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1) Environnement économique et financier
1.1 Environnement national et international
En 2014, la croissance mondiale s’établit à + 3,3 % l’an (source FMI), soit un rythme similaire aux deux
années précédentes. Elle reste toutefois décevante au vu des nombreux stimulants que sont l’absence
de pressions inflationnistes, des politiques budgétaires moins restrictives ou l’amélioration de la
situation financière des entreprises. La contribution des économies avancées s’améliore avec une
croissance du PIB de 1,8 % en 2014 (source FMI soit + 0,4 point sur un an), portée par le dynamisme
de l’économie américaine (PIB en hausse de 2,2 % - source FMI) et une zone euro qui sort de
récession. Dans le même temps, les pays émergents qui souffrent toujours de forts déséquilibres
structurels, affichent une évolution de leur PIB de + 4,4 % en retrait de 0,3 point sur un an (source
FMI).
La zone euro est entrée dans une phase de stagnation caractérisée par une faible inflation et une
croissance limitée du PIB (+ 0,8 % - source FMI). Elle subit la baisse des importations du monde
émergent et les effets du désendettement des états. S’il existe toujours une certaine hétérogénéité
entre ses membres, certains pays périphériques (Espagne, Portugal et Irlande) renouent avec une
croissance qui reste toutefois fragile. Malgré les critères accélérateurs que constituent la baisse de
l’Euro et la chute récente des cours du pétrole, ces éléments conjoncturels ne peuvent sur la seule fin
d’année compenser la contraction de l’investissement.
En parallèle, la croissance française s’établit à + 0,4 % (source FMI) en deçà des prévisions initiales.
Elle souffre du recul du niveau d’investissement de l’ensemble des agents économiques et du
ralentissement de la consommation des ménages, sous l’effet d’un taux de chômage élevé et
d’ajustements budgétaires.
Enfin, l’économie Haut-Normande pâtît de l’activité stagnante de la zone Euro avec un recul de l’emploi
salarié marchand de 0,5 % sur un an. Le taux de chômage s’établit à 10,8 % de la population active, en
légère amélioration sur un an mais reste supérieur de plus d’un point au chiffre national.
1.2 Evolution des marchés financiers
Les banquiers centraux restent préoccupés par la faiblesse de la croissance mondiale et le recul de
l’inflation amplifié par la récente chute des prix du pétrole.
Dès lors, les politiques monétaires restent extrêmement accommodantes, même si des divergences
apparaissent. Ainsi, la Réserve Fédérale Américaine a mis un terme à son programme
d’assouplissement quantitatif en vigueur depuis 6 ans avec l’amélioration significative du marché de
l’emploi outre atlantique. Dans le même temps, la Banque Centrale Européenne s’est montrée très
active avec de nouvelles baisses de son taux de refinancement à 0,05 % (- 20 pb sur un an), une
« rémunération négative » des dépôts au jour le jour (- 0,20 %) et la mise en place d’un programme
d’injection de liquidités : 213 milliards d’euros dans un premier temps, sous forme d’octroi de prêts
conditionnés au secteur bancaire (TLTROs). La BCE pourrait élargir en 2015 le périmètre de ses
interventions par le rachat d’obligations souveraines de la zone euro.