Ciment St-Laurent

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Direction du patrimoine écologique et du développement durable
L’intégration du développement durable
dans la fabrication du ciment et du béton
au Québec chez Ciment St-Laurent
Mémoire présenté par
Ciment St-Laurent
à
La Direction du patrimoine écologique et
du Développement durable
Ministère de l’Environnement
dans le cadre de la consultation sur
le Plan de développement Durable du Québec
Le 15 février 2005
Consultation sur le plan de développement durable du Québec
Février 2005
Direction du patrimoine écologique et du développement durable
Dans le présent mémoire, nous situerons d’abord notre action par rapport au contenu du
plan de développement durable proposé par le Québec (Partie I).
Ainsi, nous formulerons en partie II, un certain nombre de pistes de réflexion afin
d’améliorer le processus enclenché par le gouvernement du Québec dans son plan de
développement durable.
Introduction
Le Gouvernement du Québec a déposé en novembre 2004 son plan de développement
durable afin de pouvoir réconcilier le niveau de vie, le mode de vie et le milieu de vie de
tous les québécois. Dans ce contexte, le Ministre Mulcair reconnaît que l’État ne saurait
agir seul, il doit pouvoir compter sur l’engagement et la responsabilisation des entreprises.
"La vision claire d'un développement durable est un idéal mobilisateur, qui
fera advenir les changements nécessaires, en rupture avec les schémas
anciens et familiers".
1990 - « Changer de cap », discours de Stephan Schmidheiny- Président fondateur
du WBCSD (World Business Council for Sustainable Development) et membre de la
famille fondatrice de Holcim, compagnie mère de Ciment St-Laurent dans le cadre
des préparations pour le sommet de Rio en 1992.
Ciment St-Laurent participe depuis 1999 à l'Initiative ciment pour le développement durable
qui est la contribution apportée par dix grandes entreprises de ciment, travaillant en
collaboration avec le World Business Council For Sustainable Development (WBCSD), pour
progresser vers le développement durable. Dans cette veine, Ciment St-Laurent s’est
engagée à atteindre des objectifs clairs et ambitieux qui sont rendus publics dans son
rapport biennal sur le développement durable.
L’initiative ciment a été la source d’un important programme de recherche et de consultation
qui a résulté en un rapport indépendant préparé par le Batelle Memorial Institute qui
s’intitule « Vers un développement durable de l’industrie du ciment ». Ce rapport présente
dix recommandations qui servent à guider l’industrie du ciment dans les domaines de la
protection du climat, de l’usage efficace des ressources, de la réduction des émissions, du
bien-être du personnel, du bien-être de la communauté, de la bonne gestion écologique, du
développement régional, de l’intégration économique, de l’innovation et de la coopération
au sein du secteur industriel.
Principe 4 – EFFICACITÉ ÉCONOMIQUE
L’économie du Québec doit être performante, porteuse d’innovation et d’une
prospérité économique favorable au progrès social de même que respectueuse de
l’environnement.
Ciment St-Laurent a été fondée en 1951, durant l’explosion économique d’après-guerre. À
ce moment le boom de la construction que connaissait le Canada a résulté en une
croissance rapide de la demande pour le ciment. C’est dans ce contexte que Holcim,
anciennement Holderbank, une multinationale Suisse qui possédait déjà 19 cimenteries à
travers le monde, a décidé d’investir pour la première fois en Amérique du Nord. C’est
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donc en 1953, à Beauport, que la première cimenterie de Ciment St-Laurent est entrée en
exploitation.
Aujourd’hui, Ciment St-Laurent c’est 2 900 employés répartis dans trois régions
géographiques, soit le Québec et l’Atlantique, l’Ontario et le nord-est des États-Unis. La
Division du Québec et Atlantique compte pour 25 % des actifs. L’entreprise est un
important fournisseur de ciment, de béton, d’agrégats et de services de construction. Nos
quatre cimenteries ont une capacité de production de 3,7 millions de tonnes. Au Québec,
nous exploitons sous les raisons sociales de Ciment St-Laurent, Demix Béton et Agrégats
ainsi que Demix Construction. En 2004, l’entreprise a réalisé des ventes de 1,278 millions
de dollars et un bénéfice net de 67,2 millions ou 1,61 $ par action.
Ciment St-Laurent exploite présentement la cimenterie de Joliette qu’elle a acquise, en
1976, de la société Miron, Ciment Indépendant. Cette cimenterie, qui emploie plus de 200
employés est un moteur économique important dans l’économie lanaudoise en générant
des retombées économiques annuelles importantes de l’ordre de 20 millions.
Ciment St-Laurent a joué un rôle important dans la construction du patrimoine des
infrastructures du Québec, incluant la voie maritime du St-Laurent, le Complexe La Grande,
la Baie James, la Place Bonaventure, la Place des Arts, ainsi que les installations
olympiques et la plupart des édifices commerciaux du centre-ville de Montréal.
Plus récemment, Ciment St-Laurent continue de s’illustrer comme un joueur clé au sein des
plus gros projets qui ont cours en Amérique du Nord ces temps-ci. Nos employés et nos
produits font particulièrement leur marque en construction de ponts, d’autoroutes, de routes
et d’aéroports.
Le gouvernement doit donc reconnaître l’importance de l’industrie du ciment et du béton
pour l’économie québécoise tout en reconnaissant que les usines de ciment du Québec
demeurent toujours en compétition avec les autres producteurs du monde entier peu
importe le niveau de réglementation environnementale ou de développement social qui peut
exister à cet endroit.
La responsabilité sociale a toujours été la pierre angulaire de l’engagement de Ciment StLaurent envers le développement durable. Cet engagement s’articule en nous préoccupant
de nos employés et nos voisins ainsi que de nos clients et fournisseurs. Nous sommes
déterminés à contribuer à l’amélioration de la qualité de vie de toutes les parties prenantes
qui gravitent dans nos sphères d’influence.
La vigueur soutenue de notre performance économique est essentielle pour nos
actionnaires, nos employés, les collectivités où nous oeuvrons, nos clients et
l’environnement. Nous continuons à faire les investissements nécessaires et voulus dans la
protection de l’environnement et soutenons des activités communautaires.
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Partie I
Ciment St-Laurent et le plan gouvernemental de développement durable
Le principe du développement durable fait partie de la réalité quotidienne de Ciment StLaurent, et ce, depuis plusieurs années. Ce principe se transpose concrètement dans
toutes nos activités et ce, autant au niveau des procédés de production que dans
l’utilisation du béton dans la construction de routes, structures et bâtiments. De plus, notre
programme de développement durable est basé sur l’intégration des facteurs sociaux des
milieux dans lesquels nous oeuvrons.
Ciment St-Laurent reconnaît que l’État ne saurait agir seul. Il doit pouvoir compter sur
l’engagement et la responsabilisation des entreprises. C’est pourquoi l’entreprise participe
depuis 1999, par l’entremise de sa compagnie mère Holcim, à l’initiative Ciment pour le
développement durable.
Dans le cadre de ce programme, Ciment St-Laurent apporte une contribution significative
dans les domaines suivants :
¾ la protection du climat ;
¾ une meilleure utilisation des ressources naturelles non renouvelables
(matières premières et combustibles) ;
¾ la santé et sécurité des travailleurs ;
¾ la réduction des émissions;
¾ les impacts locaux ; ainsi que
¾ les procédures internes à l’entreprise.
Ces thèmes sont à la base du plan d’actions dont s’est doté Ciment St-Laurent afin de
progresser dans ses efforts reliés au développement durable.
Par contre, ces efforts ne peuvent produire les résultats escomptés sans la participation des
partenaires de notre entreprise et sans l’engagement des divers paliers du gouvernement.
Le ciment est un matériau de construction essentiel qui est utilisé dans la fabrication du
béton, qui est le deuxième matériau le plus utilisé sur la planète. C’est un matériau de
construction durable, versatile et totalement recyclable. Le ciment est fabriqué dans plus
de 150 pays dans des centaines d’usines locales. Mais il peut aisément être transporté par
voie maritime à travers le monde entier de façon compétitive. Il n’existe que quelques
variétés de ciment et les produits des différents producteurs peuvent être substitués les uns
aux autres. Donc, les cimenteries du Québec demeurent toujours en compétition avec les
autres producteurs du monde entier peu importe le niveau de réglementation
environnementale ou de développement social qui peut exister à cet endroit.
Ciment St-Laurent est un acteur économique important au Québec. L’entreprise a participé
à la construction d’ouvrages majeurs au Québec et à l’étranger tels les aéroports PierreElliott-Trudeau et Pearson, le rond-point l’Acadie, la cité du Multimédia, les autoroutes 440,
13, 15 et 20. Ciment St-Laurent exporte aussi à l’étranger ayant participé à la construction
du tunnel de Boston (le Big Dig) et étant le fournisseur principal pour le nouvel édifice du 7
World Trade Center à New York. Ces exportations contribuent à l’essor de l’économie
québécoise et au développement de sa main-d’œuvre, éléments clés du développement
durable.
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La fabrication de ciment et de béton requiert l’exploitation de ressources naturelles non
renouvelables, telles le calcaire, le schiste, le gypse, les agrégats que l’on puise dans nos
carrières. De plus, la fabrication du ciment requiert de très hautes températures pour
activer les réactions chimiques nécessaires au procédé. Ce besoin énergétique très
important est satisfait principalement par du charbon, une autre ressource non renouvelable
qui provient de l’extérieur du Québec.
Le plan d’action concret pour le développement durable qui a été mis en oeuvre chez
Ciment St-Laurent repose sur les dix points suivants :
1. Nous développons l’utilisation de combustibles de remplacement qui, autrement
seraient incinérés ou enfouis, sans bénéfice pour la société.
Ces combustibles, dont les pneus usés, les boues de station d’épuration et les sciures
et copeaux de bois permettent de réduire la demande en combustibles fossiles tels le
charbon et réduisent donc la dépendance du Québec envers l’importation de
combustibles provenant de l’étranger. L’utilisation de combustibles de remplacement
permet de réduire nos émissions, en particulier les gaz à effet de serre. Cette action
répond parfaitement au Principe 12 (PRODUCTION ET CONSOMMATION
RESPONSABLE) et au Principe 4 (EFFICACITÉ ÉCONOMIQUE) du plan de
développement durable du Québec. Par exemple, grâce à un investissement de plus de
6 millions de dollars, l’usine de Joliette a réussi à réduire sa dépendance envers les
combustibles non renouvelables de plus de 31% en 2004.
Les cimenteries offrent une alternative de choix pour la valorisation énergétique de
certains sous-produits et résidus qui peuvent être utilisés comme matières premières et
combustibles alternatifs. Les gaz dans le four à ciment sont à forte teneur en chaux, ce
qui neutralise les acides libérés pendant la combustion et réduit efficacement les
émissions dans l’atmosphère. Les composantes organiques sont entièrement
consumées par la chaleur intense (1750o C) et la longue durée de séjour dans nos
fours. Quant aux composantes minérales et aux métaux lourds, ils sont en quasi-totalité
intégrés de façon insoluble dans le ciment. De nombreuses analyses effectuées par des
experts indépendants ont démontré que le fait d’utiliser des combustibles alternatifs a
une incidence minime sur les émissions aux cheminées - qui demeurent conformes à la
réglementation - et n’altère aucunement la qualité du produit.
Des efforts majeurs pour l’amélioration de l’efficacité énergétique ont été déployés par
l’industrie du ciment entre 1974 et 1990. Par la suite, des résultats appréciables ont été
obtenus entre 1990 et 2000 et aujourd’hui, il reste peu d’options à l’industrie pour
accroître son rendement énergétique. Par exemple, dans les années 90, Ciment StLaurent a fermé ou remplacé plusieurs fours qui étaient moins performants en faveur
d’installations plus modernes. D’autres investissements majeurs sont aujourd’hui
proposés afin de réduire encore davantage nos émissions. Par contre, en ce qui
concerne nos installations existantes, les améliorations encore possibles se feront par
l’utilisation de combustibles de substitution dans le procédé. Cette pratique favorise le
développement d’une industrie solide et prospère de récupération et de recyclage des
matières conformément aux principes essentiels dictés par la hiérarchie des 3 RV
(réduction, réutilisation, recyclage et valorisation).
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2. Nous réduisons de manière continue nos émissions de gaz carbonique (CO2).
Le calcaire est l’une des matières premières qui entrent dans la fabrication du ciment :
or, sa transformation en clinker (produit intermédiaire à la fabrication de ciment) génère
une quantité importante de CO2. En plus d’améliorer le contrôle de nos émissions,
nous disposons de trois moyens pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Les actions en ce sens se situent au niveau de l’amélioration de notre efficacité
énergétique, par l’utilisation de combustibles de remplacement et par l’utilisation de
composantes minérales telles le GranCemMD (laitier de haut fourneau), les cendres
volantes et la fumée de silice afin de réduire la quantité de clinker dans le ciment. Ces
matériaux, qui sont en grande partie des sous-produits d’autres industries, remplacent
en partie le ciment et améliorent souvent les propriétés du béton. Ce ciment, que l’on
qualifie de « vert » rehausse les qualités du béton et réduit la quantité de CO2 qui
accompagne la fabrication du ciment. Le GranCemMD peut, pour certaines applications,
remplacer jusqu’à 50 % du ciment ordinaire en poids et peut servir, à différents niveaux,
dans toutes les applications du ciment.
Grâce à ces actions, Ciment St-Laurent a réussi à réduire l’intensité de ses émissions
de gaz à effet de serre de plus de 9 % entre 1990 et 2000 et s’est fixé un objectif
ambitieux de réduction additionnelle de 15 % par tonne de produit cimentier, entre 2000
et 2010. Ces actions s’inscrivent parfaitement dans les principes suivants du plan de
développement durable du Québec : # 3 - PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT, # 8
- PRÉVENTION, # 9 – PRÉCAUTION.
3. Nous promouvons le béton comme matériau de construction parfaitement en
accord avec les principes du développement durable.
Pour les bâtiments, des études ont prouvé que la construction en béton améliorait
considérablement l’inertie thermique de la structure, réduisant également les
consommations de chauffage ou de conditionnement lors de variations de température
rapides et importantes, telles que le Québec en connaît régulièrement.
Pour les routes, il a été démontré que le béton crée moins de déflexion que les autres
revêtements réduisant ainsi la consommation de carburant des véhicules lourds. De
plus, les routes en béton peuvent durer jusqu’à 50 ans, limitant les coûts d’entretien et
de remplacement pour la société québécoise. Un autre avantage important est que le
béton peut être concassé et totalement recyclé en matériau de fondations, ce qui réduit
la demande en produit vierge provenant de carrières. (Principe 11 – RESPECT DE LA
CAPACITÉ DE SUPPORT DES ÉCOSYSTÈMES).
4. Nous investissons constamment dans l’équipement de pointe pour améliorer
notre performance environnementale.
Ciment St-Laurent s’est doté d’un système de mesure en continu de ses émissions et
rapporte ces émissions publiquement dans son rapport sur le développement durable.
Tout projet d’investissement dans une de nos usines fait systématiquement l’objet d’une
évaluation environnementale.
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5. Nous maintenons un partenariat durable avec les collectivités qui accueillent nos
activités.
Ceci se transpose par des journées portes ouvertes, la mise en place de comités de
citoyens et divers partenariats avec des organismes locaux. À la cimenterie de Joliette,
le Comité de suivi environnemental (COSE) Lanaudière est en place depuis 1995. Ce
comité a pour mission d’informer, d’assurer les intérêts de la population ainsi que de
défendre l’intégrité de l’environnement relativement aux activités industrielles du Grand
Joliette et plus particulièrement celles de Ciment St-Laurent. (PRINCIPE 5 –
PARTICIPATION ET ENGAGEMENT).
6. Nous utilisons
dans toutes nos cimenteries un système de gestion
environnementale basé sur la norme internationale ISO 14001.
Ce système couvre presque tous les aspects environnementaux, du recyclage à la
qualité de l’air en passant par les relations avec la communauté. De plus, toutes nos
carrières au Québec, Demix, sont certifiées ISO 9001 et ISO 14001 alors que plusieurs
de nos usines de béton travaillent en ce moment à l’implantation du système de gestion
environnementale ISO 14001. Ciment St-Laurent est le seul fabricant de ciment en
Amérique du nord à s’être doté de ce système de gestion dans toutes ses cimenteries
afin d’améliorer sa performance environnementale.
La cimenterie de Joliette a d’ailleurs reçu un Phénix de l’environnement dans la
catégorie « Savoir-faire en matière de développement durable », pour avoir implanté un
système de gestion environnementale fondée sur la norme ISO 14001.
7. Nous poursuivons l’amélioration continue et la réduction volontaire de toutes nos
émissions ayant un impact sur l’environnement.
Outre les réductions d’intensité des gaz à effets de serre, nous avons réduit nos
émissions d’oxyde d’azote, de dioxyde de soufre, de poussière et de bruit de façon
importante et nous continuons d’investir dans des équipements performants qui nous
permettent, par exemple, de réduire notre consommation en eau.
8. Nous réhabilitons nos sites après exploitation de manière volontairement
exemplaire.
Nous sommes le chef de file de l’industrie au Québec dans l’élaboration et la mise en
œuvre de plans de réhabilitation des carrières qui vont au-delà des exigences
réglementaires.
Demix Agrégats met tout en œuvre afin de respecter ses engagements intégrés dans
sa certification ISO 14001 (2004) en matière de réhabilitation de sites, et ce, dans une
perspective de développement durable. De plus, en ce qui a tait à la qualité, Demix
maintient la certification ISO 9001 qu’elle a acquise depuis 1995.
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L’analyse des usages et vocations possibles répondant aux besoins actuels et futurs
des communautés ont constitué le point de départ dans l’élaboration des plans de
réhabilitation de nos carrières. Ainsi, le site de Laval situé dans un contexte urbain,
constitue une réhabilitation à vocation mixte, soit un secteur récréatif public et un
second industriel. Ce projet a été présenté et accepté par la municipalité de Laval. À
Varennes, l’objectif consiste à créer un parc écologique et récréo-touristique qui se
réintégrera au milieu naturel. Les projets, de type récréatif-agricole pour la carrière de
Mirabel et récréatif-industriel pour la carrière St-François, complètent notre programme
global de réhabilitation de sites.
Tous ces projets sont basés sur un mode de réhabilitation progressive qui fait partie du
cours normal de nos opérations. Cette façon de faire favorise la création d’une valeur
ajoutée environnementale.
9. Nous dialoguons en permanence et de manière approfondie et transparente avec
tous nos partenaires.
Nous organisons régulièrement des comités de concertation avec les communautés qui
accueillent nos activités.
Nous publions des rapports de conformité, de performance et de progrès.
Nous avons identifié des indicateurs de développement durable qui sont suivis et
publiés dans notre rapport biennal sur le développement durable.
10. Nous donnons constamment la priorité absolue à la Santé et à la Sécurité de nos
employés, de nos contractants et de nos voisins.
Chez Ciment St-Laurent, la santé et la sécurité au travail (SST) sont gérées à l’échelle
locale, et toutes nos installations possèdent des programmes permanents de formation
et de prévention. Nous faisons participer nos employés et leurs représentants syndicaux
à la recherche permanente de solutions aux problèmes afin de veiller à la sécurité du
milieu de travail.
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Partie II
Recommandations
Ciment St-Laurent, en tant que citoyen responsable, travaille depuis plusieurs années sur
son plan d’action sur le développement durable. Nous sommes toutefois conscients que ce
type d’effort ne peut porter ses fruits sans l’appui de nos partenaires et du gouvernement.
À cette fin, Ciment St-Laurent propose donc quelques pistes de réflexion afin d’améliorer le
processus enclenché par le gouvernement dans son plan de développement durable:
•
Reconnaître l’industrie du ciment comme une filière intégrée dans le développement
durable et, de façon plus spécifique, dans l’économie de combustibles et des
ressources naturelles non renouvelables.
•
Encourager la valorisation des matières résiduelles, incluant certaines matières
résiduelles en cimenterie, et ainsi diminuer la pression sur le besoin de production
d’énergie non renouvelable pour cette industrie.
•
Développer une réglementation qui encourage les synergies entre secteurs en
favorisant l’utilisation de sous-produits industriels dans la fabrication d’autres produits
commerciaux. Par exemple, plusieurs sous-produits industriels (laitier de haut fourneau,
cendres volantes) sont utilisés comme produit de substitution du ciment dans certains
bétons.
•
Assouplir et rendre accessibles les systèmes de permis de valorisation des matières
résiduelles tout en assurant le contrôle adéquat.
•
Adapter la réglementation en faveur de constructions moins énergivores et plus
durables et rehausser les normes de la construction.
•
Développer des normes en fonction de la performance plutôt qu’en fonction de la
composition d’un matériau ou d’une substance de remplacement.
•
Renforcer des partenariats entre le gouvernement et les industries/institutions dans les
programmes de promotion d’économie d’énergie.
•
Plusieurs gouvernements reconnaissent les efforts des entreprises qui agissent à titre
de chef de file dans le domaine du développement durable et de la gestion
environnementale en créant des programmes volontaires incitatifs tels l’USEPA
Performance Track, le NYSDEC et MOE Environmental Leaders qui permettent aux
entreprises qui utilisent un système de gestion certifié, tel que l’ISO 14001, de
développer un partenariat avec le gouvernement. Ce type d’entente permet de faciliter
la gestion et l’obtention de permis, le suivi environnemental ainsi que l’implantation de
projets pilotes qui peuvent bénéficier à toute la société. Ciment St-Laurent considère
que le Ministère devrait développer un programme similaire dans le cadre de son
programme de développement durable.
•
Implanter les mesures pour que le gouvernement serve d’exemple avec son parc
immobilier.
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BIBLIOGRAPHIE ET SOURCES
ASSOCIATION CANADIENNE DU CIMENT. Grands principes des comités de suivi pour
les projets ayant des incidences environnementales en cimenterie au Québec, Document
présenté à la Direction du suivi de l’état de l’environnement, Ministère de l’Environnement
du Québec 2004.
ASSOCIATION CANADIENNE DU CIMENT PORTLAND. Mémoire pour la consultation
pour une gestion durable et responsable de nos matières résiduelles, août 1996.
CEMBUREAU. Les combustibles de substitution dans la production du ciment, Bilan
technique et écologique, Bruxelles, Belgique, 1997.
WORLD BUSINESS COUNCIL ON SUSTAINABLE DEVELOPMENT, L’initiative Ciment
pour le développement durable, 1999.
BATELLE MEMORIAL INSTITUTE, Towards a sustainable cement industry, 2002.
ASSOCIATION CANADIENNE DU CIMENT, Les combustibles de remplacement dans la
production du ciment, mai 2004.
COMITÉ SUR L’UTILISATION DES RÉSIDUS DANS LES CIMENTERIES, MINISTÈRE DE
L’ENVIRONNEMENT. Utilisation des résidus dans les cimenteries, Rapport synthèse,
février 1993.
QUÉBEC s(GOUVERNEMENT), GAZETTE OFFICIELLE DU QUÉBEC.
développement durable du Québec, Ministère de l’environnement, 2004.
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