la prothese totale de hanche

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LA PROTHESE TOTALE DE HANCHE
Définition du principe de l’intervention :
C’est une arthroplastie totale par mise en place d’une prothèse fémorale et d’une
prothèse cotyloïdienne cimentée ou non.
= Remplacement de l’articulation de la hanche pour coxarthrose.
Gestion des informations :
Sur le programme opératoire :
- choix de la salle : en première position (car chirurgie propre)
- nom de l’opéré
- côté à opérer (vérifier par rapport au programme, au dossier et au
malade)
- voie d’abord => installation => choix du matériel
- l’indication opératoire => choix des implants prothétiques => choix du
matériel
Choses à savoir avant l’intervention :
-
Savoir si la PTH sera posée avec ou sans ciment. Si ciment : prévoir 1 à 3
doses de ciment, 1 à 2 cupule(s) à ciment, une seringue à ciment en
plastique et le pousse seringue en métal, des obturateurs à ciment
(bouchons) de toutes les tailles +/- matériel pour poser le bouchon s’il
n’est pas dans l’ancillaire.
-
Savoir si la PTH se fait sur table orthopédique (par voie antérieure) ou en
décubitus latéral : il faudra adapter le type de champs opératoires :
champs en « U » pour une installation en DL ou pack universel pour faire un
« champs carré » si table orthopédique.
-
Le type de voie d’abord détermine le type de matériel pour l’ancillaire de
pose de la PTH. Les instruments pour poser la prothèse ne sont pas les
mêmes pour une voie antérieure que pour une voie postérieure.
Gestion de l’environnement :
-
Vérification de la salle d’opération et du sas de lavage de main (idem que
pour les autres spécialités).
-
Spécificités pour la table d’opération :
Si voie antérieure : table orthopédique + coussin sous la tête + appuis bras +
appuis périnéal central + chaussures pour tables ortho.
Si voie postéro externe de Moore : table ordinaire + coussin sous la tête + appuis
bras + appui pubien + appui sacré +/- bandes velpeau pour attaché le pied de la
jambe non opérée.
- Le matériel :
Mêmes critères de vérification que pour n’importe quel matériel : intégrité de
l’emballage (surtout si matériel en unique exemplaire), date de péremption,
témoins externe de passage en stérilisation, marquage CE…
Pour une PTH, un certain type de matériel est toujours présent quelque soit la
voie d’abord.
Exemple :
- container d’instruments de hanche
- moteur rotatif et scie oscillante
- matériel consommable (compresses, tetras…)
- champ à inciser
- pansement pour faire le spica
Par contre, en fonction de la voie d’abord, il faudra adapter le reste du matériel .
Exemple :
- ancillaire spécifique à la prothèse qui sera posée (voie antérieure ou voie
postérieure). Il faut souvent un ancillaire pour le fémur et un autre pour le
cotyle.
- implants prothétiques définitifs
- +/- obturateur à ciment (en fonction du cimentage ou non de la PTH)
- +/- kit pour cimentage (cupule à ciment, seringue à ciment…)
- drain de redon pour le cimentage (un drain est mis en place dans le fut
fémoral avant le cimentage et est retiré au fur et à mesure que le ciment
est introduit dans le fémur. Cela a pour but d’aspirer jusqu’au dernier
moment le sang et les éventuels débris qui se trouveraient encore dans le
fut fémoral
-
Pour la fermeture :
Certaines voies d’abord nécessitent la réinsertion de certains muscles : il faut
donc prévoir du matériel spécifique (gros fils ou cerclage).
Petits trucs à savoir sur une PTH :
Si il y a utilisation de la table orthopédique :
- toujours se faire accompagner par le chirurgien lors des manœuvres de
rotations. => risque d’entorse du genou et de fracture de tibia (surtout
chez les personnes âgées)
- ne jamais mettre une jambe au sol sans avoir au préalable lâché la traction
qu’il y avait sur la jambe => risque de fracture du fémur et de lésion du
nerf sciatique.
- A l’installation, toujours vérifier ( même si c’est le chirurgien qui a installé
le patient) que tout ce qui doit être verrouillé est bien verrouillé mais
reste cependant déverrouillable sans l’aide d’une tierce personne !
Pour les implants :
La circulante doit toujours se faire confirmer par l’instrumentiste que l’implant
qu’elle va lui donner est le bon. Pour info, une PTH cimentée coûte environ 1000
euros et une PTH non cimentée coûte environ 2500 euros.
Les implants fémoraux ont un cône dans la partie supérieure qui a un certain
diamètre et ne peut accueillir qu’un certain type de têtes. Toujours vérifier que
le diamètre interne de la tête est bien compatible avec la tige fémorale.
Les têtes peuvent être en différents matériaux : inox, céramique, albumine…
toujours vérifier auprès de l’opérateur le matériaux voulu.
Pour le ciment :
Le ciment est en fait une poudre et un solvant que l’on mélange ensemble et qui
va donner une pâte très liquide au début et qui va durcire au fur et à mesure.
La reconstitution du ciment dégage une odeur très forte qui peut-être
dangereuse pour les femmes enceintes.
Le cimentage peut causer chez le patient des réactions d’hypotension. La
circulante doit toujours s’assurer qu’un anesthésiste est présent dans la salle au
moment du cimentage.
Certains ciments contiennent du blanc d’œuf => attention aux personnes
allergiques.
La vitesse de durcissement du ciment est fonction de la température de la salle :
plus il fait chaud et plus le ciment durcira vite. Un ciment durci en moyenne au
bout de 10 minutes.
Pour certains ciments il faut mettre la poudre d’abord et verser le solvant par
dessus et pour d’autres c’est l’inverse.
Pour le passage du patient sur le brancard en fin d’intervention, attention à la
luxation. En fonction de la voie d’abord, la manœuvre de luxation n’est pas tout à
fait la même. Pour les voies antérieures : rotation externe + traction
Pour les voies postérieures : rotation interne + flexion de hanche.
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