Membres du jury : Nathalie Caron, Cécile Laborde, Denis Lacorne (directeur de recherche),
Vincent Michelot, Philippe Portier
Sciences Po, 18 juin 2013 - Programme doctoral Etats-Unis
Centre de recherche : CERI
Marianne Baroni, L’hôpital des Enfants malades de Paris, 1802-1914 : du soin maternel à
la pédiatrie
Thèse de doctorat en Histoire sous la direction de Fabienne Bock.
Paris-Est, soutenue le 27 novembre 2012
dans le cadre de École doctorale Cultures et Sociétés (Créteil), en partenariat avec ACP -
Analyse Comparée des Pouvoirs (laboratoire)
Membres du jury :
Frédéric Moret, Professeur des Universités, président.
Fabienne Bock, Professeur des Universités.
Gérard Jorland, directeur de recherche au CNRS et à l’EHESS, rapporteur
Yannick Marec, Prefesseur des universités, rapporteur.
Résumé : L’année de son ouverture (1802 – 1803), l’hôpital des Enfants malades de Paris,
premier hôpital pour enfants au monde, accueille 2229 enfants (avec 300 lits), le taux de
mortalité est de 21,5% ; les années suivantes, il est plutôt de l’ordre de 25%. Au début du
siècle (1802-1810), la durée moyenne d’hospitalisation est supérieure à 80 jours, les dépenses
annuelles sont de l’ordre de 200 000 francs et le coût d’un lit d’hospitalisation est d’environ
500 francs. Plus d’un siècle après, en 1913, l’hôpital des Enfants malades admet 8945 (600
lits) enfants, soit 5 fois plus qu’en 1802 – 1803, alors qu’il n’est plus le seul hôpital
pédiatrique de Paris (s’y ajoutent Trousseau en 1854, Hérold et Bretonneau en 1901). La
mortalité n’est plus que de 13.74%, soit à peu près la moitié de celle du début du siècle, une
diminution significative certes, mais un chiffre encore élevé qui est cependant à nuancer par
l’hospitalisation dès les années 1880 des nourrissons (enfants de moins de 2 ans dont la
mortalité est très importante et qui n’étaient pas accueillis auparavant). La durée
d’hospitalisation chute (en moyenne 23 jours), les dépenses explosent : 1 400 000 francs en
1913, et chaque lit d’hospitalisation coûte 2200 francs.La création de l’hôpital des Enfants
malades permet aux enfants de ne plus être mélangés à des adultes qui avaient une influence
néfaste. Il assure une meilleure observation des maladies infantiles et un traitement plus
approprié. De grands médecins y exercent (Guersant, Trousseau, Roger, Grancher, Variot,
Marfan, Hutinel), ils mettent en place de nouveaux traitements (curatifs et préventifs) et font
progresser la médecine infantile. L’évolution des mentalités et les avancées scientifiques
favorisent la mutation de l’hôpital pour enfants : transformation des lieux d’hospitalisation,
création de laboratoires et de bibliothèques, augmentation et nouvelles priorités du budget,
amélioration des conditions de travail et de la formation des personnels de soins, laïcisation de
l’hôpital.La population infantile admise aux Enfants malades appartient à la classe la plus
pauvre, malade, mal nourrie et mal vêtue ; l’institution essaie de les sauver. Ces enfants sont
la plupart du temps atteint de maladies infectieuses, l’étude de la variole, de la scrofule, du
choléra, de la diphtérie et des gastroentérites illustre les pathologies infantiles du XIXe siècle,
ainsi que l’évolution de leur pris en charge. Administration (argent), médecins (science) et
familles (confiance) ont eu un rôle essentiel dans le développement de l’hospitalisation. Ainsi,
passe-t-on des soins maternels à la pédiatrie.
Joaquin Bascope Julio, La colonisation de la Patagonie australe et la Terre de feu. Sources
pour une histoire internationale 1877-1922
Membres du jury : Jesus Garcia-Ruiz, directeur de thèse, CNRS ; Dominique Legoupil,
CNRS ; Patrick Michel, CNRS-EHESS ; Julio Vezub, Université de Patagonie (Argentine).
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