Délégation permanente de la
Tunisie auprès de l’UNESCO
La société civile au cœur de la transition et de la réforme en Tunisie
Expériences et perspectives
Conférence-débat
14 décembre 2016, 17h45-20h
UNESCO, Salle IX, Paris
Contexte
Depuis le déclenchement de la révolution de Décembre 2010/Janvier 2011 et l’amorce de la
transition démocratique en Tunisie, les acteurs de la société civile n’ont cessé de jouer un
rôle central en exerçant leurs droits à la participation, en activant la veuille citoyenne, et en
influençant le processus de réforme des institutions. Parmi ces acteurs, les organisations
des droits de l’homme et de défense des libertés figurent au premier rang dans le travail de
fond pour repenser et bâtir une nouvelle société, qui soit pleinement fondée sur la culture du
droit, sur les libertés individuelles et collectives, et sur la citoyenneté démocratique.
Illustrer le rôle clé de la société civile
Loin de l’idée traditionnelle de société civile comme contre-pouvoir, le cas de la Tunisie a
montré que dans des moments critiques de la transition, les organisations de la société civile
ont su jouer aussi bien le rôle de collaboration et d’innovation, au service de la société en
général, et en étroit dialogue avec les institutions nationales. Illustrant ces trois dimensions,
les expériences tunisiennes qui sont présentées lors de cette Conférence-débat permettent
aussi de réfléchir de manière circonstanciée mais universalisable, sur le lien fondamental
entre l’édification d’un état de droit, et la bonne santé de la société civile. Au-delà d’une
opposition, ou une compétition binaire entre les acteurs, l’expérience tunisienne a montré
que la transition démocratique ne peut être authentique et réelle que lorsqu’il y a
composition, intégration, et innovation.
Lors de cette conférence, le rôle de collaboration, sera illustré par la manière
particulièrement significative dont le chantier de réforme du système éducatif a été conçu.
Lancé en 2015, le pari a été pris de composer le comité national de pilotage avec d’une part
le Ministère de l’Education, et d’autre part deux organisations de la société civile (IADH-
Institut arabe des droits de l’homme, et l’UGTT) – chose inédite pour un tel chantier
structurant. Ce processus, participatif et inclusif de part en part, se choisit comme devise
« Pour un dialogue participatif sur l’école de la citoyenneté », et vise à faire en sorte que
l’éducation de la nouvelle Tunisie soit l’objet de réflexion et de consultation de tous, y
compris des élèves eux-mêmes et de leurs parents. C’est aussi cette alliance historique qui
a pu permettre d’intégrer pleinement dans les textes de la réforme l’enseignement et
l’approche droits de l’homme.
Enfin, le caractère innovant et créatif des acteurs de la société civile est remarquable dans
les années récentes en Tunisie, et ce dans tous les domaines. Lors de cette conférence,
l’expérience de l’Institut arabe des droits de l’homme (IADH) sera présentée, de par ses
actions et ses structures. Cette expérience illustre en effet à la perfection la façon dont une