“C’est désolant et attristant à la
fois”, estimera, également,
M. Sirr El-Khatem, qui aura fait
preuve d’une grande disponibilité
et d’une amabilité exemplaire
envers les représentants des diffé-
rents organes de presse auxquels il
a énormément facilité la tâche.
À la question de savoir quelles
seront les mesures de sécurité
prises par les autorités souda-
naises pour assurer la sécurité de
plus de 20 000 supporters attendus
afin que ces derniers ne vivent plus
jamais ce qu’ils ont enduré en terre
égyptienne, subitement devenue
inhospitalière, Son Excellence a
été, entre autres, très concis et
réellement rassurant.
“Je viens à l’instant de m’entretenir
longuement avec le ministre soudanais de
la Jeunesse et des Sports. Le Soudan
ayant une longue expérience dans le
domaine, je vous assure que les
Algériens, tout comme les Égyptiens,
seront chez eux au Soudan et en parfaite
sécurité. Vos compatriotes n’auront rien à
craindre. Tout est en train de se mettre en
place pour que, tout d’abord, le quota de
billets pour chaque partie soit équitable.
De plus, les supporters des deux pays
seront hébergés loin les uns des autres
afin d’éviter tout contact qui pourrait
dégénérer en affrontement. En outre, une
sécurité totale, des services de transport,
de restauration et de prises en charge à la
hauteur leur seront assurés. Avant, pen-
dant et après la rencontre. C’est vraiment
un honneur et un plaisir d’accueillir deux
grandes équipes de football comme
l’Algérie et l’Égypte pour un match très
important, mais où la pression sera
beaucoup moindre que celle de la ren-
contre de samedi où les locaux étaient
condamnés à gagner par deux buts
d’écart afin d’éviter d’être éliminés chez
eux. Le plus important n’est d’ailleurs
pas la qualification, mais plutôt de gar-
der toujours en tête que nous les musul-
mans et arabes, ce qui nous unit est
beaucoup plus important qu’un simple
match de football”, soulignera à Liberté
M. Abderrahmane Serr El-Khatem.
LES SOUDANAIS N’ONT PAS
OUBLIÉ LA RANCUNE
ÉGYPTIENNE
Mais si Son Excellence a été très
diplomate dans ses propos, affi-
chant tout sourire sa préférence
“pour un pays arabe au Mondial, que ce
soit l’Égypte ou l’Algérie”, l’intégralité
des fonctionnaires de l’ambassade
soudanaise ont déjà choisi leur
camp : le nôtre.
“Personne au Soudan n’a oublié que
lors du match Soudan-Tchad, tous les
Égyptiens ont supporté avec une ferveur
inimaginable les Tchadiens. Nous ferons
donc de même en se rangeant du côté
algérien. Soyez certains qu’à Khartoum,
il vous semblera que vous êtes à Alger,
tellement le peuple soudanais attend avec
impatience mercredi pour rendre la
pareille aux Égyptiens et aider l’Algérie à
composter son billet pour le Mondial sud-
africain”, martèleront en chœur ces
fonctionnaires soudanais de l’am-
bassade. De quoi épauler et prêter
main-forte aux supporters algériens
qui se sont sentis un peu orphelins
au Caire. R. B.
L’ACTUALITÉ EN QUESTION
Lundi
16 novembre 2009
4LIBERTE
L’AMBASSADEUR DU SOUDAN EN ÉGYPTE AFFIRME LE SOUTIEN DE SON PAYS À L’ALGÉRIE
“À KHARTOUM, LES ALGÉRIENS SERONT
CHEZ EUX ET EN SÉCURITÉ !”
Attristé par l’information, qui lui a été annoncée par Liberté, liée au décès du supporter algérien et des cruautés
et autres blessures corporelles subies par plus de 150 autres Algériens, l’ambassadeur du Soudan en Égypte, Son
Excellence Abderrahmane Sirr El-Khatem, a tenu, en premier lieu,, à “présenter (ses) condoléances aux Algériens suite
à la perte d’un des leurs, qu’on peut même présenter comme un martyr du football”.
IL VA REMPLACER GAOUAOUI SUSPENDU
Chaouchi : “Vous pouvez compter sur moi”
Faisant les frais, depuis son arrivée à l’EN,
d’une hiérarchie imposée par Lounès
Gaouaoui et d’une stabilité prônée par le
sélectionneur Rabah Saâdane, mercredi, ce
sera le grand jour, incontestablement, et le
plus important pour Faouzi Chaouchi sous le
maillot national. Appelé à défendre la cage
de la sélection nationale en l’absence du
numéro 1 Gaouaoui, suspendu pour cumul
de cartons, dans ce match de barrage à enjeu
capital, le gardien de l’ES Sétif est très excité
à l’idée d’apporter sa pierre à l’édifice des
Verts afin de franchir l’obstacle égyptien. À
trois jours du rendez-vous, Chaouchi se veut
rassurant sur sa forme et, comme d’habitu-
de, ambitieux pour l’équipe et se dit surtout
prêt à en découdre dès mercredi sur le
temple de Khertoum avec les Égyptiens.
“L’Algérie peut compter sur moi”, lâche avec défi
le portier algérien, sans nul doute le meilleur
au niveau national ces dernières années. “Je
répondrai présent. Je serai à la hauteur et je suis très
excité à l’idée de contribuer à prendre notre
revanche”, ajoute avec beaucoup d’audace le
gardien ententiste, finaliste de la Coupe de la
CAF. L’audace tout comme le courage,
Chaouchi n’en manque pas. Deux des
grandes qualités de l’ancien keeper de la JS
Kabylie où il avait brillé.
En dépit de son jeune âge – 25 ans –,
Chaouchi jouit d’une grande expérience sur
le plan continental. C’est d’ailleurs l’un des
éléments les plus expérimentés de l’effectif
de Saâdane, de par les différentes cam-
pagnes africaines qu’il a menées, que ce soit
sous le maillot kabyle ou avec son actuel
club, l’ES Sétif. Il est aussi le seul, avec le
Mouloudéen Réda Babouche, parmi le grou-
pe national à avoir déjà évolué sur le sol sou-
danais, dans ce même stade principal de
Khertoum qui accueillera la grande explica-
tion algéro-égyptienne de mercredi.
Des détails importants, conjugués à ses
qualités techniques indéniables peuvent être
des atouts considérables pour Chaouchi et
par ricochet à notre équipe nationale. Ce
dernier “regrette l’absence de Gaouaoui qui a fait
un excellent parcours avec l’EN depuis le début des
éliminatoires”, Solidarité du groupe oblige. Il
faut dire que Chaouchi aura rendez-vous
avec le destin pour ce match de mercredi.
Ayant longtemps attendu une convocation
pour le “devoir national”, il a été l’un des der-
niers à avoir été appelé par Saâdane. Le gar-
dien en question aura l’occasion pour s’em-
parer du leadership du rempart des Verts à
quelques encablures des deux plus grands
tournois de football, la CAN-2010 et éven-
tuellement le Mondial sud-africain. Chaouchi
sera incontestablement “monsieur 50% de
l’EN” ce mercredi. Il aura un rôle très impor-
tant à jouer : donner une meilleure assuran-
ce au compartiment défensif et du sang neuf
à toute l’équipe. Connaissant son caractère
fort, lui qui est habitué aux défis et à la gros-
se pression des terrains africains, le gardien
national pourra peser sur le mental de ses
coéquipiers. Il est capable à lui seul d’absor-
ber la pression du match que les Verts n’ont
pas pu contenir au Cairo Stadium, samedi
passé. MOHAMED B.
EN PERSPECTIVE DU MATCH DU 18 NOVEMBRE
Mourad Meghni, le joueur qui fera la différence
Devant un stade cairote plein à
craquer et pratiquement
acquis à la cause égyptienne, la
sélection nationale a réussi le plus
important, à savoir éviter l’élimina-
tion sur le sol égyptien puisqu’elle
aura toutes ses chances de se rat-
traper mercredi prochain à l’occa-
sion du déroulement du match de
barrage face aux mêmes Égyptiens,
mais cette fois-ci à Khartoum, la
capitale soudainaise, loin de toute
pression et autres entraves égyp-
tiennes. Même si les Verts ont raté
d’un cheveu la qualification, n’était
ce but assassin de Metaâb dans les
temps morts, il n’en demeure pas
moins qu’ils se sont bien défendus
sur le terrain, ratant même le
coche.
Et parmi les éléments ayant
brillé de mille feux samedi dernier
dans le chaudron cairote figure le
milieu de terrain de la Lazio de
Rome, Mourad Meghni. Intenable,
l’international algérien empile les
excellentes prestations depuis sa
première convocation le mois
d’août dernier face à l’Uruguay.
Avant-hier, à l’occasion de la
rencontre contre les champions
d’Afrique en titre, Meghni ou bien
celui que la presse française sur-
nommait le digne successeur de
Zidane, a ainsi été tout simplement
époustouflant, surclassant coéqui-
piers et adversaires, prouvant ainsi
tout le bien que l’on pensait de lui.
Avec son aisance technique, sa
vision de jeu, ses dribles vertigi-
neux et ses lumineuses passes à la
précision chirurgicale, Mourad
Meghni, qu’on regrette déjà en
France, a dérouté à lui tout seul
toute l’équipe égyptienne. Mieux, il
était derrière tous les bons coups
des Verts devant des Égyptiens
ayant éprouvé toutes les difficultés
du monde à le museler. Il fallait user
d’un jeu dur à la limite de la correc-
tion pour l’arrêter. Et dire que
Meghni n’était pas en possession
de toutes ses aptitudes, lui qui
retrouve la compétition après un
arrêt d’un mois. Au four et au mou-
lin, Meghni ne s’est pas contenté
d’animer seulement le jeu, mais il
s’est battu comme un lion pour
ratisser les balles à l’adversaire,
sans parler des efforts fournis en
prêtant main-forte à l’arrière-garde
algérienne.
Gonflé à bloc, dopé par la
confiance du sélectionneur natio-
nal Rabah Saâdane, Meghni est
devenu sans conteste le patron du
jeu des Verts. D’ailleurs, cela fait
belle lurette que les Fennecs sont
en quête d’un meneur de jeu d’un
tel calibre, d’une telle pointure. Et
la bonne production accomplie en
terre des Pharaons n’est qu’une
confirmation de l’émergence d’un
élément dont la longue expérience
dans le Calccio, de surcroît la
crème des championnats euro-
péens, voire du monde entier, ne
peut qu’être bénéfique à une sélec-
tion appelée à sortir le grand jeu,
mercredi prochain, en vue de s’ad-
juger le billet qualificatif au Mondial
sud-africain.
Certainement dopé par la
confiance qu’a renouvelée en sa
personne le driver national et dési-
reux, assurément plus que les
autres, de confirmer son statut de
patron du jeu des Verts, Meghni
tentera de porter les Verts dès ce
mercredi vers une qualification his-
torique pour la phase finale des
plus importants évènements. “La
perspective de jouer une Coupe du monde
est motivante pour tout joueur, mais je
veux préciser une chose : j’ai pu rejoindre
la sélection algérienne à la faveur d’une
nouvelle loi de la Fifa, adoptée il y a à
peine trois mois, que j’attendais depuis
belle lurette. J’aurais donc revêtu le
maillot national même si la perspective
du Mondial ne se profilait pas à l’hori-
zon. Je ne suis pas un calculateur. Je n’ai
pas choisi l’Algérie pour soigner ma carte
de visite. Au contraire, je l’ai fait par
amour, n’oubliez pas que j’ai le sang
arabe et je suis algérien”, soulignait
dans les colonnes de Liberté Foot
l’homme qui sera sans l’ombre d’un
doute l’attraction ce mercredi pro-
chain à l’occasion du déroulement
du match de barrage.
Un joueur qui pourra débloquer
la situation et du coup propulser
l’Algérie au Mondial sud-africain.
NAZIM T.
De notre envoyé spécial :
RACHID BELARBI
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