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Philosophie et Socié
Le climat : équilibrer ou affronter
Introduction Version 1 du 16-10-09, Version 2 du 18-10-10
Lors du précédent caphilo consacré à l’énergie, nous avions fait appel à Spinoza qui dans l’Ethique,
indique « Le corps retient sa nature ». Par il indique que ce ne sont pas les constituants d’un corps qui
importent, car ils peuvent être remplacés, mais les relations entre les différents éléments de ce corps.
Nous ne pouvons pas nous contenter de prendre conscience que nous avons un environnement, afin
d’amender nos relations avec cet environnement. Il nous faut aussi considérer que nous sommes l’ensemble des
relations qui constituent à la fois notre être et notre environnement. Il nous faut donc amender aussi les
conceptions que nous nous faisons de notre être.
La température monte
En 1988 le physicien James Hansen alerte le Congrès américain des dangers d’un réchauffement climatique
dû au CO2 anthropique.
L’ONU crée le GIEC (IPCC) en 1988. Il publie des rapports en 1990,1996, 2001 et 2007.
En 2006 Al Gore présente le film « Une vérité qui dérange ». Le succès sera considérable.
En 2007 le GIEC et Al Gore reçoivent le prix Nobel de la Paix.
La théorie de l’effet de serre
Elle provient du savant suédois Arrhénius en 1896. Dans ce modèle climatique, l’équilibre radiatif entre
la chaleur reçue du Soleil et celle réfléchie par la Terre, est rompu quand de la vapeur d’eau et des gaz à effet
de serre trop abondants, présents dans la haute atmosphère, renvoient en plus grande quantité le rayonnement
infrarouge vers le sol. Il en résulte un réchauffement de la Terre.
L’évolution du taux de CO2 dans l’atmosphère
Les milieux naturels terrestres constituent un puits d’absorption du CO2 d’environ 3 Gt/an alors que les
rejets anthropiques liés aux combustibles fossiles sont de l’ordre de 7 Gt/an.
Il en résulte que l’augmentation de CO2 observée est bien due à l’action de l’homme.
Les carottages effectués dans les glaces de l’antarctique ont permis de montrer que sur 800 000 ans, il y a
corrélation entre l’évolution de la température et celle du CO2.
L’action du CO2 sur l’augmentation de la température est une relation de causalité qualitativement vraie.
Le fait que cette causalité soit forte est une hypothèse qui a été privilégiée par le GIEC, dans l’attente de
confirmations quantitatives .
Mais compte tenu des risques considérables encourus par les hommes du fait d’un réchauffement
climatique, une mobilisation médiatique élevée a hissé l’hypothèse au rang de vérité.
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Le philosophe E. Kant s’était posé en son temps la question de savoir comment des jugements
synthétiques « à priori » sont possibles ? C’est à dire comment la science peut formuler des modèles conformes
à la réalité, ce qui est le principe même de la démarche scientifique.
Il en avait conclu que dans un monde la science s’impose, la vérité est ce qui vaut pour tous,
(principe d’universalité). Suffit-il qu’une majorité y croît pour que cela soit vrai ?
Les erreurs de mesure
La courbe des températures en « crosse de hockey » publiée par Michael Mann en 1998 utilisant la
dendrochronologie s’est révélée fausse : Pour favoriser la photosynthèse, les arbres font varier leur
température qui est donc, le plus souvent, différente de celle de l'air ambiant.
Dans la reconstruction de cette courbe due à Moberg (2005), on y voit mieux le petit âge glaciaire et
l'optimum médiéval durant lequel il faisait aussi chaud que maintenant.
L’effet de chaleur urbain qui affecte plus le nord que le sud tend à y majorer les températures du fait de
la proximité des stations météorologiques des zones urbaines.
Les mesures ne confirment pas la prépondérance de l’effet de serre
La période actuelle ne représente rien de particulier par rapport aux variations climatiques précédentes !
On constate que le réchauffement actuel n'a même pas atteint les records des périodes Minoenne (-
1400), Romaine (-150) et Médiévale (900)
La température n’est pas que sous influence du CO2. De 1940 à 1970, la température a été stable, puis
elle a fortement augmenté de 1970 à 1998, année elle a culminé en raison du courant El Nino.
Depuis 1998 la température est stable et une diminution a été enregistrée en 2008.
Les chercheurs qui privilégient l’influence solaire sur l’effet de serre prévoient plutôt un
refroidissement de 2009 à 2020 ! En effet la température recopie plus les cycles solaires que
l’augmentation régulière du taux de CO2.
La fonte avec recul des glaciers s'est amorcée vers 1810, c'est à dire bien avant le début des émissions
de CO2 anthropique qui a débuté vers les années 1860 et a connu une accélération notable (6 fois plus),
à partir de 1950. La vitesse du recul des glaciers est de plus restée constante.
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Dans le passé, la variation de température a précédé ( de 800 à 1800 ans) la variation de la
concentration de gaz carbonique. C'est le dégazage des océans provoqué par la hausse de la température
qui est à l’origine de l'augmentation du CO2.
Les nouvelles théories
Lénergie venant du Soleil est constante, mais la distance Terre-Soleil varie, ainsi que l’angle d’exposition
aux rayons solaires selon 3 facteurs :
A - La précession des équinoxes (cycle de 23000 ans).
B - La variation de l’inclinaison de l’axe de la Terre (cycle de 41000 ans).
C - L’excentricité de l’orbite terrestre autour du Soleil (cycle de 100000 ans).
La sommation de ces trois cycles produit une courbe d’oscillation (cycles de Milankovitch) de
l’intensité du rayonnement solaire qui contrôle climat à l’échelle des temps géologiques, en provoquant une
variation d’intensité du rayonnement solaire d’environ 20% qui explique les grandes périodes de glaciation et
de réchauffement.
Il existe une relation entre la durée des cycles solaires magnétiques de durée moyenne 22 ans (cycles de
Hale) et donc de leur intensité, avec la température moyenne .
Les éruptions solaires induisent des orages magnétiques qui dévient les rayons cosmiques qui devraient
normalement atteindre notre planète . Lorsque les éruptions sont brutales (c’est à dire de courte durée), le
nombre des rayons cosmiques qui atteignent notre planète est minimal. Ces particules ionisantes venues de
l'espace, ainsi déviées par les éruptions solaires influencent la couverture nuageuse de la Terre et donc sa
température.
La capacité de stockage de la chaleur par les océans vaut environ 1000 fois celle de l’atmosphère.
La circulation profonde du tapis roulant des océans du globe. explique l'évolution du climat passé. Les
courants marins oscillent selon une périodicité qui varie entre 65 et 70 ans et qui semble liée aux mouvements
périodiques du soleil autour de son barycentre, du fait déplacements des planètes lourdes.
Selon l’effet iris tropical de Richard Lindzen, en réaction à un réchauffement de surface, la vapeur d’eau des
zones tropicales humides se condense davantage dans les couches ascendantes des cumulonimbus, augmente
les précipitations et diminue d’autant la formation des cirrus sur les zones tropicales sèches. Conséquence :
quand les températures montent, l’effet de serre diminue sous les tropiques.
Les projections des modèles du dernier rapport du GIEC (2007) indiquent que la température devrait
augmenter entre 2 °C et 4,5°C en 2100. Ces projections sont données avec un taux de confiance de 90% (!).
Selon des chercheurs indépendants, Spencer et Brasswell, la température, ne devrait monter que de 0,7°C en
cent ans, ce qui correspond d'ailleurs à ce que nous avons connu au siècle dernier.
En synthèse
Il est vrai que les humains génèrent du CO2,
Il est vrai que le taux de CO2 augmente,
Il est vrai que le CO2 participe à l’effet de serre,
Il est vrai que la température s’est accrue entre 1970 et 1998.
Par contre :
L’effet de serre n’est ni la seule cause d’élévation de la température ni la principale.
Le CO2 n’est ni la seule cause d’effet de serre ni la principale.
Les humains ne sont ni la seule cause ni la principale du taux de CO2 dans l’atmosphère.
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LE GIEC n’a ni une mission ni une méthodologie de recherche scientifique
La mission du GIECC est d’étudier les risques liés au changement climatique d’origine humaine seulement.
Le GIEC/IPCC n’est composé que de 20% de climatologues, le reste est constitué d’experts divers et de
fonctionnaires onusiens qui sont désignés par les Etats. Il s’appuie sur les travaux de scientifiques qu’il
sélectionne lui-même, et à partir des résultats desquels il rédige son rapport.
Le Résumé pour les Politiques, est rédigé avec des arrières-pensées strictement politiques et ne reflète que
très mal les résultats soigneusement pondérés et énoncés avec prudence, contenus dans le rapport
scientifique.
Le monde est créé par l’Homme
La science a été conçue pour étudier puis dominer la nature. (Descartes)
Le monde est devenu une construction faite par la science dans sa recherche des causes.
Nous sommes happés par cela même qui était conçu pour nous permettre de dominer le monde.
La science décide à notre place, nous aurions besoin d’une science conçue non plus seulement pour étudier la
nature, mais aussi pour traiter le monde créé par l’homme. . (Valérie Charolles )
Prolifération de moyens, confusion d’intentions (N. Hulot - Syndrome du Titanic)
« Le fondement de la technique est la sommation provocante de la nature de se manifester dans une
objectivité calculable… S’exprime dans la technique une exigence dont l’homme ne peut arrêter
l’accomplissement…
C’est le triomphe d’un processus qui se réduit à préparer continuellement des moyens sans se soucier
aucunement d’une détermination des fins. » (Martin Heidegger)
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La science a de plus en plus pour objet de décider à notre place.
Entre ce qui est prévu, contre quoi nous ne pouvons rien et ce qui n’est pas prévisible et sur quoi nous
n’avons aucune prise, il faut trouver une place pour ce qui est décidable.
Il faut se confronter à une autre causalité que la causalité mécanique, une causalité à bifurcations. (Valérie
Charolles )
Discussion :
Réactions vis à vis de l’opposition entre point de vue officiel (GIEC) et le point de vue alternatif des
chercheurs indépendants .
. Depuis une dizaine d’années, l’effort de recherche et la progression de la connaissance sur le climat ont été
considérables.
. La prise de conscience qui est en cours a déjà conduit à la création d’un marché du CO2 pour les entreprises,
ce qui est une manière de renforcer la sensibilisation dans l’activité quotidienne.
. De même que pour les déchets nucléaires, il est prioritaire de poser le problème du climat dans une
perspective de long terme et plus seulement vis à vis du court terme.
. La peur est le vecteur principal utilisé dans la recherche d’une prise de conscience globale .
Pourquoi tente –t-on de dramatiser les risques concernant le climat ?
. Chacun de nous sous estime grandement les dangers et la proximité d’une crise énergétique globale. Aussi
est-ce pour cette raison que le climat est mis à contribution.
. Il convient de se demander à qui profite la dramatisation de la crise du climat ?
. Le Président du GIEC, le Dr Pachauri a déclaré à propos de la théorie solariste : « elle est naïve et
irresponsable », sans doute voulait-il indiquer par là le grand risque d’une démobilisation des consciences.
. Toutefois cette déclaration a l’inconvénient d’inviter la science à se détourner de son objectif premier la
construction d’une vérité, ceci afin d’être plus responsable donc plus utile. C’est une demande à double
tranchant qui pourrait faire perdre toute crédibilité en la science à l’avenir.
. Le GIEC est un lieu où le politique force un peu la main aux scientifiques tout en s’abritant derrière eux.
. Il est difficile d’entrer dans le réel concret de ce qu’il faudrait faire au quotidien, nous avons besoin d’être
poussés.
Comment expliquer la position actuelle du GIEC ?
. Le premier Président du GIEC, Sir John Houghton, a donné le ton des prévisions de cet organisme de l'ONU,
dès le début :"Si nous n'annonçons pas des catastrophes, personne ne nous écoutera !"
. On ne nous alarme pas assez, nous continuons à donner un très mauvais exemple aux pays émergents, qui de
ce fait n’aspirent qu’à faire aussi mal que nous en terme de consommation d’énergie et de rejets de CO2.
. Il est plus facile maintenant de dire oui en allant dans le sens de ce qui est devenu un consensus, la
responsabilité des humains dans le réchauffement climatique, que de dire non en s’y opposant.
. Le fonctionnement d’un organisme aussi massif que le GIEC est naturellement plus fait de ronronnement que
d’innovation.
Peut-on imaginer les conséquences d’un éventuel changement de point de vue du GIEC ?
. Il pourrait y avoir un emballement de la consommation dont les conséquences seraient désastreuses vis à vis
de la consommation énergétique et peut-être du climat.
. Si le rejet de CO2 n’est pas un réel problème pour le climat, alors le nucléaire perd l’un des atouts supposé le
faire redémarrer . Or nous avons besoin du nucléaire pendant au moins 30 à 40 ans, le temps de mettre en place
suffisamment de production d’énergie renouvelable et de concrétiser une réelle sobriété.
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