LIBERTE
ON
ON
ARRIVE !
ARRIVE !
LES SUPPORTERS
ALGÉRIENS SOUS HAUTE
TENSION APRÈS LA MORT
D’UN DES LEURS AU CAIRE
LES SUPPORTERS
ALGÉRIENS SOUS HAUTE
TENSION APRÈS LA MORT
D’UN DES LEURS AU CAIRE
LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER
Samir/Liberté
QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37, RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - TEL. : (021) 64 34 25 (LIGNES GROUPÉES) -
FAX : (021) 64 34 29 - N° 5230 LUNDI 16 NOVEMBRE 2009 - ALGÉRIE 10 DA - FRANCE 1 - GB 1£ 20 - ISSN 1111- 4290
SOUDAN
SOUDAN
Saâdane : “Ne vous inquiétez pas,
on va les avoir !” Au Caire, chasse aux
Algériens La capitale prise d’assaut
par les supporters Air Algérie : le
billet à 20 000 DA L’ambassadeur
du Soudan : les Algériens seront bien
accueillis
(Lire pages 2, 3, 4, 6, 7, 8 et 9)
L’ACTUALITÉ EN QUESTION
Lundi
16 novembre 2009
2LIBERTE
Liberté : Rater une qualification pour
le Mondial d’une poignée de
secondes, on imagine que vous êtes
certainement déçu…
●● Rabah Saâdane : Il est très difficile,
c’est sûr, de rater une qualification pour le
Mondial à quelques poignées de secondes.
Je suis très déçu oui, déçu par rapport à ces
joueurs qui se sont battus comme des lions
au cours de ce match. Malgré toute l’hostili-
té dont on a fait l’objet, le groupe n’a à
aucun moment tremblé. Il s’est défoncé bec
et ongles pour faire honneur au pays.
Toutefois, le plus important, c’est qu’on est
encore en course. Nous avons toujours des
chances de qualification. Le fait de sortir de
cette mésaventure indemne et sans élimina-
tion, je dirai que c’est une bonne chose pour
nous.
Pourquoi ?
●● Les joueurs, c’est avant tout des êtres
humains. Vu les conditions dans lesquelles
nous étions, il n’était, croyez-moi, même pas
évident de faire le match qu’ils ont fait. Nous
avons vécu un cauchemar en terre égyptien-
ne. On ne nous a pas épargnés depuis que
nous avons atterri. Nous avons été agressés
dès notre arrivée dans le bus, ce qui a causé
la blessure de plusieurs joueurs. Nous étions
perturbés par les intimidations et autres pro-
vocations des Égyptiens qui ont utilisé tous
les moyens pour déstabiliser les joueurs.
Vous voulez dire qu’il y a certains
joueurs qui n’ont pas pu contenir la
pression ?
●● Je ne leur en veux pas en tout cas. La
plupart de nos joueurs sont jeunes. Ils vien-
nent d’un environnement tout autre qui n’a
rien à voir avec ce que nous avons trouvé ici.
Ils n’ont pas l’habitude d’être la cible d’une
pareille hostilité. Il faut les comprendre, car
ce sont des êtres humains avant tout. Ils ont
fait ce qu’ils pouvaient. Il reste maintenant
ce dernier match de mercredi que nous
allons jouer au Soudan. Et là, je vous assure
que ce sera une autre paire de manches.
C'est-à-dire ?
●● Nous allons évoluer dans de meilleures
conditions. Ça n’a rien à voir en tout cas
avec ce qui s’est passé au Caire où nous
avons vécu dans une ambiance électrique
avant, pendant et après le match. Je peux
vous dire franchement que, quelque part, on
savait qu’on allait disputer ce match de bar-
rage. La preuve, nous avons tout prévu avant
même de venir en Égypte. Nous avons visité
les installations à Khartoum et réglé jusqu’au
dernier détail le séjour de l’équipe. Nous
serons sur place à partir d’aujourd’hui (hier :
ndlr). On va se préparer convenablement
pour notre match.
On a vu une équipe algérienne trop
défensive dans ce match contre l’É-
gypte et c’est peut-être ce qui a
arrangé le plus l’adversaire. Qu’en
dites-vous ?
●● Je dirai que ce sont les conditions du
match qui nous ont contraints à jouer dans
la défensive. Nos joueurs ont évolué sous
une pression énorme, ce qui a fait qu’ils ont
reculé d’un cran. En dépit du fait d’avoir joué
avec un seul attaquant, c’était un choix que
nous avons fait, notre équipe est parvenue
quand même à inquiéter l’adversaire à
maintes reprises. Il faut dire aussi que nous
avons raté de grosses occasions qui auraient
pu faire la différence. Malheureusement, au
lieu de marquer, on a encaissé un but dans
les ultimes instants du jeu. Cela fait partie du
football aussi. Je dirai encore une fois qu’il
reste un dernier match au Soudan où ce ne
sera pas la même chose.
Ne redoutez-vous pas que cette
défaite va se répercuter négativement
sur le moral des joueurs ?
●● La déception de la défaite était grande,
certes, pour tout le monde dans l’équipe.
C’est normal lorsqu’on rate une qualification
pour la Coupe du monde de cette manière.
Mais il faut savoir que nous, nous ne
sommes pas encore éliminés. Mais je suis
persuadé qu’on va trouver les ressources
nécessaires pour retaper le moral du groupe
d’ici mercredi. Je n’en ai pas le moindre
doute. Je fais confiance à mes joueurs. Ils ont
un mental d’acier. Je sais qu’ils seront prêts
pour la bataille, ce mercredi.
Ne pensez-vous pas que l’Égypte aura
un ascendant psychologique après sa
victoire ?
●● Les Égyptiens peuvent dire ce qu’ils veu-
lent, ça m’est égal. Ce sera un match de bar-
rage entre deux équipes qui ambitionnent de
jouer leur va-tout à fond pour espérer arra-
cher l’unique place qualificative du groupe
pour le Mondial. Il s’agit de 90 minutes déci-
sives où tout le monde est motivé et décidé
à sortir le grand jeu pour espérer gagner.
L’équipe nationale va enregistrer plu-
sieurs défections pour ce match de
barrage, et ce sera des soucis de plus
pour vous M. Saâdane…
●● Non pas du tout, car je suis persuadé
qu’on aura plus d’atouts par rapport au
match du Caire. Vous connaissez bien l’état
d’esprit du groupe. Nos joueurs sont des
compétiteurs, ce sont des gars qui veulent
aller jusqu’au bout. Ce match de mercredi
sera une autre bataille où nous avons autant
de chances. De plus, je peux vous dire que
j’ai une idée pour gagner ce match. Donc, ne
vous inquiétez surtout pas, on va les avoir.
S. L.
RABAH SAÂDANE À “LIBERTE”
“NE VOUS INQUIÉTEZ PAS,
ON VA LES AVOIR !”
Louiza/Liberté
Ils sont nombreux les techniciens et connais-
seurs du ballon rond en Algérie qui nous ont
affirmé que les capés de Rabah Saâdane ont
toujours une chance pour arracher le dernier
billet qualificatif au Mondial sud-africain. Tous
ces techniciens nous ont affirmé que le match
face à l’Égypte doit être mis aux oubliettes
pour ne penser maintenant qu’à la prochaine
bataille face à ces mêmes Égyptiens mercredi à
Oumdurman au Soudan. Pour l’entraîneur de la
formation fanion de la ville des Roses, Kamel
Mouassa, nous a affirmé qu’il ne s’attendait
nullement à ce scénario vu qu’il croyait dur
comme fer à la qualification des Algériens à la
phase finale de la Coupe du monde. “Comme je
vous l’ai dit précédemment, nous allons certainement
regretter les nombreux buts ratés à Blida face au
Rwanda car face à l’Égypte, on ne pouvait pas mieux
faire surtout avec une telle pression”, dira Mouassa
avant d’ajouter : “Mercredi, tout sera différent et
les données changeront car la sélection nationale ne
jouera certainement pas de la même façon et on essaye-
ra de jouer le tout pour le tout pour essayer de marquer.
Même si on perd, je pense que nous avons gagné avec
une bonne équipe capable de jouer les premiers rôles
lors de la prochaine CAN”, fait-il savoir. De l’autre
côté du pays, plus précisément dans la capita-
le des Hauts-Plateaux, on l’aura cru en cette
qualification des Verts au Mondial de l’Afrique
du Sud jusqu'à cette fatidique 95’ du match.
Mais hélas, le football est parfois cruel. En
encaissant en effet un but assassin dans les
derniers instants du match face à l’Égypte, les
Algériens devront attendre mercredi prochain
pour savoir si leurs capés iront ou non à la plus
grande manifestation footballistique de la pla-
nète qu’organise pour la première fois le conti-
nent africain. Cependant, même si la frustra-
tion est visible sur les visages de plus d’un du
côté d’Aïn El-Foura, tellement la qualification
nous tendait la main avant cette tête d’Imad
Moutaâb dans les toutes dernières secondes
qui a remis les compteurs à zéro, il n’en
demeure pas moins que l’espoir et la confiance
en la troupe de Rabah Saâdane d’arracher leur
billet pour le Mondial sont de mise du moment
que tout est encore jouable, dit la majorité.
“Certes, c’était le scénario qu’il fallait éviter à tout
prix, cependant je pense que nos capés ont fait ce qu’ils
ont pu pour aller jusqu’au bout. Malheureusement
pour nous, on encaisse un deuxième but dans le temps
additionnel. C’est frustrant et cruel. Mais que voulez-
vous, c’est la loi du football. Il faut dire avec tout ce qui
s’est passé depuis que l’équipe a rejoint le Caire, il fal-
lait faire avec des actes extra-sportifs que tout le monde
a vus. Mais bon. Ce n’est que partie remise. J’estime
que le plus important maintenant, c’est surtout de res-
ter solidaires envers cette équipe et la soutenir jusqu’au
bout”, nous a dit Kheïreddine Madoui, le coach
adjoint de l’Entente de Sétif qui garde l’espoir
de voir les Lemouchia et consorts arracher le
fameux sésame pour la Coupe du monde de
2010. “Comme tout Algérien, mon plus grand souhait
c’est que notre équipe nationale parvienne à arracher
son billet pour la phase finale du Mondial. Je pense que
la mission de nos capés sera certes difficile, mais pas
impossible. J’estime que nous avons les moyens pour
aller au Mondial. Chose qui pourra être sincèrement
d’un grand apport pour le football algérien en général
et pour les équipes engagées dans les compétitions
continentales comme l’Entente en particulier. Je suis en
tout cas persuadé que si l’Algérie parvient à arracher
son billet pour le Mondial-2010, cela nous motivera à
coup sûr pour nos prochaines échéances continentales”,
a ajouté l’ancien libéro du CR Belouizdad. En
tout cas, du côté d’Aïn El-Fouara, c’est le
compte à rebours pour le match de mercredi à
Khartoum au Soudan. Je pense qu’on a des chances
pour voir notre équipe nationale aller au Mondial de
l’Afrique du Sud et il faudra par conséquent y croire.
Nos joueurs auront les ressources pour contrer les
Égyptiens et nous offrir cette qualification au
Mondial”, conclut pour sa part le coach Ali
Mechiche. MAH et F. R.
DES TECHNICIENS S’EXPRIMENT
“Les chances des Verts sont intactes”
Bien que déçu d’être
passé tout près d’une
qualification certaine en
terre égyptienne pas du
tout hospitalière, le coach
national Rabah Saâdane
trouve les mots qu’il faut
pour garder l’espoir. Il
rassure que les Verts
sauront relever la tête
après leur défaite
de samedi et vont
répondre présent ce
mercredi à Khartoum pour
le match de barrage.
Entretien réalisé par :
SAMIR LAMARI
“Cheikh” Saâdane
promet que ce sera une
autre paire de manches.
LE SEYCHELLOIS EDDY MAILLET
ARBITRERA LA RENCONTRE
LE MATCH SE JOUERA
MERCREDI À 18H30
AU STADE OUMDURMAN
●● la Fédération internationale de football a
désigné l'arbitre seychellois Eddy maillet Allen
pour officier le match Algérie-Égypte comptant
pour les barrages des qualifications en Coupe
du monde, zone Afrique, prévu ce mercredi à
18h30 (heure algérienne) au stade
d'Oumdurman à Khartoum (Soudan). Il sera
assisté de son compatriote Damon Jason
Joseph et du Camerounais Menkouande
Evarist. Le quatrième est le Seychellois
Labrosse Jean Claude. Le contrôleur des
arbitres est le Libyen Abdallah Salem. Le
commissaire de la rencontre est M. Omari
Selemani Constant (RD Congo). L’officier de
la sécurité est le Marocain, Bahou Mohamed
alors que le représentant de la Fifa est le
Suisse Gagg Walter.
ILS ONT ÉTÉ
CHALEUREUSEMENT
ACCUEILLIS
LES VERTS DEPUIS HIER
À KHARTOUM
●● La sélection algérienne de football est
arrivée dimanche aux environs de 16h30
locales (14h30 à Alger) à Khartoum (Soudan)
en provenance du Caire. La sélection nationa-
le a été chaleureusement accueillie à sa sor-
tie de l'aéroport de Khartoum par des
membres de la Fédération soudanaise de
football qui ont mis tous les moyens à la dis-
position de l'EN pour la bonne préparation du
match de ce mercredi. L’équipe nationale a
aussi été accueillie par des membres de la
communauté algérienne établie au Soudan,
qui brandissaient l'emblème national, ainsi
que par les membres de l’ambassade
d'Algérie, de représentants du gouvernement
du Soudan. Les protégés de Rabah Saâdane
se sont entraînés hier soir à 20h à Khartoum.
L’EN disputera mercredi un match d'appui
contre l'Égypte dans le cadre des élimina-
toires combinées CM-CAN-2010, groupe C,
zone Afrique.
Lundi
16 novembre 2009 3
LIBERTE L’ACTUALITÉ EN QUESTION
Tout a commencé sur le chemin
du retour des supporters algé-
riens vers leur lieu de résidence et
hôtels, dont la majorité se trou-
vent à El-Guiza (Gizeh), là précisé-
ment où plus de 5 000 ans d’his-
toire et de civilisation trônent du
haut des célèbres pyramides.
Mais du civisme, il n’y en a eu
point de la part de ces supporters
égyptiens déchaînés après le suc-
cès des leurs et qui ont envahi les
rues, boulevards et artères du
Caire pour défiler et fêter leur vic-
toire.
Abandonnés à leur sort dès la
fin du match et laissés aux portes
de sortie du Cairo Stadium sans
aucune assistance policière, alors
que sur le chemin de l’aller, de
leurs hôtels respectifs vers le
stade, ils ont été escortés par un
impressionnant cordon sécuritai-
re, les supporters des Verts ont
vécu le pire et vu, pour la majorité
d’entre eux, la mort en face, car
pris dans un vil traquenard par une
impressionnante horde d’écor-
chés vifs égyptiens.
BLOQUÉS
DANS LES EMBOUTEILLAGES,
MITRAILLÉS
PAR LES PROJECTILES
Après avoir remarqué que ces
centaines de supporters, répartis
en neuf groupes selon les agences
de voyages qui les avaient pris en
charge, étaient orphelins” de toute
assistance policière et bloqués à
l’intérieur de leurs autocars, dans
les denses embouteillages, les
supporters égyptiens, descendus
fêter la victoire dans la rue, ne tar-
dèrent pas à les “chargerviolem-
ment, à les bombarder de divers
sortes de projectiles et à tenter
même de les attaquer physique-
ment.
“C’était cauchemardesque ! On était
pris dans un traquenard géant. On était
envahis par une marée humaine de bar-
bares qui s’en sont pris à notre autobus
avec une violence indescriptible et inima-
ginable. C’était horrible ! Nous étions
terrorisés, surtout que nous ne pouvions
même pas fuir vu que notre autocar était
bloqué en plein embouteillage et ne pou-
vait ni avancer ni faire marche arrière,
encore moins prendre une autre direc-
tion. Même notre chauffeur qui est, du
reste, égyptien n’a rien pu faire, sinon
prier pour que son véhicule ne soit pas
brûlé ou calciné”, témoignera, la voix
encore tremblante, Nabil.
Et d’enchaîner : “Même ceux qui
sont descendus du bus pour éviter de
prendre un bloc de pierre à la tête ou
tout autre projectile contondant et dan-
gereux, n’ont pas échappé à cette chasse
à l’Algérien puisqu’il y en a qui ont été
passés à tabac par la foule, agressés,
volés et humiliés. C’était des images ter-
rifiantes qui défilent encore dans ma
tête. Dans ces moments, vous ne pouvez
qu’imaginer le pire quand vous voyez
près de cinquante ou soixante-dix per-
sonnes maculées de sang.”
SIX HEURES DE TORTURE POUR
ARRIVER AUX HÔTELS
Arrivé quelques heures après à
leur hôtel, ce groupe de suppor-
teurs, dont notre interlocuteur
Abdelkader d’Oran, résidant à
l’hôtel Es-Siak, faisait partie,
n’était pas pour autant au bout de
leurs mauvaises surprises, tout
comme, du reste, les autres
groupes d’Algériens dont les
agences de voyages ont choisi El-
Guiza comme lieu de séjour.
Après plusieurs heures, nous
sommes finalement arrivés à notre hôtel
dans un état vraiment lamentable.
Agressés, blessés, choqués et, pour la
plupart, ensanglantés. Quelques-uns de
nos amis, perdus dans la foule ou ayant
fui pour échapper à une mort certaine,
ne sont arrivés que vers 4h du matin,
alors que le match s’était terminé à
21h40, heure locale. Le fait que les élé-
ments de la police qui ont assuré notre
sécurité la veille n’y étaient plus nous a
d’entrée effrayés. Notre pressentiment
que quelque chose de terrible se prépa-
rait s’est, malheureusement, transformé
en réalité, quelques minutes plus tard
seulement puisque les Égyptiens nous
ont attaqués, toujours avec la même
férocité. Ne possédant aucun moyen de
défense, beaucoup se sont enfermés à
double tour dans leur chambre.
Plusieurs autres, leurs blessures étaient
tellement graves qu’ils ont été transpor-
tés à l’hôpital le plus proche, pour rece-
voir les soins nécessaires. Ils étaient au
moins quatre-vingts !” relatera l’un de
ces blessés, Amine résidant à l’hô-
tel Europa, qui fut même “chassé de
l’hôtel par le propriétaire”, car, préci-
sera notre interlocuteur, “il a décou-
vert que j’ai voulu utiliser le réseau
Internet mis à notre disposition pour
envoyer, par mail, les images de nos
compatriotes blessés”.
Cette psychose gagnera très
vite tous les supporters de l’EN
présents au Caire, au point où cer-
tains avaient même peur de quit-
ter leur chambre d’hôtel, ne serait-
ce que pour prendre un café.
CETTE RUMEUR
DES SEPT CERCUEILS
ENVOYÉS D’ALGER
Pour en savoir davantage sur
cette journée noire et de deuil
qu’ont vécue tous les compa-
triotes établis ou en mission au
Caire, Liberté s’est, naturellement,
orienté vers l’ambassade algérienne.
Le chargé de communication
de ladite représentation diploma-
tique, M. Baghdadi en l’occurren-
ce, a d’ailleurs confirmé “le décès
d’un supporter algérien, venu en Égypte
pour suivre la rencontre de ce samedi”,
nous invitant du reste à nous rap-
procher du service consulaire afin
d’avoir de plus amples détails, car,
s’excusera-t-il, “je ne suis pas habili-
té à le faire”.
Injoignable, le service consulai-
re sus-indiqué aurait, toutefois,
laissé entendre que “seulement un
supporter est décédé et que tout ce qui
s’est dit à propos d’autres morts est
infondé”.
Pourtant, une information per-
sistante fera état de plusieurs
autres décès.
“Malheureusement, ce n’est pas un,
mais plusieurs inconditionnels des Verts
qui ont péri des suites de leur agression
par les Égyptiens. On m’a téléphoné à
l’instant d’Alger (ndlr, 17h30, heure
algérienne), de l’aéroport plus précisé-
ment pour me dire que sept cercueils
seront envoyés dans les plus brefs délais
au Caire. On a même parlé de onze
autres qui auraient été commandés”,
indiquera, sur ce point précis, un
cadre algérien présent en Égypte
pour les mêmes raisons liées à la
rencontre de samedi.
Une affirmation que Liberté n’a
pu ni confirmer ni infirmer au
niveau de l’ambassade algérienne
au Caire, où “la seule information offi-
cielle et véridique qui est en notre pos-
session fait état, jusqu’ici, d’un seul
décès”, précisera un membre du
corps diplomatique. R. B.
PAR MOUNIR B.
Affaire d’État
Soudan : On arrive. Les supporters des Verts
vont déferler sur Khartoum comme des cri-
quets avec un esprit de revanche non dissimulé.
La faute à la haine égyptienne qui a provoqué des
morts. Inadmissible.
L’affaire tourne au vinaigre. Non contents
d’avoir gagné un match, les Égyptiens ont lynché
les supporters algériens présents au stade. On
dénombre des morts et des blessés. Pour ceux
qui en doutaient, ils ont eu un aperçu de la signi-
fication de “l’amitié arabe”. Elle est faite d’assas-
sinats, de trahison, de bastonnade et de cruauté
sans égale. Les Algériens ont eu droit à un traite-
ment inqualifiable de la part d’Égyptiens qui, d’ha-
bitude, servent le thé aux touristes israéliens sur
les plages de Sharm El-Sheikh. Il y a eu mort
d’homme. C’est devenu une affaire d’État.
Cet “accueil” était pourtant prévisible.
Combien fallait-il de morts pour que le gouverne-
ment algérien se réveille ? On a caillassé nos
joueurs, tabassé nos supporters et sifflé notre
hymne national devant des ministres de la
République algérienne impassibles. On ne pou-
vait rester les bras croisés devant tant d’humilia-
tions.
Depuis hier, l’État semble, heureusement, sor-
tir de sa torpeur pour se mettre au diapason de
l’indignation nationale. Billets d’avion à prix cas-
sés, accord avec le Soudan pour supprimer le
visa et billets de stade gratuits sont parmi les
mesures déployées afin de répondre aux attentes
citoyennes. Car les Algériens viennent, une fois
encore, de faire la magistrale démonstration de
leur amour du drapeau. De leur pays.
Certes, certains vont dire qu’on s’emballe trop
pour un match de football. Mais rien, absolument
rien ne commande ce sentiment national d’appar-
tenance à une Algérie qui veut exister. C’est un
devoir de solidarité que de soutenir les Verts,
qu’on gagne ou pas, car cela paraît maintenant
bien dérisoire face au nombre de morts. Ceux qui
ont perdu la vie au Caire ou ceux dont le cœur a
cessé de battre devant leur écran. Pour les Verts.
Pour l’emblème national.
En attendant, cette colère légitime est égale-
ment alimentée par l’indolence de la Fifa. Où sont
passés les engagements écrits demandés aux
Égyptiens, allègrement violés ? Va-t-on encore
parler football, alors qu’on nous a tué des sup-
porters ?
Tout cela en espérant que les joueurs de l’EN
sentiront, depuis Khartoum, ce vent de folie souf-
fler sur leur visage. Cette ferveur populaire salu-
taire. M. B.
L’ÉDITO
UN MORT ET PLUS DE 150 BLESSÉS DANS LES RANGS DES SUPPORTERS
AU CAIRE, C’ÉTAIT LA CHASSE
AUX ALGÉRIENS
On a caillassé
nos joueurs,
tabassé nos
supporters et sifflé
notre hymne
national devant
des ministres de
la République
algérienne
impassibles. On
ne pouvait rester
les bras croisés
devant tant
d’humiliations.
Samir/Liberté
Nos compatriotes ont été la cible
de la horde sauvage égyptienne qui
tout simplement a politisé le sport.
En Égypte, le
football n’est plus
un jeu. Depuis hier,
c’est devenu une
des causes de
mortalité des plus
tragiques, en
particulier lorsqu’il
s’agit de tout ce qui
se rapporte à
l’Algérie. Cette
chasse à l’Algérien
a ainsi fait une
première victime
(M. Benkhedda,
marié et père de
deux enfants) et
près de 150 blessés
au cours des
agressions
caractérisées
enregistrées à
l’issue de la
rencontre de samedi
où c’était pourtant
l’Égypte, pays hôte,
qui en est sorti
vainqueur.
De notre envoyé spécial au Caire :
RACHID BELARBI
“Cest désolant et attristant à la
fois”, estimera, également,
M. Sirr El-Khatem, qui aura fait
preuve d’une grande disponibilité
et d’une amabilité exemplaire
envers les représentants des diffé-
rents organes de presse auxquels il
a énormément facilité la tâche.
À la question de savoir quelles
seront les mesures de sécurité
prises par les autorités souda-
naises pour assurer la sécurité de
plus de 20 000 supporters attendus
afin que ces derniers ne vivent plus
jamais ce qu’ils ont enduré en terre
égyptienne, subitement devenue
inhospitalière, Son Excellence a
été, entre autres, très concis et
réellement rassurant.
Je viens à l’instant de m’entretenir
longuement avec le ministre soudanais de
la Jeunesse et des Sports. Le Soudan
ayant une longue expérience dans le
domaine, je vous assure que les
Algériens, tout comme les Égyptiens,
seront chez eux au Soudan et en parfaite
sécurité. Vos compatriotes n’auront rien à
craindre. Tout est en train de se mettre en
place pour que, tout d’abord, le quota de
billets pour chaque partie soit équitable.
De plus, les supporters des deux pays
seront hébergés loin les uns des autres
afin d’éviter tout contact qui pourrait
dégénérer en affrontement. En outre, une
sécurité totale, des services de transport,
de restauration et de prises en charge à la
hauteur leur seront assurés. Avant, pen-
dant et après la rencontre. C’est vraiment
un honneur et un plaisir d’accueillir deux
grandes équipes de football comme
l’Algérie et l’Égypte pour un match très
important, mais où la pression sera
beaucoup moindre que celle de la ren-
contre de samedi où les locaux étaient
condamnés à gagner par deux buts
d’écart afin d’éviter d’être éliminés chez
eux. Le plus important n’est d’ailleurs
pas la qualification, mais plutôt de gar-
der toujours en tête que nous les musul-
mans et arabes, ce qui nous unit est
beaucoup plus important qu’un simple
match de football”, soulignera à Liberté
M. Abderrahmane Serr El-Khatem.
LES SOUDANAIS N’ONT PAS
OUBLIÉ LA RANCUNE
ÉGYPTIENNE
Mais si Son Excellence a été très
diplomate dans ses propos, affi-
chant tout sourire sa préférence
“pour un pays arabe au Mondial, que ce
soit l’Égypte ou l’Algérie”, l’intégralité
des fonctionnaires de l’ambassade
soudanaise ont déjà choisi leur
camp : le nôtre.
“Personne au Soudan n’a oublié que
lors du match Soudan-Tchad, tous les
Égyptiens ont supporté avec une ferveur
inimaginable les Tchadiens. Nous ferons
donc de même en se rangeant du côté
algérien. Soyez certains qu’à Khartoum,
il vous semblera que vous êtes à Alger,
tellement le peuple soudanais attend avec
impatience mercredi pour rendre la
pareille aux Égyptiens et aider l’Algérie à
composter son billet pour le Mondial sud-
africain”, martèleront en chœur ces
fonctionnaires soudanais de l’am-
bassade. De quoi épauler et prêter
main-forte aux supporters algériens
qui se sont sentis un peu orphelins
au Caire. R. B.
L’ACTUALITÉ EN QUESTION
Lundi
16 novembre 2009
4LIBERTE
L’AMBASSADEUR DU SOUDAN EN ÉGYPTE AFFIRME LE SOUTIEN DE SON PAYS À L’ALGÉRIE
“À KHARTOUM, LES ALGÉRIENS SERONT
CHEZ EUX ET EN SÉCURITÉ !”
Attristé par l’information, qui lui a été annoncée par Liberté, liée au décès du supporter algérien et des cruautés
et autres blessures corporelles subies par plus de 150 autres Algériens, l’ambassadeur du Soudan en Égypte, Son
Excellence Abderrahmane Sirr El-Khatem, a tenu, en premier lieu,, à “présenter (ses) condoléances aux Algériens suite
à la perte d’un des leurs, qu’on peut même présenter comme un martyr du football”.
IL VA REMPLACER GAOUAOUI SUSPENDU
Chaouchi : “Vous pouvez compter sur moi”
Faisant les frais, depuis son arrivée à l’EN,
d’une hiérarchie imposée par Lounès
Gaouaoui et d’une stabilité prônée par le
sélectionneur Rabah Saâdane, mercredi, ce
sera le grand jour, incontestablement, et le
plus important pour Faouzi Chaouchi sous le
maillot national. Appelé à défendre la cage
de la sélection nationale en l’absence du
numéro 1 Gaouaoui, suspendu pour cumul
de cartons, dans ce match de barrage à enjeu
capital, le gardien de l’ES Sétif est très excité
à l’idée d’apporter sa pierre à l’édifice des
Verts afin de franchir l’obstacle égyptien. À
trois jours du rendez-vous, Chaouchi se veut
rassurant sur sa forme et, comme d’habitu-
de, ambitieux pour l’équipe et se dit surtout
prêt à en découdre dès mercredi sur le
temple de Khertoum avec les Égyptiens.
“L’Algérie peut compter sur moi”, lâche avec défi
le portier algérien, sans nul doute le meilleur
au niveau national ces dernières années. “Je
répondrai présent. Je serai à la hauteur et je suis très
excité à l’idée de contribuer à prendre notre
revanche”, ajoute avec beaucoup d’audace le
gardien ententiste, finaliste de la Coupe de la
CAF. L’audace tout comme le courage,
Chaouchi n’en manque pas. Deux des
grandes qualités de l’ancien keeper de la JS
Kabylie où il avait brillé.
En dépit de son jeune âge – 25 ans –,
Chaouchi jouit d’une grande expérience sur
le plan continental. C’est d’ailleurs l’un des
éléments les plus expérimentés de l’effectif
de Saâdane, de par les différentes cam-
pagnes africaines qu’il a menées, que ce soit
sous le maillot kabyle ou avec son actuel
club, l’ES Sétif. Il est aussi le seul, avec le
Mouloudéen Réda Babouche, parmi le grou-
pe national à avoir déjà évolué sur le sol sou-
danais, dans ce même stade principal de
Khertoum qui accueillera la grande explica-
tion algéro-égyptienne de mercredi.
Des détails importants, conjugués à ses
qualités techniques indéniables peuvent être
des atouts considérables pour Chaouchi et
par ricochet à notre équipe nationale. Ce
dernier regrette l’absence de Gaouaoui qui a fait
un excellent parcours avec l’EN depuis le début des
éliminatoires”, Solidarité du groupe oblige. Il
faut dire que Chaouchi aura rendez-vous
avec le destin pour ce match de mercredi.
Ayant longtemps attendu une convocation
pour le “devoir national”, il a été l’un des der-
niers à avoir été appelé par Saâdane. Le gar-
dien en question aura l’occasion pour s’em-
parer du leadership du rempart des Verts à
quelques encablures des deux plus grands
tournois de football, la CAN-2010 et éven-
tuellement le Mondial sud-africain. Chaouchi
sera incontestablement “monsieur 50% de
l’EN” ce mercredi. Il aura un rôle très impor-
tant à jouer : donner une meilleure assuran-
ce au compartiment défensif et du sang neuf
à toute l’équipe. Connaissant son caractère
fort, lui qui est habitué aux défis et à la gros-
se pression des terrains africains, le gardien
national pourra peser sur le mental de ses
coéquipiers. Il est capable à lui seul d’absor-
ber la pression du match que les Verts n’ont
pas pu contenir au Cairo Stadium, samedi
passé. MOHAMED B.
EN PERSPECTIVE DU MATCH DU 18 NOVEMBRE
Mourad Meghni, le joueur qui fera la différence
Devant un stade cairote plein à
craquer et pratiquement
acquis à la cause égyptienne, la
sélection nationale a réussi le plus
important, à savoir éviter l’élimina-
tion sur le sol égyptien puisqu’elle
aura toutes ses chances de se rat-
traper mercredi prochain à l’occa-
sion du déroulement du match de
barrage face aux mêmes Égyptiens,
mais cette fois-ci à Khartoum, la
capitale soudainaise, loin de toute
pression et autres entraves égyp-
tiennes. Même si les Verts ont raté
d’un cheveu la qualification, n’était
ce but assassin de Metaâb dans les
temps morts, il n’en demeure pas
moins qu’ils se sont bien défendus
sur le terrain, ratant même le
coche.
Et parmi les éléments ayant
brillé de mille feux samedi dernier
dans le chaudron cairote figure le
milieu de terrain de la Lazio de
Rome, Mourad Meghni. Intenable,
l’international algérien empile les
excellentes prestations depuis sa
première convocation le mois
d’août dernier face à l’Uruguay.
Avant-hier, à l’occasion de la
rencontre contre les champions
d’Afrique en titre, Meghni ou bien
celui que la presse française sur-
nommait le digne successeur de
Zidane, a ainsi été tout simplement
époustouflant, surclassant coéqui-
piers et adversaires, prouvant ainsi
tout le bien que l’on pensait de lui.
Avec son aisance technique, sa
vision de jeu, ses dribles vertigi-
neux et ses lumineuses passes à la
précision chirurgicale, Mourad
Meghni, qu’on regrette déjà en
France, a dérouté à lui tout seul
toute l’équipe égyptienne. Mieux, il
était derrière tous les bons coups
des Verts devant des Égyptiens
ayant éprouvé toutes les difficultés
du monde à le museler. Il fallait user
d’un jeu dur à la limite de la correc-
tion pour l’arrêter. Et dire que
Meghni n’était pas en possession
de toutes ses aptitudes, lui qui
retrouve la compétition après un
arrêt d’un mois. Au four et au mou-
lin, Meghni ne s’est pas contenté
d’animer seulement le jeu, mais il
s’est battu comme un lion pour
ratisser les balles à l’adversaire,
sans parler des efforts fournis en
prêtant main-forte à l’arrière-garde
algérienne.
Gonflé à bloc, dopé par la
confiance du sélectionneur natio-
nal Rabah Saâdane, Meghni est
devenu sans conteste le patron du
jeu des Verts. D’ailleurs, cela fait
belle lurette que les Fennecs sont
en quête d’un meneur de jeu d’un
tel calibre, d’une telle pointure. Et
la bonne production accomplie en
terre des Pharaons n’est qu’une
confirmation de l’émergence d’un
élément dont la longue expérience
dans le Calccio, de surcroît la
crème des championnats euro-
péens, voire du monde entier, ne
peut qu’être bénéfique à une sélec-
tion appelée à sortir le grand jeu,
mercredi prochain, en vue de s’ad-
juger le billet qualificatif au Mondial
sud-africain.
Certainement dopé par la
confiance qu’a renouvelée en sa
personne le driver national et dési-
reux, assurément plus que les
autres, de confirmer son statut de
patron du jeu des Verts, Meghni
tentera de porter les Verts dès ce
mercredi vers une qualification his-
torique pour la phase finale des
plus importants évènements. “La
perspective de jouer une Coupe du monde
est motivante pour tout joueur, mais je
veux préciser une chose : j’ai pu rejoindre
la sélection algérienne à la faveur d’une
nouvelle loi de la Fifa, adoptée il y a à
peine trois mois, que j’attendais depuis
belle lurette. J’aurais donc revêtu le
maillot national même si la perspective
du Mondial ne se profilait pas à l’hori-
zon. Je ne suis pas un calculateur. Je n’ai
pas choisi l’Algérie pour soigner ma carte
de visite. Au contraire, je l’ai fait par
amour, n’oubliez pas que j’ai le sang
arabe et je suis algérien”, soulignait
dans les colonnes de Liberté Foot
l’homme qui sera sans l’ombre d’un
doute l’attraction ce mercredi pro-
chain à l’occasion du déroulement
du match de barrage.
Un joueur qui pourra débloquer
la situation et du coup propulser
l’Algérie au Mondial sud-africain.
NAZIM T.
De notre envoyé spécial :
RACHID BELARBI
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F.4996
●● Des enseignantes
du CEM de Pins
Maritime à Bordj
El-Kiffan ont lancé
hier l’initiative d’un
téléthon pour récolter
des fonds et permettre
aux jeunes supporters
algériens de se
déplacer à Khartoum
pour supporter les
Verts. Ces
enseignantes n’ont pu
s’empêcher de verser
une petite larme en
apprenant hier au
moment de leur
passage dans notre
rédaction que le
président Bouteflika
avait pris la décision
de mettre à la
disposition des fans
des Verts six avions.
UNE INITIATIVE DES ENSEIGNANTES
DE BORDJ EL-KIFFAN
UN TÉLÉTHON
POUR LES FANS DES VERTS
●● Le chargé d’affaires
de l’ambassade de la
République du Soudan à
Alger, Mohamed
Abdelkader Haroun, a
annoncé hier à Alger que
les Algériens qui
souhaiteraient se rendre
à Khartoum seront
dispensés des formalités
de visa. Dans un premier
temps, il avait déclaré sur
les ondes de la radio que
le visa serait à titre
gratuit.
Cette décision vient “en
reconnaissance des bonnes
relations liant les peuples
algérien et soudanais et de la
position algérienne
inaliénable et permanente
soutenant le Soudan, au
niveau régional et
international”, a rappelé le
chargé d'affaires
soudanais. Concernant
les mesures sécuritaires
et organisationnelles
liées à la rencontre de
mercredi,
M. Abdelaal a affirmé que
les autorités soudanaises
ont pris toutes les
mesures nécessaires pour
accueillir les supporters
algériens dans les
meilleures conditions,
soulignant qu'elles ont
créé une commission
spéciale à cet effet.
●● Le match contre
l’Égypte a été aussi pour
l’opinion algérienne de
mesurer l’amateurisme
de nos politiques face à
leurs homologues
égyptiens qui savent
manier diplomatie et
fermeté. Leur déroute est
sans doute symbolisée
par l’inénarrable
Abdelkader Hadjar,
montré à deux reprises
en train de mâchouiller
un chewing-gum à l’hôtel,
après l’agression du bus
de l’EN et une seconde
fois quand Djiar était
reçu par son homologue.
Un des supporters
présent dans le hall de
l’hôtel eu ce
commentaire désabusé :
“diplomatiate khorti”.
●● Les employés de
l’entreprise égyptienne
Arab Contractors, qui
sont en train de réaliser
le nouveau siège de la
Fédération algérienne de
football ont changé de
direction hier.
En effet, au lieu de se
rendre à leur lieu de
travail, ils ont choisi de
se réfugier à l’ambassade
d’Égypte à Alger de peur
d’être agressés. C’est ce
qu’on appelle l’ironie du
sport.
LE
RADAR
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LIBERTE
Page animée par Hamid Saïdani
Lundi
16 novembre 2009
ALORS QUE LE BUS DE L’EN
VENAIT D’ÊTRE BOMBARDÉ
Abdelkader Hadjar
mâche
du chewing-gum !
EN PARTENARIAT AVEC AIR ALGÉRIE
Les trois opérateurs de
téléphonie mobile offrent
des billets d’avion
●● Les trois opérateurs
de téléphonie mobile, à
savoir Mobilis, Nedjma et
Djezzy, en partenariat
avec le transporteur Air
Algérie ont convenu de
mettre à la disposition
des supporters des Verts
des billets d’avion
gratuits pour se rendre à
Khartoum.
Mobilis et Nedjma offrent
chacun 10 millions
de dinars tandis que
Djezzy double la
cagnotte avec 20 millions
de dinars.
Dans la même veine, un
homme d’affaires s’est
proposé de son côté
d’offrir 50 billets d’avion
gratuits.
ÉNIÈME DÉRIVE DE NIL SPORT
Elle montre des
Égyptiens brûlant
un drapeau algérien
●● Le match Algérie –
Égypte aura été
révélateur de “la haute
estime” que nous portent
nos “frères” d’Égypte.
Voilà des semaines qu’ils
déversent toutes sortes
d’insanités sur notre
identité, notre caractère
de “peuple violent”. Mais le
comble est atteint après
le match, où la chaîne de
télévision Nil Sport a
montré des supporters
en délire brûlant le
drapeau algérien. L’image
a fait le tour de la toile.
Mais il se trouvera
toujours un responsable
politique égyptien pour
nous faire avaler la pilule
et nous bercer avec la
vieille rengaine de la
fraternité algéro-
égyptienne.
●● La victoire des
Pharaons a fait aussi le
bonheur des supporters
palestiniens qui ont
manifesté leur joie en
sortant défiler avec des
drapeaux palestiniens
égyptiens. “Nous serons au
Soudan avec vous, c'est aussi
notre victoire...” ont promis
des supporters
interviewés en direct à la
télévision au terme du
coup de sifflet final.“Mââk
y a falastine Dhalima aw
madhmouma”
ILS ONT PROMIS
D’ALLER À KHARTOUM
Des Palestiniens
acquis aux Pharaons
ILS SONT CHARGÉS DE RÉALISER
LE NOUVEAU SIÈGE DE LA FAF
Les ouvriers
d’Arab Contractors
se réfugient
à l’ambassade
POUR LES SUPPORTERS QUI
SE RENDRONT À KHARTOUM
Les formalités
de visa supprimées
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