10 RESUME NON TECHNIQUE DE L’ETUDE D’IMPACT Localisation du site Un projet de 40 MWc de puissance, en 4 unités, pour une emprise foncière totale de 69 ha Le projet de la société PHOTOSOL vise à créer 4 parcs de production photovoltaïque au sol sur les communes de Verneuil et Charrin dans la Nièvre. Le projet concerne des parcelles aujourd’hui agricoles et en production céréalière dont le propriétaire-exploitant est proche de la cessation d’activité. Faye Le projet prévoit 4 parcs disjoints entre eux, installés sur les versants du vallon du Donjon, à l’est de DECIZE. Les caractéristiques principales du projet sont les suivantes : Parc 1 Verneuil Parc 2 Verneuil Sous-total Parcs 1 + 2 Parc 3 Verneuil Parc 4 Charrin TOTAL 9,5 ha 26,9 ha 36,4 ha 11,1 ha 21.5 ha 69 ha 530 1713 87 711 2 243 28 470 730 45 669 1 170 161 850 4 143 33 344 106 566 139 910 45 413 72 848 258 171 m2 4 14 18 5 10 33 1 1 2 1 1 4 1 1 2 1 1 4 Emprise voirie et bâti 2 798 m2 6 254 m2 9 052 2 173 m2 4 763 m2 15 988 m2 Puissance 5,2 MWc 16,7 MWc 21,9 MWc 7,1 MWc 11,4 MWc 40,4 MWc Superficie en hectares Nombre de modules Nombre de tables Emprise des tables à 25° en m2 Nombre de postes onduleurs Nombre de postes de livraison Locaux de maintenance Ancien moulin de Bourgeo n Jousiaux Domaine Durand La Réserve Source carte : GEOPORTAIL Localisation des 4 unités et limites des communes 1 176 1 186 1 177 1 179 Production moyenne annuelle kWh/kWc Wh/kWc kWh/kWc kWh/kWc NB : La surface de panneaux représente 285 000 m2 mais avec leur inclinaison seulement 258 000m2 au sol. Les panneaux sont installés sur des supports métalliques dont les pieds sont battus dans le sol à faible profondeur. Le bas des tables se situe à 1m au-dessus du sol et le haut des tables à 2.80m maximum. Les bâtiments sont des locaux de petites dimensions : 40 m2 au sol, 3 m de haut. Ils sont disposés en bordure de parcelle, proche de la voie communale (parcs1, 2 et 4) et/ou groupés au centre de l’unité (parcs 2, 3 et 4). Une voirie périphérique de 5 m de large est créée dans chaque parc. Chaque parc est entouré par une clôture de 2m de haut, en retrait par rapport à la limite de parcelle, doublée de haie côté extérieur, soit existante soit à créer. Tout le câblage est souterrain. VERNEUIL CERCY-LA- CHAMPVERT La commune de Verneuil ne dispose d’aucun document d’urbanisme. La commune de Charrin dispose d’une carte communale. Les dispositions du règlement national d’urbanisme s’appliquent sur les deux communes. Il prévoit en particulier la lutte contre le mitage (dispersion de l’habitat individuel), la préservation et la revalorisation des espaces agricoles et forestiers, l’utilisation rationnelle des sols. Le projet de PHOTOSOL concerne des parcelles de cultures céréalières d’une exploitation agricole en voie de cessation d’activité. Un vallon agricole bocagé, deux exploitations agricoles habitées riveraines du projet Le vallon du Donjon est un espace situé à l’écart des voies de communication importantes du secteur qui passent soit au nord(RD981) soit au sud (RD979). Il est parcouru par une voie communale qui dessert une exploitation agricole en activité, les Jousiaux, sur le versant nord du vallon, le lieu-dit Domaine Durand actuellement abandonné sur le versant sud et rejoint la ferme de la Réserve, plus au sud. Cette petite route franchit la rivière par un ponceau au sud de la ferme des Jousiaux. Sur le versant sud du vallon, se signale la ferme de Bourgeon. A l’extrémité nord-ouest du vallon, on note le hameau de Faye avec un château et une ferme, ainsi qu’un ancien moulin abandonné, sur le Donjon, plus au sud. Projet de parc photovoltaïque PHOTOSOL Verneuil/Charrin (58) – Etude d’impact– (n°38029) – juillet 2014 Jousiaux Bourgeo n CHARRIN Source carte : GEOPORTAIL 155 Domaine Durand ST-HILAIREFONTAINE Implantation parc1 et parc 2 Implantation parc 3 Verneuil Implantation parc 4 Projet de parc photovoltaïque PHOTOSOL Verneuil/Charrin (58) – Etude d’impact– (n°38029) – juillet 2014 156 Un maillage bocager majeur pour le milieu naturel et pour le paysage En 2012, PHOTOSOL a fait réaliser des investigations de terrain pour apprécier les enjeux environnementaux et prévoir l’emplacement des parcs sur les espaces les moins sensibles. Cette première campagne a permis d’identifier les parcelles cultivées en céréales comme les moins sensibles du point de vue de la faune, de la flore et des habitats naturels. A l’inverse, l’intérêt des haies, des lisières de bois et d’un petit talweg entre le voie communale et le Donjon, a été mis en évidence. Le projet a été dessiné sur ces bases, en évitant ces espaces sensibles. Une deuxième campagne de terrain a permis de compléter les inventaires. Ceux-ci ont mis en évidence les points suivants : - Un contexte écologique riche et sensible - Présence de 2 habitats d’intérêt communautaire : l’aulnaie à hautes herbes le long du ruisseau du Donjon et les prairies de fauche - La flore est banale mais l’Armoise champêtre a été observée (espèce rare et menacée en Bourgogne) - Oiseaux : 53 espèces dont 38 protégées et tout particulièrement des espèces se reproduisant au niveau des haies arbustives ou des prairies de fauche, - Chiroptères : nombreux et actifs ; la zone sert de transit et de terrain de chasse, notamment les haies, les lisières boisées et la ripisylve du Donjon, - Amphibiens : présence en particulier la rainette verte - Reptile : une seule espèce contactée, commune, mais des potentialités sur la zone, - Insectes : présence du Grand capricorne dans certains chênes âgés et un riche cortège d’espèces inféodées aux milieux aquatiques et humides. Six sites NATURA 2000 sont recensés dans un périmètre de 10 km autour du projet, mais avec sensibilité nulle ou faible du projet sur les intérêts/enjeux de ces sites. Parallèlement, l’analyse paysagère du site a mis en évidence les points suivants : - Le caractère non exceptionnel mais très représentatif du paysage nivernais de ce vallon du Donjon : bien marqué de part et d’autre de la petite rivière, agricole avec prédominance de prairies et quelques cultures, modelé doux, sommets occupés par les bois de feuillus, maillage lâche encore bien présent de haies taillées, présence de grands arbres imposants dans les haies et dans les parcelles de prairie (chênes principalement) - Les haies et les grands arbres centenaires comme éléments remarquables du paysage du vallon, - Le modelé du terrain et la douceur de ses lignes, - La présence des deux lieux habités, Jousiaux et Bourgeon, qui ont vue sur le vallon, vue de proximité et au quotidien sur les parcs pour Jousiaux et vue plus lointaine mais quotidienne aussi pour Bourgeon. Cartographie synthétique de l’analyse paysagère du site (SYCOMORE) Cartographie des habitats naturels sur la zone d’étude (CERA-Environnement) Un projet qui a évolué suite aux investigations de terrain Comme pour le milieu naturel, PHOTOSOL a tenu compte de ces enjeux paysagers (rôle des haies dans le paysage, rôle des haies comme écran pour les deux lieux habités, modelé du vallon, lisières boisées), très convergents avec les enjeux faune/flore et a adapté le projet en conséquence. Des sensibilités concentrées et convergentes (milieu naturel, paysage) Les autres composantes de l’environnement n’offrent pas de sensibilité particulière (ex : Il n’existe pas de périmètre de protection de captage d’eau potable dans la zone de projet ni d’autres servitudes). En revanche : Projet de parc photovoltaïque PHOTOSOL Verneuil/Charrin (58) – Etude d’impact– (n°38029) – juillet 2014 157 - - - le site est répertorié comme recelant des vestiges archéologiques au niveau des Jousiaux et potentiellement dans le secteur de Neucoureaud, vers le parc n°4, la rivière le Donjon est un affluent rive gauche de l’Aron, lui-même affluent de la Loire à Decize. Le projet se trouve sur la partie aval, à environ 2 km du confluent avec l’Aron. Le Donjon est un cours d’eau non domanial de 2è catégorie piscicole, c’est-à-dire à cyprinidés dominants. Il constitue une « masse d’eau » au sens de la Directive européenne. Les observations de terrain faites entre les ponceaux de Jousiaux et de moulin de Faye font apparaitre un cours d’eau ayant des potentialités d’accueil limitées pour les poissons en raison de : o sa qualité physico-chimique plutôt moyenne (lit colmaté) o la présence d’ouvrages transversaux sur ce tronçon (ponceaux) o ses berges qui présentent une ripisylve discontinue (cours d’eau chenalisé en aval) la qualité de l’eau, suivie au moulin de Faye et représentative de la masse d’eau, indique un état écologique moyen, avec des pollutions organiques récurrentes. L’objectif d’atteinte du bon état est fixé à 2015. Le Donjon présente des désordres dans la morphologie et l’hydrologie (de nombreux étangs sont installés dans la vallée en amont et sur les versants). Le risque inondation des parties basses de la vallée existe. Enjeux Habitats et milieux naturels Des enjeux principaux pour les deux fermes riveraines, pour le paysage et pour les composantes naturelles liées aux haies Compte-tenu des composantes des milieux naturel et humain, des évolutions que PHOTOSOL a apportées à son projet à la suite des premières investigations, les principaux enjeux à prendre en compte par rapport à l’installation des parcs photovoltaïques sont les suivants : - Préservation de la qualité de la rivière le Donjon pendant les travaux - Préservation des vestiges archéologiques lors des travaux - Préservation des enjeux faune/flore persistants après les évolutions du projet, à savoir : - la préservation des haies arbustives - la préservation de la zone humide associée au Donjon - la préservation des grands chênes, habitat du Grand Capricorne - la préservation ou reconstitution des prairies de fauche, support à l’avifaune, - Autres enjeux (hors faune/flore) Insertion paysagère du projet, soit : - - la réduction de la visibilité du projet depuis l’extérieur, qui est garante d’une réduction de l’impact. Dans ce cadre-là, une attention particulière doit être apportée au rapport avec les espaces habités, et notamment les deux fermes situées en proximité : les Jousiaux et Bourgeon : vues de proximité pour la ferme des Jousiaux, vues plus lointaines depuis la ferme de Bourgeon, à traiter sous l’angle du cadre de vie quotidien pour les habitants. Cela passe en particulier par la préservation de haies et de lisières boisées, la gestion adaptée des haies et de ces lisières boisées, pour renforcer leur rôle d’écran, la plantation de haies et densification de bosquets, la préservation au maximum des éléments remarquables du paysage à savoir les haies, les arbres centenaires, voire confortement et/ou reconstitution, la garantie d’une implantation en accord avec le modelé du terrain et avec la douceur de ses lignes, Les deux cartes qui suivent résument ces enjeux. Projet de parc photovoltaïque PHOTOSOL Verneuil/Charrin (58) – Etude d’impact– (n°38029) – juillet 2014 158 L’analyse des impacts du projet a croisé les retours d’expérience de l’Allemagne sur les parcs photovoltaïques au sol, les guides du Ministère de l’Ecologie et les éléments propres au projet de PHOTOSOL et au site de Verneuil/Charrin. et laitiers vers la rivière (voirie périphérique, haie, éventuellement installation de merlon temporaire, voire de bassin temporaire de rétention en pied de pente – parc n°2). - Les impacts temporaires liés aux travaux – des précautions classiques et des précautions particulières Les impacts potentiels liés aux travaux sont des impacts « classiques » de chantiers en milieu rural. Ils ont des réponses soit classiques soit particulières. Ces impacts concernent principalement : - Les désagréments pour le voisinage : bruit, difficulté de circulation, poussière. Les dispositions habituelles seront prises : informations, horaires de travail, parc de stationnement sur l’emprise du parc n°1 pour les employés… Ce point est particulièrement sensible pour les habitants des Jousiaux : il faut traverser la cour des bâtiments pour accéder aux parcelles du parc n°3. PHOTOSOL a prévu la réalisation d’une voie qui permet de contourner la cour de ferme pour accéder à l’installation Disposition prévue aux Jousiaux – création d’une voie de contournement Voie créée - - - La sécurité routière : la route communale Faye/La Réserve est peu fréquentée, des plans de circulation et des informations seront mis en œuvre. Pour les risques au niveau du carrefour avec la RD979 : l’accès aux chantiers se fera par cette route et le Nord. Le carrefour, dégagé, permet des circulations en toute sécurité pour les usagers de la route et les ouvriers. Ce point sera précisé avec les services compétents avant l’ouverture du chantier (prévisionnellement 8 à 13 mois – 100 à 180 personnes en phase construction – l’amenée des plus grosses pièces représente de 8 à 10 camions en tout). La qualité du cadre de vie : les chantiers modifient la perception du paysage local. Les chantiers seront tenus propres, les matériels rangés, les déchets collectés dans des conteneurs ad hoc, etc. PHOTOSOL a prévu la mise en œuvre d’une charte « chantier vert » qui vise à adopter des organisations et des procédures minimisant l’effet sur l’environnement. Les clôtures seront installées au début des chantiers. Les haies à créer seront également installées rapidement pour faciliter leur reprise. Ceci contribuera à diminuer l’aspect d’artificialisation liée aux chantiers. Les risques de pollutions de la rivière, au moment des travaux, seront minimisés par des précautions concernant les engins (zone d’avitaillement sur plate-forme étanche, vérification des matériels…) et par les dispositions de construction visant à éviter des ruissellements sur les terrassements, qui peuvent entraîner des matières en suspension ou des départs de ciments Projet de parc photovoltaïque PHOTOSOL Verneuil/Charrin (58) – Etude d’impact– (n°38029) – juillet 2014 Vis-à-vis des milieux biologiques, on peut évoquer les bruits, les vibrations, les poussières diffuses, avec comme conséquences des perturbations, principalement pour les oiseaux et les mammifères. Les pertes d’habitats et de territoires exploitables sont minimisées par la présence d’habitats similaires largement disponibles à proximité immédiate. Les clôtures choisies sont transparentes pour la petite faune. Le risque de mortalité d’individus (écrasés par les engins par exemple) est minimisé par le choix de période d’intervention en dehors de la saison de reproduction et/ou par le passage préalable d’un expert sur le terrain pour baliser des zones plus sensibles ou, en cas de contrainte de réalisation débordant sur ces périodes biologiquement sensibles, pour récupérer des œufs. L’éclairage nocturne du chantier peut induire une perte de territoire de chasse pour les chiroptères et l’abandon de cette zone. Mais de vastes terrains de chasse existent aux alentours. Les impacts liés aux installations, en phase de fonctionnement Toutes les dispositions sont prises pour réduire à la source la plupart des risques et des effets potentiels négatifs de l’aménagement par rapport aux enjeux du site. - Tassement de sol : les terrassements sont réduits au strict nécessaire. La voirie interne de chaque unité est réalisée au début de l’aménagement. Elle facilite l’accès à l’ensemble de l’unité, y compris pour la pose des postes (onduleurs, poste de livraison, locaux de maintenance), ce qui limite les surfaces compactées. - Imperméabilisation : les panneaux ne sont pas jointifs et laissent passer l’eau qui s’écoule ainsi sur le sol. Il n’y a donc pas d’imperméabilisation à proprement parler. La voie de ceinture du site est construite sur une couche de pierres concassées qui assure la perméabilité. Seuls les bâtiments abritant les onduleurs et les postes de raccordement imperméabilisent le sol. Leur surface au sol (de l’ordre de 40 m2 chacun) représente un total de 41 x 40 = 1640 m2 pour tout le site, soit une superficie infime (0.23%) par rapport aux 69 ha (690 000 m2) d’emprise foncière totale. - Les écoulements existants sur les terrains sont respectés dans le schéma d’implantation. Les zones humides sont préservées : le petit talweg contigu au parc n° 2 a été exclu de l’aménagement ; l’aménagement des parcs ne va pas jusqu’à la rivière. - Ombrage sous les panneaux : la hauteur des panneaux au-dessus du sol est de 1m, de sorte qu’il ne se crée pas de zone d’ombre absolue sous les structures. - Pollution : les panneaux ne renferment pas de métaux lourds susceptibles d’être lessivés par les pluies et de se retrouver dans le sol. Par ailleurs, l’entretien ne prévoit pas l’utilisation de produits chimiques : l’entretien du site se fera par fauche et/ou pâturage ovin. - Climat : les retours d’expérience ne laissent pas prévoir d’effet local sur le climat. A l’inverse, la production photovoltaïque entre dans les efforts de réduction des gaz à effets de serre par substitution d’énergie fossile par des énergies renouvelables. Les 47 600 MWh produits par an peuvent alimenter 15 500 foyers domestiques et permettre d’éviter la production de 3 000 tonnes de dioxyde de carbone (CO2). - L’utilisation du site par cette activité correspond à une transformation d’usage. Toutefois, la transformation est réversible à long terme (durée de vie d’un parc : 20 à 30 ans). Pour le court terme, on rappelle que le propriétaire-exploitant agricole est en cours de cessation d’activité. - Vis-à-vis des milieux biologiques : le projet va transformer les 69 ha de superficie actuellement composées en 49.4 ha de cultures, 13.5 ha de prairie de fauche et 5.2 ha de prairie artificielle. Ces habitats sont de qualité écologique faible à modérée. L’impact est faible. Une végétation prairiale sera reconstituée et entretenue par fauche et/ou pâturage ovin entre les tables. 500 m linéaires de prairies arbustives basses d’intérêt écologique modéré seront détruites mais la plupart des haies sont préservées et d’autres seront replantées (1300ml + 2800ml). Les clôtures n’auront pas d’incidences en terme de perte de territoire pour le grand gibier, vu la configuration et les boisements locaux, ni pour les petits espèces avec un maillage adapté pour elles. 159 L’éclairage permanent du site peut gêner les chauves-souris : il n’est prévu en phase Exploitation, et sera également non permanent en phase Chantier. Les oiseaux nicheurs présents dans la zone d’étude seront peu impactés puisque les haies sont en grande partie conservées. Le maintien d’une couverture végétale sur le site favorisera le maintien de la zone comme ressource pour les espèces granivores et insectivores. L’effet effarouchement devrait être faible car la hauteur des tables comme celle des locaux est limitée (3m). Les effets optiques tels que miroitements, reflets, formation de lumière polarisée sur les panneaux, d’après les retours d’expérience, sont peu susceptibles de perturber les animaux. Les effets sur les autres groupes faunistiques sont également faibles. On rappelle que le projet d’implantation a évolué pour éviter les parcelles et les éléments structurants du territoire les plus sensibles (haies, prairies, lisières de bois…). Impacts paysager – cadre de vie Observations Parc 1 Parc 2 - Les niveaux d’impacts sur le milieu naturel sont retranscrits dans le tableau qui suit : Fort Faible Parc 3 X Habitats naturels Flore Avifaune Chiroptères Mammifères non volants Reptiles Amphibiens Insectes - Niveaux d’impact Modéré Faible à modéré X X X X X X X faible taille environnement végétal position sur un replat plus grande taille que le parc 1 position sur une pente orientation des dispositifs qui ne correspondent pas à des orientations naturelles dans le site mais l’environnement végétal et la faible densité de population et de passage dans le secteur limitent globalement les impacts sur l’environnement position sur une pente dominant la vallée du Donjon qui limite l’effet des masques végétaux éloignés, - absence de haies périphériques proches notamment au Sud (la lisière forestière au Nord bloque les vues dans cette direction). - proximité immédiate de la ferme des Jousiaux dont le cadre de vie est impacté mais - faible fréquentation du secteur. - - peu visible, affectant peu le cadre de vie Niveaux d’impact Impact faible Impact faible à modéré Impact modéré Impact fort pour les Jousiaux Un ensemble de dispositions a été prévu pour réduire les impacts négatifs. Parc 4 Les impacts sur le paysage Un ensemble de dispositions a été prévu pour réduire les impacts négatifs. L’aménagement du site représente globalement une transformation radicale et une artificialisation des parcelles aménagées. Les impacts se traduisent de la façon suivante : Parc 1 Parc 2 Route communale oui hauteur des haies ne faisant pas écran vues rasantes et Co-visibilité depuis… Jousiaux Oui Non, écran boisé mais écran par haie et tables vues à 45° Bourgeon Oui, vue de face (effet nappe) mais grange en écran Non, écran par le bois Parc 3 Vues brèves fragmentées Parc 4 Vue rasante et vues très fugaces Non, écran par le bois Covisibilité avec.. Chacun des parcs selon hauteur des haies, Parc 1 : faible Parc 2 : importante Par c3 : importante Durand Non Faye Non ; écran par les haies, et le replat Non, écran par le bois Vue lointaine (haie basse) Non Oui mais en partie occultée par les bâtiments Oui, tables vues par l’arrière (aspect de bandes foncées) Parc 3 : tout proche Parc 4 : importante Vues fragmentées Non Non, écran par le cordon boisé Parc 3 : filtrée Parc 4 : filtrée Non Non Les effets optiques tels que miroitements, reflets, nappe, sont possibles selon certains angles de vue (voir tableau ci-dessus). La couleur sombre des panneaux doit limiter ces phénomènes. - Aucun édifice protégé n’existe à proximité du site. Le patrimoine archéologique avéré (parc n°3) ou potentiel (parc n°4) fera vraisemblablement l’objet d’un diagnostic préventif, à la demande de l’Administration. Les impacts en phase de démantèlement : similaires à ceux de la phase construction Les mêmes effets que pendant la construction sont prévisibles en phase de démantèlement, à préciser lors de cette opération, prévue d’ici 20 à 30 ans. Des précautions pour réduire les risques en phase chantier Les principales précautions ont été énoncées plus haut. Il s’agit en particulier de mettre en œuvre une charte de chantier vert, avec des prescriptions imposées aux entreprises intervenant sur le site. La base-vie sera installée sur le replat du parc n°1 avec toutes les commodités utiles aux employés et le stockage des matériaux et matériels apportés éventuellement par gros porteurs. Ceux-ci pourront être repris par de plus petits véhicules pour être mis en place sur les différents parcs. Il s’agit aussi de faire intervenir un coordonnateur environnement, chargé de faire respecter les enjeux naturels lors des chantiers et d’apporter ses conseils au fur et à mesure de l’avancement. L’organisation générale doit croiser les impératifs de construction et les impératifs pour le milieu naturel, en particulier en respectant les périodes biologiques sensibles. En fonction de la topographie, des masses végétales (bois, haies), des lieux habités, les niveaux d’impact sur le plan paysager/cadre de vie sont les suivants : Projet de parc photovoltaïque PHOTOSOL Verneuil/Charrin (58) – Etude d’impact– (n°38029) – juillet 2014 Impact faible 160 Des mesures pour réduire les effets négatifs en phase de fonctionnement Sur le plan paysager, l’analyse a fait ressortir les éléments végétaux du territoire importants à préserver car formant des écrans naturels aux co-visibilités : - Certaines de ces haies devraient pouvoir pousser en hauteur pour mieux masquer les installations (entretien à adapter en conséquence). - Des boisements devraient également être maintenus, mais ils ne font pas partie de l’emprise foncière du projet. - Le maillage de haies doit être complété soit en bordure d’installation soit à l’intérieur des parcs (parc 2, parc 3 et parc 4). - la présence à conserver ou à implanter des haies a entraîné la suppression d’un certain nombre de tables dans les installations et en particulier pour la ferme de Jousiaux (voir extrait de plan supra). Trait vert plein : haie à conserver et à conforter = haie existante à conserver, laisser pousser jusqu’à hauteur des installations soit 2,8 ; elles devront être opaques c'est-à-dire avoir une strate arbustive bien développée et denses. On laissera des espèces autochtones s’implanter naturellement dedans. Si ces arbres sont dedans, on les laisse. Trait orange pointillé : principe de haie à trouver. Elles devront avoir au final le même aspect que les précédentes. Leur implantation précise est à définir en fonction des objectifs : -soit occulter une limite -soit rescinder une masse de panneaux importante (notamment pour les vues depuis la ferme. Trait jaune vert pointillé : lisière boisée à conserver : c’est pour le parc4 dans le cas d’un déboisement pour éviter une ouverture vers le nord Source : proposition Sycomore Le principe a été accepté par l’étude d’impact (voir plan). PHOTOSOL et mis en œuvre dans le plan d’implantation présenté avec Par ailleurs, ces mesures à visée « paysage » sont convergentes avec les enjeux milieux naturels et complètent les mesures à visée « milieux naturels ». La carte page suivante permet de visualiser les mesures proposées à visée écologique. Elles concernent : - la plantation de 1300m de haies basses, rétablissant des fonctions de corridors biologiques, en plus du rôle paysager, - la plantation de boisements bas de type fourrés pour 1,2 ha permettant de densifier des lisières, - la végétalisation des surfaces au sol dans les parcs avec gestion raisonnée de fauche tardive, absence de produits phytosanitaires et d’intrants de synthèse, - le maintien de stations de brome faux-seigle par des labours réguliers sur de petits secteurs en périphérie. Ces mesures représentent les dépenses suivantes : - entre 15 000 et 45 000 € HT pour les implantations végétales (selon végétaux, travaux préparatoires…), - 1 500 € HT pour l’intervention d’un expert naturaliste pendant le chantier, - 25 500 € HT pour l’installation de clôture temporaire petite faune (ex batraciens) pendant le chantier. Des mesures pour compenser les effets résiduels Haie arborée Les aménagements, malgré la redéfinition du calepinage, amènent à supprimer quelques arbres centenaires, en particulier des chênes (ex : parc n°2). Les grands chênes ne sont pas rares dans la région. Toutefois, vu leur intérêt paysager et leur intérêt comme habitat possible pour certains insectes remarquables, PHOTOSOL a prévu de replanter une haie à base de chêne à titre de mesure compensatoire, tout en sachant qu’une haie jeune n’a pas les mêmes fonctions que quelques vieux arbres remarquables. Haie arborée de 100ml : 11 à 37€ / ml soit 1 100 à 3 700€ HT Suivi écologique Lors des premières années d’exploitation, un suivi de l’évolution des habitats et des espèces sensibles sera réalisé par un expert naturaliste. Base : 3 jours/homme d’expertise par an pendant 5 ans ; 2500€ / an Soit 12 500€ sur 5 ans Les mesures à visée paysage, outre la modification du calepinage, concerne ainsi : - Haies à créer : 2 800ml - Haies à conforter et à laisser monter en hauteur à 3,5 m : 4 240 ml - Plantation de fourrés pour conforter les lisières : 500m2 Elles représentent un coût total d’environ 4 000€ HT Projet de parc photovoltaïque PHOTOSOL Verneuil/Charrin (58) – Etude d’impact– (n°38029) – juillet 2014 161 Carte 54 : Localisation des mesures de réduction des impacts sur le milieu naturel Carte CERA-Evironnement Projet de parc photovoltaïque PHOTOSOL Verneuil/Charrin (58) – Etude d’impact– (n°38029) – juillet 2014 162