TES_-_2014-2015_-_Eco_1.1_eleve

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A. Aoulmi – Lycée Pierre Corneille
Sciences économiques & sociales
Terminale ES
Thème 1 – Croissance, fluctuations et crises
Questionnement 1 : Quelles sont les sources de la croissance économique ?
Les attentes du programme officiel
Notions
PIB
IDH
Investissement
Progrès technique,
Croissance endogène
Productivité
globale
des
facteurs,
Facteur travail, facteur capital







Indications complémentaires
En s’appuyant sur le programme de première, on s’interrogera sur l’intérêt et les limites du PIB. L’étude de séries
longues permettra de procéder à des comparaisons internationales. À partir d’une présentation simple de la fonction
de production, on exposera la manière dont la théorie économique analyse le processus de croissance. On fera le lien
entre la productivité globale des facteurs et le progrès technique et on introduira la notion de croissance endogène en
montrant que l’accumulation du capital, sous ses différentes formes participe à l’entretien de la croissance. On mettra
l’accent sur le rôle des institutions et des droits de propriété.
Acquis de première : facteurs de production, production marchande et non marchande, valeur ajoutée, productivité,
institutions, droits de propriété, externalités.
Le plan du cours
I.
Qu’est-ce que la croissance économique ?
A.
1.
2.
3.
Quelles sont les caractéristiques de la croissance économique sur longue période ?
Un phénomène récent
Une croissance inégale dans le temps et dans l’espace
Le vocabulaire de la croissance
1.
2.
Le PIB est-il un indicateur satisfaisant ?
Les modalités de calcul du PIB
Quelles sont les limites du PIB en tant qu’indicateur économique ?
B.
II.
Comment expliquer la croissance économique ?
A.
1.
2.
La quantité de facteurs de production explique-t-elle toute la croissance économique ?
La mobilisation des facteurs de production…
…ne parvient pas à expliquer l’intégralité de la croissance
1.
2.
Progrès technique, productivité et croissance économique : quels liens ?
Les gains de productivité expliquent-ils en partie la croissance économique ?
Quels sont les facteurs du progrès technique et des gains de productivité ?
B.
Quelques exemples de sujets possibles 1
-
-
-
-
Dissertation
Comment le progrès technique
contribue-t-il à la croissance ?
(bac 2014)
Les facteurs travail et capital
sont-ils les seules sources de la
croissance économique ? (bac
2014)
En quoi le PIB est-il un indicateur
pertinent pour rendre compte
de l’état économique d’un
pays ?
Quels rôles les institutions
jouent-elles dans la croissance
économique ?
-
-
1
Présentez
le
lien
entre
productivité globale des facteurs
et progrès technique. (bac 2013)
-
Expliquer l’intérêt et les limites
du PIB pour mesurer l’activité
-
Qu’est-ce
qui
détermine
l’évolution de la productivité
globale
des
facteurs
de
production ?
-
Comment l’accumulation du
capital (de capitaux) participe-telle de l’entretien de la
croissance économique ?
-
Quel rôle jouent les droits de
propriété dans la croissance ?
-
1
EC – Partie 1
En quoi l'approche en termes
d'IDH complète-t-elle celle en
termes de PIB ? (bac 2014)
Comment
la
théorie
économique analyse-t-elle la
croissance à partir de la fonction
de production ?
EC – Partie 2
Après avoir présenté le document,
vous…
- Analyserez les sources de la
productivité et leur évolution
-
Mettrez
en
évidence
les
informations qu'il apporte sur la
situation des Pays-Bas et de
l'Italie. (PIB indice de base 100
UE) (bac 2014)
-
Comparerez les évolutions de
l'activité économique dans les
différentes zones économiques.
(bac 2013)
-
Identifierez les sources de la
croissance économique selon les
pays sur la période 1985-2010
(bac 2013)
-
Montrerez le lien entre dépenses
publiques de R&D et croissance
-
Mettrez en évidence l'évolution
des principales contributions à la
croissance.
Les sujets sont issus des premières sessions du baccalauréat ou des principaux manuels de SES de la classe de Terminale
-
EC – Partie 3
Montrez en quoi la hausse de la
productivité globale des facteurs
est essentielle à la croissance
économique (sujet 0)
-
Comment
les
politiques
publiques en matière de R&D
peuvent-elles
stimuler
la
croissance économique ? (bac
2013)
-
Montrez comment le progrès
technique stimule la croissance
économique. (bac 2014)
-
Montrez comment les facteurs
de
production
peuvent
contribuer à la croissance
économique.
-
Vous
montrerez
comment
l'augmentation
du
capital
physique
contribue
à
la
croissance.
A. Aoulmi – Lycée Pierre Corneille
Sciences économiques & sociales
Terminale ES
Sensibilisation
Document 1 – Pourquoi la Chine doit se réformer ?
Depuis plus de trente ans, le produit intérieur brut (PIB) de la Chine connaît une croissance moyenne annuelle de plus de 10 %. Mais l'ancien premier ministre,
Wen Jiabao, a très justement décrit cette impressionnante performance comme "instable, déséquilibrée, mal coordonnée et insoutenable", soulignant les
nombreux coûts et défis économiques, sociaux et environnementaux qui l'ont accompagnée.
La Chine doit maintenant choisir entre le modèle de croissance du passé, fondé sur les exportations et l'investissement, et un nouvel ordre économique plus
viable. (…)
Les dirigeants chinois ont décidé de cesser d'utiliser la croissance du PIB comme principal critère dans l'évaluation des performances des responsables officiels.
En effet, le XIIe Plan quinquennal, qui court jusqu'en 2015, prétend faire basculer l'économie chinoise vers un nouveau modèle de croissance plus durable, fondé
sur la qualité et l'innovation. Il admet l'éventualité d'une baisse de la croissance du PIB à 7 % dans le cadre de cette transition. (…)
En effet, l'économie de la Chine connaît un ralentissement significatif de sa croissance – qui, plus est, persistant – depuis la crise économique globale qui a éclaté
en 2008. En 2012, la contribution du capital humain à la croissance du PIB de la Chine a chuté à presque zéro, avec une accumulation de capital fixe représentant
environ 60 % de la croissance totale.
Les investissements de capitaux à grande échelle financés par la dette ont fait grimper le rapport entre le crédit et le PIB du pays à près de 200 %, fragilisant plus
encore le système financier – une situation reflétée par la récente explosion des taux d'intérêt interbancaires.
Pour parvenir à une croissance du PIB plus équilibrée et durable, les dirigeants chinois doivent mettre en place un ensemble de réformes institutionnelles
profondes, globales et durables, destinées à relancer la productivité par le progrès technique.
En particulier, la Chine a besoin de réformes lui permettant de faciliter sa transition et d'abandonner son modèle de croissance traditionnel fondé sur l'offre.
Celui-ci part du principe que la construction d'infrastructures matérielles entraîne automatiquement une croissance de la demande.
C'est loin d'être certain. Il se pourrait bien que la croissance du PIB ralentisse précisément parce que ces investissements dans la production et les
infrastructures, entrepris majoritairement par les gouvernements locaux et les entreprises d'Etat, ne correspondent pas à la demande intérieure. La Chine se
retrouve donc avec un problème de surplus à court terme. (…)
La Chine doit cesser de se concentrer sur ses objectifs de croissance du PIB et plutôt créer un environnement générateur d'innovation et de concurrence afin de
permettre aux forces du marché de définir les prix et de répartir les ressources plus efficacement.
L'Etat deviendrait alors un agent intermédiaire qui faciliterait le développement d'un ordre économique durable dans lequel moins devient plus – c'est-à-dire un
système dans lequel moins d'intervention crée plus d'opportunités de créativité.
A. Sheng et X. Gieng, « Pourquoi la Chine doit se réformer ? », www.lemonde.fr 21/7/2013 - Traduit de l'anglais par Frédérique Destribats
Questions :
1. Rappelez ce qu’est le PIB et la façon dont on peut le calculer
2. De quel phénomène économique le PIB est-il l’indicateur de mesure selon ce texte ?
3. Relevez dans le texte l’ensemble des facteurs qui expliquent la croissance économique selon les auteurs.
I.
Qu’est-ce que la croissance économique ?
A.
Quelles sont les caractéristiques de la croissance économique sur longue période ?
1.
Un phénomène récent
Document 2 – Une croissance récente -  Manuel Hachette - Doc 1 – page 14 – Questions 1 à 3 et question complémentaire ci-dessous
Question complémentaire : Quel indicateur permettrait de rendre compte l’évolution des richesses produites et intégrant la croissance démographique ?
Exercice 1 – Mesurer les variations d’une série statistique
PIB en France de 2005 à 2009 (Source : Insee,
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2013)
PIB en valeur (en milliards d'euros courants)
1 718,0
1 798,1
1 886,8
1 933,2
1 885,8
1936,7
2001,4
Taux de variation (en %)
Indice, base 100 en 2005
Indice des prix
100
101,6
103,1
106
106,1
107,7
109,9
PIB en volume (en milliards d’euros constants
2005)
Taux de variation du PIB en volume
Questions :
1. En vous aidant de la fiche distribuée en annexe, complétez le tableau ci-dessus
2. Donnez la signification de chacune des valeurs calculées pour l’année 2012
3. Sans utiliser votre calculatrice, donnez le taux de variation du PIB en valeur entre 2005 et 2012.
4. Comparez les évolutions nominale (en valeur) et réelle (en volume) du PIB en 2012. Y-a-t-il eu croissance économique ?
2.
Une croissance inégale dans le temps et dans l’espace
Document 3 – Une croissance inégale dans le temps et dans l’espace -  Manuel Hachette - Doc 3 – page 15 – Questions ci-dessous
Questions :
1. Complétez le tableau ci-dessous :
Type de document statistique
Source
Titre
Unités
Période(s)
Pays concerné(s)
Variables présentes
Indicateur statistique
Notions à maîtriser (dans l’optique
d’une réponse à l’EC2 au bac)
2.
2
2012
2032,4
112,1
Après avoir présenté le document (en vous appuyant sur la question ci-dessus), vous montrerez que la croissance économique est inégale dans le
temps et dans l’espace.
A. Aoulmi – Lycée Pierre Corneille
Sciences économiques & sociales
Terminale ES
Document 4 – Données sur la croissance mondiale sur longue période
PIB par tête, en $ Geary–Khamis2 de 1990
France
Allemagne
R-U
USA
Ex-URSS
Brésil
Chine
Inde
Japon
Afrique
Monde
1 135
1 876
3 485
5 186
12 824
nd
1 839
3 648
3 881
11 966
1 361
2 445
5 301
9 561
16 689
600
530
552
448
838
nd
533
673
619
853
nd
737
1 387
1 921
11 434
20 661
nd
nd
1 414
2 841
6 059
7 733
683
713
811
1 672
3 880
21 477
2 074
3 190
4 921
6 939
12 025
23 777
6 879
8 032
3 372
21 935
486
648
908
889
1 387
2 034
712
884
1 543
2 104
4 081
7 814
1820
1870
1913
1950
1973
2010
30 491
Taux de croissance annuels moyens pour une sélection de pays
8,1%
9,0%
6,3%
8,0%
7,0%
6,0%
1,8%
1,8%
1,9%
1,4%
1,6%
2,8%
2,5%
0,8%
0,9%
1,6%
1,1%
0,9%
1,5%
1,3%
1,8%
0,1%
1,5%
1,0%
0,4%
1,2%
0,0%
1,0%
1,0%
2,0%
0,9%
3,0%
2,4%
4,0%
2,9%
4,0%
5,0%
0,0%
1820-1870
1870-1913
1913-1950
1950-1973
1973-2010
-1,0%
France
R-U
USA
Chine
Japon
Monde
Source des deux documents : Angus Maddison, http://www.rug.nl/research/ggdc/data/maddison-historical-statistics
Questions :
1. Donnez la signification des valeurs pour la France en 2010 et sur la période 1973-2010.
2. A quelle période historique pouvez-vous rattacher les années 1820-1870 ? 1870-1913 ? 1950-1973 ?
3. Complétez le texte ci-dessous à l’aide des données présentes dans les documents statistiques et des questions ci-dessus.
Selon Maddison, la croissance économique est un phénomène
récent. Les périodes de croissance forte et d’élévation du niveau de vie ne
démarrent, pour les pays les plus avancés, qu’à partir de la 1ère Révolution Industrielle
et les innovations majeures que sont la machine à
vapeur ou encore le métier à tisser, au début du 19ème siècle.
Depuis la fin du 19ème siècle, la croissance économique n’a pas connu une évolution régulière. Alors que la période de la seconde Révolution Industrielle
(qui sera notamment tirée par l’invention de l’électricité et le développement des chemins de fer) est marquée par un taux de croissance annuel moyen du PIB
par tête de l’ordre de
, , l’activité connaît dans la plupart des pays développés un net ralentissement au cours de l’entre-deux-guerres : par exemple
l’économie française ne croît que de
par an en moyenne au cours de cette période contre
durant la période précédente.
Au lendemain de la
, les pays développés entrent dans une phase d’expansion soutenue, moins accentuée aux USA
mais très marquée au Japon (le PIB par tête japonais a crû de
en moyenne entre 1950 et 1973) et dans les pays d’Europe de l’Ouest (le PIB par tête de
la France a crû en moyenne de
entre 1950 et 1973).
Le ralentissement qui affecte l’économie mondiale depuis le milieu des années 1970 affecte davantage les pays d’Europe et le Japon : le rattrapage européen et
japonais est interrompu. Les « pays émergents » profitent de la crise pour rattraper leur retard. C’est notamment le cas de
, qui connaît une
croissance de son PIB par tête de l’ordre de
par an depuis 1973.
2
Le dollar Geary-Khamis ou dollar international est une unité de compte (une monnaie fictive), qui possède le même pouvoir d'achat dans un pays donné que le
dollar américain aux États-Unis, à un moment donné. L'année 1990 sert le plus souvent de base pour les comparaisons sur plusieurs années. Il a été inventé en
1958 par Roy C. Geary, puis développé par Salem Hanna Khamis entre 1970 et 1972. Le dollar Geary-Khamis est couramment utilisé par les organisations
internationales, comme l'Organisation des Nations unies (ONU), la Banque mondiale ou le Fonds monétaire international (FMI).
3
A. Aoulmi – Lycée Pierre Corneille
Sciences économiques & sociales
Terminale ES
3.
Le vocabulaire de la croissance
Document 5 – Les chiffres de la croissance française depuis 1985
PIB en volume : en milliards d'euros (échelle de gauche) et taux de croissance
du PIB en volume en % (échelle de droite) - au prix de l'année précédente
1900
6,0
5,0
1800
PIB en volume
4,0
1700
3,0
Taux de croissance
1600
2,0
1500
1,0
1400
0,0
1300
- 1,0
1200
- 2,0
1100
- 3,0
1000
- 4,0
2012
2011
2010
2009
2008
2007
2006
2005
2004
2003
2002
2001
2000
1999
1998
1997
1996
1995
1994
1993
1992
1991
1990
1989
1988
1987
1986
1985
Source : Insee – Comptes de la nation, France
Questions :
1. Donnez la signification des valeurs de l’année 2011.
2. En vous appuyant sur les taux de croissance indiqués dans le graphique ci-dessus, dîtes si les affirmations suivantes sont vraies ou fausses puis vérifier
en vous appuyant sur l’évolution du PIB en volume :
a.
Le PIB était moins élevé en 1989 qu’en 1990
b. La croissance a baissé de 0,9% en 1993
c.
Le PIB a diminué en 1990
d. Le PIB a crû de 2% en 2011
3. Repérez sur le graphique au moins une période de récession, d’expansion et de ralentissement de la croissance économique. Proposez une définition
de chacun des termes.
4. Quelle différence faîtes-vous entre expansion et croissance économique ?
Document 6 – Comment la croissance transforme une société
En 1946, dans un village nommé Duelle, dans le Quercy, il fallait travailler vingt-quatre minutes pour acheter un kilo de pain, et quarante-cinq minutes pour un
kilo de sucre. L’alimentation y forme les trois quarts de la consommation totale ; elle est composée pour moitié de pain et de pommes de terre. Une seule fois
par semaine, en moyenne, on achète et on consomme de la viande de boucherie. Le beurre est quasiment inconnu. Le reste de la consommation personnelle est
vestimentaire pour plus de sa moitié.
Trente ans plus tard, dans le même village, la productivité du travail agricole est douze fois plus élevée.
Le kilo de beurre ne correspond plus qu’à une heure vingt-cinq de travail. Pour une population de 534 habitants, Duelle comptait en 1946 ; 208 agriculteurs, 12
ouvriers non agricoles, 27 artisans et 32 employés du tertiaire. En 1975, sur 670 habitants, le même village ne comprend plus que 53 agriculteurs et 102
personnes travaillent dans les services. Deux bébés de moins de un an mouraient tous les ans en 1946, un seul meure tous les deux ans en 1975. Les adolescents
de vingt ans mesuraient en 1946 1.65m ; ils mesurent 1.72m en 1975. Trois maisons neuves étaient construites tous les vingt ans, cinquante le sont en 1975 ! Et
ainsi de suite : on passe de deux téléviseurs à deux cents ; de zéro machine à laver le linge à presque deux cents ; de cinq réfrigérateurs à deux cent dix…
(…) Au-delà de ce village, c’est toute la physionomie de la France qui s’est transformée au cours de ces trente années qui séparent la fin guerre du milieu des
années soixante-dix. Comme Duelle, la France a connu, dans un espace de temps contracté à l’extrême, toutes les étapes de la croissance économique moderne.
D. Cohen, La prospérité du vice. Une introduction (inquiète) à l’économie. Albin Michel, 2011.
Questions :
1. Rappelez ce qu’est la productivité du travail.
2. La croissance économique est un phénomène purement quantitatif ?
B.
Le PIB est-il un indicateur satisfaisant ?
1.
Les modalités de calcul du PIB
Document 7 – Les différents modes de calcul du PIB
Les agrégats sont des grandeurs synthétiques qui mesurent les performances d’une économie nationale (…)
Le produit intérieur brut au prix du marché est l’agrégat principal ; il « représente le résultat final de l’activité de production des unités de production
résidentes ». « Fondamentalement, le PIB est un concept de valeur ajoutée » (SCN 93), mais il peut être présenté sous trois angles : activité, produit, revenu.
Le PIB est tout d’abord un indicateur d’activité dans la mesure où il peut être calculé comme la somme de toutes les valeurs ajoutées brutes, mesurées au prix
du marché, de toutes les branches. Comme les VA sont mesurées aux prix de base3, le PIB est donc la somme des VA brutes plus les impôts sur les produits
moins les subventions sur les produits. (…)
Comme indicateur de produit, le PIB est la valeur des biens et services issus de la production des unités résidentes et disponibles pour des emplois finals. On
peut le calculer à partir de l’équilibre général des ressources et des emplois comme la somme de la demande intérieure (dépense de consommation finale,
formation brute de capital) et du solde extérieure de biens et de services (exportations moins importations).
3
Montant que le producteur reçoit de l'acheteur par unité de bien ou de service produite, diminué des impôts sur les produits et augmenté des subventions sur
les produits.
4
A. Aoulmi – Lycée Pierre Corneille
Sciences économiques & sociales
Terminale ES
Enfin, comme la valeur ajoutée est la source de tous les revenus, le PIB est nécessairement (…) un agrégat de revenus. Il peut être obtenu comme la somme des
revenus primaires distribués par les unités résidentes : rémunérations des salariés, excédent brute d’exploitation et revenu mixte, impôts sur la production
moins subvention.
J.P. Piriou, La comptabilité nationale, La Découverte, 2008
Questions :
1. A quelle condition une production est-elle prise en compte par la comptabilité nationale dans le calcul du PIB ?
2. Quelle différence faîtes vous entre production marchande et production non marchande ?
3. La production non marchande est-elle prise en compte dans le PIB ?
4. Complétez le schéma ci-dessous en essayant de traduire les optiques décrites dans le texte en formule de calcul :
PIB sous l’angle de
l’activité
PIB sous l’angle des
produits
PIB sous l’angle des
revenus
2.
Quelles sont les limites du PIB en tant qu’indicateur économique ?
Exercice 2 – Ce que le PIB mesure mal ou pas du tout
Document 1 - Louis Maurin, Alternatives économiques n° 143, décembre 1996
En gros, comme l’a montré Jean-Charles Willard, l’économie souterraine peut se décomposer en trois secteurs. Tout d’abord, une activité productive, mais
illicite : le commerce de drogue, le proxénétisme, etc. Cette part échappe complètement aux comptables nationaux qui ne tentent pas de l’évaluer. Il existe
ensuite tout un pan de l’économie où l’activité est légale, mais non déclarée. Soit parce que les entreprises elles-mêmes ne sont pas déclarées : du peintre
amateur qui offre ses services pour l’appartement du voisin aux ateliers clandestins organisés : on parle alors de travail au noir. Soit parce que l’entreprise est
enregistrée, mais qu’elle ne déclare pas l’ensemble de son activité : il s’agit de fraude fiscale. Les comptables nationaux redressent les statistiques de base pour
tenir compte de cette économie souterraine. L’Insee l’estime à 4% du PIB.
Document 2 - Delphine Roy, Le travail domestique : 60 milliards d’heures en 2010, Insee Première n°1423, novembre 2012
Pour évaluer la valeur du travail domestique, par exemple pour la comparer au produit intérieur brut du pays sur la même période, il faut pouvoir attribuer un
prix à ces heures de travail. Ce prix ne peut être que fictif puisque les heures de travail ne reposent pas sur une transaction marchande. Une première solution
consiste à leur imputer la rémunération minimale qu’aurait touchée une personne employée à cette tâche et donc de les valoriser au Smic net (6,95 euros de
l’heure au 1er janvier 2010). (…)
Une autre solution consiste à considérer ce qu’il aurait fallu payer pour faire réaliser ce travail, et ainsi retenir un coût horaire qui inclut les cotisations salariales
et patronales qu’il aurait alors fallu verser (tout en tenant compte des allégements de cotisations sociales). On peut, là encore, choisir le coût horaire d’un salarié
payé au Smic (méthode dite du « substitut généraliste »), ou bien prendre, pour chaque tâche domestique, le coût horaire moyen d’une personne exerçant la
profession à laquelle il faudrait recourir (méthode du « substitut spécialisé »). Une heure de garde d’enfant est alors valorisée au coût horaire moyen d’une
assistante maternelle, une heure de ménage à celui d’une femme de ménage, etc. (…) Avec le périmètre restreint et valorisé au Smic net, la valeur du travail
domestique atteint 292 milliards d’euros en 2010, soit 15 % du PIB (tableau 4). À titre de comparaison, il s’agit de l’ordre de grandeur de la part dans la valeur
ajoutée de l’industrie manufacturière en France (13 %). Avec le périmètre intermédiaire et une valorisation au Smic super-brut, soit une évaluation
intermédiaire sur tous les plans, on atteint un tiers du PIB. (…)
Le rapport Stiglitz souligne que la mesure de la production domestique permet des comparaisons entre pays plus pertinentes du point de vue des niveaux de vie
que celle du PIB par habitant. Un pays où la production des ménages pour eux-mêmes est importante peut avoir un PIB moins élevé qu’un autre, où davantage
de biens et services passent par le marché, alors que les ménages ont la même consommation, si l’on prend en compte celle de leur propre production.
Document 3 - CAE, Évaluer la performance économique, le bien-être et la soutenabilité. Paris 2010
Les estimations actuelles des services ne sont pas satisfaisantes, notamment en ce qui concerne les services publics comme la santé et l’éducation. Les
statisticiens s’en remettent d’ordinaire au coût des facteurs de production comme le revenu des médecins, infirmiers et enseignants qui sont inférieurs aux prix
de marché. De plus, cette méthodologie ignore l’amélioration de la qualité des services publics, une faiblesse d’autant plus problématique vu leur poids
substantiel dans le PIB (18 % en France et 19,6 % en Allemagne en 2009), et leur accroissement régulier dans les économies contemporaines. Surtout, ces
difficultés empêchent d’élaborer des comparaisons internationales. Si par exemple, un pays a opté pour la fourniture de la plupart de ses services de santé via le
secteur public, et si ceux-ci sont sous-estimés par la méthode d’évaluation susmentionnée, ce pays semblera moins riche qu’un autre dont les mêmes services
sont fournis par le secteur privé et évalués à leur prix courant.
Document 4 -  Manuel Hachette – Doc 2 – p16 et Doc 3 p17
Document 5 – M. Clerc, M. Gaini, D. Blanchet, Les préconisations du rapport Stiglitz-Sen-Fitoussi : quelques illustrations, Insee 2010
En termes de PIB par habitant, les principaux pays européens et le Japon se situent environ 25% en dessous du niveau observé aux États-Unis. Et l’Irlande est
presque au niveau des États-Unis (données 2008). Mais comme le rappelle le rapport, le PIB est un indicateur d’activité économique, plutôt qu’un indicateur de
niveau de vie. D’autres données de comptabilité nationale sont plus appropriées pour mesurer les composantes monétaires du niveau de vie. Ainsi, si l’on
retient les revenus qui reviennent effectivement aux ménages, et si on leur ajoute les dépenses publiques d’éducation, de santé (etc.) qui leur bénéficient
directement (pour obtenir le revenu disponible ajusté), la France remonte devant l’Allemagne, l’Irlande, l’Italie et le Japon, et fait jeu égal avec le Royaume-Uni
(données 2007). Si on retient la consommation effective comme indicateur de niveau de vie, on a d’autres résultats. Dans le cas de la France, ce qui est gagné en
considérant le revenu disponible ajusté est reperdu en passant à la consommation finale effective, mais c'est la conséquence d'un taux d'épargne des ménages
plus important.
Document 6 – D. Méda, et J. Gadrey, Alternatives Economiques n° 300 - mars 2011
D'une manière générale, tout ce qui peut se produire et se vendre avec une valeur ajoutée monétaire va gonfler le PIB et la croissance, que ce soit ou non
bénéfique au bien-être individuel et collectif. Ainsi la destruction organisée des forêts tropicales pour y planter du soja transgénique ou des végétaux destinés
aux agro-carburants est bonne pour le PIB des pays concernés et pour le PIB mondial. Peu importe que ce soit une catastrophe écologique et que les peuples
indigènes soient chassés manu militari. (…)Il en va de même dans les cas où le PIB augmente du fait d'activités qui consistent à réparer des dégâts commis par
d'autres activités (qui, elles aussi, avaient gonflé le PIB) : par exemple, les opérations de dépollution.
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Sciences économiques & sociales
Terminale ES
Document 7 - Annuaire régional d’Eurostat - 2010
Document 8 - L. Maurin, Alternatives économiques, Hors-série n°46, Novembre 2000
La qualité de la vie d’une population ne peut évidemment pas se réduire à l’importance de son PIB. Le contenu de ce dernier - du beurre ou des canons ? -, la
façon dont il est réparti, avec plus ou moins d’inégalités, la capacité de chacun à pouvoir accéder aux services de base que sont l’eau courante, l’école, les soins
ou le logement, et la qualité des services en question, tout cela joue autant, sinon davantage, que le niveau du PIB. En veut-on une preuve ? Le Koweït,
cinquième des pays classés selon l’ordre d’importance se trouve relégué à la....31ème place de l’indicateur de développement humain (IDH)4. Autre exemple,
dans le bas de l’échelle : pour un revenu par habitant similaire, l’IDH1 de la Guinée est près de moitié inférieur à celui du Vietnam. En Guinée, l’espérance de vie
est de 47 ans contre 67 au Vietnam, les adultes y sont alphabétisés à 36% contre 93% au Vietnam. Selon le PNUD (Programme des Nations Unies pour le
développement) « Le principal objectif du développement humain est d'élargir la gamme des choix offerts à la population, qui permettent de rendre le
développement plus démocratique et plus participatif. Ces choix doivent comprendre des possibilités d'accéder aux revenus et à l'emploi, à l'éducation et aux
soins de santé et à un environnement propre ne présentant pas de danger. L'individu doit également avoir la possibilité de participer pleinement aux décisions
de la communauté et de jouir des libertés humaines, économiques et politiques. »
Document 9 - Clark & Senik, « La croissance rend-elle heureux ? », 27 questions d’économie contemporaine, 2008
« Le débat sur l’utilité « hédonique » de la croissance remonte à un article ancien de Richard Easterlin (1974). Suivi d’une série d’études similaires, ce dernier
montre que depuis l’après-guerre, le score moyen de satisfaction déclaré par la population est resté à peu près constant, malgré l’augmentation spectaculaire
de la richesse des pays développés. Ainsi, la proportion d’Américains se déclarant « très heureux » n’aurait pas augmenté entre 1973 et 2003 malgré
l’accroissement du PNB par tête de deux tiers. La même observation vaut pour les pays européens et le Japon. De manière générale, la proportion de gens qui se
déclarent « très heureux » se trouve systématiquement au voisinage des 30% ; en terme d’échelle, les gens se situent toujours en moyenne sur le sixième
échelon quand on leur propose une échelle de 1 à 8. Revenu et bien-être ne seraient donc pas synonymes, et mesurer la croissance du PNB ne serait pas une
bonne manière d’évaluer les progrès d’un pays Deux types de phénomènes seraient à l’oeuvre derrière cette apparente indifférence des gens au revenu national
: l’habitude et les comparaisons. Il s’agit de deux intuitions simples : d’une part, les gens s’habituent à un niveau de vie élevé, au sens où leur niveau d’exigence
s’élève avec leur niveau de vie, si bien que leur satisfaction, qui résulte de l’écart entre revenu effectif et niveau d’aspiration, reste inchangée ; d’autre part, la
satisfaction que les gens retirent de leur revenu est essentiellement relative : l’élévation de mon revenu ne me satisfait que si elle est supérieure à celle des gens
auxquels je me compare, mon « groupe de référence ». En poussant cette dernière hypothèse jusqu’à sa limite, si la croissance élevait les revenus de tous d’une
manière homogène, elle laisserait tout le monde indifférent ».
Travail à réaliser : Les documents ci-dessus explicite et/ou illustre une des limites attribuées au PIB en tant qu’indicateur économique. Il vous est demandé
a.
De lire attentivement chaque document
b. D’extraire, pour chacun d’entre eux :

L’idée directrice : il faut essayer de résumer en une phrase l’argument principal du document

Une illustration qui vous paraît pertinente
c.
De compléter le tableau ci-dessous (attention à l’ordre d’apparition des documents dans le tableau)
4
L'indice de développement humain (IDH) est un indice statistique composite, créé par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en
1990 pour évaluer le niveau de développement humain des pays du monde. L'IDH se fonde sur trois critères majeurs : l'espérance de vie à la naissance, le niveau
d'éducation, et le niveau de vie. Les indicateurs sont combinés pour obtenir un score d’IDH compris entre 0 (niveau de développement humain faible) et 1
(niveau de développement humain très élevé)
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Document
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Limites
Sciences économiques & sociales
Illustrations (chiffres clés, exemples…)
Terminale ES
A. Aoulmi – Lycée Pierre Corneille
II.
Sciences économiques & sociales
Terminale ES
Comment expliquer la croissance économique ?
A.
La quantité de facteurs de production explique-t-elle toute la croissance économique ?
1.
La mobilisation des facteurs de production…
 Comment utiliser une fonction de production pour analyser la croissance ?
Document 8 – La fonction de production : le cadre théorique
La croissance économique est définie comme une augmentation durable de la production au cours du temps. Représenter la croissance implique donc en
premier lieu de représenter la production. Celle-ci est modélisée par une fonction de production, qui décrit la correspondance entre les facteurs et cette
production.
Prenons l’exemple d’un agriculteur, qui utilise une année de son travail, un hectare de terre et un cheval pour produire une tonne de blé. Travail, cheval et terre
sont les facteurs de production, le blé est le produit. La fonction de production (appelons la F) s’écrira alors :
1 tonne de blé = F (1 année de travail, 1ha de terre, 1 cheval)
L’idée de ce modèle est que la production naît de la mise en œuvre simultanée des facteurs que sont le travail et le capital, terme générique désignant les
instruments de tous ordres à disposition du travailleur. Supposons maintenant que notre agriculteur ait eu deux enfants, maintenant à l’âge adulte qui
reprennent la ferme alors que leur père se retire. Chacun s’équipe d’un cheval et ils défrichent un hectare supplémentaire de terre. La nouvelle situation de
notre ferme s’écrit :
2 tonnes de blé = F (2 années de travail, 2ha de terre, 2 chevaux)
(…) Au niveau de l’ensemble de l’économie, disons un pays, ce modèle se transpose dans une fonction de production agrégée, qui représente le produit agrégé
(le produit intérieur brut, ou PIB en termes de comptabilité nationale), comme résultant de l’ensemble du travail et du capital mis en œuvre dans le pays :
1 milliards d’euros de produits = F (15 000 années de travail, 5 milliards de capital)
Dans ce cadre, la croissance économique résulte d’une augmentation de la population active employée (…) ou du stock de capital (…). Ce processus
d’augmentation de la quantité des facteurs de production est appelée accumulation. L’accumulation de la main d’œuvre provient dans long terme de la
croissance démographique, celle du capital provient de l’investissement. (…) Le produit par tête d’un pays (…) sera d’autant plus élevé que la productivité du
travail y est élevée et que la part des travailleurs dans la population totale y est grande. (…)
Le processus de croissance compris comme augmentation de la quantité de produit par tête résulte dans ce cadre d’une augmentation du capital par tête. Dans
l’exemple précédent de croissance de notre ferme agricole, la productivité du travail était constante. Supposons maintenant que nos deux agriculteurs
s’achètent tous deux un cheval supplémentaire. La production s’écrit alors :
3 tonnes de blé = F (2 années de travail, 2ha de terre, 4 chevaux)
C’est parce qu’ils disposent de plus de capital machines (ici les chevaux) que les deux agriculteurs de l’exemple précédent peuvent produire chacun plus que leur
père. Ce processus a cependant des limites.
P. Combemale (dir.), Les grandes questions économiques et sociales, La Découverte, 2012
Questions :
1. Quelle définition pouvez-vous donner de facteurs de production ?
2. Entre les deux périodes (exploitation par le père et exploitation par les fils) présentées, y-a-t-il eu croissance économique ? Comment l’expliquer ?
3. Quelle proportion de facteurs de production a-t-il fallu injecter dans l’exploitation agricole pour obtenir le doublement de la production de blé ?
4. Expliquez la phrase soulignée.
5. Quelle hypothèse le texte fait-il sur la productivité du travail du père et de ses fils ?
6. A quelle limite l’auteur fait-il allusion à la fin du texte (cf. programme de première) ?
 La croissance observée est-elle extensive ?
Document 9 – Le rôle de la quantité du facteur travail dans la croissance économique
PIB (en milliards de $ en PPA 2011)
Population totale (en millions)
Population en âge de travailler (15-64 ans)
Emploi total (en millions)
Durée annuelle moyenne du travail (en heures)
Quantité de travail (en milliards d’heures)
Taux d’emploi (en % des 15-64 ans)
Des 15-24 ans (en % des 15-24 ans
Des 55-64 ans (en % des 55-64 ans)
USA
Zone Euro
Ecart
14 988
312
212
141
1 709
241
11 651
332
228
147
1 576
-22%
6%
8%
4%
-8%
-4%
56,3
60,2
Taux de croissance annuel
moyen 2006-2011 en%
USA
Zone Euro
3,1
2,8
1,1
0,6
1,1
0,6
1,4
0,5
0,0
0,6
1,2
0,1
50,5
45,8
Source : http://www.conference-board.org/data/economydatabase/2012
Questions :
1. Donnez la signification de la valeur « 241 » de la première colonne.
2. Comment ce chiffre a-t-il été calculé ? Déduisez-en une formule générale de calcul de la quantité de travail disponible dans une économie et calculezla pour la Zone Euro.
3. En supposant que l’emploi total est une bonne approximation de la population active occupée, calculez les taux d’emploi en Zone Euro et aux USA en
2011.
4. Les données de ce tableau vous paraissent-elles appuyer la validité de la vision néoclassique de la croissance (cf. document 8) ?
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Document 10 – Le rôle de la quantité de facteurs capital dans la croissance économique
5,0
12,0
10,0
PIB
4,0
8,0
Taux de croissance du PIB en %
3,0
6,0
4,0
2,0
2,0
1,0
0,0
-2,0
0,0
-4,0
-1,0
-6,0
Taux de croissance de la FBCF en %
FBCF
-8,0
-2,0
-10,0
-3,0
-12,0
2011
2010
2009
2008
2007
2006
2005
2004
2003
2002
2001
2000
1999
1998
1997
1996
1995
1994
1993
1992
1991
1990
1989
1988
1987
1986
1985
Source : Insee, France
Questions :
1. Donnez la signification des valeurs pour l’année 2010.
2. Quel lien peut-on faire entre l’évolution de la FBCF et la quantité de facteurs de production ?
3. Reliez les exemples d’investissement ci-dessous avec leur catégorie et proposez une définition de chacune d’elle.
Remplacement d’une machine obsolète
Achat d’un logement M. Dupont
Construction d’un pont par l’Etat
Achat d’une machine supplémentaire, identique à celle déjà en place
Achat d’une machine plus rapide et fiable










Investissement des ménages
Investissement de capacité
Investissement de modernisation
Investissement remplacement
Investissement public
4.
Remplissez le tableau ci-dessous.
Type de document statistique
Source
Titre
Unités
Période(s)
Pays concerné(s)
Variables présentes
Indicateur statistique
Notions à maîtriser (dans l’optique
d’une réponse à l’EC2 au bac)
5.
Après avoir présenté le document, vous montrerez qu’il met en évidence un lien entre croissance économique et l’évolution de l’ investissement.
Document 11 – De l’investissement à la croissance -  Manuel Hachette - Doc 3 – page 21 – Questions 1 et 2
Document 12 – La quantité de facteurs n’explique pas tout -  Manuel Hachette - Doc 4 – page 21 – Questions 1 et 2
2.
…ne parvient pas à expliquer l’intégralité de la croissance
Document 13 – Ce qui reste inexpliqué -  Manuel Hachette - Doc 5 – page 21 – Questions 1, 2 et 3
B.
Progrès technique, productivité et croissance économique : quels liens ?
1.
Les gains de productivité expliquent-ils en partie la croissance économique ?
 Comment mesurer la productivité ?
Document 14 – La productivité est une mesure de l’efficacité de la production
La productivité est le rapport entre une production (notée Q) et les facteurs qui ont permis de la réaliser. C’est une mesure de l’efficacité économique. Il peut y
avoir de nombreuses mesures de la productivité. Le numérateur est toujours la production, bien qu’il existe de nombreuses façons de la mesurer. Seul le
dénominateur change. Trois indicateurs principaux sont utilisés : la productivité du travail (quantité de travail / quantité de travail utilisée), celle du capital
(quantité produite / quantité de capital utilisée) et la productivité totale des facteurs (PTF).
La productivité du travail est l’indicateur le plus important car « il n’y a ni richesse ni force que d’hommes » selon le mot de Jean Bodin au XVIème siècle ; ce qui
signifie, entre autres choses, que le nombre des hommes est en longue période, le facteur qui limite la production. Accroître la productivité du travail est donc la
seule manière d’augmenter le niveau de vie et les différences dans le niveau de la productivité du travail constituent la principale explication des écarts de
niveau de vie entre populations. Du point de vue de l’étude de la croissance et du niveau de vie, c’est en fait le seul indicateur nécessaire.
(…) La productivité du travail dépend de la combinaison productive choisie. On constate par exemple que certaines entreprises utilisent plus de travail dans leurs
usines implantées dans les pays du Sud, où le coût du travail est bas, et plus de capital dans les pays du Nord, où ce coût est élevé. Dans le premier cas, la
productivité du travail sera faible et la productivité du capital élevée ; ce sera l’inverse au Nord. Mais, pour porter un jugement sur l’efficacité d’ensemble du
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processus productif, il faut tenir compte des deux éléments dans une même mesure. Cette mesure est la productivité totale (ou globale) des facteurs, qui est le
rapport entre la production et l’ensemble des facteurs qui ont servi à la réaliser.
A. Parienty, Productivité, croissance, emploi, Armand Colin, coll. Circa, 2005
Questions :
1. En vous appuyant sur le texte, complétez le tableau ci-dessous en indiquant les formules de calcul :
Productivité du travail par tête
Productivité horaire du travail
Productivité du capital
Productivité globale des facteurs
2.
Imaginons une entreprise qui vend 50 000 meubles par mois, vendus 100€ pièce. Elle emploie pour cela 1000 salariés et l’équivalent de 100
machines. Calculez la productivité mensuelle du travail et du capital.
 Quels liens peut-on établir entre croissance de la productivité et croissance économique ?
Document 15 – Une croissance en partie intensive
France
Allemagne
Japon
Corée du Sud
Royaume-Uni
Etats-Unis
Zone Euro
Total OCDE
1997 - 2004
PIB en volume
Productivité
2,28
1,21
1,36
0,89
0,88
1,15
4,78
3,675
3,08
2,06
3,35
2,32
2,23
1,01
2,25
1,95
2005 - 2012
PIB en volume
Productivité
1,23
0,68
1,58
0,86
0,51
0,67
4,6
3,17
0,9
0,55
1,71
1,5
1,21
0,75
1,68
1,16
Source : base de données des Perspectives économiques de l’OCDE
Questions :
1. Donnez la signification des valeurs pour la France sur la période 2005 – 2012.
2. A partir des données du tableau, montrez qu’il existe un lien entre l’évolution de la productivité dans un pays et sa croissance économique.
3. Pourquoi peut-on parler de croissance intensive ?
Document 16 – Les effets des gains de productivité sur la croissance -  Manuel Hachette - Doc 5 – page 23 – Questions 1, 2
 Quel lien peut-on établir entre progrès technique et productivité ?
Document 17 – Innovation : de quoi parle-t-on ?
On distingue, depuis les travaux pionniers de Joseph Schumpeter, trois stades dans le processus de changement technique. L’invention est la production de
connaissances nouvelles (des idées) ; l’innovation est un dispositif nouveau, produit, procédé, service ou mode d’organisation effectivement vendu ou mis
œuvre ; la diffusion consiste en l’adoption de ce dispositif nouveau à grande échelle, ou par une large population d’agent. (…)
Il existe diverses taxonomies de l’innovation. On oppose les innovations radicales (de grande ampleur : le micro-ordinateur) aux innovations incrémentales (de
petite taille : la dernière adaptation d’un logiciel préexistant). On distingue les innovations de produits des innovations de procédé, de marketing et
d’organisation. Selon le Manuel d’Oslo (OCDE, 2005) qui sert de référence aux statisticiens pour ces questions, « on entend par innovation technologique de
produit la mise au point / commercialisation d’un produit plus performant dans le but de fournir des services objectivement nouveaux au consommateur. Par
innovation technologique de procédé, on entend la mise au point/adoption de méthodes de productions ou de distribution nouvelles ou notablement
améliorées. Elle peut faire intervenir des changements affectant – séparément ou simultanément – les matériels, les ressources humaines ou les méthodes de
travail. »
L’innovation peut-être technologique ou non technologique (nouveau service) ou un hybride des deux types. Enfin, l’innovation peut-être globale (nouveauté
pour toute l’économie) ou locale (nouveauté seulement pour une entité restreinte, telle la firme).
D. Guellec, Economie de l’innovation, La Découverte, Collection Repères, 2009
Questions :
1. Donnez un exemple d’invention et d’innovation qui lui est liée
2. Donnez un exemple d’innovation radicale et incrémentale dans le domaine de la téléphonie
3. Donnez un exemple d’innovation de procédé
4. Donnez un exemple d’innovation non technologique
Document 18 – Un exemple de l’impact du progrès technique sur les gains de productivité
Des places à partir de 10 euros au départ de la gare de Marne-la-Vallée vers Lyon-Saint-Exupéry, Marseille ou Montpellier. C'est le prix "canon", comme le clame
Guillaume Pepy, président de la SNCF, qu'offre Ouigo, le nouveau train à bas coût du groupe public dévoilé mardi 19 février. Il entrera en service le 2 avril pour
trois à quatre trajets aller-retour par jour.
10% des 4 millions de billets mis en vente pour Ouigo seront proposés à ce tarif. Les prix des autres billets s'étaleront jusqu'à 85 euros, soit 30 % en moyenne de
moins que le prix des places en seconde sur les mêmes trajets en TGV classique. En guise d'avantage pour les familles, un enfant de moins de douze ans ne
paiera que 5 euros, tandis que les groupes de quatre à huit personnes pourront bénéficier d'un tarif de 20 euros par personne jusqu'à 15 jours avant le départ.
(…)
Le groupe public [SNCF] a dû se creuser les méninges pour améliorer son organisation, ses processus de production, et surtout baisser ses coûts d'un tiers afin
de conserver des marges suffisantes. Des pistes à suivre pour améliorer la productivité de toute l'entreprise, dont la marge opérationnelle s'est érodée en 2012.
"Nous avons mis deux ans et demi pour développer un modèle industriel soutenable pour cette offre", indique Barbara Dalibard, la patronne TGV du groupe.
L'essentiel des économies est réalisé en exploitant douze heures par jour les quatre rames de TGV Ouigo, stationnées la nuit dans le technocentre du groupe à
Lyon. "Les rames rouleront deux fois plus que les autres TGV, insiste-t-elle. Pour Ouigo, nous allons éviter le plus possible les voyages de trains à vide et les
10
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Sciences économiques & sociales
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temps morts. Grâce à nos discussions avec Réseau ferré de France, les trains pourront disposer de droits de passage consécutifs et donc rester peu de temps en
gare d'arrivée".
Le ménage dans les rames sera par ailleurs effectué par un service dédié pendant le voyage, et non une fois le train arrivé. D'ailleurs, les poubelles individuelles
ont été éliminées au profit d'un conteneur par wagon. Non seulement cela fait gagner du temps, mais surtout, le train est plus propre. "Le nettoyage pendant le
trajet a déjà été testé dans le sud de la France. Et nous avons remarqué que les voyageurs constataient la différence en terme de propreté. Dès lors, nous allons
sans doute déployer cette solution aux autres trains que ceux de Ouigo."
D'autres innovations développées pour le nouveau train pourraient être déployées pour les autres TGV, qui ont vu leur rentabilité s'éroder sérieusement depuis
quelques années. L'objectif est de gagner en productivité pour la SNCF tout entière. "Avec notre nouvelle offre, nous avons revu certaines règles de
maintenance. Par exemple, en cas de fêlure du 'nez' du train après un impact, nous réparons temporairement la locomotive au lieu de l'immobiliser tout suite.
La fêlure sera traitée lors de son tour 'normal' de maintenance."
P. Jacqué - Ouigo, ou comment améliorer la productivité de la SNCF, lemonde.fr du 19/2/2013
Questions :
1. Relevez l’ensemble des innovations mises en œuvre par la SNCF dans son projet de train low-cost Ouigo.
2. Expliquez en quoi ces innovations ont-elles engendré des gains de productivité.
3. Donnez d’autres exemples de l’impact du progrès technique sur la productivité.
2.
Quels sont les facteurs du progrès technique et des gains de productivité ?
 Le progrès technique tombe-t-il du ciel ?
Document 20 – le progrès technique est exogène : l’analyse de Solow
D‘où vient la croissance par tête ? Du montant de capital technique investi, répond dès 1956 Robert Solow : machines, équipements, infrastructures, logiciels...
Toutefois, quand on augmente le capital par tête, certes la production augmente, mais pas de façon proportionnelle. Les rendements sont décroissants, parce
que ceux qui se servent des machines n’ont que deux bras et une tête : ajouter un deuxième ordinateur à celui que j’utilise déjà ne me permettra pas de
multiplier par deux mon apport productif.
À force d’augmenter le capital par tête, vient un moment où la production par tête finit par ne plus guère progresser. Mais tant que ce niveau n’est pas atteint,
un investissement supplémentaire est générateur de croissance économique. Par conséquent, entre deux pays, celui qui investit plus connaît aussi une
croissance économique plus rapide, ce qui explique les phénomènes de « rattrapage » des pays qui ont commencé leur croissance économique plus tardivement
que les autres. Toutefois, le modèle de Solow aboutit à la conclusion que la croissance économique par tête devrait peu à peu se ralentir, puis s’annuler. Or ce
n’est pas ce qui est observé.
C’est pourquoi Solow a mis en scène un troisième facteur, le progrès technique, en plus du travail et du capital. Un facteur un peu particulier, puisqu’il accroît
l’efficacité productive des deux autres, un peu comme la levure accroît le volume du gâteau. Bien qu’il permette de produire plus, il n’appartient à personne (« il
tombe du ciel ») et il n’y a donc pas besoin de le rémunérer. D’où le terme de facteur exogène donné à ce progrès technique, qui est aussi une « mesure de
notre ignorance », puisqu’on lui attribue ce qui, dans les gains de productivité, ne peut être imputé ni à l’accroissement du travail ni à celui du capital.
Source : Dominique Charpentier, « Les origines de la croissance », Alternatives Économiques, Hors-série n° 57, 2003
Questions : A partir du texte et du vocabulaire suivant, remplissez le texte à trous : Productivité, rendements, élevés, progrès technique, production, exogène.
Robert Solow attribue les gains de productivité observés au …………… progrès technique …………………. Comme il ne connaît pas l’origine de ce progrès technique,
il va considérer qu’il « tombe du ciel ». La croissance devient « ………… exogène ………….. » au modèle, c’est-à-dire qu’elle ne peut pas être expliquée par le
modèle lui-même.
Le modèle néoclassique de Solow permet, cependant, de faire trois prédictions :
- Il montre le rôle important du progrès technique dans la croissance et de l’accumulation du capital qui en permet la diffusion. Ce sont les gains de
…………………… Productivité …….qui vont être les principaux déterminants de la croissance future des pays développés et des pays émergents.
- Les pays moins développés auront un taux de croissance plus………… élevés ……….que les pays développés. Ils ont en effet accumulé moins de capital, et
connaissent donc des……………… rendements ……………décroissants plus faibles, c’est-à-dire que toute augmentation de capital y engendre une augmentation de
la production proportionnellement plus forte que dans les pays riches. On fait donc l’hypothèse d’une convergence conditionnelle. Le rattrapage actuel de la
Chine et de l’Inde semble donner raison à la théorie.
- En raison des rendements décroissants des facteurs de production, les économies vont atteindre un point où toute augmentation des facteurs de production
n'engendrera plus d'augmentation de la ………… production ……………. Ce point correspond à « l'état stationnaire » de Ricardo. Solow note toutefois que cette
troisième prédiction est irréaliste : en fait, les économies n'atteignent jamais ce stade, en raison du progrès technique qui accroît la productivité des facteurs.

Le rôle de l’accumulation du capital, sous ces différentes formes, dans l’explication du progrès technique
Document 21 – Les théories de la croissance endogène
Les nouvelles théories de la croissance remettent en question l’idée d’un progrès technique exogène. La théorie dite de la croissance endogène (…) prend son
point de départ dans un critique du modèle de Solow :
La conception du progrès technique inhérente au modèle de Solow est relativement pauvre : en effet la nature de ce progrès technique n’est pas
spécifiée, son rythme est déterminé hors de la sphère économique. Pour les tenants de la croissance endogène, le progrès technique ne « tombe
pas du ciel », il est le fruit d’investissements effectués par des agents (motivés par un gain)
Alors que le modèle de Solow accrédite la thèse d’une convergence entre pays, la théorie de la croissance endogène met l’accent sur
l’hétérogénéité des taux de croissance entre pays, ce qui semble conforme à l’observation (…)
Dans le modèle de Solow, l’Etat ne peut jouer aucun rôle particulier dans le processus de croissance puisque ce dernier relève de facteurs exogènes ;
les tenants de la croissance endogène vont montrer au contraire qu’une intervention appropriée de l’Etat peut stimuler la croissance en incitant les
agents à investir davantage dans le progrès technique. (…)
Dans le modèle de Solow, la croissance s’arrête en l’absence de progrès technique et d’augmentation de la population, du fait de l’hypothèse de la
décroissance de la productivité marginale du capital. L’hypothèse centrale de la théorie de la croissance endogène est au contraire que la
productivité du capital ne décroît pas lorsque le stock de capital augmente.
La théorie de la croissance endogène met en évidence quatre facteurs principaux, qui influent sur le taux de croissance d’une économie :
Les synergies de l’accumulation du capital physique (…) : l’investissement en capital physique d’une firme X a non seulement pour effet d’accroître
sa propre production, mais aussi d’accroître la productivité des autres firmes par un phénomène d’apprentissage par la pratique
La recherche-développement (…) : la croissance économique résulte de l’activité d’innovation, engagés par des acteurs qui espèrent en tirer un
profit
L’accumulation du capital humain, lequel est défini comme le stock de connaissance valorisables économiquement et incorporés aux individus
(qualification, état de santé, hygiène…)
L’effet bénéfique des infrastructures publiques (routes, ponts…) sur le capital privé (…) : les investissements publics influent positivement sur la
productivité du secteur privé.
E. Combe, Précis d’économie, PUF, 2007
Questions :
1. A partir de la première partie du texte, construisez un tableau synthétisant les oppositions entre le modèle de Solow et les théories de la croissance
endogène
11
A. Aoulmi – Lycée Pierre Corneille
2.
3.
Sciences économiques & sociales
Terminale ES
Pour chacun des facteurs influant sur le taux de croissance de l’économie identifié dans le texte, expliquez en quoi il se traduit par une hausse de la
production :
Complétez le tableau ci-dessous à l’aide des expressions suivantes (ne reportez que la référence de l’expression dans le tableau)
a.
Dépenses publiques
b. Capital technologique (connaissances relatives à la production)
c.
Les nouveaux procédés de production réduisent les coûts et les nouveaux produits étendent la taille du marché.
d. Le progrès technique est un bien public. Il peut être utilisé par tous les agents et diffusé gratuitement (sous réserve, le cas échéant, des
délais fixés par les brevets). De nouvelles découvertes sont possibles.
e. Une population bien éduquée (taux de scolarisation, âge légal scolarité́ obligatoire) et en bonne santé est plus efficace pour produire et
pour innover
f.
Investissement (FBCF), privé ou public
g.
Le savoir acquis par les travailleurs se diffuse dans toutes les entreprises.
h. La concentration géographique des infrastructures entraîne l’arrivée de nouvelles entreprises, de nouveaux travailleurs qualifiés. Les
effets de l’accumulation du capital public sont positifs sur le capital humain, technologique et physique
Accumulation du…
Source de l’accumulation
...du capital physique
(ensemble des biens de
production : machines,
bâtiments, outils...)
...du capital humain (niveau
d’étude, de
formation/qualification et de
santé de la population)
Effets sur la croissance
Hausse de la production car :
Externalités car :
L’investissement incorpore le progrès
technique et est source
d’apprentissage par la pratique
(Learning by d’oing : en utilisant des
machines plus perfectionnées, les
travailleurs augmentent leur savoir).
Dépense en éducation et en
santé
Le niveau d’éducation et de formation
d’un agent a des effets positifs sur ses
partenaires.
Dépenses en R&D (privées ou
publiques)
...du capital public
(infrastructures financées par la
puissance publique comme
réseau routier, portuaire, fibre
optique, hôpitaux, écoles).
Les infrastructures publiques élèvent la
productivité du secteur privé. Le
niveau d’éducation et de santé
s’améliore. La croissance permet de
financer de nouvelles infrastructures.
 Le rôle des institutions et des droits de propriété
Document 22 – le rôle de l’Etat dans l’innovation -  Manuel Hachette - Doc 2 – page 26 – Questions 1, 2 et 3
Document 23 – Innovation et droit de propriété intellectuelle -  Manuel Hachette - Doc 5 – page 27 – Questions 1, 2 et 3
Document 24 – Le rôle des institutions dans la croissance économique
Des écarts de revenu et de niveau de vie considérables existent aujourd’hui entre pays riches et pays pauvres. Le revenu moyen des populations subsahariennes,
par exemple, est plus de vingt fois inférieur au revenu moyen américain. Les explications abondent quant aux causes d’une telle divergence internationale. Dans
les pays pauvres, comme en Afrique subsaharienne, en Amérique centrale ou en Asie du Sud, peu de marchés fonctionnent, le niveau d’instruction est médiocre,
les équipements et les technologies sont obsolètes ou inexistants. Mais ce ne sont que des causes immédiates de la pauvreté. Il s’agit de savoir pourquoi ces
pays n’ont pas des marchés plus efficaces, un capital humain plus solide, des investissements plus élevés et des équipements et technologies plus
performants.[...]
[...] l’hypothèse institutionnelle, repose sur l’intervention humaine : certaines sociétés sont dotées de bonnes institutions qui encouragent l’investissement dans
l’équipement, le capital humain et les technologies performantes et, en conséquence, elles prospèrent d’un point de vue économique. De bonnes institutions
présentent trois caractéristiques : en garantissant le respect des droits de propriété à une grande partie de la population, elles incitent une large palette
d’individus à investir et participer à la vie économique; en limitant l’action des élites, des politiciens et autres groupes puissants, elles les empêchent de
s’approprier les revenus ou investissements d’autrui ou de fausser les règles du jeu; et en promouvant l’égalité des chances pour de vastes pans de la société,
elles encouragent l’investissement, notamment dans le capital humain, et la participation à la production économique. Le passé et le présent montrent que,
dans de nombreux pays, ces conditions ne sont pas réunies : l’Etat de droit ne règne que de manière sélective; les droits de propriété sont inexistants pour la
grande majorité des citoyens; les élites jouissent d’un pouvoir politique et économique illimité, et seule une petite fraction de la population accède à
l’éducation, au crédit et aux activités productives.
D. ACEMOGLU, « Causes profondes de la pauvreté, Une perspective historique pour évaluer le rôle des institutions dans le développement économique »,
Finances & Développement, Juin 2003
Questions :
1. Qu’est-ce qu’une institution ?
2. Comment les institutions peuvent-elles favoriser la croissance économique ?
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