Critères diagnostiques
A. Existence soit d’obsessions soit de compulsions :
Obsessions définies par (1), (2), (3) et (4) :
(1) pensées, impulsions ou représentations récurrentes et
persistantes qui, à certains moments de l’affection, sont
ressenties comme intrusives et inappropriées et qui entraî-
nent une anxiété ou une détresse importante.
(2) les pensées, impulsions ou représentations ne sont pas
simplement des préoccupations excessives concernant les
problèmes de la vie réelle.
(3) le sujet fait des efforts pour ignorer ou réprimer ces
pensées, impulsions ou représentations ou pour neutrali-
ser celles-ci par d’autres pensées ou actions.
(4) le sujet reconnaît que les pensées, impulsions ou repré-
sentations obsédantes proviennent de sa propre activité
mentale, (elles ne sont pas imposées de l’extérieur comme
dans le cas des pensées imposées).
Compulsions définies par (1) et (2) :
(1) comportements répétitifs (p. ex., lavage des mains,
ordonner,vérifier) ou actes mentaux (p. ex., prier,
compter,répéter des mots silencieusement) que le sujet se
sent poussé à accomplir en réponse à une obsession ou
selon certaines règles qui doivent être appliquées de
manière inflexible.
(2) les comportements ou les actes mentaux sont destinés à
neutraliser ou à diminuer le sentiment de détresse ou à
empêcher un événement ou une situation redoutée;
cependant, ces comportements ou ces actes mentaux sont
soit sans relation réaliste avec ce qu’ils se proposent de
neutraliser ou de prévenir, soit manifestement excessifs.
B. Aun moment durant l’évolution du trouble, le sujet a
reconnu que les obsessions ou les compulsions étaient
excessives ou irraisonnées. N.B. : Ceci ne s’applique pas
aux enfants.
C. Les obsessions ou compulsions sont à l’origine de
sentiments marqués de détresse, d’une perte de temps
considérable (prenant plus d’une heure par jour) ou
interfèrent de façon significative avec les activités
habituelles du sujet, son fonctionnement professionnel
(ou scolaire) ou ses activités ou relations sociales
habituelles.
Référence : DSM-IV Manuel diagnostique et statistique des
troubles mentaux
Bulletin
Vers la santé mentale
Vers la santé mentale
Publication de
l’Association québécoise des parents et amis de la personne atteinte de maladie mentale inc.
n° 32, hiver 2007
Publication de
l’Association québécoise des parents et amis de la personne atteinte de maladie mentale inc.
n° 32, hiver 2007
Bulletin
AQPAMM - Depuis 29 ans, au service des familles et des amis de la personne atteinte de maladie mentale
TOC
TROUBLE OBSESSIONNEL-COMPULSIF
La vie est une belle
et grande chose.
Elle est aussi bien
dure et parfois bien triste.
Tous, nous en faisons
l’expérience. La compré-
hension, l’amitié, le respect
mutuel embellissent nos
heures les meilleures,
et adoucissent les plus
mauvaises.
Dans les moments
difficiles, l’équipe de
l’AQPAMM est là pour
vous soutenir moralement,
vous conseiller et vous
accompagner dans vos
démarches. Accueillez la
main qu’on vous tend !
Le conseil d’administra-
tion se joint à moi pour vous
souhaiter un doux Noël, et
que l’année 2008 vous
apporte paix et sérénité.
Monique Choquette,
présidente
Bulletin Vers la santé mentale
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Noël est à nos
portes, le moment
est venu de vous
offrir nos voeux du temps
des fêtes. Toute l’équipe de
l’aqpamm se joint à moi pour
vous offrir un Noël de séré-
nité et la réalisation de vos
projets pour l’année 2008.
Vivre avec un proche
atteint de maladie mentale est
parfois demandant, mais si
nous nous arrêtons quelques
instants nous réaliserons que
de grandes joies ont aussi été
partagées. Si ces moments de
plaisir sont à venir, conti-
nuons à espérer afin qu’un
jour le bonheur se présente
à nous.
Que Noël soit merveilleux
pour chacune et chacun de
vous et que la paix soit vôtre
tout au long de l’année 2008!
JOYEUSES FÊTES!
Benjamine Gill et l’équipe.
Mot de la
Présidente
Mot de la
Directrice générale
Remerciements à de
VAILLANTS COLLABORATEURS
Madame Carole Damphousse et
Monsieur René Minot, l’AQPAMM
vous dit MERCI!
Merci: pour cette collaboration offer-
te gracieusement lors de la production
de plusieurs numéros de notre bulletin.
Mme Damphousse n’a pas hésité à
travailler très tard, parfois la nuit, afin
que cet outil de communication puisse
parvenir aux membres sans délai.
Merci Carole de cette implication
constante!
M. Minot fut notre correcteur, c’est
aussi avec beaucoup de générosité qu’il
a, sans relâche, ajouté sa touche à nos
textes. Merci M. Minot pour cet apport
personnel envers tous les membres de
l’aqpamm! Profitez des moments qui
viennent pour voyager et nous partager
à nouveau ces moments de décou-
vertes, qui sait? Peut-être pourrez-vous
en faire part à nos lectrices et lecteurs
dans un prochain numéro?
Ce fut un plaisir de travailler avec
vous deux. Merci pour ces moments
passés en votre compagnie.
Au plaisir de vous lire lorsque le
coeur vous en dira.
L’équipe du bulletin
Remerciements à
TOUS NOS BÉNÉVOLES
Le temps des fêtes est un moment
particulier, un temps pour dire
‘Merci’à toutes celles et ceux qui,
tout au long de l’année, ont collaboré
bénévolement à la réalisation des
activités.
Ces personnes sont : Marie,
Laurent, Philippe, Line, Louise,
Diane, Fernand, Gisèle et Ginette
sans oublier celles et ceux qui, de
façon sporadique, ont jumelé leur
effort au nôtre. Il est aussi important
de se rappeler le travail des membres
du conseil d’administration qui, eux
aussi, s’impliquent bénévolement
afin que l’aqpamm puisse réaliser sa
mission.
À tous ces gens, UN GROS
MERCI! Que le temps des fêtes vous
apporte joie et repos afin que 2008
soit une année de Paix et de Sérénité.
Merci à chacune et chacun de vous!
JJOOYYEEUUSSEESS
FFÊÊTTEESS!!
Responsable de la production
Benjamine Gill, Directrice générale
Documentaliste : Diane Tardif
Collaborateurs à la rédaction des textes
Johanne D’Aoust, Laurent Dolbec,
Ginette Roth et Michèle Senay
Réviseure : Ginette Roth
Membres du comité du journal
Benjamine Gill, Sylvie Peltier,
Linda Bengivengo, Diane Tardif,
Laurent Dolbec et Louise Morin
Design et infographie : Pierre Jetté
VVeerrss llaa ssaannttéé mmeennttaalleeest une publication de
l’Association québécoise des parents et amis
de la personne atteinte de maladie mentale
inc., AQPAMM, un organisme financé par
l’Agence de santé et des services sociaux de
Montréal-Centre et Centraide-Montréal.
Les opinions exprimées par les auteurs des
articles du bulletin Vers la santé mentale ne
reflètent pas nécessairement l’opinion et la
philosophie de l'Association québécoise des
parents et amis de la personne atteinte de
maladie mentale.
ÉDITEUR
AQPAMM
1260, rue Sainte-Catherine Est, Suite 202A
Montréal, (Qc) H2L 2H2
Téléphone: (514) 552244--77113311
Télécopieur: (514) 552244--11772288
Dépôt légal : Bibliothèque nationale du
Québec. Bibliothèque nationale du Canada.
Heures de bureau :
Lundi au vendredi :
9h à 11 h 45 / 13 h 15 à 17 h
Publication n° 32 - hiver 2007
Numéro 32, hiver 2007
---------- AQPAMM - Depuis 29 ans, au service des familles et des amis de la personne atteinte de maladie mentale ---------- page 3
Tableau des
Obsessions et compulsions typiques
http://ticettoc.crfs.rtss.qc.ca/compulsions.htm
Obsessions typiques Compulsions typiques
Peur de la contamination par la saleté, les
microbes, la maladie, les excréments, etc. Se laver, prendre plusieurs longues douches,
nettoyer sans fin
Peur de faire du mal aux autres à cause d'une
inattention (ex.: peur de causer un accident) Rituels de répétition, vérifier que rien de terrible
n'est arrivé
Préoccupation excessive pour l'organisation et la
symétrie Disposer les choses selon un agencement précis,
ranger les choses ou les plier d'une même façon
Crainte d'attraper une maladie grave comme le
cancer ou le SIDA Prendre des mesures excessives pour supprimer le
contact avec des éléments contaminants
Impulsions, images ou pensées perverses à
propos de la sexualité
Invoquer des images contraires ;
se rassurer ou demander à être rassuré de manière
répétitive
Souci exagéré d'une ou de plusieurs parties de
son corps (ex.: peur que son nez soit déformé,
que sa peau soit imparfaite)
Vérifier des heures dans le miroir, se maquiller
excessivement
Peur d'être responsable d'un événement terrible Vérifier que les portes sont verrouillées, les
appareils électriques débranchés
Préoccupation par le sacrilège, le blasphème ou la
moralité Prier, accomplir des rituels mentaux, utiliser des
chiffres ou des mots spéciaux
Peur de jeter un objet dont on pourrait avoir
besoin Ramasser et accumuler des objets et des papiers
inutiles
Bulletin
Vers la santé mentale
M. Mme _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
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Bulletin Vers la santé mentale
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Comprendre l’accumulation compulsive
L’accumulation est mainte-
nant reconnue comme un
sous-type du trouble obses-
sionnel-compulsif mais elle peut
également se présenter sous d’autres
formes de troubles mentaux.
L’accumulation est caractérisée par le
fait d’amasser et d’entreposer des
quantités inhabituelles d’objets qui ne
possèdent pas de valeur perceptible.
Pratiquement tous les objets peuvent
devenir sujets à l’accumulation.
Il faut noter qu’il y a une énorme
différence entre les accumulateurs et
les collectionneurs. Même si ces
derniers avec leurs collections
peuvent utiliser un grand espace
physique cela ne veut pas dire que
celles-ci empiètent sur l’espace vital.
L’espace de vie des accumulateurs
devient tellement encombré que le
fonctionnement de la cuisine et des
autres pièces n’est plus fonctionnel.
De plus, les risques d’incendie sont
accrus sans compter que les entrées et
les sorties de la maison sont souvent
devenues inaccessibles.
Généralement, l’accumulateur vit
seul et mène une vie remplie de
contraintes. Il peut éprouver de véri-
tables difficultés pour fonctionner
normalement dans la vie. Souvent, il
s’est habitué à vivre dans l’encom-
brement et il ne le remarque même
plus. Cette personne peut aussi avoir
des problèmes de personnalité et
avoir de la difficulté à gérer ses
émotions adéquatement.
L’accumulation comporte trois
éléments: l’acquisition de plusieurs
objets, la conservation de ces objets
et le manque d’organisation.
L’ensemble de ces trois éléments
mène à l’encombrement et au
désordre.
L’acquisition des objets se fait
principalement par des achats
compulsifs, par la conservation
d’objets trouvés ou gratuits, parfois
par la commission de vols ou même
de façon passive en entassant tous les
objets qui lui tombent sous la main.
L’accumulateur ne procède à aucu-
ne élimination de ces objets soit pour
des raisons sentimentales, utilitaires
ou intrinsèques (ex : l’objet est « trop
beau pour s’en défaire »). Il s’établit
entre l’accumulateur et chacun de ses
objets une certaine association. Les
objets lui offrent un certain réconfort,
une certaine sécurité et il a l’impres-
sion que s’il jetait un de ceux-ci cela
serait, pour lui, perdre une partie de
lui-même. Il peut même conserver
des objets qui pourraient servir à des
gens qu’il ne connaît même pas. Il
existe un lien d’appartenance et de
contrôle entre l’accumulateur et ses
objets.
L’accumulation est reconnue
comme une condition du trouble
obsessionnel-compulsif difficile à
traiter par médication ou par thérapie
cognitive et comportementale. Les
accumulateurs ont fréquemment
d’autres problèmes qui accompa-
gnent le problème d’accumulation.
Cependant, une nouvelle forme de
thérapie cognitivocomportementale
peut être mis en place en identifiant
les croyances problématiques chez
l’accumulateur. Par exemple, il faut
que la personne se rende compte que
sa pensée « peut-être qu’un jour, j’en
aurai besoin » n’est pas réaliste.
L’élément clé du traitement repose
également sur la motivation à traiter
son problème maintenant (l’impor-
tance de changer et la confiance de
pouvoir changer). Après avoir élabo-
ré une hiérarchie de l’encombrement
à éliminer de façon graduelle, la
première étape est l’organisation de
l’encombrement en catégories
gérables (le tri) suivie immédiate-
ment par la deuxième étape qui
consiste à jeter les objets.
Tout en négociant avec l’encom-
brement, toute autre habitude d’ac-
cumulation problématique nécessite
d’être traitée (par exemple : entrer
dans les magasins sans acheter, déci-
der quel coupon conserver de la cir-
culaire du supermarché le jour
même qu’il est déposé dans la boîte
aux lettres, etc.).
Ginette Roth
Résumé du texte sur « l’accumula-
tion » de Kieron O’Connor, Ph.D.,
M.Phil., et de la conférence
« Trésors ensevelis : Comprendre
l’accumulation compulsive » donnée
par Randy O. Frost, Ph.D. lors du
5ième congrès annuel de la
Fondation Québécoise pour le
Trouble Obsessionnel-Compulsif
tenu le 3 novembre 2007.
Anick Laverdure, B.Sc.
Qui est-ce que ça touche?
Le trouble obsessionnel-compulsif
(TOC) chez les enfants est plus
répandu que ce que les experts ont
d’abord cru, tout comme c’est le cas
chez les adultes. Dans les années
1970, on estimait qu’aux États-Unis,
le TOC touchait 0.1% des enfants et
que l’ensemble des troubles de
l’anxiété, catégorie dont le TOC fait
partie, touchaient 0.3% des enfants
(March, Leonard & Swedo, 1995).
Aujourd’hui, on estime que le TOC
affecte près de 17 000 enfants et ado-
lescents au Canada, soit entre 2 et 3%
de la population âgée de moins de 18
ans (Grados & Riddle, 1999). Bien
que des cas de diagnostic aussi préco-
ce qu’à l’âge de 3 ans soient réperto-
riés dans quelques articles, le TOC
est habituellement diagnostiqué vers
l’âge de 10 ans. Les recherches ont
permis de constater que durant l’en-
fance, les garçons semblent dévelop-
per le TOC à un plus jeune âge que
les filles, alors que durant la préado-
lescence et l’adolescence, le diagnos-
tic est plus souvent donné aux filles.
Un enfant présentant un TOC mani-
feste des obsessions et/ou des com-
pulsions et ces symptômes causent
une certaine détresse, demandent
beaucoup de temps et d’énergie ou
encore interfèrent de façon marquée
dans la routine habituelle, le milieu
de vie, les activités sociales ou dans
les relations interpersonnelles de
l’enfant. Il ne faut donc pas s’inquié-
ter outre mesure si un enfant aime
bien faire les choses jusqu’à ce que ce
soit « juste correct » ou encore s’il
insiste pour avoir une routine précise
avant le coucher. Tous les enfants ont
besoin d’encadrement. Ce qu’il faut
retenir, c’est que ces « habitudes »
doivent demander beaucoup de temps
et d’énergie (au moins une heure par
jour) et interférer avec différentes
sphères de la vie pour qu’il s’agisse
de TOC. Les chercheurs s’entendent
pour dire que les compulsions les
plus fréquentes chez les enfants sont
le nettoyage, la vérification, le comp-
tage et la répétition, le toucher exces-
sif entre autres (Berthiaume, Turgeon
& O’Connor, 2004). La majorité des
enfants auront des rituels de nettoya-
ge à un moment ou à un autre de leur
expérience de TOC. En ce qui
concerne les obsessions, on retrouve
souvent la peur de la contamination,
la peur de se faire du mal, la peur de
faire du mal à un proche et des pen-
sées à caractère sexuel (Berthiaume,
Turgeon & O’Connor, 2004). On peut
également dire que le développement
du TOC suit le développement
cognitif normal de l’enfant, c’est-à-
dire que les premiers symptômes sont
souvent les compulsions, donc les
comportements. Ensuite, plus l’en-
fant vieillit, plus il acquière d’habile-
tés cognitives et plus les obsessions
sont présentes.
Un des problèmes majeurs encore
présent de nos jours est que le TOC
peut passer inaperçu chez les enfants,
souvent à cause de troubles concomi-
tants mieux connus et qui attirent plus
facilement l’attention des adultes qui
entourent l’enfant et même des pro-
fessionnels.
Troubles associés
Dans près de 75% des cas, les
enfants qui présentent un TOC ont
aussi un problème de santé mentale
concomitant. Les plus fréquents sont
le trouble d’anxiété généralisé, la
phobie spécifique, l’anxiété de sépa-
ration, le trouble d’opposition ainsi
que le trouble du déficit de l’attention
avec hyperactivité. D’autres troubles,
qu’on identifie comme faisant partie
du « spectre TOC » et qu’on peut
confondre avec le trouble obsession-
nel-compulsif, peuvent aussi être pré-
sents, comme les tics chroniques, la
trichotillomanie, les troubles envahis-
sants du développement (particulière-
ment le syndrome d’Asperger) et les
troubles alimentaires. La présence de
troubles concomitants au diagnostic
de TOC influence directement le
choix des interventions pharmacolo-
giques. Par exemple, certains stimu-
lants habituellement prescrits pour
l’hyperactivité peuvent avoir comme
effet secondaire d’augmenter les
obsessions et les compulsions. Il est
donc important de consulter des
spécialistes qui sont familiers avec
ces différents troubles afin d’avoir un
traitement approprié.
Le rôle de la famille
Bien que le TOC puisse être présent
chez plusieurs membres d’une même
famille et qu’il y a fort probablement
une part de génétique dans son déve-
loppement, la dynamique familiale ne
constitue pas un agent suffisant pour
causer le TOC. Cependant, la famille
agit sur le TOC, tout comme le TOC
a plusieurs conséquences sur la
famille. Ainsi, une famille où l’on
retrouve de la surprotection, du
contrôle, de l’hostilité et des critiques
sévères peut exacerber les manifesta-
tions du TOC alors qu’un milieu
supportant et calme peut améliorer
l’impact du traitement. Plusieurs
parents ont également tendance à
éviter les situations qui déclenchent
l’anxiété chez leurs enfants, ce qui,
malheureusement, n’aide pas les
enfants à faire face de façon appro-
priée à ces situations. De plus, mettre
l’emphase sur les compulsions de
Numéro 32, hiver 2007
---------- AQPAMM - Depuis 29 ans, au service des familles et des amis de la personne atteinte de maladie mentale ---------- page 5
suite à la page 6
Le trouble obsessionnel-compulsif
chez les enfants
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