Saleh Aguila salue le rôle de Bouteflika en faveur de l'unité libyenne Lire en page 24 Retrouvez votre journal sur son nouveau site : latribunedz.com N° 6542 Prix 10 DA France 1 C Quotidien national d'information Lundi 28 novembre 2016 PARTENARIAT ENTRE LE CONSTRUCTEUR ALLEMAND ET SOVAC Volkswagen s’installe en Algérie Par IMPORTANT moment dans la jeune histoire de l’industrie d’assemblage automobile en Algérie. Le géant de la production automobile mondiale, à savoir le Groupe allemand Volkswagen (VW), et le Groupe automobile algérien Sovac ont conclu, hier à Alger, un accord pour la création d’une joint-venture. Le contrat de coentreprise qui consiste en la production de véhicules dans l’usine qui sera implantée à Sidi El Khettab, dans la wilaya de Relizane, à l’ouest du pays, a été signé hier, en présence du ministre de l’Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, au siège du ministère, par Mourad Oulmi et Joseph Baumart, respectivement P-dg du Groupe Sovac et vice-président exécutif du Groupe Volkswagen. Les ambassadeurs d’Espagne et de Tchéquie à Alger étaient également présents à la cérémonie. Selon M. Bouchouareb, le contrat de partenariat passé entre les deux Groupes revêt un caractère exceptionnel dans la mesure où la partie allemande participe au capital financier de la SPA Sovac. Photo : S. Zoheir Ziad Abdelhadi Pour le ministre, «cette participation financière est la preuve irréfutable que le groupe VW s’engage LA SUGGESTION SERA SOUMISE À LA CONFÉRENCE MINISTÉRIELLE DU CARTEL MERCREDI PROCHAIN dans la durée dans notre pays et qu’il veut faire de sa future plateforme de production de ses presti- gieux modèles que sont la Polo, la Skoda, la Seat Ibiza et le Caddy, le point de départ de ses exportations ACTUALITÉ SELON LE MINISTÈRE DE LA DÉFENSE NATIONALE Reddition de quatre terroristes à In Amenas Production OPEP : l’Algérie propose une réduction de 1,1 million b/j MÉDIA Presse électronique : les nouveaux textes en phase de finalisation .....................p2 Par Rabah Iguer Photo : DR Photo : DR QUATRE terroristes se sont rendus, hier, aux autorités sécuritaires dans la localité frontalière de Tarat relevant du secteur opérationnel d’In Amenas, dans le sud-ouest du pays, a indiqué un communiqué du ministère de la Défense nationale (MDN). Selon le communiqué, les quatre terroristes étaient en possession de quatre pistolets-mitrailleurs de type Kalachnikov et huit chargeurs garnis. Il s’agit des terroristes recherchés dénommés B. Djelloul, B. Abdelmalek, B. Miloud et B. Cherif. R. I. Par Bahia Aliouche L’ALGÉRIE a proposé que les pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) baissent leur production de 1,1 million de barils par jour, selon le ministre de l’Energie, Noureddine Bouterfa qui avait rencontré, samedi dernier à Téhéran, son homologue iranien Bijan Zanganeh, et ce, dans le cadre des consultations que l’Algérie mène pour la concrétisation de l’Accord d’Alger. Suite en page 3 Supplément Économie Volonté politique réelle pour réussir l'intégration économique continentale Lire pp 11 à 16 vers d’autres pays». Le ministre a, par ailleurs, indiqué que ce grand contrat démontre tout au moins qu’on peut investir, se développer et, à l’avenir, innover dans le secteur de l’assemblage en Algérie. M. Bouchouareb tiendra à préciser que le contrat passé entre les deux parties ne peut souffrir d’aucun litige à l’avenir car «tous les aspects liés à ce partenariat on été passés en revue sans exception aucune». De son côté, M. Oulmi dira que le protocole d’accord qui vient d’être signé «est le début d’un nouveau challenge pour les deux partenaires, qui concrétisent leur projet de production de véhicules en Algérie, après 13 années de partenariat commercial». Le patron de Sovac qualifiera ce partenariat industriel entre son entreprise et le constructeur allemand d’une grande portée économique pour l’Algérie, dans le sens où il s’inscrit «dans sa stratégie industrielle de développement de l’industrie automobile et de la sous-traitance en Algérie». Le P-dg de Sovac a tenu à faire savoir enfin à la presse que le Groupe allemand a cédé gratuitement ses licences de production des modèles suscités. Suite en page 24 RETRAITE El Ghazi : «Les nouvelles dispositions visent à protéger la CNR».................................p3 ÉCONOMIE Les créations d'entreprises en hausse..............................p5 2 L ’ É V É N E M E N T Lundi 28 novembre 2016 HAMID GRINE ANNONCE LA DOMICILIATION ET L’HÉBERGEMENT DES SITES EN ALGÉRIE Presse électronique : les nouveaux textes en phase de finalisation Par Hayet Youba es nouveaux textes de loi devant régir la presse électronique sont en phase de finalisation et préconisent, entre autres, une domiciliation et un hébergement du site en Algérie, a affirmé, hier à Oran, le ministre de la Communication, Hamid Grine. Au cours d’une conférence de presse, tenue en marge de l’inauguration du nouveau siège de la Radio d’Oran, le ministre a indiqué, cité par l’APS, qu’entre autres, deux dispositions ont fait l’objet d’un consensus, celles relatives à la domiciliation de ces médias et l’hébergement de leur site en Algérie. Qualifiant certains de ces journaux électroniques de «sites fantômes» car, aucune information n’est donnée sur leur siège ni l’identité de leurs gérants, le ministre a estimé qu’«il est temps de remettre de l’ordre dans ce secteur». «On est parfois attaqué sans savoir par qui ni d’où», a encore ajouté le ministre, estimant que «certains sites qu’on ne peut qualifier de journaux électroniques peuvent avoir un impact très négatif sur le pays et l’opinion publique». Photo : S. Zoheir L Déplorant les agissements des auteurs de ce genre d’écrits «qui attaquent et diffament sans la moindre preuve ni la moindre enquête», Hamid Grine a appelé l’ensemble de la corporation à plus de responsabilité et de professionnalisme. «Nous ne demandons pas aux journalistes d’être complaisants, mais d’être responsables dans leurs écrits. Il s’agit de confirmer, de recouper et de bien analyser leurs informations», a-t-il souligné ajoutant que cette démarche responsable des gens des médias est le seul moyen d’éviter la diffamation et la manipulation qui peuvent sévèrement nuire aux personnes concernées et à leurs familles et proches. S’agissant de la mise en conformité des chaînes de télé- visions privées, M. Grine a indiqué que son département notifiera dans les jours à venir un arrêté à l’Autorité de régulation de l’audiovisuel (Arav) pour un appel à candidature auquel ces chaînes pourront postuler. Sur l’état des lieux actuel du paysage audiovisuel national, il a rappelé que seules cinq chaînes disposent de bureaux accrédités, alors que les autres (une cinquantaine) sont des chaînes «offshore», de droit international. Enfin, le ministre a annoncé le passage de la Radio El Bahia à la diffusion en H/24, félicitant les professionnels et les citoyens d’Oran pour ce nouvel acquis devant renforcer la mission de service public de ce média et l’information de proximité. Le nouveau siège de la Radio d’Oran, inauguré hier par le ministre en présence du DG de la Radio nationale, Chaabane Lounakel, s’étend sur une superficie de 7 000 m2 et dispose d’un studio de diffusion et d’un autre de production ainsi que d’une salle de conférences de 100 places. Au niveau du même siège, le ministre a inauguré le centre d’entrainement radiophonique et télévisuel. H. Y./APS zzz AU FIL DES JOURS La rumeur assassine et le ridicule qui tue ! Par Noureddine Khelassi ELLE COURT, elle court, comme dit la célèbre chanson de Michel Sardou. Mais il ne s’agit pas, dans le cas présent, de la maladie d’amour. Elle, l’indéfinissable, court plus vite encore et elle enfle à la vitesse même de sa propagation. «Elle est sale, elle est glauque et grise, insidieuse et sournoise, d’autant plus meurtrière qu’elle est impalpable. On ne peut pas l’étrangler. Elle glisse entre les doigts comme la muqueuse immonde autour de l’anguille morte. Elle sent. Elle pue. Elle souille. C’est la rumeur», ainsi décrite par Pierre Desproges, philosophe du rire noir et auteur des Réquisitoires du Tribunal des flagrants délires. Ici, le récent exemple de flagrant délire, est une histoire de corneculs de la mer molle qui aurait pu être amusante, comique, drôle même, si elle n’annonçait cycliquement la mort du chef de l’Etat algérien et, depuis presque un an déjà et tout récemment encore, celle du maître du chaabi Amar Ezzahi. Et cette sale rumeur est d’autant plus ravageuse qu’elle est souvent colportée et amplifiée par des journalistes, parfois même par des directeurs de publications. Un journaliste digne de ce nom a pourtant vocation à être rigoureux dans son rapport aux sources. Tenez, la nature, la qualité et la crédibilité de la source, le Coran en parle justement. Et il dit précisément des choses sur la source quand elle est malveillante. Et il recommande de vérifier l’information qui met le masque de la rumeur : «Ô vous qui croyez ! Si un homme pervers vous apporte une nouvelle, vérifiez-en la teneur, de crainte de faire du tort à des innocents, par ignorance, et d’en éprouver ensuite des remords» (49.26). Dans le cas d’Amar Ezzahi, souffrant et qui a bénéficié, à bon droit et de pleins droits, d’une prise en charge médicale à l’étranger, la rumeur, absolument toxique, a annoncé, en boucle sur les réseaux sociaux, la mort de l’anachorète du melhoun. Colporteurs de la rumeur insidieuse et certainement corbeaux de mauvais augures, reproducteurs imbéciles du brouhaha, qui ne prennent pas le temps de la réflexion et du doute, encore moins de vérifier ce qu’ils propagent. S’il était encore de ce monde, le poète arabe Al-Mutanabbî aurait répété ce vers selon lequel «chaque maladie a sa solution thérapeutique sauf l’épaisse crétinerie qui désespère celui qui la traite» ! Que faire alors contre la rumeur ciblant Amar Ezzahi ? Rien d’autre que d’apporter de la lumière en livrant l’éclatante vérité du moment, établie dans la plus étroite proximité des rares sources proches : Cheikh Amar Ezzahi est toujours parmi nous, certes pas bien portant comme on le sait déjà, mais bien en vie et déterminé à retrouver une meilleure santé, plaise à Dieu ! La réalité est que de bonnes volontés algériennes, y compris celle du président de la République, se sont rassemblées pour lui offrir des conditions de soins en rapport avec son état de santé. Les démarches sont en cours et l’artiste émérite devrait quitter prochainement le pays. Bénéficiaire qu’il est d’une prise en charge que l’Etat et le pays lui doivent, du fait même d’y avoir contribué indirectement en refusant de percevoir les millions de dinars de droits d’auteur échus. Amar Ezzahi la mérite d’autant mieux que le bonheur qu’il donne aux mélomanes devrait être remboursé par la sécurité sociale ! Mais revenons au phénomène de la rumeur dont la source d’émission est souvent un ducon la trompette qui peut être parfois un journaliste X ou Y. Un folliculaire qui tape plus vite que son ombre sur son clavier d’ordinateur ou de Smartphone, à l’affut du moindre bruit et prompt à chercher le buzz, et à faire toute une toile sur le Net ! Et hop, à la vitesse à laquelle ces journalistes ou ces internautes pianotent sur leurs claviers, ils diffusent ou relaient la rumeur assassine. C’est alors que la rumeur-boule de neige, ce plus vieux média du monde, enflamme le Web et ravage Twitter et Facebook, telle une tumeur métastatique. Se constitue alors, au pays comme dans la diaspora, une incroyable chaîne de relayeurs de la rumeur qui ont acheté le vacarme pour le vendre comme une nouvelle sûre, chacun selon son style, son intérêt, sa névrose, ses états d’âme ou le degré d’affection supposé à l’endroit du cheikh du chaabi. Mais sans des milliers de jobards, la rumeur en cause n’aurait pas fait son ramdam en ligne et la vraie-fausse information de la «mort» d’Amar Ezzahi aurait fait «tchoufa», comme on disait à Bab El Oued au moment de l’anisette. Et «pschitt» comme aurait dit Jacques Chirac. Et voilà comment un exécrable bobard, balancé par des divulgateurs d’écume, devient tumulte et une histoire à prétention de vérité, grâce à une armée de renifleurs de pets de vache ! Radio-moquette algéroise et radiotrottoir algérien dans l’exil ont donc fonctionné en modulation de fréquences ! Il est vrai que l’enjeu est supposé valorisant, la personne, objet du canular vénéneux, étant importante et très aimée. C’est en effet Amar Ezzahi lui-même et, avant lui, le chef de l’Etat en personne : deux Algériens dont l’état de santé est en effet l’objet d’interrogations récurrentes. Dans cette histoire, on est en présence d’un phénomène classique d’implication collective. Un processus traditionnel d’assimilation de la rumeur, de son appropriation et de son amplification. Phénomène un peu mieux connu depuis que l’Allemand Louis William Stern a exposé le Protocole expérimental de la rumeur. Mais, ce coup-ci, ce n’est pas simplement l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’ours. C’est le téléphone arabe qui a fonctionné, à sonneries répétitives, sur Facebook, Twitter et la blogosphère. Mais c’est surtout un ragot auquel d’aucuns ont voulu conférer l’apparence de la vraisemblance. Mais voilà que la rumeur meurtrière s’avère finalement un tuyau crevé et que le ridicule tue finalement ceux-là même qui ont assuré la fortune éphémère de la rumeur. Heureusement. N. K. L ’ É V É N E M E N T Lundi 28 novembre 2016 RECONNAISSANT L’IMPACT DE LA BAISSE DES PRIX DU PÉTROLE SUR LEUR ÉCONOMIE LE MINISTRE DU TRAVAIL DÉFEND LE PROJET SUR LA RETRAITE : «Les nouvelles dispositions visent à protéger la CNR» Les pays pétroliers africains appuient les efforts de l’OPEP pour stabiliser les marchés Par Adel Boucherguine e ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi, a défendu, hier devant les députés, le projet de loi sur le régime de retraite qui a été présenté à l’Assemblée populaire nationale. Répondant indirectement aux critiques suscitées par ce texte que les syndicats autonomes dénoncent, demandant le retrait de la disposition annulant la retraite anticipée et proportionnelle, le ministre avance ses arguments. En effet, M. El Ghazi a affirmé que les nouvelles dispositions prévues dans le projet de loi relatif à la retraite visent à préserver la Caisse nationale des retraites (CNR) de la faillite. Il précisera que le projet dans son ensemble vise à réformer la CNR et à pérenniser son action, qui ne peut l’être que si ses caisses sont alimentées. Le système de retraite, fondé sur le principe de solidarité intergénérationnelle, assure le versement de plus de 3 millions de pensions, a-t- il rappelé. Dans son rapport préliminaire présenté en plénière, la commission de la santé, des affaires 3 L Par Photo : DR Bahia Aliouche sociales, du travail et de la formation professionnelle de l’APN a réaffirmé «le souci de l’Etat, à travers ces nouvelles mesures législatives, de garantir le droit des générations montantes à la pension de retraite et la pérennité du financement de la Caisse nationale des retraites (CNR)». Aux chapitre des recommandations, le rapport préliminaire de la commission préconise «la mise en place de normes fondées et rigoureuses afin d’établir la liste des métiers pénibles sans précision des fonctions pour éviter toute erreur de classification». Il est également demandé la définition et la mise en place de mécanismes efficaces à même de garantir le financement de la CNR de manière continuelle et durable, au lieu de recourir à des solutions conjoncturelles. Notons que pour exprimer leur opposition à ce projet de loi sur les retraites et dénoncer leur exclusion lors de l’élaboration du rapport préliminaire, les représentants des groupes parlementaires du Front des forces socialistes (FFS), du Parti des travailleurs (PT), de l’Alliance pour l’Algérie verte (AAV) et du Parti pour la justice et le développement ont boycotté la lecture de ce rapport. Toutefois, ils ont indiqué qu’ils participeront aux travaux de la séance plénière et soumettront leurs propositions sur les amendements du projet de loi. A. B. Production OPEP : l’Algérie propose une réduction de 1,1 million b/j Suite de la page 1 Cette proposition, comme l’avait annoncé tout récemment le ministre de l’Energie dans un entretien à l’APS, sera soumise à la conférence ministérielle de l’Opep qui se tiendra le 30 novembre en cours à Vienne. Selon lui, ladite proposition, retenue par le Haut comité d’experts de l’Opep, est «équilibrée» et «tient compte des préoccupations de toutes les parties». A Téhéran, le ministre de l’Energie a appelé, par ailleurs, les pays non Opep «à contribuer à l’effort des pays de l’Opep en réduisant leur production de prés de 600 000 barils/jours», selon un communiqué du ministère parvenu, hier, à notre rédaction. Dans une déclaration à la presse à l’issue de sa rencontre avec l’iranien Zanganeh, M. Bouterfa a rappelé la nécessité de trouver un accord «équitable» pour stabiliser «durablement» les marchés pétroliers. Selon lui, un bon accord conduirait «à stabiliser le marché et les prix autour d’une fourchette comprise entre 50 et 55 dollars», a-t-il indiqué avant d’ajouter que «les prix peuvent même atteindre les 60 dollars vers la fin de l’année». Répondant à une question sur les retombées d’un échec à Vienne, M. Bouterfa a mis en garde contre la sanction du marché qui pourrait conduire les prix à chuter en dessous du seuil des 40 dollars. Mais, le ministre s’est, tout de même, montré confiant quant au résultat de la réunion de l’Opep, prévue ce mercredi à Vienne, pour concrétiser l’accord sur la baisse de l’offre annoncé fin septembre à Alger. «Nous espérons que cette prochaine réunion sauvera le marché pétrolier de la crise actuelle», a indiqué M. Bouterfa cité par l’agence du ministère iranien du Pétrole, Shana. Pour sa part, le ministre iranien a déclaré : «Nous sommes confiants et continuons à travailler pour obtenir un accord le Concrétisation de l’accord d’Alger : la Russie énonce ses conditions La Russie continue de participer aux consultations entre pays producteurs de pétrole en vue d’arriver à une limitation concertée de l’offre, mais ne s’y joindra qu’une fois un accord trouvé au sein de l’Opep, a indiqué samedi dernier le ministre russe de l’Energie. A l’approche de sa réunion du 30 novembre à Vienne, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) est engagée dans de difficiles tractations entre ses membres et d’autres pays producteurs non membres du cartel, comme la Russie, afin d’arriver à une décision de nature à faire remonter les prix, plombés par la surabondance de l’offre. «Nous sommes solidaires de la position suivante : les pays de l’Opep doivent arriver à un consensus au sein de l’organisation, avant que les pays non membres ne puissent se joindre à un accord», a déclaré Alexandre Novak, cité par les agences russes RIA et Tass. Ces mêmes agences ont même annoncé, citant une source diplomatique, que la Russie n’enverra aucun représentant, aujourd’hui, à Vienne où doivent se réunir des experts des pays de l’Opep et d’autres producteurs de pétrole. Contactée par Reuters, une source du secteur pétrolier a indiqué pour sa part qu’aucune décision définitive n’avait encore été prise. Rappelons que l’Arabie saoudite a fait savoir vendredi dernier qu’elle avait informé les autres membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole qu’elle ne participerait pas aux discussions prévues à Vienne avec des pays extérieurs à l’Opep. 30 novembre», en ajoutant qu’il «a pris connaissance de la proposition algérienne» et a mis en avant «les efforts de la partie algérienne pour arriver à un accord qui tienne compte des préoccupations de toutes les parties». Selon lui, l’évolution actuelle des choses indique que l’Opep peut parvenir à un accord «durable» concernant sa production et la gestion du marché. Signalons que M. Bouterfa devrait poursuivre ses consultations en se rendant aujourd’hui à Moscou (Russie) en compagnie de son homologue vénézuélien, Eulogio del Pino, pour s’entretenir notamment avec le ministre de l’Energie de la Fédération de Russie, Alexender Novak, avant de se rendre à Vienne où il aura d’autres entretiens, en particulier avec les ministres irakien, saoudien et qatari en prévision de la conférence de l’Opep du 30 novembre en cours, selon le communiqué du ministère. B. A. La Libye exclut toute réduction de sa production de pétrole La Libye ne participera pas à une réduction de la production décidée par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), a annoncé, hier, un communiqué de la Compagnie nationale de pétrole (NOC). Jugeant dangereuse la situation économique en Libye, le directeur de la NOC, Mustafa Sanalla, a estimé impensable qu’elle participe aux réductions de production prévues par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole dans un avenir proche, selon le communiqué. L’Opep souhaite ramener sa production entre 32,5 et 33 millions de barils par jour (mbj) et parvenir à un accord avec d’autres grands producteurs pour relancer des cours déprimés par une surabondance de l’offre depuis l’été 2014. Les pays membres de l’Opep étaient parvenus fin septembre à un accord à ce sujet même si certains désaccords persistent concernant notamment l’Irak qui veut pouvoir augmenter sa production, invoquant les besoins liés à la reprise de Mossoul. Trois pays, l’Iran, la Libye et le Nigeria ont été autorisés à produire aux niveaux maximum qui fassent sens. La Libye produit actuellement autour de 600 000 barils par jour et compte doubler sa production en 2017. Le pays produisait 1,6 million de barils par jour avant la chute du régime du dictateur Mouammar Kadhafi en 2011. Depuis, la Libye, en plein chaos sur les plans politique et sécuritaire, est incapable d’exploiter ou de profiter pleinement de ses énormes ressources pétrolières, ce qui met l’économie au bord de l’effondrement. LE MINISTRE du Pétrole et de l’Energie de la Côte d’Ivoire et président de l’Association des producteurs africains de pétrole (Appa), Adama Toungara, a exprimé, dans un message adressé au ministre de l’Energie, Noureddine Bouterfa, le soutien des pays africains producteurs de pétrole à l’accord conclu le 28 septembre dernier à Alger par les 14 membres de l’Opep, a indiqué un communiqué du ministère de l’Energie parvenu hier à notre rédaction. Lors de la 52e réunion ordinaire du comité des experts de l’Appa, tenue récemment à Cotonou (Bénin) à l’initiative de l’Algérie, les pays membres de cette association ont adhéré aux efforts fournis par l’Opep pour le redressement et la stabilisation des marchés pétroliers. «Reconnaissant l’impact de la baisse des prix du pétrole sur l’économie des pays africains et considérant que la décision historique prise par l’Opep à Alger a donné une véritable impulsion au marché», les pays membres de l’Appa ont fait part, à l’issue de cette réunion, de leur «appui au processus engagé par l’Opep visant à faire face à la baisse des prix du pétrole» et soutiennent «tout effort des pays membres de l’Opep dans ce processus de stabilisation des prix dans les marchés pétroliers». Créée en 1987, l’Appa est une organisation qui regroupe 18 pays africains producteurs de pétrole: Algérie, Afrique du Sud, Angola, Bénin, Cameroun, Congo, Côte d’Ivoire, Egypte, Gabon, Ghana, Guinée équatoriale, Libye, Mauritanie, Niger, Nigeria, République démocratique du Congo (RDC), Soudan et Tchad. Cette association, basée à Brazzaville (République du Congo), a pour objectif de renforcer la collaboration entre les différentes compagnies pétrolières des pays membres et de maintenir une stabilité des prix. Pour rappel, l’Opep tiendra sa réunion ministérielle mercredi prochain dans la capitale autrichienne pour concrétiser l’accord historique d’Alger, pris le 28 septembre dernier, qui prévoit de réduire la production de l’organisation à un niveau oscillant entre 32,5 et 33 millions de barils par jour afin de limiter l’offre sur le marché pétrolier. Dans ce sens, l’Algérie a intensifié son engagement en faveur de la mise en œuvre de l’Accord d’Alger lors de la prochaine réunion de l’Opep. M. Bouterfa a ainsi entamé de minutieuses négociations avec les pays membres de l’Opep pour réunir les meilleures conditions qui soient propices à un accord consensuel, juste et équilibré qui permettra de mettre en œuvre l’accord d’Alger. B. A. L ’ É V É N E M E N T Lundi 28 novembre 2016 SELON UN RESPONSABLE DU CENTRE NATIONAL DU REGISTRE DU COMMERCE Les créations d’entreprises en hausse Par Chahira Cheref e nombre d’entreprises créées durant les neuf premiers mois de l’année 2016 a atteint 12 168, en hausse de 4% par rapport à la même période de 2015, alors que 5 602 autres ont été radiées pour cessation d’activité, a indiqué, hier, un responsable du Centre national du registre du commerce (Cnrc) cité par l’APS. Ces chiffres ne concernent pas les opérateurs économiques inscrits au Cnrc en tant que personnes physiques, mais uniquement les opérateurs constitués en tant qu’entreprises, a ajouté la même source. Par catégorie d’activité des entreprises créées, ce sont les services qui viennent toujours en tête (3 766 entreprises), suivis de la production de biens (3 730), de l’import (2 028), de la distribution de détail (1 386), de la distribution de gros (1 350) et de l’export (209). Quant aux entreprises radiées (5 602), leur nombre a par contre baissé de 8% par rapport à la même période de l’année écoulée. Les radiations ont essentiellement touché les secteurs des services (1 923 entreprises), de l’import (1 678), de la production de biens (1 628) et de la distribution de détail (639). Avec ces opérations de créations et de radiations, le nombre global des entreprises L Fatiha Ouidir Le rassemblement de l’Intersyndicale empêché Par Photo : S. Zoheir inscrites au Cnrc a été de 170 933 à fin septembre 2016 dont 32% exercent dans les services, 29,5% dans la production de biens et 20% dans le secteur de l’importation pour la revente en l’état. Par zone d’implantation, la wilaya d’Alger conserve sa prépondérance en matière d’installation d’entreprises avec 56 062 entités, suivie de la wilaya d’Oran (13 653 entités), de Sétif (8 508 entités) et de Tizi Ouzou (5 573 entités). Mais concernant les opérateurs économiques nouvellement inscrits en tant que personnes physiques durant les neuf premiers mois, leur nombre a été de 109 752, soit un recul de près de 4% par rapport à 2015. Ils se sont inscrits au registre du commerce dans les secteurs essentiellement de distribution de détail (63 666 personnes physiques), des services (35 764) et de la production de biens (10 732). Pour ce qui est des opérateurs étrangers exerçant en Algérie et inscrits au registre du commerce, leur nombre a atteint 12 512 jusqu’à fin septembre 2016 dont 10 160 entreprises (contre 9 715 en septembre 2015), le reste (2 352) se sont inscrits en tant que personnes physiques. Près d’une centaine de nationalités sont présentes en Algérie originaires notamment de France avec 2 006 entreprises (19,7% de la totalité), de Syrie avec 1 196 entreprises (11,7%), de Turquie avec 881 entreprises (8,6%), de Chine avec 862 entreprises (8,4%) et de Tunisie avec 698 entreprises (6,8%). Ces entreprises exercent dans les services (4 371), dans la production de biens (4 241), dans l’import (2 312), dans la distribution de gros (1 008) et dans la distribution de détail (973). Les entreprises étrangères sont implantées surtout à Alger (6 147 entreprises), à Oran (801), à Blida (428), à Annaba (332) à Constantine (294), à Sétif (237) et à Boumerdès (206). Quant aux 2 352 opérateurs étrangers inscrits en tant que personnes physiques, ils exercent notamment dans la distribution de détail (1 857 commerçants), les services (272) et dans la production de biens (194). En somme, le nombre total des opérateurs économiques inscrits au registre du commerce s’est élevé à 1 879 519 opérateurs à fin septembre 2016, soit une évolution de 2,6% par rapport à la fin de l’année 2015. C. C./APS Plus de 2 tonnes de résine de cannabis saisies à l’Ouest du pays UNE quantité de deux tonnes et soixante-dix kg (2,07 t) de cannabis a été saisie, entre Tlemcen et Oran, et un réseau international de trafic de drogue démantelé par les services de la sûreté de la wilaya d’Alger, a rapporté, hier, l’APS, citant le chef de la sûreté de la wilaya d’Alger, Noureddine Berrachedi. La Brigade de recherche et d’investigation (BRI) relevant de la sûreté de la wilaya d’Alger a réussi, il y a quatre jours, à saisir à l’ouest du pays deux tonnes et soixante dix kg (2 070 kg) de résine de cannabis et procédé à l’arrestation de deux repris de justice qui ont été présentés, hier, au procureur de la République près le tribunal d’El Harrach (Alger), a indiqué M. Berrachedi lors de la présentation à la presse de POUR LE MAINTIEN DE LA RETRAITE ANTICIPÉE ET PROPORTIONNELLE Adel Boucherguine LES EFFORTS DE LA SÛRETÉ NATIONALE SE POURSUIVENT POUR LUTTER CONTRE LE TRAFIC DE STUPÉFIANTS Par 5 cette importante quantité de drogue ainsi que 1 600 comprimés psychotropes. Ce réseau international spécialisé dans le trafic, l’entreposage et le transport de drogue est composé de huit «dangereux» individus, âgés de 30 à 39 ans, dont deux ont été appréhendés avec «beaucoup de difficultés», tandis que les six autres sont en fuite et les recherches se poursuivent pour leur arrestation, a-t-il encore ajouté. L’enquête préliminaire qui a duré trois mois a permis de saisir en plus de la quantité de drogue, sept téléphones portables, deux véhicules et des armes blanches, a fait savoir M. Berrachedi. Rappelant que ces quantités de drogue «proviennent d’un pays voisin», M. Berrachedi a indiqué que la BRI de la wilaya d’Alger a diligenté plusieurs enquêtes à travers nombre de wilayas sur la base d’ordonnances d’élargis- sement de compétences, qui ont permis de résoudre l’affaire. «La quantité globale de drogue saisie jusqu’au mois de novembre 2016 par la BRI de la wilaya d’Alger s’élève à près de quatre tonnes de cannabis», a-t-il rappelé. Au cours de l’année 2014, les mêmes services ont saisi trois quintaux de résine de cannabis, précise la même source. Début 2015, la même brigade a réussi à démanteler un réseau spécialisé dans le trafic de drogue et à saisir 7 autres quintaux de résine de cannabis (kif traité) et 5 000 comprimés de psychotrope (Ectasie). Une quantité de 6 quintaux de la même substance a été saisie deux mois après, a rappelé M. Berrachedi. Par ailleurs, une autre quantité d’une tonne et demi (1,5 t) de la même substance a été saisie en avril 2016. Des mesures coercitives viennent s’ajouter aux campagnes de sensibilisation menées par les services de la sûreté de la wilaya d’Alger, notamment en direction des plus jeunes, indique le même responsable. Ces actions de sensibilisation, notamment depuis janvier 2016, ont donné des résultats positifs en ce sens que 36 personnes ont été orientées vers des centres de désintoxication. Dans le même contexte, M. Berrachedi a salué le rôle efficace des associations, des établissements éducatifs et des mosquées dans les actions de sensibilisation contre le fléau de la drogue et la toxicomanie. Il est à noter que plus de 69 tonnes de résine de cannabis ont été saisies en Algérie pendant le premier semestre 2016, dont plus de 77% dans l’ouest du pays, selon un document de l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Onldt). F. O./APS LE RASSEMBLEMENT de l’Intersyndicale devant l’hémicycle Zighoud-Youcef pour le retrait du projet de loi portant réforme de la retraite, qui a été présenté, hier, à l’Assemblée populaire nationale, a été empêché et réprimé. De nombreuses interpellations ont été opérées par les forces de l’ordre déployées en force, a-t-on constaté sur place. Dès la matinée, toutes les ruelles menant au siège du Parlement, où devait se tenir le rassemblement des syndicats autonomes, ont été coupées à la circulation. Le palais des représentants du peuple a été quadrillé par la police, en uniforme et en civil. Fouille générale et vérification d’identité pour tout citoyen franchissant le périmètre traditionnel des contestations à la capitale. Des citoyens qui ne faisaient que passer ont été également soumis au contrôle. Des barrages filtrant ont été également mis en place sur tous les accès à capitale. Des dizaines de syndicalistes, acteurs de la société civile et militants des droits de l’homme ont été malmenés et embarqués dans les commissariats de police avec des bus de l’Etusa (Entreprise de transport urbain et suburbain d’Alger) réquisitionnés. En petits groupes, éloignés des regards des agents de police, un groupe d’une centaine de personnes s’est constitué devant le jardin Khemisti, jouxtant la grande poste. Des enseignants, des économes, des inspecteurs, des médecins…scandent des slogans hostiles à la loi sur la retraite. Dans la foule, on remarquera la présence des députés du Parti des travailleurs (PT) et du Front des forces socialistes (FFS). «Nous sommes consternés par l’attitude des pouvoirs publics qui s’est déployée en force pour empêcher une manifestation pacifique. Les travailleurs veulent s’exprimer et dire leur mot contre un projet de loi scélérat qui remet en cause un acquis des travailleurs», dénonce le député du PT, Ramdane Taâzibt, justifiant la manifestation de l’Intersyndicale par le «mépris et le rejet» dont les travailleurs ont fait l’objet. Le député regrette le «choix du bâton» à l’égard des travailleurs. A cet effet, il s’interroge : «Qui a intérêt à plonger le pays dans l’anarchie?» «En guise de solidarité avec les syndicats, les parlementaires du FFS, qui ont pris part au rassemblement de l’Intersyndicale, se sont retirés de la séance plénière consacrée au débat de ce projet de loi, jugeant que les conditions permettant de discuter un projet aussi important ne sont pas réunies», écrit, pour sa part, le FFS dans un communiqué où il «dénonce la répression systématique de tout mouvement protestataire et pacifique». La Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (Laddh) et le Rassemblement actions jeunesse (RAJ) ont, dans des communiqués rendus publics, «condamné et dénoncé la répression qui s’est abattue sur les manifestants». «La Laddh exige la libération immédiate de toutes les personnes interpellées et rappelle que ces citoyens n’ont fait qu’exercer leurs droits fondamentaux et que les autorités sont tenues de respecter les textes qui les garantissent», a indiqué l’ONG des droits humains. A. B. 6 I D É E S Lundi 28 novembre 2016 ÉDITORIAL L’odeur douteuse de l’argent Trois mesures pour protéger la santé des enfants Par L’ONG française de défense des victimes de crimes économiques, Sherpa, et le Centre européen pour les droits constitutionnels et les droits de l’Homme de Berlin ont conjointement déposé une plainte contre le cimentier français LafargeHolcim pour financement du terrorisme, complicité de crimes contre l’humanité, complicité de crimes de guerre et mise en danger d’autrui. La charge est d’une extrême gravité. L’affaire, très complexe, remonte aux années 2013-2014, quand la filiale syrienne du groupe (Lafarge Cement Syria) exploitait une cimenterie à Jalabya dans le nord du pays, en zone contrôlée, tour à tour, par le Front Al Nosra, affilié à Al-Qaïda, et Daech. Pour fructifier ses affaires, Lafarge n’a pas hésité à traiter avec les nouveaux maîtres des lieux. Le Groupe français, également présent en Algérie, versait des taxes généreuses aux terroristes et sollicitait leurs services pour s’approvisionner en pétrole lourd et en pouzzolane (roche utilisée dans la production du ciment). Aussi, le cimentier ne lésinait pas pour renflouer les caisses des djihadistes avec d’autres «extras», dont des rançons et diverses dîmes. Un lourd dossier, bien documenté, a été récemment déposé sur le bureau du Doyen des juges d’instruction de Paris. On dit souvent que l’argent n’a pas d’odeur et les milieux des affaires ne reculent devant aucune bassesse pour faire du profit. Ce procès, qui s’annonce chaud, met en cause les agissements criminels des multinationales qui se permettent tous les dépassements (terrorisme, corruption, atteinte graves à l’environnement, exploitation de la misère humaine, fraude fiscale,…) pour atteindre leur objectifs et étendre leur tyrannie. Faut-il rappeler, à ce propos, la catastrophe environnementale provoquée par British Petrolium (BP) dans le Golfe du Mexique en 2010. La justice américaine a condamné le géant pétrolier britannique à verser près 20,8 milliards de dollars pour réparer les dégâts engendrés et dédommager les personnes directement lésées. Les activités de BP dans de nombreuses autres régions du monde ne sont pas «clean», mais les pays en question n’ont pas les mêmes moyens de dissuasion que la superpuissance mondiale. Tout comme Lafarge qui est poursuivi en France et non pas en Syrie. Les firmes transnationales exercent un diktat intolérable dans les pays pauvres et sous-développés où elles s’autorisent toutes sortes d’abus. La société civile, très active dans les pays développés, jette régulièrement de gros pavés dans la mare, dévoilant les pratiques nauséeuses de ces criminels en col blanc. Les ONG, le mouvement associatif et les médias doivent être partout très attentifs aux affaires de ces multinationales et constamment en éveil pour dénoncer leurs méfaits, les épingler et les traîner devant les juridictions compétentes. Les affairistes et les entrepreneurs doivent s’astreindre à un minimum moral. K. A. Quotidien national d’information Edité par la SARL Omnium maghrébin de presse au capital de 100 000 DA Maison de la Presse Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar Place du 1er Mai, Alger http://www.latribunedz.com Directeur de la publication-Gérant Hassen BACHIR-CHERIF Directeur de la rédaction Hassan Gherab Administratrice Sabira Boushaki Publicité : Rédaction : e-mail: [email protected] e-mail: [email protected] Tél.: 021.67.63.31/021.66.02.60 Alger : Tél.: 021.68.54.24 021.66.02.66/0770.32.98.24 Fax.: 021.68.54.23 Fax: 021.68.54.22 Béjaïa : Tél./Fax: 034.21.29.11 Impression : Oran : Tél./Fax: 041.58.79.06 Centre : SIA - Est : SIE - Ouest : SIO Constantine : Tél./Fax: 031.92.17.03 Sud : SIA Ouargla Tizi Ouzou : Tél./Fax: 026.22.37.32 Diffusion : Centre : OMP la Tribune Bouira : Tél./Fax: 026.94.81.38 Est : AMP - Ouest : KDPO ANEP: Tél.: 021.71.16.64 / 021.73.71.28 Sud : SARL TDS Fax: 021.73.95.59 / 021.73.99.19 Membres fondateurs Ameyar Kheïreddine, Cherif Tifaoui, Hassen Bachir-Cherif, Baya Gacemi, Djamel Djerad Tous les documents remis au journal ne peuvent faire l'objet d'aucune réclamation, sauf accord préalable avec la direction. Photo : DR Kamel Amghar Par Anita Zaidi* u cours des 15 dernières années, la communauté internationale a fait d’énormes progrès pour l’amélioration de la santé des enfants. Par contre, avec des millions d’enfants de moins de cinq ans qui meurent chaque année de maladies évitables et traitables comme la diarrhée et la pneumonie, la tâche est loin d’être finie.Beaucoup pensent que le paludisme ou même le VIH/Sida sont les principales causes de mortalité infantile. En fait, la diarrhée et la pneumonie sont en tête du triste palmarès des plus grandes menaces à la survie des enfants - comme les 30 années et plus où ces maladies ont fait l’objet d’une surveillance. Selon le nouveau Rapport 2016 sur les progrès de la lutte contre la pneumonie et la diarrhée, ces deux maladies ont entraîné, l’année dernière, la mort de 1,4 million d’enfants et un quart de tous les décès d’enfants de moins de cinq ans. Elles imposent le plus lourd tribut en Asie du Sud et en Afrique subsaharienne. S’attaquer aux deux plus grandes faucheuses de vies d’enfants mondialement peut paraître insurmontable, mais nous disposons de toutes les connaissances nécessaires pour organiser une riposte efficace. En effet, nous connaissons les virus, bactéries et parasites contre lesquels nous devrons défendre les enfants, les interventions qui sont susceptibles de donner des résultats et les pays qui en ont le plus besoin. Il n’y a que 15 pays où 72% de la mortalité infantile est causée par la pneumonie et la diarrhée. Ce sont là les pays que vise en particulier le Rapport des progrès de la lutte contre la pneumonie et la diarrhée. De son analyse des initiatives nationales, il en ressort que même si l’an dernier la plupart des pays ont amélioré leur bilan, les progrès dans certains des plus grands pays se sont avérés minimes et d’autres pays n’ont pas progressé du tout. Or, la plupart des décès des enfants se déroulent dans les deux premières années de leur vie. Pour changer cet état des choses, les autorités publiques doivent redoubler d’efforts pour prévenir la pneumonie et la diarrhée, notamment en assurant aux parents un accès aux renseignements dont ils ont besoin pour protéger leurs enfants de ces fléaux. Il est ici primordial que de simples citoyens se mobilisent pour que les instances se chargent de cette mission. Il est également encourageant que trois mesures relativement simples puissent changer cet état de fait. La première concerne l’allaitement. Une mesure, à peu de frais, fondée sur des coutumes immémoriales d’allaitement maternel exclusif pour les six premiers mois de la vie d’un bébé demeure l’un des meilleurs moyens de prévention tant de la diarrhée que de la pneumonie. Le lait maternel comporte tous les nutriments dont les enfants ont besoin pour grandir, ainsi que les anticorps qui renforcent leur système immunitaire, les protégeant ainsi des maladies et les aidant à récupérer plus rapidement. Le Rapport des progrès estime qu’environ la moitié des épisodes de diarrhée, et environ le tiers des infections des voies respiratoires pourraient être évités grâce à l’allaitement. Pourtant les taux d’allaitement exclusif pendant les six premiers mois de la vie d’un enfant demeurent faibles. Dans dix des quinze pays analysés dans le Rapport des progrès, moins de la moitié des mères allaitaient exclusivement leurs enfants. Pour hausser le taux d’allaitement, les auto- A rités publiques doivent s’assurer que les mères reçoivent les conseils et l’aide dont elles ont besoin. Ce qui implique la formation des effectifs médicaux; la création de réseaux communautaires de soutien, comme des groupes d’entraide entre mères; des investissements dans des campagnes visant à changer les comportements; et l’implantation d’une culture dans laquelle l’allaitement est bienvenu et encouragé. La deuxième mesure essentielle consiste à améliorer l’eau potable, l’assainissement et l’hygiène dans les demeures et les collectivités. Selon l’Unicef, environ 2,4 milliards de personnes dans le monde n’ont toujours pas accès à des installations sanitaires et 663 millions ne peuvent s’approvisionner à des points d’eau potable. Beaucoup d’enfants ne disposent toujours pas d’eau propre, n’ont pas accès à des toilettes de base et ne peuvent suivre de bonnes pratiques sanitaires. La qualité douteuse de l’eau et l’absence de systèmes sanitaires fiables qui traitent les déchets organiques jouent un rôle prépondérant dans la propagation des maladies. L’Unicef fait remarquer qu’une chose aussi simple que de se laver les mains dans une eau savonneuse retrancherait plus de 40% et de 25% du taux d’incidence de cas de diarrhée et d’infection des voies respiratoires, respectivement. En investissant non seulement dans des systèmes d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement des eaux usées, mais aussi dans des programmes qui sensibilisent les gens sur l’importance d’habitudes plus hygiéniques après avoir été aux toilettes, les autorités publiques sont en mesure d’enrayer le cercle vicieux de la diarrhée et de la malnutrition qui entraîne des dommages physiques et cognitifs irréversibles. Les enfants qu’ils aident seront plus aptes à fréquenter l’école pour devenir des adultes en santé et instruits. La troisième grande mesure est la vaccination. Les vaccins constituent la mesure la plus économique pour prévenir les maladies d’enfance et ils existent déjà pour lutter contre les vecteurs bactériens les plus répandus de pneumonie (pneumocoque et Hib) et contre le principal vecteur de la diarrhée (rotavirus). Pourtant la moitié des enfants vivent dans des régions du monde où le vaccin contre le pneumocoque n’est pas administré dans le cadre d’un programme national d’immunisation, et seulement 15% des enfants des pays les plus pauvres reçoivent le vaccin contre le rotavirus. En rendant les vaccins accessibles par le truchement des programmes nationaux d’immunisation, les autorités publiques peuvent protéger tous les enfants des maladies qui sont les plus susceptibles de compromettre leur santé ou de les tuer. Il faudra également que les initiatives s’assurent que les familles ont recours aux services de vaccination, notamment en informant les parents de l’importance de la vaccination. Il ne faut plus que la pneumonie et la diarrhée emportent des vies d’enfants. Aucune mesure individuelle ne sera suffisante. Mais la mise en œuvre accélérée et coordonnée des trois mesures décrites cidessus constituerait une grande avancée dans la prévention de la pneumonie et de la diarrhée, surtout pour les enfants les plus vulnérables, leur permettant de mener des vies saines, et productives. A. Z. (Traduit de l'anglais par Pierre Castegnier) *Directrice du programme des maladies entériques et diarrhéiques de la Fondation Bill & Melinda Gates. In project-syndicate.org R É G I O N S Lundi 28 novembre 2016 POUR PALLIER À LA FAIBLESSE DES PRÉCIPITATIONS PLUVIALES KHENCHELA Blida recourt à l’exploitation des eaux souterraines Réalisation d’un complexe pour le stockage de céréales Par Algérie presse service a faiblesse des précipitations pluviales a contraint les responsables du secteur des ressources en eau à Blida à recourir à l’exploitation des eaux souterraines (eaux des forages) en matière d’AEP, d’irrigation agricole ou dans le domaine industriel, a indiqué, hier, le directeur de wilaya des ressources en eaux, Mohamed Keciba. «Le manque de précipitations pluviales durant la présente saison nous a contraint à recourir aux eaux souterraines, disponibles sur le territoire de la wilaya et ce en procédant au forage de nouveaux puits, ou au réaménagement d’anciens», a fait savoir M. Keciba lors d’une rencontre avec la presse locale. Le responsable du secteur de l’eau à Blida a signalé l’existence, actuellement, de 2 100 forages d’eau alimentant la population en eau potable (AEP), au moment où 252 autres sont affectés au secteur agricole et une centaine dans le secteur industriel. Il a aussi fait part de l’enregistrement de problèmes, dernièrement, à travers la wilaya, en matière d’AEP, du fait qu’elle a perdu un volume de 37 000 M3 de ses ressources hydriques. La wilaya recevait, en effet, un volume de 22 000 M3 d’eau/J, à partir du barrage Bouroumi, contre seu- Photo : DR L lement 11 000 M3 actuellement. Parallèlement, un volume quotidien de 15 000 M3 d’eau lui parvenait du réservoir de Sidi Lekbir, contre 4 000 actuellement, au moment où le réservoir de la Chiffa est en arrêt d’approvisionnement à cause des travaux de l’autoroute. Sachant que ce réservoir alimentait la wilaya avec un volume quotidien de 17 000 M 3 d’eau. «D’où le recours aux eaux souterraines pour pallier à ce déficit», a expliqué le même responsable. D’autre part, M. Keciba a signalé la réalisation en cours de nombreux projets dans son secteur. Il a notamment fait part du lancement, depuis 2005, de pas moins de 126 projets, pour un coût de 21 milliards DA, dont 89 projets livrés, et 37 en cours de parachèvement. Il a cité parmi les projets, la réhabilitation et la rénovation de réseaux AEP et réseaux d’assainissement, dont certains remontant aux années 1960 du siècle dernier, outre la réalisation de stations de traitement et d’épuration des eaux usées, de sept réservoirs d’eau et quatre stations de pompage. APS INITIATIVE DE L’ENTREPRISE DE GESTION DES CET D’ORAN Les chiffonniers intégrés dans le tri sélectif des déchets LES CENTRES d’enfouissement technique (CET) à Oran ont pris l’initiative d’intégrer les chiffonniers dans l’activité du tri sélectif des déchets, pour profiter de leur expérience, a-ton appris auprès de l’entreprise publique de gestion des CET. Ainsi, 35 ouvriers en majorité des chiffonniers, appelés communément «chramtia» ayant foulé pendant des années la décharge publique d’El Kerma (au sud d’Oran), ont été recrutés cette année dans la chaine du tri sélectif des déchets, a indiqué la directrice de l’entreprise, soulignant que le recours à cette main-d’œuvre se fera à chaque fois que le besoin se fait sentir. L’entreprise fera appel à ces «ouvriers» après la mise en service, fin 2016, de la deuxième station de tri sélectif à Hassi Bounif (est d’Oran) dotée d’équipements sophistiqués et d’une capacité de traitement de 1 400 tonnes de déchets par jour, a annoncé Dalila Chellal. Deux autres projets du genre sont prévus dans les communes d’Arzew et d’El Ançor, avec la perspective de recruter d’autres dans un cadre légal et en fonction des moyens financiers, a-telle ajouté faisant remarquer que le nombre de «chramtia» ne cesse d’agrandir avec l’extension d’un réseau spécialisé dans la récupération qui active illégalement. Les ouvriers recrutés par l’entreprise de gestion des CET se lèvent tôt le matin pour collecter les déchets triés au niveau du quartier Akid-Lotfi et de la cité Aadl avant le passage des chiffonniers opérant à leur compte, a expliqué la chargée du tri sélectif et de la récupération, Amina Megherbi, saluant l’expérience du tri sélectif dans ces deux quartiers, qui a fait l’objet au préalable de campagnes de sensibilisation visant à instaurer une culture environnementale et à valoriser les déchets. La fermeture de la décharge publique d’El Kerma a contraint les chiffonniers à se tourner vers les bacs installés dans les quartiers sans se soucier des conséquences du tri 7 sauvage et anarchique dont ils sont coupables, en laissant derrière eux des amas de détritus éparpillés pêle-mêle, attirant les insectes, les rats, les chiens et les chats errants et affectant l’image de la ville, a-t-on fait savoir. APS LES TRAVAUX de réalisation d’un complexe de stockage de céréales d’une capacité de 30 000 tonnes ont été lancés dans la région de Bekaka, relevant de la commune d’El Hamma (Khenchela), a indiqué, hier à l’APS, le directeur de la Coopérative des céréales et des légumes secs (Ccls), Allaoua Zouraghi. Le complexe qui sera construit en béton armé, a été confié, en réalisation, à une entreprise chinoise pour une enveloppe financière estimée à 200 millions de dinars, et un délai d’exécution de 18 mois, a précisé le même responsable. Une fois opérationnel, ce complexe permettra de stocker la totalité de la production céréalière de la wilaya de Khenchela a encore ajouté le même responsable, rappelant qu’une partie de cette production était acheminée vers les Ccls des wilayas limitrophes. Ce projet une fois finalisé et réceptionné mettra également un terme aux désagréments liés au transport et réduira les dépenses du transfert des céréales, tout en améliorant la situation financière de la coopérative, a-t-il souligné. Le stockage des céréales se fait actuellement au niveau du complexe situé au chef-lieu de wilaya qui compte des silos métalliques d’une capacité de 70 000 quintaux, alors que 200 000 quintaux sont stockés dans des réservoirs répartis à travers plusieurs communes de la wilaya. Une récolte de 1 100 000 quintaux d’agrumes prévue à Relizane LA CUEILLETTE de plus de 1 100 000 quintaux de différentes variétés d’agrumes est prévue dans la wilaya de Relizane lors de la campagne lancée depuis des semaines, at-on appris, hier, auprès de la direction des services agricoles (DSA). La cheffe du service production à la DSA, Nadia Arbaoui, a indiqué à l’APS que la campagne de cueillette qui s’étale jusqu’à mai prochain cible une superficie de 4 551 hectares productifs sur un total de 4 735 ha situés aux périmètres irrigués du Bas Chélif et Mina, au nord de la wilaya. Cette campagne a touché, depuis son lancement, les variétés précoces d’agrumes dont la Clémentine et la Thomson. L’agrumiculture s’est renforcée ces cinq dernières années à Relizane par la plantation de 400 hectares pour son extension, soit 49% de l’arboriculture fruitière dans la wilaya. La production locale d’agrumes a atteint, la saison précédente (2015-2016), un million de quintaux pour un rendement de 238 qx à l’hectare. 8 M O N D E Lundi 28 novembre 2016 QUALIFIANT LA DEMANDE DE L’EX-CANDIDATE ÉCOLOGISTE JILL STEIN DE «RIDICULE» Trump opposé au recomptage de voix Bien qu’un nouveau décompte ait peu de chances de changer le résultat final de la présidentielle, il pourrait relancer le débat sur le système de scrutin universel indirect pour la présidentielle Par Agence France presse e président élu des Etats-Unis Donald Trump a dénoncé la demande «ridicule» de l’ex-candidate écologiste à la Maison-Blanche Jill Stein de recompter les voix dans l’Etat du Wisconsin, bastion démocrate qui a basculé en faveur du républicain le 8 novembre. «Le peuple s’est exprimé et cette élection est terminée», a réagi, samedi dernier, Donald Trump dans un communiqué. Citant sa rivale démocrate Hillary Clinton, qui a elle-même reconnu sa défaite le soir de l’élection et félicité le candidat républicain pour sa victoire, Trump rappellera sa déclaration : «Nous devons accepter ce résultat et regarder vers l’avenir». L’écologiste Jill Stein a officiellement soumis vendredi dernier une demande pour recompter les voix de l’élection présidentielle dans le Wisconsin après avoir levé plusieurs millions de dollars pour financer sa requête. Elle entend également réclamer un nouveau calcul des voix en Pennsylvanie et dans le Michigan, deux autres Etats très disputés remportés par Donald Trump. Selon Jill Stein, des experts électoraux ont Photo : DR L recensé dans ces trois Etats «des “anomalies statistiques” qui soulèvent des inquiétudes». L’équipe de Hillary Clinton a justement annoncé samedi qu’elle participerait au nouveau décompte des voix dans le Wisconsin tout en soulignant n’avoir pas constaté d’irrégularités. «N’ayant pas nous-mêmes découvert de preuves suffisantes de piratage ou de tentatives venant de l’extérieur pour modifier la technologie servant à voter, nous n’avions pas prévu d’utiliser cette possibilités», explique Marc Erik Elias, un avocat travaillant pour l’équipe de campagne de Hillary Clinton, sur le site medium.com. «Mais maintenant qu’un nouveau décompte a été lancé dans le Wisconsin, nous comptons participer afin de nous assurer que le processus soit mené d’une façon juste pour toutes les parties», poursuit-il. «Si Jill Stein va jusqu’au bout comme elle l’a promis et demande à ce que l’on recompte en Pennsylvanie et dans le Michigan, nous agirons de la même façon dans ces Etats», dit l’avocat. Le président élu a gagné dans ces trois Etats avec 100 000 voix d’avance : quelque 20 000 voix dans le Wisconsin, 70 000 en Pennsylvanie et 10 000 dans le Michigan, même si les résultats officiels dans ce dernier Etat du nord avec ses 16 grands électeurs n’ont pas encore été proclamés. Selon le système de scrutin universel indirect, le républicain a gagné avec 290 grands électeurs contre 232 pour Hillary Clinton, sur un total de 538 pour les 50 Etats américains et la capitale Washington. En termes de vote populaire, Hillary Clinton a recueilli deux millions de voix de plus que Donald Trump. «Ce recomptage est juste une façon pour Jill Stein, qui a reçu moins de 1% des voix en tout et n’était même pas en lice dans de nombreux Etats, de lever des fonds, dont elle ne se servira même pas, pour la majeure partie, pour financer ce nouveau décompte ridicule», accuse Donald Trump. «Les trois Etats ont été remportés avec une large avance en nombre d’électeurs, notamment en Pennsylvanie», poursuit-il avant de marteler : «C’est une escroquerie du parti écologiste». Les résultats «de cette élection devraient être respectés», conclut Donald Trump. In fine, bien qu’un nouveau décompte ait peu de chances de changer le résultat final de la présidentielle, il pourrait relancer le débat sur le système de scrutin universel indirect pour la présidentielle. AFP LE MÉDIATEUR DE L’ONU SE REND À RIAD ET À KOWEÏT L’émissaire onusien travaille à la relance des efforts de paix au Yémen Par Algérie presse service L’EMISSAIRE des Nations unies au Yémen, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, va tenter de relancer les efforts de paix pour mettre fin au conflit dans ce pays, lors d’un déplacement prévu aujourd’hui à Ryad et à Koweït, sur fond d’«optimisme» quant à la possibilité d’instaurer un nouveau cessez-le-feu, après l’échec d’une énième trêve la semaine dernière. Le Yémen est en proie à un conflit armé depuis 20 mois entre les autorités en place et le mouvement armé dit Houthis qui contrôle Sanaâ depuis l’été 2014. Plusieurs tentatives d’instaurer un cessez-le-feu permanent ont été vouées à l’échec. La dernière trêve en date, négociée par l’ONU, s’est très vite effondrée lundi dernier après de nouveaux combats ayant fait au moins 41 morts à travers le pays. Il s’agissait de la septième tentative d’instaurer un cessezle-feu dans ce conflit. Après l’échec de cette trêve, l’émissaire onusien a réaffirmé, hier, sa détermination à relancer les efforts de paix. «Je me rends à Ryad et à Koweït pour préparer un nouveau round» de négociations de paix, a déclaré, samedi soir dernier, le médiateur onusien à l’issue d’une visite au sultanat d’Oman où il a discuté avec des représentants des Houthis. Le Koweït a accueilli le dernier round des pourparlers de paix, qui s’est achevé début août sans résultats. Cité par l’agence de presse omanaise ONA, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed a précisé avoir eu à Mascate une série de trois entretiens avec des représentants des Houthis, appelés aussi «Ansarullah» et de leurs alliés, les partisans de l’ex-président Ali Abdallah Saleh. Il a affirmé avoir senti chez ses interlocuteurs «beaucoup de sérieux», se disant «optimiste sur la possibilité» d’instaurer un nouveau cessez-le-feu. D’après l’émissaire de l’ONU, le secrétaire d’Etat américain John Kerry «continue de croire qu’il existe une occasion historique» de mettre fin au conflit yéménite. Il s’est dit prêt à se «rendre s’il le faut à Aden pour rencontrer le président» Abd Rabbo Mansour Hadi qui est soutenu par une coalition arabe menée par Ryad. La nouvelle tentative de l’émissaire yéménite de relancer le processus de paix au Yémen intervient au lendemain du retour à Aden du président Hadi, qui avait fui cette ville du sud du pays pour Ryadh en mars 2015 au moment où les Houthis menaçaient directement la ville, ce qui avait entraîné l’intervention d’une coalition militaire sous commandement saoudien contre le mouvement armé. Les forces progouvernementales, aidées par la coalition, avaient finalement évincé les Houthis et leurs alliés d’Aden et de quatre autres provinces du sud au cours de l’été 2015. C’est la première fois que le chef de l’Etat revient au Yémen depuis un an. Sa visite intervient deux mois après l’arrivée à Aden, déclarée par le gouvernement «capitale provisoire» du pays, du Premier ministre Ahmed ben Dagher et de sept ministres en vue de rendre le gouvernement opérationnel au Yémen même. Selon l’agence de presse yéménite Saba, au cours de sa visite de trois jours à Aden, le président Hadi va s’enquérir de la situation dans cette ville et dans d’autres provinces libérées des Houthis et de leurs alliés. D’après les chiffres de l’ONU, le conflit au Yémen a fait plus de 7 000 morts et près de 37 000 blessés, depuis mars 2015. APS Libye : huit morts dans des combats contre l’EI à Syrte AU MOINS huit membres des forces loyales au gouvernement libyen d’union nationale (GNA) ont été tués samedi dans une nouvelle offensive contre le dernier secteur tenu par le groupe Etat islamique (EI) à Syrte, selon l’hôpital de campagne de la ville. Cet hôpital prend en charge les blessés parmi les forces du GNA qui sont ensuite transférés à Misrata, ville dont sont originaires la plupart des combattants antijihadistes, à mi-chemin entre Syrte et Tripoli. De son côté, l’hôpital central de Misrata a indiqué avoir admis samedi 17 blessés. Sur sa page Facebook, le centre de presse des forces loyalistes a fait état de deux attentats suicide perpétrés par deux jihadistes. Par ailleurs, une femme a tiré sur les forces loyalistes alors que ces dernières tentaient de sécuriser un passage pour quitter le dernier carré de maisons où sont retranchés les terroristes. Le centre de presse ne précise pas le sort de la femme ou si elle a fait des victimes. Depuis quelques semaines, les forces pro-GNA avancent maison par maison, rue par rue, dans le quartier d’al-Giza al-Bahriya où les terroristes se sont retranchés et continuent à défendre farouchement leurs dernières positions. Samedi encore, les combattants antiterroristes ont fait état de la reprise d’une trentaine de maisons. Située sur la côte méditerranéenne à environ 450 km à l’est de Tripoli, Syrte était devenue le fief de l’EI en Libye après sa conquête en juin 2015. L’opération de reconquête de cette cité, lancée le 12 mai, s’enlise semaine après semaine, notamment en raison de la prudence qu’adoptent les forces pro-GNA pour éviter de nouvelles pertes et protéger les civils pris au piège dans la ville. Les combats contre le groupe terroriste ont en effet été meurtriers, avec près de 700 morts et 3 000 blessés dans les rangs des forces progouvernementales. Le bilan des morts parmi les combattants de l’EI n’est pas connu. M O N D E Lundi 28 novembre 2016 9 SYRIE : PLUS DE 400 CIVILS ONT FUI L’EST DE LA VILLE Vers la récupération d’Alep par l’armée syrienne Plus de 400 civils ont fui dans la nuit les quartiers rebelles d’Alep vers des zones contrôlées par les forces gouvernementales syriennes, peu après la prise par l’armée syrienne du plus grand quartier d’Alep contrôlée jusque-là par les groupes armés. Cette reconquête pourrait représenter une percée majeure pour l’armée syrienne dans l’offensive pour la récupération de la deuxième ville de Syrie Par la Rédaction Internationale armée syrienne a annoncé contrôler désormais le plus grand quartier de la partie assiégée d’Alep, ce qui pourrait constituer une percée majeure dans son offensive pour reprendre la totalité de la deuxième ville de Syrie. La télévision d’Etat a déclaré que les forces armées avaient «pris le contrôle total du secteur de Massaken Hanano après avoir mis fin à la présence des terroristes» dans ce quartier. L’agence de presse officielle Sana a indiqué que des artificiers étaient en train de désamorcer «les bombes et explosifs laissés par les terroristes dans les rues». Même le très partial Observatoire syrien des droits de l’Homme (Osdh) a confirmé la prise de Massaken Hanano. L’armée syrienne a également commencé à investir les quartiers voisins de Sakhour et de Haydariyé. La prise éventuelle de Sakhour permettrait à l’armée syrienne de couper en deux la partie contrôlée par les extrémistes entre le sud et le nord. En raison des violences, des dizaines de Photo : DR L’ familles vivant à Sakhour et Haydariyé ont fui vers le sud du secteur rebelle, selon les Ong. «L’armée syrienne a réalisé le plus important de ses succès à Alep-Est» et «ouvre la voie à une nouvelle progression», a écrit hier le quotidien syrien Al-Watan. Elle «est déterminée à poursuivre ses efforts, d’abord dans les quartiers adjacents de Massaken Hanano, puis en nettoyant complètement les quartiers est», poursuit le journal. L’armée syrienne a lancé le 15 novembre une offensive d’envergure sur la partie d’Alep tenue par les groupes armés, avec l’objectif de reprendre toute la métropole septentrionale. Plus de 400 civils ont fui dans la nuit les quartiers rebelles d’Alep vers des zones contrôlées par les forces gouvernementales, peu après la prise par l’armée syrienne du plus grand quartier d’Alep contrôlée jusque-là par les groupes armés. Cette reconquête, annoncée par les médias officiels, pourrait représenter une percée majeure pour les forces gouvernementales syrienne dans l’offensive pour la deuxième ville de Syrie. Et pourrait constituer un tournant dans la guerre en Syrie. L’ONU a présenté un plan pour fournir de l’aide humanitaire à Alep et pour évacuer les malades et les blessés. Damas n’y a pas encore donné son accord. Des garanties supplémentaires sont aussi attendues de la Russie. La tragédie en Syrie, déclenchée en 2011 a fait plus de 300 000 morts, devenant au fil des années de plus en plus complexe avec l’implication de forces régionales, internationales. Outre le front d’Alep, des combats font également rage dans la province de Raqa, à 160 kilomètres plus à l’est, dont la grande partie est aux mains du groupe Daech. R. I. TROIS MOIS APRÈS LA PRÉSIDENTIELLE CONTROVERSÉE Le Gabon en état de crise latente mer. Versée en septembre et octobre aux forces de sécurité, une «prime exceptionnelle de réquisition» n’a pas été reconduite en novembre. Investi pour un second septennat, le président Bongo, que l’opposition accusait de ne plus oser sortir de Libreville, a repris ses déplacements à Marrakech pour la COP22, à Malabo pour une rencontre Afrique/Monde arabe et à Madagascar ce week-end pour le sommet de la Francophonie. Le constat est pourtant unanime : non, tout n’est pas rentré dans l’ordre. Jean Ping continue de se proclamer le «président élu». Au moins un opposant, l’ex-député Betrand Zibi qui avait publiquement défié Ali Bongo fin juillet, est toujours en prison. L’ex-ministre de la Justice Séraphin Moundounga s’est réfugié en France après sa démission lors des troubles de septembre. Ex-puissance coloniale, la France surveille d’un œil inquiet ses intérêts à Libreville (ressortissants, base militaire et entreprises). Faute de «dialogue», les élections législatives sont reportées de facto, de l’aveu même de plusieurs ministres. L’opposition promet une nouvelle démonstration de force avec le retour de Jean Ping après une tournée d’un mois en France et aux Etats-Unis où il a plaidé sa cause. Ping devrait dire qu’il attend avec impatience la présentation du rapport final de la mission électorale de l’Union européenne (UE) annoncée début décembre à Libreville. Le pré-rapport dénonçait des «anomalies évidentes» dans les résultats du scrutin. C’est dans ce contexte que le Gabon s’apprête à accueillir la Coupe d’Afrique des nations (CAN2017) de football du 14 janvier au 5 février. La puissance organisatrice, la Confédération africaine de football (CAF), s’est sentie obligée de démentir des «rumeurs persistantes» d’une «délocalisation» de la CAN dans un autre pays. Le pouvoir promet que les stades seront prêts en temps et en heure, un signe espère-t-il, du retour à la normale. R. I. Photo : DR LE GABON vit toujours en état de crise latente trois mois après la réélection contestée d’Ali Bongo Ondimba face à Jean Ping, qui vient de rentrer à Libreville d’une tournée en Europe et aux Etats-Unis. Manifestations d’opposants brutalement réprimées, pillages, Assemblée incendiée, QG de Jean Ping pris d’assaut, interpellations par centaines… : entre le 31 août et le 4 septembre, le Gabon a vécu un des épisodes les plus violents de son histoire dès la proclamation de la réélection d’Ali Bongo, après le scrutin à un tour du 27 août. Les troubles ont fait trois morts selon les autorités, alors que des partisans de Jean Ping parlent d’un bilan d’au moins 26 victimes et de plusieurs disparus. En apparence, les 1,8 million de Gabonais et étrangers vivant dans le pays ont repris une vie normale après la validation de la victoire d’Ali Bongo par la Cour constitutionnelle, qui a rejeté le recours de Jean Ping le 23 septembre.Tous les barrages ont progressivement été levés à Libreville autour du palais présidentiel sur le front de 10 F O C U S Lundi 28 novembre 2016 LE DÉFI : UN ORDRE MONDIAL MOINS VULNÉRABLE AUX ALÉAS DES ÉLECTIONS AMÉRICAINES Perdre l’habitude du leadership des États-Unis Par Adair Turner* élection de Donald Trump a été accueillie dans le monde avec un étonnement et une peur légitimes. Sa victoire - faisant suite à une campagne électorale tendancieuse et vicieuse - a saccagé l’image de la démocratie américaine. Mais, tandis que Trump est impulsif et parfois vindicatif - un mélange potentiellement mortel dans un monde déjà fragile - son élection devrait nous inciter à contester les idées qui ont échoué et à se détourner de la dépendance excessive au leadership mondial inévitablement imparfait des Etats-Unis. Dans de nombreux domaines, il est impossible de savoir quelles sont les politiques que Trump mettra réellement en œuvre : c’est là où est le risque. Mais, en ce qui concerne la politique économique, une chose est claire : la politique budgétaire sera desserrée. La forme exacte du stimulus sera probablement inefficace et régressive : de grosses réductions d’impôt pour les riches exacerberont les inégalités qui ont contribué à alimenter la réussite de Trump. Quant à ses plans de dépenses d’infrastructure, qui sont basés sur des crédits d’impôt à l’investissement, ils n’auront probablement qu’un impact limité. Néanmoins, la direction du changement de politique - d’un stimulus monétaire vers une relance budgétaire - est logique. Dans l’ensemble des pays développés, le policy mix en vigueur au cours des six dernières années - un resserrement budgétaire et des conditions monétaires ultra-accommodantes - a entraîné une croissance des revenus médiocre, mais de fortes augmentations de la richesse de ceux qui étaient déjà riches. Si la relance budgétaire de Trump provoque une remise en cause des politiques d’autres pays, un Photo : DR L’ pour l’économie mondiale. Alors que la libéralisation des échanges entre 1950 et 2000 a contribué à stimuler la croissance mondiale, les avantages marginaux liés à un accroissement de libéralisation sont faibles. En fait, la priorité de politique aurait dû être réorientée depuis il y a au moins une dizaine d’années vers les conséquences distributives défavorables qui peuvent résulter de la mondialisation. Si l’élection de Trump stimule une approche plus réfléchie à la libéralisation du commerce, elle pourrait offrir un certain bénéfice dans ce domaine également. Ainsi, l’impact de l’élection de Trump sur l’économie des Etats-Unis comme sur celle du monde pourrait être légèrement positif, au moins à court terme. C’est l’impact potentiel de son administration sur la politique mondiale et sur l’environnement naturel qui devrait nous inquiéter beaucoup plus. D’autres pays devront reprendre le leadership abandonné par l’Amérique - et s’opposer aux Etats-Unis le cas Photo : DR certain bénéfice en résultera. En même temps, dans le domaine de la politique commerciale, les risques sont probablement inférieurs à ce qu’ils semblent à première vue. Si Trump tenait vraiment ses promesses de campagne de réviser l’Accord de libre-échange nord-américain et d’imposer des tarifs douaniers sur de nombreuses importations chinoises, il pourrait faire basculer l’économie mondiale d’une croissance décevante à une dépression pure et simple. Mais la version pragmatique du slogan «America first», visant une réélection en 2020, impliquera probablement davantage de mesures largement symboliques (comme des tarifs antidumping sur certaines importations d’acier chinois) et l’abandon de nouvelles initiatives de libéralisation du commerce, comme le Partenariat transPacifique et le Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement. Si tel est le degré de protectionnisme de Trump, il ne causera qu’un préjudice limité échéant. Peu de déclarations de la campagne de Trump peuvent être qualifiées de perspicaces et justes, mais il avait raison de suggérer que l’Europe ne peut pas compter sur l’Amérique pour la défendre si elle reste peu disposée à apporter une contribution équitable à la capacité militaire. L’Amérique dépense près de 4% de son PIB à la défense, et représente environ 70% des dépenses militaires totales par l’ensemble des membres de l’Otan. La plupart des pays européens ne parviennent pas à satisfaire l’objectif fixé par l’Alliance de 2% du PIB consacrés aux dépenses de défense, mais s’attendent néanmoins à ce que l’Amérique fournisse des garanties de sécurité contre, par exemple, l’aventurisme russe. Un engagement crédible du Royaume-Uni, de la France et de l’Allemagne d’augmenter les dépenses de défense non seulement à 2%, mais à 3% du PIB, contribuerait à réduire un tant soit peu le déséquilibre dangereux qui existe au sein de l’Otan. La promesse de Trump de revenir sur l’accord avec l’Iran, en revanche, est une menace irresponsable et dangereuse pour la paix mondiale, qui ne ferait que renforcer le pouvoir des radicaux iraniens. Ce n’a pas été un accord américano-iranien ; il a été négocié par six grandes puissances et approuvé par les Nations unies. Ces puissances devraient indiquer clairement qu’elles ne réimposeront pas de sanctions, et qu’elles s’opposeront à toute tentative des Etats-Unis d’imposer sa volonté au moyen de mesures extraterritoriales - par exemple, en transformant l’accès aux systèmes de compensation en dollars en outil de politique étrangère - par une action coordonnée. Pour le RoyaumeUni en particulier, ceci pourrait nécessiter une opposition frontale à la politique étrangère américaine, qui risque de paraître inconfortable à certains dévots de notre «relation spéciale» avec les Etats-Unis. En ce qui concerne le changement climatique, l’élection d’un homme qui prétend croire que le réchauffement climatique est un canular chinois créé pour endommager l’entreprise américaine est clairement une mauvaise nouvelle. Mais l’élan mondial pour lutter contre le changement climatique peut et doit être maintenu. Le prix en chute libre des énergies renouvelables stimulera les investissements des entreprises dans l’énergie à faibles émissions de carbone, quoi que fassent les Etats-Unis. En outre, l’engagement de plus en plus fort de la Chine à limiter et réduire ses émissions est plus important que tout retour en arrière américain, et la capacité de l’Allemagne à combiner son superbe succès à l’exportation avec une croissance rapide des énergies renouvelables prouve l’absurdité de l’affirmation selon laquelle la construction d’une économie sobre en carbone menace la compétitivité. Aux Etats-Unis aussi, les politiques de certains Etats individuels comme la Californie encourageront le progrès technologique, quel que soit l’approche adoptée par le gouvernement fédéral. Et l’accumulation régulière de preuves irréfutables que le réchauffement climatique est bien réel pourrait lentement aligner l’opinion politique, et peut-être même celle de Trump, sur la conviction de la grande majorité des Américains pour qui le changement climatique est un problème majeur. Le reste du monde devrait redoubler son engagement de l’accord climatique de Paris 2015 : la politique climatique mondiale ne doit pas dépendre de ce qu’un président américain dit qu’il pense actuellement. Il serait erroné d’ignorer les dangers de la présidence de Trump, et il n’y a aucun doute que l’incertitude au sujet de ses actions futures a en elle-même d’ores et déjà rendu le monde plus risqué. Pour les dirigeants politiques du monde, la première réponse doit être de construire un ordre mondial qui soit moins dépendant du leadership des Etats-Unis et moins vulnérable aux aléas des élections américaines. A. T. (Traduit par l’anglais par Timothée Demont) * Président de l’Institute for New Economic Thinking. Ancien président de la Financial Services Authority du Royaume-Uni et ancien membre du comité de politique financière du RoyaumeUni. Son dernier ouvrage est Entre la dette et le diable. In project-syndicate.org DE L’ÉCONOMIE SUPPLÉMENT P13 DOSSIER P12 DOSSIER Visant à mettre en œuvre les orientations reçues lors de la rencontre gouvernement-walis Les administrations locales se lancent dans la redynamisation des activités économiques La leçon Par Hassan Gherab DANS son projet de loi des Finances 2017, le Cameroun prend des mesures pour élargir l’assiette fiscale afin de compenser l’impact de la baisse des cours du pétrole sur son budget ainsi que les répercussions de la suppression progressive des droits de douane sur certains produits importés après l’entrée en vigueur de l’Accord de partenariat économique (APE) d’étape avec l’Union européenne. En quête de nouvelles sources de recettes, le gouvernement camerounais a ciblé plusieurs secteurs. Il propose ainsi une taxe sur l’exportation des plantes médicinales, le paiement du droit d’accise pour les véhicules de plus de 10 ans, l’augmentation du droit de sortie sur le bois en grumes, une taxe de séjour selon le nombre d’étoiles des hôtels, un l’impôt sur les sociétés, la TVA pour les locations meublées à usage d’habitation, la hausse de la taxe spéciale sur les produits pétroliers et l’augmentation du prix du timbre communal. N’y a-t-il pas comme un air de ressemblance avec la LF-2017 qui vient d’être votée à l’APN ? Certainement, mais elle se limite à la démarche uniquement. Le Cameroun cible des niches pour élargir l’assiette, au lieu de la réduire en augmentant celles existantes. N’y a-t-il pas pour nous un enseignement à tirer ? On peut également s’inspirer de la décision du Zimbabwe qui, pour remédier à son manque de liquidités, a décidé d’introduire des «billets d’obligation» d’une valeur totale de 75 millions de dollars. L’Inde a, elle, pris une autre initiative : la démonétisation de billets pour la bancarisation d’une partie de l’énorme secteur informel de l’économie indienne et la lutte contre la corruption et la fuite des capitaux, trois fléaux que l’Algérie ne connaît que trop bien et subit. New-Delhi a décidé, le 8 novembre dernier, de retirer de la circulation, en une journée, les deux plus grosses coupures de banques (500 et 1 000 roupies) qui représentaient 86% de la valeur de l’argent fiduciaire. Là, également, il y a une forte similitude avec la situation en Algérie. Il n’est évidemment pas question de faire dans le bête mimétisme et se retrouver confronté à d’autres difficultés, que les financiers et les économistes peuvent aisément établir, donc imaginer aussi le modèle qui s’adapterait à l’économie algérienne. La mission est d’autant plus aisée que l’Algérie a déjà expérimenté le procédé quand elle a décidé, en 1982, le retrait prématuré, en un week-end, du billet de 500 DA pour lutter contre la fuite de capitaux. Notons que la coupure de 2 000 DA représente plus d’un quart du montant global des billets en circulation, alors que celle de 1 000 DA représente plus des deux tiers, selon la Banque d’Algérie. H. G. P14 ÉNERGIE Impact de la loi de Finances 2017 Le pouvoir d'achat des consommateurs mis à rude épreuve Des majors du secteur pétrolier se tournent vers les énergies renouvelables Les géants de l'or noir se teintent un peu de vert LE VOLUME DU COMMERCE INTRA-AFRICAIN NE REPRÉSENTE QUE 10,5% DU VOLUME TOTAL DU COMMERCE Volonté politique réelle pour réussir l’intégration économique continentale Selon le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, l’Algérie «est en mesure de jouer le rôle de locomotive dans l’intégration économique africaine». Cette intégration régionale représente pour l’Algérie un moyen de mieux maîtriser son ouverture commerciale et d’en être un acteur principal. Pour l’Afrique, la création d’un bloc économique régional devrait lui permettre de réaliser une croissance et un développement économiques durables, réduire la pauvreté et participer pleinement à la mondialisation. Toutefois, en dépit des efforts déployés pour réaliser ce projet, et malgré la réalisation de certains objectifs, l’intégration continentale peine à voir le jour Photo : DR INDICE HEBDOMADAIRE Par Bahia Aliouche rès de 2 000 chefs d’entreprises d’Afrique, représentants de gouvernements et d’organismes publics, investisseurs, experts et médias prendront part à partir de samedi prochain et sur trois jours au Forum d’investissements et d’affaires qui aura lieu à Alger. Placé sous le haut patronage du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, le rendez-vous d’Alger constituera une opportunité économique P africaine exceptionnelle co-organisée par le gouvernement algérien et le Forum des chefs d’entreprises (FCE). Il se fixe pour mission de contribuer, entre autres, à l’intégration économique du continent. Selon le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, l’Algérie, le plus grand pays africain et arabe, qui est une partie intégrante de l’Afrique et du destin du continent, «est en mesure de jouer le rôle de locomotive dans l’intégration économique africaine». Tout en poursuivant ses négociations pour a d h é r e r à l ’ O rg a n i s a t i o n m o n d i a l e d u commerce (OMC), l’Algérie continue, en parallèle à manifester sa volonté de participer pleinement au système commercial continental. L’option stratégique d’un renforcement et d’un approfondissement de l’intégration régionale représente pour notre pays un moyen de mieux maîtriser son ouverture commerciale et d’en être un acteur principal. Suite en pages 12-13 Lundi 28 novembre 2016 DE L’ÉCONOMIE DE L’ÉCONOMIE DOSSIER DOSSIER Le pouvoir d’achat des consommateurs mis à rude épreuve Les administrations locales se lancent dans la redynamisation des activités économiques La loi de Finances 2017 prévoit un nombre important de nouvelles mesures d’austérité pour réduire un déficit public attendu à 15% du Produit intérieur brut (PIB) au risque de creuser davantage le pouvoir d’achat des citoyennes et citoyens. Par Photo : S. Zoheir Plusieurs actions sont menées par les différents départements d’Etat, mais pas seulement les chefs d’exécutifs locaux, qui semblent avoir bien compris le message lancé par les pouvoirs publics lors de la réunion gouvernement-walis et se sont engagés pleinement dans la mise en œuvre des orientations qui ont sanctionné la rencontre. Des initiatives sont ainsi prises par les walis et leurs subordonnés afin de participer à la relance de l’économie nationale et en vue de créer de la richesse, d’apporter une plus-value et de renforcer l’emploi Par Hasna Yacoub L a rencontre gouvernement-walis qui fait partie des mécanismes de gouvernance, a été une occasion d’inviter les gestionnaires locaux à s’imprégner de la nouvelle politique de développement que le gouvernement s’attèle à mettre en place. Le ministre des Finances, lors de cette rencontre qui s’est tenue il y a quelques semaines, a exposé en long et en large le nouveau modèle économique ainsi que les mécanismes institués permettant d’orienter l’économie algérienne vers les investissements à forte valeur ajoutée afin de sortir le pays de sa dépendance pétrolière en ces temps de forte baisse du prix de l’or noire. Le rôle de l’administration publique notamment locale est primordial dans la réussite de ce pari économique. Cette dernière est contrainte à s’adapter à la conjoncture économique actuelle à travers la redynamisation des activités économiques productives où les collectivités locales sont appelées à développer un rôle économique actif. Dans cette perspective, plusieurs actions sont menées par les différents départements d’Etat, mais pas seulement les chefs d’exécutifs locaux, qui semblent avoir bien compris le message lancé par les pouvoirs publics lors de la réunion gouvernement-walis et se sont engagés pleinement dans la mise en œuvre des orientations qui ont sanctionné la rencontre. Ainsi, à Bouira par exemple, les autorités, l’Agence nationale d’intermédiation et de régulation foncière (Aniref) et les Douanes ont affiché leur volonté de booster l’investissement économique dans cette région du centre du pays. Cet engagement a été réitéré lors d’une rencontre ayant regroupé la semaine dernière le premier magistrat de la wilaya avec les opérateurs économiques, les promoteurs du foncier, ainsi que le directeur général de l’Aniref et des représentants des Douanes et du ministère de l’Industrie et des Mines (DIM). Les responsables ont écouté les différentes doléances et préoccupations soulevées par les investisseurs présents et qui sont relatives aux problèmes du permis de construire, absence de communication, lenteurs administratives, problème du foncier. Le chef de l’exécutif a tenu juste après à assurer que plusieurs mesures avaient été prises dans le cadre de sa feuille de route visant à prendre en charge le dossier des investissements à Bouira. D’ailleurs, une cellule technique a été mise en place au niveau du cabinet du wali pour assurer le suivi régulier de tous les projets d’investissements engagés à Bouira. Une cellule d’écoute pour recevoir chaque jour les investisseurs, entendre leurs préoccupations et tenter du coup de trouver les solutions idoines sera également mise en place. «L’administration locale doit être au même rythme des investissements engagés dans notre wilaya, notamment au niveau de la zone industrielle de Sidi Khaled», qui est d’une superficie de plus de 400 hectares, a déclaré le wali de Bouira. Présents eux aussi à cette rencontre, des représentants de la Douane ont exprimé leur volonté de soutenir et d’accompagner les efforts de développement économique consentis à Bouira, tout en rappelant aux investisseurs les nouvelles mesures de facilitation douanière relative à l’exportation ainsi qu’à l’importation et au dédouanement. De son côté, le représentant du ministère de l’Industrie et des Mines a présenté tout un rapport concernant les différentes procédures de facilitation accordées par l’Etat aux investisseurs dans le cadre du nouveau code des investissements, tout en incitant les partenaires économiques à en profiter pour réaliser leurs projets. A Laghouat, de nouveaux projets voient 13 IMPACT DE LA LOI DE FINANCES 2017 VISANT À METTRE EN ŒUVRE LES ORIENTATIONS REÇUES LORS DE LA RENCONTRE GOUVERNEMENT-WALIS À Photo : DR le jour. Il y a lieu de citer à titre d’exemple, le projet de préservation de la biodiversité dans les parcs culturels du pays. Ce projet, lancé en 2014 en partenariat avec le Fonds pour l’Environnement mondial (FEM), cible cinq parcs culturels, à savoir les parcs de l’Atlas saharien, du Tassili n’Ajjer, de l’Ahaggar, de Tindouf et du Touat-Gourara-Tidikelt. Ce projet s’inscrit dans le Plan directeur stratégique d’aménagement des parcs culturels en Algérie visant à promouvoir le secteur du tourisme. A Aïn Defla, la création prochaine d’une zone d’activité dans la commune de Rouina est annoncée. S’étalant sur une superficie de 19 hectares, cette future zone d’activité comptera 90 lots de terrain dont 45 seront attribués aux jeunes ayant bénéficié des dispositifs de l’Etat en matière de création de micro-entreprises. L’attribution de la moitié des lots de terrain de la zone d’activité en question aux jeunes promoteurs de la région intervient en application des directives du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales en matière de création de micro-zones d’activité au profit de cette frange. Dans la capitale de l’Ouest, c’est la pratique du tri sélectif des déchets qui a été étendue à deux nouveaux sites. Cette action répond pleinement aux orientations de la rencontre gouvernementwalis où un atelier a abordé la modernisation du service public. Les participants aux travaux de l’atelier avaient, rappelons-le, débattu de plusieurs points dont en premier la problématique de la collecte des déchets ménagers et la gestion intégrée du circuit de traitement dans une perspective économique. Il s’agit de favoriser l’émergence d’une économie verte en intégrant la chaîne de gestion des déchets dans le processus industriel. Le processus de collecte, de tri et de transformation des déchets va générer des richesses et créer de l’emploi. A Blida, les directives du wali sont claires : prérogatives absolues pour réactiver plus de 2 500 locaux commerciaux non exploités. En effet, le wali, Abdelkader Bouazghi, a durant un conseil de wilaya tenu dernièrement, examiné la situation de 2 558 locaux commerciaux non exploités, dont 2 132 réalisés, au titre du programme présidentiel. Il a décidé d’accorder des prérogatives absolues aux présidents des communes en vue de prendre des décisions susceptibles de mettre fin à cette situation et de permettre à contribuer à promouvoir l’activité commerciale, l’éradication du commerce parallèle, la création de l’emploi et la génération de revenus supplémentaires pour les communes. A Constantine, il a été décidé la création d’une agence de recouvrement des taxes foncières à travers toutes les communes de la wilaya. Des annexes de cette agence seront mises en place dans les communes de la wilaya afin de soutenir les opérations de recouvrement menées par les services des impôts. Il s’agit là d’une initiative qui s’inscrit dans le cadre de la politique nationale portant revalorisation des biens de l’Etat pour un autofinancement durable pour les collectivités locales. Se sont là autant d’exemples des initiatives prises par les walis et leurs subordonnés afin de participer à la relance de l’économie nationale en vue de créer la richesse, d’apporter une plusvalue et de renforcer l’emploi. H. Y. Lundi 28 novembre 2016 Volonté politique réelle pour réussir l’intégration économique continentale Suite de la page 11 Un autre objectif de cet approfondissement réside dans la volonté affichée de l’Algérie de diversifier son économie. Il s’agit là d’un objectif stratégique pour le pays qui lui permettrait de réduire la dépendance de son économie aux hydrocarbures notamment en cette conjoncture marquée par la baisse des cours du pétrole. Pour l’Afrique, l’intégration régionale est une stratégie qui vise à réaliser une croissance et un développement économiques durables, réduire la pauvreté et participer pleinement à la mondialisation. Exprimé dans le Plan d’action de Lagos de 1980 et surtout dans le Traité d’Abuja de 1991 portant création de la communauté économique africaine, cette idée a été réaffirmée dans l’Acte constitutif de l’Union africaine (UA). Dans ces deux schémas directeurs, une feuille de route a été établie pour créer une zone de libre échange (ZLE), établir une Union douanière (UD), créer un marché commun ou espace économique unique (MC) et enfin concrétiser l’Union économique et monétaire (UEM). Aujourd’hui, il existe sur le continent africain 14 communautés économiques régionales (CER) dont 8 uniquement sont considérées comme les piliers de la future communauté économique africaine. Parmi ces communautés, l’on peut citer le Marché commun de l’Afrique orientale et australe (Comesa), la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et la communauté des Etats de l’Afrique de l’Est (CAE). Il existe d’autres Regroupements économiques régionaux, couvrant des espaces géographiques plus restreints tels que l’Union économique et monétaire ouest-africaine. L’évaluation du rôle des CER africaines montre que la plupart d’entre elles ont accompli des progrès notables dans le cadre de l’intégration notamment la création de zones de libre échange. Certaines sont même plus avancées et ont atteint l’Union douanière et la libre circulation des personnes. Les entraves à la concrétisation de cette intégration Si certains objectifs importants ont été atteints, dans le cadre de ce projet continental, des problèmes et des lacunes demeurent et devront être pris en charge, selon de nombreux analystes. Parmi ces insuffisances figure le volume du commerce intra-africain qui demeure très faible. Il ne représente que 10,5% du volume total du commerce en Afrique. Un taux bien faible par rapport aux échanges entre pays asiatiques qui atteignent près de 52% et ceux intra-européens qui avoisinent les 80%. En Amérique du Nord, ce taux est de 40%. La faiblesse des échanges inter-africains est liée au manque d’infrastructures dans les pays africains, ce qui entrave l’investissement, la production et la concurrence. Les Etats membres de l’Union panafricaine doivent ainsi augmenter le financement public des infrastructures, mettre en œuvre de grands projets d’énergie tels que l’hydroélectricité, les raffineries de pétrole et les gazoducs, suggèrent les économistes. Les pays africains sont aussi amenés à développer des ressources énergétiques nouvelles et renouvelables. Toutefois, ces objectifs tracés ne peuvent se concrétiser sans un soutien avéré des institutions internationales comme la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique, la Banque africaine de développement (BAD) et la Banque mondiale (BM). Rien que pour les 10 prochaines années, le coût des besoins en infrastructures est estimé à 60 milliards de dollars, selon certains experts. En outre, étant donné que l’intégration privilégie les objectifs régionaux à long terme au détriment des objectifs nationaux à court terme, les autorités nationales doivent faire preuve d’une volonté politique réelle sinon, selon certains experts, elles risquent de compromettre gravement les efforts visant à approfondir l’intégration régionale. «Nous devons reconnaître que l’environnement politique national affecte l’intégration», soulignent ces experts appelant ainsi à un engagement politique plus poussé. Harmoniser les lois nationales et régionales pour faciliter le processus d’intégration s’avère aussi nécessaire, de l’avis de ces experts. B. A. Ziad Abdelhadi travers la longue liste des augmentations de taxes et la hausse des prix de produits de base ainsi que l’augmentation de certains impôts prévus dans la loi de Finance 2017, c’est donc un environnement difficile auquel s’apprête à faire face une grande partie de la population sinon sa majorité. En d’autres termes, ces augmentations tout azimut vont à coup sûr laminer le pouvoir d’achats de milliers de personnes qui une année auparavant ont pris actes des premières augmentations mais cette fois-ci les acrobaties pour joindre les deux bouts du mois ne suffiront plus pour arriver à suffire un temps soit peu les besoins de consommation. Les ménages sont donc appelés à plus de coupe dans leur budget. En somme à plus de sacrifice. Des sacrifices qui ne s’estomperont pas de si peu puisque la loi de Finance votée mardi dernier va au-dela de la seule année 2017 puisque les mesures d’augmentations citées plus haut vont se poursuivre lors des exercices 2018 et 2019 tel qu’annoncé par le premier argentier du pays lors de son intervention à l’APN avant de passer au vote la loi de Finance 2017. Un discourt qui s’est voulu rassurant dans la mesure où le ministre Hadji Baba ammi a soutenu que la politique des subventions sera maintenue mais toujours est-il que le commun des citoyens est des plus inquiets et pour cause : alors que les salaires ne suffisent plus et que les retraites sont des misères, il apprend des augmentions sur les produits énergétiques (électricité, gaz et carburants) et sur les produits de base (20 DA et plus). Une inquiétude qui d’ailleurs devient tout à fait légitime en se référent au salaire net moyen d’un Algérien. En effet, selon une récente enquête menée par l’Office national des statistiques (ONS) le salaire moyen perçu est de 39 000 DA en 2015, à raison de 54 700 dans le secteur public contre 32 100 DA dans le privé. Il faut aussi rappeler au passage que le citoyen doit également faire face à l’inflation qui augmente. Cela dit et devant ces hausses tout azimut plus d’un citoyen s’étonne que l’Etat continue de puiser ces recettes dans la poche des salariés et des ménages et par voie de conséquence creuser encore les inégalités sociales en laminant le pouvoir d’achat, au lieu de faire contribuer les revenus élevés c’est-à-dire les nantis et faire la chasse aux fortunes non déclarées. Autre réflexion qui revient souvent ces jours-ci sur la place publique «l’austérité doit être appliquée pour tous». Ce qui veut dire que l’Etat doit assumer dans l’immédiat son devoir de collecteur d’impôts sans distinction aucune. C’est du moins ce que pensent une grande majorité de nos concitoyens. D’autres plus directs jugent «le gouvernement cherche la solution facile en touchant à la poche des citoyens pour faire payer à la population les effets négatifs de la politique hyper dépensière de l’Etat de ces cinq ou dix dernières années». Toujours au chapitre des réflexions sur la LF-2017, des experts en finance indiquent que «aujourd’hui, la rationalisation des dépenses passe non par d’autres solutions pour atténuer les effets de la crise sur les citoyens mais par des remèdes simples. Ils expliquent qu’il s’agira d’améliorer la collecte de l’impôt, de mieux appréhender l’assiette fiscale, en fait d’augmenter les recettes fiscales, notamment par la lutte contre les surfacturations, la fraude fiscale à l’import, les transactions sans facture et la spéculation foncière par de nouveaux impôts sur la rente immobilière». Autre approche et non moins intéressante à citer celle venant d’un groupe de députés qui ont pris la parole lors des débats sur le projet de loi de Finance 2017 où ils diront à l’unanimité que «si en ces temps de crise, ilconvient de rationaliser Photo : DR 12 la consommation des Algériens, il ne faut pas oublier que ce sont les usagers à hauts revenus qui gaspillent davantage les produits pétroliers et les autres biens de large consommation, d’où une juste politique de lutte contre le gaspillage à inventer». Là encore, l’exemple n’est pas donné au plus haut niveau de l’Etat où l’on continue de dépenser come si rien n’était alors que les voyants sont au rouge et vont le rester encore pour longtemps selon les experts. Il faudra donc pour arriver à gérer convenablement cette conjoncture financière difficile que traverse le pays, une plus grande moralisation de la société et des dirigeants, supposant un partage équitable du sacrifice. C’est cela qu’il faudra mettre en place car nous n’avons pas d’autres choix que celui de réussir de passer cet écueil certes douloureux qui nous est imposé afin que les déboires de l’austérité se limitent dans le temps. Liste des hausses Le texte de loi propose notamment une augmentation de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) la portant de 17% à 19% pour le taux normal et de 7% à 9% pour le taux réduit. Une augmentation qui devrait permettre, selon le gouvernement, au Trésor public d’engranger une plus-value fiscale de 110 milliards de dinars. La LF-2017 prévoit l’augmentation des tarifs actuels de la Taxe sur les produits pétroliers (TPP) de 1 à 3 DA/litre respectivement pour le gasoil et les trois types d’essence. Le relèvement de la TPP devrait permettre au Trésor d’encaisser une plus-value de 42,49 mds DA dont 30,36 mds DA pour la TPP et 12,13 mds DA pour la TVA, car toute hausse des prix engendre automatiquement une hausse des produits de la TVA. Ainsi, la TPP de l’essence super et sans plomb sera de 9 DA/l au lieu de 6 DA actuellement (soit une hausse de 50%), et celle de l’essence normal passera à 8 DA/l au lieu de 5 DA actuellement (+60%) alors que la TPP sur le gasoil passera à 2 DA/l au lieu de 1 DA actuellement (+50%). Ainsi, le prix de vente en détail de l’essence normale sera de 32,47 DA/litre (+14,11% par rapport au prix actuel), celui du super à 35,49 DA/litre (+12,94%), celui de l’essence sans plomb à 35,08 DA/litre (+13,08%) et du gasoil à 20,23 DA/litre (+7,85%), selon le PLF. De plus la loi institue une taxe d’efficacité énergétique (TEE) applicable aux produits importés ou fabriqués localement fonctionnant à l’électricité, au gaz et aux produits pétroliers avec l’instauration d’une taxe spécifique intitulée «taxe d’efficacité énergétique». Son taux variera entre 30% et 60% selon la classification. Elle sera applicable aux produits importés ou fabriqués localement, fonctionnant à l’électricité, au gaz et aux produits pétroliers. Cette taxe bénéficiera à hauteur de 90% au budget de l’Etat. Les 10% restants seront reversés au profit du fond national de maîtrise de l’énergie et pour les énergies renouvelables et de la cogénération. Ce qui permettra au Trésor public de percevoir environ 10,7 mds DA (9,2 mds DA en TEE et 1,5 mds DA en TVA). Il sera également instituer une autre augmentation de la taxe sur les recharges téléphoniques pour la faire passer de 5 à 7%. La taxe intérieure sur la consommation sera étendue et relevée pour certains produits, la TIC concernant notamment les produits de luxe, le tabac, les fruits exotiques, le saumon et le caviar. La TIC passe ainsi pour la partie fixe de 1 260 DA/kg à 1 760 DA/kg pour le tabac blond et à 2 470 DA/kg pour les cigares alors que le taux proportionnel de cette taxe reste inchangé à 10% pour chaque paquet de cigarettes. La TIC augmente par ailleurs à 30% pour d’autres produits de luxe comme les véhicules tout-terrain et les cylindrés supérieurs à 2 000 cm3 et inférieurs à 3 000 cm3. Concernant les opérations de vente et livraison de biens et meubles d’occasion il sera introduit une nouvelle taxation. Cela concernera notamment le marché des véhicules d’occasion. Le but est d’organiser ce segment, en réduisant le marché particulier, tout en assurant de nouvelles recettes pour l’Etat. Autre hausse : la location des habitations individuelles sera soumise à un nouveau taux de 10% d’imposition sur le revenu global (IRG). Dans le même temps, les plus-values sur les cessions d’immeubles bâtis se verront imposées à hauteur de 5% (IRG) libératoire d’impôt. Ce prélèvement pourra néanmoins faire l’objet d’abattements (jusqu’à 100%) selon la durée de conservation du bien. Pour ce qui est des droits de timbre, il est prévu une «procédure accélérée» qui permet de délivrer le passeport biométrique dans un délai maximum de huit jours de la date de dépôt de la demande, contre le paiement d’un timbre de 25 000 DA pour le livret de 28 pages et de 60 000 DA (45 000 dinars dans le projet de loi) pour celui de 48 pages, dans le cadre d’un amendement adopté par les députés. Z. A. 14 DE L’ÉCONOMIE Lundi 28 novembre 2016 ÉNERGIE DES MAJORS DU SECTEUR PÉTROLIER SE TOURNENT VERS LES ÉNERGIES RENOUVELABLES Les géants de l’or noir se teintent un peu de vert Pour autant, les majors ne vont pas tourner le dos à leur cœur de métier : les hydrocarbures fossiles ont encore de beaux jours devant eux, notamment dans les transports, où le pétrole reste dominant. La part des investissements consacrés aux énergies alternatives reste marginale par rapport aux milliards en jeu dans les projets pétroliers et gaziers Par Martine Pauwels de l’AFP es géants de l’or noir verdissent un peu : ils prennent en marche le train des énergies renouvelables, secteur en forte croissance qui leur permet de diversifier leurs sources de revenus tout en répondant aux préoccupations climatiques, dans un environnement énergétique bouleversé. «Ce n’est pas une tendance purement conjoncturelle» liée à la faiblesse du pétrole, assure Francis Perrin, président de Stratégies et politiques énergétiques. «C’est plus profond : c’est l’adaptation de certains des acteurs majeurs du secteur pétrolier à un certain nombre de bouleversements énergétiques et économiques», précise-t-il, citant la montée en puissance des énergies vertes et la prise de conscience de la menace du changement climatique. Déjà présent dans la fabrication de panneaux photovoltaïques via sa filiale Sunpower, le Français Total vient de faire un pas dans l’éolien aux Etats-Unis en investissant dans un développeur de mini-éoliennes. L’italien ENI va investir un milliard d’euros sur trois ans dans des projets solaires, tandis que Shell, BP et Statoil ciblent plutôt l’éolien. L’Américain ExxonMobil reste le mouton noir alors que son compatriote Chevron se désengage de la géothermie et mise sur les biocarburants. Avec la déprime des cours de l’or noir, «la priorité pour les sociétés pétrolières, c’est la création de valeur», en se désendettant, en cédant des actifs non stratégiques mais aussi en se diversifiant, explique Jérôme Sabathier, chef du département économie de l’organisme de recherche IFP Energies nouvelles. Si cette anémie pétrolière favorise la recherche de nouveaux leviers de croissance, elle n’en est pas la cause première, estime Francis Perrin : «Ces tendances avaient commencé avant la chute des prix, depuis l’été 2014, et Photo : DR L continueront si les prix se redressent». «Si nous ne le faisons pas aujourd’hui, peut-être qu’on le regrettera demain», a récemment admis le PDG de Total, Patrick Pouyanné, dont le groupe alloue 500 millions de dollars par an aux énergies renouvelables. Les actionnaires, dont de grands fonds d’investissements, veillent aussi au grain, soucieux que les grands pétroliers évaluent les risques financiers potentiels posés par le besoin de limiter le réchauffement climatique à 2°C. Mais pas question de faire de la charité : les intérêts écologiques et économiques convergent. «Il y a un certain nombre de mécanismes de financement et de subventions autour de ces énergies renouvelables qui font qu’il y a un véritable intérêt financier pour ces sociétés», souligne Jérôme Sabathier, d’Ifpen. «Ce qui est durable, c’est le profit. Une entreprise durable ne se développera pas juste parce qu’elle est verte. Elle se développera parce qu’elle est rentable», soulignait le P-DG de Total lors d’un colloque énergétique. «Il ne s’agit pas pour les compagnies pétrolières d’entretenir des danseuses», résume Francis Perrin. Et si ces choix stratégiques polissent leur image, tant mieux : «C’est la cerise sur le gâteau». Pour autant, les majors ne vont pas tourner le dos à leur cœur de métier : les hydrocarbures fossiles ont encore de beaux jours devant eux, notamment dans les transports, où le pétrole reste dominant. La part des investissements consacrés aux énergies alternatives reste marginale par rapport aux milliards en jeu dans les projets pétroliers et gaziers. Hors acquisitions, «les montants dédiés restent très limités (moins de 3% des investissements)», souligne une étude du cabinet Sia Partners. Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), la consommation pétrolière et gazière ira croissant jusqu’en 2040, mais seul le gaz verra sa part relative augmenter dans le mix énergétique mondial. Cela explique l’accent mis par les compagnies sur le développement des usages de cette ressource qu’elles exploitent déjà, ainsi que leur intérêt croissant pour le secteur prometteur de l’électricité, un débouché clé au détriment du très polluant charbon, comme en témoigne le rachat du fournisseur Lampiris par Total. Réunis au sein de l’Ogci (Oil and Gas Climate Initiative), dix poids lourds du secteur ont aussi dit vouloir promouvoir des technologies à faibles émissions de gaz à effet de serre, comme la capture et le stockage du CO2. «Si vous avancez dans ce domaine-là, vous pouvez à long terme développer des énergies fossiles sans que ces énergies contribuent comme par le passé au changement climatique», souligne Francis Perrin. AFP LE PAYS OCCUPE LE 8E RANG À L’ÉCHELLE MONDIALE EN PRODUCTION D’ÉNERGIES PROPRES Le Kenya carbure au solaire Par Dounia Ben Mohamed C’EST, selon les autorités locales, la plus grande centrale d’Afrique de l’Est. Située à Garissa, dans le nord du pays, elle sera dotée d’une puissance de 55 MW, regroupera plus de 210 panneaux photovoltaïques de 260 watts chacun et permettra d’alimenter en électricité plus de 626 000 foyers kényans. Le pays devrait ainsi doubler sa production énergétique, grâce à la géothermie, occupant ainsi le 8 e rang à l’échelle mondiale avec 5% de la production. «Nous ne parviendrons pas au développement que nous voulons si nous n’accroissons pas la production d’énergie, n’en réduisons pas le coût et n’améliorons pas la stabilité de l’approvisionnement. On ne peut pas combattre la pauvreté quand il n’y a pas de courant pour alimenter l’économie et les industries qui créent les emplois et la richesse», déclarait en effet le président Uhuru Kenyatta, le 19 février 2015, quand il inaugurait la dernière tranche (140 MW) de la première centrale géothermique d’Afrique, Olkaria Geothermal Power Plant, située à Naivasha dans le nord du pays, d’une capacité de 280 MW. Alors que plus de 50% de l’électricité du Kenya provient de la géothermie, l’ambition aujourd’hui est d’ajouter 5 000 MW de capacités de production électrique dans les cinq prochaines années. Déjà, le Kenya a plus que doublé sa production énergétique issue de la géothermie à 609 MW ces dernières années, soit plus d’un quart de sa production globale d’électricité, occupant ainsi le 8e rang à l’échelle mondiale avec 5% de la production. Sachant que 23% de la population a accès à l’électricité. Le chef de l’Etat vise les 70% d’ici 2020. Dans ce cadre, le pays a clairement fait le choix du solaire. Avec la construction, à Garissa, dans le nord du pays, de la plus grande centrale solaire d’Afrique de l’Est selon l’Autorité de l’électrification rurale du Kenya (REA). D’une capacité de 55 MW, elle devrait alimenter 625 000 ménages de la sous-région. Un projet important pour un investissement conséquent, à savoir 128 millions de dollars financé par le gouvernement chinois, via son bras financier, Exim Bank of China, dans le cadre d’un partenariat entre les deux pays. Les travaux, prévus sur un an, devraient démarrer à l’été 2017 avec, en outre, un impact sur le développement régional, à travers entre autres la création de près d’un millier d’emplois. En attendant, d’autres centrales solaires sont en construction en Afrique orientale, dont une de 300 MW à Djibouti, un projet porté par le groupe suisse Green Enesys, dont la production est annoncée pour la fin de l’année. En Tanzanie et au Rwanda également, pays qui ont eux aussi adopté des programmes d’électrification solaire. Et au Kenya, pays de prédilection des start-up, le solaire passe aussi par le mobile. Alors que 78% de la population locale possède un forfait téléphonique, l’entreprise M-Kopa a ainsi mis au point un kit «prêt à monter» qui permet aux Kényans qui n’ont pas accès à l’électricité de s’approvisionner en énergie solaire à l’heure, pour un coût de 282 francs CFA (43 centimes d’euro) l’heure, via un paiement mobile à travers la plateforme M-Pesa. Une véritable innovation qui doit être exportée à court terme dans la région, avec un objectif : éclairer un million de foyers africains dans les cinq années à venir. Pour cela, M-Kopa a procédé à une levée de fonds record de 12,4 millions de dollars. Preuve de l’émergence d’un marché plein de promesses... D. B. M. In afrique.lepoint.fr CONJONCTURE DE L’ÉCONOMIE Lundi 28 novembre 2016 SEMAINE DU COMMERCE DE L’AFRIQUE 2016 À ADDIS-ABEBA Le Cameroun élargit son assiette fiscale Focus sur la Zone africaine de libre-échange Dans le projet de loi des Finances 2017 déposé aujourd’hui à l’Assemblée nationale, le gouvernement camerounais a pris des mesures pour élargir l’assiette fiscale. Le but est de compenser la baisse des cours du baril de pétrole brut sur le marché international et l’impact de l’entrée en vigueur, depuis le 4 août dernier, de l’Accord de partenariat économique (APE) d’étape avec l’Union européenne. Cet accord consacre la suppression étalée des droits de douane sur certains produits qui entrent au Cameroun en provenance de l’Europe. En dehors de la compensation, les autorités expliquent que la démarche vise également à soutenir l’effort de guerre contre la secte islamiste Boko Haram dans la région de l’Extrême-Nord. Plusieurs secteurs ont été ciblés par le gouvernement camerounais dans sa démarche de création de nouvelles sources de recettes budgétaires. On note la taxation de l’exportation des plantes médicinales, le paiement du droit d’accise pour les véhicules de plus de 10 ans, l’augmentation de 17,5% à 20% du droit de sortie sur le bois en grumes, l’institution d’une taxe de séjour variant selon le nombre d’étoiles des hôtels, la soumission à l’impôt sur les sociétés et à la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) des locations meublées à usage d’habitation, l’augmentation de la taxe spéciale sur les produits pétroliers ainsi que l’augmentation du prix du timbre communal. Le budget 2017 du Cameroun s’équilibre en recettes et en dépenses à 4 373,8 milliards FCFA. Il est en hausse de 3,3% en valeur relative par rapport à l’exercice de l’année 2016. L’AFW-2016, qui a pour thème «Promouvoir la transformation structurelle socio-économique grâce au commerce intra-africain», offrira des occasions de réseautage grâce à un programme d’échange entre entreprises (B2B Exchange) à l’intention du secteur privé, et une exposition sur les programmes de renforcement des capacités productives et commerciales Par Reda Cadi a Commission économique pour l’Afrique (CEA) et l’Union africaine (UA) accueillent, du 20 novembre au 2 décembre à Addis-Abeba (Ethiopie), la Semaine du commerce de l’Afrique 2016 (ATW-2016), avec un accent particulier sur la zone de libre-échange continentale (Zlec), la facilitation du commerce ainsi que la mise en œuvre et le renforcement des capacités productives en faveur de l’industrialisation. Organisé par les départements de commerce et de l’industrie de l’UA en collaboration avec la Division de l’intégration régionale et du commerce de la CEA, la Banque africaine de développement (BAD) et la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), l’ATW2016 mettra l’accent sur la facilitation du commerce, la mise en œuvre et le renforcement des capacités productives de l’industrialisation sur le continent. Cette manifestation économique vise principalement à offrir une tribune globale, intégrée et inclusive de concertation entre les différentes composantes du commerce, y compris les fonctionnaires, les parlementaires, la société civile et le secteur privé, sur le programme commercial actuel de l’Afrique. L’AFW-2016, qui a pour thème «Promouvoir la transformation structurelle socio-économique grâce au commerce intra-africain», offrira des occasions de réseautage grâce à un programme d’échange entre entreprises (B2B Exchange) à l’intention du secteur privé, et une exposition sur les programmes de renforcement des capacités productives et commerciales. La Semaine africaine du commerce comptera trois grands segments. Le premier, le Forum du commerce africain, qui se déroulera du 28 au 30 novembre, aura pour thème principal la zone de libre-échange et sa mise en œuvre. Le deuxième axe de l’événement consistera en une réunion des ministres africains du Commerce, les 29 et 30 novembre et enfin troisième segment sera la tenue du deuxième Forum africain sur la facilitation du commerce qui aura lieu les 1er et 2 décembre, et consistera en un dialogue de haut niveau sur les travaux du 15 L Photo : DR Le Zimbabwe lance une nouvelle monnaie groupe de facilitation du commerce de l’initiative de stimulation du commerce intra-africain, y compris l’Accord de facilitation du commerce de l’OMC. «La Semaine africaine du commerce permettra un échange de vues de haut niveau entre les pays africains, les communautés économiques régionales et leurs partenaires internationaux sur la façon dont les pays africains peuvent favoriser l’intégration économique qui facilite la transformation structurelle sociale et économique, conformément au mandat défini par le programme de développement de l’Afrique sur 50 ans, Agenda 2063», a déclaré David Luke, coordinateur du Centre africain de la politique commerciale de la CEA. Elle permettra également aux CER, aux Etats membres et aux autres parties prenantes d’échanger des vues sur la manière de prioriser la Zlec dans le cadre d’un programme cohérent et systématique qui englobe le programme commercial multilatéral et bilatéral et qui partage les expériences pour la fertilisation croisée sur les négociations en cours de la Zlec et sa mise en œuvre effective. Il y aura également des possibilités d’apprentissage par les pairs entre le secteur privé, sur la base des meilleures pratiques pour les initiatives menées par le secteur privé à l’appui de la transformation structurelle de l’Afrique. Entre autres, les décideurs politiques, les hauts fonctionnaires, les représentants des principales composantes commerciales en Afrique et dans le monde, y compris le secteur privé, la société civile, les parlementaires, les partenaires au développement, les universitaires, les chercheurs, ainsi que des représentants des Communautés économiques régionales (CER) participeront à la Semaine africaine du commerce. R. C./PRNA Source : Commission économique des Nations unies pour l’Afrique Le Zimbabwe va lancer une nouvelle monnaie indexée sur le dollar pour tenter de remédier à son manque de liquidités. «L’introduction des ‘‘billets d’obligation’’ prendra effet à partir du lundi (aujourd’hui)», a déclaré la Banque centrale dans un communiqué. Cette initiative suscite la crainte d’un retour à l’hyperinflation dans un pays en pleine crise. Le gouvernement de Harare, dirigé d’une main de fer par Robert Mugabe depuis 1980, a adopté le dollar américain et le rand sud-africain en 2009, après une hausse des prix vertigineuse qui a atteint jusqu’à 500 milliards pour cent et fait perdre toute sa valeur au dollar zimbabwéen. Mais il se trouve désormais à court de dollars et a décidé en septembre de lancer une nouvelle monnaie. Le gouverneur de la Banque centrale avait annoncé que 75 millions de dollars seraient en circulation sous forme de «billets d’obligation» d’ici la fin de l’année. L’institution précise que, dans un premier temps, l’équivalent de 10 millions de dollars sera mis en circulation sous forme de coupons d’une valeur de 2 dollars et 2 autres millions en coupons d’un dollar. Les déposants pourront retirer un maximum de 50 dollars par jour et 150 par semaine. L’annonce du lancement de la nouvelle monnaie a provoqué la panique et des retraits massifs de Zimbabwéens craignant un retour à l’hyperinflation qui avait ruiné des centaines de milliers d’épargnants et vidé les magasins. L’HÉMORRAGIE COÛTE PLUS DE 50 MILLIARDS DE DOLLARS PAR AN AU CONTINENT Les flux financiers illicites en provenance d’Afrique ciblés Par PR Newswire Africa UN ATELIER de deux jours destiné aux parties prenantes travaillant à la lutte contre les Flux financiers illicites (FFI) provenant d’Afrique s’est tenu récemment à Nairobi, capitale du Kenya. Les participants à cette rencontre se sont accordés sur la nécessité d’ajouter un élan à cette lutte pour arrêter le saignement qui coûte au continent plus de 50 milliards de dollars par an. A ce titre, la Chef des initiatives spéciales, au bureau du secrétaire exécutif de la Commission économique pour l’Afrique, Aïda Opoku-Mensah, a déclaré lors de la clôture de l’atelier qu’il était temps d’entreprendre une action cohérente et coordonnée pour appuyer les travaux du Consortium mis en place pour appliquer les recommandations du groupe de haut niveau dirigé par l’ancien président sud-africain Thabo Mbeki. «La CEA est pleinement engagée dans la lutte contre les FFI et mon rôle est de veiller à ce que nous mettions en œuvre ce que nous avons convenu ici», a déclaré M me Opoku-Mensah. «Le Consortium a commencé à aborder certaines des questions cruciales en mettant en œuvre les recommandations du groupe de haut niveau de manière structurée et celles-ci seront incluses dans le rapport annuel du Groupe qui sera soumis au Sommet de l’UA en 2017», a-t-elle ajouté. Les participants ont convenu que le travail de lutte contre les FFI du continent doit être conduit par des Africains conformément aux conclusions du groupe de haut niveau et le travail du Consortium et son programme au cours des cinq prochaines années devrait être guidé par les priorités africaines. «Le travail doit inclure notre définition du FFI qui incorpore l’évasion fiscale. Ce n’est pas toujours la définition de nos partenaires en dehors de l’Afrique. Nous devons nous en tenir à cela parce que c’est une grande source de pertes, surtout en matière de prix de transfert», ont déclaré les représentants des institutions participantes. «L’idée que le consortium est soutenue par une approche ‘‘grande tente’’ est typiquement africaine ; c’est la bonne chose à faire, mais nous devons nous assurer que c’est notre tente et que les autres que nous invitons dans la tente restent nos invités afin que nous puissions conduire notre propre agenda.» Les participants ont salué le plan du projet visant à permettre aux membres du consortium de travailler aux niveaux national, régional et mondial dans leurs tentatives pour éradiquer les FFI d’Afrique. Le Consortium, qui exploitera les partenariats, constitue une plateforme pour les efforts de suivi visant à endiguer les FFI, a un calendrier chargé d’activités, y compris la création d’une Unité FFI, qui devrait évoluer en un Centre africain de transparence financière. L’atelier a rassemblé des représentants de la Commission de l’Union africaine (CUA), la Commission économique pour l’Afrique (CEA), la Banque africaine de développement (BAD), la Fondation africaine de renforcement des capacités, l’Institut africain pour l’envoi des fonds, l’Union panafricaine des avocats, la Fondation Thabo Mbeki, la Open Society foundation et le Tax Justice Network-Africa, du Centre africain pour le développement des minéraux, et du Centre africain pour les politiques commerciales. PRNA Source : Commission économique des Nations unies pour l’Afrique 16 DE L’ÉCONOMIE Lundi 28 novembre 2016 CONJONCTURE LE PAYS CONNAÎT DES TURBULENCES ÉCONOMIQUES CONJONCTURELLES Démonétisation en Inde : Modi s’est-il tiré une balle dans le pied ? «Nous assistons à une perturbation de la croissance sur le court terme mais une fois que les liquidités seront revenues, la demande reviendra» aussi, estime Shubhada Rao, chef économiste de Yes Bank, qui table sur un retour à la normale au second trimestre de 2017 Par Vishal Manve de l’AFP orsque Narendra Modi a annoncé la démonétisation de billets contre la corruption, ses partisans ont salué un «coup de maître». Mais, avec les turbulences économiques engendrées, ce choix radical pourrait bien se retourner contre le Premier ministre indien. Le nationaliste hindou a annoncé le 8 novembre dernier la démonétisation des billets de 500 et 1 000 roupies (6,5 et 13 euros), coupures les plus élevées et qui représentaient 86% de la valeur de l’argent liquide en circulation. Cette mesure choc se veut destinée à lutter contre l’évasion fiscale et à faire rentrer dans le secteur bancaire une partie de l’énorme secteur informel de l’économie indienne. Mais elle a eu pour effet immédiat de déclencher une ruée sur les banques, qui se sont trouvées à sec, et d’entraîner un ralentissement de l’activité économique dû à la pénurie d’argent liquide. Les économistes escomptent désormais que la démonétisation lestera la croissance, au moins à court terme. L’agence de notation Fitch a d’ores et déjà annoncé qu’elle revoyait ses prévisions à la baisse, anticipant un «faible» trimestre octobre-décembre. Le prédécesseur de Narendra Modi, le discret ex-Premier ministre Manmohan Singh, est sorti de son silence pour qualifier la façon dont le gouvernement a géré la situation d’«énorme erreur de gestion», y voyant un «saccage organisé» de l’économie indienne. La démonétisation pourrait coûter à l’Inde au moins deux points de croissance du PIB, a prévenu cet économiste de formation, Photo : DR L artisan de la libéralisation de l’économie du pays au début des années 1990. La PIB de l’Inde a crû de 7,1% sur un an pour le trimestre avril-juin, soit la plus rapide des principales économies de la planète. L’opposition accuse le gouvernement Modi de ne pas avoir suffisamment préparé les répercussions de la démonétisation des 24 milliards de billets dans une nation de 1,2 milliard d’habitants où 90% des transactions s’effectuent en liquide. Insuffisance de billets en circulation et distributeurs non calibrés pour traiter les Cotations hebdomadaires des billets de banque et des chèques de voyage, valables à compter du 27 novembre 2016, communiquées par la Banque d’Algérie. BILLET DE BANQUE ACHAT VENTE 1 USD 109,23 115,90 1 EUR 115,80 122,88 1 CAD 81,08 86,06 1 GBP 135,83 144,18 100 JPY 96,86 102,85 1 SAR 29,11 30,91 357,44 380,01 1 KWD 1 AED 100 CHF 29,73 31,56 10 772,62 11 432,62 100 SEK 1183,93 1 256,63 100 DKK 1 556,49 1 651,76 100 NOK 1 275,67 1 354,35 CHÈQUES DE VOYAGE ACHAT VENTE 1 USD 110,34 115,90 1 EUR 116,97 122,88 1 CAD 81,91 86,06 1 GBP 137,21 144,18 100 JPY 97,85 102,85 100 CHF 10 881,98 11 432,62 100 SEK 1 195,95 1 256,63 nouvelles coupures impactent la consommation des ménages. Les commerçants ont vu leurs revenus fondre. A longueur de discours, Narendra Modi défend bec et ongles sa décision. Se posant en champion de la masse excédée par la corruption des élites, il invoque sans cesse la nécessité de la lutte contre «l’argent noir» qui «ronge notre pays comme des termites». «Nous assistons à une perturbation de la croissance sur le court terme mais une fois que les liquidités seront revenues, la demande reviendra» aussi, estime Shubhada Rao, chef économiste de Yes Bank. Ses projections tablent sur un retour à la normale au second trimestre de la prochaine année budgétaire, soit juillet-septembre 2017. Même si les foyers les plus modestes sont les plus affectés par la décision, ils semblent cependant la plébisciter, tant est fort le mépris pour les riches couches de la société. «L’après-démonétisation est en train de se mettre en place. Le mois prochain sera décisif pour que les gens se fassent une opinion définitive», déclare à l’AFP l’analyste politique Devdan Chaudhuri. Les détracteurs de la mesure doutent de son efficacité réelle contre la corruption. Ils pointent notamment du doigt l’introduction d’un nouveau billet de 2 000 roupies, le double de la coupure la plus élevée en circulation auparavant. Même l’ancien secrétaire au Trésor américain, Lawrence Summers, y est allé de son grain de sel. Sur son blog, il a mis en doute la pertinence de cette décision et fustigé la manière dont elle avait été mise en œuvre. L’incertitude économique a également entraîné une fuite des capitaux étrangers, contribuant à une chute de la roupie, qui a atteint un plus bas record face au dollar. Des experts estiment que des réformes fiscales structurelles seraient plus à propos pour diminuer sensiblement les flux d’argent non déclaré. En effet, moins de 3% des Indiens déclarent leurs revenus au fisc. «S’il y a un taux d’imposition réaliste et des incitations à payer des taxes, cela encouragerait les gens à revenir dans le droit chemin et à recourir à des moyens de paiement institutionnalisés», indique à l’AFP Ashutosh Datar, économiste à Institutional Equities. AFP Date de la séance 23/11/2016 * Titres Cotés ACTION EGH El AURASSI Biopharm Cours Avariation 470,00 1 215,00 ** Titres non cotés ACTION ALLIANCE ASSURANCES Spa NC - ROUIBA SAIDAL 0,00 -10,00 Taux de variation 0,00 0,81 Dernier cours de clôture 465,00 345,00 600,00 Evolution des cours des valeurs du Trésor : OAT 7 ans : OAT 10 ans : OAT 15 ans : Maximum 107,71 117,07 121,75 Minimum 95,86 97,78 98,82 Principaux indicateurs boursiers : Capitalisaion boursière : Valeur transigée : Encours global des titres de créances : Encours global des valeurs du Trésor : DZAIRINDEX : 45 457 898 490,00 1 275 640,00 414 475 000 000,00 1 285,22 17 C U L T U R E Lundi 28 novembre 2016 11E ÉDITION DU FESTIVAL NATIONAL DU THÉÂTRE PROFESSIONNEL La complémentarité entre scénographie et mise en scène en débat Un appel est lancé pour l’implication dans la dynamique théâtrale des critiques académiques qui doivent «s’approprier les espaces afin de nourrir les débats de leurs connaissances en partageant leurs visions avec les scénographes, les metteurs en scène et le comédien qui sont au cœur de toute création théâtrale», dira un metteur en scène Par Sihem Bounabi en scène, sur le plan technique il y a gestion commune des lieux d’articulation de l’espace théâtral qui fait appel a plusieurs langages. Abderahmane Zaaboubi, talentueux scénographe qui a marqué de son empreinte plusieurs créations théâtrales pose pour sa part la problématique les véritables bases du concept de la scénographie. Après avoir présenté un historique de l’évolution de la scénographie depuis l’époque grecque à travers les grands noms du théâtre universel, il explique que le scénographe a pour principale mission la conception de l’espace. En prenant comme exemple Peter Brooke, il souligne qu’il y a quatre éléments essentiels «premièrement, il suffit d’avoir un espace, c’est un espace réel, il ne s’agit pas d’espace de dramaturgique. Deuxièmement, le comédien physiquement parlant est une masse qui occupe l’espace, donc c’est aussi un élément scénographique. Troisièmement, la vue qui fait appel à la lumière est aussi un élément scénographique. Et quatrièmement, celui qui voit, en l’occurrence le spectateur est aussi un élément scénographique car il n’est pas dans l’espace de la mise en scène ou de la dramaturgie.» Après avoir expliqué les différents éléments de la scénographie, Abderahmane Zaaboubi souligne que «la problématique qui se pose est qu’est ce que l’on apporte de nouveau en tant que théâtre algérien ?, et j’incite les présents à réfléchir sur cela. Une des crises du théâtre algérien est aussi une crise de la perception scénographique car le théâtre algérien doit être construit sur une structure dramaturgique purement algérienne. Abdelkader Alloula a essayé de créer le concept du théâtre algérien à travers la mise en scène de la Halqua. Mais, ce qui l’a trahis c’est la scénographie car on ne peut pas faire de la Halqua dans l’espace frontale de la scène à l’italienne». Pour sa part, Haïder Ben Hocine confie d’«après mon expérience, selon les dernières productions, des différents théâtres régionaux, la scénographie a surtout raconté la rue algérienne pour ne pas dire une reproduction de la Photo : DR D ans le cadre des rencontres scientifique de la 11e édition du Festival national du théâtre professionnel (Fntp-2016), une rencontre-débat a été animée autour de la thématique «Le rapport entre la scénographie et la mise en scène» par l’universitaire spécialiste du théâtre, Ahmed Cheniki, le scénographe Abderahmane Zaaboubi et le metteur en scène Haïder Ben Hocine. Ahmed Cheniki souligne que la scénographie existe depuis les Grecs, mais que c’est seulement ces vingt dernières années qu’elle a sa place dans la création théâtrale. Il précise que la problématique de la scénographie ne se pose pas dans sa définition, mais dans la relation qu’il y a entre la scénographie et la mise en scène. Il précise qu’à un moment donné le scénographe était considéré comme un auxiliaire. Mais, le constat est que la majorité des expériences que l’on a eu par la suite, le scénographe est devenu, l’élément essentiel de l’organisation de l’espace et cela sans faire abstraction de la temporalité. Car celui qui organise ces deux éléments est le scénographe. Il a jouté que certes parfois il Y a eu des conflits de prérogatives entre le scénographe et le metteur en scène, mais les deux sont condamnés à gérer les lieux de l’espace théâtrale. Ainsi, même si, sur le plan administratif celui qui organise l’espace c’est le metteur rue algérienne». Il ajoute : «Personnellement, je m’identifie plus au comédien qu’au metteur en scène. Et la remarque que je fais de ce point de vue, c’est que lors de ces productions la scénographie a accaparé l’espace. Les dispositifs de la lumière ést aussi assez lourd et froid dans la plupart de cette production. Concernant le mouvement de sortie et d’entrée dans l’espace scénique c’est aux critiques d’analyser cela et au final on se rend compte que tout a été travaillé sauf l’interprétation du comédien.» Ben Hocine, explique aussi que la scénographie est tout un processus depuis le prospectus jusqu’au spectacle en passant par les accessoires, le maquillage, les costumes en précisant : «Hélas, la scénographie a été victime de la mort des petits métiers et artisans du théâtre qui pouvaient donner de la valeur plastique à la création scénographique. Au final la véritable victime de cela c’est le comédien et le public.» Les deux intervenants ont également lancé un appel pour l’implication des critiques académiques dans la dynamique théâtrale. A ce propos, le metteur en scène souligne qu’«il s’agit de s’approprier les espaces afin de nourrir les débats de leurs connaissances en partageant leurs visions avec les scénographes, les metteurs en scène et le comédien qui sont au cœur de toute création théâtrale». S. B. LES GRANDES HÉROÏNES ROMANTIQUES À L’OPÉRA D’ALGER BOUALEM-BESSAÏH Par Rédaction Culturelle LES MÉLOMANES ont assisté, samedi passé, à l’Opéra d’Alger Boualem-Bessaih, au récital, intitulé Les grandes héroïnes romantiques, animé par la cantatrice française Aurélie Loilier et la pianiste chinoise Qiaochu Li, organisé par l’Office national de la culture et de l’information (Onci), en collaboration avec la Télévision et la Radio algériennes. Lors de ce concert de musique lyrique dédié à l’opéra romantique du XIXe siècle, le public nombreux et recueilli, a été invité à méditer le génie créatif des grands compositeurs du XIXe siècle et apprécier le talent et la virtuosité du duo de musiciennes. Aurélie Loilier, soprano à la voix cristalline, qui prend du volume dans la force d’interprétation, et Qiaochu Li au jeu époustouflant de maîtrise, de technique et de dextérité, ont embarqué, 75 mn durant, les spectateurs dans un voyage onirique regroupant les œuvres de grands compositeurs d’opéras universels rapporte l’APS. Les deux artistes ont brillamment rendu une dizaine d’œuvres, alignant entre autres extraits d’opéras : Norma- Casta Diva, de Vincenzo Bellini, Carmen-Habanera, de Georges Bizet et Roméo et Juliette-Ah ! Je veux vivre dans le rêve, de Charles Gounod. D’autres pièces marquées de douceur et de beauté mélodique, dont Rusalka-Mesicku, d’Antonin Dvorak, et La Bohème, MusettaQuando Men Vo, de Giacomo Puccini, ont permis au public d’apprécier et de vivre pleinement le romantisme du XIX e siècle. Dans un élan lyrique de haute facture, les pièces interprétées racontent l’amour, la gloire, la mélancolie, la joie, le rêve, la tristesse ou encore la vie, soutenues par des musiques aux variations multiples et aux couleurs esthétiques. Qiaochu Li, interprétant en solo les œuvres, Valses Opus 64 No 2 et No 1, de Frédéric Chopin, et L’Isle joyeuse, de Claude Debussy, a brillé de virtuosité, étalant son savoir-faire, dans un exercice aux exigences aiguës, devant un public conquis qui l’a longtemps applaudie. La cantatrice, elle, a conclu avec La Traviata, Violetta-Sempre Libera, de Giuseppe Verdi, invitant l’assistance à reprendre en chœurs le refrain avec elle, dans une atmosphère empreinte de joie et de convivialité. Le duo, époustouflant de technique et de maitrise, a donné, dans une ambiance relevée, du plaisir à l’assistance qui a pris part au voyage dans un silence religieux imposé par la solennité du moment. La cantatrice Aurélie Loilier, à la voix empreinte d’un puissant vibrato et d’une tessiture large a fait montre de toute l’étendue de son talent, entrainant Qiaochu Li, au doigté magique, dans les nuances d’un exercice difficile, mettant en valeur toute l’expérience et le professionnalisme du duo qui a brillamment marqué son premier passage en Algérie. Aurélie Loilier a déclaré : «Nous sommes très heureuses et honorées de nous produire à Alger dans ce lieu prestigieux et devant ce merveilleux public.» En présence du secrétaire général du Conseil d’Etat, de l’ambassadeur de France en Algérie et du directeur de l’Opéra d’Alger Boualem-Bessaih, le public a vécu chaque instant du récital dans la délectation, applaudissant longtemps les artistes à l’issue de chaque pièce interprétée R. C. Photo : DR La soprano Aurélie Loilier et la pianiste Qiaochu Li enchantent le public algérois S P O R T S Lundi 28 novembre 2016 LES CLUBS DE LIGUE 1 QUASI INTOUCHABLES LORS DES 32ES DE FINALE DE COUPE D’ALGÉRIE DE FOOTBALL Ligue 1 française (14e J) Bordeaux-Dijon (3-2) : premier but de la saison pour Abeid, Ounas rejoue Le droit de rêver pour les 13 clubs amateurs encore en lice A l’exception de la JSK et l’ASOC qui ont déroulé face à de très petits adversaires, le reste des clubs de Ligues 1 et 2 ne l’ont finalement emporté que sur un score étriqué. Bien entendu, le nombre des formations en lice désormais réduit laisse déduire que la passion va gagner les clubs toujours qualifiés et plus particulièrement ceux qui viennent de division régionale, inter-régions, amateurs, et qui n’ont pour capacités matérielles, humaines et financières de faire face aux grosses et moyennes cylindrées des deux ligues précédemment citées que leur volonté Par A. Lemili hécatombe n’a pas eu lieu. Sur les seize clubs de l’élite, quatorze ont passé, parfois sans gloire, les 32 es de finale de Coupe d’Algérie. Faudrait-il rappeler également que deux équipes appartenant à l’élite ont été confrontées directement lors de ce tour. Conclusion : la logique hiérarchique a été respectée. Ce qui n’a pas été le cas toutefois pour les clubs de Ligue 2 dont 5 (MCEE, USB, JSMB, ASMO, CRBAF) devront reporter, s’agissant de la Coupe pour l’an prochain leurs ambitions. Rappelons là également que l’un des clubs éliminés en l’occurrence la JSM Béjaïa l’a été par l’USM Blida, une équipe appartenant à la même division. Dans un autre registre, la surprise, si tant est qu’elle en soit une finalement compte tenu de la proximité du niveau technique, est venue du CA Bord-Bou-Arreridj qui a mis dehors le DRB Tadjenanent alors que le CS Constantine a peiné devant l’ASMO (2-1) et au moment où l’US Biskra ne faisait plus partie du jeu suite à sa défaite face à une formation de division nationale amateur à savoir l’USM Annaba. En fait et à l’exception de la JS Kabylie et l’ASO Chlef qui ont déroulé face à de très petits adversaires, le reste des clubs de Ligues 1 et 2 ne l’ont finalement emporté que sur un score Photo : DR L’ étriqué. Bien entendu, le nombre des formations en lice désormais réduit laisse déduire que la passion va gagner les clubs toujours qualifiés et plus particulièrement ceux qui viennent de division régionale, inter-régions, amateurs, c’est-à-dire pratiquement de nulle part et qui n’ont pour capacités matérielles, humaines et financières de faire face aux grosses et moyennes cilyndrées des deux Ligues précédemment citées que leur volonté. En effet, il ne faudrait surtout pas oublier que sont toujours là représentant les championnats régionaux deux équipes, celle du CAM Skikda (Ligue de Constantine) et le DRB Staouéli (Ligue d’Alger) qu’accompagnent de leur côté quatre clubs relevant des championnats interrégionaux en l’occurrence NSR El Fedjoudj - IS Tighenif - CRB Hennaya - FCB Frenda. S’agissant enfin des amateurs, vont tenter de continuer leur parcours, ce qui n’est pas impossible compte tenu des caprices de Dame coupe, les équipes de l’US Chaouia, RCB Oued R’hiou, US Tébessa, MB Rouissat, USM Khenchela, USMAnnaba, US Beni Douala. Il y a enfin les 5 clubs de Ligue 2 qui complèteront donc la liste des 32 formations toujours qualifiées, il s’agit de CAB Bou Arréridj, Paradou AC, ASO Chlef, USM Blida et MC Saïda. Reste à savoir maintenant ce que réservera le tirage au sort des 16es de finale, celui-ci devrait avoir lieu le dimanche prochain. Tout est question de hasard et de chances car celles (chances) des clubs de l’élite seront mieux garanties au cas où ils auraient à affronter, tout comme ceux de la Ligue 2, ceux qui sont restés d’amateurs (13) d’autant plus qu’en nombre, le rapport de force est à l’avantage des premiers cités 19 contre 13. Mais tout ce qui pourra être dit contraire à la logique de Dame coupe ne serait que tirage de plans sur la comète, ce qui aura pour conséquence de laisser toutes leurs chances aux petites formations qui pourraient encore se rencontrer encore loin, ce qui alors leur donnera de toutes autres perspectives pour la suite. Les heureux élus seront connus le 18 décembre A. L. LIGUE 1 MOBILIS/MO BÉJAÏA 10 matchs sans victoire, les clignotants virent au rouge LE MO BÉJAÏA (Ligue 1 Mobilis de football) continue de manger son pain noir, enchaînant samedi son dixième match sans victoire, toutes compétitions confondues, après son élimination en 32es de finale de la Coupe d’Algérie par le NA Husseïn-Dey (1-0). Les jours se suivent et se ressemblent pour les Crabes qui se trouvent désormais en pleine période de crise, le club étant plus que jamais menacé par le spectre de la relégation avec une position de lanterne rouge. Le MOB qui s’est permis le luxe d’atteindre la finale de la Coupe de la Confédération africaine (CAF) pour sa première participation internationale de son histoire, devra se remettre en question pour éviter une suite de saison chaotique. L’équipe n’a plus goûté à la victoire depuis la rencontre face au CR Belouizdad (1-0) disputée le 8 octobre dernier en mise à jour de la 4e journée du championnat. Depuis, le club de la vallée de la Soummam enchaîne les échecs, avec un triste bilan de cinq défaites et cinq matchs nuls dont trois en Coupe de la Confédération. Le départ de l’entraîneur Nacer Sendjak, remplacé par Youcef Bouzidi, pourrait permettre au MOB d’amorcer enfin son départ, lui qui avait l’habitude de jouer les premiers rôles en championnat depuis son accession en 2013. Côté administratif, la destitution du président Zahir Attia, remplacé par Farid Hassissen lors de l’assemblée générale des actionnaires du club, est venue confirmer le malaise dans lequel se trouve le MOB, puisque ce changement a enfoncé davantage le club dans la crise. Au milieu de ce chaos, les joueurs, dont la plupart n’ont pas été régularisés financièrement, continuent de défendre les couleurs de l’équipe en espérant que les nouveaux responsables réagissent avant qu’il ne soit trop tard. Avec une dernière place au classement (7 points), le MOB doit impérativement réussir son opération de remontée lors des trois matchs en retard qu’il doit livrer, à commencer par la réception du MC Alger mardi à Sétif, en mise à jour de la 8e journée. APS 19 Le milieu international algérien de Dijon, Mehdi Abeid, a inscrit samedi soir son premier but de la saison, lors de la défaite concédée sur le terrain des Girondins de Bordeaux (3-2) dans le cadre de la 14e journée du championnat de France de Ligue 1 de football. Le joueur algérien a ouvert le score juste avant la mi-temps sur un coup-franc puissant qui n’a laissé aucune chance au portier bordelais Prior (44e). Au retour des vestiaires, l’équipe locale a remis les pendules à l’heure par l’entremise de Rolan (48 e) avant que Dijon ne reprenne l’avantage grâce à Lanique (62 e). Au moment où Dijon tenait sa victoire, Bordeaux a réalisé l’exploit de l’emporter grâce à un doublé signé Kamano à la fin de la partie (88e et 90e +3). Laissé libre par son ancien club du Panathinaïkos (Div. 1 grecque), Abeid (24 ans) s’est engagé l’été dernier avec le nouveau promu pour un contrat de trois ans. Côté bordelais, le milieu offensif Adam Ounas, autorisé récemment par la Fédération internationale de football (Fifa) à porter les couleurs de la sélection algérienne, a rejoué après une absence pour cause de blessure. Titularisé par l’entraîneur Gourvennec, Ounas a cédé sa place à la 67e minute de jeu à son coéquipier Laborde. Le joueur âgé de 19 ans n’a pu honorer sa première sélection avec les Verts lors de la rencontre en déplacement contre le Nigeria (défaite 3-1), le 12 novembre, à cause d’une blessure contractée face à Marseille quelques jours auparavant. Ligue 1 tunisienne (8e journée) : Premier but de l’Algérien Benothmane avec le Club Africain L’attaquant international junior algérien, Mansour Benothamne a réussi ses débuts avec le Club Africain, en marquant un but important lors de la victoire de son équipe contre Hammam-Lif (2-0) pour le compte de la 8e journée du championnat tunisien. Benothamne a débuté ce match sur le banc avant de remplacer l’international tunisien, Abdelkader Oueslati en toute fin de partie, alors que le score était encore d’un but à zéro. Mais l’Algérien a été décisif, en scellant la victoire de son équipe (2-0) immédiatement après son entrée en jeu, sur une passe décisive de son compatriote, Ibrahim Chenihi. Formé à l’ES Sétif (Ligue 1 algérienne), Benothmane a rejoint le Club Africain pendant le dernier mercato estival, contre le gré de son ancien employeur, Hacen Hamar qui a fait des mains et des pieds pour le faire revenir dans les Hauts-Plateaux. Une contestation acharnée de la direction sétifienne a retardé la qualification du jeune international algérien chez le Club Africain, mais ce dernier a fini par avoir gain de cause dernièrement. Avec cette nouvelle victoire, le Club Africain consolide sa première place en tête du groupe «B» avec 19 points. L’Etoile sportive du Sahel domine le groupe «A» avec autant de points. Fédération algérienne anticorruption sportive : installation de la commission chargée de préparer le congrès national LES MEMBRES fondateurs de la Fédération algérienne anticorruption sportive (FAACS) ont procédé à l’installation de la commission chargée de préparer le congrès national prévu en décembre prochain, a indiqué hier l’instance. Cette commission, présidée par M e Touati Lahcen, avocat agréé à la cour d’Alger, est composée de plusieurs membres représentant les cinq régions du pays (Centre, Est, Ouest, Sud-est et Sud-ouest) Elle œuvrera en collaboration avec les syndicats des magistrats, des avocats, des journalistes et des associations spécialisées dans le domaine de la lutte contre les maux de la société, précise un communiqué de la branche algérienne de la Fédération internationale anticorruption sportive (FIACS). La FAACS qui regroupe des cadres et des personnalités représentant les secteurs de la jeunesse et des sports, de la justice, de la presse et de la société civile, a pour objectif de «lutter contre la corruption et la violence qui gangrènent le sport de notre pays», dit-elle. «Aussi, l’action de la FAACS contribuerait à mettre fin aux pratiques de corruption de sportifs, d’arbitres, de dirigeants et à stopper le phénomène des arrangements de rencontres de football en fin de saison», espère la FAACS. APS M A G A Z I N E Lundi 28 novembre 2016 LE PETIT TERRITOIRE VOLCANIQUE A UNE ALTERNATIVE ÉCONOMIQUE AU DIESEL LE VIRUS SE DIFFUSE ÉGALEMENT VIA LINKEDIN «L’île de Tesla» entièrement alimentée aux panneaux solaires Facebook Messenger : un malware circule via une image Par Leila Marchand a petite île de Ta’u, perdue au milieu du Pacifique, était jusqu’ici connue pour être le berceau du peuple polynésien, tout comme les autres îles des Samoa américaines. Ce petit territoire volcanique est maintenant sous le feu des projecteurs de Tesla et SolarCity, qui l’ont choisie il y a plusieurs mois pour y mener un projet commun : rendre l’île quasiment autonome grâce aux énergies renouvelables. Le mariage entre la société d’Elon Musk et le producteur d’énergie solaire à peine officialisé, les deux entreprises ont voulu frapper fort en dévoilant cette semaine le résultat de leur ambitieux projet dans une vidéo promotionnelle. Dans un décor paradisiaque, entre soleil couchant disparaissant dans les vagues et forêt luxuriante, on voit ainsi se dresser les 5 238 panneaux solaires installés sur l’île par SolarCity et les 60 Powerpacks signés Tesla. Pour cette île isolée, située à plus de 6 400 kilomètres au large de la côte ouest des Etats-Unis, cette installation est la garantie de ne plus se retrouver en panne de fuel. «Je me souviens d’une fois où ils n’ont pas été en mesure de nous envoyer un seul bateau pendant deux mois», raconte Keith Ahsoon, un habitant cité dans le communiqué de SolarCity. L’énergie solaire offre ainsi une alternative économique au diesel en fournissant «près de 100% des besoins énergétiques de l’île». L’hôpital local, les écoles secondaires et primaires, les pompiers, les postes de police et les entreprises locales en bénéficient. Le système solaire de micro-grilles (1,4 mégawatt de capacité de production pour les panneaux et 6 mégawatt/heure de stockage de batterie pour les Powerpacks) a été installé en seulement un an. Les «Powerpacks» de Tesla, ces grosses batteries qui permettent de convertir l’énergie solaire Photo : DR L et de la stocker, permettent aux habitants de s’éclairer la nuit grâce à l’énergie emmagasinée dans la journée. Ils se rechargent en entier en sept heures et, en cas d’urgence, s’il n’y a pas assez de soleil ou que les panneaux solaires sont hors service, peuvent couvrir les besoins en énergie de l’île durant trois jours. 440 000 litres de diesel économisés par an «Mais le plus gros avantage est le coût», insiste SolarCity dans son communiqué. Le solaire «élimine les dépenses et les problèmes liés à l’expédition du diesel et fournit des coûts d’énergie stables pendant des décennies, contrairement aux fluctuations des prix des combustibles». C’est ce pari du coût qu’ont fait les institutions locales en investissant dans ce parc solaire. Le projet a été financé par l’Autorité de développement économique du Samoa Américain, l’Agence de protection de l’environnement et le Département de l’Intérieur, et devrait permettre à l’île d’économiser chaque année 440 000 litres de diesel. Tesla et SolarCity avaient grand besoin de ce coup de publicité. Elon Musk est parvenu à gagner son pari en concluant cette fusion avec le producteur d’énergie solaire, mais les marchés expriment des doutes sur la pertinence de cette union, particulièrement en raison de la santé financière de SolarCity, criblé de dettes et accumulant les pertes. Depuis l’annonce du projet en juin dernier, Tesla a perdu 4,8 milliards de dollars de valorisation boursière et SolarCity 86 millions de dollars. Cette île rendue quasiment autonome grâce à Tesla-SolarCity est une preuve que brandit Elon Musk pour montrer que ses objectifs sont atteignables : Tesla a assuré que SolarCity contribuera à la nouvelle entité à hauteur de 1 milliard de dollars de chiffre d’affaires l’année prochaine. Des conditions idéales L’exploit de SolarCity est pourtant à relativiser. L’installation a certes été rapide et permet de résoudre une vraie problématique d’approvisionnement énergétique, mais il s’agit de conditions idéales. L’île est ensoleillée toute l’année et seulement 800 habitants y résident (873 selon le dernier recensement américain de 2010). Il faut donc compter environ 6 panneaux solaires par habitant sur ce bout de terre de 44 km2 (plus de deux fois plus petit que la surface de la ville de Paris). Cela pousse à se demander si le solaire était réellement la bonne solution : installer des hydroliennes dans l’océan (ou des éoliennes) paraît plus pertinent que de couper des milliers d’arbres et de centraliser les panneaux au milieu de l’île, une installation peu esthétique. C’est le choix qu’a fait l’île espagnole d’El Hierro, dans l’archipel des Canaries. En 2014, une centrale hydroéolienne a été installée, lui permettant de devenir la première île au monde totalement autonome en électricité grâce aux énergies renouvelables. Contrairement aux panneaux solaires Tesla, ce système a pris trois décennies à être installé, mais le schéma a été pensé pour s’adapter aux spécificités de l’île et pour tenir dans le temps. L’installation de SolarCity et Tesla doit encore faire ses preuves sur le long terme, notamment dans l’entretien des panneaux solaires, avant de pouvoir être reproductible sur d’autres îles à la population et aux besoins plus importants. L. M. lesechos.fr MISE AU POINT PAR DES CHERCHEURS AMÉRICAINS Une mini batterie avec une semaine d’autonomie DES CHERCHEURS de l’université de Floride (Etats-Unis) ont mis au point une super-batterie présentant une autonomie 20 fois supérieure à ses consœurs au lithium, rapporte le site 20minutes.fr. Il s’agit ici d’un super-condensateur qui pourrait, par ailleurs, être rechargé 30 000 fois sans perte de rendement, contre seulement 1 500 pour la technologie lithiumion. Les avantages de cette nouvelle invention ne s’arrêtent pas là. Du côté du temps de charge, la super-batterie a également un point fort, qui n’est pas moindre. Les chercheurs promettent, en effet, que la batterie pourra alimenter un appareil pendant une semaine après avoir été rechargée quelques secondes seulement. Comment ? Pour engranger l’énergie, une batterie classique utilise des composants chimiques allongeant mécaniquement le temps de charge. Le super-condensateur aurait, lui, la capacité de stocker immédiatement l’énergie de manière statique, donc rapide, à sa surface, détaillent les universitaires dans leur étude publiée dans la revue ACS Nano. Autre avantage de cette batterie révolutionnaire, sa nanostructure en graphène, une technologie qui a permis à ses créateurs de proposer un dispositif pas plus grand qu’un ongle et aussi fin qu’une feuille de papier. En théorie, le produit est donc on ne peut plus alléchant pour les fabricants de micros appareils tout comme pour les utilisateurs de smartphones dont un des points faibles est justement la charge de la batterie qui ne tient pas longtemps, faisant à chaque fois planer le spectre de la panne sèche… Un bémol toutefois : le super-condensateur n’a pas encore pu faire ses preuves de manière concrète puisqu’aucun prototype n’a été développé à ce jour. Une éventuelle production à grande échelle reste donc incertaine et, dans le meilleur des cas, relativement lointaine. 21 UNE NOUVELLE fois, le très populaire Facebook Messenger est utilisé comme vecteur pour diffuser une attaque. L’éditeur Check Point met en effet en garde les utilisateurs de l’application mais aussi de LinkedIn également exploité par les pirates. La méthode est classique : l’envoi d’une image en . svg qui renvoie vers une vidéo nécessitant le téléchargement d’une pseudo-extension piégée. L’éditeur précise que la contamination peut également se faire par simple téléchargement de l’image. Une fois téléchargé, elle active un ransomware (le fameux Locky) sur le poste infecté. On ne sait pas encore combien de personnes ont pu être touchés par cette attaque mais CheckPont précise que Locky est impliqué dans 5% des attaques constatées à travers le monde sur le mois d’octobre. Facebook est au courant de la menace depuis septembre mais visiblement, l’attaque a toujours cours. «A mesure que les gens passent plus du temps sur les sites de réseaux sociaux, les pirates recherchent un moyen d’entrer sur ces plates-formes. Les cybercriminels comprennent que ces sites sont généralement mis en liste blanche, et pour cette raison, ils sont continuellement à la recherche de nouvelles techniques pour exploiter les réseaux sociaux à des fins malveillantes», commente Oded Vanunu, chercheur chez Check Point. En octobre, c’est le virus Ecko qui sévissait sur Messenger. Là encore l’approche était classique : vous recevez sur la messagerie instantanée une vidéo prétendument envoyée par un contact. Pour plus d’efficacité, la vidéo (xic. graphics) se présente avec une photo de votre profil et est nommée «votre prénom Video» afin de vous inciter à cliquer. En cliquant sur le lien, l’utilisateur est renvoyé vers une fausse page YouTube, il est alors invité à télécharger une extension pour lire le fichier (là encore, approche classique). C’est à ce moment que le virus Eko pénètre votre ordinateur permettant un accès à distance à vos données, notamment en vue de mener des campagnes de phishing ou pour se propager une nouvelle fois par Facebook via le piratage du compte. www.latribunedz.com Lundi 28 novembre 2016 MÉTÉO SELON L’OFFICE NATIONAL DES STATISTIQUES Le rythme d’inflation annuel à 5,8% à fin octobre Par Centre Max. 15° Min 10° Pluie faible Ouest Max. 16° Min 09° Pluie faible Est Max. 17° Peu Min 08° Nuageux Sud Max. .22° Ensoleillé Min 08° Algérie presse service e rythme d’inflation en glissement annuel s’est établi à 5,8% à fin octobre 2016, a appris dimanche l’APS auprès de l’Office national des statistiques (ONS). Le rythme d’inflation en glissement annuel à fin octobre 2016 représente l’évolution de l’indice des prix à la consommation sur la période allant de novembre 2015 à octobre 2016 par rapport à celle allant de novembre 2014 à octobre 2015. Quant à la variation annuelle des prix à la consommation, c’est-à-dire la croissance des prix en octobre 2016 par rapport à octobre 2015, elle a enregistré une hausse de 5,2%. S’agissant de l’évolution mensuelle, qui est l’indice brut des prix à la consommation en octobre 2016 par rapport à septembre 2016, elle a été de -0,7% alors qu’elle avait connu une hausse de 0,4% en août et en septembre 2016. Ceci résulte d’un recul des prix des biens alimentaires (-1,8%) dont notamment les prix des produits agricoles frais (-3,9%) au moment où les produits alimentaires industriels (agroalimentaires) ont enregistré une hausse mensuelle de 0,21% qui s’explique notamment par le relèvement des prix du café et de certains produits céréaliers. Les sept autres ensembles de biens ont par ailleurs enregistré des hausses mensuelles des prix allant de 0,02% pour Source L http://fr.weather.yahoo.com Horaires des prières Fedjr...........06.01 Echourouk ...05.44 Dohr...........12.36 Assar ..........15.14 Maghreb ....17.38 Icha ............19.01 Photo : S. Zoheir Près d’une tonne de kif provenant du Maroc saisie l’Education, culture et loisirs à 1,18% pour les biens divers. Quant aux prix des biens manufacturés, ils ont affiché une croissance de 0,5% entre septembre et octobre 2016, tandis que ceux des services sont restés stables. Dans une comparaison des prix annuelle, il est constaté une hausse générale des prix de 5,2% en octobre 2016 par rapport au même mois de 2015 sauf pour la catégorie Education-Culture et loisirs (-6,1%). La plus forte hausse enregistrée en variation annuelle a été particulièrement constatée pour la catégorie Habillement-chaussures (+14,45%), suivie des Transports et communication (+12,9%), des produits divers (+10,43%), de la Santéhygiène corporelle (+6,8%), du logement-charges (+5,8%), des meubles et articles d’ameublement (+5,4%) et de l’alimentation et boissons non alcoolisés (+0,8%). Pour cette dernière catégorie, il est enregistré une hausse annuelle des prix des produits agroalimentaires de 3,9% en octobre 2016 par rapport à un an plus tôt, et une baisse annuelle de 2,25% des produits agricoles frais. Les baisses ont concerné la pomme de terre (-26,2%), les légumes frais (-19,7%) et les viandes et abats de mouton (-1,2%). Par contre, le reste des produits alimentaires a vu les prix augmenter entre les deux périodes de comparaison notamment pour les œufs (+39%), les fruits frais (+25%), les viandes et poisson en conserve (+10,13%), les poissons frais (+8,7%) et les boissons non alcoolisées (+8,5%). A rappeler que la loi de finances de 2016 a tablé sur une inflation de 4% contre 4,8% en 2015. APS Volkswagen s’installe en Algérie Suite de la page 1 Joseph Baumart a, pour sa part, tenu à souligner que son Groupe tient à ce que l’usine de Sidi El Khettab soit «notre nouvelle base commerciale pour l’Afrique. C’est pourquoi ce projet est passionnant pour nous». Le vice-président exécutif du constructeur allemand a, par ailleurs, tenu à rassurer la clientèle algérienne que tous les véhicules qui sortiront de la chaîne de montage de Relizane seront du même standard de qualité et de sécurité que ceux produits sur les autres sites de montage de Volkswagen à travers le monde. Notons que le montant du projet de l’usine de Relizane s’élève à 170 millions de dollars pour une capacité de production de 100 véhicules jours à l’horizon 2020, avec un taux d’intégration qui passera progressivement de 15 à 40% au bout de cinq ans de production, comme l’exige le cahier des charges. Les deux partenaires se sont enfin engagés à faire sortir d’usine les premiers véhicules dès la fin du premier semestre 2017. A propos du délai de rigueur imposé aux concessionnaires automobiles pour déposer leur dossier de projet de réalisation d’usine de montage ou de production de pièces de rechange, fixé au 31 décembre 2016 faute de quoi ils se verront privé de licence d’importation pour l’année 2017, on a appris de sources proches du dossier que ce délai ne sera en aucun cas prorogé. Concernant les dossiers déposés à ce jour par les concessionnaires, notre source nous a révélé que seuls les représentants des marques Peugeot et Nissan ont dévoilé leur désir de se soumettre aux nouvelle règles. Z. A. Les services de la Gendarmerie nationale ont saisi, hier, tôt dans la matinée, près d’une tonne de kif traité provenant du Maroc lors de deux opérations distinctes près de la bande frontalière ouest. Lors d’une patrouille de surveillance près de la bande frontalière, les éléments des gardes-frontières de Maghnia (Tlemcen) ont saisi 9,44 quintaux de kif traité acheminés depuis le Maroc à travers la bande frontalière. Quelques heures après, les éléments de la compagnie territoriale de Maghnia ont intercepté une voiture transportant 50 kilos de kif traité. Le guide «Pas-à-pas» à l’exportation présenté à Médéa Une quinzaine de jeunes opérateurs économiques de la wilaya de Médéa prennent part à une session de formation aux métiers de l’export, ouverte hier à l’Institut national supérieur de la formation professionnelle de la ville sous le thème «L’approche des méthodes d’entrée export» où le guide «Pas-à-pas» à l’exportation. Organisée sur une initiative conjointe de la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (Caci) et la Chambre de commerce et d’industrie du Titteri, cette session, la deuxième du genre, permet aux adhérents à ce programme pédagogique, encadré par des enseignants de l’école supérieure algérienne des affaires et d’experts économiques nationaux, de les initier aux méthodes et techniques d’exportation et de pénétration des marchés extérieurs. 4e édition du Salon de l’éducation au Canada L’ambassade du Canada en Algérie organise le 4e Salon de l’éducation au Canada, mardi et mercredi au Palais de la culture Moufdi-Zakaria d’Alger. Douze établissements canadiens d’enseignement supérieur et collèges post-secondaires seront présents, à savoir, les universités de Sainte-Anne, de Saint-Boniface, du Québec à Montréal, du Québec à Rimouski, et de Laval ainsi que le Collège Boréal d’arts appliqués et technologie, le Collège Canada, le Cégep Limoilou, le Consortium Avantage Ontario, le HEC Montréal, le Collège LaSalle et La cité. Des séances d’information sur les programmes d’études, les conditions d’admission et le coût des études seront organisées. Des renseignements seront également fournis sur les permis d’études et autres exigences en matière de séjours d’études au Canada par le personnel de l’ambassade. Le Salon sera ouvert au public de 14h à 19h. La société Sorfert, 2e pourvoyeur de devises en Algérie La société algéro-égyptienne (Sonatrach-Orascom) d’ammoniac et d’urée, basée dans la zone industrielle pétrochimique d’Arzew (Oran), préserve toujours sa place de deuxième pourvoyeur de devises en Algérie, après le Groupe Sonatrach, a affirmé, hier, son P-dg, Muhammed Asif, qui précise que les prévisions de l’entreprise tablent sur une recette de 480 millions de dollars pour 2016. La recette de cette année connait une baisse par rapport à 2015. Sorfert a réalisé un chiffre dépassant 500 millions de dollars, malgré la hausse du volume de ses exportations en ammoniac et urée en 2016. Cette régression est due à la baisse des prix de ces produits sur le marché mondial. Pour faire face à cette baisse des prix estimée à environ 50%, Sorfert a augmenté le volume de ses exportations, a fait savoir M. Asif. «Pour l’année 2017, nous allons passer à l’exploitation de l’entière capacité du complexe (100%), de deux unités d’ammoniac avec une capacité de 2 200 tonnes métriques par jour et une unité d’urée en granulés de 3 540 tonnes métriques par jour», a-t-il ajouté. Marchés publics : 4 000 dossiers de contentieux en examen par le Conseil d’Etat Près de 4 000 dossiers de contentieux relatifs à l’exécution des marchés publics sont actuellement en cours d’examen par le Conseil d’Etat, a annoncé, hier à Alger, la présidente du Conseil, Soumia Abdelsadok. «La majorité portent sur la phase d’exécution des marchés et non pas d’élaboration. La plupart de ces dossiers ont été déposés en 2015 et 2016 et une infime partie en 2014», a-t-elle précisé. Mme Abdelsadok a expliqué que ce cumul de dossiers a été engendré par le manque de magistrats spécialisés dans le traitement des litiges liés aux marchés publics au sein du Conseil. Mais avec le renforcement de ce dernier avec 16 nouveaux magistrats, le traitement des contentieux, tous types confondus, se fera dans des délais plus courts dans le futur, a-t-elle promis. Saleh Aguila salue le rôle de Bouteflika en faveur de l’unité libyenne Le président de la Chambre des représentants de Libye, Saleh Aguila, a salué, hier à Alger, l’action du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour la préservation de l’unité de la Libye, a indiqué, hier, un communiqué du Conseil de la nation. Lors de son entretien avec le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, M. Aguila a salué «l’attachement du président Abdelaziz Bouteflika à la préservation de l’unité de la Libye et ses efforts en faveurs de la réconciliation nationale entre toutes les parties libyennes à travers le rapprochement des vues».