Du changement climatique aux changements globaux : les

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Le CNRS acteur de la COP 21
Du changement climatique aux changements globaux :
les forces du CNRS
En cette année 2015, la France sera le pays hôte de la 21e Conférence
des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 21). Ce rendez-vous politique international
sera l’occasion pour le CNRS de :
•Mettre en avant l’importance de la science et de la recherche
pour répondre aux enjeux liés au changement climatique et venir
en appui aux négociations.
•Montrer l’importance, la variété et l’excellence des travaux
réalisés par les équipes de recherche qui se mobilisent sur ces
enjeux.
•Créer un lieu d’échanges entre les scientifiques et la société civile
pour diffuser et enrichir les connaissances.
Pluridisciplinaire par nature, interdisciplinaire par vocation, le CNRS
compte des forces importantes dans tous les domaines concernés
par les changements globaux. Il s’appuie sur la diversité des compétences de plus de 2 000 chercheurs pour faire émerger et étudier la
complexité des enjeux sociaux, sanitaires, économiques et environnementaux qui conditionnent l’avenir des milieux et des sociétés. Tous
les champs scientifiques contribuent à l’avancée des connaissances et
plus encore les sciences de l’Univers et de la Terre, l’écologie et l’environnement ainsi que les sciences humaines et sociales et les sciences
de l’ingénierie et des systèmes.
www.cnrs.fr
Comprendre le fonctionnement et l’évolution du
système Terre dans toutes ses composantes
Il s’agit de s’appuyer sur la compétence des scientifiques afin :
•d’observer et comprendre l’environnement, les éléments qui le
structurent, leurs interactions, en collectant une diversité de données
par des méthodes multiples et innovantes,
•de décrire, analyser, modéliser les écosystèmes (y compris dans leurs
dimensions humaines) dans leur diversité et leur complexité,
•d’analyser l’évolution des sociétés et des activités humaines en interaction
avec le changement climatique dans un contexte de changement global
et considérer leurs incidences à court, moyen et long terme.
En effet, l’étude des changements globaux requiert la prise en compte de
dimensions multiples : physiques, chimiques, biologiques, écologiques, sociales et culturelles. Les changements climatiques, et les risques associés,
touchent autant les milieux urbains que littoraux, les mers et océans que les
forêts, les montagnes ou encore les zones arides et semi-arides. De nombreuses questions se posent, relatives non seulement à la dynamique des
systèmes (atmosphère, océans, cryosphère, eau continentale, biodiversité,
écosystèmes, sols et sous-sols) et à leurs interactions mais aussi à leurs
effets sur les territoires et les sociétés dans leurs dynamiques spatiales et
temporelles. La convergence de ces questions dans un site donné soulève
de nouvelles interrogations, également étudiées par les chercheur-e-s,
Le CNRS acteur de la COP 21
concernant notamment la gestion des espaces, la disponibilité, la répartition
et l’exploitation des ressources, les modes de vie tout comme les modes de
gouvernance à toutes les échelles.
Le changement climatique, dont les conséquences sont observables dans
certaines régions avec la fonte des glaces au niveau des pôles ou des glaciers de montagne, a par exemple un effet direct sur la stabilité des écosystèmes et sur les conditions de vie des populations. La montée progressive du
niveau de la mer génère non seulement des phénomènes d’érosion des littoraux mais entraîne aussi des migrations de populations loin de leurs espaces
menacés. Cela soulève des questions d’inégalités écologiques et de justice
environnementale. Plus fréquents et plus intenses, les phénomènes météorologiques extrêmes, tels les cyclones ou inondations, touchent de nombreuses
régions du monde parfois de façon très localisée. Ils conduisent notamment
à s’interroger sur les modes de développement urbain, les risques liés à
l’artificialisation des sols tout comme à la déforestation.
Comprendre pour agir
Les différents rapports du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur
l’évolution du climat) ont mis en évidence le rôle des activités humaines dans
l’augmentation de la température moyenne à la surface de la planète ; l’accroissement des gaz à effet de serre, et pas seulement du CO2, a un effet direct
sur le réchauffement de l’atmosphère et favorise le dérèglement climatique.
D’autres travaux, par l’observation des milieux vivants, mettent en évidence les
effets de ces phénomènes sur des espèces végétales et animales. Celles-ci
s’adaptent ou non à de nouvelles contraintes, développent des résistances et
viennent parfois coloniser de nouveaux territoires. C’est par exemple le cas du
moustique tigre, porteur du virus du chikungunia, dont les conséquences sanitaires sur les populations humaines sont importantes. L’écologie de la santé
est alors cruciale pour comprendre, anticiper et modéliser ces phénomènes,
contribuant ainsi à agir au service de la santé publique.
Les scientifiques alertent sur la complexité des problématiques et proposent
d’explorer des scenarios permettant de prendre en compte les interactions
à court et moyen terme, entre milieux, comportements, usages, politiques.
Cette démarche est un complément indispensable à l’innovation technologique et à l’action publique.
Ces travaux menés par les scientifiques doivent aider à une prise de décision
prenant en compte, en fonction des contextes, la diversité des points de vue
des acteurs, des intérêts individuels et collectifs, tant à l’échelle locale que
globale, pour les sociétés et les milieux.
Proposer des solutions innovantes pour mieux
prévenir et remédier, anticiper et s’adapter en
contexte de changement climatique et plus global
Les scientifiques ont un rôle essentiel à jouer :
•en développant un ensemble de technologies et d’innovations favorisant
l’efficacité et la sobriété énergétique, la mise en place de systèmes
productifs alternatifs, une architecture et un urbanisme durables, le
recyclage des déchets…,
•en développant des solutions intégrées pour diminuer et/ou réutiliser
l’énergie mobilisée par les systèmes informatiques et le stockage des
données,
CNRS - Campus Gérard Mégie
3, rue Michel-Ange 75794 Paris Cedex 16
01 44 96 40 00
•en proposant des outils de prévention et des dispositifs d’adaptation
aux événements extrêmes,
•en s’appuyant sur la connaissance des propriétés adaptatives des
écosystèmes face aux contraintes environnementales,
•en restaurant les fonctionnalités écologiques (filtration, stockage du
carbone) des milieux (zones humides, forêts, littoraux…) y compris
en contexte urbain et en développant l’ingénierie écologique et la
phytoremédiation,
•en sensibilisant et impliquant les populations et les acteurs du territoire
dans l’observation de l’environnement et la proposition d’alternatives
(sciences participatives…).
La COP 21 : l’agenda du CNRS
Le CNRS considère que l’organisation de la COP 21 à Paris est une occasion
pour les scientifiques de montrer que leurs travaux sont utiles à la décision
comme en témoigne l’importance prise par le GIEC dans le débat public. Le
CNRS a mis en place une Task force dédiée à la préparation et l’accompagnement de cet événement. La Conférence climat 2015 permettra de mieux
faire connaître les multiples facettes des apports des scientifiques. Les résultats de la recherche (les prévisions, les modélisations, les projections, les
réflexions sur les conséquences des changements globaux mais aussi la
recherche de voies innovantes) jouent un rôle fondamental et décisif pour
faire face aux défis des changements globaux.
•Jusqu’au 9 juin : forum ouvert sur le changement climatique et la
biodiversité en Île-de-France, Corse et Provence-Alpes-Côte d’Azur,
•8 juin : conférence Océan-Climat à l’Unesco à Paris,
•7 au 10 juillet : colloque scientifique « Our Common Future Under
Climate Change» en partenariat avec le CNRS, à l’Unesco à Paris,
•du 16 au 18 octobre : 25es rencontres Sciences et Citoyens à Poitiers.
Les jeunes seront invités à réfléchir en amont des rencontres à des
« solutions » à apporter pour réduire les effets des changements
climatiques et s’y adapter. Ces solutions seront présentées et débattues
au cours des rencontres,
•13 et 14 novembre : forum des Fondamentales du CNRS entièrement
centré sur les changements globaux et festival de films « postapocalyptiques » à Paris. Le forum sera également le lieu du premier
compte-rendu d’une action de sciences participatives menée à
l’instigation du CNRS sur les questions d’adaptation de la biodiversité
aux changements climatiques,
•novembre-décembre : « fresque » sur les océans et le climat en
collaboration avec Tara Expéditions dans le métro parisien,
•30 novembre au 11 décembre : participation du CNRS à différentes
actions en partenariat avec le Club France Développement Durable et le
Comité 21 dans le cadre de « Solutions COP 21 » au Grand Palais et au
Bourget.
D’autres contributions sont en préparation :
•contribution à un document réalisé par Allenvi sur les success stories
de la recherche dans les domaines de l’environnement,
•blog sur cnrslejournal.fr.
Contacts : Agathe Euzen et Brigitte Perucca pour la Task force COP 21
[email protected], [email protected]
Crédits photos : © CNRS Photothèque - Marc Lebouvier / © CNRS
Photothèque/IPGP - Clément Narteau / © CNRS Photothèque/IMBE
- Thibaut Vergoz / © CNRS Photothèque - Erwan Amice
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