Archives départementales du Doubs 113 J Etude huissiers Besançon
Introduction
Ce fonds comprend les papiers des huissiers Besançon dont l’étude était située à
Morteau. Marcel Léon Besançon, le plus ancien, prit ses fonctions en 1891, il fut remplacé,
semble-t-il, par intermittence (principalement pendant la guerre 1914-1918), par Emile Léon
Félix Besançon, son fils ?, puis par Pierre, qui prit sa succession : ce dernier exerça à partir
des années 1930 et ce jusqu’en 1972.
A cette époque, deux huissiers travaillaient simultanément à Morteau ; on trouve ainsi
depuis la fin du siècle dernier et jusqu’en 1925, parallèlement aux Besançon, les huissiers
Parcheminy, Vermot, Voynnet, et Bobillier
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. Le prédécesseur, semble-t-il de Léon Besançon,
s’appelait Briot. Tous dépendaient du tribunal civil de Pontarlier.
Ventes mobilières, foires franches, faillites et liquidations de biens forment
l’essentiel des papiers de l’étude Besançon.
Les foires franches correspondent à une pratique bien connue dans le Haut-Doubs : il y
a quelques années encore les agriculteurs -y compris ceux qui étaient en fermage- liquidaient
de cette façon leurs biens (matériel agricole, bétail, terrains, etc.) lorsqu’ils cessaient leurs
activités. Il s’agit d’une forme locale de vente volontaire, généralement pratiquée à proximité
de la ferme de l’agriculteur qui vend. Contrairement à une vente aux enchères habituelle, elle
n’est pas effectuée par un commissaire-priseur, mais par un huissier . Ces foires-franches,
véritables lieux de rencontre du milieu rural, constituaient à elles seules de véritables
événements dans le canton et les cantons environnants où elles avaient lieu.
Ce fonds peut également comporter un certain intérêt pour l’histoire de l’horlogerie
des années 1950 à 1970. Nous disposons ici d’un important dossier de faillite, celui de la
fabrique Anguenot, de Villers-le-Lac, mais aussi de trois autres dossiers plus modestes :
celui des sociétés Amadry, Schoepf et Paul Maillardet, toutes les trois de Morteau. Ces
différentes faillites illustrent bien les difficultés de l’industrie horlogère franc-comtoise à cette
période.
Un autre gros dossier de faillite occupe une large place dans ce fonds, celui de la
société Maire-Vuillemin à Pontarlier, qui était spécialisée dans les cycles.
L’intérêt de tous ces dossiers de faillite réside dans le fait qu’ils comportent un certain
nombre de documents sur l’activité même de ces entreprises avant et pendant leur fermeture :
statuts, actes notariés, registres de délibérations, pièces de comptabilité (bilans, balances,
livres de comptes, factures, correspondance bancaire, etc.), inventaires du mobilier, du stock,
du matériel, commandes et expéditions, liste ou registre du personnel, livres de payes,
correspondance commerciale et administrative, plans, contentieux, règlement de l’actif et du
passif...
Provenance du fonds : don de M. Besançon, agent immobilier à Morteau, septembre 1995.
Importance matérielle : 2, 60 m.l.
Délais de communication : en l’absence d’exigence de la part du donateur et s’agissant
d’archives d’un officier public, deux délais de communication, inscrits dans la loi de 2008 sur
les archives (art. L213-2) ont été appliqués pour ce fonds : 50 ans pour les documents relevant
de la vie privée et 25 ans pour ceux relatifs à une activité économique et commerciale.
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Dépouillement Annuaires du Doubs.