Exe CSmag_04

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CSma
n°04
mai / juillet 2010
centre de santé magazine
santé publique Ӏ médical Ӏ dentaire Ӏ paramédical Ӏ bien-être Ӏ forme Ӏ nutrition Ӏ beauté Ӏ détente
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ACTUALITÉ
Fécondation in vitro
est-ce pour moi ?
FORME
La marche,
la meilleure façon
de bouger
Magazine gratuit ne pas jeter sur la voie publique
Les parodontites
un vrai danger pour
vos dents
Prévenir et guérir
du cancer
La grossesse
une valse à 3 temps
CSma
par Dominique Houri
Directrice de la publication
et de la rédaction
Dominique Houri
Comité scientifique
Dr Marc Cohen
Dr Amine Chibane
Dr David Houri
Dr Florence Zembra
Rédaction
ont collaboré à ce numéro :
Emilie Bissette
Delphine Bourdet
Dr Dominique Bouret
Dr Guy Cassuto
Bénédicte Crusis
Dr David Houri
Dominique Houri
Jérôme Ladurner
Dominique Thibaud
Dr Florence Zembra
Maquette
Responsable artistique
Laurence Carbonnel
Maquette
Chien Jaune Studio
Photos
Benjamin Berda, Gary Allouch
Iconographie
Shutterstock, Fotolia
Pré-presse / Photogravure
www.patricklehir.fr
Editeur
CSmag est une publication
Cs Publishing 261 rue de Paris
93 100 Montreuil
Tél. : +33 1 49 93 49 92
[email protected]
Impression
Nevada Nimifi
30, allée de la recherche
1070 Bruxelles
Agent pour la France :
ECB Développement
Diffusion
Editéo
[email protected]
Édito
centre de santé magazine
Notre vie est faite de joies et de peines, d’intenses bonheurs mais
aussi d’extrêmes douleurs. Ce quatrième numéro de CSmag
évoque ces deux faces de la même pièce.
Quelle meilleure nouvelle que d’apprendre une grossesse quand
elle est désirée ? Cette expérience unique, que l’on espère vivre
le mieux possible, pour enfin tenir dans ses bras cet enfant tant
attendu. Les beaux jours, qui riment avec vacances et détente,
sont souvent l’occasion de réfléchir à une future maternité.
C’est pourquoi ce numéro de printemps s’attache à vous informer
de ses principales étapes. La fécondité naturelle ne suffisant
pas parfois, nous avons aussi fait appel à des spécialistes pour
vous apporter de précieuses informations sur les techniques de
procréation médicale assistée. Grossesse naturelle ou médicalement
assistée ce sont plus de 800 000 naissances par an en
France, c’est peut-être à votre tour !
A l’autre extrémité de la chaîne sentimentale, le cancer
impose encore trop souvent à nos esprits la fatalité
d’une maladie incurable. Or les temps ont changé,
la recherche progresse, les traitements deviennent efficaces
et les campagnes de dépistage prouvent leur intérêt
préventif. Si le cancer reste encore l’une des principales
causes de mortalité dans notre pays, les guérisons
progressent tous les jours pour devenir majoritaires. Un dossier
complet sur la prévention du cancer vous fera prendre conscience
que près d’un cancer sur deux peut être simplement évité.
Enfin, le retour du soleil dans notre ciel nous a incités à vous
proposer une nouvelle rubrique esthétique/beauté pour vous
apporter conseils et recommandations avant de revêtir votre
maillot de bain.
Un dernier mot, vos remarques et suggestions sont encore et toujours
les bienvenues par mail sur : [email protected]
Rendez-vous en septembre pour le numéro 5 de CSmag.
N
Magazine gratuit
Titre Déposé à l’INPI
Dépôt Légal à parution
ISSN : 2105-1623
Les Centres de Santé
A l’heure où les acteurs du système de santé en France s’accordent à
promouvoir le regroupement et la coordination pour la médecine de ville,
les Centres de Santé, forts d’une expérience de plus d’un demi-siècle, font
figures de pionniers en la matière. Accessibles à tous grâce à la pratique
des tarifs de responsabilité de l’Assurance Maladie, sans dépassements
d’honoraires, et du Tiers Payant systématique, les Centres de Santé disposent
d’un dossier médical commun et partagé entre tous les professionnels de
santé qui y exercent, assurant ainsi une prise en charge médicale globale
et de qualité.
De plus et très fréquemment, ils permettent en un même lieu la réalisation
de très nombreux examens complémentaires. Dans les centres polyvalents
on y retrouve toutes les activités dentaires ainsi que les soins infirmiers.
Avec plus de 1500 sites en France, il existe sûrement un centre de santé
près de chez vous ! DH
­CSmag­•­mai/juillet­2010­
Smag­•­juin/août 2009­3
Sommaire
­Santé­Publique
06 ­­­Futur Des­cellules­souches­pour­préserver­la­santé­de­votre­famille
08 ­­­Monde Un­petit­tour­du­monde­en­passant­par­Israël­et­la­Chine…
10 ­­­­Dossier Prévenir­et­guérir­du­cancer
14 ­­­­Société Le­dépistage­organisé­du­cancer
18 ­­­­Actualité Fécondation­in­vitro­:­est-ce­pour­moi­?
Santé­Quotidien
20 ­­­Dossier­médecine La­grossesse :­une­valse­à­3­temps
23 ­­­Actu Un­gaz­anesthésiant­pour­les­soins­dentaires
24 ­­­Témoignage Je­soutiens­mon­mari­atteint­d’Alzheimer
26 ­­­Dossier­dentaire Les­parodontites :­un­vrai­danger­pour­vos­dents
30 ­­­Environnement Les­allergies­saisonnières :­comment­les­prévenir­?
32 ­­­Centre­de­santé Le­Centre­Médical­Europe­fête­ses­50­ans
Santé­Bien-Être
34 ­­­Psycho Mieux­vivre­le­baby­blues
36 ­­­Médecines­douces Les­bienfaits­
­­­­­­­­­­des­huiles­essentielles
38 ­­­Esthétique­&­beauté Epilation­Laser,­
­­­­­­­­­­progressive­et­définitive­?
40 ­­­Forme La­marche,­
­­­­­­­­­­la­meilleure­façon­de­bouger­
42 ­­­Nutrition­En­période­d’examen,­
­­­­­­­­­­aidons-les­à­bien­s’alimenter­
44 ­­­Conseils­&­Recettes Les­recettes­minceur
­­­­­­­­­­du­Dr­Fricker
Espace Détente
46 ­­­A­lire Le­choix­des­libraires­de­la­FNAC
48 ­­­Jeux Les­jeux­de­l’été :­sodoku,­mots­fléchés,­quizz
­CSmag­•­mai/juillet­2010­5
Santé­Publique
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de moustique. Ainsi, lorsque ce moustique pique
une personne, sa salive génétiquement modifiée
entre en contact avec le sang humain et provoque
une réaction immunitaire qui permet à l’organisme
d’empêcher la propagation du parasite de la
malaria. Enfin un mode de vaccination simple,
gratuit et presque indolore ! Cette méthode
de vaccination particulièrement originale est
à l’étude contre d’autres maladies.DH
­6 CSmag­•­mai/juillet­2010
Santé­Publique
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­8 CSmag­•­mai/juillet­2010
Santé­Publique
Dossier
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Par Bénédicte CRUCIS
Prévenir et guérir
du­cancer
Qu’elles soient collectives ou individuelles, les actions contre le cancer
visent à accompagner les patients
de la prévention à leur guérison.
Le cancer est une pathologie caractérisée par la présence d’une (ou de
plusieurs) tumeur(s) maligne(s)
formée(s) à partir de la transformation
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d’une cellule initialement normale.
Certaines tumeurs primaires peuvent
progresser vers un envahissement
plus global de l’organisme par échappement de cellules tumorales issues
de cette tumeur primaire : on parle
alors de métastase. Le cancer constitue la première cause de mortalité
dans le monde. Sans aucune nouvelle
mesure, l’OMS estime que le cancer
aura fait 84 millions de morts entre
2005 et 2015. Les enjeux d’une
amélioration de la prévention et
d’un meilleur dépistage sont donc
extrêmement importants.
Quelles retombées du premier plan cancer ?
Lancé en France, en mars 2003 pour
une durée de 4 ans, le premier plan
anti-cancer présentait un objectif
majeur de garantie d’accès aux soins
de bonne qualité pour tous quelque
soit la zone géographique du patient. En pratique de nombreuses
mesures ont vu le jour pour une
meilleure prévention et prise en
charge du cancer en France. Parmi
elles, on peut noter de nombreuses
avancées concrètes sur le plan du
dépistage : celui du cancer du sein
tous les 2 ans chez les femmes âgées
de 50 à 74 ans , la sensibilisation au
dépistage du cancer du côlon et
du col de l’utérus mais aussi des
campagnes d’information sur le
­10 CSmag­•­mai/juillet­2010
mélanome. Sur le plan de la prévention, il s’agissait d’organiser quelques
mesures permettant de limiter les
agressions et facteurs favorisant
l’apparition de certains cancers : on
note par exemple, l’interdiction du
tabac dans les lieux publics depuis
le 1er février 2007, la lutte contre le
tabac de manière générale, l’alcool,
la mauvaise alimentation ou la pollution environnementale. Enfin, en
termes de soin et accompagnement,
le dispositif d’annonce de la maladie
aux patients s’est amélioré, les avancées de la recherche avec l’élaboration de nouveaux traitements ont vu
le jour, la relation médecin malade,
fondamentale pour permettre une
bonne adhésion à ces lourds traitements, a été renforcée et humanisée.
Globalement, les résultats sont donc
plutôt encourageants, et peuvent se
vérifier sur les statistiques chiffrées.
Santé­Publique
Dossier
Les chiffres clés de l’INVS
Selon les dernières données publiées en février 2008 par l’INVS,
l’Institut de veille sanitaire, l’incidence du cancer a doublé entre
1980 et 2005, mais le risque de mortalité a diminué de 25% :
Le­cancer­du­sein
Grâce au dépistage et à l’amélioration de la prise en charge,
la mortalité par cancer du sein diminue de 1,3% par an.
Le­cancer­colo-rectal
Nombre de cas stables, mais diminution de la mortalité.
Le­cancer­du­col­de­l’utérus­
Le recours au dépistage à l’aide du frottis a permis un recul du nombre
de femmes atteintes ainsi que de la mortalité.
Le­cancer­des­voies­digestives
Baisse chez l’homme en raison de la diminution de la consommation
d’alcool face à une aggravation chez la femme.
Le­cancer­de­la­prostate
Cancer dont l’incidence a le plus augmenté, représentant 33% environ des cancers chez l’homme.
Le taux de mortalité décroît régulièrement en raison du dépistage dès l’âge de 50 à 70 ans.
Selon l’OMS (Organisation Mondiale de la
Santé), aujourd’hui, plus de 40% des
cancers sont évitables et si les plus jeunes
sont sensibilisés suffisamment tôt, ce
serait jusqu’à 60% des cancers qui
pourraient être évités.
Parallèlement
aux mesures
sociales,
la recherche
avance.
Chaque année, à l’occasion du
congrès américain d’oncologie
clinique, les médecins et chercheurs
de tous pays se réunissent pour faire
le point sur les grandes avancées de
la recherche dans les traitements du
cancer. Les médicaments, beaucoup
plus nombreux aujourd’hui, ont
permis d’améliorer la survie des
Ce chiffre invite tous les acteurs du monde
de l’Éducation et de la Prévention à se
mobiliser ensemble pour sensibiliser les
plus jeunes aux bons réflexes santé.
malades. Plus de 600 traitements
anticancéreux de nouvelle génération sont en développement dans
les laboratoires pharmaceutiques
et permettront de cibler encore
davantage les mécanismes clés
du cancer. Aussi, de nouveaux
médicaments contre le cancer du
poumon ou des reins, permettent
désormais de prolonger la vie des
malades.
La thérapie génique reste encore
expérimentale, mais les traitements
risquent d’être bouleversés lorsqu’il
sera possible d’agir sur les gênes
responsables et de supprimer la
programmation de ces cellules à se
reproduire sans fin.
­CSmag­•­mai/juillet­2010­11
Santé­Publique
Dossier
La lutte contre les inégalités, et notamment
dans le domaine de la prévention et du
dépistage, s’annonce comme un des enjeux
majeurs du plan cancer 2009-2013.
L’enveloppe budgétaire allouée à ce deuxième plan cancer 2009-2013
s’élève à 730 M€. Lancé le 2 novembre dernier, ce plan cible notamment
les questions des inégalités sociales et géographiques face à la maladie,
les facteurs de risque environnementaux et la vie après le cancer…
Consulter le document complet : http://www.sante-sports.gouv.fr/plan-cancer2009-2013.html
La Ligue contre le cancer lance une mobilisation générale
en créant « L’équipe de France contre le cancer ».
L’objectif de cette campagne est de constituer la plus grande équipe
de France de lutte contre le cancer. En effet, que l’on soit petit ou
grand, seul ou à plusieurs, malade ou pas, sportif ou non, on peut tous
relever un défi face à cette maladie qui, pour rappel, est la 1re cause
de mortalité en France. Défi de prévention (décider d’arrêter de fumer
ou de convaincre des amis d’arrêter de fumer), défi de pratiquer une
activité physique (la pratique régulière d’une activité physique permet
de réduire de 30% les risques de certains cancers…), défi de collecte
de fonds en organisant par exemple un tournoi de football…
Les exemples sont nombreux, alors vous aussi rejoignez cette équipe
en contactant le comité départemental le plus proche de chez vous
en vous connectant sur www.ligue-cancer.net/efcc
Journée mondiale contre le cancer du 4 Février 2010 :
« Prévenir le cancer, c’est possible ».
Modérer sa consommation d’alcool
Ensuite, cette journée a
également permis d’évoquer la problématique
d’accès aux soins des
malades du cancer dans
les pays pauvres. Il
s’agissait de sensibiliser
les chercheurs et les
gouvernements à mettre
l’accent sur la prévention
et tenter de diminuer les coûts des soins de ces pays.
Ils s’avèrent être les plus touchés : 60% des décès dans
ces pays pauvres sont dus au cancer. Sur le registre de
la sensibilisation maximale, lors de cette journée
internationale contre le cancer et encore deux mois
après, l’ARC propose aux internautes de poser toutes
leurs questions sur les différents types de cancers, sur
la prévention, ou le dépistage.
Se protéger des infections cancérigènes.
Pour en savoir plus : www.questions-chercheurs.com
Tous les ans, dans le monde, le cancer est diagnostiqué chez plus de 12 millions de patients,
dont 7,6 millions n’en survivent pas ; la lutte
mondiale est donc réellement d’actualité.
Cette année, l’OMS, s’est associée à l’Union
Internationale Contre le Cancer (UICC) et à
l’Association pour la Recherche sur le Cancer
(l’ARC) pour mettre en avant des moyens
susceptibles de faire reculer la charge de cette
maladie partout dans le monde.
La journée avait pour thème « Prévenir le cancer, c’est
possible ». Elle a mis l’accent sur des mesures simples
de prévention telles que :
Ne pas fumer
Avoir un régime alimentaire sain et
faire régulièrement de l’exercice
Les perspectives de prises en charge et de rémission du
cancer sont donc encourageantes, si tant est que les
actions proposées soient menées et suivies. Chacun doit
­12 CSmag­•­mai/juillet­2010
y trouver sa responsabilité pour aider à faire reculer
les statistiques de cette pathologie, aujourd’hui encore
première cause de mortalité en France.
Santé­Publique
Société
L’amélioration­de­la­prise­en­charge
du­cancer­est­devenue­un­des
enjeux­prioritaires­de­santé
publique.­Dans­le­cadre­du­plan
cancer­initié­en­2003­et­renouvelé
en­2009,­le­cancer­du­sein­et­le
cancer­colorectal­font­l’objet­d’un
dispositif­national­de­dépistage.­
Par Emilie Bissette
Chargée de mission en santé publique (ADECA 75)
Le dépistage organisé
­­­­­­­­­­­­­du­cancer
Pour envisager une campagne nationale de dépistage, À la différence du dépistage individuel, le dépistage
il faut que la pathologie soit grave, fréquente, dépistable organisé est conçu pour améliorer la santé de la popufacilement et sans risque, que la population ciblée soit lation dans son ensemble. Il répond à des critères de
clairement identifiée et qu’il y ait un réel bénéfice à la qualité, d’efficacité, de simplicité, d’innocuité très
traiter précocement. Parmi les
exigeants. Il est encadré par
Chaque département de France s’est doté des textes officiels. ADECA75
cancers, seuls deux répondent
d’une structure de gestion qui organise (Association pour le Dépisà ces critères, le cancer du sein
au
niveau départemental les campagnes tage des Cancers à Paris), est
(50 000 nouveaux cas par an)
nationales
de dépistage des cancers.
la structure chargée d’organiser
dépisté par une mammographie tous les deux ans chez les 50-74 ans et le cancer les campagnes nationales de dépistage des cancers à
du colon (37 000 nouveaux cas par an) dépisté par Paris. Mandatée par les pouvoirs publics, elle travaille
Hémoccult puis coloscopie si nécessaire chez les 50-74 en étroite collaboration avec l’Assurance Maladie,
ans également.
le Conseil Général et les professionnels de santé.
P
Le dépistage du cancer du sein
ADECA75 invite les parisiennes âgés de 50 et 74 ans
à se rendre chez le radiologue de leur choix pour effectuer
une mammographie de dépistage tous les 2 ans. C’est un
examen simple et rapide qui permet de détecter des
anomalies de petite taille dans les seins avant même
l’apparition des symptômes.
Le médecin généraliste ou gynécologue peut également
prescrire une mammographie dans le cadre du dépistage
organisé et faire bénéficier la patiente de tous ses
avantages : la qualité et la gratuité de la mammographie,
­14 CSmag­•­mai/juillet­2010
la sécurité par la deuxième lecture indépendante
effectuée par un radiologue spécialisé (5 à 7 % des cancers dépistés grâce à elle) et suivi d’une réinvitation au
bon moment par ADECA75
ADECA75 fait un retour d’information à tous les
médecins dont la femme a mentionné les coordonnées.
Depuis le lancement de la campagne en 2003 à Paris,
225 000 mammographies ont été réalisées et 1568 cancers
ont été diagnostiqués grâce au dépistage organisé. Il est
impératif d’augmenter ces chiffres.
Santé­Publique
Société
Le dépistage du cancer colorectal
Depuis septembre 2007, ADECA
75 invite les Parisiens et Parisiennes
entre 50 à 74 ans à se rendre chez
leur médecin généraliste pour obtenir
un test de dépistage. Ce test appelé
« Hémoccult » est un test à faire tous
les 2 ans chez soi. Il consiste à prélever
un peu de selles, à les déposer sur une
plaquette et à les envoyer au laboratoire d’analyse pour détecter des
traces éventuelles de sang invisible à
l’œil nu. En cas de test positif, une
coloscopie s’impose.
Pour que la mesure soit efficace,
il faut qu’un maximum de personnes
adhèrent et participent au dispositif
(50 % à 70 % de la population pour
réduire de 20 à 30 % le taux de mortalité par ces cancers). Depuis 2007,
83 000 tests Hémoccult ont déjà
été réalisés à Paris, et plus de 500
adénomes ou cancers détectés. Ce
sont des résultats importants, mais
encore trop faibles.
Les partenaires santé
Certaines études ont identifié des
freins au dépistage : la peur du résultat, l’idée que le dépistage est payant,
la peur d’avoir mal, la réticence à
utiliser le test. En effet, la démarche
de dépistage est quelque fois perçue
comme angoissante ou inutile
puisque ni symptôme ni douleur
ne sont ressentis. On constate de
manière générale que ce sont les
populations en situation de précarité
qui ont le moins accès à la prévention et aux soins et qui cumulent les
handicaps. Pour les personnes qui
ont des difficultés à s’inscrire dans
un suivi régulier, le dépistage n’est
pas une priorité.
A l’inverse, on sait que la relation de
confiance qui lie le médecin traitant
à son patient est un levier important.
En tant que structure de proximité
garantissant à tous l’accès aux soins,
les centres de santé sont de précieux
soutiens sur lesquels l’ADECA75
s’appuie pour toucher un public parfois loin du dépistage.
Ils constituent des partenaires essentiels développant ainsi des actions
de prévention et de dépistage :
prescripteur de tests Hémoccult,
prescripteur de mammographies et
parfois centre de radiologie agréé
dans le dépistage organisé du cancer
du sein. Ils rendent accessible à tous
ce véritable programme de santé
publique.
En 2010, pour la troisième année
consécutive, le mois de mars a été
le mois de la mobilisation contre
le cancer colorectal. A cette occasion,
l’INCa (Institut National du Cancer)
a développé plusieurs actions pour
informer et sensibiliser les populations concernées et pour accompagner les acteurs locaux à mieux
­16 CSmag­•­mai/juillet­2010
informer les patients des bénéfices
de ce dépistage.
A Paris, l’ADECA75, en partenariat
avec le comité parisien de la Ligue
contre le cancer, a mis à disposition
des centres de santé parisiens qui le
souhaitaient une équipe animant un
stand d’information du dépistage
organisé du cancer colorectal durant
le mois de mars 2010 : l’Institut
Alfred Fournier, le Centre Médical
Europe, le Centre Edison, le Centre
René Laborie. 
Le dispositif d’information
de mars bleu de l’INCa
Des actions d’information et de sensibilisation sur le dépistage du
cancer colorectal se sont déroulées sur tout le territoire à travers
une exposition itinérante et des animations locales aux couleurs
de la campagne intitulées « le café bleu ». Sur le principe des
cafés « philos » ou des « cafés santé », le café bleu permet de
mettre en scène un lieu d’information convivial, favorisant la
proximité et le dialogue. Les professionnels de santé ont été
également sensibilisés à l’importance du programme de dépistage organisé du cancer colorectal, via un kit d’information.
Sur le plan national, une nouvelle campagne radio a été diffusée
au mois de mars, accompagnée par la rediffusion de la campagne
télévisée. Une campagne presse destinée spécifiquement aux
hommes, une affichette traduite en cinq langues et une brochure
pédagogique font également l’objet d’une large diffusion afin de
sensibiliser le plus grand nombre. Enfin, les 45 000 médecins
traitants sont sensibilisés à cette thématique via une campagne
de visites des délégués de l’Assurance Maladie, organisées en
lien avec les structures départementales chargées de l’organisation des dépistages.
ADECA75
www.adeca75.org - [email protected]
Numéro vert : 0 800 10 50 32 (gratuit depuis un poste fixe) Dr Françoise Marchand Buttin - [email protected]
Santé­Publique
Actualité
Depuis­1978­et­la­naissance
du­premier­bébé­par­fécondation
in­vitro­(F.I.V.),­les­techniques
de­procréation­médicalement
assistée­(P.M.A.)­ont­beaucoup
évolué­tant­sur­le­plan­clinique
que­biologique.­Reste toujours­la
même­question­:­à­qui­s’adresse
ces­techniques ?
Par les Drs Dominique Bouret & Guy Cassuto
Unité PMA Drouot-Bleuets-Diaconesses Paris
La fécondation in vitro,
­­­­­­­­­­­­­­­­­est-ce­pour­moi­?
D
Dans notre société où tous nos vœux sont impératifs et
où la planification est de rigueur, le désir d’enfant lorsqu’il
apparait, ressemble vite à une urgence. Et comme c’est
souvent le cas dans nos pays développés, le risque augmente
de tomber dans l’excès : « un enfant, dès que je le veux ! ».
Parallèlement, les techniques d’assistance à la procréation
sont mieux connues et comprises des patients. De plus,
le suivi et le recul sur le bon état de santé des enfants
nés après F.I.V., ont permis de lever les appréhensions
et les derniers doutes des patients.
C’est pourquoi de nombreuses femmes s’interrogent :
quand la médecine doit-elle prendre part à mon souhait
de conception ? Est-ce pour moi ? Quelle technique de
PMA dois-je suivre ?
La réalité c’est la fécondité naturelle !
De façon classique on estime les chances de grossesse
naturelle par cycle à 25 %. Mais ce chiffre n’est qu’une
moyenne et surtout il date du temps où nos grandsmères se mariaient à 20 ans. Depuis, les mœurs et les
modes de vies évoluent. La contraception aidant, on
constate actuellement que les Françaises se reproduisent
à un âge moyen de 32 ans alors qu’il était de 25 ans dans
les années 80.
Selon une étude américaine, on constate que seulement
6 % des femmes de 20 ans désirant un enfant n’y parviennent pas, alors qu’à 40 ans ce pourcentage de femmes, qui
­18 CSmag­•­mai/juillet­2010
resteront infertiles, va atteindre 64 %.
Ainsi, l’horloge biologique tourne plus vite que les
médias ne veulent le laisser penser et l’urgence de la
prise en charge médicale d’une infertilité dépend donc,
en premier lieu, de l’âge de la patiente. Le délai
communément admis par la médecine pour parler
d’infertilité est de deux ans, mais là encore ce délai
devra être modulé, particulièrement pour les femmes
de plus de 35 ans. Dès lors, il convient de faire rapidement quelques explorations simples pour écarter une
cause réelle d’infertilité.
Santé­Publique
Actualité
Un bilan biologique simple
pour dépister une infertilité
La prise en charge par un gynécologue peut dans un premier
temps permettre de mettre en évidence des anomalies du cycle
ou d’éclairer certaines idées fausses qui subsistent sur l’art et
la manière de faire un bébé sous la couette.
Une deuxième étape consiste à s’assurer que les éléments
indispensables à ce projet fonctionnent bien.
Un simple test de Hühner ou test post coïtal permet de vérifier
la survie et la mobilité des spermatozoïdes dans la glaire cervicale
après un rapport. Et pour Monsieur, car il faut être deux pour
concevoir ce projet, il est tout aussi important de contrôler
la qualité du sperme par un premier examen incontournable
et fondamental : le spermogramme.
Au terme de ce rapide bilan, votre gynécologue sera en mesure de vous proposer différents types de traitements
parmi lesquels la PMA trouve sa place.
Les différentes techniques de PMA
L’insémination artificielle intraconjugale ou IAC
Elle est la plus simple. Deux conditions préalables sont requises :
des paramètres spermatiques satisfaisants et des trompes de bonne
qualité. Cette technique a pour but d’optimiser la rencontre IN VIVO,
c’est-à-dire dans l’utérus de la femme, des spermatozoïdes et de l’ovule.
Sa réalisation nécessite une prise en charge dans un laboratoire spécialisé
en Assistance Médicale à la Procréation (A.M.P). La loi de bioéthique
règlemente cette technique très précisément.
Le sperme sera préparé et concentré au laboratoire et c’est le gynécologue qui effectuera l’insémination intra-utérine à l’aide d’un cathéter
souple (sonde fine) pour déposer le sperme dans la cavité utérine.
La Fécondation IN VITRO
Technique plus complexe, la F.I.V consiste à faciliter le
rapprochement des spermatozoïdes et des ovules, cette
fois non plus in VIVO mais in VITRO c’est-à-dire au
laboratoire de PMA. Un traitement médical préalable
stimule l’ovulation, puis les ovules sont ponctionnés au
bloc opératoire. La rencontre avec les spermatozoïdes
se fera au laboratoire.
Les embryons obtenus in vitro sont alors replacés
aussitôt dans la cavité utérine.
La F.I.V. avec micro-injection ou
Intra Cytoplasmique Sperme Injection ou ICSI
Il s’agit d’une technique de micro injection du spermatozoïde dans l’ovule.
Elle concerne principalement la prise en charge de l’infertilité masculine,
quand le spermogramme est perturbé (problème de nombre, de morphologie
ou de mobilité des spermatozoïdes).
Cette technique vient d’évoluer grâce à un tri des spermatozoïdes à injecter
réalisé à un très fort grossissement, 6 600 fois au lieu de 400 fois. Appelée
IMSI ou SICSI, cette technique permet d’avoir une approche très fine
dans le choix du spermatozoïde.
En conclusion, c’est votre médecin, aidé de bilans cliniques,
biologiques et échographiques qui posera l’indication
de PMA.
Il vous revient toujours de bien choisir le moment pour
consulter, sans perdre de vue la réalité de la fécondité
naturelle, mais aussi sans trop tarder.
­CSmag­•­mai/juillet­2010­19
Santé­Quotidien
Dossier médecine
Tout­a­commencé­par
la­lecture­du­test :­positif !­
Ça­y­est,­vous­voilà­lancée
dans­la­grande­aventure
de­la­grossesse­qui­durera
environ­9­mois.
Par Bénédicte CRUCIS
La grossesse :
une­valse­à­3­temps­
Habituellement, les 9 mois de la grossesse sont divisés en trois, on parle
donc de 3 trimestres.
Au rythme des échographies obligatoires, chaque trimestre est caractérisé
par des étapes particulières.
H
Comprendre
le langage
du médecin
Les médecins calculent la durée
de la grossesse à partir du 1er
jour des dernières règles.
On compte alors 42 semaines
d’absence de règles, autrement
appelés 42 semaines d’aménorrhée. En général, la période
d’ovulation et donc de potentielle fécondation s’opère environ 2 semaines après le premier
jour des règles. Ainsi quand
votre médecin vous annonce
une grossesse de 4 semaines,
il s’agit de 2 semaines de vie
de votre embryon.
­20 CSmag­•­mai/juillet­2010
Le premier trimestre :
se familiariser avec l’évènement
Pendant le premier trimestre, le
sentiment d’excitation se mélange à
celui d’anxiété. C’est durant cette période que plane le risque éventuel
d’une fausse couche. C’est pourquoi,
certains parents préfèrent ne pas parler de l’heureux évènement avant la
fin du 3e mois. Au niveau statistique,
17% des grossesses n’aboutissent pas
et s’interrompent avant le 1er ou le
2e mois, simplement parce que l’œuf
n’est pas viable. Personne n’y est pour
rien et il n’y a pas à se culpabiliser
d’une fausse couche même si ce moment est difficile à vivre aussi bien
pour la mère que pour le père.
D’un point de vue physique, nausées
et surtout fatigue sont souvent ressenties par la mère ; pour certaines,
il s’agit des premiers signes de la grossesse. Vos seins peuvent être plus
sensibles, l’envie d’uriner plus fré-
quente et votre appétit peut évoluer.
Ces manifestations sont très variables
d’une femme à l’autre, et d’une grossesse à une autre. Il est important de
se laisser aller, d’écouter son corps et
de le laisser s’adapter à ce nouvel état.
Concernant votre bébé, cette période
est celle de son développement principal ; c’est pourquoi l’acide folique
parfois prescrit par votre médecin
est important pendant ces 12 premières semaines. À l’issue de ces
3 mois, l’embryon va devenir fœtus.
Au troisième mois, entre les 10e et
12e semaines de grossesse (12e et 14e
semaines d’aménorrhée), la première
échographie doit avoir lieu. Elle
donne une image globale de l’embryon. Elle permet de dater la grossesse, de déterminer le nombre de
fœtus et de détecter d’éventuelles
anomalies.
Santé­Quotidien
Dossier médecine
Le second trimestre :
bébé bouge !
C’est le moment, si vous ne l’avez déjà fait, d’annoncer votre grossesse
à votre entourage, et surtout à votre employeur. Vous devrez alors
lui délivrer un certificat de grossesse rédigé par votre gynécologue.
Salariées, sachez qu’enceinte vous avez des droits et pour les connaitre
n’hésitez pas à consulter le site officiel du Ministère du Travail
www.travail-solidarite.gouv.fr.
En ce début de deuxième trimestre, votre ventre commence à
s’arrondir. Sur le torse, quelques manifestations sont visibles : concernant vos seins, vos mamelons et vos auréoles sont plus foncés,
de petites bosses (tubercules de Montgomery) apparaissent sur
les auréoles et préparent vos seins à l’allaitement. Sur le ventre,
une ligne verticale marron se dessine du nombril à l’os pubien.
Combien mesure
mon bébé ?
A 2 semaines
A 3 semaines
A 4 semaines
A 2 mois
A 4 mois
A 6 mois
A 7 mois
A 8 mois
A 9 mois
1,5 mm
2,5 mm
5 mm
3,5 cm
19 cm
33 cm
37 cm
43 cm
50 cm
À fin du cinquième mois la deuxième échographie, s’effectue entre les
20e et 22e semaines de grossesse, période où les organes peuvent être bien
observés. Le médecin échographiste vérifie le bon développement du fœtus
en effectuant diverses mesures, et les organes principaux sont étudiés
afin de détecter une éventuelle anomalie ou malformation. Lors de cette
échographie, l’examen Doppler permet de vérifier que les échanges sanguins
entre le fœtus et la mère s’effectuent normalement.
C’est aussi lors de cette échographie que vous pourrez, si vous le souhaitez,
découvrir et connaître le sexe du bébé. La plupart des femmes commencent
à sentir leur bébé bouger entre la 17e et la 21e semaine. Ce trimestre est
celui de votre épanouissement : les nausées et la fatigue ont disparu, votre
bébé n’est pas encore lourd à porter, profitez-en !
Le troisième trimestre :
la dernière ligne droite !
normal. En cas d’inconfort, n’hésitez pas à vous allonger
régulièrement pour soulager votre dos.
La troisième échographie s’effectue entre la fin du
septième mois et le début du huitième, exactement entre
les semaines 30 et 32 de grossesse, (c’est-à-dire entre la
32e et 34e d’aménorrhée). La croissance du bébé est
contrôlée en réalisant un examen morphologique aussi
complet qu’au deuxième trimestre afin de s’assurer que
tout va bien. C’est la dernière fois que vous verrez votre
bébé sur un écran, la prochaine fois vous l’aurez dans
vos bras !
La fin de la grossesse approche, votre bébé ne tardera
pas à arriver.
Certaines femmes ont un regain d’énergie et ne cessent
de penser aux préparatifs pour le bébé (chambre, vêtements, valise de maternité, etc.). D’autres futures mamans,
plus fatiguées, se reposent et se font dorloter. A cette
période, la plupart des bébés se placent tête en bas en
prévision de la naissance. C’est au 9e mois que la tête de
votre bébé descend profondément dans la cavité pelvienne.
Il peut commencer à vous peser dans le bas-ventre, c’est
Il est temps de préparer votre valise en vue de votre
séjour à la maternité. La naissance de votre bébé arrivera
sans doute entre la semaine 40 à 42. L’apparition des
contractions et/ou la perte des eaux annonce l’accouchement. Avec le début du travail commence le compte
à rebours vers la découverte de votre enfant.
Il mesure environ 50 cm et pèse aux alentours de 3 kg.
Vous pouvez maintenant méditer sur tous les changements qui se sont déroulés pendant la grossesse et vous
réjouir de votre bébé.
­CSmag­•­mai/juillet­2010­21
Santé­Quotidien
Dossier médecine
Pour finir, en termes de
symptômes et de rendezvous, les 3 trimestres de la
grossesse, en un coup d’œil !
Premier trimestre Manifestations possibles
Prise de poids éventuelle de 1 à 2 kg
Nausées
Émotions à fleur de peau
Seins sensibles
Fréquentes envies d’uriner
Pertes vaginales augmentées
Douleurs abdominales
Vertiges
Les rendez-vous
Choix d’un médecin ou d’une sage-femme
Visite médicale une fois/mois
1re échographie (semaine 12 à 14)
Deuxième trimestre Manifestations possibles
Prise de poids, environ 5 à 6 kg
Troubles circulatoires (se traduisant par
des jambes lourdes et parfois douloureuses)
Tâches de naissance ou de vin plus foncées
Ligne médiane brune sur le ventre
Saignement du nez et des gencives, nez bouché
Articulations plus souples
Vergetures
Brûlures d’estomac
Maux de dos
Rendez-vous
Rendez-vous médical une fois/mois
Amniocentèse si besoin
Analyses sanguines
Échographie morphologique (semaine 22 à 24)
Choix du lieu d’accouchement
Conseils
Continuer l’activité physique : natation ou aquagym
Éviter le soleil pour prévenir les taches brunes
Prenez le réflexe de crèmes hydratantes sur le ventre
et les cuisses : pour éviter les vergetures.
Favoriser les légumes, éviter le grignotage
­22 CSmag­•­mai/juillet­2010
Troisième trimestre
Manifestations possibles
Prise de poids d’environ 6 à 7 kg
Sécrétions du colostrum
Problèmes circulatoires (Hémorroïdes
ou jambes lourdes et gonflées)
Démangeaisons
Maux de dos
Sommeil agité : mauvais rêves ou insomnie
Envies d’uriner plus fréquentes
Coccyx ou bas du dos douloureux
Rendez-vous
Prise de sang pour dépistage anémie et glucose
Échographie pour position bébé (semaine 32 à 34)
Rendez-vous anesthésiste si vous envisagez votre
accouchement sous péridurale
Rendez-vous sophrologue si vous envisagez votre
accouchement à l’aide de techniques respiratoires
Visite de votre lieu d’accouchement et des équipes
soignantes
Conseils
Reposez-vous pendant que vous le pouvez
Continuer la crème hydratante
Marcher 
Santé­Quotidien
Actu
Un gaz anesthésiant
pour les soins dentaires
Si vous avez la hantise du dentiste, si l’idée même
d’une piqûre dans les gencives vous terrorise, si
votre enfant prend ses jambes à son cou devant la
porte d’un cabinet dentaire, demander le MEOPA.
Utilisable par les dentistes dans les cabinets depuis
quelques semaines ce mélange gazeux d’oxygène
et de protoxyde d’azote appliqué avec un petit
masque sur le nez, permet de faire disparaître
totalement l’angoisse et de ne ressentir aucune
douleur pendant les soins dentaires. Pour autant
vous restez totalement conscient et les effets du
gaz disparaissent une minute seulement après le
retrait du masque. Par précaution, avant d’utiliser
cette nouvelle arme, le Ministère de la Santé impose
aux chirurgiens-dentistes une formation préalable
obligatoire.
Un masque de rêve
Selon une étude récente, près d’un français sur
deux évoque le stress, l’angoisse ou des pensées
récurrentes comme responsables de leur insomnie
ou de la mauvaise
qualité de leur sommeil. Pour remédier
à cela, on connaissait
déjà les somnifères,
les tisanes, ou les méthodes de relaxation.
Sagesse ancienne
et technologie moderne sont alliées
pour créer une nouvelle façon
révolutionnaire d’éclaircir vos idées,
de vous détendre rapidement et
de vous endormir naturellement. Il s’agit
d’un masque en mousse, extrêmement léger,
le « Glo To Sleep » qui combine 2 actions :
exclure totalement la lumière qui perturbe
nos hormones et empêche l’endormissement,
et faire apparaître de minuscules points bleus
phosphorescents qui « occupent » le cerveau
et vous font lever les yeux vers le haut induisant
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L’intérêt d’un exercice physique
régulier n’est plus à démontrer
pour rester en bonne santé et en
pleine forme. Cet exercice doit
être personnalisé car chacun est
unique. D’où l’intérêt d’un coach
personnel, qui vous guide et vous
encourage, mais dont très peu de
personnes pouvaient s’offrir les
services. Aujourd’hui, il y a
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écouteurs dans vos oreilles, vous
indique votre fréquence cardiaque, vous demande d’accélérer ou de ralentir et, si vous avez
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internet, vous indique le temps
restant à marcher ou courir tout
en vous encourageant jusqu’au
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­CSmag­•­mai/juillet­2010­23
Santé­Quotidien
Témoignage
Depuis­le­mois­de­septembre­la­santé
de­mon­mari­s’est­dégradée­si­vite­
qu’il­a­fallu­consulter­des­spécialistes.­
Heureusement,­ils­nous­ont­dirigés
efficacement­vers­ce­qu’on­pouvait
faire­de­mieux­pour­la­santé­d’Émile.
Propos recueillis par Dominique Houri
Je­soutiens­mon­mari
«
atteint d’Alzheimer
« Après le terrible choc du décès de notre petite fille en août dernier,
je ne reconnaissais plus mon Émile » nous avoue Huguette que nous avons
rencontrée au centre d’accueil de jour Édith Kremsdorf. « Au mois de
septembre dernier, il a commencé à se plaindre de douleurs à la nuque puis
il s’est mis à répéter constamment les mêmes phrases, il racontait plusieurs
fois les mêmes histoires, il passait son temps à chercher des choses dont il
avait oublié la place. Ça peut paraître simple, raconté de cette manière mais
c’est très surprenant à vivre au quotidien. Seule une personne proche qui
partage ses journées peut réaliser la gravité et la rapide évolution de sa
maladie et la détérioration de sa santé. Depuis six mois les obsessions
s’accumulent, son moral baisse chaque jour un peu plus, il refuse souvent
de sortir, de se laver ou de manger. Il n’a plus goût à rien ». À bientôt
81 ans, Émile était en pleine santé et voilà qu’Huguette âgée de 73 ans
ainsi que ses enfants se retrouvent face à cette situation inquiétante.
Que faire ? Vers qui se tourner ?
Une prise en charge rapide
et un soutien extraordinaire.
« C’est alors que notre médecin traitant nous dirige dans un service à
l’hôpital St Antoine où Émile est suivi par un neurologue. Après différents
tests et un bilan neuropsychologique, le médecin nous encourage à intégrer
un programme d’aide pour les personnes atteintes de maladies de la
mémoire. Bien sûr c’est loin d’être facile de convaincre mon mari de venir
faire ces ateliers mémoire car il n’accepte pas sa maladie et ne comprend
pas les bienfaits de ces séances. Mes enfants aussi n’arrivent pas à prendre
conscience de l’importance des dommages causés par cette maladie sur
l’état de santé de leur père. C’est grâce à la psychologue clinicienne,
Irène Epelbaum, responsable du centre de jour que je suis informée de
la marche à suivre, que je peux gérer les difficultés du quotidien et soutenir
mon mari du mieux possible. Aujourd’hui je sais que cette maladie ne
se soigne pas mais que l’aide apportée par les médecins et leurs équipes
permettent de ralentir la progression ».
Adresses utiles
Accueil de jour
Edith Kremsdorf
16, rue du Pont aux Choux
75003 Paris
Tél. : 01 44 59 92 22
­24 CSmag­•­mai/juillet­2010
Accueil de jour
Joseph Weil
30 bis, rue Santerre
75012 Paris
Tél. : 01 55 78 29 70
Les explications
du spécialiste
Dr Marc Cohen, gériatre
du centre l’OSE à Paris :
« La maladie d’Alzheimer, découverte par le Dr Aloïs Alzheimer en
1906, est une maladie évolutive
du cerveau, qui porte gravement
atteinte à la faculté de penser et
à la mémoire. Il s’agit de la forme
de démence la plus courante.
C’est un syndrome dont les symptômes comprennent la perte de
mémoire, de jugement et de raisonnement, des sautes d’humeur
ainsi que des changements dans
le comportement et dans la manière de communiquer. »
Quand faut-il s’inquiéter
et consulter ?
« La maladie d’Alzheimer est la
forme la plus commune des maladies neurodégénératives. Elle
consiste en un certain nombre
de symptômes, comme cités cidessus et qui peuvent affecter
le fonctionnement de la personne
dans son quotidien. Une personne
qui présente un ou plusieurs de
ces symptômes devrait subir un
examen médical complet. »
Quelles sont les aides
proposées aux familles ?
« Les familles sont confrontées
très rapidement à une situation à
laquelle elles ne sont pas préparées. Des psychologues, médecins et travailleurs sociaux reçoivent ces familles et orientent les
patients en perte d’autonomie
vers les centres d’accueil de jour
en proposant des ateliers divers
3 jours par semaine qui permettent aux malades d’avoir une vie
sociale, et de bénéficier d’un projet
de soins adapté tout en apportant aux aidants un répit. Au fil
des mois cet accompagnement
devient très vite indispensable ».
IR
VEN
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MPA
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Santé­Quotidien
Dossier dentaire
Gencives­gonflées­ou­saignantes,­dents
déchaussées­ou­mobiles :­attention­vous
souffrez­sans­doute­d’une­parodontite,
comme­70­%­de­la­population­européenne.
Par les Drs. V. Ronco et M. Lowenstein Parodontistes
Centre de santé Miromesnil/Bergson
COSEM Paris 75008
Les parodontites :
un­vrai­danger­pour­vos­dents
à mesurer la profondeur de l’espace
présent entre dent et gencive avec
une sonde graduée.
Si une pathologie est détectée, votre
chirurgien-dentiste peut choisir, soit
de vous traiter lui-même, soit de
vous adresser à un parodontiste.
B
Beaucoup plus fréquentes que la carie
dentaire, les parodontites sont des
maladies insidieuses, qui évoluent le
plus souvent en l’absence de douleur
jusqu’à la perte des dents. Un dossier
complet sur cette maladie trop souvent
méconnue s’impose.
Qu’est ce que le
parodonte
Le parodonte se définit comme
l’ensemble des éléments qui entourent
vos dents et assurent leur retenue
dans les mâchoires.
Le parodonte est constitué de 3
éléments : l’os alvéolaire, le ligament
parodontal et la gencive.
Le rôle de l’os alvéolaire, qui est en
continuité avec l’os de la mâchoire,
est de ceinturer la dent pour lui
donner sa stabilité.
Le ligament parodontal permet
la liaison entre l’os alvéolaire et la
racine de la dent.
La gencive, quant à elle, assure
une fonction de gaine protectrice
pour maintenir le ligament et l’os
alvéolaire à l’abri du milieu buccal.
Dans un parodonte sain, l’os alvéolaire entoure toute la surface de la
racine et s’arrête juste en dessous de
la couronne de la dent. La gencive
est fermement attachée à la dent,
­26 CSmag­•­mai/juillet­2010
Fig. 1 : vue en coupe d’une
dent et de son parodonte.
de sorte qu’une sonde insérée entre
la dent et la gencive ne peut pénétrer
de plus de 3 mm. Enfin, elle recouvre
toute la hauteur de la racine dentaire,
laissant seule la couronne de la dent
visible. (Fig. 1)
Mon parodonte
est-il en bonne
santé ?
Pour le savoir, le praticien doit pratiquer un examen parodontal de
base, avec un interrogatoire, un examen des gencives à l’aide d’une
radiographie panoramique et d’un
sondage parodontal.
La radiographie permet de regarder le
niveau osseux autour des dents. (Fig. 2)
Le sondage, rigoureusement indispensable pour le diagnostic, consiste
Fig. 2 : radiographie panoramique. Notez
en rouge la position de l’os autour des
dents et en vert la position qu’il devrait
avoir. Cette fonte osseuse marque une
parodontite.
Que sont
les parodontites
Les parodontites sont des pathologies liées à la présence de microbes
dans le parodonte.
La présence de ces microbes entraine
une réaction de l’organisme, l’inflammation, qui va progressivement
détruire l’ensemble des tissus du
parodonte, entrainant une mobilité
dentaire croissante, jusqu’à la perte
de la dent. Les parodontites sont
majoritairement indolores et peuvent
évoluer discrètement.
Santé­Quotidien
Dossier dentaire
Il existe deux types de parodontites :
Les parodontites chroniques, qui évoluent relativement lentement et
touchent environ 60 % de la population. Elles atteignent plutôt les adultes
vers l’âge de 45-50 ans.
Les parodontite agressives, évoluant très rapidement et touchant environ
10 % de la population. Elles surviennent très précocement au cours de la
vie, parfois même dès la puberté et entrainent des dégâts considérables en
quelques mois seulement. (Fig. 3)
Fig. 3 : parodontite agressive. La gencive
est très gonflée et se nécrose.
Qui est touché
par les parodontites ?
Environ 70 % de la population est
atteinte à des degrés divers. Mais,
certains groupes de population sont
plus exposés que d’autres : les fumeurs, les diabétiques, les personnes
soumises à un stress important, les
femmes (en particulier pendant la
grossesse pour des raisons hormonales), ainsi que certaines populations d’Asie et d’Afrique (pour des
raisons génétiques).
Comment se développent
les parodontites ?
Fig. 4 :
coté sain à gauche,
la gingivite à droite
La bouche contient un grand nombre et une grande
variété de microbes. Parmi ceux-ci, les bactéries
occupent une place prédominante.
A un stade précoce, l’accumulation de bactéries à l’interface
entre les dents et les gencives entraine l’inflammation de
la gencive, qui se met à saigner au brossage en particulier.
On parle alors de gingivite. (Fig. 4). Cette maladie peut
être traitée simplement par un détartrage, ainsi que par
une amélioration de l’efficacité du brossage. Il faut noter
que la gingivite ne se voit pas chez les fumeurs, car le
tabac diminue la vascularisation de la gencive, qui de ce
fait saigne peu ou même pas du tout.
Lorsque la gingivite n’est pas traitée,
elle peut évoluer vers la parodontite
sévère. La persistance de l’inflammation entraine progressivement la
résorption des tissus profonds du
parodonte, à savoir l’os alvéolaire et
le ligament parodontal. L’espace présent entre la dent et la gencive
s’approfondit alors, on parle de poche
parodontale. (Fig. 5)
Les signes
caractéristiques de la
maladie parodontale :
Gencives gonflées, très rouges
ou sensibles.
Saignements des gencives au
brossage, à la mastication ou
même spontanément.
Déchaussement d’une ou plusieurs dents.
Espaces entre les dents, où les
aliments viennent parfois se loger
Déplacements dentaires spontanés à l’âge adulte.
Mobilités dentaires plus ou
moins marquées.
Attention, les parodontites
évoluent très souvent sans
douleur aux premiers stades
de la maladie. L’absence de
douleur dentaire n’est donc
pas un signe de bonne santé.
Fig. 5 : coté sain à gauche,
la parodontite à droite.
Cette poche, au fur et à mesure de son approfondissement, va être colonisée
par un nombre croissant de bactéries inaccessibles à la brosse à dents.
Les bactéries de la poche prolifèrent donc sans encombre entrainant
encore plus de dégâts, jusqu’à ce que le support osseux de la dent soit
tellement amoindri que la dent se mette à bouger ! (Fig. 6).
La rapidité d’évolution de ce phénomène est fonction d’un certain nombre
de facteurs aggravants, tels que le tabagisme, l’état de santé général (diabète,
par exemple), le patrimoine génétique, le stress…
Ces facteurs aggravants ne sont pas la cause de la parodontite, dont l’origine
est exclusivement microbienne.
Fig. 6 : les incisives du bas sont
très déchaussées et bougent au
moindre contact.
­CSmag­•­mai/juillet­2010­27
Santé­Quotidien
Dossier dentaire
Les parodontites ont-elles une influence
sur la santé générale ?
Une pathologie localisée au niveau
du parodonte des dents peut avoir
des retentissements ailleurs dans le
corps, car la circulation sanguine
transporte bien au-delà des limites
de la bouche les bactéries et les
médiateurs de l’inflammation. Ainsi
de nombreuses d’études ont prouvé
des associations entre la présence
d’une parodontite active et :
Le parodontiste
Le parodontiste est le chirurgien-dentiste spécialiste des traitements
du parodonte. En France, cette spécialité n’est pas officiellement
reconnue par le Ministère de la santé, bien qu’elle existe depuis plus
de 35 ans ! Par contre, quelques centres de santé pratiquent des
traitements de parodontologie grâce aux spécialistes qui y exercent.
l’infection des valves cardiaques
(endocardite)
les maladies vasculaires : infarctus
du myocarde et accidents vasculaires
cérébraux
l’aggravation d’un diabète existant
l’échec de dispositifs implantables
(par exemple prothèse de hanche),
la naissance de bébés prématurés.
Attention­
aux­implants !
Renseignez-vous auprès de votre centre !
Comment se traitent
les parodontites ?
L’objectif du traitement parodontal est
la fermeture de la poche pour éradiquer
toute niche bactérienne inaccessible.
Cette fermeture s’obtient en favorisant la réadhésion de la gencive sur
la racine la dent, une fois celle-ci
décontaminée.
Un traitement parodontal commence donc systématiquement par :
Un traitement non
chirurgical
Appelé surfaçage radiculaire, sous
anesthésie locale, visant à désinfecter
la surface de la racine dentaire ainsi
que la poche, en éliminant le tartre
et les bactéries qui s’y trouvent.
Un enseignement à une
hygiène bucco-dentaire
spécifique
Un patient atteint de parodontite
présente des particularités rendant
inefficace un brossage conventionnel.
­28 CSmag­•­mai/juillet­2010
Une antibiothérapie ciblée en complément de ces traitements mécaniques peut également être utilisée
dans certains cas.
Un à deux mois après ces traitements, un nouveau sondage est effectué. La plupart des sites auront
bien réagi. Si des problèmes persistent, des traitements complémentaires chirurgicaux pourront être
entrepris, comme les régénérations
parodontales ou les greffes.
Une fois le traitement réalisé, et pour
maintenir des résultats dans le
temps, il est indispensable de mettre
en place un suivi très rigoureux, qui
dure toute la vie. C’est ce que l’on
appelle la maintenance parodontale.
Il s’agit de séances d’assainissement
gingival très minutieux qui permettent d’éviter la récidive et dont la
fréquence varie entre 3 et 6 mois. 
L’usage des implants
dentaires pour remplacer
les dents manquantes tend
aujourd’hui à se généraliser.
Même si les traitements
implantaires sont très fiables,
il peut cependant se développer autour des implants
le même type de pathologie
infectieuse qu’autour des
racines dentaires, on ne
parle plus alors de parodontite mais de péri-implantite.
Il a été clairement démontré
que les taux de succès implantaires diminuaient en présence d’une parodontite active.
Pour que les traitements
implantaires aient un succès
durable, il est donc capital :
De placer les implants
dans une bouche où les
dents restantes présentent un parodonte sain.
D’effectuer des contrôles
annuels visant à vérifier la
santé des tissus péri-implantaires et parodontaux.
Santé­Quotidien
Environnement
Avec­l’arrivée­des­beaux­jours,
survient­aussi­le­rhume­des
foins­(ou­allergie­saisonnière).
Des­moyens­existent­pour
l’atténuer,­voire­l’éviter
Par Dominique Thibaud
Les allergies
saisonnières,
­­­­­­comment­les­prévenir­
Nez bouché, nez qui coule, grattouille, chatouille, yeux qui piquent,
larmoiements, éternuements répétés, tels sont les symptômes du fameux
rhume des foins, expression clinique d’une allergie aux pollens dite allergie
saisonnière. Il s’agit en fait d’une rhinite allergique transitoire qui survient
de façon caractéristique au printemps. « L’allergie est une réaction excessive
de notre organisme face à des substances étrangères appelées allergènes,
explique le Dr Alain Didier, chef du service pneumologie-allergologie de
l’hôpital Larrey à Toulouse, les allergènes provoquant cette pathologie
saisonnière sont les pollens, organismes microscopiques libérés par les végétaux dans l’atmosphère pour permettre leur fécondation. » Lorsque les pollens
entrent en contact avec les yeux et le nez, commence alors la pathologie.
La rhinite allergique, très fréquente en France, touche 6 à 9 % des enfants,
11 à 17 % des adolescents et 30 % des adultes (source Stallergènes)
N
Un calendrier pollinique très utile
Une multitude de pollens sont disséminés dans l’air, variant d’une région
à l’autre, d’une saison à l’autre. Certains sont émis dès décembre, d’autres
jusqu’en septembre, ce qui a permis d’établir un calendrier des saisons
polliniques très utile pour prendre les mesures préventives appropriées.
Les pollens allergisants proviennent principalement des graminées et des
herbacées (avril à juin), des bouleaux et des chênes (mai à juin), des cyprès
(février à mars), des frênes (janvier à juin), des platanes (mars à juin)…
En période de pollinisation, si vous êtes allergique aux pollens, il vous sera
recommandé de fermer les fenêtres de la maison et de la voiture, de
restreindre vos sorties le matin et les jours de vent, de porter un masque si
vous jardinez. Sachez également que la chaleur et le soleil favorisent la
production de pollens, que les périodes pré-orageuses sont souvent à l’origine
de l’exacerbération des symptômes. A consulter www.pollens.fr
A lire
Le Temps des pollens, guide de l’allergie aux plantes
(Ed. Privat) coécrit par Dr M.Miguéres, C.Brossard et
L. Ladevic, des infos précieuses sur les périodes de
pollinisation, les allergisants.
­30 CSmag­•­mai/juillet­2010
Se traiter sans
tarder
Il existe aujourd’hui des moyens de
traiter la rhinite saisonnière en pleine
période pollinique, « à condition
d’agir le plus tôt possible si l’on est à
risque » préconise notre spécialiste.
« En effet plus on attend, plus la
poussée inflammatoire sera importante et moins les médicaments seront efficaces ». Une rhinite allergique non traitée peut entrainer
l’apparition d’asthme et de nouvelles
allergies.
Pour supprimer les symptômes,
le traitement prescrit en première
intention par le médecin généraliste
consiste en une prise d’antihistaminiques par voie orale, 1 comprimé
par jour associé parfois à un corticoïde local si le nez est bouché.
Si cela ne donne pas de résultats, le
patient est dirigé vers un pneumologue ou un allergologue. Celui-ci
cherchera à identifier les pollens
incriminés pour mettre en place une
désensibilisation destinée à supprimer la cause de l’allergie. La désensibilisation (ou immunothérapie
spécifique) consiste à administrer, à
jeun, par voie sublinguale des gouttes
à des doses croissantes d’allergènes
afin de réhabituer l’organisme au(x)
pollen(s) responsable(s) et de développer peu à peu une tolérance. C’est
long mais ça marche à la fois sur
le plan curatif et préventif !
En savoir plus
www.comite-allergies.org, site du
Comité français d’observation des
allergies (CFOA) et sur www.stallergenes.fr, www.zyrtecset.com
Santé­Quotidien
Centre de santé
Crée­en­1959­par­le­Dr­Raymond­Dupuy,­
le­ CENTRE MEDICAL EURoPE est­l’un­des­plus
grand­centre­de­santé­en­France.­
Caroline­Laloum,­la­directrice­administrative
nous­reçoit­pour­répondre­à­nos­questions
et­nous­parler,­non­sans­fierté,­de­la
réussite­du­ CENTRE MEDICAL EURoPE.
Le Centre Médical Europe
fête­ses­50­ans
CSmag : Parlez-nous de la création et de l’évolution
du CENTRE MÉDICAL EUROPE.
C.Laloum : À l’origine, en 1959, quand le
Dr Raymond Dupuy, contrôleur général des armées,
a créé le CENTRE MEDICAL EUROPE, il y avait simplement
3 cabinets de médecine générale qui occupaientune toute
petite partie de l’immeuble, situé 44, rue d’Amsterdam
à Paris (9e). Aujourd’hui, le CENTRE MEDICAL EUROPE
est dirigé par le Dr François Jumelle-Dupuy et dispose
de 90 cabinets médicaux, toujours à la même adresse,
répartis sur deux bâtiments de six étages, regroupant
35 spécialités médicales et dentaires.
par des personnes essentiellement mutualistes.
Progressivement, il s’est développé grâce à la qualité des
soins prodigués par l’équipe médicale et la qualité de
l’accueil des équipes administratives. Notre patientèle
est particulièrement fidèle car nous voyons actuellement
la 3e génération de famille de patients venir consulter
au CENTRE MEDICAL EUROPE. La situation géographique, au cœur de Paris, a également contribué au
développement du centre. De nos jours nous accueillons
des patients issus de tous les milieux sociaux et venant
de tous horizons recherchant à bénéficier de la tarification du secteur 1 que nous pratiquons exclusivement.
CSmag : Quelle est la clientèle du centre ?
C. Laloum : La patientèle a évolué au fil
du temps. Au début le centre était majoritairement
fréquenté par des militaires et leurs familles, ainsi que
CSmag : Quelles sont aujourd’hui vos spécificités ?
C. Laloum : LE CENTRE MEDICAL EUROPE
dispose d’une équipe médicale composée de médecins,
provenant de milieux très divers, à savoir professeurs
­32 CSmag­•­mai/juillet­2010
Santé­Quotidien
Centre de santé
d’universités, dont plusieurs agrégés, médecins hospitaliers, médecins militaires et médecins libéraux.
Un certain nombre de ces praticiens ont une grande
ancienneté dans notre centre de santé, ce qui assure la
pérennité médicale
et la fidélisation des
patients. Il existe 35
spécialités médicales
différentes, un service
dentaire et d’orthodontie, dotés d’un
atelier de prothèse
dentaire sur place,
ainsi qu’une équipe
paramédicale complète. Le plateau technique mis à disposition des
praticiens est particulièrement performant et se compose
de salles de radiologie numérisée, de mammographie,
d’échographie, de radio panoramique, d’une salle
d’ostéodensitométrie. Il est mis également à la disposition
des patients et de leurs praticiens un laboratoire d’analyses
médicales qui est intégré dans le centre de santé.
Ce large plateau technique permet à l’ensemble des
praticiens une coordination optimale, dans l’intérêt du
patient venant les consulter. De plus, la mise en place
du dossier médical informatisé en réseau a permis
une véritable symbiose dans l’accès aux données médicales pour les praticiens.
CSmag : Le CME fête ses 50 ans… quels sont vos
projets d’avenir ?
C. Laloum : En effet le CENTRE MEDICAL
EUROPE vient de fêter ses 50 ans d’existence et se
félicite d’être devenu le plus grand centre de santé
de France, fonctionnant dans un même lieu, tout en
gardant son esprit de famille. Nous souhaitons continuer
d’améliorer le fonctionnement du centre en maintenant
la qualité de ses équipes médicales et administratives
et en modernisant sans cesse ses équipements. Cela
nous permet d’être de plus en plus performant, avec
comme seule préoccupation l’intérêt du patient.
De plus nous souhaitons créer une antenne de prévention
dans le dépistage pour la maladie d’Alzheimer, ainsi
qu’une consultation en gérontologie.
Mme Georgette Guez
Madame Guez, directrice du bureau
médical du CENTRE MEDICAL EUROPE,
vient d’être tout récemment nommée Chevalier de l’Ordre National
du Mérite pour son engagement
personnel au service du bien commun, et pour son exceptionnelle
longévité professionnelle, après
57 ans de travail dont 50 ans au CENTRE MEDICAL EUROPE.
Elle est donc présente depuis la création du centre où
elle continue de jouer un rôle essentiel, étant chargée
notamment des relations avec les praticiens, les entreprises, les mutuelles et les services sociaux.
Dr François
Jumelle-Dupuy
Le Docteur Jumelle-Dupuy a
exercé en qualité de chirurgien
orthopédique dans diverses
cliniques de Nice et de Paris
pendant près de 30 ans.
Il a également exercé au CENTRE
MEDICAL EUROPE, en qualité de
médecin coordinateur, tout en dispensant des consultations de chirurgie orthopédique.
C’est en 2002, à la suite du décès de son père, qu’il est
nommé président de l’association de gestion du CENTRE
MEDICAL EUROPE. Depuis, le Docteur Jumelle-Dupuy se
consacre au développement et à la modernisation des
plateaux médicaux ainsi qu’à l’animation des équipes
médicales et a mis en place un dossier médical informatisé en réseau.
CSmag : Selon vous, quelle est la place des centres de
santé dans l’organisation des soins de ville ?
C. Laloum : Les centres de santé ont une place
extrêmement importante dans cette organisation.
Ils permettent avant tout une grande accessibilité aux
soins pour les patients de toutes origines et de toutes
conditions sociales. Chaque patient peut y trouver une
solution adaptée à ses besoins. Grâce à la pratique du
tiers payant et aux accords conventionnels avec de très
nombreuses mutuelles, évitant ainsi l’avance des frais,
toute personne peut prétendre aux meilleurs soins. C’est
l’objectif premier des centres de santé et bien entendu
celui du CENTRE MEDICAL EUROPE.
Propos recueillis par Dominique Houri
Pour tous renseignements
Centre Médical Europe
44, rue d’Amsterdam
75009 Paris
Tél. : 01 42 81 93 33
­CSmag­•­mai/juillet­2010­33
Santé­Bien-Être
Psycho
Bébé­est­là,­vos­proches­vous­entourent,
vous­êtes­une­mère­comblée,­et­pourtant,
vous­perdez­le­contrôle­de­vos­émotions.­
Si­le­baby­blues­n’est­pas­une­maladie,
c’est­parfois­un­mal­nécessaire­à­la
construction­de­la­relation­mère-enfant.
Par Bénédicte Crucis
Mieux vivre
­­­­­­­­­­­­­­­le­baby­blues
A
Après l’accouchement, environ la
moitié des femmes connaissent cet
épisode appelé le baby blues. Il apparait en général lors du séjour à
la maternité. Les manifestations
prépondérantes sont des pleurs, une
émotivité importante, le sentiment
d’incompétence. La maman est
hypersensible et peut fondre en
larmes à la moindre contrariété.
Est-ce un
baby blues ?
Généralement, les signes caractéristiques du baby blues sont de la
tristesse et de l’hypersensibilité :
vague à l’âme ou idées tristes, irritabilité, énervement, pleurs, etc. Vous
vous sentez angoissée voir désespérée
et ne dormez pas ou peu la nuit.
Ces signes se déclenchent souvent
lors du retour à la maison, et peuvent
s’aggraver lorsque le papa repart
travailler, favorisant le sentiment
de solitude de la maman.
Les causes : un
cocktail de facteurs
Tout d’abord, le baby blues peut être
dû aux hormones : après la naissance
de bébé, les taux d’œstrogène et de
progestérone (qui étaient très élevés
durant toute la grossesse) chutent
brutalement entrainant des bouleversements hormonaux.
La seconde cause est la difficulté à vivre
la transition femme enceinte-mère.
En effet, d’un point de vue physique,
l’accouchement est un moment éprouvant et angoissant, et du point de vue
­34 CSmag­•­mai/juillet­2010
psychologique la nouvelle maman
ne se reconnait plus : elle n’est plus
la même femme puisqu’elle a un
enfant, mais elle n’est pas encore
tout à fait maman dans son esprit.
Elle a peur de ne pas être à la hauteur dans son nouveau rôle de mère.
Se confier et
déléguer
Lors des premiers signes de baby
blues, ne gardez pas vos émotions
pour vous, partagez-les avec vos
proches. Cela vous permettra de
mettre des mots sur vos maux,
et donc de dédramatiser mais aussi
de faciliter votre entourage à vous
aider, vous conseiller ou vous « bichonner ». Ensuite le sommeil est aussi
le bienvenu, ce nouveau rythme
n’étant pas facilitateur de repos,
pensez à déléguer les tâches ménagères habituelles au papa, ou à une
aide ponctuelle.
Le rôle du nouveau papa est aussi
primordial, il doit être tendre, vous
rassurer, et vous montrer que vous
êtes toujours désirable.
Sortir, s’aérer
Enfin, la maman traversant un baby
blues ne doit pas se renfermer sur
elle-même. Vous devez (même si
vous n’en avez pas toujours l’envie
ou le courage) sortir, vous promener
avec votre nouvelle petite famille,
voir vos amies pour présenter bébé,
aller faire les boutiques… bref prendre soin de vous !
D’une manière générale, il est
important que la maman se sente
soutenue et écoutée afin de reprendre
plus vite ses repères dans sa nouvelle
vie de maman. Vos questions sont
normales, vos difficultés sont celles
rencontrées par toute nouvelle
maman, alors laissez-vous aider et
acceptez ce petit moment de faiblesse,
pour rebondir encore mieux.
Et pourquoi pas
une cure en
thalassothérapie ?
Après ces derniers évènements, voici
le moment est idéal pour se planifier
un moment de détente et de sérénité. Seule, avec bébé ou en famille,
la cure postnatale est conseillée à
partir du troisième mois suivant la
naissance. Les structures sont adaptées à la gestion de votre bébé et
permettent d’envisager toutes sortes
de soins : massages, rééducation
périnéale, bébés nageurs, aquagym
ou conseils diététiques pour vous
aider à retrouver votre ligne.
Après le baby blues,
attention à
la dépression
Si les signes de baby blues persistent
au-delà d’un mois ou se renforcent
(idées noires, pleurs permanents,
crise d’angoisse, envie de rien…),
il peut s’agir d’une dépression postpartum, beaucoup plus sérieuse
que le baby blues, auquel cas il est
primordial de ne pas hésiter à aller
consulter son médecin.
Santé­Bien-Être
Médecines douces
Le saviez-vous ?
Par principe de sécurité il est
déconseillé d’utiliser les huiles
essentielles chez les femmes
enceintes et les jeunes enfants.
Un peu d’Histoire…
L’utilisation des plantes aromatiques remonte à la préhistoire.
Il y a 4 000 ans, en Égypte, elles
étaient utilisées pour la désinfection des habitations, l’embaumement des momies, la
confection de cosmétiques…
Au Moyen-Âge, les Apothicaires
(pharmaciens) s’appelaient des…
« Aromatherii ».
Les­huiles­essentielles­sont­des­extraits
aromatiques­de­plantes­à­utiliser­en­inhalation,
en­ingestion,­sur­un­sucre­ou­encore­sur­la
peau­lors­d’un­massage.­Leurs­propriétés
sont­nombreuses­et­variées.­Voici­quelques
conseils­pour­bénéficier­au­mieux­du­pouvoir
des­plantes !
Par Delphine Bourdet
Les bienfaits
des­huiles­essentielles
Les 1001 vertus des huiles essentielles
Phytothérapie,
aromathérapie,
huiles essentielles :
le sens des mots
Le vocabulaire pour évoquer les
huiles essentielles n’est pas toujours
très clair.
Pour vous repérer, sachez que la
phytothérapie est l’art de soigner par
les plantes, dans leur ensemble (racines,
feuilles, fleurs…). L’aromathérapie,
qui fait partie de la phytothérapie,
est l’utilisation médicale des extraits
aromatiques de plantes : essences et
huiles essentielles (HE).
Selon l’OMS, la phytothérapie est
considérée comme une médecine
traditionnelle encore massivement
employée dans certains pays dont les
pays en voie de développement. C’est
une médecine non conventionnelle.
Antiseptiques, respiratoires, relaxantes, toniques, circulatoires, digestives
ou encore érotiques, les vertus des huiles essentielles sont très variées. Mais
qui dit action dit également précaution car ces extraits de plantes ne s’utilisent
pas tous de la même façon. Certaines huiles essentielles peuvent s’étaler
sur la peau tandis que d’autres non. L’huile essentielle de gaulthérie par
exemple, est beaucoup plus puissante que celle d’orange douce, il s’agit
donc de respecter le dosage indiqué ainsi que les conditions d’utilisation.
Dans tous les cas, il est préférable de demander conseil à un spécialiste tel
qu’un naturopathe ou encore un aromathérapeute.
Minceur, les huiles essentielles « coupe faim »
Tout d’abord, il faut distinguer l’envie de manger pour nourrir le corps,
trouver de l’énergie et l’envie de grignoter pour apaiser une sensation
de stress. Si vous êtes accro aux grignotages, l’association des HE telles que
bergamote, camomille romaine, cannelle de Ceylan, clou de girofle et mandarine, peut vous aider à stopper vos fringales. Elles ont en effet des vertus
calmantes et satiétantes. A savoir : vous pouvez retrouver ce mélange d’huiles
essentielles dans un inhalateur vendu en pharmacie et parapharmacie.
Enfin, pour tonifier la peau et lutter contre la rétention d’eau, il est possible
d’utiliser les huiles essentielles en massage en versant quelques gouttes
d’HE (romarin, fenouil…) mélangées à une huile végétale telle que l’huile
d’amande douce. Le but est de masser profondément la peau afin de bien
faire pénétrer le mélange.
Et si vous preniez le temps de prendre soin de vous au naturel ?
­36 CSmag­•­mai/juillet­2010
Mieux respirer avec
l’huile essentielle
d’eucalyptus
Les huiles essentielles sont idéales
pour aider à dégager les voies
respiratoires et soulager les maux
dus aux changements climatiques
ou aux périodes d’allergies. Pour
respirer plus aisément, déposez
quelques gouttes d’huile essentielle
d’eucalyptus sur un mouchoir et
inhalez quelques instants. La diffusion dans l’atmosphère via un
diffuseur d’HE permet également
de dégager les voies respiratoires.
« Par ailleurs, il existe des sprays qui
contiennent un mélange d’huiles
essentielles spécifiquement recommandées pour assainir les bronches.
Ces sprays s’utilisent en diffusion dans
l’air, en inhalation sur un mouchoir,
un oreiller ou encore dans un bol
d’eau » explique Isabelle Pacchioni
co-auteur du livre 100 réflexes Air Pur
(Ed. Leduc’S 2008). 
Santé­Bien-Être
Esthétique & beauté
Accessible­aux­femmes­comme
aux­hommes,­l’épilation­laser­est
une­technique­médicale­pratiquée
par­un­médecin­expérimenté.
Par le Dr Florence Zembra (DIUE laser médical)
Épilation Laser :
L’épilation au laser est devenue
depuis plus d’une dizaine d’années
une modalité d’épilation à long
terme parfaitement admise. Toute
personne désirant une épilation
définitive peut être considérée
comme un candidat au laser. L’épilation au laser a été autorisée par la
L
progressive­et­définitive
FDA* (Food and Drug Administration) en 1996 et son profil de sécurité et d’efficacité est excellent.
Les complications sont rares si les
traitements sont réalisés prudemment et en tenant compte du type
de peau du patient.
À qui s’adresse l’épilation laser ?
Il n’y a pas d’âge pour commencer une épilation laser, il est cependant
préférable d’attendre la fin de la puberté pour débuter les séances. La meilleure indication est le sujet à peau claire et poils foncés. C’est le contraste
du poil foncé par rapport à la couleur de la peau qui sera garant de la rapidité
et de l’efficacité d’un traitement avec un laser de type Alexandrite. L’épilation
des peaux mates, métissées ou noires pourra être traitée en utilisant le laser
de type YAG qui présente une longueur d’onde adaptée. Cependant les
traitements laser ne conviennent pas aux poils blancs et aux duvets clairs.
La technique
du laser
Les lasers sont des sources de
lumière qui émettent une seule
longueur d’onde dans une seule
direction. Ce faisceau permet
d’obtenir une énergie très puissante sur une zone très petite
tout en préservant les structures
avoisinantes. Pour l’épilation les
lasers utilisés sont de type
Alexandrite ou YAG dont l’énergie
lumineuse du faisceau est absorbée par la mélanine (pigment qui
colore le poil) ou directement par
la peau et se convertit en chaleur
provoquant la destruction de la
partie inférieure du poil.
Est-ce le même laser que celui utilisé dans les instituts de beauté ?
Les appareils utilisés en institut de beauté sont en général des lampes flashs
pulsées avec des sources de lumière qui émettent dans plusieurs directions,
alors que votre médecin vous proposera un traitement avec un laser de
classe IV réservé uniquement au corps médical et dont l’efficacité est bien
supérieure. Les traitements à la lampe flash sont parfois communément
appelés « épilation laser » mais n’en sont pas.
Comment se déroulent les séances ?
Une consultation médicale préalable au traitement est obligatoire. Elle permet
d’apporter au patient toutes les informations concernant les avantages
et les limites du traitement. Le médecin est dans l’obligation légale de vous
donner un devis ainsi qu’un avis éclairé. En règle générale, le nombre
moyen de séances d’épilation nécessaire pour obtenir une diminution
significative du nombre de poils en excès est de 5 à 7 séances, mais cela
dépend aussi de la pilosité initiale et du degré de dépilation souhaité par le
patient… Les délais entre les séances dépendent de la zone du corps à traiter
et s’espacent au fur et à mesure. Il ne s’agit pas d’un traitement douloureux,
la plupart des patients ressentant une sensation équivalente à un léger coup
de soleil. Pour les plus sensibles, une crème anesthésiante pourra être
appliquée avant la séance. Pas de traitement particulier après la séance
hormis l’application d’une crème sur la zone traitée.
* L’équivalent au USA de l’AMM (autorisation de mise sur le marché)
­38 CSmag­•­mai/juillet­2010
Les précautions à prendre
Le patient devra se protéger du
soleil dans les semaines précédant
le traitement et dans les jours qui
suivront l’épilation. Le bronzage est
une contre-indication ainsi que
l’utilisation d’autobronzant et de
médicaments photosensibilisants.
Ce mode épilatoire est déconseillé
durant la grossesse.
Quel est le coût
de cette épilation ?
Le coût dépend de la surface à traiter.
Initialement, le traitement peut
sembler plus onéreux que les techniques classiques d’épilation, pourtant au final le patient réalisera une
véritable économie sur la durée.
En cas de forte pilosité du visage
liée à un problème hormonal, une
demande de remboursement peut
être adressée à la sécurité sociale. 
Santé­Bien-Être
Forme
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de­la­journée.­C’est­bon
pour­la­santé­et­la­silhouette.
Démonstration.
Par Dominique Thibaud
L
La marche est l’activité physique la plus naturelle de l’homme, aucune qualité
particulière n’est requise pour la pratiquer, ni limite d’âge, ni contreindications majeures. Elle est idéale pour les personnes qui n’aiment pas se
forcer à faire du sport ou qui n’en ont jamais fait ou qui reprennent une
activité physique, après une longue interruption. En extérieur ou en salle
sur des tapis mécaniques, loin de la pollution urbaine, ses bienfaits pour le
corps sont les mêmes. « Seul impératif, être bien chaussé. Dehors comme
dedans s’équiper de bonnes chaussures de type running, légères et confortables » conseille Sébastien Hureau, responsable de salles fitness. « Quant à
la tenue vestimentaire requise qui est des plus simples, elle ne doit pas être
trop ample pour éviter les frottements. »
Que des bienfaits !
Marcher est une activité d’endurance qui ne met pas les
articulations en péril, à condition d’aller à son rythme,
sans essoufflements. Afin que les effets de la marche sur
notre organisme soient palpables, elle doit être active,
et pratiquée régulièrement. « Idéalement 3 fois par
semaine, 30 à 40 mn, recommande notre coach, soit en
marche continue d’intensité modérée, soit en intensive
tout en alternant des phases de récupération. En salle,
le tapis de course est mieux adapté à la marche intensive,
après en avoir réglé la vitesse et l’inclinaison, sans
chercher la performance pour débuter. En extérieur,
il faut se fixer des objectifs raisonnables, et choisir un
parcours adapté à son niveau, à ses motivations et sa
condition physique. Dans tous les cas, boire de l’eau
régulièrement, mais pas trop. Enfin, comme pour toute
activité sportive ne pas oublier de s’échauffer 5mn
avant de commencer, et toujours terminer par des
étirements. »
La marche, c’est bon pour :
Le cœur
Le moral
Elle améliore le fonctionnement du système cardiovasculaire et respiratoire. Marcher activement accélère
le rythme cardiaque et la circulation sanguine, le cœur
travaillant mieux, les poumons sont davantage oxygénés.
À la campagne, en forêt, au bord de la mer, marcher
permet de se ressourcer, de s’évader au rythme de ses
pas et de sa respiration. La marche est l’une des rares
activités à s’exercer seul comme en groupe. De nombreuses randonnées sont organisées partout en France
notamment avec la Fédération française de randonnée
pédestre www.ffrandonnée.fr ou la Fédération française
d’athlétisme qui propose des initiations à la marche nordique, une variante avec bâtons. www.marche-nordique.org
Les muscles et les os
Marcher entretient l’appareil locomoteur (os et tendons)
et favorise le développement des muscles des membres
inférieurs, ainsi que ceux de la colonne vertébrale. Les articulations s’assouplissent, la sangle abdominale se renforce.
La cellulite
La marche active régulière provoque une diminution
progressive de la masse adipeuse et de la surcharge
pondérable. Plus on entraine son corps à marcher, plus
les graisses fondent pour être remplacées par des muscles
déliés. La silhouette se transforme, le corps devient plus
tonique. Si en outre, vous portez en marchant des
caleçons à picots anticellulite (de type LymphOlogics),
cela provoquera un automassage dynamique de vos
cellules adipeuses au niveau des cuisses et des fessiers,
fini la peau d’orange, ou presque !
­40 CSmag­•­mai/juillet­2010
16 juin, la première fête
nationale du Mouvement !
Ne ratez pas cette journée particulière où toute la
France va bouger grâce à la Société française de
chirurgie orthopédique et traumatologique (SOFCOT)
qui lance cet évènement dans le cadre de l’Année du
Mouvement soutenue par Juliette Binoche.
Le slogan « bouger c’est rester libre » pour sensibiliser petits et grands aux bienfaits du sport, et de la
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Santé­Bien-Être
Nutrition
Se­préparer­aux­examens­signifie
bien­remplir­sa­tête­mais­aussi­bien
nourrir­son­corps.­
Le­jour­J,­comment­aider­nos­enfants
à­être­au­mieux­de­leur­forme­et­de
leurs­capacités­intellectuelles­?­
Les­réponses­du­Dr­Jacques­Fricker,
nutritionniste­à­l’hôpital­Bichat,­Paris.
En périodes d’examens,
­­­­­­­­­­­­­­aidons-les­
­­­­­­­­­­­­­­à­bien­s’alimenter
Dr Jacques Fricker,
médecin nutritionniste réputé et
chercheur,enseigne
également à la faculté de médecine.
Auteur de nombreux
ouvrages sur la nutrition et la minceur, parmi lesquels Le régime
liberté, Simple comme maigrir,
Les meilleurs régimes du monde…
Quels sont les principes de
base de l’alimentation des
adolescents en période
d’examens ? Doivent-ils
changer leurs habitudes
alimentaires ?
Dr Jacques Fricker « Ne pas changer
ses habitudes alimentaires juste la
veille de l’examen est le premier
principe à suivre car tout changement brutal commence par altérer
les performances intellectuelles. Il
est préférable de s’y prendre à
­42 CSmag­•­mai/juillet­2010
l’avance pour ne pas être déstabilisé.
Lorsqu’on modifie son alimentation,
il y a une période d’adaptation d’environ quinze jours pour que l’organisme s’habitue à un nouveau rythme.
Il serait par exemple contreproductif
de s’imposer un petit- déjeuner copieux
la veille du Bac alors qu’auparavant
on ne mangeait rien le matin. Il faut
au moins un mois pour observer
les effets de la modification de son
alimentation ».
Quels sont les aliments
ayant une action bénéfique
sur le cerveau ? Les ados
doivent-ils en consommer
davantage pour augmenter
leur potentiel ?
Dr JF « La qualité de l’alimentation
et sa diversité a un retentissement
direct sur le cerveau comme sur les
autres organes du corps. Nos neurones ont besoin d’un apport
nutritionnel adéquat pour fonctionner
correctement. Les lipides, c’est-àdire les graisses, sont nécessaires au
cerveau, les bonnes graisses surtout !
L’équilibre entre les diverses graisses
alimentaires est primordial pour
l’activité cérébrale. Les bonnes
graisses, ce sont les acides gras
Oméga-3 qui inter viennent au
niveau des neurones, de la mémorisation et du moral , et les Oméga-6.
Pour être performant, l’adolescent
devra augmenter sa consommation
d’Oméga-3 qu’il trouvera dans l’huile
de colza, les noix, et les poissons gras
(maquereaux, sardines, saumons,
thons). Dans les semaines précédant
le examens, aux parents de privilégier
des salades préparées avec un
mélange d’huile d’olive et de colza
et d’imposer à leurs ados de manger
Santé­Bien-Être
Nutrition
du poisson gras, frais ou en conserve,
au moins 3 fois par semaine. En
consommer encore plus le jour J ne
servirait à rien. Il faut simplement
poursuivre le “traitement” initié en
amont et ce sera plus facile pour
l’adolescent de l’apprécier si son
repas est partagé en famille ».
Comment organiser de tels
repas lorsqu’on est tout seul
à midi chez soi et que l’on
préfère se précipiter au fastfood du coin ?
« Évidemment en période d’examen, celui qui mange exclusivement
au fast-food a peu de chance d’y
trouver une nourriture riche en
Omega-3 ! Si un adolescent avale
un sandwich ou un “macdo” à midi
mais que le soir il mange mieux
chez lui, ce n’est pas grave. On n’est
pas obligé d’avoir une alimentation
idéale à chaque repas. L’important
pendant ces périodes d’examens est
d’organiser au moins un repas par
jour composé d’une alimentation
riche en fruits et légumes pour les
vitamines C et B9 qu’ils procurent.
La vitamine B9 est présente dans
les épinards, les choux, la salade
verte mais aussi dans les fraises, le
melon, les agrumes, la banane, dans
les noix, noisettes, les fruits secs
ainsi que dans les fromages fermentés (bleu, roquefort). Il ne faut
pas faire l’impasse sur les produits
d’origine animale (viande, œufs,
poissons, abats) au risque d’avoir
une carence en vitamine B12. Les
vitamines B9 et B12 jouent en effet
un rôle direct au niveau des neurones et de la protection du cerveau.
Les aliments contenant des vitamines B9, B12 et des Oméga-3
sont incontournables quotidiennement pour l’adolescent obligé de
fournir un travail intellectuel
intense. Le grand adolescent ou le
jeune adulte seul le soir peut facilement se composer une salade faite
de tomates, salade verte, thon en
boîte ou sardines à l’huile et l’assaisonner d’huiles d’olive et de colza.
Il pourra terminer son repas en
prenant un yaourt avec du sucre,
du miel et des noix. Il est toujours
possible de se préparer une nourriture simple, saine et performante ».
En général les jeunes adorent les pâtes et le riz, certains
même ne mangeraient que ça…
« Ce sont des sucres lents très importants car ils procurent au cerveau son
meilleur carburant sur le court et moyen terme. Les aliments riches en
glucides lents améliorent les performances mentales, les capacités de mémorisation et permettent d’être vigilant. Ce sont les pâtes, le riz, le pain complet,
ou au levain, les pommes de terre en robe des champs (et non les frites).
Les sucres lents ont aussi l’avantage de mieux calmer l’appétit et de procurer
à l’organisme une énergie durable pendant quelques heures, ce qui évite
de grignoter pour lutter contre la fatigue ou la faim. La veille du jour J,
à l’instar des sportifs, les lycéens et les étudiants, ont intérêt à consommer
des sucres lents, des légumes et très peu de viande. Les jours d’examens,
mieux vaut donc réserver les bons poissons ou un steak, accompagnés de
légumes et de fruits à midi, ne pas manger trop de sucres lents, plus destinés
aux repas du soir car ils permettent de “recharger” pour la matinée suivante
et de mieux dormir. Le petit-déjeuner sera à base de sucres lents : pain
complet et flocons d’avoine plutôt que pain blanc et céréales croustillantes
qui sont des sucres rapides. Si l’épreuve dure 4 ou 5 heures, prévoir
d’emporter selon ses goûts des fruits secs, un fruit frais, une banane,
des biscuits secs en privilégiant ceux qui ne sont pas gras ».
Les cocktails de vitamines, les boissons énergisantes, les
compléments alimentaires peuvent-ils doper les performances intellectuelles ?
« Les boissons dites énergisantes n’ont aucun intérêt pour une activité
intellectuelle alors qu’elles peuvent en avoir pour le sport. Les compléments
alimentaires du style polyvitamines sont intéressants pour les adolescents
qui mangent peu de fruits et légumes, les compléments en calcium pour
ceux qui consomment peu de laitages et fromages… Une carence en fer
avérée est source de fatigue et de baisse de performances chez les jeunes
filles qui pourront prendre des compléments de fer ou des aliments enrichis
pour pallier ce manque. Les compléments alimentaires ou vitaminiques
n’ont un intérêt qu’au cas par cas en fonction des déficits réels identifiés
par le médecin. Le calcium des produits laitiers sera toujours plus bio
disponible que celui des comprimés et il y aura toujours plus de vitamines
et d’éléments protecteurs dans les fruits et légumes que dans les boîtes de
polyvitamines ! »
Avant et pendant les examens, la pression est forte ; certains
aliments peuvent-ils calmer l’anxiété et réduire le stress ?
« Ce qui calme l’anxiété ce sont les aliments préférés. Manger ce que l’on
aime produit des endorphines au niveau du cerveau : ce sont des molécules
qui calment, relaxent. D’où l’importance de ne pas manger “triste”.
Le stress génère quant à lui un besoin accru en magnésium, il faut alors
consommer des aliments qui en contiennent beaucoup : les légumes secs
(pois et lentilles), fruits secs et oléagineux… Manger par exemple 3 ou 4
noix tous les jours ou un plat de lentilles apportera du bien-être pendant
la période des examens au cours de laquelle il faut se faire plaisir. C’est ce
plaisir qui permet aussi de mieux tenir la forme. »
Propos recueillis par Dominique Thibaud
À lire
La vérité sur les Compléments alimentaires
Le dernier ouvrage du Dr Jacques Fricker
co-signé avec le Pr Luc Cynober,
vient de paraître chez Odile Jacob
­CSmag­•­mai/juillet­2010­43
Santé­Bien-Être
Conseils & Recettes
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La­nouvelle­cuisine
minceur
Jacques Fricker et Anne Deville, vous livrent
les principes et les astuces d’une cuisine qui
allie simplicité, rapidité et santé. Des
recettes gourmandes et des menus à cuisiner
vite et bons. La nouvelle cuisine minceur
adaptée à chacune et à chacun pour toutes
les occasions : des plats rapides et délicieux
pour étonner vos amis, pour un diner en
famille : des recettes simples et originales.
Et comme la gourmandise n’a pas de frontières, les auteurs nous font voyager au
travers des cuisines du monde avec des
recettes dont l’attrait et la saveur de leurs
origines, répondront à vos objectifs de minceur et de santé. Adaptées et légères, elles
font redécouvrir le plaisir de cuisiner de
bons plats parfumés sans perdre de vue
votre forme.
 Cuisiner vite et bon
 Bien cuisiner les saveurs
du monde Ed. Odile Jacob
Entrée pour 4 personnes
Potage froid
de courgettes
à la menthe
Temps de préparation : 5 min
Temps de cuisson : 15 min
Réfrigération : 1h
Ingrédients
 1 kg de courgettes
 4 cuillères de crème liquide à 15%
 4 cuillères à café de menthe coupée surgelée
 Sel, poivre
Préparation
• Lavez et coupez les extrémités des courgettes
• Coupez ces dernières en morceaux et faites les cuire
15 minutes dans une casserole d’eau bouillante salée
• Égouttez-les en recueillant l’eau de cuisson
• Mixez les courgettes, ajoutez 20 cl d’eau de cuisson,
la crème, la menthe
• Assaisonnez et laissez au réfrigérateur environ 1h
• Dégustez bien frais dans des bols individuels
44
CSmag­•­janvier/mars­2010
Santé­Bien-Être
Conseils & Recettes
Saumon croustillant à l’aneth
et salade légumes grillés
Plat pour 6 personnes
Saumon croustillant à l’aneth
Temps de préparation : 10 min
Temps de cuisson : 15 min
Ingrédients
 6 feuilles de brick
 400 g de pavés de saumon frais
 10 cl de crème fraîche légère
à 15 % de matières grasses
 1 cuillère à soupe d’aneth surgelée
 ½ cuillère à café de curcuma
 Sel, poivre
Préparation
• Préchauffez votre four à 180 °C.
• Coupez le saumon en cubes, mélangez-le dans un bol avec
la crème fraîche, l’aneth. Salez et poivrez.
• Mettez au réfrigérateur pendant 30 minutes.
• Posez au centre de chaque feuille de brick
1/6e de la préparation.
• Fermez en formant des carrés.
• Mettez au four pendant 15 minutes.
Salade de légumes grillés
à la coriandre
Temps de préparation : 5 min
Pas de cuisson
Ingrédients
 600 g de mélange de légumes
grillés surgelés
 3 cuillères à soupe d’huile d’olive
 2 cuillères à soupe de coriandre
coupée surgelée
 Fleur de sel, poivre
Préparation
• Faites dégeler les légumes grillés sur une assiette
au micro-onde pendant 3-4 minutes.
• Superposez-les sur une planche et coupez-les en lanières.
• Mettez-les dans un saladier et ajoutez l’huile, la coriandre,
le sel et le poivre.
• Mélangez. Servez frais.
Tiramisu léger aux fraises
Temps de préparation : 20 min
Temps de cuisson : 1 min
Ingrédients
 500 g de fraises
 18 biscuits à la cuillère
 12 g de mascarpone
 125 g de ricotta
Préparation
• Pressez les deux oranges, versez le jus dans une
casserole et ajoutez 20 g de sucre.
• Faites chauffer le liquide jusqu’à ébullition puis
éteignez et laissez refroidir.
• Lavez et coupez les fraises en morceaux et mélangez
les avec 20 g de sucre.
• Séparez les blancs des jaunes et montez les blancs
en neige.
• Dans un saladier, mélangez les jaunes avec 40 g de
sucre au fouet, puis ajoutez la ricotta et le mascarpone.
Dessert pour 6 personnes
 80 g de sucre
 3 œufs
 1 petite cuillère à café
de vanille liquide
 2 oranges
• Aromatisez avec un peu de vanille puis ajoutez délicatement les blancs en neige.
• Préparez 6 jolis verres : mettez au fond de chacun
1 biscuit à la cuillère imbibé de sirop à l’orange,
puis 1/12e des fraises, 1/12e de la crème au mascarpone, puis 2 biscuits à la cuillère imbibés, et pour
finir, versez le reste des fraises et de la crème.
• Mettez au réfrigérateur au moins 3 heures avant
de déguster.
­CSmag­•­mai/juillet­2010­45
Espace­Détente
À lire
de
Le choix des libraires
la fnac et de CSmag
Enfance et puériculture
En forme après la naissance !
Dès son premier jour, l’enfant devient le
centre du monde. Mais pour la mère, les
suites de cet heureux événement ne sont
pas toujours parfaites. Sylvia Gaussen a
consulté de nombreux spécialistes et
répond à toutes les questions que les
femmes se posent après l’accouchement.
Guide de l’après-accouchement
Sylvia Gaussen
Ed. : J’ai LU - 8,00€
Informations essentielles, conseils
pratiques, tableaux récapitulatifs
des démarches, soins et précautions à prendre pour vous-même
et votre enfant, vous trouverez
dans ce petit livre tout ce qu’il
faut savoir au quotidien.
Le petit livre de la future maman
Véronique Lejeune / Véronique Feydy
Ed. : First Editions - 2,90€
La bible des parents. Dans ce guide, Aldo
Naouri livre son expérience de 40 années de
pédiatrie et de passion au service du bébé.
Pleurs, alimentation, sommeil, soins du corps,
vaccins, croissance, développement psychomoteur : pour chaque sujet de préoccupation,
Aldo Naouri explique la conduite à adopter,
donne des conseils clairs et déculpabilisants.
L’enfant bien portant
Aldo Naouri
Ed. : Odile Jacob - 22,50€
Les chemins de la santé
Avec ce livre de référence, découvrez
le fabuleux potentiel des huiles
essentielles pour votre santé, votre
beauté, votre bien-être, pour une
maison plus saine et plus agréable,
et une cuisine plus digeste et plus
parfumée ! Un guide unique, complet
et pratique.
Nos conditions de vie ont beaucoup
évolué en peu de temps, notre organisme
est quelque peu “désorienté” et développe davantage d’allergies.
On distingue trois types d’allergènes :
les aériens, les alimentaires et les
“chimiques”. L’auteur vous apporte des
réponses simples mais précises.
Ma Bible des Huiles Essentielles
Soigner ses allergies au naturel
Danièle Festy
Ed. : Leduc- 21,90€
Jeanne Leprieur
Ed. : Anagramme - 18,90€
­46 CSmag­•­mai/juillet­2010
Espace­Détente
À lire
Médecine et société
Lorsqu’elle apprend qu’elle est
atteinte d’un cancer, Céline Lis,
marathonienne, jeune mariée, mère
de deux petits garçons, choisit de
ne pas avoir peur de la maladie et
de lui faire la peau.
Voici le récit vibrant d’une traversée
en solitaire des vastes territoires
de la souffrance. L’impatiente est
un authentique livre de vie, féroce,
élégant, précieux.
Un ouvrage destiné à tous ceux qui se
croient bien portants. Sur la question
du rôle de l’alimentation dans le cancer,
l’un des plus éminents cancérologues
français prend ses distances avec
certaines allégations et propose des
régimes « anti-cancer » adaptés et établis
en fonction de 7 profils différents.
L’impatiente
Céline Lis
Ed. : Lattès - 16,00€
Le vrai régime anti-cancer
David Khayat
Ed : Odile Jacob - 23,00€
Ce livre pratique est destiné aux
« aidants », aux proches des
malades d’Alzheimer, qui y trouveront toutes les informations
utiles à l’accompagnement de
ces malades au long cours et
à la compréhension de leur maladie. Grâce aux conseils médicaux et conseils pratiques,ce
livre est un outil indispensable
pour aider le malade d’Alzheimer
et sa famille dans sa vie de tous
les jours.
La France compte environ 800 000 personnes
touchées par la maladie d’Alzheimer.
Facteurs de risques et signes annonciateurs,
diagnostique et statistique.
Qui consulter ? Quels sont les traitements ?
Quelles sont les aides ?
Autant de questions préoccupantes pour
le malade et son entourage auxquelles
répond ce guide santé particulièrement
clair et pratique.
Alzheimer, mode d’emploi
Jean-Pierre Polydor
Ed. : Esprit du temps - 20,00€
Alzheimer et les maladies apparentées
Bernard Croisile
Ed : Larousse - 9,50€
Retrouvez les conseils de nos
experts en magasin et encore
plus sur fnac.com.
Pratique, vous pouvez consulter les stocks de nos magasins
sur fnac.com, commander sur le site et retirer vos produits
dans la Fnac la plus proche.
­CSmag­•­mai/juillet­2010­47
Espace­Détente
Jeux
Quizz
Un petit jeu amusant et simple pour tester vos connaissances
médicales… si vous avez bien lu votre magazine !
V
F
1 Le sang du cordon ombilical contient des cellules souches


2 Entre 1980 et 2005, le nombre de cancers a doublé en France


3 Selon l’OMS, plus de 80 % des cancers sont évitables




5 Un fœtus mesure environ 24 cm au 8e mois de grossesse


6 Pour une grossesse normale, 3 échographies sont nécessaires


7 La loi de bioéthique règlemente l’agriculture biologique


8 La maladie d’Alzheimer est une forme de démence accompagnée de pertes de mémoire


9 Le gaz MEOPA empêche la personne qui le respire de pouvoir courir


10 Les parodontites ne touchent pas uniquement les personnes âgées


11 La rhinite allergique touche plus les enfants que les adultes


12 Baby blues est le titre d’une chanson de Patricia Kaas

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13 L’utilisation des plantes aromatiques remonte à plus de 4 000 ans
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14 L’épilation laser n’est accessible qu’aux femmes de plus de 25 ans
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15 Pour être efficace, une bonne marche doit durer 2 à 3 heures
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Pour chaque question, cochez la bonne case.
chez les femmes âgées de 50 à 74 ans
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4 Une mammographie de dépistage doit être réalisée tous les ans
Sudoku
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­48 CSmag­•­mai/juillet­2010
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Espace­Détente
Jeux
Mots Fléchés
Force 1
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J.P. Cordier
­CSmag­•­mai/juillet­2010­49
Espace­Détente
Jeux
Solutions
Quizz
Entre 13 et 15 points :
Félicitations… Le Prix Nobel de Médecine
vous est promis pour l’an prochain.
Entre 10 et 12 points :
Quel dommage ! Vous avez raté de peu votre
Doctorat, mais il vous reste une session de rattapage en septembre. L’été doit être studieux !
Entre 6 et 9 points :
Relisez bien CSmag et appelez votre médecin
pour vous aider à refaire le test. Vous ferez
mieux la seconde fois, c’est sûr !
Entre 3 et 5 points :
Aïe, aïe, aïe… C’est la question sur Patricia Kaas
qui vous a perturbé, à moins que vous n’ayez mis
par erreur les lunettes de votre voisin. Dans les
deux cas, ce n’est pas votre jour…
Entre 0 et 2 points
Inscrivez vous de toute urgence à Questions pour
un champion. Vous ne gagnerez rien mais vous
ferez rire tout le monde. Ce n’est déjà pas si mal !
Vérifiez vos résultats et comptez 1 point par bonne réponse.
(1V 2V 3F 4F 5F 6V 7F 8V 9F 10V 11F 12F 13V 14F 15F)
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Mots Fléchés
­50 CSmag­•­mai/juillet­2010
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