu dans les
projets pétroliers et gaziers. Hors acquisitions, «les montants dédiés restent très
limités (moins de 3% des investissements)», souligne une étude du cabinet
Sia Partners. Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), la consommation
pétrolière et gazière ira croissant jusqu’en
2040, mais seul le gaz verra sa part
relative augmenter dans le mix
énergétique mondial.
Cela explique l’accent mis par les
compagnies sur le développement des
usages de cette ressource qu’elles
exploitent déjà, ainsi que leur intérêt
croissant pour le secteur prometteur de
l’électricité, un débouché clé au
détriment du très polluant charbon,
comme en témoigne le rachat du
fournisseur Lampiris par Total.
Réunis au sein de l’Ogci (Oil and Gas
Climate Initiative), dix poids lourds du
secteur ont aussi dit vouloir promouvoir
des technologies à faibles émissions de
gaz à effet de serre, comme la capture et
le stockage du CO2. «Si vous avancez
dans ce domaine-là, vous pouvez à long
terme développer des énergies fossiles
sans que ces énergies contribuent comme
par le passé au changement climatique»,
souligne Francis Perrin.
AFP
LE PAYS OCCUPE LE 8E RANG À L’ÉCHELLE MONDIALE EN PRODUCTION D’ÉNERGIES PROPRES
Le Kenya carbure au solaire
Par
Dounia Ben Mohamed
C’EST, selon les autorités locales, la
plus grande centrale d’Afrique de l’Est.
Située à Garissa, dans le nord du pays,
elle sera dotée d’une puissance de
55 MW, regroupera plus de 210 panneaux
photovoltaïques de 260 watts chacun et
permettra d’alimenter en électricité plus
de 626 000 foyers kényans. Le pays
devrait ainsi doubler sa production
énergétique, grâce à la géothermie,
occupant ainsi le 8 e rang à l’échelle
mondiale avec 5% de la production.
«Nous ne parviendrons pas au
développement que nous voulons si nous
n’accroissons pas la production
d’énergie, n’en réduisons pas le coût et
n’améliorons pas la stabilité de l’approvisionnement. On ne peut pas combattre la
pauvreté quand il n’y a pas de courant
pour alimenter l’économie et les
industries qui créent les emplois et la
richesse», déclarait en effet le président
Uhuru Kenyatta, le 19 février 2015, quand
il inaugurait la dernière tranche
(140 MW) de la première centrale
géothermique d’Afrique, Olkaria
Geothermal Power Plant, située à
Naivasha dans le nord du pays, d’une
capacité de 280 MW.
Alors que plus de 50% de l’électricité
du Kenya provient de la géothermie,
l’ambition aujourd’hui est d’ajouter
5 000 MW de capacités de production
électrique dans les cinq prochaines
années. Déjà, le Kenya a plus que doublé
sa production énergétique issue de la
géothermie à 609 MW ces dernières
années, soit plus d’un quart de sa
production globale d’électricité, occupant
ainsi le 8e rang à l’échelle mondiale avec
5% de la production. Sachant que 23% de
la population a accès à l’électricité. Le
chef de l’Etat vise les 70% d’ici 2020.
Dans ce cadre, le pays a clairement fait le
choix du solaire. Avec la construction, à
Garissa, dans le nord du pays, de la plus
grande centrale solaire d’Afrique de l’Est
selon l’Autorité de l’électrification rurale
du Kenya (REA). D’une capacité de
55 MW, elle devrait alimenter
625 000 ménages de la sous-région. Un
projet important pour un investissement
conséquent, à savoir 128 millions de
dollars financé par le gouvernement
chinois, via son bras financier, Exim Bank
of China, dans le cadre d’un partenariat
entre les deux pays. Les travaux, prévus
sur un an, devraient démarrer à l’été
2017 avec, en outre, un impact sur le
développement régional, à travers entre
autres la création de près d’un millier
d’emplois. En attendant, d’autres
centrales solaires sont en construction en
Afrique orientale, dont une de 300 MW à
Djibouti, un projet porté par le groupe
suisse Green Enesys, dont la production
est annoncée pour la fin de l’année. En
Tanzanie et au Rwanda également, pays
qui ont eux aussi adopté des programmes
d’électrification solaire.
Et au Kenya, pays de prédilection des
start-up, le solaire passe aussi par le
mobile. Alors que 78% de la population
locale possède un forfait téléphonique,
l’entreprise M-Kopa a ainsi mis au point
un kit «prêt à monter» qui permet aux
Kényans qui n’ont pas accès à l’électricité
de s’approvisionner en énergie solaire à
l’heure, pour un coût de 282 francs CFA
(43 centimes d’euro) l’heure, via un
paiement mobile à travers la plateforme
M-Pesa. Une véritable innovation qui doit
être exportée à court terme dans la région,
avec un objectif : éclairer un million de
foyers africains dans les cinq années à
venir. Pour cela, M-Kopa a procédé à une
levée de fonds record de 12,4 millions de
dollars. Preuve de l’émergence d’un
marché plein de promesses...
D. B. M.
In afrique.lepoint.fr
CONJONCTURE
DE L’ÉCONOMIE
Lundi 28 novembre 2016
SEMAINE DU COMMERCE DE L’AFRIQUE 2016 À ADDIS-ABEBA
Le Cameroun élargit
son assiette fiscale
Focus sur la Zone africaine
de libre-échange
Dans le projet de loi des Finances 2017 déposé
aujourd’hui à l’Assemblée nationale, le
gouvernement camerounais a pris des mesures
pour élargir l’assiette fiscale. Le but est de
compenser la baisse des cours du baril de
pétrole brut sur le marché international et l’impact de l’entrée en vigueur, depuis le 4 août
dernier, de l’Accord de partenariat économique
(APE) d’étape avec l’Union européenne. Cet
accord consacre la suppression étalée des droits
de douane sur certains produits qui entrent au
Cameroun en provenance de l’Europe. En
dehors de la compensation, les autorités
expliquent que la démarche vise également à
soutenir l’effort de guerre contre la secte
islamiste Boko Haram dans la région de
l’Extrême-Nord. Plusieurs secteurs ont été
ciblés par le gouvernement camerounais dans sa
démarche de création de nouvelles sources de
recettes budgétaires. On note la taxation de
l’exportation des plantes médicinales, le paiement du droit d’accise pour les véhicules de plus
de 10 ans, l’augmentation de 17,5% à 20% du
droit de sortie sur le bois en grumes, l’institution
d’une taxe de séjour variant selon le nombre
d’étoiles des hôtels, la soumission à l’impôt sur
les sociétés et à la Taxe sur la valeur ajoutée
(TVA) des locations meublées à usage
d’habitation, l’augmentation de la taxe spéciale
sur les produits pétroliers ainsi que l’augmentation du prix du timbre communal. Le budget
2017 du Cameroun s’équilibre en recettes et en
dépenses à 4 373,8 milliards FCFA. Il est en
hausse de 3,3% en valeur relative par rapport à
l’exercice de l’année 2016.
L’AFW-2016, qui a pour thème «Promouvoir la transformation structurelle
socio-économique grâce au commerce intra-africain», offrira des occasions
de réseautage grâce à un programme d’échange entre entreprises
(B2B Exchange) à l’intention du secteur privé, et une exposition sur
les programmes de renforcement des capacités productives et commerciales
Par
Reda Cadi
a Commission économique pour
l’Afrique (CEA) et l’Union africaine
(UA) accueillent, du 20 novembre au
2 décembre à Addis-Abeba (Ethiopie), la
Semaine du commerce de l’Afrique
2016 (ATW-2016), avec un accent
particulier sur la zone de libre-échange
continentale (Zlec), la facilitation du
commerce ainsi que la mise en œuvre et le
renforcement des capacités productives en
faveur de l’industrialisation. Organisé par les
départements de commerce et de l’industrie
de l’UA en collaboration avec la Division de
l’intégration régionale et du commerce de la
CEA, la Banque africaine de développement
(BAD) et la Banque africaine
d’import-export (Afreximbank), l’ATW2016 mettra l’accent sur la facilitation du
commerce, la mise en œuvre et le
renforcement des capacités productives de
l’industrialisation sur le continent.
Cette manifestation économique vise
principalement à offrir une tribune globale,
intégrée et inclusive de concertation entre les
différentes composantes du commerce,
y compris les fonctionnaires, les parlementaires, la société civile et le secteur privé, sur
le programme commercial actuel de
l’Afrique. L’AFW-2016, qui a pour thème
«Promouvoir la transformation structurelle
socio-économique grâce au commerce
intra-africain», offrira des occasions de
réseautage grâce à un programme d’échange
entre entreprises (B2B Exchange) à
l’intention du secteur privé, et une exposition sur les programmes de renforcement des
capacités productives et commerciales.
La Semaine africaine du commerce
comptera trois grands segments. Le premier,
le Forum du commerce africain, qui se
déroulera du 28 au 30 novembre, aura pour
thème principal la zone de libre-échange et
sa mise en œuvre. Le deuxième axe de
l’événement consistera en une réunion des
ministres africains du Commerce, les 29 et
30 novembre et enfin troisième segment sera
la tenue du deuxième Forum africain sur la
facilitation du commerce qui aura lieu les
1er et 2 décembre, et consistera en un
dialogue de haut niveau sur les travaux du
15
L
Photo : DR
Le Zimbabwe lance
une nouvelle monnaie
groupe de facilitation du commerce de
l’initiative de stimulation du commerce
intra-africain, y compris l’Accord de
facilitation du commerce de l’OMC.
«La Semaine africaine du commerce
permettra un échange de vues de haut
niveau entre les pays africains, les
communautés économiques régionales et
leurs partenaires internationaux sur la façon
dont les pays africains peuvent favoriser
l’intégration économique qui facilite la
transformation structurelle sociale et
économique, conformément au mandat
défini par le programme de développement
de l’Afrique sur 50 ans, Agenda 2063», a
déclaré David Luke, coordinateur du Centre
africain de la politique commerciale de la
CEA. Elle permettra également aux CER,
aux Etats membres et aux autres parties
prenantes d’échanger des vues sur la
manière de prioriser la Zlec dans le cadre
d’un programme cohérent et systématique
qui englobe le programme commercial
multilatéral et bilatéral et qui partage les
expériences pour la fertilisation croisée sur
les négociations en cours de la Zlec et sa
mise en œuvre effective.
Il y aura également des possibilités
d’apprentissage par les pairs entre le secteur
privé, sur la base des meilleures pratiques
pour les initiatives menées par le secteur
privé à l’appui de la transformation
structurelle de l’Afrique. Entre autres,
les décideurs politiques, les hauts
fonctionnaires, les représentants des
principales composantes commerciales en
Afrique et dans le monde, y compris le
secteur privé, la société civile, les
parlementaires, les partenaires au
développement, les universitaires, les
chercheurs, ainsi que des représentants des
Communautés économiques régionales
(CER) participeront à la Semaine africaine
du commerce.
R. C./PRNA
Source : Commission économique
des Nations unies pour l’Afrique
Le Zimbabwe va lancer une nouvelle monnaie
indexée sur le dollar pour tenter de remédier à
son manque de liquidités. «L’introduction des
‘‘billets d’obligation’’ prendra effet à partir du lundi
(aujourd’hui)», a déclaré la Banque centrale dans
un communiqué. Cette initiative suscite la
crainte d’un retour à l’hyperinflation dans un
pays en pleine crise. Le gouvernement de
Harare, dirigé d’une main de fer par Robert
Mugabe depuis 1980, a adopté le dollar
américain et le rand sud-africain en 2009, après
une hausse des prix vertigineuse qui a atteint jusqu’à 500 milliards pour cent et fait perdre toute
sa valeur au dollar zimbabwéen. Mais il se trouve
désormais à court de dollars et a décidé en
septembre de lancer une nouvelle monnaie. Le
gouverneur de la Banque centrale avait annoncé
que 75 millions de dollars seraient en circulation
sous forme de «billets d’obligation» d’ici la fin de
l’année. L’institution précise que, dans un
premier temps, l’équivalent de 10 millions de
dollars sera mis en circulation sous forme de
coupons d’une valeur de 2 dollars et 2 autres
millions en coupons d’un dollar. Les déposants
pourront retirer un maximum de 50 dollars par
jour et 150 par semaine. L’annonce du
lancement de la nouvelle monnaie a provoqué la
panique et des retraits massifs de Zimbabwéens
craignant un retour à l’hyperinflation qui avait
ruiné des centaines de milliers d’épargnants et
vidé les magasins.
L’HÉMORRAGIE COÛTE PLUS DE 50 MILLIARDS DE DOLLARS PAR AN AU CONTINENT
Les flux financiers illicites en provenance d’Afrique ciblés
Par
PR Newswire Africa
UN ATELIER de deux jours destiné aux
parties prenantes travaillant à la lutte contre
les Flux financiers illicites (FFI) provenant
d’Afrique s’est tenu récemment à Nairobi,
capitale du Kenya. Les participants à cette
rencontre se sont accordés sur la nécessité
d’ajouter un élan à cette lutte pour arrêter le
saignement qui coûte au continent plus de
50 milliards de dollars par an. A ce titre, la
Chef des initiatives spéciales, au bureau du
secrétaire exécutif de la Commission
économique pour l’Afrique, Aïda
Opoku-Mensah, a déclaré lors de la clôture
de l’atelier qu’il était temps d’entreprendre
une action cohérente et coordonnée pour
appuyer les travaux du Consortium mis en
place pour appliquer les recommandations
du groupe de haut niveau dirigé par l’ancien
président sud-africain Thabo Mbeki.
«La CEA est pleinement engagée dans la
lutte contre les FFI et mon rôle est de veiller
à ce que nous mettions en œuvre ce que
nous avons convenu ici», a déclaré
M me Opoku-Mensah. «Le Consortium a
commencé à aborder certaines des questions
cruciales en mettant en œuvre les
recommandations du groupe de haut niveau
de manière structurée et celles-ci seront
incluses dans le rapport annuel du Groupe
qui sera soumis au Sommet de l’UA en
2017», a-t-elle ajouté.
Les participants ont convenu que le
travail de lutte contre les FFI du continent
doit être conduit par des Africains conformément aux conclusions du groupe de haut
niveau et le travail du Consortium et son
programme au cours des cinq prochaines
années devrait être guidé par les priorités
africaines. «Le travail doit inclure notre
définition du FFI qui incorpore l’évasion
fiscale. Ce n’est pas toujours la définition de
nos partenaires en dehors de l’Afrique. Nous
devons nous en tenir à cela parce que c’est
une grande source de pertes, surtout en
matière de prix de transfert», ont déclaré les
représentants des institutions participantes.
«L’idée que le consortium est soutenue par
une approche ‘‘grande tente’’ est
typiquement africaine ; c’est la bonne chose
à faire, mais nous devons nous assurer que
c’est notre tente et que les autres que nous
invitons dans la tente restent nos invités afin
que nous puissions conduire notre propre
agenda.»
Les participants ont salué le plan du
projet visant à permettre aux membres du
consortium de travailler aux niveaux
national, régional et mondial dans leurs
tentatives pour éradiquer les FFI d’Afrique.
Le Consortium, qui exploitera les
partenariats, constitue une plateforme pour
les efforts de suivi visant à endiguer les FFI,
a un calendrier chargé d’activités, y compris
la création d’une Unité FFI, qui devrait
évoluer en un Centre africain de
transparence financière.
L’atelier a rassemblé des représentants de
la Commission de l’Union africaine (CUA),
la Commission économique pour l’Afrique
(CEA), la Banque africaine de développement (BAD), la Fondation africaine de
renforcement des capacités, l’Institut africain
pour l’envoi des fonds, l’Union panafricaine
des avocats, la Fondation Thabo Mbeki, la
Open Society foundation et le Tax Justice
Network-Africa, du Centre africain pour le
développement des minéraux, et du Centre
africain pour les politiques commerciales.
PRNA
Source : Commission économique des
Nations unies pour l’Afrique
16
DE L’ÉCONOMIE
Lundi 28 novembre 2016
CONJONCTURE
LE PAYS CONNAÎT DES TURBULENCES ÉCONOMIQUES CONJONCTURELLES
Démonétisation en Inde :
Modi s’est-il tiré une balle dans le pied ?
«Nous assistons à une perturbation de la croissance sur le court terme mais une fois que les liquidités seront revenues, la
demande reviendra» aussi, estime Shubhada Rao, chef économiste de Yes Bank, qui table sur un retour à la normale au
second trimestre de 2017
Par
Vishal Manve de l’AFP
orsque Narendra Modi a annoncé
la démonétisation de billets
contre la corruption, ses partisans
ont salué un «coup de maître».
Mais, avec les turbulences économiques
engendrées, ce choix radical pourrait bien
se retourner contre le Premier ministre
indien. Le nationaliste hindou a annoncé
le 8 novembre dernier la démonétisation
des billets de 500 et 1 000 roupies (6,5 et
13 euros), coupures les plus élevées et
qui représentaient 86% de la valeur de
l’argent liquide en circulation. Cette
mesure choc se veut destinée à lutter
contre l’évasion fiscale et à faire rentrer
dans le secteur bancaire une partie de
l’énorme secteur informel de l’économie
indienne. Mais elle a eu pour effet immédiat de déclencher une ruée sur
les banques, qui se sont trouvées à sec, et
d’entraîner un ralentissement de l’activité
économique dû à la pénurie d’argent
liquide.
Les économistes escomptent désormais que la démonétisation lestera la
croissance, au moins à court terme.
L’agence de notation Fitch a d’ores et
déjà annoncé qu’elle revoyait ses prévisions à la baisse, anticipant un «faible»
trimestre octobre-décembre.
Le prédécesseur de Narendra Modi, le
discret ex-Premier ministre Manmohan
Singh, est sorti de son silence pour qualifier la façon dont le gouvernement a géré
la situation d’«énorme erreur de
gestion», y voyant un «saccage organisé» de l’économie indienne. La
démonétisation pourrait coûter à l’Inde au
moins deux points de croissance du PIB,
a prévenu cet économiste de formation,
Photo : DR
L
artisan de la libéralisation de l’économie
du pays au début des années 1990. La
PIB de l’Inde a crû de 7,1% sur un an
pour le trimestre avril-juin, soit la plus
rapide des principales économies de la
planète. L’opposition accuse le gouvernement Modi de ne pas avoir suffisamment
préparé les répercussions de la démonétisation des 24 milliards de billets dans une
nation de 1,2 milliard d’habitants où 90%
des transactions s’effectuent en liquide.
Insuffisance de billets en circulation et
distributeurs non calibrés pour traiter les
Cotations hebdomadaires des billets de banque
et des chèques de voyage, valables à compter
du 27 novembre 2016, communiquées
par la Banque d’Algérie.
BILLET DE BANQUE
ACHAT
VENTE
1 USD
109,23
115,90
1 EUR
115,80
122,88
1 CAD
81,08
86,06
1 GBP
135,83
144,18
100 JPY
96,86
102,85
1 SAR
29,11
30,91
357,44
380,01
1 KWD
1 AED
100 CHF
29,73
31,56
10 772,62
11 432,62
100 SEK
1183,93
1 256,63
100 DKK
1 556,49
1 651,76
100 NOK
1 275,67
1 354,35
CHÈQUES DE VOYAGE
ACHAT
VENTE
1 USD
110,34
115,90
1 EUR
116,97
122,88
1 CAD
81,91
86,06
1 GBP
137,21
144,18
100 JPY
97,85
102,85
100 CHF
10 881,98
11 432,62
100 SEK
1 195,95
1 256,63
nouvelles coupures impactent la consommation des ménages. Les commerçants
ont vu leurs revenus fondre.
A longueur de discours, Narendra
Modi défend bec et ongles sa décision. Se
posant en champion de la masse excédée
par la corruption des élites, il invoque
sans cesse la nécessité de la lutte contre
«l’argent noir» qui «ronge notre pays
comme des termites». «Nous assistons à
une perturbation de la croissance sur le
court terme mais une fois que les liquidités seront revenues, la demande
reviendra» aussi, estime Shubhada Rao,
chef économiste de Yes Bank. Ses projections tablent sur un retour à la normale
au second trimestre de la prochaine année
budgétaire, soit juillet-septembre 2017.
Même si les foyers les plus modestes
sont les plus affectés par la décision, ils
semblent cependant la plébisciter, tant est
fort le mépris pour les riches couches de
la société. «L’après-démonétisation est
en train de se mettre en place. Le mois
prochain sera décisif pour que les gens se
fassent une opinion définitive», déclare à
l’AFP l’analyste politique Devdan
Chaudhuri. Les détracteurs de la mesure
doutent de son efficacité réelle contre la
corruption. Ils pointent notamment du
doigt l’introduction d’un nouveau billet
de 2 000 roupies, le double de la coupure
la plus élevée en circulation auparavant.
Même l’ancien secrétaire au Trésor
américain, Lawrence Summers, y est allé
de son grain de sel. Sur son blog, il a mis
en doute la pertinence de cette décision et
fustigé la manière dont elle avait été mise
en œuvre. L’incertitude économique a
également entraîné une fuite des capitaux
étrangers, contribuant à une chute de la
roupie, qui a atteint un plus bas record
face au dollar.
Des experts estiment que des réformes
fiscales structurelles seraient plus à
propos pour diminuer sensiblement les
flux d’argent non déclaré. En effet, moins
de 3% des Indiens déclarent leurs revenus
au fisc.
«S’il y a un taux d’imposition réaliste
et des incitations à payer des taxes, cela
encouragerait les gens à revenir dans le
droit chemin et à recourir à des moyens
de paiement institutionnalisés», indique à
l’AFP Ashutosh Datar, économiste à
Institutional Equities.
AFP
Date de la séance
23/11/2016
* Titres Cotés
ACTION
EGH El AURASSI
Biopharm
Cours
Avariation
470,00
1 215,00
** Titres non cotés
ACTION
ALLIANCE ASSURANCES Spa
NC - ROUIBA
SAIDAL
0,00
-10,00
Taux de variation
0,00
0,81
Dernier cours de clôture
465,00
345,00
600,00
Evolution des cours des valeurs du Trésor :
OAT 7 ans :
OAT 10 ans :
OAT 15 ans :
Maximum
107,71
117,07
121,75
Minimum
95,86
97,78
98,82
Principaux indicateurs boursiers :
Capitalisaion boursière :
Valeur transigée
:
Encours global des titres de créances :
Encours global des valeurs du Trésor :
DZAIRINDEX :
45 457 898 490,00
1 275 640,00
414 475 000 000,00
1 285,22
17
C U L T U R E
Lundi 28 novembre 2016
11E ÉDITION DU FESTIVAL NATIONAL DU THÉÂTRE PROFESSIONNEL
La complémentarité entre scénographie
et mise en scène en débat
Un appel est lancé pour l’implication dans la dynamique théâtrale des critiques académiques qui doivent «s’approprier les
espaces afin de nourrir les débats de leurs connaissances en partageant leurs visions avec les scénographes, les metteurs en
scène et le comédien qui sont au cœur de toute création théâtrale», dira un metteur en scène
Par
Sihem Bounabi
en scène, sur le plan technique il y
a gestion commune des lieux d’articulation de l’espace théâtral qui
fait appel a plusieurs langages.
Abderahmane Zaaboubi, talentueux scénographe qui a marqué de
son empreinte plusieurs créations
théâtrales pose pour sa part la problématique les véritables bases du
concept de la scénographie.
Après avoir présenté un historique de l’évolution de la scénographie depuis l’époque grecque à
travers les grands noms du théâtre
universel, il explique que le scénographe a pour principale mission la
conception de l’espace.
En prenant comme exemple
Peter Brooke, il souligne qu’il y a
quatre éléments essentiels «premièrement, il suffit d’avoir un espace,
c’est un espace réel, il ne s’agit
pas d’espace de dramaturgique.
Deuxièmement, le comédien physiquement parlant est une masse qui
occupe l’espace, donc c’est aussi
un élément scénographique. Troisièmement, la vue qui fait appel à
la lumière est aussi un élément scénographique. Et quatrièmement,
celui qui voit, en l’occurrence le
spectateur est aussi un élément
scénographique car il n’est pas
dans l’espace de la mise en scène
ou de la dramaturgie.»
Après avoir expliqué les différents éléments de la scénographie,
Abderahmane Zaaboubi souligne
que «la problématique qui se pose
est qu’est ce que l’on apporte de
nouveau en tant que théâtre algérien ?, et j’incite les présents à
réfléchir sur cela. Une des crises
du théâtre algérien est aussi une
crise de la perception scénographique car le théâtre algérien doit
être construit sur une structure
dramaturgique purement algérienne. Abdelkader Alloula a
essayé de créer le concept du
théâtre algérien à travers la mise
en scène de la Halqua. Mais, ce
qui l’a trahis c’est la scénographie
car on ne peut pas faire de la
Halqua dans l’espace frontale de
la scène à l’italienne».
Pour sa part, Haïder Ben
Hocine confie d’«après mon expérience, selon les dernières productions, des différents théâtres
régionaux, la scénographie a surtout raconté la rue algérienne pour
ne pas dire une reproduction de la
Photo : DR
D
ans le cadre des rencontres
scientifique de la 11e édition du Festival national du
théâtre professionnel (Fntp-2016),
une rencontre-débat a été
animée autour de la thématique
«Le rapport entre la scénographie
et la mise en scène» par
l’universitaire spécialiste du
théâtre, Ahmed Cheniki, le scénographe Abderahmane Zaaboubi et
le metteur en scène Haïder Ben
Hocine. Ahmed Cheniki souligne
que la scénographie existe depuis
les Grecs, mais que c’est seulement
ces vingt dernières années qu’elle a
sa place dans la création théâtrale.
Il précise que la problématique de
la scénographie ne se pose pas
dans sa définition, mais dans la
relation qu’il y a entre la scénographie et la mise en scène. Il précise
qu’à un moment donné le scénographe était considéré comme un
auxiliaire. Mais, le constat est que
la majorité des expériences que
l’on a eu par la suite, le scénographe est devenu, l’élément
essentiel de l’organisation de l’espace et cela sans faire abstraction
de la temporalité. Car celui qui
organise ces deux éléments est le
scénographe.
Il a jouté que certes parfois il Y
a eu des conflits de prérogatives
entre le scénographe et le metteur
en scène, mais les deux sont
condamnés à gérer les lieux de
l’espace théâtrale. Ainsi, même si,
sur le plan administratif celui qui
organise l’espace c’est le metteur
rue algérienne». Il ajoute : «Personnellement, je m’identifie plus au
comédien qu’au metteur en scène.
Et la remarque que je fais de ce
point de vue, c’est que lors de ces
productions la scénographie a
accaparé l’espace. Les dispositifs
de la lumière ést aussi assez lourd
et froid dans la plupart de cette
production. Concernant le mouvement de sortie et d’entrée dans
l’espace scénique c’est aux critiques d’analyser cela et au final
on se rend compte que tout a été
travaillé sauf l’interprétation du
comédien.»
Ben Hocine, explique aussi que
la scénographie est tout un processus depuis le prospectus jusqu’au spectacle en passant par les
accessoires, le maquillage, les costumes en précisant : «Hélas, la
scénographie a été victime de la
mort des petits métiers et artisans
du théâtre qui pouvaient donner de
la valeur plastique à la création
scénographique. Au final la véritable victime de cela c’est le comédien et le public.»
Les deux intervenants ont également lancé un appel pour l’implication des critiques académiques
dans la dynamique théâtrale. A ce
propos, le metteur en scène souligne qu’«il s’agit de s’approprier
les espaces afin de nourrir les
débats de leurs connaissances en
partageant leurs visions avec les
scénographes, les metteurs en
scène et le comédien qui sont au
cœur de toute création théâtrale».
S. B.
LES GRANDES HÉROÏNES ROMANTIQUES À L’OPÉRA D’ALGER BOUALEM-BESSAÏH
Par
Rédaction Culturelle
LES MÉLOMANES ont
assisté, samedi passé, à l’Opéra
d’Alger Boualem-Bessaih, au
récital, intitulé Les grandes
héroïnes romantiques, animé par la
cantatrice française Aurélie Loilier
et la pianiste chinoise Qiaochu Li,
organisé par l’Office national de la
culture et de l’information (Onci),
en collaboration avec la Télévision
et la Radio algériennes. Lors de ce
concert de musique lyrique dédié à
l’opéra romantique du XIXe siècle,
le public nombreux et recueilli, a
été invité à méditer le génie créatif
des grands compositeurs du XIXe
siècle et apprécier le talent et la
virtuosité du duo de musiciennes.
Aurélie Loilier, soprano à la voix
cristalline, qui prend du volume
dans la force d’interprétation, et
Qiaochu Li au jeu époustouflant de
maîtrise, de technique et de dextérité, ont embarqué, 75 mn durant,
les spectateurs dans un voyage onirique regroupant les œuvres de
grands compositeurs d’opéras universels rapporte l’APS. Les deux
artistes ont brillamment rendu une
dizaine d’œuvres, alignant entre
autres extraits d’opéras : Norma-
Casta Diva, de Vincenzo Bellini,
Carmen-Habanera, de Georges
Bizet et Roméo et Juliette-Ah ! Je
veux vivre dans le rêve, de Charles
Gounod.
D’autres pièces marquées de
douceur et de beauté mélodique,
dont Rusalka-Mesicku, d’Antonin
Dvorak, et La Bohème, MusettaQuando Men Vo, de Giacomo Puccini, ont permis au public
d’apprécier et de vivre pleinement
le romantisme du XIX e siècle.
Dans un élan lyrique de haute facture, les pièces interprétées racontent l’amour, la gloire, la
mélancolie, la joie, le rêve, la tristesse ou encore la vie, soutenues
par des musiques aux variations
multiples et aux couleurs esthétiques.
Qiaochu Li, interprétant en solo
les œuvres, Valses Opus 64 No 2 et
No 1, de Frédéric Chopin, et L’Isle
joyeuse, de Claude Debussy, a
brillé de virtuosité, étalant son
savoir-faire, dans un exercice aux
exigences aiguës, devant un public
conquis qui l’a longtemps
applaudie.
La cantatrice, elle, a conclu
avec La Traviata, Violetta-Sempre
Libera, de Giuseppe Verdi, invitant
l’assistance à reprendre en chœurs
le refrain avec elle, dans une
atmosphère empreinte de joie et de
convivialité.
Le duo, époustouflant de technique et de maitrise, a donné, dans
une ambiance relevée, du plaisir à
l’assistance qui a pris part au
voyage dans un silence religieux
imposé par la solennité du
moment.
La cantatrice Aurélie Loilier, à
la voix empreinte d’un puissant
vibrato et d’une tessiture large a
fait montre de toute l’étendue de
son talent, entrainant Qiaochu Li,
au doigté magique, dans les
nuances d’un exercice difficile,
mettant en valeur toute l’expérience et le professionnalisme du
duo qui a brillamment marqué son
premier passage en Algérie.
Aurélie Loilier a déclaré : «Nous
sommes très heureuses et honorées
de nous produire à Alger dans ce
lieu prestigieux et devant ce merveilleux public.»
En présence du secrétaire
général du Conseil d’Etat, de l’ambassadeur de France en Algérie et
du directeur de l’Opéra d’Alger
Boualem-Bessaih, le public a vécu
chaque instant du récital dans la
délectation, applaudissant longtemps les artistes à l’issue de
chaque pièce interprétée
R. C.
Photo : DR
La soprano Aurélie Loilier et la pianiste Qiaochu Li enchantent le public algérois
S P O R T S
Lundi 28 novembre 2016
LES CLUBS DE LIGUE 1 QUASI INTOUCHABLES LORS DES 32ES DE FINALE
DE COUPE D’ALGÉRIE DE FOOTBALL
Ligue 1 française (14e J)
Bordeaux-Dijon (3-2) :
premier but de la saison
pour Abeid, Ounas rejoue
Le droit de rêver pour les 13 clubs
amateurs encore en lice
A l’exception de la JSK et l’ASOC qui ont déroulé face à de très petits adversaires, le reste des clubs de Ligues 1 et 2
ne l’ont finalement emporté que sur un score étriqué. Bien entendu, le nombre des formations en lice désormais
réduit laisse déduire que la passion va gagner les clubs toujours qualifiés et plus particulièrement ceux qui viennent
de division régionale, inter-régions, amateurs, et qui n’ont pour capacités matérielles, humaines et financières de
faire face aux grosses et moyennes cylindrées des deux ligues précédemment citées que leur volonté
Par
A. Lemili
hécatombe n’a pas eu
lieu. Sur les seize clubs
de l’élite, quatorze
ont passé, parfois sans gloire,
les 32 es de finale de Coupe
d’Algérie. Faudrait-il rappeler
également que deux équipes
appartenant à l’élite ont été
confrontées directement lors de
ce tour. Conclusion : la logique
hiérarchique a été respectée. Ce
qui n’a pas été le cas toutefois
pour les clubs de Ligue 2 dont
5 (MCEE, USB, JSMB, ASMO,
CRBAF) devront reporter,
s’agissant de la Coupe pour l’an
prochain leurs ambitions. Rappelons là également que l’un des
clubs éliminés en l’occurrence
la JSM Béjaïa l’a été par l’USM
Blida, une équipe appartenant à
la même division. Dans un autre
registre, la surprise, si tant est
qu’elle en soit une finalement
compte tenu de la proximité du
niveau technique, est venue du
CA Bord-Bou-Arreridj qui a mis
dehors le DRB Tadjenanent
alors que le CS Constantine a
peiné devant l’ASMO (2-1) et
au moment où l’US Biskra ne
faisait plus partie du jeu suite à
sa défaite face à une formation
de division nationale amateur à
savoir l’USM Annaba.
En fait et à l’exception de la
JS Kabylie et l’ASO Chlef qui
ont déroulé face à de très petits
adversaires, le reste des clubs de
Ligues 1 et 2 ne l’ont finalement
emporté que sur un score
Photo : DR
L’
étriqué. Bien entendu, le nombre
des formations en lice désormais
réduit laisse déduire que la passion va gagner les clubs toujours
qualifiés et plus particulièrement ceux qui viennent de division régionale, inter-régions,
amateurs, c’est-à-dire pratiquement de nulle part et qui n’ont
pour capacités matérielles,
humaines et financières de faire
face aux grosses et moyennes
cilyndrées des deux Ligues
précédemment citées que leur
volonté.
En effet, il ne faudrait surtout
pas oublier que sont toujours là
représentant les championnats
régionaux deux équipes, celle
du CAM Skikda (Ligue de
Constantine) et le DRB Staouéli
(Ligue d’Alger) qu’accompagnent de leur côté quatre clubs
relevant des championnats interrégionaux en l’occurrence NSR
El Fedjoudj - IS Tighenif - CRB
Hennaya - FCB Frenda. S’agissant enfin des amateurs, vont
tenter de continuer leur parcours, ce qui n’est pas impossible compte tenu des caprices
de Dame coupe, les équipes de
l’US Chaouia, RCB Oued
R’hiou, US Tébessa, MB
Rouissat, USM Khenchela,
USMAnnaba, US Beni Douala.
Il y a enfin les 5 clubs de Ligue
2 qui complèteront donc la liste
des 32 formations toujours qualifiées, il s’agit de CAB Bou
Arréridj, Paradou AC, ASO
Chlef, USM Blida et MC Saïda.
Reste à savoir maintenant ce
que réservera le tirage au sort
des 16es de finale, celui-ci
devrait avoir lieu le dimanche
prochain. Tout est question de
hasard et de chances car celles
(chances) des clubs de l’élite
seront mieux garanties au cas où
ils auraient à affronter, tout
comme ceux de la Ligue 2, ceux
qui sont restés d’amateurs (13)
d’autant plus qu’en nombre, le
rapport de force est à l’avantage
des premiers cités 19 contre 13.
Mais tout ce qui pourra être dit
contraire à la logique de Dame
coupe ne serait que tirage de
plans sur la comète, ce qui aura
pour conséquence de laisser
toutes leurs chances aux petites
formations qui pourraient
encore se rencontrer encore loin,
ce qui alors leur donnera de
toutes autres perspectives pour
la suite. Les heureux élus seront
connus le 18 décembre
A. L.
LIGUE 1 MOBILIS/MO BÉJAÏA
10 matchs sans victoire, les clignotants virent au rouge
LE MO BÉJAÏA (Ligue 1
Mobilis de football) continue de
manger son pain noir, enchaînant samedi son dixième match
sans victoire, toutes compétitions confondues, après son élimination en 32es de finale de la
Coupe d’Algérie par le NA
Husseïn-Dey (1-0).
Les jours se suivent et se ressemblent pour les Crabes qui se
trouvent désormais en pleine
période de crise, le club étant
plus que jamais menacé par le
spectre de la relégation avec une
position de lanterne rouge.
Le MOB qui s’est permis le
luxe d’atteindre la finale de la
Coupe de la Confédération africaine (CAF) pour sa première
participation internationale de
son histoire, devra se remettre
en question pour éviter une suite
de saison chaotique.
L’équipe n’a plus goûté à la
victoire depuis la rencontre face
au CR Belouizdad (1-0) disputée
le 8 octobre dernier en mise à
jour de la 4e journée du championnat.
Depuis, le club de la vallée
de la Soummam enchaîne les
échecs, avec un triste bilan de
cinq défaites et cinq matchs nuls
dont trois en Coupe de la
Confédération.
Le départ de l’entraîneur
Nacer Sendjak, remplacé par
Youcef Bouzidi, pourrait permettre au MOB d’amorcer enfin
son départ, lui qui avait l’habitude de jouer les premiers rôles
en championnat depuis son
accession en 2013.
Côté administratif, la destitution du président Zahir Attia,
remplacé par Farid Hassissen
lors de l’assemblée générale des
actionnaires du club, est venue
confirmer le malaise dans lequel
se trouve le MOB, puisque ce
changement a enfoncé davantage le club dans la crise. Au
milieu de ce chaos, les joueurs,
dont la plupart n’ont pas été
régularisés financièrement,
continuent de défendre les couleurs de l’équipe en espérant que
les nouveaux responsables réagissent avant qu’il ne soit trop
tard. Avec une dernière place au
classement (7 points), le MOB
doit impérativement réussir son
opération de remontée lors des
trois matchs en retard qu’il doit
livrer, à commencer par la
réception du MC Alger mardi à
Sétif, en mise à jour de la
8e journée.
APS
19
Le milieu international algérien de Dijon,
Mehdi Abeid, a inscrit samedi soir son
premier but de la saison, lors de la défaite
concédée sur le terrain des Girondins de
Bordeaux (3-2) dans le cadre de la
14e journée du championnat de France de
Ligue 1 de football. Le joueur algérien a
ouvert le score juste avant la mi-temps
sur un coup-franc puissant qui n’a laissé
aucune chance au portier bordelais Prior
(44e). Au retour des vestiaires, l’équipe
locale a remis les pendules à l’heure par
l’entremise de Rolan (48 e) avant que
Dijon ne reprenne l’avantage grâce à
Lanique (62 e). Au moment où Dijon
tenait sa victoire, Bordeaux a réalisé l’exploit de l’emporter grâce à un doublé
signé Kamano à la fin de la partie (88e et
90e +3). Laissé libre par son ancien club
du Panathinaïkos (Div. 1 grecque), Abeid
(24 ans) s’est engagé l’été dernier avec le
nouveau promu pour un contrat de trois
ans. Côté bordelais, le milieu offensif
Adam Ounas, autorisé récemment par la
Fédération internationale de football
(Fifa) à porter les couleurs de la sélection
algérienne, a rejoué après une absence
pour cause de blessure. Titularisé par
l’entraîneur Gourvennec, Ounas a cédé
sa place à la 67e minute de jeu à son coéquipier Laborde. Le joueur âgé de 19 ans
n’a pu honorer sa première sélection
avec les Verts lors de la rencontre en
déplacement contre le Nigeria (défaite
3-1), le 12 novembre, à cause d’une blessure contractée face à Marseille quelques
jours auparavant.
Ligue 1 tunisienne (8e journée) :
Premier but de l’Algérien
Benothmane avec
le Club Africain
L’attaquant international junior algérien,
Mansour Benothamne a réussi ses débuts
avec le Club Africain, en marquant un but
important lors de la victoire de son
équipe contre Hammam-Lif (2-0) pour le
compte de la 8e journée du championnat
tunisien. Benothamne a débuté ce match
sur le banc avant de remplacer l’international tunisien, Abdelkader Oueslati en
toute fin de partie, alors que le score
était encore d’un but à zéro. Mais
l’Algérien a été décisif, en scellant la victoire de son équipe (2-0) immédiatement
après son entrée en jeu, sur une passe
décisive de son compatriote, Ibrahim
Chenihi. Formé à l’ES Sétif (Ligue 1 algérienne), Benothmane a rejoint le Club
Africain pendant le dernier mercato
estival, contre le gré de son ancien
employeur, Hacen Hamar qui a fait des
mains et des pieds pour le faire revenir
dans les Hauts-Plateaux. Une contestation acharnée de la direction sétifienne a
retardé la qualification du jeune international algérien chez le Club Africain, mais
ce dernier a fini par avoir gain de cause
dernièrement. Avec cette nouvelle victoire, le Club Africain consolide sa première place en tête du groupe «B» avec
19 points. L’Etoile sportive du Sahel
domine le groupe «A» avec autant de
points.
Fédération algérienne anticorruption sportive : installation
de la commission chargée de préparer le congrès national
LES MEMBRES fondateurs
de la Fédération algérienne anticorruption sportive (FAACS) ont
procédé à l’installation de la
commission chargée de préparer
le congrès national prévu en
décembre prochain, a indiqué
hier l’instance.
Cette commission, présidée
par M e Touati Lahcen, avocat
agréé à la cour d’Alger, est composée de plusieurs membres
représentant les cinq régions du
pays (Centre, Est, Ouest, Sud-est
et Sud-ouest) Elle œuvrera en
collaboration avec les syndicats
des magistrats, des avocats, des
journalistes et des associations
spécialisées dans le domaine de
la lutte contre les maux de la
société, précise un communiqué
de la branche algérienne de la
Fédération internationale anticorruption sportive (FIACS).
La FAACS qui regroupe des
cadres et des personnalités représentant les secteurs de la jeunesse et des sports, de la justice,
de la presse et de la société
civile, a pour objectif de «lutter
contre la corruption et la violence qui gangrènent le sport de
notre pays», dit-elle.
«Aussi, l’action de la FAACS
contribuerait à mettre fin aux
pratiques de corruption de sportifs, d’arbitres, de dirigeants et à
stopper le phénomène des arrangements de rencontres de football en fin de saison», espère la
FAACS.
APS
M A G A Z I N E
Lundi 28 novembre 2016
LE PETIT TERRITOIRE VOLCANIQUE A UNE ALTERNATIVE ÉCONOMIQUE AU DIESEL
LE VIRUS SE DIFFUSE
ÉGALEMENT VIA
LINKEDIN
«L’île de Tesla» entièrement
alimentée aux panneaux solaires
Facebook
Messenger : un
malware circule
via une image
Par
Leila Marchand
a petite île de Ta’u, perdue
au milieu du Pacifique,
était jusqu’ici connue pour
être le berceau du peuple
polynésien, tout comme les
autres îles des Samoa
américaines. Ce petit territoire
volcanique est maintenant sous
le feu des projecteurs de Tesla et
SolarCity, qui l’ont choisie il y a
plusieurs mois pour y mener un
projet commun : rendre l’île
quasiment autonome grâce aux
énergies renouvelables.
Le mariage entre la société
d’Elon Musk et le producteur
d’énergie solaire à peine officialisé, les deux entreprises ont
voulu frapper fort en dévoilant
cette semaine le résultat de leur
ambitieux projet dans une vidéo
promotionnelle. Dans un décor
paradisiaque, entre soleil
couchant disparaissant dans les
vagues et forêt luxuriante, on
voit ainsi se dresser les
5 238 panneaux solaires installés
sur l’île par SolarCity et les
60 Powerpacks signés Tesla.
Pour cette île isolée, située à
plus de 6 400 kilomètres au large
de la côte ouest des Etats-Unis,
cette installation est la garantie
de ne plus se retrouver en panne
de fuel. «Je me souviens d’une
fois où ils n’ont pas été en
mesure de nous envoyer un seul
bateau pendant deux mois»,
raconte Keith Ahsoon, un
habitant cité dans le communiqué de SolarCity.
L’énergie solaire offre ainsi
une alternative économique au
diesel en fournissant «près de
100% des besoins énergétiques
de l’île». L’hôpital local, les
écoles secondaires et primaires,
les pompiers, les postes de police
et les entreprises locales en
bénéficient.
Le système solaire de
micro-grilles (1,4 mégawatt de
capacité de production pour les
panneaux et 6 mégawatt/heure
de stockage de batterie pour les
Powerpacks) a été installé en
seulement un an.
Les «Powerpacks» de Tesla,
ces grosses batteries qui permettent de convertir l’énergie solaire
Photo : DR
L
et de la stocker, permettent aux
habitants de s’éclairer la nuit
grâce à l’énergie emmagasinée
dans la journée. Ils se rechargent
en entier en sept heures et, en cas
d’urgence, s’il n’y a pas assez de
soleil ou que les panneaux
solaires sont hors service,
peuvent couvrir les besoins en
énergie de l’île durant trois jours.
440 000 litres de diesel
économisés par an
«Mais le plus gros avantage
est le coût», insiste SolarCity
dans son communiqué. Le
solaire «élimine les dépenses et
les problèmes liés à l’expédition
du diesel et fournit des coûts d’énergie stables pendant des
décennies, contrairement aux
fluctuations des prix des
combustibles».
C’est ce pari du coût qu’ont
fait les institutions locales en
investissant dans ce parc solaire.
Le projet a été financé par
l’Autorité de développement
économique du Samoa
Américain, l’Agence de
protection de l’environnement et
le Département de l’Intérieur, et
devrait permettre à l’île
d’économiser chaque année
440 000 litres de diesel.
Tesla et SolarCity avaient
grand besoin de ce coup de
publicité. Elon Musk est parvenu
à gagner son pari en concluant
cette fusion avec le producteur
d’énergie solaire, mais les
marchés expriment des doutes
sur la pertinence de cette union,
particulièrement en raison de la
santé financière de SolarCity,
criblé de dettes et accumulant les
pertes. Depuis l’annonce du
projet en juin dernier, Tesla a
perdu 4,8 milliards de dollars de
valorisation boursière et SolarCity 86 millions de dollars.
Cette île rendue quasiment
autonome grâce à Tesla-SolarCity est une preuve que brandit
Elon Musk pour montrer que ses
objectifs sont atteignables : Tesla
a assuré que SolarCity contribuera à la nouvelle entité à
hauteur de 1 milliard de dollars
de chiffre d’affaires l’année
prochaine.
Des conditions idéales
L’exploit de SolarCity est
pourtant à relativiser. L’installation a certes été rapide et permet
de résoudre une vraie
problématique d’approvisionnement énergétique, mais il s’agit
de conditions idéales. L’île est
ensoleillée toute l’année et seulement 800 habitants y résident
(873 selon le dernier
recensement américain de 2010).
Il faut donc compter environ 6
panneaux solaires par habitant
sur ce bout de terre de 44 km2
(plus de deux fois plus petit que
la surface de la ville de Paris).
Cela pousse à se demander si le
solaire était réellement la bonne
solution : installer des
hydroliennes dans l’océan (ou
des éoliennes) paraît plus
pertinent que de couper des
milliers d’arbres et de centraliser
les panneaux au milieu de l’île,
une installation peu esthétique.
C’est le choix qu’a fait l’île
espagnole d’El Hierro, dans
l’archipel des Canaries. En 2014,
une centrale hydroéolienne a été
installée, lui permettant de
devenir la première île au monde
totalement autonome en
électricité grâce aux énergies
renouvelables. Contrairement
aux panneaux solaires Tesla, ce
système a pris trois décennies à
être installé, mais le schéma a
été pensé pour s’adapter aux
spécificités de l’île et pour tenir
dans le temps.
L’installation de SolarCity et
Tesla doit encore faire ses
preuves sur le long terme,
notamment dans l’entretien des
panneaux solaires, avant de
pouvoir être reproductible sur
d’autres îles à la population et
aux besoins plus importants.
L. M.
lesechos.fr
MISE AU POINT PAR DES CHERCHEURS AMÉRICAINS
Une mini batterie avec une semaine d’autonomie
DES CHERCHEURS de
l’université de Floride
(Etats-Unis) ont mis au point une
super-batterie présentant une
autonomie 20 fois supérieure à
ses consœurs au lithium,
rapporte le site 20minutes.fr.
Il s’agit ici d’un super-condensateur qui pourrait, par ailleurs,
être rechargé 30 000 fois sans
perte de rendement, contre seulement 1 500 pour la technologie
lithiumion.
Les avantages de cette
nouvelle invention ne s’arrêtent
pas là. Du côté du temps de
charge, la super-batterie a également un point fort, qui n’est pas
moindre. Les chercheurs
promettent, en effet, que la
batterie pourra alimenter un
appareil pendant une semaine
après avoir été rechargée
quelques secondes seulement.
Comment ? Pour engranger
l’énergie, une batterie classique
utilise des composants
chimiques allongeant mécaniquement le temps de charge. Le
super-condensateur aurait, lui, la
capacité de stocker immédiatement l’énergie de manière
statique, donc rapide, à sa
surface, détaillent les
universitaires dans leur
étude publiée dans la revue
ACS Nano.
Autre avantage de cette
batterie révolutionnaire, sa
nanostructure en graphène, une
technologie qui a permis à ses
créateurs de proposer un
dispositif pas plus grand qu’un
ongle et aussi fin qu’une feuille
de papier. En théorie, le produit
est donc on ne peut plus
alléchant pour les fabricants de
micros appareils tout comme
pour les utilisateurs de
smartphones dont un des points
faibles est justement la charge de
la batterie qui ne tient pas
longtemps, faisant à chaque fois
planer le spectre de la panne
sèche…
Un bémol toutefois : le
super-condensateur n’a pas
encore pu faire ses preuves de
manière concrète puisqu’aucun
prototype n’a été développé à ce
jour. Une éventuelle production
à grande échelle reste donc
incertaine et, dans le meilleur
des cas, relativement lointaine.
21
UNE NOUVELLE fois, le
très populaire Facebook
Messenger est utilisé comme
vecteur pour diffuser une
attaque. L’éditeur Check Point
met en effet en garde les
utilisateurs de l’application
mais aussi de LinkedIn
également exploité par les
pirates. La méthode est
classique : l’envoi d’une image
en . svg qui renvoie vers
une vidéo nécessitant le
téléchargement d’une
pseudo-extension piégée.
L’éditeur précise que la
contamination peut également
se faire par simple téléchargement de l’image. Une fois
téléchargé, elle active un
ransomware (le fameux Locky)
sur le poste infecté. On ne sait
pas encore combien de
personnes ont pu être touchés
par cette attaque mais
CheckPont précise que Locky
est impliqué dans 5% des
attaques constatées à
travers le monde sur le mois
d’octobre.
Facebook est au courant de
la menace depuis septembre
mais visiblement, l’attaque a
toujours cours. «A mesure que
les gens passent plus du temps
sur les sites de réseaux
sociaux, les pirates
recherchent un moyen d’entrer
sur ces plates-formes. Les
cybercriminels comprennent
que ces sites sont généralement
mis en liste blanche, et pour
cette raison, ils sont
continuellement à la recherche
de nouvelles techniques pour
exploiter les réseaux sociaux
à des fins malveillantes»,
commente Oded Vanunu,
chercheur chez Check Point.
En octobre, c’est le virus
Ecko qui sévissait sur
Messenger.
Là encore l’approche était
classique : vous recevez sur la
messagerie instantanée une
vidéo prétendument envoyée
par un contact. Pour plus
d’efficacité, la vidéo (xic.
graphics) se présente avec une
photo de votre profil et est
nommée «votre prénom
Video» afin de vous inciter à
cliquer.
En cliquant sur le lien,
l’utilisateur est renvoyé vers
une fausse page YouTube, il
est alors invité à télécharger
une extension pour lire le
fichier (là encore, approche
classique).
C’est à ce moment que le
virus Eko pénètre votre
ordinateur permettant un accès
à distance à vos données,
notamment en vue de mener
des campagnes de phishing ou
pour se propager une nouvelle
fois par Facebook via le
piratage du compte.
www.latribunedz.com
Lundi 28 novembre 2016
MÉTÉO
SELON L’OFFICE NATIONAL DES STATISTIQUES
Le rythme d’inflation annuel
à 5,8% à fin octobre
Par
Centre Max. 15°
Min 10°
Pluie
faible
Ouest
Max. 16°
Min 09°
Pluie
faible
Est
Max. 17° Peu
Min 08° Nuageux
Sud
Max. .22°
Ensoleillé
Min 08°
Algérie presse service
e rythme d’inflation
en glissement annuel
s’est établi à 5,8% à
fin octobre 2016, a appris
dimanche l’APS auprès
de l’Office national des statistiques (ONS). Le rythme
d’inflation en glissement
annuel à fin octobre 2016
représente l’évolution de
l’indice des prix à la consommation sur la période allant
de novembre 2015 à octobre
2016 par rapport à celle allant
de novembre 2014 à octobre
2015. Quant à la variation
annuelle des prix à la
consommation, c’est-à-dire la
croissance des prix en
octobre 2016 par rapport à
octobre 2015, elle a enregistré une hausse de 5,2%.
S’agissant de l’évolution
mensuelle, qui est l’indice
brut des prix à la consommation en octobre 2016 par rapport à septembre 2016, elle a
été de -0,7% alors qu’elle
avait connu une hausse de
0,4% en août et en septembre
2016. Ceci résulte d’un
recul des prix des biens
alimentaires (-1,8%) dont
notamment les prix des produits agricoles frais (-3,9%)
au moment où les produits
alimentaires industriels (agroalimentaires) ont enregistré
une hausse mensuelle de
0,21% qui s’explique notamment par le relèvement des
prix du café et de certains
produits céréaliers. Les sept
autres ensembles de biens ont
par ailleurs enregistré des
hausses mensuelles des
prix allant de 0,02% pour
Source
L
http://fr.weather.yahoo.com
Horaires des prières
Fedjr...........06.01
Echourouk ...05.44
Dohr...........12.36
Assar ..........15.14
Maghreb ....17.38
Icha ............19.01
Photo : S. Zoheir
„ Près d’une tonne de kif provenant du Maroc saisie
l’Education, culture et loisirs
à 1,18% pour les biens divers.
Quant aux prix des biens
manufacturés, ils ont affiché
une croissance de 0,5% entre
septembre et octobre 2016,
tandis que ceux des services
sont restés stables. Dans une
comparaison des prix
annuelle, il est constaté une
hausse générale des prix de
5,2% en octobre 2016 par
rapport au même mois de
2015 sauf pour la catégorie
Education-Culture et loisirs
(-6,1%). La plus forte hausse
enregistrée en variation
annuelle a été particulièrement constatée pour la catégorie Habillement-chaussures
(+14,45%), suivie des
Transports et communication
(+12,9%), des produits divers
(+10,43%), de la Santéhygiène corporelle (+6,8%),
du logement-charges
(+5,8%), des meubles et
articles d’ameublement
(+5,4%) et de l’alimentation
et boissons non alcoolisés
(+0,8%). Pour cette dernière
catégorie, il est enregistré une
hausse annuelle des prix des
produits agroalimentaires de
3,9% en octobre 2016 par
rapport à un an plus tôt, et
une baisse annuelle de 2,25% des produits agricoles
frais. Les baisses ont
concerné la pomme de terre
(-26,2%), les légumes frais
(-19,7%) et les viandes et
abats de mouton (-1,2%). Par
contre, le reste des produits
alimentaires a vu les prix
augmenter entre les deux
périodes de comparaison
notamment pour les
œufs (+39%), les fruits frais
(+25%), les viandes et
poisson en conserve
(+10,13%), les poissons frais
(+8,7%) et les boissons non
alcoolisées (+8,5%). A rappeler que la loi de finances de
2016 a tablé sur une inflation
de 4% contre 4,8% en 2015.
APS
Volkswagen s’installe en Algérie
Suite de la page 1
Joseph Baumart a, pour sa part, tenu à
souligner que son Groupe tient à ce que
l’usine de Sidi El Khettab soit «notre nouvelle
base commerciale pour l’Afrique. C’est pourquoi ce projet est passionnant pour nous». Le
vice-président exécutif du constructeur allemand a, par ailleurs, tenu à rassurer la
clientèle algérienne que tous les véhicules qui
sortiront de la chaîne de montage de Relizane
seront du même standard de qualité et de
sécurité que ceux produits sur les autres sites
de montage de Volkswagen à travers le
monde.
Notons que le montant du projet de l’usine
de Relizane s’élève à 170 millions de dollars
pour une capacité de production de 100 véhicules jours à l’horizon 2020, avec un taux
d’intégration qui passera progressivement de
15 à 40% au bout de cinq ans de production,
comme l’exige le cahier des charges. Les deux
partenaires se sont enfin engagés à faire sortir
d’usine les premiers véhicules dès la fin du
premier semestre 2017.
A propos du délai de rigueur imposé aux
concessionnaires automobiles pour déposer
leur dossier de projet de réalisation d’usine de
montage ou de production de pièces de
rechange, fixé au 31 décembre 2016 faute de
quoi ils se verront privé de licence d’importation pour l’année 2017, on a appris de sources
proches du dossier que ce délai ne sera en
aucun cas prorogé. Concernant les dossiers
déposés à ce jour par les concessionnaires,
notre source nous a révélé que seuls les
représentants des marques Peugeot et Nissan
ont dévoilé leur désir de se soumettre aux
nouvelle règles.
Z. A.
Les services de la Gendarmerie nationale ont saisi, hier, tôt dans la matinée, près d’une
tonne de kif traité provenant du Maroc lors de deux opérations distinctes près de la
bande frontalière ouest. Lors d’une patrouille de surveillance près de la bande
frontalière, les éléments des gardes-frontières de Maghnia (Tlemcen) ont saisi
9,44 quintaux de kif traité acheminés depuis le Maroc à travers la bande frontalière.
Quelques heures après, les éléments de la compagnie territoriale de Maghnia ont
intercepté une voiture transportant 50 kilos de kif traité.
„ Le guide «Pas-à-pas» à l’exportation présenté à Médéa
Une quinzaine de jeunes opérateurs économiques de la wilaya de Médéa prennent part à
une session de formation aux métiers de l’export, ouverte hier à l’Institut national
supérieur de la formation professionnelle de la ville sous le thème «L’approche des
méthodes d’entrée export» où le guide «Pas-à-pas» à l’exportation. Organisée sur une
initiative conjointe de la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (Caci) et la
Chambre de commerce et d’industrie du Titteri, cette session, la deuxième du genre,
permet aux adhérents à ce programme pédagogique, encadré par des enseignants de
l’école supérieure algérienne des affaires et d’experts économiques nationaux, de les
initier aux méthodes et techniques d’exportation et de pénétration des marchés
extérieurs.
„ 4e édition du Salon de l’éducation au Canada
L’ambassade du Canada en Algérie organise le 4e Salon de l’éducation au Canada, mardi
et mercredi au Palais de la culture Moufdi-Zakaria d’Alger. Douze établissements
canadiens d’enseignement supérieur et collèges post-secondaires seront présents, à
savoir, les universités de Sainte-Anne, de Saint-Boniface, du Québec à Montréal, du
Québec à Rimouski, et de Laval ainsi que le Collège Boréal d’arts appliqués et
technologie, le Collège Canada, le Cégep Limoilou, le Consortium Avantage Ontario, le
HEC Montréal, le Collège LaSalle et La cité. Des séances d’information sur les
programmes d’études, les conditions d’admission et le coût des études seront
organisées. Des renseignements seront également fournis sur les permis d’études et
autres exigences en matière de séjours d’études au Canada par le personnel de
l’ambassade. Le Salon sera ouvert au public de 14h à 19h.
„ La société Sorfert, 2e pourvoyeur de devises en Algérie
La société algéro-égyptienne (Sonatrach-Orascom) d’ammoniac et d’urée, basée dans la
zone industrielle pétrochimique d’Arzew (Oran), préserve toujours sa place de
deuxième pourvoyeur de devises en Algérie, après le Groupe Sonatrach, a affirmé, hier,
son P-dg, Muhammed Asif, qui précise que les prévisions de l’entreprise tablent sur une
recette de 480 millions de dollars pour 2016. La recette de cette année connait une
baisse par rapport à 2015. Sorfert a réalisé un chiffre dépassant 500 millions de dollars,
malgré la hausse du volume de ses exportations en ammoniac et urée en 2016. Cette
régression est due à la baisse des prix de ces produits sur le marché mondial. Pour faire
face à cette baisse des prix estimée à environ 50%, Sorfert a augmenté le volume de ses
exportations, a fait savoir M. Asif. «Pour l’année 2017, nous allons passer à l’exploitation de
l’entière capacité du complexe (100%), de deux unités d’ammoniac avec une capacité de
2 200 tonnes métriques par jour et une unité d’urée en granulés de 3 540 tonnes métriques
par jour», a-t-il ajouté.
„ Marchés publics : 4 000 dossiers de contentieux en examen par le Conseil d’Etat
Près de 4 000 dossiers de contentieux relatifs à l’exécution des marchés publics sont
actuellement en cours d’examen par le Conseil d’Etat, a annoncé, hier à Alger, la
présidente du Conseil, Soumia Abdelsadok. «La majorité portent sur la phase d’exécution
des marchés et non pas d’élaboration. La plupart de ces dossiers ont été déposés en 2015 et
2016 et une infime partie en 2014», a-t-elle précisé. Mme Abdelsadok a expliqué que ce
cumul de dossiers a été engendré par le manque de magistrats spécialisés dans le
traitement des litiges liés aux marchés publics au sein du Conseil. Mais avec le
renforcement de ce dernier avec 16 nouveaux magistrats, le traitement des contentieux,
tous types confondus, se fera dans des délais plus courts dans le futur, a-t-elle promis.
Saleh Aguila salue le rôle de Bouteflika en faveur de l’unité libyenne
Le président de la Chambre des représentants de Libye, Saleh Aguila, a salué, hier
à Alger, l’action du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour la
préservation de l’unité de la Libye, a indiqué, hier, un communiqué du Conseil de
la nation. Lors de son entretien avec le président du Conseil de la nation,
Abdelkader Bensalah, M. Aguila a salué «l’attachement du président Abdelaziz
Bouteflika à la préservation de l’unité de la Libye et ses efforts en faveurs de la
réconciliation nationale entre toutes les parties libyennes à travers le rapprochement
des vues».
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