Le fil rouge de l’école Tremplin Sommaire 1. Introduction 2. Repères historiques 3. Le public concerné 4. Le concept pédagogique 5. Quatre compétences 6. Une formation de qualité 7. Deux audits 8. Quelques chiffres 9. Des partenariats 10.L’équipe enseignante 11. La formation continue de l’équipe enseignante 12.des cours permanents ou sur demande 13.Conclusion et perspectives p. 4 p. 5 p. 7 p. 8 p. 10 p. 11 p. 12 p. 13 p. 14 p. 14 Bibliographie p. 20 p. 18 p. 19 p. 19 en Annexes: Programme de cours p. 21 La charte : Un cadre pour l’action p. 22 2 A propos des apprenants : « Je ne peux rien faire pour eux qui ne se fassent sans eux » (Philippe Meirieu) Préambule Du savoir au savoir-faire. Le savoir, source de liberté Lorsque la scolarité se résume à quelques années seulement, lorsque l’exercice de sa profession implique des compléments de connaissances, quand la langue du pays d’accueil n’est pas la sienne, est-il préférable d’apprendre des règles de grammaire ou de mathématiques ou vaut-il mieux se familiariser avec des « outils » qui permettent de se sentir à l’aise dans le quotidien ? C’est à cette question, entre autres, qu’est confrontée l’école Tremplin depuis sa naissance en 1994. La réponse n’est pas univoque (voir ci après le chapitre sur les quatre compétences). Une seule certitude s’est en revanche renforcée durant ces quinze années, c’est que le savoir et le savoir-faire sont source de liberté. A l’instar des projets éducatifs des Collèges d’enseignement général et professionnel du Canada, l’école Tremplin ambitionne de « développer la personne dans toutes ses dimensions ». Permettre l’acquisition des connaissances ET d’habiletés intellectuelles, augmenter l’autonomie dans l’apprentissage comme dans les situations quotidiennes. Animer un cours suivi par des personnes adultes est très gratifiant. Les personnes apprenantes (PA) aiment apprendre et apprendre à apprendre. Les progrès sont vite identifiés et mesurés. Dès lors qu’il devient plus facile de commander son billet de train ou d’effectuer le règlement de ses factures, l’impact de ces gestes s’allège. L’appréhension s’atténue, la vie de tous les jours devient plus facile. Si le suivi d’un module de cours 3 permet de trouver un travail ou de conserver le sien, un objectif important est réalisé. Pour avoir permis aux collaborateurs et aux collaboratrices de l’école Tremplin de vivre ces moments privilégiés, nous remercions tous les acteurs (personnes apprenantes et institutions) qui depuis quinze ans nous appuient dans nos ambitions et nos convictions: l’apprentissage est un processus continu et durable. Pierre Ruch, coresponsable 1. Introduction Avril 1994 marque la création de notre institution de formation, l’Ecole Tremplin. Dans le canton du Jura, il s’agit d’une école qui a innové et depuis lors, nous permettons à de nombreux adultes de rouvrir les portes de leurs connaissances scolaires, notamment en français et mathématiques. Ces deux branches constituent la base du programme de cours, autour duquel nous avons greffé différentes autres disciplines en fonction des demandes et des besoins des PA. La mission de l’Ecole Tremplin est de promouvoir la solidarité et l’émancipation des adultes, de faciliter l’égalité entre femmes et hommes, entre autochtones et étrangers. Notre école met à disposition des PA une équipe enseignante, un lieu de formation dans un environnement convivial et stimulant, ainsi que des moyens didactiques très variés. Nous souhaitons que les PA puissent franchir l’obstacle du handicap scolaire et que les connaissances acquises soient pour elles un tremplin vers de nouveaux horizons. La scolarité obligatoire étant adaptée au plus grand nombre, pour de multiples raisons, certains écoliers passent à travers les mailles du filet des enseignements et se retrouvent au sortir de l’école, avec des lacunes qui les empêchent de progresser dans leur vie professionnelle. Devenus adultes, ils développent néanmoins les compétences « de la débrouille », par leurs capacités à imaginer, à entreprendre et par leur dynamisme. Mais le mauvais souvenir de l’école ne les quitte pas, ce qui peut les bloquer dans leurs méthodes d’apprentissage. A l’école Tremplin, nous faisons tout notre possible pour que chaque PA puisse acquérir davantage d’autonomie et envisager d’assumer pleinement son statut d’adulte. La présente brochure fait un tour d’horizon des réalisations menées durant ces quinze années de fonctionnement. ll s’agit pour nous de présenter notre expérience pédagogique, étape par étape, parler de nos difficultés et de nos succès. 4 2. Repères historiques 1993-1994 : Les débuts La réflexion menée par la Fédération jurassienne des syndicats chrétiens (actuellement Syna) sur la formation continue des personnes peu ou pas qualifiées, a poussé Guite Theurillat, alors secrétaire générale de cette institution, à mettre sur pied l’Ecole Tremplin. Dès le début, Pierre Ruch s’associe au projet. Afin de déterminer la nécessité d’une telle institution, diverses consultations sont entreprises. Confortés dans leurs idées, les deux initiateurs du projet publient donc une annonce dans la presse locale le 1er décembre 1993. Elle invite toutes les personnes intéressées à se retrouver pour participer à la réalisation de cette nouvelle école. Ainsi, le 5 janvier 1994, une première séance réunissant seize personnes issues du milieu de l’enseignement public a lieu dans les locaux de l’Ecole de soins infirmiers, afin de discuter du projet et de le finaliser. Durant cette phase de mise en place, Péan Rebetez fonctionne comme conseiller pédagogique. Le 1er avril 1994, le Service de l’enseignement du canton du Jura délivre l’autorisation d’exercer à l’Ecole Tremplin. 1994-1995 : de la phase expérimentale au rythme de croisière Le 19 avril 1994, dix-sept personnes commencent deux cours dans une salle du Restaurant de la Crosse de Bâle, à Glovelier: huit dans le cours de « Mise à niveau scolaire français/mathématiques », et neuf dans le cours intitulé « Maîtriser le français » (français langue étrangère). Après six semaines de cours, les enseignants réunis en séance pédagogique constatent, avec grande satisfaction, que le projet a pris forme. Tout s’accélère, les cours s’étoffent et bientôt la salle devient trop petite. Le 1er décembre 1994, l’école Tremplin emménage à la rue de la Doux 1, à Delémont, salle qu’elle occupe encore actuellement. D’autres locaux sont aussi loués à Delémont, à Porrentruy et à Saignelégier. Le 1er octobre 1995, Guite Theurillat se consacre totalement à l’Ecole Tremplin. Elle obtient son certificat de formatrice d’adultes la même année. Une secrétaire est engagée à temps partiel. L’institution Tremplin ne cesse de s’agrandir. Durant les années 1997 et 1998, elle emploie vingt-et-une personnes, dont dix-huit enseignants et trois personnes chargées de l’administration et de l’entretien des locaux. En 1997, l’Ecole Tremplin prend le statut juridique d’une Société à responsabilité limitée (sàrl). 5 1998-2001 : Le temps des turbulences Une nouvelle politique cantonale d’attribution des cours pour les demandeurs d’emplois oblige le Service des Arts et Métiers (SAMT) à lancer un appel d’offre fin 1997. A partir du 20 avril 1998, avec effet au 1er mai, l’école Tremplin ne pourra plus enseigner que le français. Les cours d’allemand, d’anglais et d’informatique lui sont retirés et la rémunération des cours de langues est revue à la baisse. Ces nouvelles conditions mettent l’école dans une situation financière très délicate. Le SAMT refuse de lui accorder le temps nécessaire pour son adaptation bien que les charges continuent à courir (paiement des salaires du personnel, des locations, etc.). Jusqu’en septembre 1997, une moyenne de six PA était nécessaire pour rentabiliser les cours, alors qu’avec le nouveau tarif, il faut atteindre neuf personnes. Cette condition leur est préjudiciable et se trouve en porte-à-faux avec l’enseignement individualisé pratiqué par l’Ecole Tremplin. Nous décidons de renoncer à poursuivre les cours aux demandeurs d’emploi, dès septembre 1999. L’école Tremplin procède à une réduction drastique du personnel par licenciement, jusqu’à ne plus disposer qu’un poste à plein temps d’enseignement. 2001-2009: Elargissement de l’offre de cours aux personnes migrantes En 2001, Guite Theurillat quitte ses activités d’enseignante à l’école Tremplin pour travailler à l’extérieur. Toutefois, elle continue d’assumer la direction de l’Ecole Tremplin et une administratrice est engagée. En 2002, le projet Integra est mis sur pied avec la collaboration de la commune de Delémont. Ce programme, financé partiellement par la Confédération, vise l’intégration des personnes migrantes. L’école organise trois cours: un de français, un cours « Droits et devoirs des étrangers » et un autre cours intitulé « être étranger et vivre en Suisse ». Ces deux derniers cours permettent aux personnes migrantes d’apprendre à connaître l’organisation sociale et le système politique de la Suisse de même qu’elles peuvent aborder les questions relatives aux valeurs et au mode de vie en Suisse et dans le Jura. Ces cours aident aussi ces personnes à trouver des solutions aux difficultés rencontrées, des réponses aux questions qu’elles se posent, à valoriser les identités réciproques des personnes en contact pour favoriser l’intégration des personnes 6 venues d’ailleurs. En 2003, le Bureau de l’intégration cantonal, sur mandat de la Commission cantonale des étrangers, confie à un groupe de réflexion le soin de définir un concept de programme de français. Il est destiné aux personnes migrantes arrivant dans le canton du Jura. Guite Theurillat y fonctionne comme experte externe. L’objectif de ce programme est de « favoriser l’intégration des ressortissants étrangers par un enseignement du français ciblé à leurs besoins ». Le programme prend le nom de Comunica et réunit quatre institutions de formation, à savoir, l’Ecole Tremplin, l’Université populaire, le Centre d’Animation et de Formation pour les Femmes migrantes (CAFF) et Lire et écrire. Le Centre Avenir Formation est chargé de l’organisation et de la gestion administrative des cours. En 2004, l’école Tremplin fête ses dix ans. La célébration de cet anniversaire se fait en deux temps: en soirée, une conférence publique intitulée « Quelle formation pour une migration qui change ? » est donnée par Rosita Fibbi, sociologue de l’émigration de l’Université de Lausanne. Le lendemain, une journée « Portes ouvertes » de l’école est organisée. De nombreuses personnes et institutions répondent à cette invitation. En 2005, les cours Comunica sont donnés pour la première fois à Delémont, Porrentruy et Saignelégier. En 2008, un cours « Bilan Portfolio des compétences » est organisé pour les personnes migrantes. Il est animé par une formatrice de EFFE (Espace de formations et formation d’espaces ) de Bienne, institution reconnue pour sa spécificité en la matière. Huit personnes ont suivi ce premier cours. En 2009, l’école Tremplin dispense encore toutes les matières ci-dessus, de manière permanente ou sur demande. 3. Le public concerné L’Ecole Tremplin accueille des personnes ayant terminé leur scolarité obligatoire et se trouvant dans diverses situations. Il s’agit de personnes au chômage, sans emploi, avec des qualifications professionnelles qui ne sont plus adaptées, avec des lacunes en français, en attente d’une formation, d’un emploi, en préparation d’examen, en rupture de contrat d’apprentissage ou encore, d’étudiants ou d’apprentis en difficultés scolaires, des personnes en réinsertion professionnelle et enfin, des personnes actives souhaitant progresser dans leur vie professionnelle. 7 Nous répondons aussi aux appels d’entreprises ou d’institutions qui cherchent à mettre sur pied des cours de perfectionnement. Ainsi, nous organisons des cours « apprendre à apprendre », des cours d’allemand de base, d’anglais ou d’allemand intensifs et de mise à niveau informatique. Parcours à la loupe ! Si l’on regarde le parcours de formation de quelques apprenant-e-s qui ont suivi des cours à l’Ecole Tremplin, on peut voir comment, grâce à une petite structure telle que la nôtre, il est possible d’adapter au plus près des besoins un programme de formation à la carte. Voici trois exemples: •Arlette, jeune femme de 19 ans, envoyée dans notre école par une institution jurassienne pour se préparer à des examens d’entrée dans un Gymnase, a suivi cent trente heures de cours (français, mathématiques, physique, chimie, allemand, anglais). L’objectif visé a été atteint et c’est ainsi qu’Arlette a pu commencer le gymnase à la rentrée suivante. •Maxime, jeune homme de 17 ans, en rupture d’apprentissage, suit un cours de mathématiques et de français, en attendant de retrouver une nouvelle place d’apprentissage. Ainsi, durant cette période d’inactivité, il ne perd pas ses compétences scolaires. • Jacqueline, jeune femme de 28 ans, a dû abandonner sa première profession pour des raisons d’allergie. Elle vient suivre des cours de français et de mathématiques pour se préparer aux examens d’entrée dans une Haute école. 4. Le concept pédagogique : Dès le début, nous avons opté pour une pédagogie individualisée en nous inspirant de « l’enseignement individualisé à l’éducation des adultes » du Québec et des « Ateliers de pédagogie personnalisée (APP) » de France. Notre équipe enseignante s’est déplacée en France voisine, à Autun (Bourgogne) pour visiter un de ces ateliers et rencontrer les personnes responsables qui nous ont parlé de leur travail. Nous avons tiré profit de ces expériences que nous avons adaptées aux réalités du Jura, notamment en ce qui concerne l’accueil des personnes sans emploi. 8 On peut relever trois aspects particuliers de la pédagogie élaborée par l’école Tremplin. Ceux-ci offrent un cadre, ils présentent l’état actuel des réflexions et des recherches que l’école mène depuis sa création et qu’elle poursuit aujourd’hui encore, tout en les affinant et les adaptant au fur et à mesure de notre expérience. Le point le plus important est la prise de conscience de l’équipe enseignante des différentes étapes logiques ordonnées, ayant pour but le bien être et la meilleure intégration possible de la PA à l’école. Perception de la réalité : La mise en place du projet pour la PA est un processus tripartite: l’institution partenaire qui nous envoie la PA, la PA et l’enseignant-e. Chacune des parties jouent un rôle important: Le recueil des données générales de la PA (son identité, son motif à suivre des cours, sa situation, son histoire, etc.). Les réflexions de la PA: comment elle se situe dans ce projet, dans sa situation personnelle et professionnelle. Les données observées par l’enseignant-e: ce que je vois, ce que j’entends, ce que je perçois, l’impression que j’ai face à cette situation. Les obstacles, les barrières psychologiques : Il est donc nécessaire d’identifier le mieux possible les obstacles, les barrières psychologiques de la PA qui pourraient l’empêcher de réaliser son projet. Pour cela, il est nécessaire de poser des questions: Est-ce que la PA est partie prenante du projet ? Le refuse-t-elle plus ou moins consciemment, sans oser le dire ? Il faut donc discuter avec elle, laisser la place aux questions et donner l’occasion à la PA de s’exprimer au fur et à mesure de la progression du projet, afin de pouvoir l’aider à surmonter ses difficultés. On ne peut élaborer un projet pédagogique personnalisé sans l’accord de la personne. 9 Elaboration du projet: Dans la pratique, c’est cette idée d’un projet, d’un objectif à atteindre, qui apparaît comme l’élément essentiel d’une telle démarche, afin de parvenir le plus près possible de l’objectif visé. Un tel projet requiert un grand engagement de la part de l’enseignant-e qui le poursuit et nécessite un rapport de confiance, de collaboration et d’entraide entre les différentes personnes actrices du projet. Tout ceci apporte de la motivation et de l’enthousiasme et donne un sens à la démarche envisagée. Mais il est évident aussi que l’engagement et la motivation de la PA sont primordiaux dans la réussite du projet. Sans eux, les efforts consentis parviendront difficilement à un résultat probant. Chaque PA a un dossier, dans lequel sont consignés les tests et exercices qu’elle a réalisés, les notions acquises et les attestations y attenantes. L’équipe de l’école Tremplin est toujours en position de recherche et de réflexion afin d’affiner, au fur et à mesure de ses expériences, sa pratique pédagogique. 5.Quatre compétences Le projet de formation formulé par la PA avec l’appui de ses partenaires découle d’un concept articulé autour de quatre pôles de compétences: •compétences et connaissances scolaires : acquérir et approfondir des connaissances dans la branche suivie (français, mathématiques, etc.). •compétences personnelles : prendre confiance en soi, apprendre à être autonome dans son travail scolaire et à gérer sa formation; •compétences sociales: apprendre à travailler en groupe et à coopérer; •compétences méthodologiques: apprendre à s’organiser, à utiliser les livres de références, à mobiliser ses ressources. 10 6. Une formation de qualité L’Ecole Tremplin a le souci permanent d’assurer et de développer la qualité. Elle a procédé à plusieurs étapes, afin de parvenir à ses objectifs, à savoir: assurer une transparence des offres de formation et des options pédagogiques ; des programmes de formation qui permettent d’atteindre les buts qui ont été fixés avec les PA et les prestataires; une équipe enseignante aux compétences reconnues et mises à jour régulièrement par la formation continue. Une formation de qualité se caractérise par le respect et l’attention qui sont manifestées à la personne apprenante. Pour cela, nous nous efforçons d’apporter une attention aux problèmes quotidiens auxquels les apprenant-e-s sont confronté-e-s (chômage, migration, problèmes de famille, dépendance, etc.). La logique de qualité telle que nous la définissons met au centre la personne apprenante et ses besoins. Deux dimensions interviennent dans ce choix: •une dimension économique (adapter au mieux l’offre à la demande de l’apprenant-e) •une dimension pédagogique, adaptée aux objectifs, aux besoins et caractéristiques de chaque apprenant-e. La définition de la qualité de l’action de formation que nous proposons se base sur des expériences de formation pour adultes ailleurs, en Suisse et à l’étranger ; des réflexions menées au sein de notre école lors des séances pédagogiques; de nombreuses lectures. Mais s’il est possible de définir quelle qualité de formation nous souhaitons assurer, nous savons que la démarche effectuée par la personne apprenante échappe à notre maîtrise. En effet, l’interaction entre ce que l’adulte apprend et ce qu’il vit à l’extérieur et à travers les expériences accumulées tout au long de son parcours de formation antérieure, détermine tout autant son processus d’apprentissage. 11 7. Deux audits Deux audits ont été menés dans notre école: Le premier, conduit en 2001, par le Service de l’enseignement (SEN) du canton du Jura, dans le cadre de la demande de « reconnaissance d’utilité publique » déposée en 1999. Le SEN a procédé à une première étape, celle de la « reconnaissance niveau » de notre école. Une conseillère pédagogique mandatée par le SEN, a mené cette démarche. Elle a notamment visité les cours de notre école, dans chaque discipline (français, allemand, anglais, mathématiques). Elle a procédé à des entretiens avec les enseignant-e-s et les responsables de l’école. Elle a pris connaissance de tous les documents pédagogiques, d’évaluation et administratifs. Cet audit a fait l’objet d’un rapport au SEN, dont nous n’avons malheureusement jamais pu prendre connaissance. Un deuxième audit, mené en décembre 2004, par le Service des Arts et Métiers (SAMT). Son objectif principal était d’identifier les possibilités d’amélioration des cours suivis par les demandeurs d’emplois. Deux collaborateurs de la section « Observation et mesures de marché du travail » ont assisté partiellement à un cours de français, ils ont procédé à des entretiens de l’enseignante, de la responsable administrative et de la responsable de l’école. En parallèle, un questionnaire d’évaluation a été envoyé aux demandeurs d’emploi qui ont suivi un cours de français dans notre école durant l’année 2004, soit auprès de quatorze personnes. Le résultat a montré la nécessité d’améliorer la communication orale. Ensuite de quoi nous avons mis sur pied un cours de conversation. Le SAMT a évoqué la nécessité d’obtenir le label de qualité EduQua. Pour ce faire nous avons déjà franchi deux étapes, à savoir la réalisation d’un site internet (www.ecole-tremplin.ch) et la rédaction d’une Charte (voir ce document en annexe). 12 8. Quelques chiffres Durant ces quinze années, 1947 personnes, dont 1300 femmes et 1435 personnes migrantes ont suivi 2154 cours. 1000 800 600 400 Ces personnes ont suivi les cours suivants : Maîtriser le français = 966 Français = 350 Mathématiques = 320 13 Allemand = Informatique = Autres cours = 218 140 68 Venues personnellement Services sociaux et d’insertion ORP Integra Entreprises Comunica Caritas Assurance invalidité 0 AJAM 200 9. Des partenariats Dès sa fondation, l’école Tremplin travaille en étroite collaboration avec de nombreux partenaires. Etant spécialisée dans l’enseignement individualisé, notre école peut prendre en considération les besoins précis de formation de l’institution partenaire et adapter l’enseignement en fonction du rythme d’apprentissage des PA. Avant le début du cours, il est procédé à la clarification de la demande, à une analyse des besoins et à une proposition d’action de formation. Ainsi est établi un programme de formation correspondant à la demande. Depuis quinze ans, l’école Tremplin a travaillé en partenariat avec les Offices régionaux de placement, Caritas, l’Assurance invalidité, le Secteur d’insertion, Avenir Formation, Profora, la Haute école pédagogiqueBejune (à l’époque Institut pédagogique), l’Hôpital de Delémont, la Haute école spécialisée (HES), le syndicat Syna, Espace de formations, formation d’espaces (EFFE) et la Ville de Delémont. C’est avec cette dernière que le partenariat a été le plus intensif et il dure encore actuellement, notamment avec le Programme Integra pour les personnes migrantes, programme présenté dans un chapitre ci-dessus). Il faut également rappeler la mise sur pied de camps d’été en collaboration avec l’école Forum 44 de Baden, dirigée par une Jurassienne d’origine. Ces camps d’été ont accueilli, de 1995 à 1997, plus de 60 jeunes suisses allemands de 13 à 16 ans désireux de se perfectionner en français. Ces camps étaient organisés en résidence aux Franches-Montagnes. La journée commençait par trois heures de français, puis l’aprèsmidi, les jeunes avaient l’occasion de participer à différentes animations sportives et/ou culturelles. 10. L’équipe enseignante Tous les projets lancés dans notre école sont présentés à l’équipe enseignante, ils sont discutés et affinés en séances pédagogiques. Il est important pour nous que l’équipe enseignante soit partie prenante de la vie de notre institution. C’est ainsi que nous nous rencontrons trois ou quatre fois par année, afin de faire le point, d’échanger sur nos pratiques, de discuter de nos difficultés et aussi des situations positives que nous vivons quotidiennement dans nos classes. Pour parler de la pratique de l’enseignement, nous laissons la parole à trois enseignantes. 14 Sylvaine Plomb: Une longue expérience d’enseignement à l’Ecole Tremplin « En 1995, je commençai à enseigner le français comme langue étrangère à Tremplin. Je faisais mes premières armes dans l’enseignement individualisé et ce ne fut pas sans peine. Il fallut laisser au vestiaire ma vision de l’apprentissage traditionnel. Je ne dispensais plus un cours devant une salle, mais j’accompagnais dans leur démarche chaque PA. Mon rôle était de les aider à gérer leur plan de formation. Une fois les objectifs définis, il fallait donner les moyens à chaque personne de les atteindre. Il me fallut un certain temps pour me familiariser avec le matériel didactique dont nous disposions au début et en tirer le maximum de profit. Au fil des ans, la bibliothèque s’est enrichie et les moyens d’enseignement dont nous disposons actuellement sont considérables. L’utilisation de différents logiciels pour l’apprentissage permet également une diversité qui est la bienvenue pour de nombreux participants. Des classes très hétérogènes J’ai constaté que la plus grande difficulté dans ma pratique est de ne pas pouvoir expliquer la méthode de travail à la majorité des PA, car elles n’ont pas un niveau de compréhension du français suffisant. Il y a une période de tâtonnements: il faut déterminer quels sont les moyens didactiques ad hoc pour la PA. Ce qui convient à l’un ne convient pas forcément à l’autre même si les objectifs d’apprentissage sont identiques. Il faut prendre en considération la personnalité, le vécu et la manière d’apprendre de chacun. Apprendre à se connaître demande du temps. Au début, l’observateur externe peut avoir l’impression d’un flou, d’un manque de rigueur dans le programme. Il y a une période de rodage et un certain temps est nécessaire pour se familiariser avec cette manière d’envisager l’apprentissage. Il faut savoir faire preuve de souplesse et être prêt à procéder à des ajustements ou même à reconsidérer le programme d’une PA, s’il n’y a vraisemblablement pas de progrès dans l’apprentissage. Ce qui distingue l’école Tremplin d’un autre centre de formation pour adultes est la composition des classes qui est très hétérogène: une classe peut regrouper des PA allophones de niveau débutant à avancé avec d’autres francophones qui désirent améliorer leur orthographe. Parmi les PA allophones, il y a une minorité de personnes dont le système d’écriture est différent du nôtre. Ces personnes-là ont un double objectif: apprendre à parler français et apprendre à lire et écrire. Je suis 15 pleine d’admiration pour ces dernières. Nous ne nous souvenons plus des heures passées, quand nous étions petits, à apprendre à lire et écrire. Et nous savions parler et comprenions ce qui se disait. Ces personnes, ainsi que celles qui ont fréquenté l’école primaire dans leur pays quatre ou cinq ans, font preuve d’un courage et d’une persévérance extraordinaires. » Zoé Bandelier : Les cours Tremplin, un enrichissement mutuel, «Enseigner le français à des gens venus des quatre coins du monde est une expérience parfois déroutante, toujours passionnante. La classe est le lieu où se rejoignent, pour un temps, des itinéraires de vie fort différents: chaque apprenant apporte son bagage particulier, avec lequel il faudra composer. Loin de compliquer les choses cependant, cette confluence culturelle est la clé même d’un enseignement réussi ! En effet, les difficultés dans l’apprentissage du français sont – peu ou prou – les mêmes pour tous alors que, pour les surmonter, chacun développe des stratégies propres dont toute la classe peut profiter. La diversité permet une remise en question continuelle et vivifiante du mode d’enseignement. Enseigner le français à des personnes migrantes, c’est aussi leur donner un aperçu de notre culture. Et, là non plus, il n’est question de dispenser des cours ex cathedra sur le sujet. Le mode de vie et les habitudes de l’autre nous intéressent dans la mesure où ils divergent des nôtres ; et réciproquement… On aurait tendance à oublier que la culture jurassienne – ou suisse -, mise en perspective avec des mœurs venues d’ailleurs, peut paraître très exotique ! Et moi, enseignante, je suis là au milieu, à découvrir, par le biais d’autres regards, ma propre langue et ma propre culture. Quel bonheur ! » Bernadette Oriet: Des reconnaissances réciproques ! « Je me souviens avoir lu la première annonce de la création de Tremplin. Quelle bonne idée et quelle belle enseigne, me suis-je dit ! Rien que le nom donnait envie d’aller voir de plus près ce qui s’y passerait. Etant occupée professionnellement à Lausanne, c’est plus tard que j’ai pris contact avec la directrice Guite Theurillat, une de mes connaissances. Et c’est ainsi que je fis mes premiers pas d’enseignante en classe d’étrangers, à Saignelégier. Des débuts qui allaient me conduire à vivre d’extra-ordinaires expériences re16 lationnelles et à une prise de conscience salutaire pour mon enseignement, des difficultés de la langue française. Pour illustrer ce dernier propos, voici un texte de Xavier Boissaye, publié dans la revue trimestrielle, no 233 « Défense de la langue française ». Petit conte sans compter « Ah ! Monsieur le Comte, j’en ai de bonnes à vous conter sur son compte ! » En ces périodes de crise, où nous devons être vigilants, à défaut de compter sur la classe politique qui, elle-même, compte et recompte ses voix, nous devons compter nos dépenses (qu’il nous faut payer comptant, mais contents, parfois mécontents) et vérifier attentivement nos relevés de compte. Certains sont obligés de solder leurs compte-titres, et ne peuvent plus guère compter sur leurs économies. Ils espèrent quand même s’en tirer à bon compte. Il nous reste la possibilité d’aller à la campagne nous dépenser sans compter à l’air libre, en faisant un peu d’exercice. Evitez, comme les élèves à l’école, de régler son compte à un ami. Préférez compter sur lui. Heureusement, il nous reste toujours la possibilité d’aimer sans compter. Heureusement que l’apprentissage de la langue ne constitue qu’un petit volet des cours donnés par l’Ecole Tremplin. Le rassemblement d’étrangers provenant de divers pays et diverses cultures autour d’une motivation commune, produit de prodigieux enrichissements mutuels, de superbes découvertes et des gestes fantastiques de solidarité, C’est un lieu de la diversité vécue, de réelle socialisation et d’échanges culturels vraiment bienfaisants. Quel plaisir pour moi d’enseigner à ces étrangers ! Quelles satisfactions me procurent nos reconnaissances réciproques ! » 17 11. La formation continue de l’équipe enseignante Durant les quinze ans, l’équipe enseignante a toujours pu bénéficier de cours animés par des spécialistes externes ou de journées de réflexion autour de thèmes pédagogiques. Voici quelques exemples: •Echange sur les documents distribués aux PA, tels que la fiche d’entretien préalable, les différentes fiches d’évaluation des cours adaptées aux niveaux de compréhension des PA. • Visites de classes entre pairs pour des observations selon des critères précis qui ont débouché sur des propositions concrètes d’amélioration de l’enseignement des uns et des autres. • Le contenu de chaque cours a été débattu en équipe pédagogique. Ensuite de quoi, un moyen d’enseignement a été choisi pour chaque branche enseignée. • A partir du livre « De la compétence » de Guy Le Boterf, l’équipe s’est penchée sur les compétences à développer chez les PA. • L’équipe enseignante a suivi aussi divers cours de formation continue: « Apprendre à apprendre », informatique sur le programme Word, un cours Portfolio de compétences, un cours de didactique. Des échanges de pratiques concernant l’enseignement appliqué par ordinateur (EAO), par branches enseignées. • Le cours animé par EFFE (Espace de formations et formation d’espaces de Bienne) intitulé « L’arbre des relations genre dans les pratiques de formation d’adultes » a porté sur la réflexion de l’approche différenciée, dans notre enseignement, entre hommes et femmes. Les enseignant-e-s ont également suivi des cours de perfectionnement personnel, payés tout ou partie par l’école Tremplin: cours d’anglais, d’allemand, cours de préparation aux examens DELF (diplôme de français pour personnes étrangères) et différents cours de perfectionnement dans le cadre du programme BEJUNE. 18 12. des cours permanents ou sur demande Le programme de cours permanents comprend les cours de français langue maternelle et français langue étrangère, les mathématiques, des cours d’appui pour apprenti-e-s ou étudiant-e-s. (voir document annexé). Plusieurs autres cours peuvent être donnés ponctuellement, comme ceux par exemple: des cours de physique et chimie pour se préparer à différents examens. Des cours de langue (anglais, allemand, Suisse allemand); des cours «Apprendre à apprendre» pour des adultes ou des adolescents; des cours d’informatique; des cours «Savoir se présenter » lors d’un entretien d’embauche ou d’entrée en formation; «Trajectoire de vie, trajectoire de formation»; ainsi qu’un cours «Vente et Marketing». 13. Conclusion et perspectives L’Ecole Tremplin est une petite institution qui joue un rôle utile et nécessaire dans le paysage de la formation continue dans le canton du Jura. Le fait de pouvoir calquer au plus près de la personne un programme de formation, lui permet d’atteindre la plupart du temps ses objectifs de formation. Ainsi, cette personne peut ensuite entreprendre la formation envisagée, réussir les examens qui lui ouvrent les portes d’un nouvel avenir professionnel. Pour d’autres personnes, le seul fait de venir régulièrement à l’école, leur redonne un rythme, leur permet de rencontrer d’autres personnes qui sont dans la même situation qu’elles et ainsi retrouver confiance en elles. Nos pensées vont à toutes les personnes qui ont suivi des cours à l’école Tremplin, spécialement les personnes immigrées, qui ont souvent tout quitté pour venir en Suisse et qui ont décidé de surmonter les difficultés de la vie économique et/ou politique de leur pays. Le courage des PA qui suivent nos cours, leur enthousiasme, leur motivation est un exemple de force et de vie pour chacun et chacune d’entre nous. On ne peut rédiger une brochure sur notre école sans penser à toutes les personnes qui ont travaillé à l’école Tremplin. Leur engagement dans leur travail a permis de faire que l’Ecole Tremplin soit connue et reconnue comme une institution éducative de qualité. Qu’elles en soient remerciées chaleureusement ! Un merci également à toutes les institutions partenaires pour leur collaboration et la confiance témoignée. En envoyant régulièrement des usagers et usagères de leurs institutions suivre des cours, elles montrent que 19 l’Ecole Tremplin mériterait d’être reconnue d’utilité publique, reconnaissance que nous demandons depuis plusieurs années auprès du Canton du Jura. La nouvelle Loi cantonale sur la formation continue, que le Canton du Jura doit mettre sur pied ces prochains mois, devrait permettre de clarifier la situation de notre école. Guite Theurillat a participé au groupe de travail mis sur pied à cet effet par le Département de la formation. Nous souhaiterions que le canton instaure un fonds de soutien pour les personnes qui ne pourraient pas suivre la formation sans appui financier, et ceci par exemple, lorsqu’il s’agit de cours intensifs, qui ne ressortent d’aucune institution finançant ce type de cours. Nous pensons notamment aux jeunes adultes qui ont besoin de cours d’appui et aux adultes qui souhaiteraient améliorer leurs compétences scolaires. Bien du chemin a été parcouru en 15 ans et nous entendons poursuivre notre action ces prochaines années ! Bibliographie Etats généraux du Québec (1993), L’enseignement individualisé à l’éducation des adultes. Ecole de soins infirmiers de la RCJU (1993), L’arbre à projets, une expérience pédagogique dans l’enseignement des soins infirmiers. EFFE (Espace de femmes pour la formation et l’emploi) 1998, Bilan-Portfolio de compétences, histoire d’une pratique.. Meirieu Philippe, ESF 1995, L’école mode d’emploi, des méthodes « actives » à la pédagogie différenciée. Guy Le Boterf, Editions d’organisation, 1994, De la compétence, essai sur un attracteur étrange. Bolzman Claudio, Fibbi Rosita, Vial Marie, Ed. Séismo, 2003, Secondas-Secondos, le processus d’intégration des jeunes adultes de la migration espagnole et italienne en Suisse. Miller William R., Rollnick Stephen, Interéditions, 2006, L’entretien motivationnel, aider la personne à engager le changement. Revue « Le Journal de l’Alpha » éditée par l’Association, Lire et Ecrire de Bruxelles Revue « Education Permanente », Revue suisse pour la formation continue, éditée par la Fédération suisse de l’Education des Adultes (FSEA) à Nyon 20 Impressum : Ont participé à la rédaction de cette brochure:Zoé Bandelier, Bernadette Oriet, Sylvaine Plomb, Pierre Ruch et Guite Theurillat Graphiste:NoPixel, Delémont Imprimerie: Imprimerie Jurassienne, Delémont Nombre d’exemplaires: 1’000 Année: 2009 Programme de cours Maîtriser le français Français Mathématiques Cours d’appui Cours sur demande 21 français, langue étrangère (bases / vocabulaire / conversation) grammaire / orthographe / texte notions tous niveaux (bases / géométrie / algèbre, etc.) pour apprenti-e-s / etudiants-e-s / écolier-ère-s allemand / anglais / schwyzertütsch / physique / chimie apprendre efficacement / informatique La charte : Un cadre pour l’action En 2004, l’Equipe enseignante Tremplin a rédigé une Charte qu’elle a signée et s’est engagée à respecter. En voici le texte : L’Ecole pour adultes Tremplin sàrl de Delémont a pour but de permettre à des adultes de réactualiser leurs connaissances scolaires, d’apporter appui et soutien en cas de difficultés d’études ou scolaires, d’apprendre ou d’approfondir la langue française à des personnes allophones. Elle s’adresse à tout public adulte. Elle applique une pédagogie de l’enseignement individualisé. Philosophie et valeurs : Le projet pédagogique de l’Ecole Tremplin est basé sur le respect de l’apprenant-e dans sa globalité, en respectant sa manière d’appréhender l’apprentissage, en tenant compte de sa réalité de vie personnelle et sociale. L’Ecole Tremplin œuvre pour promouvoir davantage d’égalité entre hommes et femmes, entre autochtones et étrangers, dans un esprit de solidarité. L’Ecole Tremplin a pour objectifs : de permettre aux personnes d’acquérir de nouvelles connaissances et compétences ; d’acquérir et de développer des compétences personnelles, sociales et méthodologiques, de développer l’autonomie d’accompagner les personnes dans la réalisation d’un projet professionnel et/ou social ; d’œuvrer pour l’intégration des personnes d’origines étrangères ; de lutter contre l’exclusion. 22 Les domaines d’activités de l’Ecole Tremplin sont: L’acquisition, la réactualisation ou l’approfondissement de connaissances scolaires de personnes adultes (cours de français, mathématiques, allemand) ; L’acquisition d’une langue étrangère: cours de français, allemand ou tout autre langue demandée ; Le perfectionnement professionnel en matière d’informatique ; Le développement de connaissances méthodologiques (cours apprendre efficacement), de connaissances de base en droit, relatives aux institutions culturelles et politiques (cours Droits et Devoirs / Etre étranger-ère-s en Suisse). L’Ecole Tremplin s’engage envers : Les personnes apprenantes, en mettant tout en œuvre pour les aider à atteindre leurs objectifs, en respectant la confidentialité sur les informations les concernant et en ne diffusant ces informations qu’avec leur accord. Les collaboratrices et les collaborateurs, en leur proposant un cadre de travail favorisant l’épanouissement professionnel et personnel dans un esprit de collaboration et de concertation, en définissant des objectifs de travail précis dans le cadre du cahier des tâches. L’institution a le souci de la formation permanente du personnel, selon son souhait et les besoins de l’école. Les mandants, en prenant en compte leurs besoins et leurs attentes, en proposant des prestations de qualité et en présentant une gestion transparente de l’institution. Les partenaires, en collaborant dans un esprit d’ouverture et de confiance, en échangeant les expériences et les informations dans un esprit de collaboration, en travaillant en cohérence avec la philosophie et les valeurs qui lui sont propres. L’Ecole Tremplin est tournée résolument vers l’avenir en cherchant constamment à améliorer la qualité des prestations, en développant des offres qui répondent à des besoins identifiés, en tenant compte de l’évolution de la situation économique et sociale. Les responsables de l’Ecole Tremplin et l’ensemble du personnel s’engagent à respecter les dispositions définies dans cette Charte 23 www.ecole-tremplin.ch Conception / réalisation : NoPixel.ch 1, rue de la Doux 2800 Delémont Tél: 032 423 3888 [email protected]