1 Épreuve écrite de Chimie.......................................................

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Banque Agro-Veto - Session 2014
Rapport sur les concours A Filière BCPST
Épreuve écrite de Chimie.......................................................................................................................... 2
Epreuve orale de Chimie ..........................................................................................................................9
Épreuve écrite de Physique.....................................................................................................................13
Épreuve orale de Physique ..................................................................................................................... 17
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Rapport sur les concours A Filière BCPST
Épreuve écrite de Chimie
Concours
Nb cand.
Moyenne
Ecart type
Note
la plus basse
Note
la plus haute
A BIO
2980
10,01
3,48
0,5
20
A ENV
1960
10,11
3,43
0,5
20
A PC BIO
1336
10,17
3,48
1
20
Les remarques générales des rapports précédents demeurent d’actualité. Nous invitons
vivement les candidats à s’y reporter.
Le sujet, constitué de sept problèmes complètement indépendants, couvrait une large partie
des programmes des deux années des classes BCPST : atomistique, chimie des solutions
aqueuses, thermodynamique, relations structure/propriétés des molécules organiques,
cinétique chimique, synthèse organique des sucres, spectroscopie RMN 1H, synthèse
organique des composés aromatiques. À l’intérieur de chaque problème, de nombreuses
questions pouvaient être traitées de manière indépendante.
Avant de détailler les différentes questions du sujet, voici quelques remarques générales :
- Comme les années précédentes, la présentation et la rédaction des copies sont généralement
de bonne qualité. Rappelons que la lisibilité des copies, la mise en valeur des résultats et la
clarté des explications sont explicitement prises en compte dans le barème.
- La calculatrice n’étant pas autorisée pour ce sujet, le jury a été particulièrement bienveillant
concernant la précision des applications numériques. Cependant de très nombreux candidats
ont choisi de ne mener à terme aucune application numérique, il est peut-être utile de préciser
que ce n’est pas une stratégie payante en termes de résultats.
- Les résultats numériques doivent toujours être accompagnés d’une unité. Toute absence
d’unité ou erreur dans l’unité entraîne une sanction totale en termes de points attribués.
- Le sujet comportait de nombreuses questions très proches du cours. Dans ce cas, le jury est
particulièrement exigeant quant à la qualité du développement qui amène à la réponse. En
particulier, fournir le résultat sans aucune explication ne rapporte aucun point. De manière
générale, une réponse doit toujours être justifiée pour se voir attribuer des points.
- Comme les années précédentes, de nombreux candidats se sont davantage intéressés aux
problèmes de chimie organique, certains ont même complètement fait l’impasse sur les autres
parties du sujet. Ce choix s’est révélé en général assez peu judicieux car il a conduit ces
candidats à délaisser les questions abordables du début du sujet au profit de questions plus
difficiles demandant souvent beaucoup de rigueur en fin de sujet. Rappelons qu’un sujet est
généralement construit de manière à ce que la difficulté des questions soit croissante tout au
long de l’épreuve. Commencer par la dernière partie signifie souvent s’attaquer aux questions
les plus ardues du sujet.
Pour chaque question, deux nombres sont indiqués : le premier est le pourcentage de
candidats qui ont traité la question, le deuxième est le pourcentage de candidats – parmi les
candidats qui ont traité la question – qui ont obtenu au moins 75 % des points de la question.
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Rapport sur les concours A Filière BCPST
A. Structures électroniques
Cette partie, pourtant extrêmement proche du cours, a été globalement très mal traitée par la
plupart des candidats.
A1. (96, 18) Si la configuration électronique du fer est correcte dans la plupart des copies, le
jury a été souvent surpris par la créativité des candidats concernant la position dans la
classification périodique et la famille contenant cet élément. Rappelons que « métal » n’est
pas une famille d’éléments.
A2. (58, 9) Le jury rappelle que les termes « 4s2 » et « 3d6 » ne désignent pas des orbitales.
Les triplets de nombres quantiques associés aux orbitales 4s et 3d sont rarement obtenus.
A3. (65, 25) La description de Lewis n’est pas pertinente pour un atome métallique. C’est la
règle de Hund qu’il faut utiliser pour déterminer le nombre d’électrons célibataires d’un
atome.
A4. (94, 20) La plupart des candidats semblent ignorer que le fer métallique (degré
d’oxydation 0) est couramment rencontré. Les règles d’obtention de la configuration
électronique des ions sont très mal maîtrisées par une majorité de candidats. Il est important
de rappeler que le numéro atomique caractérise l'élément chimique et que par conséquent,
pour un même élément chimique, le numéro atomique de l’atome est bien évidemment le
même que celui de l'ion.
B. Étude thermodynamique de l’élément fer dans les eaux océaniques
Il s’agissait dans ce problème B de retrouver par le calcul des résultats énoncés dans le texte
d’introduction. De nombreux candidats n’ont pas lu l’introduction ou pas fait le lien avec les
questions posées et ont ainsi trouvé des résultats contradictoires avec ce qui était donné. Le
jury félicite les quelques candidats qui ont su faire le lien avec le texte d’introduction et qui
ont apporté des commentaires pertinents à leurs résultats numériques.
B1. (95, 89) L’attribution des domaines de stabilité/prédominance a été généralement bien
faite. Une justification excessivement détaillée n’est pas considérée comme utile à ce stade.
B2. (82, 38) La détermination des potentiels standards d’oxydoréduction a posé des
problèmes à un nombre important de candidats. Le jury rappelle que l’activité du fer solide
vaut 1 et que 0,03 log(10–5) V n’est ni nul ni négligeable devant – 0,59 V.
B3. (85, 74) Le jury rappelle que l’activité de l’eau solvant vaut 1 et que l’activité d’un gaz
parfait est égale au quotient de sa pression partielle par la pression standard.
B4. (82, 4) Lorsque le raisonnement du candidat était correct, la constante de la réaction
d’oxydoréduction a été rarement exprimée comme le demandait l’énoncé (sous la forme 10x,
où x est un nombre décimal), de trop nombreux candidats se sont contentés de l’exprimer sous
la forme 10a/b sans faire le calcul. Il est également utile de rappeler à un certain nombre de
candidats que le calcul du quotient de réaction à l’instant initial ne permet pas d’obtenir la
valeur de la constante d’équilibre.
B5. (89, 33) De nombreuses confusions entre constante de précipitation et constante de
solubilité.
B6. (37, 20) De trop nombreux candidats ne semblent pas s’inquiéter de trouver une valeur
numérique de concentration supérieure à 102 mol.L−1. Rappelons qu’une valeur supérieure à
55 mol.L−1 ne peut avoir aucune réalité physique dans une solution aqueuse puisque cette
valeur représente la concentration de l’eau dans l’eau.
B7. (55, 10) L’instabilité du fer métallique dans l’eau océanique en présence de dioxygène a
très souvent été interprétée à tort par l’étude des domaines de stabilité du fer et de l’eau, sans
considérer celui du dioxygène.
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B8. (29, 40) Le produit de solubilité de l’hydroxyde fer (III) était donné dans l’énoncé. Il était
inutile de perdre du temps à retrouver sa valeur par étude de la figure 1.
B9. (30, 5) Tous les raisonnements pertinents, justifiés et argumentés ont été valorisés. Le
jury rappelle que log K = 24 signifie K = 1024 (et pas K = 10−24).
C. Étude thermodynamique de l’élément fer dans les roches sédimentaires
C1. (89, 60) Cette question a été souvent bien traitée. Rappelons que par convention, il est
recommandé d’écrire un nombre d’oxydation en chiffres romains.
C2. (74, 25) De trop nombreux candidats semblent penser que 8/3 serait égal à 3, ou qu’un
nombre d’oxydation fractionnaire signifierait que le composé est instable.
C3. (83, 46) Le jury rappelle que l’examen de la variance ne renseigne que sur les paramètres
intensifs du milieu réactionnel.
C4. (87, 65) L’aspect théorique de cette question a été généralement bien traité. Les
applications numériques ont posé beaucoup plus de problèmes, la plupart des candidats
tireraient un grand bénéfice de remettre à jour leur connaissance des tables de multiplication.
C5. (67, 45) De nombreux candidats mélangent la signification des enthalpie, entropie, et
enthalpie libre standard de réaction.
C6. (77, 32) L’aspect théorique de cette question a été généralement bien traité, mais
l’application numérique a une fois de plus donné lieu à des résultats aléatoires. Même
remarque qu’à la question B4 : la constante de la réaction a été rarement exprimée comme le
demandait l’énoncé (sous la forme 10x, où x est un nombre entier).
C7. (56, 72) Le lien entre la pression à l’équilibre et la constante d’équilibre a généralement
été bien exprimé.
C8. (56, 13) La loi de modération est souvent correctement énoncée, mais la quasi-totalité des
candidats semble oublier qu’il faut comparer la pression réelle avec la pression à l’équilibre
(ou déterminer le signe de l’affinité chimique) pour pouvoir conclure. On pourrait attendre de
la part d’élèves de BCPST qu’ils connaissent la valeur de la pression en dioxygène actuelle à
la surface de la Terre.
C9. (31, 59) L’aspect cinétiquement lent de la réaction a été identifié par de nombreux
candidats.
D. Structure et propriétés de la vitamine C
D1. (94, 78) Les ordres de priorité CIP sont exigés pour justifier la configuration absolue de
chaque carbone asymétrique.
D2. (90, 18) La quasi-totalité des candidats oublie de vérifier que la molécule ne possède
aucun élément de symétrie et affirme à tort qu’une molécule qui comporte deux carbones
asymétriques possède forcément 4 stéréoisomères de configuration. L’énantiomère de l’acide
L-(+)-ascorbique a été généralement bien représenté.
D3. (89, 36) De nombreux candidats ont fait preuve de beaucoup d’imagination et ont souvent
utilisé un vocabulaire complètement hors-sujet dans leur tentative d’expliquer le signe du
pouvoir rotatoire de la molécule, ce qui montre que cette notion est manifestement mal
comprise par une majorité de candidats. Le jury rappelle en particulier que ni la lumière, ni la
molécule, ni même le polarimètre ne tournent : c’est le plan de polarisation d’une lumière
polarisée rectilignement qui tourne.
D4. (74, 8) Il est important de rappeler qu’une fonction énol n’est pas une fonction alcool, et
que ces deux fonctions possèdent des propriétés physico-chimiques sensiblement différentes.
De nombreux candidats ont justifié la faible valeur du pKA du couple par la stabilisation de la
base conjuguée par mésomérie… sans écrire aucune forme mésomère !
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D5. (72, 33) Cette question a été assez souvent bien traitée. De nombreux candidats
connaissent ou ont réussi à retrouver la structure de l’acide déhydroascorbique.
E. Étude cinétique de la réduction du fer(III) en fer(II) au cours de la digestion
Un quart des candidats a totalement fait l’impasse sur cette partie dont plusieurs questions
étaient pourtant assez accessibles et proches du cours. Les questions qui demandaient aux
candidats de proposer des méthodes expérimentales pour accéder à des grandeurs précises ont
très rarement été menées à bien (questions E3 et E7).
E1. (48, 30) Le jury a constaté avec stupeur que de nombreux candidats qui possèdent par
ailleurs de solides connaissances en biologie semblent penser que le bol alimentaire contient
des quantités significatives d’EDTA, d’ammoniac, d’éthylène diamine voir d’ions cyanures.
L’indication de deux ligands était nécessaire pour l’attribution des points.
E2. (73, 54) Le lien entre les constantes cinétiques et la constante thermodynamique d’un
équilibre a été généralement bien déterminé.
E3. (33, 8) Une majorité de candidats n’a pas remarqué que la constante K1 est la constante de
première acidité de l’acide ascorbique. Il fallait ensuite proposer une méthode expérimentale
pertinente pour mesurer cette constante, ce que seuls de très rares candidats ont su faire.
E4. (77, 43) Les conditions d’application de l’AEQS sont généralement bien comprises par les
candidats.
E5. (69, 27) L’application de l’AEQS a généralement été bien menée par les candidats, mais
la suite des calculs a souvent été abandonnée ou a donné lieu à des erreurs de calcul sans
aboutir au résultat.
E6. (36, 12) Le jury rappelle qu’on appelle « tampon » une solution dont le pH peut être
considéré comme constant, et que dans ce cas il est inutile de se placer en milieu très acide
pour obtenir la dégénérescence de l’ordre en ion H+. Rappelons également qu’une vitesse de
réaction chimique ne s’exprime pas en m.s−1.
E7. (13, 18) Quasiment aucun candidat n’a proposé de solution satisfaisante pour déterminer
la valeur du produit k2K1.
E8. (39, 6) La loi d’Arrhenius est assez souvent bien énoncée (si on excepte les nombreux
oublis de la constante pré-exponentielle), mais l’application numérique a donné lieu une fois
de plus à des résultats très divers, l’unité correcte étant très rarement associée à la valeur
numérique. Quasiment aucun candidat n’est conscient que 19 kJ.mol−1 est une énergie
d’activation particulièrement faible (ici, caractéristique d’une réaction radicalaire).
F. Synthèse industrielle de la vitamine C
Cette partie a été globalement bien traitée par de nombreux candidats. Certains mécanismes et
schéma de montages expérimentaux ne sont pas assez soignés. Le jury attache une importance
particulière à la justesse des flèches courbes de déplacement d’électrons, à l’écriture des
charges formelles et des doublets électroniques liants et non-liants impliqués dans la réactivité
des molécules, ainsi qu’aux flèches de micro-réversibilité caractérisant chaque acte
élémentaire dans l’écriture des mécanismes. Il est recommandé aux candidats d’être attentifs à
ne pas confondre les flèches d’écriture d’un équilibre chimique avec la flèche d’écriture de
formes mésomères.
Les demi-équations redox n’ont été correctement équilibrées que dans une faible proportion
des copies. Il peut être utile aux candidats de retenir que les demi-équations redox impliquant
des réactifs organiques classiques (c’est-à-dire non radicalaires) font systématiquement
intervenir un nombre pair d’électrons.
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F1. (95, 30) Contrairement à ce qu’affirment un certain nombre de candidats, le palladium, le
rhodium ou le platine ne sont pas des réactifs de réduction, ce sont des catalyseurs qui peuvent
intervenir dans une réduction par le réactif dihydrogène.
F2. (79,33) De nombreux candidats ont correctement répondu à la première partie de cette
question classique. Cependant, quelques candidats se contentent de n’indiquer que le nom du
réactif, seule la composition chimique du réactif (ex : CrO3) donnait lieu à l’attribution de
points. Le jury a été surpris de constater qu’un certain nombre de candidats attribuent une
valeur morale supérieure à la réaction chimique lorsqu’elle est réalisée par une bactérie : le
jury rappelle qu’une bactérie consomme des réactifs (le milieu nutritif dans lequel elle
pousse), que les enzymes bactériennes ne se régénèrent pas toutes seules sans consommer
d’énergie, que le bilan énergétique d’une réaction chimique est le même quel que soit le
caractère vivant ou non du catalyseur utilisé et que l’avantage de la fermentation bactérienne
n’est pas d’être « plus naturelle ».
F3. (89, 13) Si la nature des fonctions chimiques a généralement été bien identifiée, les
candidats ont souvent plus fait appel à leur imagination qu’à leurs connaissances pour
nommer la relation d’isomérie qui existe entre le D-glucose et le L-sorbose.
F4. (83, 23) Le mécanisme de l’hémi-acétalisation a correctement été écrit par un nombre
important de candidats. La représentation spatiale des composés n’était pas exigée dans
l’écriture du mécanisme, mais était exigée pour l’écriture du produit obtenu.
F5. (49, 11) Le schéma représentant un montage expérimental doit être effectué avec
beaucoup de soin et être annoté. Le jury a attaché une importance particulière à la présence
des éléments suivants : support élévateur, système de chauffage du ballon, fixation du ballon,
réfrigérant comportant le sens de branchement de l’eau. Le jury a valorisé les candidats qui
proposaient un système, quel qu’il soit, pour permettre l’évacuation de l’eau du milieu
réactionnel.
F6. (57, 36) Le mécanisme de l’acétalisation a correctement été écrit par un nombre important
de candidats. La représentation spatiale des composés n’était pas exigée dans l’écriture du
mécanisme, mais était exigée pour l’écriture du produit obtenu.
F7. (44, 25) La demi-équation redox de la transformation alcool-acide carboxylique a
rarement été correctement écrite.
F8. (52, 59) Il fallait préciser contre quoi on souhaitait protéger les fonctions alcools pour se
voir attribuer les points de cette question.
F9. (48, 22) La représentation spatiale des composés était exigée.
F10. (45, 75) De trop nombreux candidats pensent qu’ajouter de la soude permet de
déprotoner le méthanol.
F11. (48, 42) Cette question pourtant assez proche du cours n’a été correctement traitée que
par environ la moitié des candidats.
F12. (24, 10) Quelques bonnes réponses ont été constatées. Cependant, de nombreux
candidats mélangent dans le même mécanisme des fonctions protonées (présentes uniquement
en catalyse acide) et des fonctions déprotonées (présentes uniquement en catalyse basique).
F13. (32, 27) Une fois de plus, les réponses sont trop souvent incohérentes lorsque les
candidats doivent faire appel aux connaissances acquises en travaux pratiques.
F14. (36, 75) La plupart des candidats ont correctement identifié le caractère protique de la
vitamine C.
G. Fer héminique
La dernière partie du sujet était volontairement la partie la plus difficile. Elle a été peu traitée,
et les candidats ont souvent mal compris la signification des questions posées.
G1. (42, 4) L’énoncé demandait le nombre de signaux attendus pour la molécule. Si les
candidats avaient pris la peine de lire les quelques questions suivantes, ils auraient compris
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que le nombre de signaux attendus est différent du nombre de signaux observés. Tout
raisonnement s’appuyant sur l’existence de plans de symétrie dans la molécule a été valorisé.
G2. (57, 68) Cette question assez proche du cours a été souvent bien réussie par les candidats
qui l’ont traitée. Le jury rappelle que les flèches courbent représentent le mouvement des
doublets d’électrons : une flèche de liaison C−H ou N−H qui part en direction de l’atome H
ne génère pas un ion H+ mais un ion H−.
G3. (38, 16) Il fallait écrire un mécanisme cohérent de tautomérie à l’intérieur de la molécule
de porphine (représentant la migration des protons et le mouvement des doublets
électroniques) pour se voir attribuer les points de la question.
G4. (33, 13) Rares sont les candidats qui ont compris que l’équilibre de tautomérie augmente
le nombre de plans de symétrie de la molécule, et donc diminue le nombre de signaux
observés. L’attribution des signaux n’a pas posé de problèmes.
G5. (16, 59) L’effet de la température sur la cinétique de l’équilibre de tautomérie a
généralement été bien indiqué.
G6. (34, 9) En raison d’une erreur dans l’énoncé (le complexe [Fe-porphine] est neutre et non
chargé 2+ comme indiqué), toutes les représentations raisonnables du complexe et les
écritures cohérentes de la réaction de complexation ont été valorisées.
G7. (26, 5) L’effet chélate a quelquefois été mentionné, mais très rarement expliqué (aspect
enthalpique et aspect entropique).
G8. (51, 64) Le jury rappelle que le critère de Huckel comporte 3 points : la molécule doit être
cyclique, plane et comporter 4n+2 électrons délocalisables.
G9. (36, 6) Le classement des produits en ortho/méta n’est pas pertinent dans le cas où,
comme ici, le cycle aromatique est un cycle à 5 et comporte un hétéro-atome. Quelques rares
candidats ont écrit de manière correcte les différentes formes mésomères des intermédiaires
de Wheland et ont pu conclure quant au produit majoritaire.
G10. (26, 24) Le trifluore de bore servait à exalter le caractère électrophile du benzaldéhyde
(et certainement pas à générer un acyl-cation par l’abstraction d’un hydrure comme certains
candidats l’ont écrit).
G11. (16, 8) Il est dommage que certains candidats qui avaient répondu correctement à la
question G9 ne s’en soient pas servi pour identifier le produit majoritaire de la réaction.
G12. (7, 11) Il fallait écrire les formes mésomères de l’ion obtenu à la question précédente
pour identifier ses sites électrophiles.
G13. (6, 9) La réaction menant à l’ion suivant était simple mais supposait d’avoir trouvé la
réponse correcte à la question G11.
G14. (10, 16) Il fallait remarquer que le couple redox utilisé échange 6 électrons et 6 protons.
G15. (16, 69) Le caractère coloré des molécules qui présentent un système conjugué étendu a
été souvent identifié.
G16. (3, 10) Il fallait remarquer que la compétition entre les réactions intramoléculaires
(cyclisation) et intermoléculaires (polymérisation) dépend de la concentration en réactifs dans
le milieu.
Correcteurs : Mathieu Avesque, Thomas Barilero, Marie Colmont, Sylvie Condom, Claire
Giroud (R), Laurent Heinrich, Mathieu Lazerges, Fayna Mammeri, Sophie Martin, Benoît
Piro, Sébastien Prost, Polina Volovitch, Emmanuel Vrancken.
Expert: Claire Giroud.
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Epreuve orale de Chimie
Concours
Nb cand.
Moyenne
Ecart type
Note
la plus basse
Note
la plus haute
A BIO
2163
10,49
3,86
0,5
20
A ENV
884
11,98
3,51
1,5
20
A PC BIO
691
11,86
3,46
1,5
20
Introduction, déroulement de l'épreuve
L'épreuve orale de chimie s'est déroulée dans des conditions similaires à celles des
années précédentes. Les candidats disposaient d'une demi-heure pour préparer, dans une salle
dédiée, deux exercices d'importance proche dans le barème, l'un de chimie organique, l'autre
de chimie générale. Ils ont ensuite été invités à les présenter, dans l'ordre de leur choix,
pendant une demi-heure. Pendant la préparation, les candidats avaient à leur disposition la
classification périodique des éléments, une table de données physiques, des tables de données
spectroscopiques IR et RMN, ainsi qu'une calculatrice (modèle à notation algébrique simple,
Casio ou TI).
Jusqu'à deux visiteurs ont pu assister aux interrogations de chimie. Aucun incident n'a
perturbé la session 2014.
Le programme en vigueur pour l'épreuve est disponible aux adresses :
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/bo/2003/hs3/annexe2.pdf (BO hors-série n°3 du 26 juin 2003)
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/bo/2004/hs3/annexe6.pdf (BO hors-série n°3 du 29 avril 2004)
Remarques générales
Le jury a apprécié le comportement global des candidats, qui sont pour la plupart polis,
respectueux et agréables à écouter. Il convient de rappeler tout de même qu'une tenue correcte
est attendue, et que tout comportement nonchalant est à éviter.
Le dynamisme du candidat est apprécié et valorisé, l'examinateur étant mis alors dans
les meilleures dispositions pour le guider. Il ne faut cependant pas attendre son approbation
pour poursuivre l'exposé des exercices. Il est d'ailleurs inutile de lui poser des questions ! Le
jury regrette aussi que certains candidats s'adressent au tableau et évitent la discussion.
Il est toujours recommandé aux candidats de bien gérer leur temps de présentation. Le
candidat se doit d'exposer en priorité les questions qu'il a préparées.
Enfin, trop de candidats oublient leur calculatrice personnelle, dont l'utilisation est
autorisée pendant la présentation orale (pour effectuer des régressions linéaires par exemple).
Remarques ponctuelles
Chimie générale
Les questions de chimie des solutions aqueuses sont rarement traitées correctement et
efficacement. Le jury est parfois surpris des difficultés rencontrées par les candidats. Il peut
être par exemple très laborieux de calculer le pH d'une solution, connaissant la concentration
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en ions HO-(aq). Dans certains exercices, le jury attendait simplement la détermination des
réactions de titrage, la comparaison de leurs constantes thermodynamiques d'équilibre.
L'interprétation de courbes (pH, conductance, distribution, etc.) pose aussi de réelles
difficultés. L'écriture de la relation entre les quantités de matière, à l'équivalence d'un titrage,
est souvent mal abordée : elle passe par l'élaboration de tableaux d'avancement bien trop
compliqués. Les réactions de dismutation ne sont pas maîtrisées : l'interprétation des
diagrammes E-pH conduit à l'écriture de réactions rédox équilibrées avec des électrons libres
en solution. Il est enfin rappelé qu'il est utile de savoir calculer une constante
thermodynamique d'équilibre rédox efficacement (certaines démonstrations peuvent durer une
dizaine de minutes...).
En cinétique chimique, il convient de définir la vitesse d'une réaction avec la
concentration d'un réactif ou d'un produit, et pas directement avec sa pression partielle. La
technique expérimentale de dégénérescence de l'ordre a rarement été correctement expliquée.
Les exercices de thermodynamique sont en général bien traités. Notons toutefois que,
pour quelques candidats, les constantes thermodynamiques d'équilibre dépendent encore des
concentrations. L'activité de l'eau est parfois automatiquement égale à 1, même lorsque l'eau
est un gaz réactif ou produit de réaction. Certains candidats perdent beaucoup de temps à
exprimer les constantes thermodynamiques d'équilibre de réactions en phase gazeuse, en
fonction des quantités de matière, de la pression totale et de la pression standard. Les
applications numériques en thermodynamique ne sont pas assez efficaces (oubli de
simplification ou mauvaise utilisation de la calculatrice). Il est cependant dangereux de
simplifier certaines expressions de la pression standard, quand il est ensuite nécessaire
d'appliquer la loi du gaz parfait... Les questions de calorimétrie sont soit traitées très
efficacement et correctement, soit totalement évitées. Le jury regrette enfin que de nombreux
candidats confondent les différents types de diagrammes binaires (simple fuseau, avec
homoazéotrope, hétéroazéotrope ou point eutectique).
Peu de candidats sont capables d'analyser les interactions intermoléculaires pour
conclure à la miscibilité de deux liquides ou pour comparer des températures de changements
d'état, par exemple.
Le jury souhaite que l'analyse dimensionnelle soit systématique. Certains résultats
restent sans unité (pente d'un diagramme E-pH, par exemple). La conversion bar/Pa n'est pas
toujours évidente. Enfin, l'unité « mol par litre moins un » n'est pas compréhensible à l'oral.
Chimie organique
Le cours de chimie organique est globalement bien maîtrisé. Les candidats choisissent
généralement de traiter en premier l'exercice de chimie organique. Quelques remarques sont
tout de même à mentionner.
La détermination de la géométrie d'une molécule par l'application de la théorie V.S.E.P.R.
a été, cette année, particulièrement difficile. Les angles de référence des environnements AX3
et AX4 sont très souvent confondus. La règle de l'octet n'a pas toujours été appliquée à l'atome
d'azote. Par ailleurs, la « formule » qui permet de calculer le nombre d'insaturations d'une
molécule est très approximativement connue, et rarement interprétée. Les définitions de
stéréochimie ne sont pas énoncées avec assurance : il suffit de discuter sur quelques exemples
de molécules pour déstabiliser très rapidement le candidat. Savoir reconnaître deux
énantiomères ou deux diastéréoisomères est essentiel pour discuter la possibilité de leur
séparation. Enfin, il est très difficile, pour la majorité des candidats, de dessiner une
conformation chaise avec quelques groupements en position équatoriale ou axiale.
Les mécanismes réactionnels principaux du programme sont généralement connus et
correctement expliqués. Il est tout à fait possible de présenter des mécanismes en simplifiant
les molécules de l'exercice. Cependant, le jury attend que le candidat explique sa
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simplification. Des erreurs de vocabulaire sont alors à signaler : le candidat veut parfois
définir un « composé », un « radical » ou encore un « élément », qu'il note R, pour simplifier
une partie de molécule. Il ne faut pas non plus vouloir trop simplifier : les mécanismes
« dynamiques », sur une seule molécule dessinée au tableau, sont à bannir. Par ailleurs, il
serait souhaitable que toutes les étapes d'un mécanisme réactionnel soient équilibrées, les
sous-produits de réaction étant souvent oubliés. On peut signaler que le mouvement
d'électrons conduisant à la libération d'un proton est très souvent mal représenté. Le jury
attend aussi que l'équilibre des charges soit systématiquement vérifié. Quelquefois, l'ajout
d'une base au milieu réactionnel a conduit à la formation de carbocations... Enfin, l'analyse
des effets inductifs et mésomères n'est pas toujours complète. L'électrophilie du carbone
fonctionnel d'une cétone et celle du carbone fonctionnel d'un ester ont rarement été
correctement comparées.
Les mécanismes réactionnels posant le plus de problèmes sont la double addition d'un
organomagnésien sur un ester et l'hydrolyse en milieu acide des nitriles. La dernière étape
acido-basique de la saponification est souvent oubliée. L'explication du retour à l'aromaticité
lors des substitutions électrophiles aromatiques est très souvent incorrecte et la régénération
du catalyseur est aussi souvent oubliée. Le jury souhaiterait que les candidats précisent que le
mécanisme de cétalisation ou d'acétalisation est renversable. Le chlorure de thionyle et le
chlorure de tosyle ont souvent été confondus. Rares sont les candidats qui prennent l'initiative
de chercher à déterminer si une substitution nucléophile est plutôt monomoléculaire ou plutôt
bimoléculaire. Le mécanisme d'élimination en catalyse basique est trop rarement connu. Les
règles de Markovnikov et de Saytzev sont confondues, très peu de candidats parlent de
contrôle cinétique ou thermodynamique pour expliquer les sélectivités en chimie organique.
Le postulat de Hammond semble malheureusement totalement inconnu.
Travaux Pratiques
Une question de chimie expérimentale a systématiquement été posée aux candidats.
Cette question est une occasion privilégiée pour discuter avec eux et pour vérifier qu'ils savent
manipuler. Le jury regrette que certaines réponses aient été apprises par cœur sans avoir été
comprises.
Il peut être attendu que les candidats décrivent le mode opératoire à suivre pour
étalonner un pH-mètre, un conductimètre ou un spectrophotomètre. L'intérêt de cet étalonnage
est alors rarement correctement expliqué. Les solutions tampons, dont la définition est
souvent incomplète, semblent pouvoir être utilisées pour étalonner tout le matériel du
laboratoire... Trop de candidats « mesurent la conductimétrie » ou le « potentiel d'une
solution ». Les candidats pensent parfois qu'il faut « saturer le calomel » de l'E.C.S.. Par
ailleurs, le protocole de mesure du pouvoir rotatoire est très souvent fantaisiste (« les rayons
sont déviés », « la lumière tourne », etc.).
Certains montages de chimie organique montrent l'inventivité des candidats. Le
montage de distillation fractionnée et le montage à reflux sont confondus. Trop de candidats
utilisent un « condensateur » pour liquéfier des vapeurs. Le choix du solvant de
recristallisation n'est pas clairement expliqué. Les candidats peuvent trop facilement être
conduits, au cours de la discussion, à placer un thermomètre n'importe où dans leur montage.
La technique de chromatographie sur couche mince n'est pas maîtrisée. Les interactions
entre la phase stationnaire et les composés à chromatographier ne sont pas prises en compte.
Les candidats se contentent de parler d' « affinité » (en kJ.mol-1 ?) avec l'éluant. Les
différences de migration sont souvent expliquées par le « poids moléculaire » des composés.
Conclusion
11
Banque Agro-Veto - Session 2014
Rapport sur les concours A Filière BCPST
Malgré toutes ces critiques qui se doivent de figurer dans un rapport, le jury est
globalement satisfait du travail effectué par les candidats après deux années de classes
préparatoires. Le niveau moyen des candidats, fixé à 10,4/20, est significatif : il témoigne d'un
niveau très acceptable en chimie. Les principales notions du cours et les principales méthodes
de résolution sont maîtrisées. Il reste à travailler l'interprétation (interactions
intermoléculaires, sélectivités, stratégies de synthèse, compréhension des titrages, ruptures
d'équilibres, bilans de matière, bilans d'énergie, etc.).
Certaines prestations étaient remarquables : pertinence scientifique, efficacité de
raisonnement, justesse de vocabulaire, dynamisme... Le jury adresse toutes ses félicitations à
ces brillants candidats.
Examinateurs : Thomas Barilero (R), Raphaël Blareau, Sandrine Charier, Caroline
Chevalier, François Duprat, Anne-Claire Hervier, Hakim Lakmini, Benjamin Montaignac,
Marie-Pierre Rey-Nony, Emmanuel Sabban, Valérie Veissier
Expert : Thomas Barilero
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Banque Agro-Veto - Session 2014
Rapport sur les concours A Filière BCPST
Épreuve écrite de Physique
Concours
Nb cand.
Moyenne
Ecart type
Note
la plus basse
Note
la plus haute
A BIO
2980
10,03
3,33
1
20
A ENV
1960
10,08
3,30
1
20
A PC BIO
1336
10,07
3,34
1,5
20
Le sujet, constitué de deux problèmes totalement indépendants, couvrait une partie des programmes
des deux années des classes BCPST : mécanique des fluides, électrocinétique et thermodynamique.
Le premier problème, intitulé « L’hydrolienne », commençait par l’étude d’un modèle classique illustrant
la manière dont l’énergie d’un fluide en mouvement peut être récupérée, puis étudiait une ligne électrique
simplifiée en régimes sinusoïdal et stationnaire.
Le second problème, « Âge de la Terre », décrivait les premiers modèles physiques ayant permis
d’évaluer l’âge de la Terre, d’abord l’estimation de Buffon puis celle de Kelvin.
Le sujet comportait de nombreuses questions de cours et, en dehors de quelques questions plus difficiles,
ne nécessitait pas une grande habileté calculatoire.
De l’avis de l’ensemble des correcteurs, l’épreuve a été plutôt bien traitée par les candidats et, s’il y a peu
d’excellentes copies, il y a aussi très peu de copies vides. Toutes les questions ont reçu au moins un petit
nombre de réponses satisfaisantes. La partie mécanique des fluides est celle qui a été la mieux traitée par
les candidats et, à l’inverse, la partie électrocinétique est celle qui a été la moins abordée.
Signalons quelques remarques générales :
Comme les années précédentes, la présentation est bonne (les résultats sont mis en évidence, l’ordre des
questions est respecté, l’orthographe est correcte). Par contre, la rédaction est moins soignée que
d’habitude alors que cette dernière est explicitement prise en compte dans le barème de correction. Ainsi,
les noms des lois et théorèmes sont rarement cités.
Une nouvelle fois la calculatrice était autorisée. De nombreux candidats ne réalisent pas l’application
numérique même lorsqu’ils disposent d’une expression littérale correcte. D’autres ne s’interrogent pas
lorsqu’ils trouvent des ordres de grandeurs manifestement absurdes.
 Les candidats confondent souvent grandeurs vectorielles et grandeurs scalaires.
 En électrocinétique, de nombreux candidats ne savent pas utiliser la notation
complexe.
 Les consignes de l’énoncé ne sont pas toujours respectées. Certains expriment des
résultats en fonction de variables différentes de celles explicitement demandées par
l’énoncé.
 Enfin, soulignons à nouveau l’importance de la vérification de l’homogénéité des
résultats.
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Banque Agro-Veto - Session 2014
Rapport sur les concours A Filière BCPST
A – L’hydrolienne
A.1. Principe de l’hydrolienne
Cette partie est très bien traitée par les candidats connaissant le cours.
A.1.3. Cette question a reçu un grand nombre de réponses étonnantes. Ainsi, de nombreux
candidats s’inquiètent du coût de l’eau comparativement à l’air qui est gratuit ou de l’énergie
nécessaire à la mise en mouvement de l’eau.
A.1.4. De nombreux candidats confondent débits volumique et massique. Peu justifient la
relation par une hypothèse d’incompressibilité.
A.1.5. Le théorème d’Euler est moins bien connu que la relation de Bernoulli. Il donne lieu à
de nombreuses versions pas toujours homogènes et comportant des égalités entre scalaires et
vecteurs.
A.1.6. De nombreuses erreurs sur le signe de la force.
A.1.7. La constante k visiblement adimensionnelle ne l’est fréquemment plus dans
l’expression obtenue par les candidats.
A.1.8-9. Ces questions sont peu traitées.
A.2. Le transport d’électricité
A.2.1. Peu savent expliquer l’utilité de la notation complexe. Par contre, la plupart savent citer
deux exemples d’impédances du cours.
A.2.2-4. Ces questions, proches des résultats du cours, ont été très peu correctement traitées.
A.2.5. Bien dans l’ensemble.
A.2.6. Parmi les candidats qui parviennent à déterminer la fonction de transfert, une grande
partie ne parvient pas à identifier les constantes.
A.2.7. Question un peu plus calculatoire et très peu traitée. La plupart de ceux ayant tenté la
résolution cherchent une annulation du dénominateur !
A.2.8. Bien réussi dans l’ensemble.
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Banque Agro-Veto - Session 2014
Rapport sur les concours A Filière BCPST
A.2.9. Peu de candidats mènent le calcul à son terme. Certains s’arrêtent en cours d’un calcul
correct et expliquent qu’ils ont dû se tromper car le calcul à réaliser (la résolution de
ax2+bx+c=0) est bien trop compliqué !
A.2.10-12. Peu traité.
A.2.13 Peu savent comparer 0,98 avec 0,5%.
B – Âge de la Terre
La plupart des candidats ont commencé par la partie A et cette partie a été globalement moins
bien réussie.
B.1. Estimation de Buffon
B.1.1. De nombreux graphes ne comportent ni graduations ni légendes.
B.1.3. Très peu de valeurs numériques correctes. Visiblement de nombreux candidats ne
maitrisent pas l’utilisation de leur calculatrice. Peu de candidats commentent en citant l’âge
réel de la Terre. Enfin, certains ne s’étonnent pas de valeurs numériques complètement
impossibles (7,6.101544 ans…).
B.1.6. De nombreux candidats ne sont pas étonnés de trouver un τ négatif.
B.1.8. Très peu de réponses.
B.2. Modèle conductif de Kelvin
B.2.1. Généralement correct.
B.2.3. Le vecteur densité de flux thermique est rarement défini.
B.2.4-5. Peu traité.
B.2.6. Une proportion non négligeable de candidats traitant la question pense qu’une
constante est forcément adimensionnelle.
La fin du problème est très peu abordée par les candidats.
Correcteurs : Olivier Alloschery, Rollad Assaraf, Gaëtan Caldara (R), Dominique Chouteau,
Emmanuel Desvoivres, Emmanuel Klein, Jean-Philippe Luce, Thierry Meyer, Benjamin
Mollier, Jean-Philippe Qadri, Pierre Ravet, Gaël Richard, Marie Thorey.
Expert : Gaëtan Caldara
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Banque Agro-Veto - Session 2014
Rapport sur les concours A Filière BCPST
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Banque Agro-Veto - Session 2014
Rapport sur les concours A Filière BCPST
Épreuve orale de Physique
Concours
Nb cand.
Moyenne
Ecart type
Note
la plus basse
Note
la plus haute
A BIO
2159
10,35
3,52
1
20
A ENV
884
11,39
3,27
1
20
A PC BIO
691
11,30
3,42
1
20
Cette session marque la dernière année de l’organisation de l’épreuve orale de physique
dans sa version actuelle, à la fois dans le fond (anciens programmes) et dans la forme (2
exercices à traiter, avec une résolution guidée).
En 2015, les épreuves orales d’admission de sciences physiques se fonderont bien entendu
sur les nouveaux programmes de BCPST, à la fois dans les notions mais aussi dans l’esprit de
cette rénovation. Deux nouvelles épreuves seront ainsi proposées aux prochains admissibles,
qui respecteront l’équilibre entre physique et chimie :
 Activité expérimentale (3h).
La spécificité de cette épreuve tient à la mise en situation du candidat comme acteur
de l’expérience. Il s’agira de concevoir une démarche, réaliser une expérience, faire
des mesures et les interpréter. Les compétences de communication (dans le dialogue
avec l’examinateur et la confection d’un document) seront également évaluées.
 Argumentation et échange (15 min de préparation, 30 min d’interrogation).
Cette épreuve consiste en une question ouverte soumise à la réflexion du candidat.
Pendant l’échange, des compétences transversales seront mobilisées (en plus des
compétences scientifiques) : analyse du problème, démarche de résolution, analyse
critique. Les qualités de communication et d’interaction avec l’interrogateur seront
aussi appréciées.
Afin de rendre compte du déroulement de l’oral de physique de cette session 2014,
mais aussi de préparer les futurs candidats aux nouvelles épreuves, nous avons choisi de
décliner nos remarques sur les prestations des admissibles à travers le prisme des compétences
qui seront plus particulièrement évaluées l’année prochaine.
Travaux pratiques
Les activités expérimentales ne faisaient pour l’instant l’objet que de questions orales
dans le cadre d’un exercice. Les candidats semblent désormais bien informés que les travaux
pratiques sont systématiquement abordés au cours de l’interrogation, et sont plus en phase
avec les attentes (pour l’heure modestes) du jury. Ces questions sont cependant parfois
suffisantes pour déceler des lacunes quant aux capacités exigibles dans ce domaine.
Lorsqu’il s’agit par exemple de déterminer la distance focale d’une lentille, il convient
de s’approprier le problème en énonçant une problématique d’approche expérimentale. Un
simple tracé au tableau de rayons parallèles convergeant vers le foyer image ne rentre pas
dans ce cadre.
17
Banque Agro-Veto - Session 2014
Rapport sur les concours A Filière BCPST
Si l’on souhaite par ailleurs tracer expérimentalement la courbe donnant la pression de
vapeur saturante sat( ) d’un corps pur, vouloir mesurer une seule température d’ébullition
sous pression atmosphérique prouve que l’objectif n’a pas bien été ciblé.
Lors de l’analyse du problème, le protocole choisi doit être rigoureusement justifié.
Pour la méthode d’autocollimation, la construction de l’image est notamment attendue. Cela
permettrait d’éviter que la distance focale cherchée ne se retrouve entre la lentille et le miroir.
Pour l’observation à l’oscilloscope des différents types de régimes transitoires d’un
circuit
, la communication passe par un schéma de câblage clair. On doit pouvoir citer
les ordres de grandeur des valeurs des composants choisis. Il faut également proposer une
source précise (type de signal, tension, fréquence) alimentant le montage et justifier ce choix.
La réalisation de l’expérience comporte la mise en œuvre précise du protocole conçu.
Savoir que le matériel utilisé pour la méthode d’autocollimation consiste en une source
lumineuse, une lentille et un miroir plan n’est pas suffisant. Trop de candidats ne sont pas
concrets dans le choix du type de source, de la nature de la lentille et de la position du miroir.
Les éléments fixes et mobiles ne sont pas toujours clairs pour l’application de cette méthode.
Une pratique expérimentale assidue devrait éviter une utilisation malheureuse du
matériel courant de laboratoire. Afin de mesurer l’enthalpie de vaporisation de l’eau, des
candidats ont ainsi proposé de poser un calorimètre empli d’eau sur une plaque chauffante…
Le jury est sensible au fait que quelques candidats aient le souci d’évoquer la
validation de leur démarche expérimentale, notamment en identifiant les sources d’erreurs ou
en critiquant la finesse du modèle. Si l’expérience de focométrie choisie est la simple mesure
des positions d’un objet et d’une image pour pouvoir appliquer la relation de Descartes,
l’examinateur attend alors une discussion sur la configuration permettant de minimiser les
incertitudes.
S’approprier le problème
Le temps imparti à la recherche de chaque exercice étant limité, l’énoncé va à
l’essentiel. Par conséquent chaque mot a son importance, et il revient au candidat de savoir
relever ceux se révélant cruciaux pour la résolution. Cette exploitation des informations est
notamment essentielle en thermodynamique (adiabatique, diathermane, brutale, réversible,
gaz parfait,…) et en mécanique des fluides (parfait, visqueux, incompressible, permanent,…).
Lorsque la situation proposée est complexe, un schéma est joint au verso du sujet pour
aider le candidat lors de sa préparation. Une mention explicite en est faite dans le texte
(souvent en gras), ce qu’une lecture trop rapide du sujet ne permet pas d’apprécier, repoussant
ainsi la découverte de la figure à l’interrogation.
En revanche, dans le cas d’une situation connue, le candidat doit savoir faire un
schéma modèle. Le jury est parfois surpris devant l’incapacité à représenter un pendule
simple et à définir le repère pertinent.
L’interrogateur est également en droit d’attendre un bon choix des concepts et
notions utiles. Par exemple, pour l’étude d’un échangeur thermique ou d’une tuyère, la
proposition d’utiliser le théorème de l’énergie mécanique dénote une incompréhension de la
physique du phénomène.
Établir une stratégie de résolution
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Banque Agro-Veto - Session 2014
Rapport sur les concours A Filière BCPST
Le candidat doit savoir formuler des hypothèses. Certaines sont très classiques et la
version actuelle des énoncés guidait fortement les candidats :
 on considère un réservoir de section grande devant celle du robinet.
Il est alors affirmé que l’on peut négliger la vitesse d’un point de la surface libre.
Cependant, le souci de la justification n’est souvent évoqué que par l’interrogateur. La
réponse n’est alors pas immédiate, ou n’est pas assortie de l’hypothèse pertinente.
 établir l’équation sat ( ) de la courbe de vaporisation de l’eau, moyennant certaines
hypothèses simplificatrices.
Après l’écriture de la relation de Clapeyron, beaucoup de candidats restent démunis
devant la démarche à suivre. Lorsque l’on s’intéresse au terme
− , certains
souhaitent négliger le volume massique de la vapeur d’eau. Ce sont souvent les mêmes
qui ne connaissent pas la valeur du volume massique de l’eau liquide. Et ce n’est
finalement que lorsque le jury rappelle que la vapeur d’eau est un gaz que le candidat
pense à utiliser un modèle de gaz parfait. Ce manque d’autonomie est bien sûr
sanctionné.
Certaines hypothèses sont en revanche implicites, et demander à l’interrogateur si l’on
est en droit de s’y placer dénote un manque de recul vis-à-vis du cadre du modèle. Par
exemple, lors de l’établissement du grossissement d’une lunette, il est inutile d’affirmer que
l’on ne peut continuer ses calculs que dans le seul cas où les angles sont faibles, attendu que
les rayons tracés ne sont corrects que dans l’approximation de Gauss.
En ce qui concerne l’amplificateur opérationnel, qui se plait à ponctuer les rapports du
jury depuis de nombreuses années, le souci de vouloir bien séparer le modèle idéal de
l’utilisation en régime linéaire incombe bien souvent à l’interrogateur. Le gain de ce
composant est alors rarement évoqué.
Le candidat doit ensuite connaître les lois physiques et leurs domaines
d’application. Le rapport du jury de la dernière session avait énuméré des questions de cours
fréquemment posées à l’oral. On a constaté cette année une légère amélioration des
connaissances de base, ainsi que des démonstrations classiques. De plus en plus d’admissibles
ont un souci de rigueur, par exemple dans la définition précise des systèmes lorsqu’il s’agit de
redémontrer le premier principe industriel ou le théorème de Bernoulli.
Voici cependant quelques parties du cours qui restent problématiques :
 Les coordonnées et repères cylindriques ou polaires sont souvent mal définis. Malgré
cela, des candidats connaissent « par cœur » la démonstration de la vitesse et de
l’accélération d’un point dans ce système de coordonnées. Cette incompréhension des
outils manipulés, qui pourrait passer inaperçue à l’écrit, est rapidement décelée à
l’oral. L’écriture OM⃗ = ⃗ +
⃗ (sic) n’est pas encore passée de mode cette année.
 L’énoncé de la première loi de Newton laisse souvent un goût d’inachevé.
 Les définitions des valeurs efficace et moyenne d’un signal sont rarement connues.
Dans le cas d’un signal sinusoïdal, lorsque le candidat se rappelle que la relation entre
valeur efficace et amplitude fait intervenir un terme en √2, ce dernier a une chance sur
deux de se trouver à la bonne place.
 En thermodynamique, la définition précise d’un rendement ou d’une efficacité, en
général puis décliné selon le type de machine, est rarement claire.
 En diffusion, le sens du signe « − » dans les lois de Fourier et de Fick est rarement
interprété. L’unité du vecteur densité de courant est trop rarement correcte, ce qui ne
permet pas de donner du sens aux bilans d’énergie ou de particules.
 Pour les lentilles minces, les relations de conjugaison et de grandissement avec origine
au centre sont systématiquement mieux connues que celles avec origines aux foyers.
Ces dernières sont pourtant plus efficaces dans certaines applications.
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Banque Agro-Veto - Session 2014
Rapport sur les concours A Filière BCPST
Mettre en œuvre la stratégie (réaliser)
Lorsque le cadre du modèle est bien délimité, le candidat doit savoir ensuite mener
efficacement les calculs littéraux.
La traduction mathématique de la démarche envisagée pose alors différents problèmes.
Pour commencer par les plus simples, les lacunes apparues récemment concernant
l’expression des périmètres, surfaces ou volumes usuels (disque, cylindre, sphère,…)
semblent désormais s’installer durablement parmi les préparationnaires. Lorsqu’ils ont un
doute, effectuer un test d’homogénéité n’est pas systématique.
L’utilisation de grandeurs vectorielles et de leurs projections sur un axe a été source
d’erreurs dont la fréquence chez certains candidats ne permet pas d’invoquer de simples
étourderies : ⃗ =
cos , ⃗ = ̈ ,… C’est parfois le caractère d’une grandeur qui n’est pas
⃗
⃗
⃗
connu : ,
, = . ⃗,…
La manipulation des différences, différentielles ou termes infinitésimaux a parfois
conduit à une répartition aléatoire des notations Δ, d et . Ceci traduit une incompréhension
profonde des outils utilisés, des théorèmes appliqués, des systèmes considérés ou des instants
envisagés. Quelques exemples malheureux : ∆ =
, ∆ = ∆ + ∆ , dℎ = ℎ − ℎ ,
d = .
La différence entre dérivée et différentielle n’est pas claire pour beaucoup de
d
candidats, de même que celle entre primitive et intégrale. La simple intégration de d = −
entre deux points a pris de longues minutes pour aboutir à un résultat sans erreur, après
plusieurs relances de l’interrogateur sur la pertinence de la formule trouvée. La dérivation de
par rapport au temps a parfois également été chronophage.
L’affirmation selon laquelle (0 ) = 0 impliquerait que
= 0 a encore eu du
succès cette année. Il en est de même pour la condition d’équilibre d’un point matériel :
d
d
=0
a souvent pour conséquence
= Cte. L’incohérence relevée par le jury
n’entache parfois pas la certitude du candidat.
La traduction numérique des calculs est également une compétence évaluée à l’oral.
Les candidats négligent pourtant souvent les applications numériques. Rappelons qu’ils
disposent d’une calculette prêtée par le service des concours durant la préparation, et qu’ils
peuvent utiliser leur modèle personnel lors de l’interrogation. Le recours à une calculatrice ne
doit cependant pas être un réflexe pour des calculs réalisables très facilement de tête.
On ne peut que constater que la majorité des résultats numériques donnés sont faux, et
on conseille donc aux étudiants de classe préparatoire de s’entraîner à utiliser leur
calculatrice, notamment dans la gestion des racines ou puissances et dans le paramétrage
radians/degrés.
On remarque également des soucis d’unités, soit dans les conversions (la donnée d’une
capacité thermique massique en J.K-1 .g-1 ou d’une masse volumique en kg.L-1 a posé
beaucoup de problèmes), soit dans l’expression finale du résultat ( = 1kW…).
Analyse critique de la démarche
Vient enfin la phase où le candidat peut interpréter ses résultats.
20
Banque Agro-Veto - Session 2014
Rapport sur les concours A Filière BCPST
Cela peut commencer par un simple test d’homogénéité, permettant de repérer des
/
erreurs flagrantes. Ne pas critiquer une formule comme ( ) =
+ n’est pas bien
apprécié par le jury.
La pertinence du résultat doit être recherchée. On ne peut pas par exemple annoncer
/
que le courant traversant une bobine est continu et encadrer la formule ( ) =
, censée
être valable à la fermeture de l’interrupteur.
L’étude des cas limites permet également de juger la cohérence de la réponse fournie.
Par exemple, lorsqu’une fonction de transfert d’un filtre est déterminée, le candidat
doit avoir le réflexe de vérifier que les limites du gain à basses et hautes fréquences
correspondent bien aux prévisions qualitatives.
Il est également rapide de vérifier (et apprécié du jury) que l’interfrange d’interférence
est d’autant plus grande que l’écran est éloigné des trous d’Young ou que ceux-ci sont plus
rapprochés, afin de rejeter une formule comme = . Une vitesse limite doit également
diminuer lorsque le coefficient de frottement augmente, de même qu’un débit vis-à-vis de la
viscosité. L’expression de l’énergie interne d’un gaz réel doit se rapprocher de celle d’un gaz
parfait lorsque les coefficients introduits dans l’équation d’état de Van der Waals sont nuls.
Bref, ces tests simples permettent de distinguer les candidats qui ont acquis un recul par
rapport à une formule encadrée.
L’obtention d’un résultat est également l’occasion de vérifier les hypothèses émises.
Si la loi de Poiseuille est utilisée, il est ainsi bienvenu de calculer a posteriori le nombre de
Reynolds de l’écoulement afin de s’assurer qu’il est bien laminaire.
La traduction numérique d’un calcul permet de s’assurer que le candidat connait
quelques ordres de grandeur. Il est ainsi malvenu d’affirmer sans autocritique que des fentes
d’Young sont séparées de = 10 m, que la vitesse d’un satellite en orbite basse est
= 1,1 ∙ 10 m ∙ s ou que la température dans un moteur thermique peut atteindre = 2 ∙
10 K.
La fin de l’exercice autorise le candidat à poser les limites d’un modèle. Par exemple,
si l’on utilise la loi de Poiseuille dans le cadre de la circulation sanguine, la rigidité des
vaisseaux et le caractère permanent de l’écoulement sont discutables.
En mécanique, l’absence de frottements est souvent l’hypothèse la plus critiquable.
Les candidats les plus observateurs remarquent dans les graphes expérimentaux fournis que
leur prise en compte est nécessaire si l’on souhaite affiner le modèle.
L’analyse critique la plus pointue consiste à pouvoir estimer l’influence sur le résultat
des phénomènes que le modèle ne considère pas, afin de juger de leur importance. Le nouveau
programme permettra par exemple d’exprimer l’ordre de grandeur d’un temps caractéristique
de diffusion thermique, pour s’assurer qu’il est bien négligeable si l’on s’est placé en régime
permanent.
Interagir et communiquer
Tout au long de l’échange, le candidat doit maîtriser un argumentaire oral.
Les mots doivent être bien choisis afin d’exprimer clairement sa pensée ; le
vocabulaire scientifique se doit notamment d’être maîtrisé. Il y a par exemple des confusions
entre foyer image (principal ou secondaire), distance focale et plan focal image. Il n’est pas
rare que le foyer image soit noté ′ sur un schéma. L’imprécision entre tension et potentiel a
de graves conséquences lors de l’utilisation du théorème de Millman ou du pont diviseur de
tension.
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Banque Agro-Veto - Session 2014
Rapport sur les concours A Filière BCPST
Au tableau les schémas doivent être clairs afin d’illustrer avec profit les propos du
candidat. Il ne faut pas hésiter à utiliser les craies de couleur à disposition.
Certains candidats, par manque de temps, mais plutôt en général du fait de
connaissances mal assurées, souhaitent expliquer rapidement la démarche qu’ils auraient
adoptée. Outre que ces candidats ont en général montré auparavant des limites qui remettent
en cause leur aptitude à développer effectivement ces méthodes et à les mettre en pratique,
une vague explication générale ne pourra jamais remplacer une démarche cohérente et
rigoureuse, mettant en avant l’exploitation de connaissances, hypothèses et données de
l’énoncé pleinement exploitées. Toutefois, lorsqu’un candidat a montré sa maîtrise, le jury
peut de lui-même le dispenser de réaliser au tableau certains calculs établis en préparation,
pour livrer directement le résultat.
Durant cet oral, et plus encore lors de la nouvelle épreuve de la prochaine session, le
candidat doit montrer sa capacité à participer à un échange. Il convient donc de savoir
écouter les remarques et conseils du jury, qui sont censés guider vers une piste de résolution,
ou faire prendre conscience d’incohérences. Les questions bienveillantes de l’interrogateur
ont le même but. Pourtant, certains candidats ne font pas l’effort de les écouter attentivement,
ou bien cherchent à tout prix à cacher leur ignorance par des circonvolutions qui ne trompent
personne. D’autres restent alors silencieux de longues minutes, moins pour prendre un temps
de réflexion que pour éviter de donner une mauvaise réponse. Ces comportements ne
contribuent pas à la richesse de l’échange et à la réactivité attendues par le jury. L’oral doit
permettre de déceler des candidats ayant les qualités recherchées : prendre en compte une
suggestion, conserver, changer ou nuancer un point de vue, à bon escient.
Nous espérons que ces quelques commentaires, déclinés selon les compétences qui
seront plus spécifiquement évaluées l’année prochaine, seront utiles aux futurs admissibles et
permettront au jury d’avoir le plaisir de prendre part à de plus en plus d’échanges intéressants.
Examinateurs : Bruno Dernoncourt, Emmanuel Desvoivres, Cédric Enjolras, Ghislain Golse
(R), Hervé Idda, Emmanuel Klein, Caroline Mace, Mathilde Marchand-Hartog, Jacques
Randria, Pierre Ravet, Marie Thorey.
Expert : Ghislain Golse
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Banque Agro-Veto - Session 2014
Rapport sur les concours A Filière BCPST
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