LA MENACE QUI VIENT D’ASIE Par Dr Tsala Essomba Fondateur du Ministère Va et Raconte Pasteur Visionnaire du Temple des Nations Va et Raconte International ©Mai 2014 1 TABLE DES MATIERES 2 AVANT PROPOS C’est le plein amour entre la Chine et l’Afrique. Mais au juste, qui est le plus grand perdant dans ce mariage d’intérêt ? Et si l’Afrique était le grand perdant, qu’est qui serait à l’origine de cette situation ? Pourquoi les étrangers sont les seuls à réaliser les plus grosses parts du flux des activités d’import-export, activités qui ont le vent en poupe dans les pays africains ? Comment en est-on arrivé là, alors qu’un rapport récent de la Banque Mondiale présente les pays africains comme des états caractérisés par les pesanteurs administratives ? L’Afrique aux yeux du monde est perçue comme un eldorado. Les richesses de son sol et de son sous-sol font de ce continent noir, l’objet des convoitises et d’exploitations pour les pays du nord. Cinquante ans après les indépendances, la thèse d’un avenir peu promoteur du continent noir reste d’actualité surtout avec l’entrée de l’Asie en Afrique. Les conséquences de cette pénétration dans la majeure partie des cas sont fâcheuses... 3 LE MIRAGE DU DRAGON L’humanité incrédule vit sous la domination du malin. L’émergence des nouveaux systèmes politiques et économiques dirigés par satan impose à tous, et manifestement au continent le plus pauvre, de suivre les nouvelles règles dictées par cette dernière. Raison de ce constat, les puissances commerciales, culturelles, artistiques, scientifiques et dans une moindre mesure religieuses, imposent leur domination sur les populations, les villes et même les nations. Infiltrées dans l’univers, les actions du dragon sont orientées pour assoir son règne et entraîner les peuples dans la dépendance. Le vent brûlant d’orient décrit par le livre du prophète Joël, désigne l’arrivée d’un nouveau système de domination politique et économique. Dans cet épisode biblique, les Saintes Ecritures présentent les assauts du dragon sous la forme des sauterelles. Il y est question d’un peuple puissant et innombrable qui a envahit le pays. Ce peuple a les dents d’un lion et la mâchoire d’une lionne : c’est le peuple du dragon. Les expressions utilisées pour caractériser les actions du dragon, de destructeur ou dévoreur sont : dévaster, dépouiller, abattre. L’illustration dans le livre de Jean 10 : 10 présente le dragon sous la forme du voleur qui agit sous trois angles similaires : dérober, égorger et détruire. C’est ce que la Bible appelle la puissance 4 de satan, stratégiquement élaborée, elle rend ses victimes épaves et absorbe toute leur puissance vitale. Les agissements du dragon La relation avec les peuples du dragon est basée sur une prospérité éphémère. L’illusion offerte aux peuples d’Afrique se confond avec un voile qui plonge les consciences dans un sommeil profond. Il est question d’éclairer la lanterne du commun des mortels, et surtout de démontrer que la qualité d’une image filmée par un appareil Sony par exemple, diffère énormément d’un appareil à un autre. Cet exemple illustre la véracité des Saintes Ecritures, selon lesquelles la ruse, la séduction et l’attrait que le dragon suscite favorisent la pérennisation de son règne au détriment de l’intérêt des peuples avec lesquels il est en relation. Dans le Livre d’Apocalypse 12, 3, l’Apôtre Jean offre un tableau clair des manigances et du mensonge du dragon : « un autre signe parut encore dans le ciel ; et voici c’était un grand dragon rouge ayant sept têtes et dix cornes, et sur ces têtes sept diadèmes ». Le signe de l’apparition du dragon est accompagné par les faits visibles, en ce sens qu’il avait la capacité de se présenter à la fois sous la couleur rouge, avec dix cornes, sept têtes et sept diadèmes. 5 La première action du règne de ce dragon fut de changer le panorama présenté dans le ciel. Quel exploit ! De nos jours les peuples d’Afrique noire subjugués par l’émergence des facilités économiques, culturelles, artistiques et même politiques que présente le règne du dragon, vivent une pression qui les force à établir des alliances. Toutes les propositions sont bonnes, lancement de grands projets tels que routes, ponts, barrages et autres édifices publics, jusqu’aux produits manufacturés de toutes sortes. La stratégie déployée est la même partout dans le monde. Le peuple du dragon s’annonce toujours comme pouvant changer la situation actuelle. En occident, un système sectaire établi appelé « gouvernement mondial de satan » autre dénomination du « dragon » offre des facilités dans plusieurs domaines aux pays qui s’y prête. Notamment économique (accords bilatéraux et multilatéraux), politique (démocratie) et 6 commercial (marchés communs OMC etc…).Les notions de démocratie imposées, renversent le mur de la soumission à l’autorité établie, dans les coutumes et traditions africaines. En Afrique le signe de l’apparition du dragon se manifeste sous le pouvoir du serpent, du maraboutage, du fétichisme, des pratiques païennes qui s’apparentent à de la sorcellerie. Ce véritable bras séculier du diable vente ses opportunités de réussite, de succès, d’élévation, de prospérité, de bénédiction. Séduits par ces chimères, des hommes et des femmes accourent croyant avoir trouvés la solution miraculeuse à leurs multiples problèmes. Comment dérobe et dévaste-t-il ? Un passage tiré de la fable « le corbeau et le renard » de Jean de la Fontaine déclare que « tout flatteur vit aux dépends de celui qui l’écoute ». Le passage en question illustre mieux une ruse de satan, lorsqu’au jardin d’Eden en s’adressant à la femme, il lui a demandé : « Dieu a-t-il réellement dit … ? …Mais Dieu sait que le jour où vous en mangerez vous serez comme Lui… ». La finalité du discours du dragon, c’est d’entraîner les Africains à la rébellion vis-àvis de la parole de Dieu. Comment égorge et dépouille-t-il ? Dieu pour appeler le diable le désigne quelque fois par le terme « dragon », mais celui-ci ne se présentera pas toujours sous cette identité. Selon les cas, il se présentera sous l’apparence d’un homme, d’une femme, d’un animal, d’un peuple ou d’un royaume conquérant. Lorsqu’il s’est présenté à Adam et Eve, c’était sous la forme d’un serpent. C’est ainsi qu’il avait réussit à leur faire miroiter monts et merveilles, leur 7 promettant d’investir dans leur vie et dans leur foyer pour un changement radical du cours de leur existence. Dans le royaume terrestre à l’époque où Adam était établi comme roi, Abel fut la victime. Peu importe ce que vous pouvez avoir aujourd’hui, le sang de vos enfants va crier contre vous. Vos familles seront dépouillées de leurs droits, de leurs valeurs, de leur prospérité, de leur amour, de leur entente et de leur identité. Les actes posés par leurs parents auront un impact grave sur la postérité. La Bible sur ce thème évoque la vaine manière de vivre héritée des parents selon 1 Pierre 5, 18. Ce qui intéresse le dragon, ce n’est pas ce que vous êtes aujourd’hui. C’est la possibilité de pouvoir contrôler la subsistance de votre postérité dans les années à venir. Voilà ce qui se cache derrière le stratagème avec lequel on trompe les Africains, d’où le cri du Prophète Joël : « ce que le gazam a laissé, la sauterelle l’a dévoré, ce que la sauterelle a laissé le jélek l’a dévoré, ce que le jélek a laissé le hazil l’a dévoré ». Notons bien que la mission de ces quatre prédateurs contemporains a toujours été de « dévorer », chose confirmée dans le livre d’Apocalypse 12, 4 : « le dragon se tint devant la femme…afin de dévorer ce qui sort de son ventre (son enfant)». Le dragon rouge, peu importe l’apparence du changement économique, commercial, culturel et artistique qu’il a, ce qu’il faut noter c’est qu’il envahit les peuples pour piller leurs ressources naturelles. C’est ce qui se passe d’ailleurs actuellement avec les pays africains. Le prix de ces changements 8 La sauterelle dévaste tout sur son passage, elle se multiplie à une vitesse fulgurante. Une femelle à elle toute seule peut faire des centaines d’œufs en une seule ponte. Comme il n’y a pas d’âge pour manger chez les bébés sauterelles, ceux-ci s’attaquent aussi à ce que dévore leur mère. A l’image des sauterelles, l’immigration croissante des peuples du dragon en Afrique, accentue la misère des populations envahies. Réalisant la catastrophe le Prophète Joël s’écriait : « …sacrificateur ceignez-vous et pleurez… ». Pourquoi, à cause des ravages dans les champs, des semences ruinées, des arbres disparus dans les champs. Les populations africaines désœuvrées par la présence de cet étranger à l’appétit sans limite, voient comment leurs réserves alimentaires disparaissent sans pouvoir faire quoi que ce soit pour enrayer le processus. Rodolphe Douala Manga Bell a déclaré un jour au peuple Douala du Cameroun : « un moment viendra de ce pays où les marchandises vous suivront dans les maisons. Un peuple viendra et rendra le coût de la vie accessible mais après lui, une grande misère s’élèvera dans le pays». Prophète ou visionnaire légendaire à son époque, seuls ceux qui furent 9 très attentifs pouvaient discerner les temps marqués par la prophétie de ces évènements. Qu’on le veuille ou pas, les paroles de cet homme retentissent encore et illustrent ce que vivent les populations Doualas au Cameroun. Les produits fabriqués par le dragon ont des prix accessibles aux dernières bourses. Il y a toutes les gammes, cosmétiques, alimentaires, pharmaceutiques, électroménagers, vestimentaires…Le raz de marée est visible partout dans les rues, les magasins que l’on soit en ville ou dans l’arrière pays, dans les villages. Il faut le noter que ces marchandises très abordables n’offrent pas toujours les avantages escomptés à la population qui s’en approprie. Elle présente cependant un risque à la longue en ce qui concerne les produits manufacturés ou industriels. Le concept de la dépréciation qui s’installe de plus en plus dans nos sociétés procède de l’esprit du dragon et impose sa domination dans nos politiques. La marque du dragon Le monde entier insidieusement est en train de se laisser dévorer par le dragon asiatique. La marque du dragon est visible dans nos villes et au sein de la population. L’esprit « dragonnier » a déjà prit les familles et les foyers, sa domination maligne soumet les individus à la servitude. Les enfants comme envoûtés sont sous cette influence maléfique, à travers les dessins animés et autres bandes dessinées et autres « mangas ». Sangokou est l’un des personnages les plus connus par nos enfants. Les jeunes adeptes des cultes de l’horoscope et des tatouages, n’hésitent plus à se faire graver un dragon sur l’épaule. Mais cette nouvelle ère à la mode s’arrête-t-elle au niveau physique uniquement ? Il y a fort à parier que non. 10 Que dire des poils de moutons, communément appelés mèches, grèffes ou perruques, aux origines douteuses que toutes les femmes ont adoptées aujourd’hui, en lieu et place des cheveux que Dieu leur a donné ? Ou s’arrêtera l’influence de l’esprit du dragon aujourd’hui, quand on sait que même lorsqu’il est question pour le jeune célibataire de choisir une épouse, un téléviseur à acheter, ou le matériel de construction pour la future maison ? Tout est mis en œuvre pour imprimer la marque spirituelle aux peuples conquis afin de manipuler leurs décisions et les pousser à adorer l’image de la bête, tant sur le plan économique que sur le plan social et spirituel. Selon Apocalypse 13, 16-17 il est écrit : « et elle fit que tous, petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves, reçussent une marque sur leur main droite ou sur leur front. Et que personne ne peut acheter ni vendre, sans avoir la marque, le nom de la bête ou le nombre de son nom… » L’espoir du retour à l’évangile 11 Face à ce constat funeste, l’espoir pour les peuples africains semble obscur. La responsabilité de l’église est engagée au regard de l’obscurantisme de nos sociétés. Si l’étranger a toujours représenté le danger de l’inconnu, il est à noter que le retour à l’application de la parole de Dieu, l’évangile de Jésus-Christ, reste l’unique solution pour la délivrance des peuples africains. L’éveil des consciences tel que décrit par le prophète Joël, conduit à l’arrivée d’une nouvelle ère. La repentance qui traduit le retour à un nouveau développement économique, financier, matériel, social et spirituel. Si le dépérissement actuel tel que décrit par le prophète n’est que le reflet de l’apostasie, l’évangile annoncé par les hommes de Dieu participe à réveiller les esprits des populations sur les dangers à venir. L’émergence de ces nouvelles formes d’idolâtrie, se fait de plus en plus présente 12 dans nos sociétés par l’horoscope, l’astrologie chinoise et les nouvelles formes de médecines à l’instar de l’acupuncture, l’homéopathie. L’arrivée dans nos marchés des produits avec les effigies du dragon nous positionne sous l’emprise des dieux étrangers tels qu’astarté ou baal, qui furent importés par les immigrants asiatiques. Une situation similaire à ce qui se passe a existé en 332 av JV. Dans la cité de David une grande confusion a été occasionnée par un certain dagon dans le royaume d’Israël, dans les familles une grande perversion s’était emparée des foyers, des entreprises et des projets. Ceux des juifs qui s’engageaient dans les affaires se sont ralliés à ces immigrants, sans mesurer les dangers auxquels ils s’exposaient. Dans les restaurants, la cuisine asiatique s’impose devant toutes les autres cuisines à la classe moderne. Les nouveaux plaisirs et autres divertissements ont été crées au rang desquels la prostitution. Entre temps les invocations adressées aux nouvelles divinités se multipliaient. C’est ainsi que le royaume de Jérusalem sera détruit. Mais l’Apôtre Paul sera choisi par la grâce de Dieu et Jésus va lui confier une mission en ces termes : « je t’ai choisi du milieu de ce peuple et du milieu des païens, vers qui je t’envoie, afin que tu leur ouvre les yeux, pour qu’ils passent des ténèbres à la lumière et de la puissance de satan à celle de Dieu, pour qu’ils reçoivent, par la foi en moi le pardon des péchés et l’héritage avec les sanctifiés ». Tout pays qui va fonder son espoir sur le dragon court à sa dérive. Sur le plan spirituel les faits sont manifestes dans la société et les conséquences irréversibles. Le Prophète Elie a dû affronter ces divinités, en lançant la plus grande offensive 13 contre la sorcellerie en son temps. C’était l’occasion pour lui d’interpeller les consciences, chose qu’il fera en ces termes : « jusqu’à quand clocherez-vous des deux côtés ? Si l’Eternel est Dieu, allez après Lui ; si c’est baal allez après lui ! ». Le danger qui en résulte est d’autant plus grave que la nécessité pour les populations africaines de revenir ou de se rabattre sur la parole de l’évangile. Cette nécessité se fait de plus en plus ressentir, comme nous l’avons cité plus haut, par rapport à l’immigration massive des peuples asiatiques. A l’époque du Roi Salomon, ces déplacements de masse ont permis de faire l’apologie des divinités étrangères comme astarté et baal dans le royaume de Jérusalem. La présence de ces immigrés et leurs invocations ou cultes magnifiant la dignité de ces dieux attiraient sur le plan spirituel les esprits méchants dans le pays. Mais aussi, ces immigrés asiatiques étaient des commerçants, et leurs divinités dans les affaires se liaient avec les juifs. Aujourd’hui, l’Asie est devenu l’eldorado des hommes d’affaires africains où tous ou presque accourent. En réaction avec ce qu’il avait vu, l’Apôtre a interpellé les populations dans 2 Corinthiens 6, 14-18 : « ne vous mettez pas avec les infidèles sous un joug étranger. Car quel rapport y’a-t-il entre la justice et l’iniquité ? Ou qu’y’a-t-il de commun entre la lumière et les ténèbres ? Quel rapport y’a-t-il entre Christ et bélial ? Ou quel part a le fidèle avec l’infidèle ? Quel rapport y’a-t-il entre le temple de Dieu et les idoles ? Car nous sommes le Temple du Dieu vivant, comme Dieu l’a dit luimême : « j’habiterai et je marcherai au milieu d’eux ; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. C’est pourquoi, sortez du milieu d’eux et séparez-vous, dit le Seigneur. Ne touchez pas à ce qui est impur, et je vous accueillerais ». 14 C’est ainsi que les immigrés sont parvenus à maîtriser le tissu commercial du royaume de Jérusalem, où ils avaient introduit des divinités étrangères jusque dans le temple du Roi Salomon. Ceci engendrera une grande consternation en Israël avec pour conséquence la destruction du royaume. Ce qu’il faut noter, face aux dangers que représentent ce géant sanguinaire dont les méfaits actuels constituent des menaces réelles sur la paix et la stabilité de nos pays, il est crucial de réveiller les consciences afin qu’il ne soit pas trop tard un jour. RELATIONS ASIE-AFRIQUE : Le marché de dupe 15 De 10 milliards de dollars en 2000, le volume global du commerce bilatéral entre la Chine et l’Afrique s’est multiplié par dix. Ce chiffre est passé à près de 107milliards de dollars une décennie après. L’Asie et l’Afrique sont depuis quelques décennies liées par des relations économiques qui ne cessent de faire couler beaucoup d’encre et de salive. Décriée par certain, adulées par d’autres, à bien y regarder ces relations comportent plus 16 d’inconvénients que d’avantages pour l’Afrique. Si de nombreux cris de détresse sont entendus de nos jours, c’est à cause des déconvenues que la coopération chinoise par exemple, a fait subir aux pays africains. La tactique des fils du dragon Il ne faut pas oublier que Taïwan a été le premier pays de l’Asie à s’intéresser à l’Afrique. Ce petit pays qui a vite développé son économie, avait besoin d’un marché pour écouler ses produits. Il a jeté son dévolu sur l’Afrique avec des fortunes diverses pour celle-ci. L’entrée de Taïwan en Afrique, renvoie à l’époque où les articles contrefaits ont commencé à envahir les marchés africains. L’installation des sociétés importatrices des produits taïwanais en Afrique a provoqué la fermeture de plusieurs entreprises locales y compris celles dirigées par les européens avec pour conséquence la mise en chômage de nombreux africains. Le dumping, caractéristique de la politique commerciale de Taïwan, a provoqué l’éviction des entreprises européennes du tissu économique africain. Au Cameroun, cette percée taïwanaise a été marquée par une brusque invasion des maillots de football des grandes équipes européennes telles que le Milan AC, l’Inter de Milan, le Bayern de Munich, Liverpool pour ne citer que celles-là. Le bonheur des uns faisant le malheur des autres, certains se sont enrichis et d’autres appauvris. Taïwan venait ainsi d’inaugurer un vaste réseau de vente de produits contrefaits. Par la suite, d’autres fils du dragon vont se ruer sur l’Afrique. La Malaisie va jeter son dévolu. Les coupes anarchiques de bois vont ainsi devenir son activité principale. Cette coupe sauvage du bois africain est facilitée par l’envoie sur place 17 des gros engins sortis des usines asiatiques qui vont dévaster les forêts. Le bois africain est systématiquement exporté vers l’Asie. La transformation locale est affectée et mise aux oubliettes. Au Cameroun, les sociétés locales commencent à battre de l’aile. C’est le cas d’ECAM-placages et de COCAM à Mbalmayo, de la SOFIBEL à Bélabo pour ne citer que celles-là. Les nouveaux seigneurs de la forêt ne se soucient guère du développement local. Ils sont parvenus à sortir les européens et les locaux de la forêt pour instaurer le règne de la dévastation à outrance. Dans l’agro-alimentaire, la société qui produit le riz à Yagoua (SEMRY) dont la production pouvait pourtant répondre à la demande locale au Cameroun, fonctionne à perte à cause de l’importation massive du riz en provenance des pays asiatiques. Les produits laitiers comme Nestlé, Supermilk, Guigoz, Evian, jadis disponibles, disparaitront du marché à cause de cette concurrence déloyale asiatique. La disparition de ces produits a aussi engendré la suppression de plusieurs postes de travail tenus par les camerounais. Quelques années plus tard, ces sociétés vont fermer leurs portes et le chômage deviendra rampant dans les villes camerounaises qui connaissent un essor économique prometteur à l’instar de Douala, Nkongsamba et Edéa. Tous les fils du dragon se ressemblent. A peine les pays africains ont-ils ouverts les yeux sur les ravages de ces véritables prédateurs, qu’un autre est entré en scène avec l’ambition affichée d’établir le partenariat gagnantgagnant. Mais le miracle chinois promis en Afrique s’est vite transformé en mirage. Les relations entre la Chine et ces 18 pays africains vont vite exceller dans la signature des contrats de plusieurs décennies pour la réalisation de certaines infrastructures. En contrepartie, les parties africaines leur offrent de vastes terres à exploiter pendant la durée de ces contrats. En réalité, les chinois gagnent cinquante à cent fois plus que ce qu’ils ne dépensent. Les fils du dragon exploitent les faiblesses de l’Afrique. Sa faible représentation dans les échanges internationaux estimés entre 1 à 2 %, fait ressortir la balance commerciale déficitaire de la plupart de ces pays qui ploient sous un surendettement général et une instabilité politique récurrente. Aujourd’hui, une partie de l’Afrique survit et dépend des grandes puissances économiques mondiales. Parmi celles-ci s’inscrit en bonne place la Chine dont le milliard 259 millions d’habitants, population du reste en augmentation de près de 10 millions de personnes per an, vivant sur une superficie de 9,6millions de km2, a poussé ce pays à imaginer un style de développement fondé sur les investissements étrangers, la contrefaçon, l’utilisation d’une main-d’œuvre sous payée. Avec ses 30 millions de km2, le continent africain a un secteur industriel quasi-inexistant. Il ne possède que 30% de cultivateurs qui pratiquent pour la plupart une agriculture de subsistance. Celle destinée à l’exportation n’est pas aussi importante et concerne les produits suivants : le coton, les arachides cultivées en zone sèche, le cacao, le café et l’huile de palme en zone humide. Toutes ces formes d’agricultures ne permettant pas de nourrir ses habitants parce qu’insuffisant, l’Afrique se voit ainsi obligé d’ouvrir grandement ses portes à l’importation des denrées de tous genres. 19 L’exemple type camerounais des conséquences du péché des La pénétration fulgurante de l’Asie en Afrique en général et au Cameroun en particulier est la manifestation réelle de leur principale péché qui promeut la division qui elle-même, divise, affaiblit et détruit l’Afrique. Tenez ! La plupart d’entreprises asiatiques appelées à exécuter des travaux en Afrique, emploient à plus de 80% la main-d’œuvre asiatique excluant de fait les locaux du marché de l’emploi sur leur propre territoire. La Chine occupe le premier rang de cette politique d’éviction de la main-d’œuvre africaine. En effet, plus de 500 000 chinois travaillent sur le continent. Ceux-ci sur consigne de leur mère patrie, n’entretiennent aucune relation et ne développent aucun contact avec les populations locales. Ils justifient cette attitude par la non maîtrise à la fois de l’anglais et du français, qui sont les langues les plus courantes en Afrique. Comme si cela ne suffisait pas, l’on retrouve aujourd’hui les chinois dans tous les marchés d’Afrique. Ils y tiennent des boutiques les plus achalandées aux ridicules plateaux de beignets-haricot. Une déferlante chinoise qui s’assimile à la fameuse action du féticheur et ses services surfacturés. Pour certains observateurs avertis, la coopération sino-africaine est basée sur une prospérité éphémère. L’illusion qu’elle offre à l’Afrique, est le voile qui prolonge le sommeil et retarde le réveil et l’éveil des consciences des africains. De nos jours en Afrique, rien ne se passe sans la présence chinoise. La réalisation des grands projets tels que les routes, barrages, écoles, hôpitaux et bien d’autres édifices 20 dont le coût est évalué à des milliers de milliards de francs CFA, est faite par la Chine. Ces montants exorbitants que dépense par exemple le Cameroun et qui pour certains, sont le fruit d’un entendement croissant, vont davantage plonger le pays dans le chaos si l’on n’y prête guère attention. Lorsqu’on sait que la Chine a pour totem le dragon et que le livre d’Apocalypse 12 : 4 dit que : « le dragon se tint devant la femme qui allait enfanter, afin de dévorer son enfant, lorsqu’elle aurait enfanté », l’on comprend aisément ce à quoi s’expose ce continent dans les jours à venir. LE DRAGON VU PAR LA BIBLE 21 La définition tirée du dictionnaire nous dessine le dragon comme étant un animal fabuleux ayant des une personne autoritaire. Sous un autre angle, il s’agit d’agit d’un pays en développement qui griffes, des ailes et une queue de serpent. C’est un gardien intraitable, un soldat d’une unité blindée, connait un rapide essor économique. Cependant, notre journal à vocation spirituelle, ne s’aurait s’arrêter à une seule image. Afin de mieux édifier les brebis et 22 nos lecteurs, les recherches poussées à travers les écritures saintes nous présentent le dragon comme une figure démoniaque. Dans les écritures hébraïques, le dragon est assimilé à la mort ou au mal. Le christianisme hérita de cette symbolique, comme en témoigne la figure du dragon dans l’Apocalypse et dans toute la tradition chrétienne. L’art qui s’en inspire fait du dragon l’image du péché et du paganisme, dont triomphent avec éclat les saints et les martyrs. La légende de saint Georges et du dragon en constitue un exemple éloquent. Néanmoins, l’une des créatures les plus spectaculaires de Dieu, Léviathan, comporte des similitudes avec l’image du dragon qui nous intéresse. En hébreux ‘tannin’, mot à signification incertaine, il se traduit par « grand poisson », « monstre marin »(Gn 1 : 21 ; Job 7 : 12) et par « serpent », « dragon »(Ex 7 : 9 - 10,12). Ce dernier sens convient particulièrement au passage de l’exode. Il semble que ce mot ait le même sens dans Deut. 32 : 33 et Ps 91 : 13 .Dans Ps 74 : 13 ; Es 27 : 1 et 51 :9, il pourrait s’agir du crocodile ; l’association faite avec l’Egypte suggère la même possibilité dans Jr 51 : 34. Dans certains contextes, ce terme pourrait se référer à une créature apocalyptique semblable au « drakon », ‘dragon’ du nouveau testament, qui symbolise satan en Ap 12 – 13 ; 16 et 20. Monstre mythologique du chaos, le dragon est représenté sous les traits d’un crocodile (Ez 29 : 3) ou d’un serpent marin (Ez 32 : 2) Jb 7 : 12) vaincu par Dieu dès la création (Es 51 : 9 ; ps 74 :18 s) et qui sera anéanti au dernier jour (Es 27 : 1), diable ou satan (Ap 12 :3ss) qui se déchaine contre la femme. Il persécute l’église (Ap 12 : 13ss), donne sa puissance à la bête, fait sortir de sa gueule des esprits impurs pour accomplir de faux prodiges ( Ap 16 : 23 13ss). Et qui sera enchainé pour mille ans par un ange de Dieu (Ap 20 : 2) Le dragon symbolise toute la puissance du mal en lutte aujourd’hui contre Dieu et les croyants. Un mal qui dévore tout sur son passage. En détail il symbolise cette bête qui dévore les racines, le tronc, les branches, les bourgeons, les feuilles, les fleurs et les fruits. Monstre primitif connu dans tout le Moyen-Orient comme étant celui qui combat l’éternel, organisateur du monde. On attend sa défaite et son jugement pour la fin des (Ap 12 : 9 ). On l’identifie à l’antique serpent du récit de la chute (Gn 3 : 1ss) tout en précisant (Gn 3 : 15 ) « qu’il s’attaquera à la descendance de la femme » (Ap 12 :17), mais qu’à la fin il sera détruit. 24 LES PRODUITS DU DRAGON : Durabilité, qualité, contrefaçon au rabais S’inspirant des marques reconnues, les productions asiatiques sont pour la plupart des contrefaçons très appréciées pour leur prix très accessibles à toutes les bourses. Dans la deuxième moitié du XXe siècle, quatre pays asiatiques ont connu une forte croissance industrielle : la Corée du Sud, Hong Kong, Singapour et Taiwan. Depuis peu, 25 la République populaire de Chine est parfois ajoutée au groupe. A partir des années ‘80, ces pays ont suivi le modèle économique développé par le Japon auquel ils font concurrence. Ils se retrouvent dans les activités industrielles les plus sophistiquées : automobile, électronique grand public, et d’autres secteurs d’activités de produit de grande consommation, etc… Au départ de cette croissance économique exponentielle, on retrouve une main d’œuvre bon marché favorable à la mise en place d’une politique de prix compétitive. Introduits en Afrique, les produits du dragon rencontrent un succès populaire. En contre partie de ces pacotilles, les dragons d’Asie obtiennent en Afrique des contrats faramineux dans la foresterie, et l’exploitation minière. A leur suite arrivent de nombreux commerçants avec des produits que beaucoup présentent comme étant de piètre qualité, mais que les clients s’arrachent. « Mieux vaut ça que rien ! ». Le marché africain se retrouve ainsi inondé. Pour les pays Africains, la satisfaction de leurs besoins à faible cout et l’amélioration de leurs balances de paiement imposent l’importation des marchandises d’origine asiatique. Ces produits trouvent alors de nombreux de débouchés en Afrique très souvent au mépris de la loi, soutenus en cela par le prétexte que le trafic commercial qui en découle fait vivre des milliers de petits revendeurs africains. Et pourtant, leur commercialisation est à condamner selon le principe de la fausse balance qui est décrié dans Prov.11 : 1. « La balance fausse est en horreur à l’Eternel, Mais le poids juste lui est agréable ». La contrefaçon comme mirage 26 La pauvreté ambiante dans laquelle sont plongés les Etats africains les poussent à consommer des produits d’origine asiatique réputés être accessibles à moindre coût. Fait marquant ici, le prix ne garantit pas la qualité. Seulement, l’on observe une ruée de la population vers ces produits. Avec les produits qui viennent de l’Asie, tout est contrefait. SONY devient SOANI, SAMSUNG soumis à une concurrence avec SIMSUNG, PUMA avec FUMA, PANASONIC avec PANOSONIC ou PANASOANIC. Au vu de ce qui précède, il est grand temps que les pays africains sortent du sommeil profond dans lequel ils se trouvent s’ils ne veulent pas être éternellement assujettis. D’ailleurs, les chrétiens le savent mieux que quiconque. Eux à qui la Bible révèle d’ailleurs dans le livre de Proverbes 20 : 13 que : « n’aime pas le sommeil, de peur que tu ne deviennes pauvre, ouvre les yeux, tu seras rassasié de pain ». 27 Ces produits arrivent en grandes quantité dans les commerces et les magasins en Afrique. Il y a quelques années aux Etats-Unis et au Canada, vingt marques de dentifrice contenaient du diéthilèneglycol (DEG). Il s’agissait en fait de l’ingrédient d’un antigel qui peut causer de malaises digestifs sévères et même la mort, en cas d’ingestion. Mais on ne mange pas le dentifrice direz-vous. Il y a de cela quelques années, une entreprise panaméenne a mélangé ce qu’elle croyait être de la glycérine chinoise, à des produits contre la toux. Résultat : une centaine de personnes décédées. La glycérine était en fait ce DEG dont on vient de parler. En fait, il s’agit d’un colorant toxique parmi les facteurs qui expliquent ces problèmes de qualité. L’explication de ce genre de travers viendrait-elle du fait qu’il y a « un manque de formation et d’éducation sur les dangers de contamination et sur les bonnes pratiques à adopter pour garantir la sécurité des consommateurs », selon Gilles Martin, patron du laboratoire Euro fins implanté en Chine. Sommes-nous vraiment à l’abri des effets de la pauvreté qui sévit en Afrique, étant donné qu’en voulant gagner pour faire des économies, on fini toujours par perdre ! LE CAMEROUN SEME, LA CHINE RECOLTE ! 28 Pour subvenir aux besoins les plus élémentaires, le Cameroun, à partir des pays dits du dragon, importe savons de toilette, farines et autres pâtes alimentaires, dentifrices piles électriques, tissus et produits textiles, électroménager, hi-fi et depuis quelques temps il est question d’importer des productions plus élaborées à l’instar des véhicules. La relation qui se construit depuis et au détriment de l’économie 29 camerounaise prend véritablement le visage d’une nouvelle colonisation. Aujourd’hui, au prétexte de chercher des solutions alternatives à son existence, le Cameroun se rend esclave d’un colonisateur qui ne se soucie guère de son devenir. Mariage par intérêt Dans une relation, les intérêts des deux parties doivent être préservés pour un bonheur équitable. La fin du XXe siècle a entrainé avec lui l’extinction des accords de coopération qui ont servi de cadre de négociation économique entre les pays africains et les pays occidentaux. Avec l’installation des compagnies occidentales en Afrique, ces accords favorisaient le transfert de technologie et la formation des cadres locaux ; ce qui était positif pour le développement des pays africains. Aujourd’hui avec la Chine, il s’agit d’un véritable contrat léonin, où il faut les pays jusqu’à la dernière goutte de sang. Pourtant avec les entreprises occidentales, le personnel était majoritairement africain ; des cadres jusqu’au dernier ouvrier et un transfert de connaissance se faisait par la formation ; partant de là, un relèvement technologique et le développement économique des pays africains étaient assurés. Nonobstant les nombreux griefs relevés dans le cadre des relations avec les pays du dragon, ceux-ci sont en passe de réaliser un coup de maître, à savoir dominer l’économie africaine, aux dépends des Européens et des Américains. Selon un confrère le Quotidien du peuple, les investissements chinois sur le continent africain au cours des 9 premiers mois de l’année 2009, s’élevaient à 875 millions de dollars. Ces financements ont servi à la construction de routes, de chemins de fer, d’hôpitaux et d’écoles. 30 Mensonge en chinois au Cameroun Le Cameroun fait l’expérience particulière des cadeaux empoisonnés dans la relation avec la chine. Certaines curiosités blessent la sensibilité. Tenez, les manuels sont rédigés la plupart du temps sans la version anglaise, ni française. En cas de panne, il est impossible de procéder à la moindre réparation. Le palais polyvalent des sports de Yaoundé est une parfaite illustration de la ruse made in china. Ici, les écritures sur les points névralgiques de l’édifice sont en chinois. Côté fonctionnement, ce sont les ingénieurs chinois qui appuient sur les interrupteurs, connectent les fils de courant électriques, mettent en marche l’écran géant de la salle dont le manuel d’utilisation et les boutons de commande sont entièrement rédigés en chinois. En outre, certaines entreprises chinoises qui viennent effectuer des travaux, arrivent avec des bateaux d’ouvriers, comme s’il n’en existait pas au Cameroun. Jusqu’à une date récente, le moindre ouvrier, maçon, aide qui travaillait dans les chantiers en construction par la Chine, était chinois. Autre drame du siècle présent, aucun transfert de technologie, aucune formation de la main d’œuvre, rien n’est fait pour permettre aux camerounais de bénéficier de la moindre expertise dans les chantiers ouverts pour la livraison des ouvrages, objet des contrats gagnés par les entreprises du dragon chinois. Le prix du péché La stratégie chinoise est basée sur un principe simple : apporter des solutions accessibles, du point de vue prix, aux besoins des populations camerounaises. Le rapport qualité31 prix est alors relégué au second plan et dans les commerces, on peut faire le choix entre un générateur électrique de 100.000 francs CFA en provenance d’Asie et un autre d’origine occidentale au prix de 625.000 francs CFA ; à la seule différence que le premier ne peut pas fonctionner plus d’une heure par jour. De grandes fortunes sont actuellement bâties à partir de ce commerce vicié, au regard des grosses marges rendues possibles à partir des petits prix de ces marchandises de pacotilles. L’activité, à laquelle se livrent même les commerçants camerounais qui importent puis revendent ces marchandises en provenance de chine, tombe sous le principe de la fausse balance. Ceux qui s’enrichissent avec la fausse balance, sont sous le coup de la malédiction du champignon. Tôt ou tard, cette malédiction va s’étaler sur leurs enfants. La commercialisation des marchandises du dragon, leur dissimulation dans d’autres pour éviter de payer des taxes, font plus perdre aux économies qu’elles ne devraient leur permettre de gagner en réalité. Pertes à gogo Au niveau institutionnel, ces pertes se chiffrent à trois niveaux : au sein des entreprises localement installées, au niveau des pertes d’emplois et enfin au niveau des droits de douanes. Selon le Groupement Inter Patronal du Cameroun (GICAM), les pertes sont évaluées à près de 70 milliards de francs CFA de taxes et de droits de douanes pour l’Etat et 175 milliards de francs CFA de chiffre d’affaires pour les entreprises concernées. Pour l’année 2007, 217 emplois ont été supprimés. La contrefaçon et la dissimulation qui sont les qualificatifs essentiels des productions du dragon n’épargnent aucun produit des industries occidentales. A 32 l’instar des produits cosmétiques, l’on en trouve dans les magasins, les marchés et sur les trottoirs, au vu et au su de tout le monde. Et ce sont de grandes qui en font les frais. On y trouve pèle mêle des déodorants, des crèmes en passant par des lotions dont les emballages ressemblent étrangement à s’y tromper, aux produits d’origine. Pour maximiser leurs gains, les commerçants les revendent aux mêmes prix que les originaux. Pour peu que l’on manque de vigilance, on se retrouve à acheter ces produits, encourageant sans le savoir un phénomène criminel. Derrière ces arnaques, où de grands bénéfices enrichissent les commerçants sur le dos des consommateurs naïfs, l’on dénombre des séquelles parfois irréversibles causées par ces produits. Et ce sont les femmes camerounaises qui sont les plus exposées aux multiples dangers. Et si la Chine trompait le Cameroun ? Au Cameroun, aucun secteur n’échappe aux produits du dragon. Après les matériels électroniques, les produits pharmaceutiques, les pâtes alimentaires, les vêtements, c’est au tour du bâtiment de souffrir de l’invasion silencieuse. Depuis un certain temps, on trouve sur le marché des fils électriques d’origine chinoise. Il s’agit de fils électriques de toutes dimensions dont on peut avoir besoin dans l’installation électrique d’un bâtiment, à savoir les fils TH 1.5m2, TH 2.5m2, TH4m2, TH6m2 de couleur verte, rouge, bleue noire et vert-jaune. Frauduleusement introduits dans le marché, ces produits sont faits dans l’optique de tromper la vigilance des consommateurs et autres spécialistes du bâtiment. Ces fils de qualité douteuse se retrouvent dans des emballages des marques de fils électriques prisées sur le marché. La marque 33 INGELEC qui est en fait une marque marocaine répondant à toutes les normes internationales, est la cible de cette organisation maffieuse. Le faux INGELEC est en fer et couvert d’un produit rougeâtre qui l’apparente au cuivre. Mais il suffit d’un petit frottement avec un autre corps solide pour que l’INGELEC redevienne tout blanc. Ce faux INGELEC que certains achètent pour le bas prix, n’est en réalité qu’un danger qu’on introduit dans nos bâtiments. Car, soutiennent les spécialistes, le vrai fil de marque INGELEC ne se dilate guère et a une durabilité incontestable. La moisson du péché camerounais La coopération avec les anciens colons n’était pas négative en elle-même dans la mesure où les pays africains tiraient profit des accords signés. De nombreux cadres africains se sont formés eu égards aux termes de coopération qui liaient leur pays avec les nations européennes. Les grandes métropoles, à l’instar de Douala au Cameroun ou Abidjan en Côte-d’Ivoire ont été les fleurons de cette coopération. Des entreprises européennes s’installaient localement, offraient des emplois bien rémunérés aux autochtones et mettaient sur le marché des produits de bonne qualité. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui avec la malédiction engendrée par les activités des commerçants camerounais véreux. En effet, quelques commerçants camerounais importaient massivement de Chine des conteneurs de marchandises de mauvaise qualité, soudoyant les douaniers pour les sortir nuitamment, entrainant ainsi la fermeture de plusieurs entreprises européennes et africaines. Les conséquences de cette activité étant dévastatrices, il importe à l’Afrique de développer une économie de production afin de ne plus être une éternelle consommatrice. Car, aucune grande puissance 34 n’a acquis ce statut en s’appuyant sur l’extérieur. Les pays africains et le Cameroun particulièrement doivent donc résolument s’activer pour rattraper le retard accusé en matière de pénétration des nouvelles technologies. C’est à ce niveau que les Etats africains doivent demander la sagesse de Dieu pour qu’Il les inspire dans le choix du partenaire idéal à même de faciliter le transfert des technologies. De ce point de vue, les colons d’hier valent mieux que ceux qui, sous le fallacieux prétexte du moins cher, exploitent et hypothèquent l’avenir des Etats africains. IMPORT EXPORT, LES ETRANGERS FONT LA LOI : Cas du Cameroun 35 Des informations collectées auprès des sources bien informées permettent de lister parmi les plus grosses entreprises d’import-export installés au Cameroun que des structures d’origines étrangères : Thaïlande, Vietnam, Pakistan, Myanmar, Indonésie, Mauritanie, Italie et Pays – Bas, Turquie pour ne citer que ces pays là. Contrairement à la logique qui veut que des sociétés Camerounaises se positionnent en leader dans un secteur d’activité porteur, on se rend plutôt compte que les nationaux sont pour la plupart 36 et pas des moindres, réduits à jouer les derniers rôles. Très souvent, c’est pour importer du menu fretin, des biens de consommation que nous pouvons tout aussi bien produire sur place. Oignons, tomates, huiles, poissons, riz, lait, font partie des grosses statistiques des produits négociés par ces entreprises étrangères installés sur le sol Camerounais. S’il y a une chose sur laquelle toutes les opinions se sont accordées depuis, c’est bien que le Cameroun est un pays riche de ses hommes et de la nature que Dieu lui a donné. Afrique en miniature a-t-on coutume de répéter, le sous-sol camerounais regorge de tout ce sur quoi un pays de sa trempe peut s’appuyer pour se développer et assurer le bonheur légitime de ses populations. Mais le Camerounais délibérément, choisit d’avancer à reculons ou marcher sur les mains, au regard de la singularité de ses comportements. Ce pays effectivement bénit par Dieu connait depuis l’année 2012, une certaine amélioration de son niveau de vie, perceptible à partir d’un grand nombre d’indicateur qui confirment que le Cameroun se porte mieux économiquement et financièrement. Les finances publiques ont été restaurées, les fonctionnaires touchent à dates fixes, la confiance des bailleurs de fonds revient et les investissements publics sont plus vigoureux, les grands chantiers se multiplient. Sur le plan sociopolitique, la démocratie chaque jour avance vers l’excellence sans oublier que les institutions parlementaires renforcent l’équité et la justice. Cependant, dans cette magnifique partition, il y a comme des fausses notes lorsqu’on évoque l’assainissement des mœurs, la bonne gouvernance, le respect de la fortune publique. Des vices et des tares, qui sont de véritables fléaux, comme des monstres préhistoriques à l’instar de la corruption et du détournement des deniers publics, aujourd’hui ternissent encore l’éclat de 37 cette embellie. A ces zones d’ombre s’ajoutent la prolifération du vice et de l’immoralité, dans une pollution spirituelle larvée, qui ne permettent pas que le bonheur des camerounais soit total. Avec les grandes réalisations à l’horizon 2035 qui vont donner un nouveau visage au Cameroun et assurément transformer la structure entière de son économie, il n’est pas évident de comprendre la logique des nationaux, qui en réalité devraient se positionner avec en ligne de mire les perspectives de cette vision projetée. Mais alors, que se passe-t-il ? il ya comme un paradoxe entre les nombreuses possibilités offertes par le biais de cette relance, sur lesquelles les opérateurs économique locaux devraient se démarquer de la triste réalité des faits. Devant l’ampleur de cette situation qui peut inquiéter, où fautil chercher les origines du mal ? Est-ce dans une sorte d’autopsie socio-anthropologique et comportementale, tant le phénomène sous plusieurs angles semble endogène par rapport aux usages, coutumes, habitudes et traditions couramment pratiqués au Cameroun. Faut-il croire que le camerounais serait lui-même à l’origine de sa propre mise à l’écart des retombées économiques auxquelles il doit naturellement s’attendre ? En les observant, on peut aisément constater que les camerounais sont englués dans le vice et la mesquinerie, audelà du fait qu’ils se distinguent aussi par des usages contre nature qui peuvent favoriser, voire entretenir un certain signe indien. Sinistres opportunistes, irrévérencieux à souhait, ils méprisent les exigences avec lesquelles tout système doit fonctionner et foulent aux pieds règles, lois et règlement, lorsqu’il faut parvenir à leurs fins. 38 Les camerounais très souvent sont hypocrites, déloyaux, voleurs malhonnêtes, égoïstes, corrompus. Il arrive très souvent que le moindre accord soit dévoyé pour un intérêt immédiat, quand bien même celui-ci serait en porte en faux avec des conventions, accords ou convenances précises. Et dans les affaires, il y a une règle fondamentale et universelle qui fait du respect de ces conventions, accords et convenances une loi immuable respecté par tous. Dans certains milieux, l’on n’a pas besoin d’écrits pour s’accorder, seule la parole donnée « face à face » parfois « mano à mano » comme un pacte, scelle les ententes entres les parties. Le véritable sujet qui sous-tend cette position exécrable des opérateurs économiques camerounais dans le secteur de l’import-export et du négoce international, part du fait qu’ils fonctionnent comme des sorciers. Oui des sorciers ! Les principaux griefs à leur charge procèdent des comportements difficilement compréhensibles par le commun des mortels. En refusant de respecter les lois, les convenances, les règles et la réglementation, il n’est pas possible de s’accorder sur l’intérêt commun. C’est à partir de là que l’un des principes du commerce et des transactions est perverti. Sans la confiance, aucun fournisseur ne peut vous accorder une quelconque facilité. Faute de respecter un accord, cette confiance meurt ou disparait et la relation logiquement appelée à se développer est alors condamnée. Il nous est souvent arrivé d’être au courant des transactions qui tournent court, une pratique très fréquente des camerounais qui opèrent dans l’import-export. En passant sa commande auprès d’un fournisseur, le camerounais très 39 souvent s’engage d’emblée sur une base qu’il ne tiendra pas. C’est ainsi que lorsque la marchandise arrive, il n’est pas gêné d’abuser la confiance à lui faite, pour disparaître dans la nature avec la cargaison, au mépris du dommage causé à son fournisseur. Ce qui est impensable ailleurs. En occident et dans la plupart des pays d’où sont originaires les entreprises qui opèrent dans le commerce international au Cameroun, il y a des usages commerciaux connus sous des appellations de « crédits fournisseurs », « paiement à terme », « échéancier de paiement », « paiement à la livraison » ; autant de possibilités offertes pour doper le chiffre d’affaire et développer une activité qui veut être florissante. Mais avec certains opérateurs économiques camerounais du secteur, c’est plutôt un moyen de s’enrichir sans bourse délié. Ailleurs il est courant de voir la loi s’appliquer comme il se doit, sans interférence, lorsque les accords jadis ne sont plus respectés. C’est pourquoi l’assainissement de l’environnement juridique doit devenir un sujet lus que récurrent dans les objectifs visés par l’amélioration du climat des affaires au Cameroun. C’est vrai qu’il faut pondérer cette opinion, car le Cameroun dans ce domaine n’est pas tout noir, mais il n’est pas non plus tout rose, suivez mon regard. Très souvent, au moment où il faut appliquer le traitement aux maux qui minent ce pays, la force et la puissance ne se manifeste pas toujours du bon côté. L’immoralité et l’incivisme sont les deux mamelles qui nourrissent les prédispositions des camerounais à marcher en marge des conventions. C’est de cette façon que l’on peut sans gêne avec un billet qui change de main, éviter une pénalité ou une taxe, choisir de façon délibérée de ne pas respecter u engagement ; tout y passe. 40 C’est aussi de cette manière que l’on verra des hommes d’affaires qui excellent dans l’art de rouler leurs partenaires. Avec des enveloppes et des dessous de tables biens placés, ils font eux-mêmes les lois et reconstruisent chaque jour les contours de leurs activités. Des habitudes qui ne favorisent pas la sérénité naturelle nécessaire à de bonnes relations commerciales, à cause du défaut de confiance qui ternit toute réputation à l’international. Ces sociétés étrangères qui dominent le secteur de l’import-export au Cameroun aujourd’hui, n’ont pas le monopole du dynamisme et de la compétence. Si elles ont le vent en poupe, c’est uniquement à cause du sérieux qui caractérise leurs promoteurs et la confiance que leur font leurs partenaires qui se comptent aussi bien parmi les financiers, les fabricants et les producteurs de biens et produits avec lesquels ils se font du beurre au Cameroun. Pour barrer la route aux puissances étrangères qui profitent de la malédiction qui pèse sur les camerounais, il y a une résolution qui doit circuler parmi les hommes d’affaires camerounais. Il est temps de revenir vers plus de justice, de loyauté, d’honnêteté et d’équité, faute de quoi le signe indien ne pourra être brisé, car il n’est pas possible de croire que les camerounais ne sont pas victimes de leur propre sorcellerie que Dieu condamne. 41 QUAND LE PECHE FAVORISE LA CHINE 42 Le destructeur des nations est en marche, il a quitté son lieu, pour ravager ton pays et tes villes seront ruinées. Voici un avertissement divin qui a toute sa valeur de nos jours au vu de l’état dans lequel se trouve le Cameroun au contact de l’Asie. Mais constatons-le avec regret, peu de personnes semblent mesurer l’ampleur des dégâts que la Chine cause et laissera au Cameroun. Comme un serpent de mer 43 En effet, l’improductivité est le premier plomb que ce pays a logé dans l’économie camerounaise. Avec une facilité suicidaire, les camerounais approuvent aisément que la Chine nous vendra ce que nous n’avons pas et même ce que nous ne pouvons produire localement. Une telle réflexion impacte la richesse nationale qui a baissé, accroit le chômage, installe la pauvreté et déroule le tapis rouge de la sorcellerie au Cameroun. car, un chômeur qui n’a pas le Seigneur peut se livrer à la drague, au banditisme, à la débauche, aux crimes rituels et au viol qui sont des formes de sorcellerie visant à détruire les créatures de Dieu. D’autres victimes de la main mise chinoise au Cameroun critiquent et déversent leur colère sur les autorités de leur pays entrant ainsi en contradiction avec la parole de Dieu qui instruit de ne médire de personne. Plus de 90% des produits présents dans les supermarchés et autre surfaces au 44 Cameroun proviennent effectivement de la Chine : le riz, le poisson, les appareils électroniques, les habits, les jouets, les produit pharmaceutiques et cosmétiques. Cette coopération pour le cas de la Chine présentée comme étant gagnantgagnant est devenue « le Cameroun sino-dépendance ». C’est-à-dire que le camerounais doit tout à la Chine. Il se soigne chinois, s’habile chinois et mange chinois. Ainsi, la capacité de travail des camerounais s’est amoindrie sous cette contrainte. Un péché contre Dieu En dépit de la colère de Dieu contre l’Homme à cause de sa désobéissance, il lui garantit néanmoins à manger et lui prescrit de travailler pour vivre. C’est pourquoi dans son amour pour l’Homme, Dieu a caché une grande récompense dans son travail. Mais à quoi assiste-t-on aujourd’hui dans le cadre des relations entre la Chine et le Cameroun ? Tout simplement à un renversement de l’ordre divin. Les camerounais ont en effet cédé leurs vastes et meilleures terres aux chinois pour une durée avoisinant parfois cent ans en contrepartie de la construction d’un pont. Pire encore, ce sont les cultivateurs chinois qui labourent les terres dans les villages camerounais en y introduisant des produits toxiques. Une autre façon de maudire la terre créée par Dieu. L’abondance artificielle ne vient pas de Dieu. Pourtant c’est à celle-ci que la chine soumet le Cameroun en déversant sur son marché les produits de la contrefaçon qualifiés de pas chers. La coopération chinoise pose donc un sérieux problème aux valeurs spirituelles divines établies. En effet, la durabilité de la plupart des produits en provenance de la Chine n’est pas assurée. Leurs consommateurs sont obligés 45 de dépenser plus d’une fois pour le même article. Ce qui les maintient dans un état d’éternel recommencement, accentuant de ce fait la pauvreté. Plus d’une fois effectivement, des personnes ont investi dans l’achat d’une ampoule, d’un écran téléviseur ou d’un fer à repasser tombés en panne quelques jours après l’achat. De tels produits entretiennent la misère. Un argent gaspillé qui pourtant, pouvait soutenir l’œuvre de Dieu et ouvrir les portes de bénédictions dans la vie de cette personne. L’aide liée En outre, le dragon a assujetti le Cameroun à un endettement mesquin. Sa réalité est occultée dans les conditions jugées favorables. Mais la dette camerounaise vis-à-vis de la Chine s’est accrue au fil des ans. Et rien n’exclut que la Chine ne se comportera pas plus tard comme le créancier sans foi ni loi. A l’instar de celui qui avait voulu prendre les deux enfants d’une veuve pour en faire des esclaves à cause d’une dette contractée par leur père. Car, il faudra bien un jour rembourser au créancier chinois. Le passé nous enseigne déjà que plusieurs pays africains, par dépit ont ouvert leurs frontières aux pays asiatiques. Certains croient par là avoir une nouvelle bouffée d’oxygène après des années passées sous le poids de la dette bilatérale ou multilatérale. La conséquence de cette ouverture précipitée de ces pays, a pour effets immédiats, la prolifération des entreprises chinoises dans lesquelles les ouvriers africains gagnent à peine leur salaire. Bien mal acquis… 46 L’industrie de la contrefaçon chinoise en vogue au Cameroun laisse un lourd cortège de malédiction dans la vie des commerçants. Ce système de vol diabolique n’épargne pas les Eglises de Dieu qui ont englouti des sommes colossales dans l’achat des matériaux de mauvaise qualité. Mais à cause de l’ignorance, plusieurs personnes se sont lancées dans la commercialisation de ces produits. Elles volent sans le savoir. Dieu a pourtant promis le progrès à toutes ses créatures ; or dans ce cas de figure seuls les commerçants prospèrent sans se soucier du bienêtre des consommateurs. Les commerçants peuvent évoquer leur ignorance ou innocence dans cette transaction, mais la Parole de Dieu est sans équivoque pour eux. C’est dire que la vente des produits chinois achetés à vil prix et vendus trois, voire quatre fois plus chère au Cameroun, n’est autre que de la cupidité qui est une idolâtrie. Faut-il encore le rappeler, Dieu a l’idolâtrie en horreur. La fin d’un pays comme le Cameroun ? A l’observation, la recherche effrénée de l’argent, des richesses du sous-sol est au centre de la coopération avec le Cameroun. Sous le fallacieux prétexte de vendre moins cher, ce marc hé est devenu prolifique et rentable au prix de la ruse et de la contrefaçon. Les acteurs de ce commerce combattent Dieu car la bible précise qu’un homme plein de ruse et de fraude est ennemi de toute justice et un pervertisseur des voies droites du Seigneur. Les voies de l’Eternel conduisent vers la paix. Or, depuis l’arrivée des chinois au Cameroun, des troubles, avec au bout des pertes en vies humaines, ont été enregistrés dans plusieurs quartiers et localités. Point n’est besoin de rappeler 47 que Dieu ne veut pas que le sang des Hommes soit versé à tout hasard. Les influences spirituelles du dragon chinois au Cameroun ne s’arrêtent pas au niveau commercial. En effet, dans les restaurants asiatiques, on trouve, à découvert, le signe du dragon qui a pour seule mission d’avaler les biens, les hommes et de leur nuire. Les jeunes sont particulièrement ciblés par les produits chinois frappés du signe du dragon : tshirts sous-vêtements, casquettes, chaussures, ceintures et montres à l’effigie du dragon. C’est ainsi que la jeunesse camerounaise, surtout les jeunes filles se livrent à Satan. La plupart des vêtements appelés vcd, c’est-à-dire ventre et cuisses dehors, ont été introduits au Cameroun par les commerçants chinois. Un accoutrement qui est aujourd’hui le symbole même de l’impudicité. LES DRAGONS D’ASIE EN AFRIQUE : la controverse 48 Depuis la nuit des temps, ce riche îlot est envahi par les colonisateurs qui jusqu’à nos jours, ne cessent de dicter leurs lois, tant sur le plan économique que politique. A ces colonisateurs s’ajoutent aujourd’hui les dragons d’Asie. Une autre épine dans la chaussure difficile à extraire. Ces dragons dévastateurs avancent à pas de géant, dévorant tout sur leur passage. Sur la coopération et sur le marché, les dragons bousculent tout. 49 Leurs citoyens débarquent par centaines de milliers en Afrique pour pratiquer tous les métiers, pendant que leurs gouvernants négocient les contrats d’échange de matières premières contre infrastructures, jamais en espèces sonnantes et trébuchantes. Les énormes potentialités économiques de l’Afrique qui hier, profitaient seulement aux pays colonisateurs, font de nos jours l’objet d’un appel d’offres au plus offrant, et toujours à la faveur des fils du dragon réputés comme concurrents les plus compétitifs de l’heure. C’est une palissade. Les produits asiatiques (pays du dragon) inondent les marchés Africains : engins, matériaux de constructions, ustensiles, produit pharmaceutiques et de beautés sont à la portée de toute les bourses, qu’importe la qualité et la durabilité de ces articles. Sans risque de nous tromper, nous pouvons dire que l’arrivée des fils du dragon d’Asie aujourd’hui est considérée comme un avènement pas très louable pour l’Africain qui se voit dépouillé de toutes ses richesses sans lendemains prometteurs. Les arbres sont coupés sans projet de reboisement, les sous-sols exploités à grande échelle sans investissements durables. La main d’œuvre « dragonienne » s’installe en Afrique, augmentant ainsi le chômage, le vandalisme et la criminalité dans ses grandes métropoles. Les dragons d’Asie concurrents sérieux des autres institutions bancaires de Brettons-Wood, sont accusés d’engager souvent des reformes qui ne sont qu’à leur avantage, mais pas pour l’Afrique, considérée encore comme continent pauvre. 50 En continuant de dépouiller les pays africains de leurs avoirs, et en important en grand nombre leur main d’œuvre, on se demande si ce n’est pas une invasion des fils du dragon, et pourquoi pas une autre forme de colonisation pour les pays africains. Il est temps pour les dirigeants africains de revoir les clauses de contrats pendant les négociations. Puisque ces protocoles suscitent aujourd’hui une compétition entre bailleurs de fonds, celles-ci devraient par conséquent s’inscrire autour d’une stratégie bien élaborée pour la survie de l’Afrique. RELATIONS CHINE-AFRIQUE : La face perdue de l’Afrique 51 Depuis quelques années, la présence de la Chine ne cesse de s’étendre en Afrique. L’un des cas qui illustrent à suffisance ce qui s’apparente plus à une invasion désormais, est celui de la construction actuelle du futur siège de l’union africaine à Addis-Abéba, en Ethiopie. La tour de cent mètres de haut, est construite à moitié par des ouvriers éthiopiens. 52 On constate que les entreprises chinoises lors de la construction de certains édifices emploient beaucoup plus la main d’œuvre chinoise que locale. Le matériel et la plupart des autres matériaux étant importés de Chine. Des choses et bien d’autres que font et nous imposent les chinois et qui s’assimilent à la fameuse action du féticheur et ses services : Nous vous offrons une structure et nous vous imposons notre langue et notre main d’œuvre. Des experts (anthropologues, politologues et autres économistes…), ont déduit au vu de tout ce qui se passe, que la stratégie chinoise en Afrique, est une ruse de positionnement pour avoir la main mise sur les matières premières et minières tels que le pétrole, le cuivre, cobalt mais aussi contrôler la production agricole. Des informations concordantes font état de ce qu’en République Démocratique du Congo, la Chine aurait acheté un million d’hectares et y entreprendrait actuellement la mise en place des plantations de palmier à huile. Des migrations importantes de paysans chinois vers l’Afrique sont enregistrées Des exemples de cette déferlante des chinois en Afrique sont légions. Ce n’est pas tout, l’on retrouve les chinois dans tous les marchés en Afrique, tenant des boutiques des plus achalandées au ridicule étalage de vente de pop-corn et autres plateaux qu’ils trainent à travers certaines artères des grandes métropoles africaines. Une présence très remarquée dans nos villes qui posent aujourd’hui le problème de la cohabitation. Les populations urbaines africaines sont de plus en plus incommodées par l’arrivée massive de ces commerçants d’un genre particulier qui imposent les produits importés de leur pays. D’aucuns vont même à penser que la migration massive des paysans chinois vers l’Afrique pourrait causer de 53 nouveaux conflits ethniques sur un continent qui vit de nombreux travers du point de vu économique. C’est dans l’optique d’améliorer les échanges économiques par la mise en place d’un espace afro-asiatique, que 29 Etats africains et asiatiques se sont réunis à Bandung, en Indonésie au mois d’Avril 1955. Plus d’un demi-siècle après, la Chine l’un des Etats ayant participé à cette concertation, s’est fortement installée en Afrique. En 2000, le volume global du commerce bilatéral entre l’Afrique et l’ex-empire du milieu était de près de 10 milliards de dollars, huit ans plus tard, c’est-à-dire en 2008, il se chiffrait à la somme de 107 milliards de dollars. Au sommet sino-africain de Charm-el-Cheik en Novembre 2009, la Chine a pris l’engagement de mettre à la disposition de l’Afrique 10 milliards de dollars de prêts bonifiés pour les années 2010 à 2012. Mais il serait naïf de croire que ces prêts sont sans contre partie. L’on peut remarquer que les rapports aujourd’hui sont très tendus entre les différentes classes politiques et l’Etat de la République Démocratique du Congo, au sujet des six milliards de dollars des prêts chinois gagés sur la production de cuivre et de cobalt. Comme si cela ne suffisait pas, les entreprises chinoises se sont attaquées à d’autres secteurs d’activités comme le B.T.P. avec des complicités sur le plan local. Une situation qui a poussé certains opérateurs économiques et d’autres commerçants africains, à accuser leurs concurrents chinois de travailler illégalement. Ces fils de dragon monopolisent des parts de marché au détriment des vendeurs originaires du pays d’accueils qui, faute de clientèle sont parfois contraints de fermer boutique. Sur un autre plan, l’arrivée massive en Afrique d’une main d’œuvre chinoise évaluée à près de 500 000 personnes, est 54 fortement décrié par les populations locales. Dans la plupart des grands chantiers qui leurs sont confiés, une surprenante curiosité s’est imposée à nous du fait des entreprises chinoises qui choisissent d’utiliser cette main d’œuvre parfois à plus de 80% juste le temps d’un chantier. Les ouvriers en question se refusent alors d’avoir le moindre contact avec les populations locales, au prétexte fallacieux de la barrière linguistique. Pourtant, le français et l’anglais sont les langues les plus courantes en Afrique. Au regard de tout ce qui précède, l’on peut relever que l’Afrique ne bénéficie véritablement de rien. Elle subit plutôt ce véritable tsunami qui pour les africains à le visage d’une colonisation idéologique du règne du dragon, totem de la Chine. 55 56