Quels projets pilotes pour le groupe de travail

publicité
Compte-rendu de la réunion #7 :
Quels projets pilotes pour le groupe de travail ?
24 septembre 2004
Ordre du jour
1)
Thanh Nghiem, WWF
Présentation des projets menés par WWF autour de l'empreinte écologique et des
modes de vie durables : exemple de Bedzed, projets pilotes en France, enjeux de
la construction dans les projets d'urbanisme durable
2)
Olivier Albessard, WWF
Présentation du site pilote de développement durable développé en partenariat
avec la Ville de Paris et Yann Arthus-Bertrand
3)
Jean-Pierre Renauld, Conforama
Présentation de projets pilotes portant sur l' aménagement de parkings et espaces
verts, développement d'un concept de climatisation (2 opérations en cours
actuellement), étude de l'éclairage naturel dans les magasins, étude des
puissances d'éclairage dans les magasins
4)
Maria Outters, Pierre & Vacances
Présentation du projet “village nature” élaboré avec Disney
5)
Benoît Collet, BNP/Paribas
Expérience sur le choix et l'évaluation d'un maître d'œuvre dans le cadre d'une
consultation en cours à Luxembourg
Exposition de questions complémentaires sur la certification / audit de projets
d'aménagement et sur l’utilisation de la HQE à l'extérieur de France
6)
Olivier Guise, Lafarge
Présentation des enseignements du voyage d’étude mené sur le thème de la
construction durable aux USA cet été par Olivier Guise
7)
Alain Vassal, Bouygues Construction
Exposé sur l’assistance HQE à la maîtrise d’ouvrage développée par ELAN (filiale
du groupe) et application sur différentes opérations dont le siège social de
Bouygues SA avenue Hoche
Compte-rendu de la réunion n°7 @ « Entreprises et construction durable » - 24 septembre 2004
Page 2
Participants Entreprises fondatrices :
Accor Patricia Cortijo
Henri Despagne
BNP/Paribas Benoît Collet
Lafarge Alain Birault
Olivier Guise
Entreprises membres :
Bouygues Construction
Alain Vassal
accompagné de Rebecca Couzens et de Gilles Stankoff de la société ELAN
Gaz de France Eric Perray
Pierre et Vacances
Maria Outters
PPR/ Conforama
Jean-Pierre Renauld
Schneider Electric
Cécile Galiay
Pierre - Alain Garrot
Partenaires :
Architecture Studio : Thomas Reith
Fédération Française du Bâtiment : Sabine Boury
WWF : Thanh Nhiem et Olivier Albessard
Utopies :
Marie Balmain
Elisabeth Laville
Cédric le Forestier
Compte-rendu de la réunion n°7 @ « Entreprises et construction durable » - 24 septembre 2004
Page 3
I – Empreinte écologique et développement durable, Thanh Nhiem (WWF)
En 2003, le WWF a parrainé la création d’une structure à but non lucratif, chargée de
promouvoir des modes de vie durables en France. Cette structure a pris en charge
l’adaptation et la diffusion de l'initiative Bedzed créé en 2000 en Angleterre (Beddington
Zero Fossil Energy Development) par l'association Bioregional. BedZed est un projet
immobilier pilote à vocation écologique, développé en banlieue de Londres avec l'idée de
construire un village écologique dont l'empreinte écologique serait considérablement
réduite. Cette structure est également en charge de promouvoir l’utilisation de
l’empreinte écologique en France en tant qu’institut de recherche (recherche appliquée
avec des experts et ds grandes écoles, application aux entreprises et collectivités, lobby).
L’empreinte écologique est une mesure de la pression qu’exerce l’homme sur la nature.
À l’échelle d’une personne, l’empreinte écologique est une estimation de la superficie
nécessaire pour répondre à l’ensemble des besoins en ressources naturelles et pour
absorber les déchets produits par chaque individu. Elle mesure le métabolisme d’une
société en fonction de la capacité de renouvellement des systèmes écologiques.
L’empreinte mesurée de la France indique que chaque citoyen utilise aujourd’hui les
ressources équivalentes à trois fois les capacités biologiques disponibles sur le
territoire, autrement dit il faudrait l’équivalent de trois planètes si tous les habitants au
monde suivait un niveau de vie similaire au nôtre.
L’enjeu lié à la mesure de l’empreinte est donc de réduire le métabolisme de nos
sociétés. Un enjeu auquel le projet Bedzed a tenté de répondre en réalisant un site à
l'empreinte écologique réduite et dont les objectifs étaient les suivants :
- réduire les dépenses énergétiques de 90% (pour, à terme, rendre le site
autonome sur le plan de l'énergie ), l'empreinte écologique de 50% et le budget
nécessaire aux ménages de 15%
- repenser le fonctionnement du site afin d’en simplifier les usages
- démontrer qu’à 20 minutes de Londres, il est possible de mettre en scène des
modes de vie durables sur un site avec de « vrais » habitantsL’ensemble
immobilier Bedzed comprend 82 logements et 2 300 m2 de bureaux et de
commerces.
Les coûts de construction ont finalement dépassé de 40% le budget initialement prévu –
un surcoût provenant en partie de la centrale électrique qui fonctionne au bois avec
intégration d’une station de recyclage sur le site, et d’un certain nombre d’applications
qui n’ont pas été utilisées au final par les habitants (photovoltaïque par exemple). ce
surcoût est compensé en partie par les économies réalisées à l'exploitation (notamment
pour les utilisateurs qui réalisent 15% d’économies de budget) et il faut voir cet
investissement sous l’angle d’un pilote (investissement en R&D). Ces appartements ont
rapidement pris une valeur foncière supérieure à celle du marché, avec un premium qui
était de 20% au départ et qui a augmenté depuis.
Par ailleurs, ce projet doit être considéré comme un laboratoire servant de modèle pour
promouvoir l’avancement des pratiques dans la construction écologique. Ces surcoûts
sont en partie imputables au caractère expérimental du projet et, avec du recul, on s'est
Compte-rendu de la réunion n°7 @ « Entreprises et construction durable » - 24 septembre 2004
Page 4
aperçu que 80% des bénéfices (sur le plan environnemental) auraient pu êtres atteints
avec uniquement 20% de l'investissement. La partie la plus difficile à prévoir dans ce
type de projet est l'usage que les utilisateurs feront des moyens et dispositifs mis en
place pour réduire leur empreinte écologique. Après deux années d'utilisation, les
concepteurs se sont aperçus que certains services n’étaient pas ou peu utilisés par les
occupants et que l'investissement lié à leur installation n'était donc pas amorti (ex: les
prises pour les voitures électriques).
Dans la lignée du projet anglais, d’autres initiatives vont voir le jour en Europe. Ainsi, le
programme One Planet Living ("vivre avec une seule planète", ce qui implique de réduire
nos impacts de 60 à 80%), un joint-venture à 50/50 entre le WWF International et
Bioregional, a été créé afin de réaliser des opérations similaires à celle de BedZed, mais
avec des objectifs plus ambitieux, dans d'autres pays d'Europe.
Le premier projet monté à l’initiative du One planet living est localisé à 40 kilomètres de
Lisbonne : une opération ambitieuse de 6000 logements, sur une surface de 5000
hectares et un investissement de près d'1 milliard d’euros. One Planet Living a
également en vue d'implanter des projets similaires à Shangaï, à Johannesburg, etc
En France, la structure parrainée par le WWF (Angenius) a entrepris le développement
d’un projet-pilote sur le territoire du « Carré de Soie », à l’est de Lyon sur une surface de
250 hectares située en périphérie de l’agglomération lyonnaise. L’enjeu de cette
opération vise à la mise en place de modes de vie durables, combinant des enjeux de
transport (futur pôle multimodal avec 2 trams et 1 metro), de logements (zone GPV),
d’activités et de loisirs (multiplexe en cours de réalisation, très grande zone de loisirs
dite « Anneau Bleu » au Nord) ainsi que de modes de vie au quotidien (approvisionnement
alimentaire, déchets…). Le site comporte par ailleurs des enjeux de réhabilitation de sols
pollués et des enjeux de mixité sociale, les usages étant multiples pour ce site qui
pourrait viser des objectifs globaux similaires à ceux du projet portugais.
One Planet Living cherche avant tout à mobilier tous les acteurs pour réduire notre
empreinte des 2/3, au travers de projets immobiliers expérimentaux, mais également en
initiant des études de mesure de l’empreinte écologique. Ces mesures visent à
déterminer les facteurs d'incidence (ex : alimentation, logement, transport de passagers,
etc.) et à hiérarchiser les priorités et les champs de progrès.
En France, ces travaux de recherche sont menés dans le cadre de partenariats entre
Angenius et des grandes écoles d’ingénieurs, ainsi qu’un réseau de partenaires en pointe
(Global Footprint Network, entreprises pionnières, collectivités telles que Lyon…). Les
premiers résultats montrent que les domaines qui pèsent le plus sur l'empreinte
écologique sont:
- L’alimentation : responsable de 1/3 de l'empreinte (sachant que le pétrole
compte pour moitié à cause des emballages et des transports notamment),
- Les bâtiments : responsables de 26% (les anciens bâtiments étant
responsables de l’essentiel des impacts
- Les transports : responsables de 11% (on prend en compte ici uniquement les
transports de passagers)
- Les biens et services : responsables de 1/3 de l'empreinte
Compte-rendu de la réunion n°7 @ « Entreprises et construction durable » - 24 septembre 2004
Page 5
Une étude concrète a été menée en Angleterre pour visualiser l’empreinte que fait peser
un repas anglais sur l’environnement : un repas anglais parcourt en moyenne 3000
kilomètres avant d'arriver dans l'assiette ! Les conclusions proposées incitent à poser
les bases d’une réflexion sur le cycle de production, mais également sur le métabolisme
territorial.
L’empreinte écologique a vocation à devenir un outil de pilotage stratégique pour les
entreprises et sa finalité est d'aller au-delà des préoccupations théoriques. L’intérêt de
la démarche est à terme que les entreprises adoptent l’empreinte à leur système de
management environnemental. Ainsi, certaines d'entre elles ont accepté de se prêter, à
titre d’expérimentation, au calcul de l’empreinte afin de minimiser, dans un deuxième
temps, l'empreinte dans leurs activités.
La chaîne de magasins Nature et découvertes s’est ainsi livrée à cet exercice de calcul de
l’empreinte écologique pour mesurer l’impact d’un de leur magasin sur l’environnement
et au regard des résultats de l'analyse des travaux de réhabilitation ont été entrepris.
Les résultats étaient les suivants :
- le magasin, en soi, ne représentait que 10% des enjeux
- 60% de l'empreinte était liée au transport des produits our leur acheminement
dans le magasin, et 30% au transport des employés et des clients (chiffres
préliminaires)
Par ailleurs, le gouvernement s’est engagé à introduire des considérations
environnementales dans les nouvelles constructions HLM (avec un objectif d’ici à 2008 de
réaliser la moitié des bâtiments en suivant la démarche HQE).
La Caisse d’Epargne a ainsi signé un partenariat avec l'Office Régional des HLM et le
WWF lors du Congrès National des HLM pour un programme d'application des modes de
vie durables en 2005 portant sur des pilotes de réhabilitation et de nouvelles
constructions.
Les projets du WWF sont accueillis de manière très diverse par les maîtres d'ouvrage en
France : 30% sont réceptifs, 40% curieux et attendent de voir le fonctionnement de
réalisations concrètes, les autres restent indifférents à ces préoccupations.
Dans le cadre des calculs de l'empreinte écologique, le WWF mène par ailleurs un
certain nombre de recherches visant à déterminer l'énergie grise (Embedded Energy) de
différents produits de grande consommation. Pour chaque produit, il s'agit de calculer
l'énergie nécessaire à sa fabrication (en mégajoules).
Par exemple :
- la fabrication d’une pile requiert 50 fois plus d’énergie que celle qu'elle fournit
tout au long de sa vie
- les haricots verts produits en Egypte nécessitent 45,3 MJ/ Kg contre 3,6 MJ/ Kg
lorsqu’ils sont cultivés localement.
Compte-rendu de la réunion n°7 @ « Entreprises et construction durable » - 24 septembre 2004
Page 6
Questions :
•
Devenir autonome en production d'énergie ou sur l’alimentaire par exemple, réduire
ses échanges sa dépendance par rapport aux autres pays sont des préoccupations
envisageables pour les pays occidentaux, comme l'Angleterre, mais cela s’avère
beaucoup plus compliqué à mettre en œuvre dans les pays en développement.
• Comment faire accepter le surcoût lié à ce type de projet?
La première version de Bedzed était un prototype qui a permis d' « essuyer les plâtres »
et les projets élaborés maintenant sont beaucoup moins chers. Par ailleurs, le surcoût
sur l’investissement initial a été compensé notamment par le fait que les logements de
Bedzed ont rapidement pris de la valeur et se positionnent au-delà des prix du marché.
Les gens sont prêts à payer un premium allant jusqu`à 20% pour des logements
écologiques et plus sains, leur permettant de réduire l'impact de leur mode de vie sur
l'environnement.
Est ce que le fait d’intégrer des procédés écologiques augmente les charges
d'exploitation? Est ce que cela implique des surcoûts à l’entretien?
L’économie de fonctionnement pour les locataires est de l’ordre de 15% (ce qui prend en
compte les charges de co-propriété), les économies réalisées sont redistribuées à
posteriori aux maîtres d'ouvrage qui ont fait l'investissement initial.
•
• Quelles catégories sociaux professionnelles habitent Bedzed?
Bedzed est occupé d'1/3 par des professions libérales et cadres sup, 1/3 de « key
workers » (personnes clés pour le fonctionnement d’une ville, professeurs, infirmières,
étudiants… qui ont obtenus des aides pour des prêts) et le dernier 1/3 est réservé à des
habitations sociales. Cet objectif sera étudié pour le Carré de Soie , la mixité sociale étant
l’un des grands enjeux pour la commune de Vaux en Velin, dont dépend une grande partie
du site.
• A quel stade de développement se trouve le prototype II?
Le prototype II est en cours de développement au Portugal et dans d’autres sites anglais
(Bristol, Corridor de la Tamise pour 2000 logements pilotes). Son applicabilité au « Carré
de Soie » va faire l’objet d’une étude qui commence dès à présent (voyage organisé par
Angenius à Bedzed pour l’essentiel des élus et décideurs du Carré de Soie le 29 Octobre
2004) L’objectif est de profiter de la base de données existantes et des retours
d'expérience de BedZed afin de ne pas répéter les mêmes erreurs.
Compte-rendu de la réunion n°7 @ « Entreprises et construction durable » - 24 septembre 2004
Page 7
II- Présentation du projet du domaine de Longchamp du WWF par Olivier Albessard.
Le projet, initié par le WWF en partenariat avec Yann Arthus-Bertrand, est un
programme de réhabilitation d'un site laissé à l'abandon sur le Domaine Longchamp à
Boulogne. L’objectif est de faire un site exemplaire des réalisations concrètes du
développement durable qui sera à la fois un pôle économique et pédagogique sur le
sujet. Ainsi, le site sera un test grandeur nature des approches et technologies
environnementales et un appel a été lancé aux porteurs de projet du développement
durable (institutions,PME, filiales d’entreprises, associations, etc.) pour venir y installer
leurs bureaux.
Le terrain s’étend sur 3 hectares et inclut 5 bâtiments datant d'époques différentes. Le
bâtiment principal a abrité jusqu’en 1999 le Centre International de l’enfance,
établissement qui a dû fermer et être laissé à l’abandon depuis. Le site a également été
dévasté à la suite de la tempête de décembre 1999 et au passage de squatters.
Ainsi, délaissé depuis 4 ans, le parc abrite une biodiversité préservée et 30% supérieure
à la biodiversité moyenne du bois de Boulogne. Cette particularité confère au site un
intérêt écologique évident et en adéquation avec la mission du WWF. L'intérêt écologique
du site sera par ailleurs largement exploitable sur le plan pédagogique. Un des objectif
poursuivi dans le cadre de ce projet de réhabilitation est de pérenniser le site et de
rendre accessible au grand public : la nature semi-urbaine du parc pourra s’enrichir si
elle est bien entretenue.
Le programme de réhabilitation va s’articuler autour de la démarche HQE :
- Minimisation de l’impact du chantier sur l’environnement : le programme de
qualité environnementale a débuté avec la mise en place d’un système de
récupération des déchets de déconstruction et d’un cahier des charges
environnementales
- Choix de matériaux écologiques : le transport des matériaux est le principal
élément pris en compte (les matériaux seront originaires en priorité de la
région d’Ile de France et des régions voisines)
- Réduction des consommations : une société anonyme a même été créée afin de
mener une comptabilité séparée pour rendre compte des résultats
énergétiques à l'usage. Le projet Longchamp se veut être un site pilote et il doit
pouvoir fournir des éléments économiques chiffrés afin de suivre le retour réel
sur l'investissement.
- Énergies renouvelables : le site servira de pilote à l'utilisation de sources
d’énergie renouvelables, l'idée est d'intégrer un grand nombre de technologies
différentes allant de la biomasse au photovoltaïque en passant par l'éolien. Le
projet sera l’occasion de créer un débat sur le processus d’obtention
d’autorisation de certaines technologies (notamment récupération des eaux de
pluies, utilisation d'éoliennes, etc). Par exemple, pour avoir recours à l’énergie
éolienne, il faut obtenir l’accord de 26 administrations, alors que la
construction d’un site nucléaire nécessite l’autorisation de seulement 22
administrations.
Compte-rendu de la réunion n°7 @ « Entreprises et construction durable » - 24 septembre 2004
Page 8
Sur le plan économique, les concepteurs ont adopté une approche de coût global et ne
prévoient pas de surcoûts directement liés à l'approche HQE. Il est prévu que le site ait
une rentabilité sur 5 ans. Par exemple, un système de géothermie (récupération de la
fraîcheur du sol) sera mis en œuvre afin de maîtriser la température et le confort à
l'intérieur des locaux : ce dispositif permettra des économies d'électricité de 70% et sera
rentable sur moins de 7 ans.
Parallèlement, le projet engendrera la création d'une dizaine d'emplois sur 2 ans liés
notamment à la relance d'une filière-bois en Ile de France pour alimenter la chaudière
(l'idée étant de limiter les transports liés à l'activité du site, il est hors de question de
faire venir du bois d'Alsace).
Un des défis principaux de ce projet est de trouver des entreprises franciliennes
capables de répondre aux appels d'offres ambitieux sur le plan environnemental.
Actuellement le WWF constate une avance des PME, des entreprises étrangères et de
leurs distributeurs sur le territoire national en matière de produits et de techniques
soucieux de l’environnement.
Le document de présentation du projet Longchamp est téléchargeable sur le site
www.constructiondurable.com sur la présentation du WWF.
III- L’aménagement et l’amélioration des magasins Conforama par Jean Pierre Renauld
Conforama développement n’a pas opté pour la mise en œuvre d’un site pilote mais pour
des actions immédiatement applicables à l’ensemble des nouveaux magasins avec une
attention particulière portée sur l'aménagement des espaces verts, les revêtements de
sol, l'éclairage, les systèmes de climatisation et les économies d’énergie.
JP Renauld rappelle que l’objectif de l’enseigne en ce qui concerne le sujet de la
construction est de ne pas engendrer de surcoûts. dus à la prise en compte du
développement durable mais de trouver des solutions immédiatement applicables à un
coût équivalent ou à un moindre coût.
Dans l’aménagement des espaces entourant ses centres commerciaux, Conforama
s’efforce de repenser la conception de ses parkings, notamment en améliorant les
espaces verts pour mieux accueillir sa clientèle.
Par exemple, sur la ville de Toulouse, pour l’obtention d’un permis de construire d’un
nouveau magasin localisé à côté d'un site historique classé, il a été demandé à
Conforama de réaliser une toiture végétale. Afin de répondre aux exigences de
L’Architecte des bâtiments de France, Conforama a opté pour la mise en place d’un toit
en plantes grasses sur substrats légers, ces dernières ayant l’avantage de ne nécessiter
aucun entretien particulier, ni arrosage. Cette initiative fait office de test, et si les
résultats s’avèrent concluants, elle sera reproduite dans d’autres magasins et pourra
être utilisée également en vue de l’amélioration des espaces verts des parkings.
En ce qui concerne les revêtements de sol, Conforama utilise pour l'instant des dalles en
PVC (Polychlorure de Vinyle) mais l'enseigne est en train de tester l'utilisation du
linoléum ( entièrement recyclable : à base de lin et de farine de bois ): Des tests sont
Compte-rendu de la réunion n°7 @ « Entreprises et construction durable » - 24 septembre 2004
Page 9
actuellement réalisés sur des espaces de bureaux (TORCY ; VITRY en région parisienne )
pour évaluer les conditions de vieillissement et l'entretien de ces sols.
Concernant l’éclairage de magasins, il s'agit de déterminer l’équilibre à atteindre entre
le taux d'éclairage naturel et d’éclairage artificiel. Actuellement, les magasins sont
éclairés avec de la lumière naturelle à hauteur de 4,5%. L’éclairage naturel provient le
plus souvent de sources lumineuses zénithales ( skydomes.) Des tests sont en cours pour
évaluer le pourcentage exact d’éclairage naturel pour une même perception de
luminosité naturelle.
Pour ce qui est de l’éclairage artificiel Conforama travaille sur les flux lumineux et
puissances associées à mettre en œuvre. Des tests sont en cours pour remplacer des
lampes halogènes de 75 watts s par des lampes de 20 watts offrant sensiblement les
mêmes caractéristiques photométriques mais d’une meilleure durée de vie
Ces possibles réductions de puissances électriques associées à l’éclairage naturel des
magasins ont une incidence directe sur les puissances de climatisation. On comprend
bien ainsi l’intérêt d’une réflexion prenant en compte des solutions « développement
durable » sur le prix de revient d’une construction.
Réactions des participants :
WWF a réalisé des tests d'éclairage sur un magasin de Nature & Découvertes. Les
résultats ont prouvé que l'économie réalisée sur la réduction de l'éclairage ne permet
pas d'atteindre des résultats significatifs. Il semble plus intéressant de mieux penser
l'éclairage du site en amont.
Pour les parkings, une piste pour Conforama serait d'explorer les systèmes de parkings
dits végétaux utilisant un sol fait à base de fibre de bois pour récupérer les huiles.
Exemple : le Parc Europa Park situé en Allemagne à côté de Strasbourg.
IV – Présentation du projet « Villages Nature » par Maria Outters
Le projet « Villages Nature » est né d’un partenariat entre Eurodisney et Pierre &
Vacances. « Villages Nature » est un projet à contre-courant des projets touristiques
actuels, l'idée étant de créer un site environnemental à 30 kilomètres de Paris dans un
univers quasi urbain. Ce projet est le deuxième, après un premier projet pilote
d'écotourisme dans la baie de Somme avec Belle Dune.
Sur 530 hectares de terrain, le parc inclura des unités d'hébergement et des activités de
loisir, ludiques et pédagogiques sur l'environnement. Le site est localisé au centre d'un
massif forestier qui s’étale sur 7 300 hectares. Ce cadre naturel n’abrite pas d’espèces
rares, mais le site pourra être mis en valeur. Un des objectifs de ce projet est de créer un
site touristique dans le respect de l'environnement afin de valoriser la nature qui
l'entoure. Cette volonté se concrétisera notamment par la re-canalisation des eaux
utilisées, la mise en place de promenades fluviales, la réintégration de plantes indigènes,
l’optimisation des consommations d'énergie, etc.
Compte-rendu de la réunion n°7 @ « Entreprises et construction durable » - 24 septembre 2004
Page 10
28 études ont été menées en amont pour évaluer la faisabilité du projet. Ces études ont
porté sur :
• Les aspects de réseaux (études de trafic, desserte routière, étude acoustique,
étude sur les déplacements, gestion du chantier,…)
• Les aspects liés à l'eau (études géologiques, eau potable, eaux usées, eaux
pluviales)
• Les aspects liés au respect du "terroir" (partenariat avec le monde rural,
utilisation de matériaux naturels, …)
• Les aspects liés à l'énergie (énergies renouvelables, alimentation en électricitégaz, …)
• Les aspects liés à l'impact économique et social (impacts sur les commune de
Bailly et de Villeneuve, sécurité, logements des employés,...)
Le projet « Villages Nature » correspond également à une volonté du groupe Pierre &
Vacances de s'engager de manière concrète sur la voie du développement durable. M.
Outters souligne ici que le groupe détient un certain nombre de leviers d'action puisqu'il
est à la fois concepteur et utilisateur des projets immobiliers qu'il développe.
Dans l’élaboration du projet du "Villages Nature", la démarche HQE n’est délibérément
pas suivie (des contraintes fortes et une méthodologie encore floue), mais de nombreux
principes environnementaux sont pris en compte (choix des matériaux, intégration du
site dans son environnement, conception des habitations, gestion de l'eau, gestion des
consommations d'énergie, etc). La conception du projet s'inscrit également dans une
démarche de responsabilité envers les différents acteurs impliqués dans le projet :
concertation avec les entreprises impliquées, prise en compte du territoire, etc.
Les principaux aspects de construction durable qui seront abordés dans le cadre de ce
projet sont les suivants :
• Respect et valorisation du site, utilisation de moins de 10% de la surface du
terrain, construction de bâtiments de faible hauteur, restauration partielle
des paysages traditionnels locaux, promotion des transports collectifs afin
de limiter l'utilisation des voitures sur le site
• Traitement des eaux usées et récupération des eaux de pluies pour
l’arrosage et les bassins ludiques
• Diminution des besoins énergétiques en optimisant l'utilisation d'énergies
renouvelables
• Diminution des émissions de CO2
• Bonne gestion des déchets de chantier : utilisation de tous les déblais pour
les merlons et remblais nécessaires
• Rédaction d'une charte à l’égard des fournisseurs
• Incitation au tri des déchets pour les touristes
Compte-rendu de la réunion n°7 @ « Entreprises et construction durable » - 24 septembre 2004
Page 11
V – Présentation du projet immobilier de BNP/Paribas au Luxembourg par Benoît Collet
Au sein de la direction des achats immobiliers de BNP/Paribas, Benoît Collet est
notamment chargé de recueillir des informations sur le développement durable afin de
commencer à intégrer ces réflexions, par ailleurs menées de manière plus générale au
sein du groupe, aux projets d'achats immobiliers.
Ainsi, l’une des premières étapes de ces travaux a été d'intégrer aux grilles de choix des
maîtres d'œuvre une liste de critères ayant traits au développement durable :
- Connaissance de la politique développement durable du maître d’oeuvre
- Présence du sujet et qualité de l'exposé sur le site du maître d'œuvre
- Certifications environnementales
- Références clients, expériences significatives
- Connaissance des normes et certifications locales
- Connaissance des pathologies
- Connaissance des produits
B Collet rappelle ici que la marge de manœuvre de BNP/Paribas est souvent limitée
puisque la banque n'est que très rarement maître d'ouvrage des immeubles qu'elle
occupe.
Présentation du projet immobilier au Luxembourg et la manière dont les questions de
développement durable ont été abordées dans le cadre de ce programme.
Le programme immobilier au Luxembourg se positionne dans le cadre d'une stratégie de
redéploiement du parc immobilier dont les objectifs sont de réduire de 15% les coûts
récurrents immobiliers, créer des synergies entre les différentes entités du groupe,
rationaliser les moyens généraux et homogénéiser le parc . Il s'agit de passer de 5
immeubles localisés en centre ville à deux immeubles dont un délocalisé.
Les contraintes auxquelles le groupe est confronté sur ce projet sont les suivantes :
- Le groupe cherche une surface de 11 000 m2 et la rareté de l'offre fait qu'il est
difficile d'imposer réellement des exigences environnementales. Seuls trois
projets sur le Luxembourg se sont vus répondre aux caractéristiques de l’appel
d’offre, avec des capacités suffisantes pour accueillir 1 300 employés sur le
Luxembourg.
- Le groupe a des leviers d'actions réduits car il n'est maître d'ouvrage que sur
la partie de l'aménagement intérieur,
- La délocalisation soulève des sujets importants qu'il est également nécessaire
de prendre en compte comme les transports en commun et l'acceptation du
déménagement hors du centre ville par les employés. Une enquête a été
menée en interne afin de connaître quel transport les employés souhaitaient
utiliser pour se rendre au bureau, ils ont surtout plébiscité le train. Le
raccordement du site au réseau de transports en commun ainsi que la facilitée
d’accès en voiture ont également été pris en compte au moment du choix du
bâtiment. La nouvelle localisation des locaux doit permettre à la majorité des
salariés (venant de France, de Belgique ou d'Allemagne) d'éviter les
embouteillages à l'entrée de la ville. La question du transport en voiture et des
Compte-rendu de la réunion n°7 @ « Entreprises et construction durable » - 24 septembre 2004
Page 12
moyens de limiter son usage n'ont néanmoins pas été pris en compte dans le
choix de la localisation extra-muros.
D’ailleurs, les salariés n’ont pas manifesté d'attentes particulières sur la qualité
environnementale de l'immeuble, mais en revanche se sont sentis beaucoup plus
concerné par le fait de ne plus être en centre ville.
Le premier objectif recherché dans un projet d’une telle ampleur porte sur la réduction
des coûts. Néanmoins, B Collet note une évolution dans la façon d’appréhender les
investissements initiaux : la prise en compte des coûts immobiliers comme des coûts
récurrents et non comme des coûts d'investissement est un début de raisonnement en
coût global.
Le bâtiment choisi répond toutefois à certains critères environnementaux dans la mesure
où le promoteur était déjà sensibilisé au sujet et que le Luxembourg est une région
particulièrement stricte en matière de réglementation dans la construction.
Sur le plan de l'aménagement intérieur, les caractéristiques mises en avant suivantes :
- Un plafond rayonnant réversible (ou plafond froid) : c’est la troisième fois que ce
dispositif de climatisation (qui n’est pas une climatisation passive) est utilisé. Ce
dispositif est plus cher à l'acquisition, mais offre une solution satisfaisante
notamment sur le plan du confort des occupants (il ne nécessite pas de soufflerie
bruyante).
- Développement de l'utilisation de l’éclairage indirect
- Début de réflexion sur les matériaux, avec un référencement au sein de la direction
des achats, prenant en compte les caractéristiques environnementales des produits
(notamment pour les matériaux de bureau, les revêtements de sol, …)
- Prise en compte des critères de « space planning » (bonne utilisation de l'espace)
afin de faciliter l’usage et d'optimiser la flexibilité des bureaux.
Le groupe BNP/ Paribas est vivement intéressé par le projet de certification qui lui
permettrait notamment de mettre en avant et d’appuyer les décisions du groupe en
interne. De là, le groupe s'interroge sur la possibilité de faire certifier, à l'avenir,
l'aménagement intérieur d'un immeuble sans prendre en compte la coque de
l'immeuble, et s'il est possible de faire certifier un immeuble construit en dehors du
territoire français.
VI– Présentation du US Green Building Council par Olivier Guise
Le US Green Building Council a été crée en 1982 par un petit groupe d’industriels afin de
promouvoir les techniques et les pratiques de l’architecture écologique. L’association est
notamment à l’origine du standard Américain LEED. Le US GBC se composait à son
lancement de huit membres affiliés, mais s'est considérablement développé depuis
puisqu’il compte aujourd'hui environ 5 000 membres à son actifs.
Le marché américain de la construction est composé à 75% d’acteurs qui se
maintiennent juste au niveau de la législation, le US GBC, quant à lui, s’adresse aux 25%
qui sont prêts à s’investir et à faire avancer les pratiques de la construction durable dans
Compte-rendu de la réunion n°7 @ « Entreprises et construction durable » - 24 septembre 2004
Page 13
leur fonctionnement. L'objectif de l'association ne vise pas à accueillir l’ensemble des
acteurs du marché mais plutôt de tirer le marché vers le haut, en incitant ses membres à
toujours progresser et à faire évoluer les standards de l'industrie sur le plan
environnemental.
En 2003, le USGBC a reçu 11 000 demandes de certifications, ce qui représente 2 à 3% du
marché et 4 à 7% de la superficie totale en mètres carrés de projets sur l'année.
Le US GBC est également engagé dans une mission de formation auprès des acteurs de
la construction (architectes, ingénieurs, …) et a déjà formé plus de 18 000 personnes aux
USA. Ces formations permettent de créer un réseau d'experts portant la démarche
environnementale et faisant la promotion de la certification LEED.
La stratégie de développement du US GBC est axée sur une politique marketing
résolument optimiste dans son approche environnementale : l'idée étant de démontrer
par l'exemple le bien-fondé de la démarche et de donner aux acteurs les moyens de la
promouvoir.
Il existe plusieurs versions de LEED adaptées à différents types de bâtiments et
s'adressant à différentes phases du cycle de vie d'un immeuble. Les versions actuelles
de LEED ne prennent pas compte les questions de maintenance, mais c'est un sujet qui
commence à être abordé par les acteurs impliqués : 89 projets pilote sont en cours
d'étude et serviront de base à la définition d'un nouveau volet de la certification qui
s'adressera aux immeubles déjà construits faisant l'objet d'un projet de réhabilitation
partiel. Un autre projet en cours est celui de la création d'une version de LEED pour la
certification des maisons.
L’exportation de LEED à l’étranger se fait par le biais de la délocalisation des entreprises
américaines qui investissent à l'étranger emportant avec elles la démarche. Le US
Green Building Council a des projets de collaboration dans le monde entier notamment
au Canada (du fait de la proximité et de la ressemblance dans les pratiques), mais
également au Brésil, en Espagne, au Mexique, en Chine… et leur stratégie de
développement internationale s’applique avant tout à travailler en collaboration avec les
standards nationaux et non pas d'imposer la démarche LEED dans d'autres pays.
VII - Le Rôle de l'assistance à la maîtrise d'ouvrage HQE avec ELAN une filiale de
Bouygues Construction par Elan
Bouygues est depuis quelques années confronté à de nouvelles problématiques sur ses
marchés étrangers - britanniques notamment - avec l'obligation de faire valoir une
approche environnementale et de coût globale afin de répondre aux appels d’offre qui
leur sont proposées. Pour faire face à ces nouvelle problématiques, ils ont fait
l’acquisition d’Elan, société d’assistance à la maîtrise d’ouvrage, qui est spécialisée dans
l’ingénierie professionnelle et le management des projets de construction.
Confronté à l’évolution de la législation et afin de répondre aux nouvelles préoccupations
de ses clients, Elan a été amené à se spécialiser afin d'intégrer à ses prestations des
considérations environnementales.
Compte-rendu de la réunion n°7 @ « Entreprises et construction durable » - 24 septembre 2004
Page 14
Elan a dès lors créée de en 2002 un service dédié à la démarche HQE afin d’accompagner
les entreprises de maîtrise d’ouvrage sur les volets environnementaux, et d’opérer la
mise en place de ses caractéristiques.
Il s'agit d'évaluer les potentialités d’un site de construction et de traduire, sur le
chantier, les exigences environnementales de la maîtrise d’ouvrage à travers un
programme HQE qui définit les niveaux et les indicateurs de performances. Elan met
également en place des systèmes de management de l’opération, accompagné d’une
méthode d’organisation (définition des responsabilités et des rôles de chacun sur les
travaux). Elan a depuis deux ans participé à de nombreux projets de construction suivant
la démarche HQE en France et travaille en étroite collaboration avec le CSTB. À la
demande des maîtres d’ouvrages, Elan fait des préconisations sur la base des
certifications initiées par Qualitel ou le CSTB et portant sur :
- Le système de management d’opération (l’ensemble des éléments permettant
de fixer les cibles environnementales et d’organiser l’opération pour les
atteindre)
- La qualité environnementale du bâtiment (QEB)
Elan a notamment assisté la maîtrise d’ouvrage au cours de la réhabilitation du siège de
la Holding Bouygues situé à Paris, avenue Hoche. Ce bâtiment est un projet de
rénovation, le maître d'ouvrage avait donc un champ d'action réduit :
- Impossibilité de modifier l’orientation du bâtiment,
- Difficulté d'avoir recours aux énergies renouvelables, le lieu ne permettant pas
d’installer des panneaux solaires ou des installations éoliennes.
L’accompagnement d’Elan porte sur les aspects HQE de l'opération et se déroule en cinq
étapes (programmation, conception, l’exécution, diagnostic externe après 6 mois et
diagnostic externe après 2 ans).
La première étape, la programmation, consiste à réaliser une analyse du site en faisant
apparaître les opportunités et les contraintes, afin de fixer les objectifs de performance à
atteindre pour le maître d’ouvrage. Dans le cadre de l'opération de réhabilitation du
siège du groupe Bouygues, Elan a identifié 5 cibles pour lesquelles un niveau très
performant était à atteindre :
- Gestion de l'énergie (Gestion Technique Centralisé, CPCU pour le chauffage et
Climespace pour la climatisation)
- Chantier à faibles nuisances (tri des déchets, sensibilisation du personnel, interface
avec les riverains)
- Entretien et la maintenance (arrivée de fluides en un seul endroit, regroupement des
locaux techniques, report des alarmes et contrôles)
- Déchets d’activités (agrandissement du local déchets, collecte sélective, tri à la
source, sensibilisation)
- Confort hygrothermique (zonage hygrothermique, homogénéité et permanence des
conditions de confort des ambiances hygrothermiques)
Un Système de Management de l’Opération a également été mis en place pour définir le
rôle de chaque participant. Ce système de management se fonde également sur une
série de fiches spécifiques à chaque étape de l’accompagnement, permettant de rendre
Compte-rendu de la réunion n°7 @ « Entreprises et construction durable » - 24 septembre 2004
Page 15
compte de l’évolution du programme et laisser la possibilité de corriger certains
objectifs qui s'avéreraient inatteignables.
La dernière phase du suivi des travaux correspond à un audit du système de management
de l’opération qui permet de valider la conformité des travaux avec les exigences fixées
au départ.
Elan a également été associé à l’assistance maîtrise d’ouvrage du pôle administratif de la
ville des Muraux, afin d’assurer la coordination HQE de l’exécution de l’opération. La
mission d’Elan sur ce projet était de faire en sorte que l’entreprise de construction
respecte des caractéristiques HQE, met en application un chantier « vert », soit capable
de gérer l’interface entre avec les riverains et de la formation du personnel aux
préoccupations environnementales.
Elan a également supervisé :
- La mise au point d’une fiche sur les matériaux et la récupération des données
environnementales pour fournir une liste de matériaux à leurs fournisseurs
- La rédaction et la diffusion des fiches de suivi des performances
environnementales d’après un référentiel CSTB 2002
- Le rapport trimestriel sur le tri des déchets de chantier
- La tenu d’un carnet de bord environnemental
Compte-rendu de la réunion n°7 @ « Entreprises et construction durable » - 24 septembre 2004
Page 16
Téléchargement