NeutrInfo
P 307 122
BRUXELLES X
290 JANVIER/FÉVRIER 2016
PB- PP B-
BELGIE(N) - BELGIQUE
10
DOSSIER
Le paysage de la santé
en 2019 … le train
e-Santé est en marche !
pages 4 et 5
232 - Edition de Namur
Adresse de rédaction : Rue des Dames Blanches 24 - 5000 Namur
Tél 081/25 07 60
www.munalux.be
Et même si …
édito
Magazine bimestriel -
pas de parution en juillet et août
COMITÉ DE RÉDACTION :
Mr. E. DENOEL (Président),
Mr. J. GANASSIN,
Mr. J.B. GERARDY,
RÉDACTEUR EN CHEF :
Mr. Ph. WILLEZ
MISE EN PAGE ET IMPRESSION :
Unijep
Images utilisées sous licence de Shutterstock.com
Sommaire
4
12 15
14
Comme elle avait commencé, l'année 2015 s'est terminée dans le
sang, l'horreur et la tristesse.
Des terroristes ont fait de la mort leur idéal de vie.
Les mots ne suffisent pas à exprimer toute notre indignation face aux attentats qui, non
seulement ont pris PARIS pour cible, mais aussi, l'humanité et ses valeurs universelles de liberté,
de tolérance, de justice et de solidarité, c’est-à-dire les fondements mêmes de la démocratie.
Le 13 novembre 2015, avec le massacre de 130 personnes anonymes, innocentes, savourant les
plaisirs quotidiens de l'existence, une nouvelle page de l'histoire du temps présent s'est écrite.
Un temps présent qui a engendré angoisse, stress et mal-être face au futur, un temps présent
dans lequel le vivre ensemble, la pluralité et le respect des uns et des autres doit demeurer
possible. Et pour ce faire, le renforcement de la sécurité ne suffit pas.
Aujourd'hui, plus que jamais, la lutte contre le radicalisme de certains jeunes déstabilisés
socialement et fragilisés émotionnellement, passe aussi par la lutte contre les discriminations
et les inégalités.
Le décalage scolaire, le désœuvrement et la précarité ne favorisent en rien leur intégration dans
une société qui prône la réussite et le confort.
Il incombe à nos responsables politiques, de quelque niveau de pouvoir que ce soit, de prendre
les mesures qui s'imposent pour agir préventivement pour éviter le pire.
Le temps n'est plus aux paroles, mais aux actes.
Et même si, aux yeux d'un grand nombre de citoyens, plus rien ne sera comme avant, persuadons-
nous que nous devons continuer à vivre selon nos habitudes ; occasion de nous rappeler ce
que disait René CHAR, à savoir que nous avons peut-être trop tendance
" de sacrifier l'essentiel
pour l'accessoire"
.
Et même si, en cette période traditionnelle des vœux, nous ne savons pas de quoi demain sera
fait, osons regarder le monde en face et espérer des jours meilleurs sachant que l'histoire n'est
qu'un éternellement recommencement.
Et même si, la réalité nous empêche de rêver, laissons-nous gagner par le désir de vivre en
accord avec nous-mêmes et les autres en essayant de réaliser ce que nous souhaitons sachant
que, suivant le philosophe ALAIN,
"Le pessimisme est d'humeur, l'optimisme est de volonté"
.
Mais en ce début d'année, prenons davantage conscience que notre société évolue et se
transforme. Avec le développement croissant des technologies numériques, des modes
nouveaux de communication se construisent auxquels le secteur mutuelliste ne peut se
soustraire et auxquels nous devons nous adapter.
Dans le présent Neutr'Info, nous ne pouvons que vous recommander la lecture de notre
dossier "Le paysage de la santé en 2019 … le train e-santé est en marche !" qui vous permettra
d'apprécier les changements qui affecteront la gestion de l'assurance maladie-invalidité au
cours des prochaines années.
Que l'année 2016 vous apporte joie et bonheur.
"J'ai reconnu le bonheur au bruit qu'il a fait en partant"
(Jacques PREVERT)
E. DENOEL
Président
Editorial
2 Et même si ...
Services
3 La carte bien-être et santé
3 Le Fonds Social Chauffage
Dossier santé
4 5 Le train e-Santé est en marche
Assurance
6 NEUTRA, couvrez vos dépenses
7 - 10
Infos régionales
Infos Mut
11 La kinésithérapie
12
13
La réinsertion socio-professionnelle
Bon à savoir
14 La Fondation contre le cancer
MN Vacances
15 Notre agence de voyage
Horizons Jeunesse
16 Nos vacances pour jeunes
3
Neutr’Info | N290
SERVICES
Chez nous, à la «Mutualité Neutre», on pense
que la santé n’est pas seulement une absence de
maladie ; c’est aussi « être bien dans son corps et
bien dans sa tête ».
Pour y arriver, il suffit de bouger un peu, beaucoup et de
se (re)mettre en forme en pratiquant le sport que l’on
préfère, de la danse aux arts martiaux, du fitness à la
marche, … Cela peut être aussi s’oxygéner dans la nature,
plonger dans les eaux tièdes d’une station thermale,
passer une journée chaleureuse en famille dans un parc
d’attractions, une soirée au théâtre ou au restaurant…
C’est en tout cas s’occuper de l’essentiel, de soi et
des siens. Faire un break pour oublier un peu la vie
trépidante et les soucis quotidiens.
Grâce à la carte «Bien-être & Santé»
(BES), vous pouvez bénéficier de
tarifs préférentiels auprès de plus de
200 de nos partenaires : opticiens,
magasins de sport, restaurants,
parcs d’attractions, etc. (une
brochure détaillée les énumère tous).
Etre membre de la Mutualité Neutre
du Hainaut, de la Mutualité Neutre
La Santé ou de Munalux (titulaire
ou personne à charge) suffit pour
obtenir cette carte nominative et
renouvelable tous les ans.
Demandez-la sans tarder auprès de votre contact
habituel. Il vous suffira ensuite de la présenter aux
partenaires pour bénéficier des avantages qui vous sont
réservés.
Le Fonds Social Chauffage offre un soutien
financier sous forme d’allocation de chauffage
à toutes les personnes qui rencontrent des
difficultés à payer leurs factures de chauffage.
Sur quels combustibles porte l’intervention ?
L’intervention porte sur la facture payée pour l’achat
d’un combustible domestique (gasoil de chauffage) à la
pompe ou en vrac (dans l’optique de remplir une citerne
à domicile), de pétrole lampant à la pompe et de gaz
propane en vrac livré à domicile en grosses quantités
(dans une citerne, pas en bonbonnes).
Qui a droit à cette intervention financière ?
les personnes bénéficiaires d’une intervention
majorée d’assurance soins de santé (BIM) c’est-
à-dire dont le revenu annuel brut imposable par
ménage ne dépasse pas le montant de 17.649,88
euros, majoré de 3.267,47 euros par personne à
charge.
les personnes à revenu limité (pour les montants,
renseignez-vous auprès du Fonds Social Chauffage
ou de votre CPAS).
les personnes surendettées qui bénéficient d’une
médiation de dettes ou d'un règlement collectif de
dettes et qui sont dans l’incapacité de payer leur
facture de chauffage.
Dans ce cas, à quoi avez-vous droit ?
Le montant de l’allocation dépend du type de chauffage
et du prix par litre.
Pour les combustibles livrés en grande quantité,
l’allocation varie entre 14 cents et 20 cents par litre.
Par période de chauffe et par ménage résidant dans
le même logement, cette allocation est octroyée
pour 1.500 litres au maximum.
Pour le gasoil de chauffage et le pétrole lampant
(type c) achetés en petite quantité à la pompe, il
existe une allocation forfaitaire de 210 euros.
Comment réclamer cette intervention ?
Vous devez introduire votre demande auprès du CPAS
de votre commune dans les 60 jours suivant la
livraison.
Plus d'informations ?
www.fondschauffage.be.
Votre bien-être est important à nos yeux !
Le Fonds Social Chauffage
un geste chaleureux !
4
DOSSIER SOINS DE SANTÉ
De très nombreux Belges ont déjà donné leur
consentement pour l’échange électronique
sécurisé de leurs données médicales entre
prestataires de soins. Et chaque mois, les
prestataires de soins, surtout des pharmaciens,
se renseignent plus de 11 millions de fois sur
l’état d’assurabilité des patients, c’est-à-dire, en
d’autres termes, qu’ils vérifient si les patients
sont en ordre. Ces chiffres parlent d’eux-mêmes:
l’e-santé a du succès.
« L’e-Santé a démarré comme un TGV. On n’arrêtera
plus l’utilisation des technologies numériques dans le
cadre des soins de santé », déclare la ministre fédérale
des Affaires sociales et de la Santé publique Maggie De
Block. « Les choses vont même à une vitesse telle que
nous avons déjà dû actualiser le premier Plan d’action
e-Santé 2013-2018. »
Le plan d’action actualisé comporte 20 points d’action
concrets (tous les détails sur www.plan-esante.be).
Collaboration multidisciplinaire
Vu le vieillissement, notre population compte toujours
plus de patients chroniques souffrant de différentes mala-
dies. Pour pouvoir soigner et accompagner ces personnes
au mieux, il est essentiel que tous les prestataires de soins
(médecins, pharmaciens, infirmiers...) puissent com-
muniquer facilement et rapidement autour du patient
et aient toujours accès à l’information médicale la plus
récente qui est pertinente pour leurs tâches de soins. Les
applications d’e-santé sont la manière idéale de soutenir
cette collaboration multidisciplinaire.
Mobile health
L’un de ces domaines d’application est le « mobile
health », ou plus simplement « m-health ». Grâce à
des applications et des appareils mobiles, les patients
peuvent mieux suivre et faire suivre leur santé.
M-health évolue à une vitesse fulgurante. C’est pourquoi
un volet qui lui est dédié a été ajouté dans le Plan
d’action. Ce domaine est jeune et nécessite un cadre
clair. La qualité des applis, mais aussi des appareils doit
être garantie. Il faut garantir le respect de la vie privée
et la sécurité des données médicales et personnelles et
il faut davantage de données probantes scientifiques
et de pratique. Le mobile health doit également être
intégré dans le modèle actuel de remboursement
des prestataires de soins. Pour apporter une réponse
adéquate à ces points, plusieurs projets pilotes seront
lancés cette année encore.
Moins de paperasse
L’e-Santé est également un levier d’évolution vers des
soins utilisant peu de papier pour tous: les patients,
les prestataires de soins, les mutualités et les pouvoirs
publics. A terme, les prestataires de soins ne devront
plus enregistrer les données médicales qu’une seule fois
(principe only once).
Les attestations papier seront remplacées autant que
possible par des attestations électroniques: à compter
du 1er janvier 2018, tous les médecins généralistes
pourront transmettre l’attestation des soins donnés à la
mutualité du patient par voie électronique.
A partir du 1er janvier 2018, toutes les prescriptions de
médicaments seront chargées électroniquement dans
un espace sécurisé, d’où les pharmaciens pourront les
télécharger. Et d’ici 2017, l’attestation d’incapacité de
travail au format électronique sera la norme.
« Dans un premier temps, cette digitalisation de
l’administration demandera du temps et des efforts de
la part des intéressés, j’en ai conscience », déclare la
ministre De Block, « mais ces efforts paieront: la charge
administrative des prestataires de soins sera réduite,
ce qui leur laissera plus de temps à consacrer à leurs
patients. Les patients et les mutualités auront aussi
moins de paperasse. »
Des alternatives en cas de difficultés
Le bon fonctionnement des e-applications est une autre
préoccupation des prestataires de soins. Les acteurs sont
nombreux (mutualités, fournisseurs de logiciels, plate-
forme eHealth …) au sein de l’e-santé. Une panne chez
Le paysage de la santé en 2019 …
le train e-Santé est en marche !
5
Neutr’Info | N290
SOINS DE SANTÉ
DOSSIER
l’un d’eux peut avoir des conséquences sur l’ensemble
du système.
C’est pourquoi l’institution publique plateforme
eHealth, qui encourage et stimule l’e-santé, analyse
chaque problème et cherche des alternatives qui
pourraient être activées si l’un des systèmes habituels
ne fonctionnait pas bien.
Par ailleurs, la plateforme eHealth a depuis peu
plusieurs médecins – « antennes » - par fournisseur qui
sont experts en ICT (Technologies de l’Information et
de la Communication). Ils avertissent immédiatement
la plate-forme lorsqu’un problème apparaît dans leur
cabinet médical. Ainsi, ces derniers mois, une grande
quantité de difficultés ont été résolues très rapidement
et le nombre de problèmes baisse à vue d’œil.
Le patient comme copilote
Les applications d’e-santé mobiles et autres contribuent
également à renforcer le rôle central du patient dans nos
soins de santé. À partir du 1er janvier 2018, les citoyens
pourront consulter leurs propres données médicales
en ligne grâce au personal health record. Au moyen
d’appareils mobiles et d’applis validés, ils pourront
suivre personnellement des paramètres de santé
(comme le pouls et la pression artérielle). Les patients
chroniques pourront communiquer à distance avec
leurs prestataires de soins. Les prestataires de soins
auront la possibilité de transmettre à leurs patients des
informations digitales, etc. De cette manière, les patients
pourront participer encore plus activement à leurs soins
et ils deviendront de véritables copilotes de leur propre
santé.
Partager l’information
L’une des conditions principales pour que l’e-santé soit
une réussite est un échange d’information rapide, ce
qui nécessite absolument que les patients donnent leur
accord (leur « consentement éclairé ») aux prestataires
de soins pour qu’ils puissent partager leurs données
médicales. Le patient quant à lui a ainsi la certitude
qu’il sera toujours traité sur la base des informations les
plus récentes de son dossier médical. Même lors d’une
excursion à la Côte ou dans les Ardennes, par exemple,
chez un prestataire de soins qu’il n’a encore jamais
consulté.
De plus, les doubles examens superflus sont évités grâce
à un échange électronique aisé des données médicales.
Le patient en séjour à la Côte ou dans les Ardennes ne
devra donc pas faire de prise de sang supplémentaire
si un médecin en a déjà fait une la semaine précédente
près de chez lui.
Le Plan d’action accorde une attention particulière à la
sécurisation et au respect de la vie privée en matière de
données médicales lors du partage d’information. Les
données de santé sur un patient sont systématiquement
cryptées. Il revient au patient de décider si ces données
peuvent être partagées électroniquement et de manière
sécurisée et, le cas échéant, entre quels prestataires de
soins.
Le 19 mai 2015, l’Inami a lancé une campagne sur cet
échange d’information, intitulée « Simplifiez-vous la
santé ». Un court film d’animation expliquait clairement
quels sont les avantages pour le patient lorsque les
prestataires de soins peuvent s’échanger leurs données
de santé. Cette petite vidéo est intégralement disponible
sur le site web www.patientconsent.be, où les citoyens
peuvent aussi donner immédiatement leur consentement
éclairé.
1 / 16 100%