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*Identité
Comment se définir :
Identité : nom de famille, marié, célibataire, enfant, adulte, particularités physiques,
nationalité, religion, goûts // Annonce matrimoniale
Poésie de Roland Barthes : J’aime, je n’aime pas
J'aime : la salade, la cannelle, le fromage, les piments, la pâte d'amandes, l'odeur du foin
coupé (j'aimerais qu'un « nez » fabriquât un tel parfum), les roses, les pivoines, la lavande, le
champagne, des positions légères en politique, Glenn Gould, la bière excessivement glacée,
les oreillers plats
,…
Je n'aime pas : les loulous blancs, les femmes en pantalon, les géraniums, les fraises, le
clavecin, Miro, les tautologies, les dessins animés, Arthur Rubinstein, les villas, les après
midi,…
J’aime, je n'aime pas : cela n'a aucune importance pour personne; cela, apparemment, n'a pas
de sens. Et pourtant tout cela veut dire : mon corps n'est pas le même que le vôtre.
Est-ce moi ? D’où vient que je préfère les fraises au chocolat : enfance, histoire familiale,
fraises du jardin des grands parents, appartenance culturelle, physiologie, réception de l’acide
et du sucré, digestion…Ensemble de conditions, de déterminismes, qui font de moi un résultat
de tout ce qui m’entoure ?
Un jour peut-être je n’aurai plus les mêmes gouts, le même statut, la même tête…
*Constat : changement, évolution de la personnalité ; renouvellement des cellules,
vieillissement. Est-ce que « quelque chose persiste ? Y a-t-il un substrat ? Un « moi » qui
assure la permanence ? Ex. Légende de Plutarque. Bateau de Thésée. Conservé en changeant
les planches au fur et à mesure de leur usure. Après plusieurs siècles : s’agit-il encore du
même bateau : la matière n’est plus la même ! Si les planches ont servi à autre chose, cette
autre chose est-elle le bateau, sans être un bateau ? Est-ce la forme qui conserve l’identité ?
PB. Corps-esprit
* L’homme se définit-il par son âme, son esprit, sa raison, sa volonté, sa conscience ?
Ex. Descartes
« Je pense donc je suis…c'est-à-dire je suis une chose qui pense ». « Je »= Ame
Si reconnaissance de qualités particulières ou d’états d’âme, reconnaissance immédiate de
leur insuffisance, mais persistance de l’âme, de la pensée rationnelle, de la réflexion
*Se reconnait-il à son corps, ses particularités physiques ?
Seulement corps : 2 jumeaux même corps, or deux individualités. Pas de sens d’en punir un
pour les fautes de l’autre malgré l’impossibilité de les identifier physiquement! Locke.
Personnalité : plutôt conscience et volonté !
Photographie de la CI, physionomie, mais surtout expressions, regard, pas seulement corps
mais corps et esprit
*Quels sont les liens de l’âme et du corps ? Ai-je un corps ou suis-je un corps ?
Dualisme : 2 substances distinctes. Le « moi »= âme. Pb : sentiment d’unité, de lien mais
difficulté pour trouver une explication de ce sentiment d’unité. Nécessité de la glande pinéale
pour Descartes, parallélisme pour Spinoza, harmonie préétablie pour Leibniz, explications que
présuppose l’existence de dieu.
Ambigüité du rapport de l’homme à son corps car le corps est un objet qui fait partie du
monde comme les autres objets=ce à travers quoi les autres me voient et me jugent. Peut-être
pensé comme un obstacle= ne traduit pas entièrement la personnalité, enveloppe qui diffère