RENCONTRE ROMANDE 2016
MARDI 15 NOVEMBRE 2016, LAUSANNE, TEL AQUATIS
LA BIENTRAITANCE:
UN PROJET ROMAND!
LA BIENTRAITANCE: UN PROJET ROMAND!
En 2015, les associations cantonales d’EMS ont décidé de mener pour la première fois un projet à l’échelle romande.
Parmi les propositions, la bientraitance a été préférée et constitue ainsi l’axe romand prioritaire pour les prochaines années.
Concept franco-belge apparu dans les années 90, la bientraitance vise à harmoniser les valeurs du soignant et de
l’institution avec celle du résident. C’est un processus qui nécessite des concessions et des efforts chez toutes les parties.
C’est surtout accepter qu’il ne suffit pas de vouloir faire le bien, pour le réaliser effectivement.
PROGRAMME DE LA JOURNÉE
8 h 30 Café et accueil
8 h 55 Théâtre-forum: Le temps des cerises
Une pièce d’Alter Ego produite et interprétée par la compagnie «Le Caméléon»
10 h 15 Pause café
10 h 45 Introduction au concept de Bientraitance dans les établissements pour personnes âgées
Dr. Michel Schmitt, Hôpital Albert Schweizer, Pilote de la mission ministérielle
«Promouvoir la Bientraitance dans les établissements de santé» 2010/2011.
11 h 35 Prix «Innovation en EMS»
Présentation des lauréats et de leurs projets
12 h 35 Repas
14 h 00 Duos d’ateliers
a) Auto-évaluation de la bientraitance
Comment réduire l’emprise institutionnelle?
b) Pour une communication bientraitante
Regards croisés sur la bientraitance
c) La démarche bientraitance de l’association Sonate
Le projet BIENCA mené au Tessin
d) Ecart entre langage et pratiques
Regards croisés entre l’évaluation de la qualité de vie perçue par le résident hébergé en EMS et
le personnel soignant
e) Assistance au suicide: comment faire ou ne pas faire?
PHOTOGRAPHIE: un outil du domaine du handicap pour ouvrir le dialogue sur les besoins en EMS
16 h 10 Pour un regard critique du concept et des projets de bientraitance
Dr. Philippe Svandra, Soignant-Philosophe, chargé de cours à l’Université Paris Est Marne-la-Vallée,
auteur de «Faut-il avoir peur de la bientraitance?» (éd. de boeck)
16 h 55 Remise du prix «Innovation en EMS»
17 h 05 Fin de l’événement
KEY NOTES
Dr Michel Schmitt
Introduction au concept de bientraitance dans les institutions pour personnes âgées
Salle plénière, 10 h 45
En 2010, Roselyne Bachelot, alors Ministre de la santé et des sports, confie à trois professionnels
de la santé la mission complexe de définir la bientraitance en établissement de santé,
d’identifier des bonnes pratiques et proposer des objectifs et des modalités de mise en œuvre
.
La même année, la bientraitance est inscrite dans les critères de certification de la Haute
Autorité de Santé, qui veloppe une série d’outils pratique à l’attention des professionnels.
Médecin (Hôpital Albert Schweizer, Colmar), co-rapporteur de la mission ministérielle «Promouvoir la bientraitance dans
les établissements de santé» et directeur de deux ouvrages collectifs (Bientraitance et qualité de vie Tomes 1 et 2,
éd. Elsevier Masson), Michel Schmitt est un spécialiste des réflexions et du déploiement du concept de bientraitance dans
les institutions de santé.
Dr. Philippe Svandra
Pour un regard critique sur le concept et les projets de bientraitance
Salle plénière, 16 h 10
Les motivations pour développer la bientraitance sont a priori légitimes et respectables. Porté
par les agences officielles du secteur sanitaire et médico-social en France, ce néologisme
semble d’ailleurs ne donner prise à aucune critique. C’est pourtant bien cet aspect trop consen-
suel,
relevant d’une forme de rhétorique de l’évidence, qui doit nous interroger.
Une analyse critique de la bientraitance, et de ses conséquences sur les pratiques, semble
aujourd’hui particulièrement nécessaire. La question principale est alors de savoir si la
bientraitance représente une tentative louable de revaloriser l’activité soignante, ou si elle n’est qu’un dispositif, peut
être encore plus raffiné, visant à poursuivre l’œuvre de standardisation du soin.
Compagnie «Le caméléon»
Théâtre-forum: le Temps des cerises
Salle plénière, 8 h 55
Ruth et Marie-Jeanne sont infirmières dans la même maison de retraite. Sous l’effet du
stress et de la surcharge de
travail, elles ont tendance à infantiliser leurs résidants. Le Directeur de l’établissement semble lui aussi dépassé par les
événements. Il ne se rend pas compte de la réalité du terrain et met ses collaboratrices sous pression. Bref, les choses
dégénèrent et les petites maltraitances augmentent.
Depuis 1994, la compagnie Le Caméléon vise à créer, diffuser et présenter des animations interactives traitant de
thèmes de la prévention. La pièce «Le Temps des cerises» qui ouvrira cette neuvième Rencontre romande est une création
originale proposée par alter ego, l’association pour la prévention de la maltraitance envers les personnes âgées.
ATELIERS
Cette neuvième édition de la Rencontre romande vous proposera des «duos» d’ateliers. Deux heures d’approches
pratiques du concept de bientraitance. Des exemples concrets et la possibilité de les interroger au regard de votre expé-
rience
et celles des autres participants.
DUO A Un duo modéré par le Conseil d’éthique de l’AFIPA
Auto-évaluation de la bientraitance
DANIEL PUGIN Directeur de la Résidence les Epinettes à Marly
Proposition d’une définition simple des notions de bientraitance, bienveillance, et bienfaisance. Présentation d’une
expérience institutionnelle d’autocontrôle des pratiques professionnelles de soignants. Présentation des
grilles d’autocontrôle de la HAS, Haute autorité de santé et exercice pratique durant l’atelier avec échanges sur
la démarche.
Comment réduire l’emprise institutionnelle?
CHRISTINE FELIX – Maître d’enseignement HES SO, inf., M. Ph. Philosophie morale
DANIEL PUGIN Directeur de la Résidence les Epinettes à Marly
Prendre conscience des phénomènes «d’emprise» sur le résident qui limitent sa liberté et réduit sa dignité de
sujet. Identifier les «nœuds» d’emprise du moule institutionnel, de ses standards, de son paternalisme,
mais aussi dans la collaboration avec les familles. Rééquilibrer l’asymétrie relationnelle pour restituer au résident
l’intégrité de son statut de sujet.
DUO B Un duo modéré par le Conseil d’éthique de l’AVDEMS
Regards croisés sur la bientraitance
DELPHINE ROULET SCHWAB – Prof. ord. Haute Ecole de la Santé La Source
La notion de bientraitance véhicule des représentations et des priorités parfois différentes entre professionnels
et aînés. Sur la base de résultats de recherches romandes, cet atelier permettra de: mettre en évidence des
convergences et décalages dans les représentations de la bientraitance; discuter de leurs implications pour la
pratique professionnelle en EMS
.
Une communication bientraitante entre résidents, proches et personnel de l’institution?
PHILIPPE VUILLEMIN – Médecin et membre du Conseil d’éthique de l’AVDEMS
NADJA EGGERT – Resp. de recherche à la plateforme d’éthique de l’Université de Lausanne et Présidente du
Conseil d’éthique de l’AVDEMS
Qu’est ce qu’une communication bientraitante? Que n’est en tous cas pas une communication bientraitante?
Du point de vue des résidents? Des proches? Que faire face aux éventuels pressions sur le personnel?
Il s’agira dans cet atelier de définir et de discuter, en fonction des expériences de chacun, ce qu’est une com-
munication bientraitante (et ce qui ne l’est en tout cas pas) sur la base de quelques exemples tirés de la
pratique.
DUO C Un duo modéré par l’association AJIPA
La démarche bientraitance de l’association Sonate
NATHALIE GALLI – Cheffe de projet du label Sonate, bientraitance en institution Formasanté
Le résident, son bien-être et la qualité des prestations sont au centre des préoccupations. Cet atelier vous permet-
tra
de découvrir une démarche de prévention visant la bientraitance des résidents et des employés dans
une institution médico-sociale de suisse romande. Les participants auront l’occasion d’échanger avec une ins-
titution romande ayant obtenu le label Sonate.
Le projet BIENCA mené au Tessin
RITA PEZZATI – Psychologue et psychothérapeute, Prof. Supsi, membre CCA-DEASS Supsi
CARLA SARGENTI – Inf. SC, resp. programmes DEASS-Supsi, membre CCA-DEASS Supsi
En complément des divers instruments d’évaluation de la qualité, le Service de l’action sociale et des familles
du Canton Tessin, a activé une recherche-action innovante visant à promouvoir la bientraitance dans les
EMS du Canton. Cet atelier mené par des chercheurs de l’école universitaire professionnelle de la Suisse italienne
(SUPSI) visera, à partir des résultats de la recherche et du vécu des participants, à identifier les stratégies
opérationnelles qui peuvent garantir un climat bientraitant.
DUO D Un duo modéré par le Comité d’éthique de l’ANEMPA
Ces petits mots qui vous veulent du bien
OLIVIER SCHNEGG – Président du Comité d’éthique de l’Anempa
Questionner les pratiques en termes d’écarts de langage et de discrépances dans la communication (cf. dévelop-
pement
ci-contre pour les différents niveaux). Avez-vous déjà entendu dire ces mots qui veulent du bien
mais qui font du mal? Qu’est-ce qui est «choquant», en quoi ces mots ne «jouent» pas? Comment pourrait-on
s’exprimer autrement, d’une manière bien traitante et conforme à l’intention?
Regards croisés entre l’évaluation de la qualité de vie perçue par le résident hébergé en EMS et
le personnel soignant
VALERIE BAUD – Infirmière spécialiste clinique Msc SI, Fondation Saphir
Le travail de master réalisé par Valérie Baud Mermoud confirme que les soignants évaluent systématiquement
la qualité de vie des résidents plus bas que ces derniers ne le font. Sa recherche, réalisée sur la base de
questionnaires croisés vise à intégrer que la notion de qualité de vie est une composante majeure du quotidien
des résidents, alors que celle des soignants est plutôt axée sur des éléments reliés aux soins et à la santé.
La conséquence est pour les soignants de revisiter leurs représentations et leurs pratiques afin de répondre
davantage à leurs besoins et aspirations.
DUO E Un duo modéré par le Conseil d’éthique de la FEGEMS
Assistance au suicide: comment faire ou ne pas faire?
CHRISTINE FELIX – Maître d’enseignement HES SO, inf., M.Ph. Philosophie morale
FRANCOIS LOEW – Président du Conseil d’éthique de la FEGEMS
Mme X veut se suicider avant Noël. Comment respecter son autonomie décisionnelle sans heurter les valeurs
des autres acteurs, entre principes et pratiques? Après un bref rappel des notions essentielles et du cadre
légal, cet atelier proposera aux participants de réfléchir autour des différentes démarches soignantes possibles
et mettra en évidence les valeurs associées. Cet atelier vous est proposé et sera animé par le Conseil
d’éthique de la FEGEMS.
PHOTOGRAPHIE: un outil du domaine du handicap pour ouvrir le dialogue sur les besoins en EMS
KARINE VANTIEGHEM – Méd. chef en médecine interne, gériatrie et soins palliatif, EHC
Conçu à la base pour évaluer la douleur dans le domaine du handicap, la photographie est un outil qui permet
de porter une vision globale sur le comportement habituel de la personne adulte en situation de handicap.
Pont entre les métiers il a permis dans le domaine du handicap de se retrouver autour d’une langue commune.
Latelier propose aux participants de découvrir l’outil puis de se l’approprier en s’interrogeant avec l’inter-
venante, médecin gériatre, sur la pertinence de son utilisation dans le domaine de l’accompagnement des
personnes âgées.
Pratique: inscriptions aux ateliers
La taille des salles d’atelier étant limitée, les participants seront invités à leur arrivée à indiquer le duo de leur
choix. Aucune inscription à l’avance.
1 / 8 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !