Le Sénégal : fiche signalétique - Fiteqa-CCOO

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Le Sénégal : fiche
signalétique
Actualisation au 6 février 2006
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Histoire
De la période précoloniale à nos jours
La période précoloniale
De l’Indépendance à nos jours
Le Sénégal est devenu une
République le 15 novembre 1958,
puis a accédé à l’indépendance le
20 août 1960, sous la direction du
Président Léopold Sedar Senghor,
de 1960 à 1980. Le Président
Senghor a été le premier chef
d’État africain à libéraliser la vie
politique
en
instaurant
le
pluralisme, par une ouverture au
multipartisme toutefois canalisée et
contrôlée. Le Président Abdou
Diouf dirigea ensuite le Sénégal de
1981 à 2000 et autorisa un large
multipartisme. En 1981, fut créée la
Confédération sénégambienne, qui
ne dura que quelques années,
jusqu’en 1989. En 2000, il céda le
pouvoir au Président Abdoulaye
Wade, élu en mars 2000, avec le
soutien d’une large coalition, à la
suite d’un processus engageant le
pays dans la voie d’une alternance
démocratique.
Le Sénégal a fait partie successivement du royaume du Tekrour (au Xème
siècle), de l’empire du Mali, jusqu’à la fondation, au milieu du XIVème
siècle, de l’empire du Diolof, qui sera la base de l’influence
prépondérante des wolofs dans la région. Au milieu du XVIème siècle, cet
empire éclate à son tour en royaumes indépendants : Cayor, république
lébou ; tandis qu’un royaume mandingue, s’émancipant du Mali, est créé
en Casamance.
A cette même époque, les Européens découvrent le littoral sénégalais :
les Portugais d’abord (1445), puis les Hollandais, les Anglais qui
réalisent les premières expéditions négrières en Gambie (1662-1667),
puis les Français qui fondent Saint-Louis (1659). Les deux comptoirs de
Saint-Louis et de Gorée seront le théâtre d’une longue rivalité francoanglaise, d’abord par compagnies commerciales interposées, puis
directement entre Etats, jusqu’à l’installation définitive de la France au
Sénégal grâce aux traités de Paris et de Vienne (1815-1816), qui
abolissent également la traite des Noirs.
La période coloniale et l’islamisation
La colonie du Sénégal est créée en 1816. La première moitié du XIXème
siècle est marquée par des tentatives de mise en culture dans la vallée du
fleuve Sénégal et sur la presqu’île du Cap-Vert. Le Sénégal est resté une
colonie parcellaire jusqu’en 1854, date à laquelle Faidherbe devient
gouverneur du pays.
Deux évènements vont mettre à mal la domination française au Sénégal :
-l’affrontement avec El Hadj Omar Tall entre 1852 et 1857, qui se soldera
par une victoire des troupes du gouverneur Faidherbe ;
- l’influence croissance sur la population d’un chef religieux musulman de la
région de Diourbel, Ahmadou Bamba (fondateur de la confrérie Mouride).
Ce dernier sera déporté au Gabon de 1895 à 1902, puis en Mauritanie, de
1905 à 1907. En 1912, Ahmadou Bamba est autorisé à rentrer à Diourbel ; il
invite les Mourides à cultiver l’arachide et n’a pas d’objection à ce que les
tirailleurs sénégalais (créés par Faidherbe) participent à la Grande Guerre.
Après la deuxième guerre mondiale, le processus d’autonomie interne est
engagé. Aux élections législatives de 1951, Léopold Sedar Senghor, nouveau
venu en politique, l’emporte sur le vétéran Lamine Guèye.
Après le court intermède de la Fédération du Mali (janvier 1959 - août 1960),
L.S. Senghor, qui déplore la "balkanisation" de l’ex-AOF, devient en
septembre 1960 le premier président de la République du Sénégal.
AMBASSADE DE FRANCE AU SENEGAL – MISSION ECONOMIQUE
Le Sénégal : fiche signalétique – 06/02/2006
Généralités
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Présentation du Sénégal
Une façade marîtime de 500 km
ouverte sur l’Océan Atlantique.
Le Sénégal, situé à l’extrême ouest de l’Afrique, couvre un territoire de
196 192 km², largement ouvert sur l’Océan Atlantique (500 km de côtes
maritimes). La République du Sénégal a une frontière commune avec cinq
pays : la Mauritanie au nord, le Mali à l’Ouest, la Guinée au sud-est, la
Guinée-Bissau au sud et, particularité de l’histoire, la Gambie (anglophone)
qui forme une enclave à l’intérieur du Sénégal le long du fleuve Gambie, sur
une largeur de 50 km et une longueur de 300 km environ.
Principales villes :
Données géographiques
Le Sénégal est essentiellement formé d’une plaine légèrement vallonnée
Dakar (capitale économique): 2,4 et peu découpée. L’altitude y est partout inférieure à 130 m, sauf à proximité
millions d’hab. (2003)
de la Guinée (extrémité sud-est du pays).
Le centre du pays est occupé par un ensemble de plateaux sableux très
Thiès : 237 215 hab.
monotones, s’abaissant progressivement vers l’ouest, où a été implantée la
Ziguinchor : 156 388 hab.
culture de l’arachide.
St Louis : 142 623 hab.
La vallée alluviale du fleuve Sénégal, dont le delta est formé
d’innombrables "marigots", se caractérise par un micro-relief complexe de
levées constituées de sable fin et de limon.
Les côtes sénégalaises sont dans l’ensemble plates et sableuses, offrant de
vastes possibilités au tourisme.
Population
10,8 millions
Taux
d’accroissem
ent de la
population
2,2 %
(entre2000 et
2005)
Population
de moins de
15 ans
43,4%
Taux
d’alphabétisa
tion des
adultes
39,3%
PNB/hab
782,3 USD
Espérance
de vie
55,7 ans
IDH (2003)
0,458
Contexte
Economique
Le Sénégal fait partie de la
Zone Franc, l’UEMOA et
CEDEAO.
Données ethnologiques
Les ethnies, bien que non institutionnalisées (à l’exception de quelques
associations culturelles), sont un facteur politique, voire économique,
important.
Les wolofs constituent le groupe le plus nombreux (environ 40% de la
population totale). Les peuls (originellement des éleveurs nomades
descendus du Sahara jusqu’en Guinée) et les toucouleurs, qui en sont
proches, représentent ensemble près de 25% de la population (langue :
poular). Les sérères, proches des wolof, sont le troisième groupe en terme de
population (environ 14% du total). Les diolas (5% du total) sont présents
dans le Sud du pays (Casamance). On peut noter comme autres ethnies : les
mandingues (4%), groupe basé dans l’est du Sénégal, proche du Mali et de
la Guinée, les lébous (pêcheurs de la péninsule du Cap-Vert) et les bassaris
(villageois ayant maintenu intact leur mode de vie traditionnel au pied des
monts de Guinée).
Données générales
Selon les dernières estimations, le Sénégal compte 10,8 millions
d’habitants. Cette population se caractérise par :
-une population jeune (43,6 % de la population a moins de 15 ans)
-une indice de fécondité de 5 enfants par femme
-entre 2000 et 2005, le taux d’accroissement de la population est de 2,2%.
-une espérance de vie à la naissance de 54 ans pour les hommes et 57 ans
pour les femmes.
- Le PNB/hab. est de 782, 3 USD, ce qui classe le Sénégal dans le groupe
des Pays les Moins Avancés (PMA).
-Avec un Indice de Développement Humain (IDH) de 0,458, le pays est
classé, par le PNUD, à la 157ème place sur 177.
Une Croissance soutenue depuis 2000
Au cours de la période 2000-2004, l’économie sénégalaise a crû à un rythme
relativement élevé avec un taux de croissance moyen du PIB de 5,5 %,
cycle entamé depuis la dévaluation du Franc CFA en 1994. L’économie
sénégalaise a enregistré de nettes performances dans la plupart des secteurs
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Le Sénégal : fiche signalétique – 06/02/2006
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d’activités et ce, dans un contexte marqué par des difficultés majeures
comme l’invasion de criquets en 2004 et une relative baisse de la
pluviométrie.
La croissance du PIB en 2005 est de 6,1%, pour un PIB total de 7,627 Mds
USD en 2004. Au plan sectoriel, la croissance repose largement sur la
La croissance du PIB en 2005 dynamique des activités tertiaires (le commerce, les télécommunications),
est de 6,1%.
et l’agriculture (en 2005 : croissance de 18,3% du sous secteur agricole).
Cette solide trajectoire de croissance et les bonnes performances enregistrées
ont eu pour effet l’annulation récente, par le FMI, de sa dette multilatérale
sur le pays.
Secteurs
d’activités
Part dans le
PIB (en %)
secteur
primaire
17% du PIB
secteur
secondaire
21% du PIB
secteur
tertiaire
62% du PIB
Secteurs d’activités
Le secteur primaire (17% du PIB) : l'agriculture (production céréalière,
arachide, fruits et légumes), la pêche.
Le secteur secondaire (21% du PIB) : extraction et transformation des
phosphates ; les industries agroalimentaires (transformation de l’arachide,
produits de la mer) ; le secteur du bâtiment et la production de ciment
(investissements immobiliers de la diaspora sénégalaise et boom immobilier
sur la région de Dakar).
Le secteur tertiaire (62% du PIB) : le commerce ; les télécommunications et
les téléservices (centres d’appels) et l’Internet ; le secteur du tourisme ;
l’Administration.
Le commerce extérieur du Sénégal
Le commerce extérieur sénégalais est caractérisé par un déficit récurrent de
la balance commerciale. Pour l’année 2004, le montant des importations
s’élevaient à 1 498, 4 milliards de FCFA (environ 2,284 milliards d’euros)
et celui des exportations à 671, 5 milliards de FCFA (environ 1,023 milliard
d’euros).
Le volume total des échanges
avec la France s’est élevé en
2004 à 637 millions d’euros.
Le Sénégal et la France
La France est le premier fournisseur et le troisième client du Sénégal.
Le volume total des échanges pour 2004, constitué à 84% par les
exportations françaises, s’est élevé en 2004 à 637 millions d'euros (contre
Les premiers clients sont l’Inde 618 en 2003). Pour les 11 premiers mois de 2005, les exportations
et le Mali.
françaises s’élèvent à 533 millions d’euros, contre 482 pour la même
période en 2004.
La France demeure le premier donateur bilatéral, loin devant les autres
Le Sénégal et les IDE :
donateurs (Japon, Koweït). L’APD bilatérale nette française a représenté
En 2004, 70 millions de dollars
d’IDE sont entrés au Sénégal. Le en 2005, 108,5 MEUR sur un total estimé par l’OCDE à 449 MUSD. Le
Sénégal est le troisième
Sénégal est le premier bénéficiaire de l’Aide française en Afrique subrécipiendaire d’IDE dans la zone saharienne et le troisième du continent, après le Maroc et l’Algérie.
UEMOA.
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Tous droits de reproduction réservés, sauf autorisation
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Auteur :
Mission Economique de Dakar
Adresse : Ambassade de France au Sénégal – BP
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responsable de l’utilisation et de l’interprétation de
l’information contenue dans cette publication qui ne vise
pas à délivrer des conseils personnalisés qui supposent
l’étude et l’analyse de cas particuliers.
Rédigé par Guillaume SABY
Revu par François Xavier FLAMAND
DERRAC
Version originelle : août 2002
Version actualisée du 6 février 2006
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et
Michel
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