prospective .12 - CCI de Toulouse

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les nouvelles des entreprises | n°12 - juillet 2014
.12 PROSPECTIVE
Entreprises & territoires :
jouer ensemble, gagner à deux
.16
STRATÉGIE
Silver économie,
quelle évolution
pour la croissance ?
actualité
agenda
Coup d’envoi des nocturnes de Bienvenidos à Martres-Tolosane.
LE FIL / 12/07
29/07 Dernier jour des soldes d’été. 05&06/09 Grande Braderie de Toulouse.
23/10 Conférence de TBS sur « Innovation régionale et développement
durable ». 25/11 Onzième DevCom à Entiore.
.16/18 septembre
Première édition de l’ICS,
l’International Connecting Show
au Parc des expositions de Toulouse.
Avec 700 exposants et 20 000
visiteurs professionnels attendus,
ICS se présente comme « le premier
évènement global entre technologies
et usages, innovations et business ».
.16 septembre
À bloquer sur votre agenda : la 4e édition du Forum économique de Toulouse, qui se déplace
au Parc des expositions de Toulouse pour ouvrir l’International Connecting Show.
.20/21 septembre
Journées européennes
du patrimoine. L’an dernier
en Midi-Pyrénées, elles ont attiré
plus de 300 000 visiteurs qui ont pu
découvrir un millier de sites
de notre région. Cette année encore,
la CCI de Toulouse participe
aux Journées du Patrimoine
en ouvrant les portes du Palais
consulaire au 2, rue d’Alsace-Lorraine
tout au long du week-end.
.21 septembre
Premier meeting aérien
de l’association « Des étoiles
et des ailes » avec en vedette
la célèbre Patrouille de France.
Ce meeting est organisé en partenariat
avec la société d’exploitation
de l’aéroport Toulouse-Francazal.
.26/28 septembre
Première édition de « Toulouse à Table ! », la fête du bienvivre et de la gastronomie, de la convivialité et du partage.
.21/23 octobre
.12 & 13 novembre
Le Siane, salon des partenaires
de l’industrie du Grand Sud,
célèbrera sa dixième édition
du mardi 21 au jeudi 23 octobre
au Parc des expositions de Toulouse.
Le Siane a enregistré l’an dernier
une fréquentation en hausse
de 20 % avec plus de 7 200 visiteurs
et 500 marques représentées
sur 14 000 m² d’exposition.
.2/4 décembre
Aeromart Toulouse. C’est la plus importante
convention d’affaires internationale
des industries aéronautiques et spatiales.
12e édition du Salon de l’entreprise
Midi-Pyrénées à Diagora-Labège,
avec débats, remises de trophées
et 2 500 m² d’exposition. Le salon
se tiendra conjointement avec
Midinvest, la « place de marché »
dédiée au financement haut de bilan
des entreprises de croissance
de Midi-Pyrénées : village
des investisseurs, présentation
d’entreprises sélectionnées,
des rendez-vous d’affaires entreprises
– investisseurs, ateliers sur
le financement et le développement
des entreprises.
3 · juillet 2014 - diccit
.sommaire
.12
PROSPECTIVE
Entreprises & territoires :
jouer ensemble, gagner à deux
La relation Entreprises-Territoires
offre une source de compétitivité
renouvelée pour la France.
Pour Nicolas Bouzou, les entreprises
doivent faire des territoires
un enjeu majeur de leur stratégie.
L’économie de demain sera
une économie de coopération,
estime Amandine Barthélémy (Essec).
.16
STRATÉGIE
Silver économie,
quelle évolution
pour la croissance ?
diccit - juillet 2014 · 4
.20
.28
Sur le terrain :
économie circulaire
et hyper-proximité
Interview :
Gérard Lopez,
président de BVA
.26
.30
Les portraits
de diccit
Produits, services
et entreprises
à suivre
.édito
.numéro 12 - juillet 2014
.38
.34
.40
© David Bécus
Serrupro :
surmonter
un cap difficile
Le carnet de diccit
Les clubs d’entreprises
ont la parole
Alain Di Crescenzo,
.35
La Tour de Babille :
une crèche à l’heure
de la mondialisation
Les frontières administratives ont aujourd’hui
peu de sens pour nos entreprises qui raisonnent
en termes de marchés. Depuis longtemps,
elles ont développé des partenariats solides
avec leurs homologues en Aquitaine, à l’image
de la dynamique positive des pôles Aerospace
Valley et Agri Sud-Ouest Innovation.
Deux exemples qui montrent que sur nos filières
clefs, les synergies entre les territoires
sont autant d’atouts face à une concurrence
de plus en plus rude. Nos entreprises voient
au-delà des découpages locaux et portent
leur regard sur l’international, où les perspectives
de croissance sont plus nombreuses.
Pour les aider, nos territoires doivent pouvoir
peser en termes de visibilité, de concentration
des savoir-faire et de poids critique.
Le grand bloc économique du Sud-Ouest,
regroupant Midi-Pyrénées, Aquitaine et
Languedoc-Roussillon, représente à lui seul
18% de la superficie de la France,
14% de sa population et 12% de son PIB.
Saisissons cette chance d’exister dans
la compétition mondiale en jouant collectif.
Bien sûr, dans un paysage administratif qui
se redessine, le critère qui doit absolument être
respecté est celui de la proximité des institutions
avec les entrepreneurs. Les CCI, présentes
chaque jour sur le terrain, sont les premiers
acteurs de cette proximité et continueront
à mener leurs missions essentielles de service
et de représentation pour défendre les intérêts
des entreprises.
© Denis Felix
président de la CCI de Toulouse
.42
Parole d’expert :
Frédéric Lenoir
Trimestriel économique et d’information édité par la CCI de Toulouse - 2, rue d’AlsaceLorraine - BP 10202 - 31 002 Toulouse Cedex 6 - Tél. : 05 61 33 65 60 - Directeur de
la publication : Alain Di Crescenzo - Secrétaire générale de publication : Carole Shiff Rédacteur en chef : Christian Guillard, [email protected] - Conception graphique
et Direction artistique : L’Astronef - Réalisation : Studio Urbain - Impression : Imprimerie
Delort - Ont collaboré à ce numéro : Josiane Gasquet, Bertrand Lamarque, Anne Pujol
- ISSN : 2119-260X - Commission paritaire : XXXX B 07176 - Dépôt légal : Juillet 2014
- Diffusion : 46 000 exemplaires. La rédaction de ce numéro a été achevée le 19 mai
2014 - Publicité : Régie RCM - Contact : Caroline Angibault, [email protected] Tél.  : 05 61 11 19 96.
5 · juillet 2014 - diccit
actualité
on en parle
TEXTOS > Anne Lauvergeon a été élue à la présidence de Sigfox (internet des objets, Toulouse). Elle vient accélérer le développement
industriel et international de la société créée par Ludovic Le Moan. > Le groupe Fiducial (services personnalisés aux chefs d’entreprise,
Lyon) a pris 10 % du Stade Toulousain, dont il était partenaire et sponsor depuis 2008. Fiducial est aussi, depuis l’an dernier, le
propriétaire de Sud Radio. > BGE Sud-Ouest et CRP Consulting se sont regroupés pour créer une entité de 95 personnes avec une
offre élargie de services en appui, conseil, études et formation. > Biomega Services (Toulouse) a réalisé un CA 2013 de 8 M€ dans ses
4 métiers pour les milieux sanitaires et médico-sociaux : hygiène, restauration collective, formation et assistance. > Myfox (domotique,
alarme et vidéosurveillance, Labège) figure parmi les 58 premiers lauréats du concours mondial Innovation 2030. > Le Groupe LP
Promotion a lancé une nouvelle résidence étudiante à Toulouse, dans le quartier des Carmes : 119 appartements dans l’ancien
siège régional de la Caisse d’Épargne. > Ermic Développement (systèmes électroniques, Toulouse) a levé 10 M€ pour acquérir Noval
(mécatronique, Auterive), développer sa R&D et se renforcer à l’international.
© David Bécus
Toulouse à Table !
l’évènement festif de la rentrée
Jean-Luc Moudenc pour la mairie de Toulouse et Alain Di Crescenzo pour la CCI de
Toulouse ont accompagné le lancement de « Toulouse à Table ! » le 19 mai au Palais
consulaire. La première édition de cette manifestation aura lieu du vendredi 26 au
dimanche 28 septembre, avec le parrainage de Jérôme Bonaldi. Toulouse à Table !
sera la fête du bien-vivre, de la gastronomie et de la convivialité. Cet évènement
identitaire et populaire a été initié par Charles de Villepoix (CDV Évènements)
et Guy Pressenda (Umih). Il mobilise les professionnels des métiers de bouche,
du tourisme, de la restauration, de la communication et de l’évènementiel. La CCI
de Toulouse, avec sa commission Tourisme que préside Patrice Falcou, et la mairie de
Toulouse sont partenaires de la manifestation : « La gastronomie est un marqueur
fort de notre territoire ; la qualité de vie est aussi un facteur d’attractivité et de
compétitivité » (Alain Di Crescenzo) ; « nos restaurateurs sont représentatifs de
notre ville, conjuguant tradition et innovation, identité et modernité, communication  :
et passion » (Jean-Luc Moudenc).
www.toulouseatable.com
96 %
diccit - juillet 2014 · 6
des hôtels toulousains proposent le Wifi gratuitement, selon le comparateur de voyages Kayak.
C’est le meilleur score national (Paris est à 88 %
et Nice à 77 %) et le 3e rang européen derrière
les villes suédoises de Malmö et Göteborg.
Le secteur du tourisme doit nous offrir
de belles perspectives d’investissement
en Midi-Pyrénées.
Philippe Lambert, directeur régional
de la Caisse des Dépôts
Le Toulousain Jean-Pierre Mas (Selectour Afat) est le nouveau président
du Syndicat national des agents de
voyages. Il a été élu pour un mandat de
3 ans le 23 avril et il a aussitôt confirmé sa volonté de travailler avec tous
les acteurs du voyage pour « construire
une structure professionnelle unique et
nous exprimer d’une seule voix, forte et
audible, auprès des pouvoirs publics et
des médias ». À ses côtés, au sein du
nouveau conseil d’administration du
Snav, on trouve notamment Richard
Soubielle (vice-président), Georges Cid
(président du Snav Sud-Ouest) et Raoul
Nabet (président de l’APST). Quant à
son prédéceseur à la tête du Snav,
Georges Colson, il a reçu les insignes
d’officier de la Légion d’honneur des
mains de l’ancienne ministre du Tourisme Sylvia Pinel (aujourd’hui ministre
du Logement).
Augustin Landier, chercheur à Toulouse
School of Economics, a obtenu le prix
du meilleur jeune économiste 2014
décerné par le Cercle des économistes
et Le Monde en partenariat avec
le Sénat. Augustin Landier était,
avec Elie Cohen, l’invité du dossier
Prospective de notre dernier numéro,
sur le thème « Sortie de crise ou
nouveau monde ? »
actualité
on en parle
L’usine 4.0 : robotisée,
numérisée et connectée
Robotisée, numérisée, connectée 
: c’est
ainsi que l’usine du futur s’est dessinée lors
du 3e Forum de l’industrie, organisé le 17
avril par la CCI de Toulouse sur le thème
des marchés de demain (« Opportunités,
stratégies et pratiques industrielles 
»).
Une usine robotisée, mais avec des robots
Si l’Allemagne et le Japon ont fortement
robotisé leur industrie, c’est en raison de
leurs problèmes démographiques, du besoin
de remplacer les hommes par les machines.
En France, estime Frédéric Sanchez,
président du groupe Fives, « la situation
est différente et nous pouvons avoir une
© David Bécus
Développer des robots
collaboratifs
qui seront générateurs
d’emploi.
Jean Botti
assistant et non remplaçant les opérateurs.
Une usine numérisée, permettant de
simplifier et d’accélérer les processus
avec la réalité virtuelle et les maquettes
numériques. Une usine connectée, étendue
aux fournisseurs et sous-traitants, en
lien avec tous les acteurs de l’innovation.
autre vision de la place de l’homme dans
l’usine du futur. Le robot n’est pas là pour
supplanter l’homme mais pour l’aider dans
les tâches pénibles ou de haute précision. »
Du côté d’Airbus Group, Jean Botti, directeur
général délégué Technologie et Innovation,
souligne que « l’on ne peut pas construire
l’avion du futur dans l’usine d’aujourd’hui.
La robotisation est un mouvement déjà
bien engagé et qui ne fera que s’amplifier.
Mais il ne s’agit plus de multiplier les
robots classiques que l’on voit notamment
dans l’industrie automobile. Il s’agit de
développer des petits robots collaboratifs,
qui travaillent aux côtés de l’opérateur, et
qui sont eux-mêmes générateurs d’emplois
pour leur conception, leur fabrication,
leur maintenance. 
» Robotisée, l’usine
4.0 sera aussi numérisée et connectée.
Sur ce plan, « nous avons en France des
capacités numériques et d’innovation plus
importantes que les Allemands », estime
Frédéric Sanchez : « L’honnête homme du
XXIe siècle, qui sait conjuguer différents
champs de compétences, c’est en France
qu’on le trouve 
». Un enthousiasme
que tempère Jean Botti : « Métisser les
technologies, nous ne sommes pas les
seuls à savoir le faire. Le monde bouge
très vite. Déjà, le plus beau bureau de
design n’est plus italien mais allemand ;
et les Chinois ne font plus que copier, ils
sont devenus très créatifs. En France, on
est encore capable de relever les défis
mais il ne faut pas perdre de temps. » Il est
urgent de « transformer notre industrie du
savoir en industrie productive », selon la
formule de Pascal Lannette, président de la
commission Industrie de la CCI de Toulouse.
Alain Di Crescenzo pour la CCI de Toulouse et Jean-Louis Chauzy pour le Ceser MidiPyrénées appellent à la construction d’un pôle de dimension internationale pour
l’industrie du numérique et ses applications. « Il y a déjà sur Toulouse et la région
des filières de formation, des entreprises et un cluster TIC », observent les deux
présidents, « mais ce secteur offre de telles promesses de création de valeurs et
d’emplois qu’il faut vraiment soutenir l’émergence d’une véritable filière, construite
avec les grandes entreprises et les nombreuses PME-PMI, et s’appuyant sur la
communauté académique et scientifique. »
© David Bécus
Vers un pôle international
pour l’industrie du numérique
Les PME ne doivent pas avoir peur
de la médiation : une solution est trouvée
dans 80 % des cas et, la plupart du temps,
la PME fait encore plus de business qu’avant
avec son donneur d’ordres !
Pierre Pelouzet, médiateur national
des relations interentreprises, le 17 avril devant
le CSA (Club Stratégies Achat).
7 · juillet 2014 - diccit
actualité
on en parle
Les intentions d’embauche
en progression de 6,1 %
Selon la dernière enquête BMO (Besoins en
main-d’œuvre) de Pôle emploi, les intentions d’embauche sont en progression de
6,1 % en Midi-Pyrénées, avec 87 700 projets de recrutement sur l’année. Toulouse
représente 39 
% des besoins en maind’œuvre de la région (c’est le deuxième
bassin d’emploi derrière Paris en matière de
recrutements). Les établissements de moins
de 10 salariés concentrent la moitié des intentions d’embauche, qui sont particulièrement fortes dans les services : 39 % des projets de recrutement sont dans les services
aux particuliers, 21 % dans les services à la
personne. Viennent ensuite le secteur agri-
cole et agroalimentaire (21 %), le commerce
(10 %), l’industrie (5 %) et la construction
(4 %). Au total, un établissement sur 5 envisage de recruter cette année. « On observe
aussi que les entreprises expriment des difficultés de recrutement un peu moins fortes
que l’an dernier », ajoute Frédéric Toubeau,
le directeur régional de Pôle emploi, « mais
les difficultés concernent encore 36,2 % des
projets de recrutement. Avec des pics pour
les aides à domicile et pour les ingénieurs
et cadres d’études – R&D. » Les résultats
détaillés de l’enquête MBO Midi-Pyrénées
sont disponibles sur :
www.observatoire-emploi-mp.fr.
© David Bécus
Les énergies renouvelables constituent le principal enjeu
de la transition énergétique. Nos actions stratégiques
concernent le bâtiment à énergie positive, la gestion des
réseaux intelligents et le stockage de l’énergie, la production
d’énergie hors bâtiment.
André Joffre, président du pôle Derbi, le 25 avril à la CCI de Toulouse.
TEXTOS
Banque Populaire Occitane :
« humaine et digitale »
La Banque Populaire Occitane
va déployer le multicanal
dans l’ensemble de ses 223
agences cette année. La BPO
se veut une « banque humaine
et digitale » selon la formule
d’Alain Condaminas, le directeur
général : « internet est devenu
le premier canal bancaire en
volume d’opérations traitées
mais l’agence et le conseiller
resteront le pivot de la relation
bancaire ». La BPO compte
583 000 clients. Son produit
net bancaire s’est élevé l’an
dernier à 369 M€,
en progression de 2,7 %.
© Igor Bertrand/CHU Toulouse.
RH Solutions conforte
sa position de leader
Premier réseau français
de portage salarial,
RH Solutions (Toulouse)
a enregistré une croissance
de 42 % l’an dernier avec
un CA de 14,2 M€. Objectifs
2014 : passer de 20 à 28
agences et atteindre un CA
de 19 M€.
L’hôpital Pierre-Paul Riquet annonce
« une nouvelle ère dans l’offre publique
de soins à Toulouse », selon la formule de
Jacques Léglise, directeur général du CHU
de Toulouse, et du professeur Bernard
Pradère, président de la commission médicale d’établissement du CHU. Situé juste
diccit - juillet 2014 · 8
en face de la station de tramway Purpan,
l’hôpital Pierre-Paul Riquet réunit 3 pôles
cliniques sur 85 000 m² avec un plateau
technique mutualisé et des équipements
à la pointe de l’innovation. Une attention
particulière a été portée à la qualité et
au confort de l’accueil.
Les ambitions
de Labatut Group
Labatut Group réunit désormais
sous une même entité
ses quatre filiales de transport
(Labatut Transport), location
(Labatut LVI), logistique
(Veolog) et distribution urbaine
(Vert chez vous).
André Labatut a annonçé
un objectif ambitieux : porter
le chiffre d’affaires de 49 M€
l’an dernier à 100 M€
à l’horizon 2017 notamment
par croissance externe.
actualité
on en parle
© P Barthe & D Taillefer
Les nouveaux moyens
industriels de Microturbo
Microturbo s’est dotée d’un nouveau bâtiment de 2 100 m² pour ses activités de
réparation et de traitement de surface sur
son site de Toulouse. La filiale de Safran
dispose désormais de trois lignes de traitement de surface fonctionnant à zéro rejet et
utilisant des moyens innovants et automatisés pour réduire les cycles et les coûts de
fabrication. « Safran confirme ainsi son engagement total sur la maîtrise des aspects
Santé, Sécurité et Environnement ainsi que
sa capacité à répondre aux critères les plus
exigeants du marché en termes de compétitivité, de qualité et de délais de livraison »,
commentent Olivier Andriès, PDG de Turboméca, et Pierre-Yves Morvan, directeur
général de Microturbo. Rappelons que
Microturbo est spécialisée dans la conception, la production et la maintenance de
systèmes de puissance (non propulsive et
propulsive) de haute technologie pour des
clients civils et militaires.
3 272
C’est le nombre de nouveaux logements
HLM mis sur le marché l’an dernier
en Haute-Garonne. Il y en avait eu 3 570
en 2012 et 4 158 en 2011.
La Caisse d’Épargne Midi-Pyrénées a
inauguré le 14 mai son nouveau siège
toulousain du 42 de la rue du Languedoc. Le bâtiment construit en 1904
a été entièrement redessiné sous la
conduite de l’architecte Pierre-Louis
Taillandier. Les travaux, d’un montant
de 17 M€, ont permis de passer de
2 400 à plus de 6 000 m². « Ce nouveau 42 est emblématique de l’action
du groupe BPCE », a commenté son
président François Pérol : « une finance
qui investit, une finance qui innove,
une finance qui est au service du développement économique ». L’inauguration a couronné une très belle année
2013 pour la Caisse d’Épargne MidiPyrénées : « Notre produit net bancaire
a progressé de 7,5 % à 344,9 M€, avec
un résultat net de 59,1 M€, malgré un
contexte économique en stagnation,
des contraintes prudentielles toujours
plus fortes et des taxes et impôts qui
ont doublé en cinq ans ! », souligne
Pierre Carli, le président du directoire.
« Nous avons démontré notre capacité
d’adaptation, renforcé notre solidité
financière et confirmé notre rôle de
financeur de l’économie régionale avec
9,7 milliards d’euros de crédits nouveaux, en progression de près de 8 %
par rapport à 2012. »
© David Bécus
Toulouse Tech Transfer a célébré son deuxième anniversaire. Cette société d’accélération du transfert technologique (SATT) a été fondée par l’Université de Toulouse,
le CNRS et la Caisse des dépôts et consignations pour favoriser l’innovation dans les
PME. Sur deux ans, TTT a investi 2,9 M€ dans 53 projets qui ont donné lieu à 35 dépôts
de brevets. 10 transferts ont été conclus, dont 8 avec des TPE et PME de Midi-Pyrénées. Sur 2014-2015, l’objectif de Pierre Dufresne et de son équipe est d’accompagner
80 projets, 35 transferts et 10 start-ups avec une cinquantaine de brevets et un
engagement de 12 M€.
9 · juillet 2014 - diccit
actualité
tbs et aéroport
www.tbs-education.fr
Toulouse Business School
Think and Create
www.toulouse.aeroport.fr
TBS
News
La ré-accréditation
AACSB de TBS
TBS a obtenu son accréditation AACSB pour la 3e
fois consécutive. Moins
de 5 % des business
schools dans le monde
peuvent se prévaloir de
ce label international de qualité. Et moins de 2 % ont,
comme TBS, la triple accréditation AACSB, Equis et Amba.
Toulouse Business School « confirme ainsi sa place dans
le groupe des meilleures busines schools au niveau mondial. L’accréditation AACSB est un signal fort de qualité,
qui témoigne de l’excellence de l’ensemble des filières de
formation de TBS et qui conforte notre stratégie tournée
notamment vers la conclusion de partenariats créateurs
de valeur pour l’étudiant. »
Aéroport
News
Aéroport Toulouse-Blagnac Depuis toujours un ciel d’avance
103
Pour son programme Printemps - Été 2014, l’aéroport
Toulouse-Blagnac propose plus de 100 destinations en
vols directs : 16 destinations en France, 43 destinations
internationales et 44 destinations Vacances. Soit une offre
totale de 6,1 millions de sièges avec une cinquantaine de
compagnies aériennes et une vingtaine de tour-opérateurs
affréteurs. À noter la présence de trois nouvelles compagnies
cet été : Etihad Regional (Toulouse-Genève), Germanwings
(Toulouse-Hambourg) et Flybe (Toulouse-Birmingham).
Air France reprendra le 14 juillet son programme de vols
saisonniers au départ de Toulouse-Blagnac : Berlin (lundi,
mercredi, samedi), Malaga (mercredi, vendredi), Naples
(mardi, vendredi, dimanche) et Prague (lundi, vendredi). C’est
également mi-juillet qu’Air France augmentera le nombre de
ses vols sur Athènes, Casablanca, Malte et Marrakech.
Le programme Bachelor de TBS ouvrira à la rentrée une
spécialisation en « Aviation Management », conçue avec
l’Enac pour répondre aux besoins croissants des aéroports,
compagnies aériennes et constructeurs aéronautiques.
diccit - juillet 2014 · 10
© Philippe Garcia / ATB
ESCadrille, la junior entreprise de TBS, a reçu le prix
d’excellence de la « Most International JE in Europe ».
Doublement certifiée Iso 9001 et 14001, ESCadrille est la
junior entreprise la plus titrée de France. Elle réalise chaque
année près de 50 études pour un portefeuille de clients des
plus variés.
+ 44  %. C’est la progression de l’offre de Vueling
cet été sur sa ligne Toulouse-Barcelone, avec des
correspondances sur près
de 120 destinations en
Europe, en Afrique et au
Moyen-Orient. La compagnie catalane dispose
désormais d’une flotte de
90 Airbus A319 et A320.
enjeux
prospective
Entreprises & territoires :
jouer ensemb
De la création des pôles et clusters à la marinière d’Arnaud Montebourg en passant par les
démarches RSE et la vague du « locavore », l’entreprise redécouvre dans son territoire,
dans ses relations de proximité, les ressources qu’elle avait eu tendance à négliger. Quant
au territoire, qu’il s’agisse des élus locaux ou de la société civile, on peut espérer qu’il a désormais compris que seule l’entreprise crée de la richesse et de l’emploi, et qu’elle contribue largement au financement des dépenses publiques et au mieux-vivre des habitants.
La relation Entreprises-Territoires doit être
repensée comme une source de compétitivité renouvelée pour la France. C’est le pari
de l’Institut de l’entreprise (le think tank
présidé par Xavier Huillard) qui a publié en
octobre dernier quinze propositions « pour
en finir avec l’ignorance mutuelle » entre
entreprises et territoires : « L’entreprise a
un rôle significatif à jouer dans le développement des territoires et, réciproquement,
la contribution des territoires à la compétitivité des entreprises est fondamentale dans une économie internationalisée.
Un objectif commun doit se dégager : faire
émerger des écosystèmes d’affaires locaux
performants et collaboratifs, capables de
conquérir les marchés internationaux ».
Et le rapport de proposer aux élus locaux
de conduire de véritables stratégies de
croissance en partenariat avec les entreprises. Et d’inviter les entreprises à faire
des territoires un enjeu majeur de leur
stratégie : innovation ouverte, partenariats
publics-privés, marchés test, gestion de
bassins de compétences, chasse en meute,
mutualisation, décloisonnement…
Le poids du colbertisme français
Ce rapport a été piloté par l’économiste
Nicolas Bouzou qui dresse aujourd’hui ce
bilan : « Les réactions ont évidemment été
positives, reste à traduire en actes ces propositions. On voit clairement les attentes
des entreprises et on voit clairement les
attentes des collectivités territoriales (mon
cabinet Asteres est régulièrement sollicité par l’ARF, l’Association des régions de
France). Mais on voit tout aussi clairement
la résistance de l’État, le poids des colbertistes au plus haut niveau de l’administration. L’insuffisance de la décentralisation
est vraiment une spécificité française par
rapport à nos partenaires européens. »
Le Premier ministre Manuel Valls a annoncé
la suppression des
conseils généraux
pour
2021
et,
d’ici là, en 2017,
la réduction de
moitié du nombre
des régions. Ce
mouvement poursuite en page 14
diccit - juillet 2014 · 12
enjeux
prospective
mble, gagner à 2
Nicolas Bouzou est le fondateur d’Asterès,
un cabinet « producteur d’idées » et de conseil dans le domaine
économique. Il est directeur d’études au sein du MBA Law
& Management de l’université Paris II Assas, chroniqueur
sur i>Télé et vice-président du cercle Turgot. Son dernier livre,
aux éditions Jean-Claude Lattès : « On entend l’arbre tomber
mais pas la forêt pousser »
L’ancrage territorial
est un avantage
concurrentiel pour
rayonner au-delà
de nos frontières.
13 · juillet 2014 - diccit
enjeux
prospective
rait être avancé à 2016 et on peut certes
se féliciter d’un allègement du mille-feuille
territorial mais, s’agissant des régions, le
problème est moins leur taille que leur
moyens financiers et leurs domaines de
compétences. Nos régions actuelles, rappelle Nicolas Bouzou, « sont, en superficie,
dans la moyenne européenne. Par contre,
elles sont infiniment plus pauvres que leurs
homologues. Des régions plus grandes
auront une meilleure visibilité mais, si on ne
leur transfère pas de nouvelles compétences
et de nouveaux budgets, cela ne servira
pas à grand-chose.
© William Dupuy
Je suis partisan d’aller très loin dans la
décentralisation, jusqu’à des parlements
locaux avec pouvoirs normatifs. » Il y a en
Amandine Barthélémy est experte-associée à l’Essec, maître de conférences à Sciences-Po
Paris et Lille, spécialiste engagée de l’économie sociale et solidaire et co-fondatrice du collectif
ODYSSEM, qui accompagne les acteurs dans le développement de l’emploi et de l’innovation
sociale dans les territoires. Son dernier livre, avec Sophie Keller et Romain Slitine
chez Rue de l’échiquier : « L’économie qu’on aime ! Relocalisations, créations d’emplois,
croissance ; de nouvelles solutions face à la crise ».
diccit - juillet 2014 · 14
Europe un vrai consensus pour dire que
la région est le bon niveau d’intervention
économique, poursuit Nicolas Bouzou.
Mais la France s’est construite dès son
origine sur l’État et sur la centralisation.
Cela n’a rien à voir avec l’histoire de l’Allemagne, par exemple, ni avec n’importe
lequel de nos grands voisins, sauf peutêtre la Grande-Bretagne. Chez nous, quand
on lance les grandes filières industrielles
ou quand on crée Bpifrance, on est au
mieux dans la déconcentration de l’action
de l’État, on n’est toujours pas dans la
régionalisation, on ne donne toujours pas
assez d’importance aux pouvoirs locaux.
Pour décoincer la France, décentralisons ! ».
La stratégie du jardinier
Les nouvelles synergies entreprises-territoires jouent particulièrement dans l’industrie, secteur qui peine à recruter malgré
un chômage durablement élevé. D’où la
« stratégie du jardinier » conceptualisée
dès 1994 par Henry Mintzberg (un universitaire québécois, sociologue des organisations) et récemment reprise dans un
document de travail de La Fabrique de
l’industrie, sur le développement des compétences : « La métaphore du jardinier fait
référence à une conception du management plus « modeste » – et censément plus
efficace – que les postures traditionnelles :
le manager habile accompagne les stratégies émergentes et, ce faisant, agit comme
le jardinier qui n’intervient pas directement mais crée les conditions favorables
à l’épanouissement de ses cultures.
Il sait respecter le temps du cycle de la
vie et accompagne les processus naturels.
Il sait que ce n’est pas en tirant sur la
plante qu’on la fait pousser plus vite !
Appliquée au versant extérieur de l’entreprise, la métaphore du jardinage invite
d’emblée à penser les relations entre
l’entreprise et son environnement institutionnel dans une logique d’écosystème, et
à considérer ces interactions sous l’angle
des dynamiques d’action collective ». Ainsi,
ajoute de son côté l’économiste Amandine
Barthélémy, « l’objectif de l’entreprise
n’est plus de faire grandir sa structure
pour elle-même mais de développer les
ressources du territoire avec ses différents acteurs. Ce sont avant tout les
hommes et les femmes qui l’habitent qui
peuvent rendre un territoire attractif ».
enjeux
prospective
Spécialiste de l’économie sociale (10 % du
PIB national), elle a elle-même co-fondé
un collectif d’acteurs et d’entrepreneurs,
Odyssem, pour développer l’activité sur
les territoires et des projets ambitieux
de coopération entre acteurs au service
de l’emploi et de l’innovation sociale. Son
dernier livre, « L’économie qu’on aime ! »
montre de nouvelles solutions face à la
et solidaires ont plutôt mieux résisté que
les autres à la crise, grâce à leur ancrage
territorial. On en voit même qui réussissent à ramener en France des activités
qui avaient été délocalisées. La délocalisation n’est pas une fatalité quand on
sait en calculer le coût global : logistique,
qualité, propriété intellectuelle, impact sur
l’environnement… N’oublions pas que les
C’est au cœur des territoires
que s’inventent les solutions
de demain, au service
du plus grand nombre.
Amandine Barthélémy
crise : croissance, création d’emplois et
même relocalisations. « Le lien entreprise
– territoire est dans la nature-même, dans
l’ADN de l’entreprise sociale et solidaire
avec sa triple finalité : créer de l’emploi,
répondre aux besoins de la collectivité,
s’inscrire dans des logiques de coopération. L’entreprise sociale et solidaire a une
démarche « politique » au service de l’intérêt général de son territoire, que ce territoire soit selon les cas, une communauté
d’agglomération, un regroupement de
communes, un département, une région…
Peu importe finalement le découpage
administratif : le territoire, c’est l’espace
au sein duquel on peut se connaître et se
reconnaître. »
Une économie de coopération
Pour Amandine Barthélémy, il ne faut plus
opposer le monde politique et le monde
économique 
: « 
l’économie de demain
se fera dans la réconciliation de tous les
acteurs, dans des actions fédérant les partenaires privés, publics et sociaux. Ce sera
une économie de convergence et de coopération, une économie plurielle qui fait
travailler tout le monde ensemble, avec la
création d’emplois pour priorité absolue.
Déjà, on voit que les entreprises sociales
entreprises sociales et solidaires paient
les mêmes charges et les mêmes impôts
que les autres, elles s’inscrivent dans la
même logique d’efficacité, sont confrontées aux mêmes défis de compétitivité
– d’autant qu’elles embauchent souvent
des personnes éloignées de l’emploi. Mais
elles ont leurs forces spécifiques : savoir
L’articulation
territoiremondialisation
est indispensable
pour l’entreprise
comme pour
l’individu.
Nicolas Bouzou
saisir toutes les opportunités grâce à des
démarches innovantes qui privilégient les
savoir-faire locaux, l’inventivité, la coopération, l’envie de travailler ensemble au
sein d’un écosystème.
Rencontrer, écouter, inventer
Cette logique peut s’apparenter à celle
d’un cluster ou d’un pôle de compétitivité
mais, dans l’ESS, on ne travaille pas par
filière ou autour de quelques grands donneurs d’ordres : c’est par la rencontre et
par l’écoute des besoins que l’on invente
de nouvelles activités. Le territoire est
source de richesse et d’inspiration. L’entreprise « classique » était très autocentrée.
Les démarches RSE ont commencé à faire
évoluer les choses, à inciter à l’ouverture,
au dialogue avec l’environnement.
Vivre ensemble, penser des projets ensemble, trouver des solutions ensemble,
c’est devenir plus fort, créer de l’emploi et
de la richesse. Avec mes étudiants, je vois
une nouvelle génération qui pense moins
en termes de carrière et d’entreprise qu’en
termes de projet. Ils veulent des projets
qui ont du sens, qui donnent du sens. On
sent de plus en plus clairement leur attachement à leur territoire et on peut espérer que s’ils veulent aller à l’international,
ce ne sera pas pour « s’expatrier » mais
pour faire des allers-retours vertueux,
profitables à leurs territoires. De même
on commence à voir des changements de
posture chez les acteurs publics : la volonté
de co-entreprendre avec les entreprises de
leur territoire – et non plus de décliner des
politiques publiques venues d’en haut. »
La mère de toutes les réformes
On en revient donc encore et toujours à
la décentralisation. Laissons la conclusion
à Nicolas Bouzou : « La décentralisation
est, pour la France, la mère de toutes les
réformes. L’articulation territoire-mondialisation est indispensable, pour l’entreprise comme pour l’individu. Il faut avoir
des racines, être ancré dans un territoire.
Être universel, ce n’est pas être apatride.
L’ancrage territorial est un avantage
concurrentiel pour rayonner au-delà de nos
frontières, y compris dans les pays émergents. Il n’y a pas de honte à être français.
La honte, c’est d’être français sans s’inclure
dans le territoire et sans s’intéresser
à l’international ! »
15 · juillet 2014 - diccit
enjeux
stratégie
Silver
économie,
€
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une évolution pour la croissance ?
$
Avec l’allongement de l’espérance de vie, la population française va sensiblement vieillir dans
les prochaines décennies. Cette transition démographique va engendrer une transition économique : un coût social de plus en plus élevé mais aussi des opportunités de croissance.
Le marché de la Silver
économie dépasse déjà les
3,6
milliards
d’euros en MidiPyrénées : c’est le CA
HT des entreprises qui
interviennent dans
l’accompagnement de la
dépendance.
diccit - juillet 2014 · 16
La Silver économie est l’un des 7 secteurs
stratégiques retenus par la Commission Innovation 2030. C’est une opportunité de croissance pour la France, ses entreprises et ses
territoires, selon un rapport du Commissariat général à la stratégie et à la prospective
(CGSP). Et c’est déjà une filière industrielle
émergente avec un fonds d’investissement
spécifique, lancé en février : le SISA (Services innovants à la santé et à l’autonomie).
En 2050, 15 millions de Français auront plus
de 60 ans. Et les impacts seront sensibles
dans de multiples secteurs d’activité : santé,
logement, transports, loisirs, alimentation,
équipement de la maison, etc.
Une charge à transformer en opportunité
Mais, dans un premier temps, le vieillissement de la population risque bien d’être plus
coûteux que profitable. C’est la mise en garde
que lance l’économiste Jean-Hervé Lorenzi :
« Le coût du vieillissement, c’est-à-dire le
financement des retraites et de la dépendance, est actuellement supérieur aux perspectives de croissance économique offertes
par la silver économie. Les perspectives
existent, certes, mais elles sont encore lointaines, et pas aussi fortes, à ce jour, que
ce que l’on avait imaginé. Le timing des
recettes n’est pas le même que le timing
des dépenses. En à peine deux décennies,
enjeux
stratégie
En à peine deux décennies,
la France va basculer dans une société
vieillissante. C’est un choc sans précédent.
la France va basculer dans une société vieillissante. C’est un choc sans précédent. Pour
respecter notre contrat social, il faut repenser le rôle et les modalités de la protection
sociale, bâtir un système de retraites soutenable, inventer de nouvelles solidarités
intergénérationnelles face aux déficits des
régimes sociaux et à la mise sous tension des
finances publiques. Il faudra nécessairement
retarder l’âge des départs à la retraite, mais
je crois que cela se fera naturellement : avec
des niveaux de retraites bien plus faibles
qu’espéré, les Français auront besoin de
travailler plus longtemps, il n’y aura pas
besoin de l’imposer par la loi… Mais ce qui
est une charge aujourd’hui se transformera demain en opportunité. Reste à situer
ce demain : ce n’est pas du court terme. »
Il faut aussi noter la forte hétérogénéité de
la population des seniors, que ce soit dans
les revenus et les patrimoines, ou dans
l’état de santé et l’espérance de vie. À l’évi-
dence, la silver économie ne peut émerger
qu’en s’appuyant sur les catégories les plus
solvables de la population « aux cheveux
argentés ». Leurs besoins spécifiques peuvent
avoir un effet levier sur l’innovation dans
l’industrie et les services. Quant à leur patrimoine, pourquoi ne pas mieux le diriger vers
le financement des entreprises ?
Transition démographique,
transition économique
Il faut enfin être conscient d’autres impacts
macro et micro-économiques de notre transition démographique, comme le souligne
Jean-Hervé Lorenzi 
: « 
Le vieillissement
de la population a un impact plutôt négatif sur la croissance économique d’un pays,
c’est un handicap par rapport à des sociétés
jeunes, plus porteuses, plus dynamiques,
plus ouvertes à l’innovation. Les entreprises
devront adapter leur système productif ;
la formation tout au long de la vie sera vrai-
24,8 27,9
2013 2020
29,4 31
2030
31,9 32,1
2040
2050
2060
Chiffres exprimés en pourcentage
Les plus de 59 ans dans
la population française
selon les projections Insee.
Jean-Hervé Lorenzi
membre du directoire de La Compagnie Financière Edmond
de Rothschild, est le président du Cercle des économistes.
© Fabien Thouvenin
Ses derniers ouvrages :
« La France face au vieillissement – Le grand défi »
(avec Hélène Xuan, Descartes & Cie)
et « Et si le soleil se levait de nouveau sur l’Europe »
(avec Christian de Boissieu, Fayard).
17 · juillet 2014 - diccit
enjeux
stratégie
Midi-Pyrénées cumule les atouts pour relever le pari
de la « Silver économie » : un gérontopole reconnu
mondialement, un pôle de compétitivité Cancer-BioSanté dont le champ d’action a été étendu
au vieillissement, des territoires qui ont déjà actionné
ce levier de développement, dont Toulouse Métropole,
et un tissu actif de PME et de laboratoires de recherche.
Pierre Montoriol, président de la commission
Innovation de la CCI de Toulouse et du pôle CBS.
ment une nécessité absolue. On ne pourra
pas rester avec, comme aujourd’hui, deux
générations sacrifiées : les moins de 30 ans
qui peinent à entrer sur le marché du travail et les 55/60 ans qui n’arrivent pas à
rebondir quand ils perdent leur emploi. Le
vieillissement de la population va entraîner
un changement de trajectoire de la croissance. Encore faut-il consacrer à ce marché
le financement, l’innovation, la mobilisation nécessaires. »
Un marché des seniors déjà bien spécifique
Un marché des seniors déjà bien spécifique
L’impact du vieillissement de la population
sur la consommation est suivi depuis plusieurs années déjà par le Crédoc, le Centre
de recherche pour l’étude et l’observation
les loisirs, les transports, l’équipement du
foyer. Ce n’est pas une question de revenus, c’est une question de besoins et de
mode de vie. On n’a plus besoin de s’habiller pour aller au bureau, on a déjà tout
ce qu’il faut à la maison, on est attaché
à ce que l’on a accumulé (et qui est toujours réparable), on a plus de difficultés
à s’approprier de nouveaux équipements
et leur mode de fonctionnement… » Ce
phénomène est cependant susceptible
d’évoluer avec les nouveaux seniors,
ceux de la génération de mai 68, ajoute
Pascale Hébel : « Les femmes ont massivement travaillé, elles ont davantage
consommé que leurs aînées, et les couples
à la retraite bénéficient d’une double pension. Avec l’âge, avec la perspective de
objectif un peu conflictuel. Et si on ne veut
pas augmenter indéfiniment le niveau des
prélèvements sociaux, il faudra sans doute
trouver une solution règlementaire ou
législative pour arbitrer entre la préservation de cette épargne (qui constitue une
extraordinaire concentration de patrimoine)
et la prise en charge de la dépendance par
ceux qui le peuvent (les personnes âgées
ou leurs descendants). Autre problème de
notre société française : le déni de la mort,
qui s’ajoute à la peur du vieillissement. On
ne valorise que le jeunisme. Les seniors font
l’objet d’une véritable discrimination dont
on ne parle jamais. Dans les entreprises,
quand on s’intéresse au marché des seniors,
c’est toujours une volonté de la direction
générale, jamais une initiative d’un direc-
Il faut favoriser les innovations
d’usage, la fonctionnalité des
offres de produits-services.
© JM Wallace.
Pascale Hébel est la directrice du département Consommation
du Crédoc. Sa note sur « Comment développer l’économie des
Seniors en France ? » est en ligne sur www.credoc.fr.
des conditions de vie. Pascale Hébel y
dirige le département Consommation 
:
« Nos études montrent que les seniors
constituent une cible spécifique, avec un
niveau de dépenses et des arbitrages bien
identifiés. Ce n’est pas un groupe homogène mais il y a une constante : quand
on devient senior, on épargne beaucoup
plus, on consomme beaucoup moins, surtout pour l’habillement, la cosmétique,
diccit - juillet 2014 · 18
la mort qui se rapproche, on adopte aussi
la philosophie du « carpe diem » : profiter
de l’instant présent, ne pas hésiter devant
un achat coup de cœur. »
Privilégier l’innovation d’usage
Reste la volonté d’épargner, pour transmettre un patrimoine à ses descendants,
et aussi pour se prémunir contre les coûts
de la dépendance 
: « 
C’est un double
teur marketing. Les seniors vont constituer un marché de plus en plus important,
de plus en plus spécifique. Les entreprises
doivent en prendre conscience, s’inspirer de
ce qui se fait déjà dans d’autres pays : Allemagne, Japon, Grande-Bretagne, États-Unis
et même Corée du Sud. Et elles doivent
privilégier l’innovation d’usage, que ce soit
pour concevoir, adapter, promouvoir ou
commercialiser les produits et services. »
synergies
sur le terrain
Économie circulaire
et hyper-proximité
Dans le cadre de ses Rencontres Entreprises et Territoire, la CCI de Toulouse a
fait étape le 14 avril à Bélesta-Lauragais,
sur la plateforme de l’entreprise Cler Verts.
Cette PME pionnière de « l’économie circulaire » est spécialisée dans la valorisation
des déchets organiques : recyclage, compostage, méthanisation… Sans oublier ses
mières et énergies renouvelables pour les
autres. « Mais l’exigence écologique est
aussi une réalité très concrète pour nos
entreprises », prévient Alain Di Crescenzo.
Pour le président de la CCI de Toulouse,
« c’est devenu un impératif de business.
Déjà aux États-Unis et dans l’Europe du
nord, les grandes entreprises excluent de
actions de sensibilisation à un modèle de
croissance qui permet d’intégrer l’exigence
écologique à tous les niveaux (conception,
leurs listes de fournisseurs et sous-traitants
les sociétés qui ne sont pas engagées dans
une démarche Développement durable ou
Responsabilité sociétale de l’entreprise.
Leurs filiales françaises appliquent ces
méthodes. Et dans de nombreux marchés
publics, un engagement « responsable »
permet de gagner des points précieux face
à la concurrence. Demain, l’absence de
démarche DD ou RSE sera tout simplement
éliminatoire. » Avec sa BioVallée, le Lauragais met en avant la synergie de proxi-
Le développement durable
devient chaque jour davantage
un impératif de business.
production, recyclage) et de transformer
les déchets des uns en matières pre-
diccit - juillet 2014 · 20
synergies
sur le terrain
Les deuxièmes Rencontres
de l’économie circulaire
La deuxième édition des Rencontres de l’économie circulaire se déroulera
le jeudi 9 octobre à Revel : tables rondes le matin, ateliers thématiques
l’après-midi et diner de gala le soir, sous la halle de Revel, en présence
de la navigatrice Maud Fontenoy (sa fondation est engagée depuis
2008 dans la préservation des océans). Au programme : les enjeux de
l’économie circulaire, l’écoconception, l’écologie industrielle, l’économie
de fonctionnalité, le réemploi, la réparation et le recyclage, autour
de secteurs tels que l’agroalimentaire, le bâtiment et la chimie verte.
Le colloque est porté par 4 partenaires : la BioVallée Lauragais, l’Ardiac
(club d’entreprises du Lauragais), la CCI de Toulouse et la CCI MidiPyrénées, avec le soutien de l’Ademe et la participation de la ville de
Revel et de la communauté de communes Lauragais – Revel – Sorézois.
mité entre les producteurs de ressources agricoles de qualité et les
entreprises qui savent les transformer pour faire du bio et des
produits naturels avec une chaîne
d’approvisionnement courte. L’économie circulaire est emblématique
des relations d’hyper-proximité
que la CCI de Toulouse entend
développer avec les entreprises
et susciter entre les entreprises
d’un même territoire : « Nous vivons
dans un monde trop fermé 
»,
regrette Alain Di Crescenzo. « Combien d’entreprises vont chercher
ailleurs en France, en Europe ou
plus loin dans le monde ce qu’elles
pourraient trouver localement 
!
A la CCI de Toulouse, nous concevons l’hyper-proximité comme un
levier d’efficacité. Beaucoup d’entreprises gagneraient à avoir la
même approche. »
www.toulouse.cci.fr
Zoom
sur les délégations
de la CCI de Toulouse
La CCI de Toulouse a créé une commission
Tourisme (issue de sa commission Services)
pour accompagner le développement
de ce secteur (tourisme individuel, industriel,
de congrès). Le tourisme représente plus
de 4 300 établissements en Haute Garonne
et 19 000 emplois (6 % de l’effectif salarié du
département). Pour mener à bien cette action,
la Chambre représente le monde économique
dans les structures mises en place par les
collectivités, par exemple SO Toulouse
Convention bureau, qui vise à dynamiser
la venue à Toulouse de congrès, foires,
conventions et autres manifestations
d’importance. Il s’agit de :
. faire connaître Toulouse comme lieu de
rencontre, capable d’organiser de grandes
manifestations telles que « Rendez-vous
en France » l’an dernier, et de loger, nourrir
et distraire les participants ;
. profiter de l’importance de l’enseignement
supérieur et de la recherche à Toulouse pour
attirer les grands congrès scientifiques ;
. gérer les infrastructures nécessaires
à cet accueil ;
. coordonner les actions de tous
les professionnels pour faire de ces actions
de grandes réussites.
Amener sur notre métropole de grandes
manifestations internationales, les fidéliser,
en faire des références pour l’avenir, voilà
des leviers forts pour le développement
des entreprises du tourisme.
21 · juillet 2014 - diccit
Économ
quelles mises à jour
pour notre territoire
Mardi 16
PARC DES EXPOSITIONS
09h30 · 19h00
© Fotolia
septembre 2014
?
Dans le cadre de l’ICS (Innovation Connecting Show) du 16 au 18 septembre 2014
Débats animés par Emmanuel Kessler, journaliste économique
10h00
14h00
16h00
1
2
3
Commerce de demain,
comment le numérique
va servir la proximité ?
Principe de précaution :
stop ou encore ?
L’Usine
du Futur
ie du futur
Pour sa 4e édition, le Forum Economique de Toulouse conforte sa dimension prospective
en posant la question des changements à apporter à l’économie de notre région pour
lui rendre toute sa performance. Il est aujourd’hui clair qu’il ne faut plus penser « crise »
mais « changement de modèle ». Industrie, services, commerce mais aussi environnement,
infrastructures, énergie… : comment doit-on donc repenser la fertilité de cet écosystème
pour aujourd’hui et demain ? C’est tout l’enjeu de ces trois tables rondes, qui réuniront
économistes, experts, grands témoins et, bien sûr, chefs d’entreprise.
Inscriptions
www.toulouse.cci.fr
synergies
reporting
CCI de Toulouse : des missions, des résultats
La CCI de Toulouse agit au quotidien au service des entreprises et du développement économique de notre territoire.
Cette rubrique «Reporting» vous donne rendez-vous dans chaque numéro pour, à travers quelques indicateurs de notre
action, vous permettre de cerner au mieux certaines tendances de conjoncture. Tableau de bord de ce 1er trimestre 2014.
209
Contrats d’apprentissage
enregistrés
3
TOP
des formalités les plus traitées
FAQ
7 499
Formalités
effectuées
1 243
Entreprises accompagnées
les Questions les plus traitées
par le Centre de Relation Clients
Quelles sont les démarches pour immatriculer
une entreprise ?
887
362
Immatriculations
Quand puis-je être reçu par un conseiller pour
présenter mon projet de création d’entreprise ?
Dossiers
ACCRE
Comment se déclarer comme auto-entrepreneur ?
217
Inscriptions
auto-entrepreneurs
Vos questions,
nos réponses au
0 810 36 37 38
672
Visites
d’entreprises
71
Notes d’analyse
économique
produites
1093 Porteurs de projets reçus
Les missions de la CCI de Toulouse
Représenter
les entreprises
auprès des collectivités
locales et défendre leurs
intérêts généraux afin
qu’elles se développent
au sein du territoire.
diccit - juillet 2014 · 24
Accompagner
au quotidien
l’entreprise
Former
les hommes
et les femmes
soit avec des expertises
individuelles,
soit avec des actions
collectives.
aux responsabilités
et aux métiers évolutifs
de l’entreprise (groupe
Toulouse Business School).
Gérer des
infrastructures
essentielles
au développement
économique
du territoire (Aéroport
Toulouse-Blagnac).
synergies
portraits d’entrepreneurs
Axible connecte le cœur
de métier de ses partenaires
© David Bécus
Spécialisée dans le contrôle d’accès numérique, la société Axible
Technologies développe ses solutions connectées pour un nombre
croissant d’industriels locaux, nationaux et européens. Ainsi, la société
La Toulousaine, le groupe Came et la marque Diagral intègrent ses
briques technologiques dans leurs portails, automatismes d’ouvrants
(volets roulants, portes de garage, rideaux métalliques…) et kits de
motorisation. « Nous développons des solutions sur-mesure pour
chacun de nos partenaires en adaptant notre expertise à chaque cœur
de métier, à chaque besoin, à chaque produit. Bien au-delà de la simple
ouverture de porte pilotée à distance par application mobile ou via
le web, nous proposons aujourd’hui des services qui constituent autant
d’innovations et de sources de revenus pour les fabricants : maîtrise
de la consommation énergétique, traçabilité, maintenance prédictive
et intelligente… ». Membre de la Tic Valley, Axible Technologies mise
sur l’internet des objets, notamment en partenariat avec Sigfox,
et promet de nouveaux services, toujours plus simples, efficaces
et intuitifs  : «  une innovation accessible à tous, ouverte sur les nouveaux
usages et les nouveaux besoins », résument les deux fondatrices de la
start-up labégeoise, Valérie Balavoine et Christine Holtz.
www.axible-tech.com
Hitech Software s’embarque
à l’international
Hitech Software fêtera ses 10 ans l’an prochain. Jusqu’ici, l’entreprise toulousaine a
réussi une croissance annuelle moyenne de plus de 15  %. En 2013, le chiffre d’affaires
a atteint 800 k€ et, cette année, l’objectif de Philippe Passade est d’atteindre le cap
du million d’euros. Hitech Software édite des logiciels de gestion dédiés à la location
et au négoce de véhicules et de matériels. Son produit vedette, Rentcar, est complété
par Harmony (outil d’aide au négoce et à la location de matériels), par Rentpad
(pour l’état des lieux des véhicules et matériels) et par Caleo (CRM pour les loueurs
et négociants de matériels). Caleo est développé en mode web ; il est disponible
sur ordinateur et tablettes. Pour poursuivre son développement, Hitech Software
mise sur trois axes : mieux pénétrer le marché de la gestion de parcs de véhicules
et matériels, poursuivre ses investissements R&D et multiplier ses implantations
à l’international. Hitech Software est déjà présent à l’outre-mer et à Madagascar,
en Europe (Espagne, Italie, Benelux) et en Afrique (Maroc, Djibouti). Prochaines
cibles : la zone Asean, le Mexique et l’Argentine. « Nos solutions permettent aux
professionnels de la location de gagner du temps, d’améliorer leurs résultats
et d’anticiper leur activité », souligne Philippe Passade.
www.hitech.fr
diccit - juillet 2014 · 26
Expansio accompagne
les PME à l’international
Spécialisé dans les solutions de financement pour le développement international des PME, le cabinet conseil toulousain
Expansio a signé des partenariats avec
Actifrance (opérations haut de bilan) et
SCIC Export (plateforme collaborative
coopérative) pour renforcer ses interventions. Expansio a également procédé à une augmentation de capital avec
l’entrée de Sofafin. Objectifs : renforcer
le back-office de la société, agrandir son
territoire géographique d’intervention
et continuer le développement des partenariats grands comptes. Rappelons
qu’Expansio a été créé en 2008 par
Sophie Guichard et Fabrice Bénoliel.
La société est membre de la Chambre
professionnelle du conseil de Midi-Pyrénées et de l’Osci (Les Opérateurs spécialisés du commerce international).
www.expansio.eu
synergies
portraits d’entrepreneurs
Sygnatures
© David Bécus
changement, continuité et ambitions
Avec plusieurs décennies de présence
dans le Sud-Ouest, Sygnatures est l’un des
acteurs indépendants majeurs de l’audit,
du conseil et de l’expertise comptable dans
notre région : 150 collaborateurs, plus de
3 000 clients (dans le privé comme dans
le secteur public et parapublic) et encore
de fortes ambitions à moyen terme.
« En 3 ans, nous allons faire passer notre
CA de 12 à 15 M€, en nous renforçant
notamment sur le Nord et l’Ouest de la
région : Montauban, Albi, Agen… », annonce
le nouveau président, Jean-Yves Gaillat, luimême expert-comptable et commissaire aux
comptes. Spécialisé dans l’accompagnement
des acquisitions-transmissions, Sygnatures
vient de réussir son propre changement
dans la continuité. La nouvelle équipe
dirigeante se compose de 14 associés : JeanYves Gaillat, Philippe Benzoni, Dominique
Louit et 11 cadres dirigeants, présents dans
la structure depuis de nombreuses années.
Elle a succédé aux membres fondateurs dont
certains demeurent actifs au sein du conseil
de surveillance. « 
La transmission d’une
entreprise à ses managers est de plus en
plus privilégiée par les dirigeants », observe
Jean-Yves Gaillat. « 
Préparée plusieurs
mois voire plusieurs années à l’avance,
elle apporte des garanties de pérennité.
Et pour les clients, c’est la certitude que
les process, les services, les valeurs seront
préservées. 
» L’innovation est l’une des
valeurs de Sygnatures, qui a été un pionnier
pour proposer à ses clients l’externalisation
de certaines fonctions (comptabilité,
paie, RH…) et le reporting en temps réel y
compris pour les commerçants et artisans,
les TPE, les start-ups. Autres points forts
de l’entreprise : le conseil en gestion ainsi
que l’ingénierie juridique, fiscale et des
systèmes d’information. « Nous proposons
aux dirigeants d’être le copilote de leur
entreprise. Nous savons les accompagner de
la création à la transmission de l’entreprise,
en passant par les phases de croissance
comme par les caps difficiles à surmonter ».
www.sygnatures.com
Oddos Buro
le « traducteur » d’espaces
© David Bécus
Oddos Buro célèbre cette année ses 28 printemps. Stephan Oddos et sa mère
Josiane ont fêté l’évènement avec leurs clients, chefs d’entreprise et architectes en
organisant notamment des conférences-débats sur des thèmes qui leurs sont chers :
l’aménagement, bien sûr, ainsi que le design, mais aussi le management, l’audace et
l’optimisme. « Au fil des ans, observe Stephan Oddos, notre métier a sensiblement
évolué : d’une part, on nous implique de plus en plus en amont d’un projet ; d’autre
part, et c’est tout à fait lié, on approche l’aménagement des espaces de travail
à sa juste valeur, dans toutes ses dimensions : vecteur d’image de l’entreprise, outil
de communication, reflet du mode de management et bien sûr efficacité, et bien-être
et reconnaissance des salariés. Le bon aménagement de l’espace de travail contribue
aussi à la performance des collaborateurs, à la compétitivité de l’entreprise ! Même, voire surtout ?, quand les temps sont plus difficiles qu’avant. »
www.oddos-buro.fr
27 · juillet 2014 - diccit
Gérard Lopez
Président du directoire de BVA
synergies
interview
Le cap anglo-saxon
du Balmanais BVA
Gérard Lopez a pris la direction de BVA en 2002, à la suite du rapprochement avec
son institut toulousain Khi2. BVA a réalisé l’an dernier un CA de 71 M€ et Gérard
Lopez vise le cap des 100 M€ à l’horizon 2016, avec le soutien du fonds Montefiore
Investment qui possède désormais 51 % du capital.
BVA est le 4e institut d’études
marketing et d’opinion en France.
Connu du grand public pour
ses sondages politiques,
BVA réalise l’essentiel
de son activité dans les études
de marché pour les produits
de grande consommation,
les services (transports,
télécoms…) et le secteur
de la santé. La société est
présente dans le monde entier,
notamment avec ses filiales
en Europe, aux États-Unis
et en Chine.
En dehors du siège social à Balma,
qu’y a-t-il de « toulousain » dans
l’institut BVA ?
Balma concentre près de 200 téléopérateurs et quelque 80 salariés :
branche Grande consommation, backoffice administratif, système informatique… Avec mon complice Pascal
Gaudin, je crois que nous avons aussi
puisé dans le sport toulousain une certaine forme de management à la Claude
Onesta, à la Guy Novès : un management très participatif, convivial, solidaire. BVA est aussi impliqué dans le
monde universitaire toulousain, notamment auprès de l’IAE et à travers nos
accords de recherche avec TSE.
L’avènement du « big data » va-t-il
bouleverser votre marché ou vos
méthodes de travail ?
Internet et les sondages en ligne ont
déjà influencé notre métier. Depuis une
dizaine d’années, le nombre d’enquêteurs diminue en France. Mais l’ère du
« big data » va vraiment changer la
donne. Notre rôle sera moins de collecter des données que de savoir exploiter
celles qui sont disponibles sur la toile
ou qui sont dans les systèmes d’infor-
mation de nos clients. Il faudra toujours
enrichir ces données par des dispositifs
complémentaires mais, globalement,
nous allons d’une part vers l’ingénierie
du traitement des données et d’autre
part vers un métier de conseil, de
consultant. Nous devrons remettre à
nos clients des recommandations plus
opérationnelles.
Un an après l’arrivée du fonds Montefiore Investment dans votre capital, où en êtes-vous ?
Montefiore a consolidé notre haut de
bilan et les banquiers nous ont donc
accompagnés plus facilement pour
réaliser plusieurs acquisitions que
nous avions sous le coude. Nous allons
maintenant accentuer notre présence
aux États-Unis et en Grande-Bretagne.
Nous y avons déjà des bureaux pour
accompagner nos clients traditionnels.
Maintenant, il s’agit de capter le marché local par croissance externe, en
achetant des instituts qui font un CA de
5 à 15 M€. BVA a une place à se faire
dans le monde anglo-saxon. Avec nos
compétences, notre savoir-faire, notre
expertise spécifiques, on a des choses
à raconter !
29 · juillet 2014 - diccit
synergies
à suivre
Le web-to-store de Bricolage & Co
© David Bécus
Un magasin à Saint-Gaudens et un site web ouvert sur le monde :
c’est le concept « web-to-store » développé par Olivier Lopez
avec Bricolage & Co. Diplômé d’un master en marketing et entrepreneur dans l’âme, Olivier Lopez a acquis une triple expérience
du BtoB, du webmarketing et du secteur du bricolage avant de
lancer sa propre société. Bricolage & Co propose plus de 5 000
références en outils et équipements de bricolage, jardinage, aménagement de la maison. « Le principe est de proposer un catalogue
suffisamment vaste pour que l’on n’ait pas besoin de courir d’un
magasin à l’autre ou de cliquer d’un site à l’autre. Je sélectionne
les produits et les marques offrant un excellent rapport qualité/
prix. Mon catalogue et la qualité du SAV peuvent satisfaire aussi bien les bricoleurs du dimanche que les amateurs confirmés
et les professionnels : travaux de décoration, rénovation d’une
pièce ou de toute une maison, création ou entretien d’un jardin… »
Bricolage & Co a commencé en 2009 dans sa version e-commerce.
C’est après quatre années de « pure player » qu’Olivier Lopez a
choisi de compléter son offre par un magasin de 150 m² : « C’est
à la fois un commerce de proximité et une vitrine du site web. »
Il n’envisage pas de créer un réseau de franchises, il recherche
plutôt des investisseurs pour donner un nouvel essor aux ventes
en ligne, le web-to-store pouvant se développer via des magasins
existant dans l’univers du bricolage et de la maison.
www.bricolage-andco.com
TrenCube analyse
le comportement des clients
Il n’y a pas que sur le web que l’on peut analyser le comportement des clients.
La start-up toulousaine TrenCube a mis au point un capteur qui permet, en repérant
en permanence les smartphones, de suivre les flux autour et à l’intérieur d’un
magasin. Explications des co-fondateurs de TrenCube, Guillaume Lebret, Guillaume
Denis, Louis-Jacques Virgona et José Antonio Delao : « Jusqu’ici, on savait analyser
le chiffre d’affaires d’un commerce, on avait aussi des compteurs de visites ; avec
TrenCube, on peut réellement comprendre ce qui se passe avant la caisse, ce que
fait le client avant de finaliser son achat. On peut notamment mesurer l’efficacité
d’une action publicitaire, l’impact d’une nouvelle vitrine, la performance des
vendeurs, l’optimisation de la disposition de la boutique, les comportements clients
qui génèrent le plus d’achats… La mise en œuvre de Trencube ne nécessite aucune
intervention particulière, aucune application à télécharger sur les smartphones.
Le paramétrage est automatique. Les salariés sont reconnus et enlevés des
statistiques. Quant aux données recueillies, elles sont accessibles via notre interface
web. ». TrenCube est proposé à partir de 64 € HT par mois.
www.trencube.com
diccit - juillet 2014 · 30
L’éco-réussite d’Easytri
Sandrine Queyroi a choisi la franchise
pour continuer à développer Easytri : son
entreprise emploie 7 salariés à Toulouse ;
une première franchise a ouvert à Brive
à la fin de l’an dernier ; au moins 3 autres
devraient suivre cette année. Easytri
veut aussi devenir organisme de formation pour dispenser à ses clients des
actions de sensibilisation, de formation
et de labellisation à l’éco-responsabilité.
Easytri est spécialisé dans la gestion de
tous les déchets liés à la vie de l’entreprise, en ponctuel ou sur abonnement.
Les déchets sont recyclés en local, sur des
filières courtes et directes, et Sandrine
Queyroi garantit la traçabilité et aussi
la confidentialité des déchets pris en
charge. « Nous avons traité 370 tonnes
de déchets l’an dernier pour un CA de
350 k€, en progression de 30 % ».
www.easytri.fr.
synergies
à suivre
35 k€ en 2012, 120 k€ l’an dernier, 200 k€
de prévisionnel cette année : la société
Bleu122 (créée à L’Union en 2010) surfe
avec succès sur la vague des applications
pour mobiles et, de plus en plus, pour
tablettes. À sa tête, un trio de jeunes trentenaires aux profils très complémentaires :
un ingénieur Ensimag, Tony Leloup 
;
un universitaire, Charles Cans ; et un graphiste et ergonome, Sylvain Pagès. « Nous
intervenons pour les entreprises qui
veulent moderniser leur système d’information et mettre des applications mobiles
à disposition de leur commerciaux ou de
leurs clients. Nous travaillons également
avec les start-ups qui ont une idée mais
qui n’ont pas les compétences techniques
pour réaliser leurs applications. Ou encore
pour des entreprises qui veulent étendre
leurs offres commerciales en devenant
présentes sur les marchés mobiles. Pour les
grands comptes, nous agissons en marque
blanche via des boîtes de com ou des SSII
de rang 1. Dans tous les cas, nous réalisons
des solutions spécifiques en allant de l’expression des besoins à travers la rédaction
d’un cahier des charges, jusqu’à la mise en
ligne des applications sur les stores ou en
© David Bécus
Bleu 122 : les applis
pour mobiles et tablettes
interne. Nous appliquons au web et à la
mobilité les méthodes de pilotage et développement industrialisées que nous avons
acquises auprès de grands comptes lors
de nos activités passées. Cela nous permet
de livrer des produits de grande qualité
à un coût compétitif. » Les dirigeants de
Bleu 122 constatent la forte croissance
de la demande pour les applications
tablettes : « Elles dépassent désormais les
applis pour mobiles. Il faut dire que tout
le monde veut aujourd’hui accéder immédiatement à un volume de plus en plus
important d’informations : c’est tout de
même plus facile sur une tablette que sur
le petit écran d’un smartphone ! Quant aux
entreprises qui se lancent, elles peuvent
difficilement se passer du web mais elles
peuvent trouver un intérêt à commencer
par le mobile, pour des raisons de coût
et de délai. »
www.bleu122.com
© David Bécus
Les plaisirs sans sucre de Sucrilège
Adaptée aux diabétiques (mais pas que !), la
gamme Sucrilège a été lancée voici près de 5
ans et totalise aujourd’hui une quarantaine
de références : biscuits, madeleines, confitures, chocolats et autres douceurs toujours
sans sucre et sans aspartame mais avec du
maltitol, un édulcorant utilisé en agroalimentaire. C’est à Saint-Elix-le-Château
que Christine Albert Lagneau et sa société
Glona développent cette gamme vendue
en ligne et en grande distribution, principalement dans le sud-ouest : « Quelque
180 magasins nous font confiance, malgré
le manque de communication sur le sanssucre en France. Nous avons bien 20 ans
de retard en la matière alors qu’il est le plus
souvent possible d’accepter la maladie et
de vivre moins frustré avec des produits
originaux aussi bons que leur copie sucrée.
Je suis heureuse d’être contactée par de
petites fabriques artisanales françaises
qui s’ouvrent sur cette niche prometteuse.
Je viens ainsi de découvrir, en Lorraine,
un nougat sans sucre promis à un grand
succès : c’est une merveille de qualité ! »
www.sucrilege.fr
31 · juillet 2014 - diccit
synergies
produit d’entreprise
Groupe familial né en Bretagne, le réseau Le Saint est aujourd’hui présent sur toute la moitié Ouest de la France
avec plus d’une quinzaine d’entreprises spécialisées dans la distribution de fruits, légumes et produits de la mer.
À Toulouse, c’est en 2012 que Le Saint a racheté la société Roucaud pour consolider sa présence.
Les circuits courts
de Garonne Fruits
Des produits frais,
Une plateforme de 8 000 m² à l’Eurocentre de Castelnau d’Estrétefonds, une flotte de 27 camions
et un effectif d’une centaine de salariés, en plus
de sa présence au MIN de Toulouse sous l’enseigne
Roucaud : Garonne Fruits ne manque ni de moyens
ni d’ambitions pour affirmer la présence du groupe
Le Saint en Midi-Pyrénées et dans les départements voisins. L’entreprise sert en fruits et légumes
et produits de la mer, ainsi qu’en produits de 4e et
5e gammes, les grandes surfaces et les primeurs
indépendants, la restauration collective et les restaurants traditionnels. Avec une spécificité dans
la méthode d’approvisionnement 
: la politique
d’achat en « escargot » (rechercher au plus près
avant d’élargir progressivement le cercle quand on
ne trouve pas à proximité immédiate).
Être positif, c’est comme
manger des fruits et légumes,
c’est bon pour la santé !
« Nous sommes vraiment des partenaires des producteurs locaux de fruits et légumes 
», souligne
Thiérry Quévarec, le directeur de Garonne Fruits.
« Notre région a une production importante, variée,
de qualité. Et nous, nous avons le savoir-faire de la
vente, de la logistique et du marketing, y compris
pour orienter nos petits agriculteurs vers telle ou
telle variété en fonction de l’évolution de la clientèle.
Nous nous engageons à l’année avec eux car c’est
l’état d’esprit de la famille Le Saint : l’économie ne va
pas sans l’éthique, le social et l’environnemental. »
Le groupe s’est engagé dans le label Bio dès 2006
et sa démarche « Jouons local » est un engagement
à ne pas dépasser 150 km entre le champ et l’assiette
du consommateur. Cette philosophie permet à Garonne
Fruits de marquer sa différence.
www.garonne-fruits.fr
goûteux, sains, traçables.
Circuit court respectueux
de l’environnement.
Promotion
des fruits et légumes
de saison et de terroir.
Soutien
aux petits producteurs locaux.
Chiffre d’affaires en Me
22
2013
24
2014
Prévisionnel
30
2015
Objectif
33 · juillet 2014 - diccit
synergies
témoignages
Avec la CCI, Serrupro veut
surpasser ses difficultés
ACCOMPAGNEMENT
Pour surmonter ses difficultés,
Serrupro est accompagné
par la CCI de Toulouse et sa cellule
de prévention des difficultés
des entreprises.
www.tpe-pme-prevenir-31.com
La métallerie-serrurerie et les fermetures
automatisées sont les grandes spécialités
de Serrupro. Basée à Saint-Paul-surSave avec un atelier de production
dans le Tarn-et-Garonne, l’entreprise
sait travailler l’acier, qui connaît un fort
engouement technique et esthétique
auprès des architectes prescripteurs.
Quant à l’automatisation des fermetures et
au contrôle d’accès, c’est aussi un marché
très porteur. Surtout avec des produits de
qualité, conçus et fabriqués en France.
Face aux difficultés de trésorerie et d’investissement, et faute de trouver un bon
soutien bancaire, Yoann Peres a d’abord
mobilisé des apports personnels avant
de se tourner vers la CCI de Toulouse :
« Sa plateforme de prévention des difficultés m’a véritablement bluffé par sa réactivité et son efficacité, par son accompagnement technique et aussi humain. En période
difficile, quand on est absorbé 70 heures
par semaine, les solutions ne peuvent venir
que de l’extérieur. »
4e génération
Technico-commercial BtoB
dans l’hydraulique et les
automatismes industriels,
Yoann Peres a rejoint
Serrupro avec un autre
savoir-faire appris « par
filiation » : cela fait quatre
générations que sa famille
travaille l’acier.
diccit - juillet 2014 · 34
Yoann Peres a rejoint Serrupro en tant
qu’associé-gérant en 2012. Il a transformé
l’entreprise artisanale en véritable société
et a introduit l’activité de fermetures
automatisées. Mais la faiblesse des
marges en phase d’acquisition de clientèle
et la conjoncture difficile du bâtiment ne
lui ont pas permis de profiter pleinement
d’une croissance pourtant remarquable
de 80 % l’an, tant auprès des particuliers
(40 % du CA) que des professionnels et sur
les marchés publics.
© David Bécus
En période difficile,
les solutions ne peuvent
venir que de l’extérieur.
L’accompagnement de la CCI
m’a véritablement bluffé.
Tout en restant fidèle aux valeurs de
l’artisanat, avec ses 5 salariés et son
apprenti, Serrupro offre une palette de
compétences très complète, y compris dans
l’étude, la conception, la visualisation et
le suivi de projet. « Nous avons fidélisé la
clientèle, nous avons quatre mois de carnet
de commandes, un vrai savoir-faire, une
équipe qualifiée et motivée… Je peux de
nouveau envisager l’avenir et la rentabilité
de Serrupro. »
www.serrupro.fr
synergies
témoignages
La Tour de Babille : une crèche
à l’heure de la mondialisation
© David Bécus
À 37 ans, Jerôme Angles a fait l’essentiel
de sa carrière d’ingénieur et cadre
Commercial-Marketing à l’international :
Grande-Bretagne,
Espagne,
Russie…
De retour à Toulouse, il a concrétisé sa
vocation d’entrepreneur en lançant une
crèche pour la petite enfance, mais une
crèche à vocation internationale : La Tour de
Babille. « Ma structure s’adresse aux parents
du Nord toulousain : les cadres étrangers
d’Airbus mais aussi les familles françaises
ouvertes sur le monde, attirées par un projet
original : une micro-crèche où l’on parle
aussi bien français qu’anglais, allemand
et espagnol. La diversité, c’est ce qu’il y a
de meilleur en Europe. Dans un deuxième
temps, nous aborderons des langues (et
donc des cultures) plus éloignées : le russe,
le chinois et, pourquoi pas ?, une langue
africaine… » Implantée à 35 minutes de
Blagnac, au cœur du village de Grès (c’est à
la limite des cantons de Cadours et Grenade),
La Tour de Babille accueille les tout-petits
entre 6h30 et 19h30 
: la micro-crèche
est dédiée à l’éveil des enfants mais elle
vise aussi à répondre aux contraintes
professionnelles des parents. Elle a ouvert
ses portes en février et vise un remplissage
de 80 % à la rentrée.« Le pari était risqué »,
reconnaît Jérôme Angles, qui ne cache pas
ses instants de découragement durant le
long montage du projet. Après 15 années
à l’étranger, il avait presque oublié notre
complexité administrative nationale. Il n’en
a que plus apprécié l’accompagnement
de la CCI de Toulouse à travers notamment
le pack Entreprendre dans les services
à la personne et les ateliers de formation,
en particulier sur le code du travail.
www.latourdebabille.fr
Service
CCI
Le pack Entreprendre
dans les services à la personne
1
Vous souhaitez :
. créer, reprendre ou développer
une entreprise dans les SAP ;
. mieux appréhender les spécificités
des services à la personne ;
. acquérir et renforcer la méthodologie
de gestion de votre activité ;
. construire et valider votre projet par
une plus grande professionnalisation.
2
Nous vous proposons deux formules
d’accompagnement spécifiquement
conçues pour les services à la personne :
. une formule à 70 € TTC comprenant des ateliers
collectifs : juridique, RH, procédures de déclaration
et d’agrément, droit du travail, démarche Qualité
et méthodologie de gestion ;
. un pack à 100 € TTC comprenant les ateliers collectifs
et un rendez-vous individuel pour le montage
du dossier d’agrément ou de renouvellement ;
. un suivi personnalisé tout au long
de votre démarche de certification.
www.toulouse.cci.fr
0 810 36 37 38 (N° Azur)
Service Développement
des Services
Josie Duri, chargée de développement
35 · juillet 2014 - diccit
magazine
pratique
Service
CCI
Export : le Club
Destination International
Toutes les entreprises régionales qui veulent se lancer ou se développer
à l’export sont invitées à rejoindre le Club Destination International
mis en œuvre par le réseau des CCI de Midi-Pyrénées. Il s’agit de
partager expériences et ambitions pour « conquérir l’international » :
networking, rencontres avec des experts Filières et/ou Pays, utilisation
des ressources, compétences et contacts de CCI International MidiPyrénées, mise à disposition de salles de réunion et de visio-conférence
à proximité immédiate de l’aéroport, mutualisation des savoir-faire
notamment via la communauté Club Destination International sur la
plate-forme midi-pyrenees-ecobiz.fr. Adhésion : 100 € (TPE), 200 €
(PME), 400 € (ETI), 1 000 € (groupes).
www.midipyrenees-ecobiz.fr
Créateurs et repreneurs :
prêts à vous lancer ?
La CCI de Toulouse propose des demi-journées gratuites
d’information pour les futurs créateurs et repreneurs
d’entreprise. Prochains ateliers « Prêts à vous lancer ? » :
. à Toulouse : les mardis 26 août, 9 et 23 septembre,
7 et 21 octobre ;
. à Saint-Gaudens : les lundis 25 août, 15 septembre
et 6 octobre.
www.toulouse.cci.fr
La Bourse de l’immobilier
d’entreprise
La Bourse de l’immobilier d’entreprise de la CCI de Toulouse
permet aux entreprises de trouver un local, un terrain,
un centre d’affaires, une zone d’activité ou encore un fonds
de commerce en Haute-Garonne à partir de multiples
critères : usage, localisation, surface, prix, etc. Les offres
émanent des professionnels de l’immobilier d’entreprise
et elles sont actualisées en permanence par le service
Aménagement et Développement du Territoire
de la CCI de Toulouse.
www.toulouse.cci.fr
Service
CCI
Au Siane 2014 :
Un stand de la CCI
pour les TPE/PME
La 10e édition du Siane, le « salon des partenaires de
l’industrie du Grand Sud » (www.salonsiane.com), se
tiendra du mardi 21 au jeudi 23 octobre à Toulouse, au
Parc des expositions. La CCI de Toulouse est partenaire
de cette manifestation depuis sa création et, cette
année encore, elle y organisera un stand collectif dédié
à des TPE et PME de la Haute-Garonne qui souhaitent
valoriser leurs savoir-faire, diversifier leurs marchés,
accroître leur compétitivité. Ce stand s’adresse à
des entreprises employant moins de 50 salariés et
développant une activité industrielle de production,
de sous-traitance ou de service à l’industrie. Les
candidatures sont à déposer auprès du service
Développement des industries de la CCI de Toulouse
N° Azur 0810 36 37 38
37 · juillet 2014 - diccit
magazine
carnet
TEXTOS > Xavier Patier a été choisi par le maire Jean-Luc Moudenc pour diriger les services de la ville de Toulouse. Énarque né en
1956, Xavier Patier connaît bien Toulouse et Midi-Pyrénées pour avoir exercé des responsabilités à l’Agence régionale de santé, à la
Chambre régionale des comptes, chez Privat et au sein du groupe Pierre Fabre. > Alain Chanterau est le nouveau directeur régional des
finances publiques de Midi-Pyrénées et de la Haute-Garonne. Il a succédé à Hervé Le Floc’h-Louboutin (nommé à Lyon) après avoir été
en charge de la DRFiP de Franche-Comté et du département du Doubs. > Georges Cid a été élu président du Snav Sud-Ouest qui regroupe
désormais les agents de voyages de Midi-Pyrénées et de 4 départements d’Aquitaine. > Tom Enders, CEO d’Airbus Group, a reçu le
prix du Stratège de l’année décerné par Les Échos. > Philippe Claussin a quitté la direction générale de la CPAM de la Haute-Garonne
pour celle de la Gironde. Il était en poste à Toulouse depuis 1998. > Jean-Marie Courcier (Bausch + Lomb, Labège) a succédé à Marielle
Gaudois et Bernard Goût à la présidence de BioMedical Alliance, l’association des entreprises bio-santé de Midi-Pyrénées.
Jean-Michel Vernhes réélu
président des Aéroports français
© David Bécus
© David Bécus
A la CCI de Toulouse
Jean-Michel Vernhes, président du directoire de Toulouse-Blagnac, a été
réélu président de l’Union des aéroports français (UAF). Jean-Michel Vernes
est à la tête de Toulouse-Blagnac depuis 1999, après avoir commencé sa
carrière à la Direction générale de l’aviation civile. Il a été aussi directeur
général de la CCI de Toulouse de 2002 à 2009. Pour son nouveau mandat à la présidence de l’UAF, Jean-Michel Vernhes a annoncé trois priorités : la compétitivité européenne des aéroports français, le développement
des aéroports régionaux et la simplification de la réglementation.
Marc Dejean, nouveau président
des Travaux publics
Patron de la Sogatrap (Fenouillet), Marc Dejean est le nouveau président
du Syndicat des travaux publics de la Haute-Garonne. Il a succédé à Francis Cassin
avec une priorité absolue  : défendre l’emploi dans un secteur durement éprouvé
depuis 6 ans par la crise et la baisse des investissements publics. «  Je me battrai
pour l’avenir de nos entreprises indépendantes qui assurent, sur l’ensemble
du territoire, des emplois non délocalisables  », annonce Marc Dejean en demandant
aux pouvoirs publics et aux collectivités de revenir à l’allotissement
par spécialités dans les appels d’offres. Le STP 31 est membre de la Fédération
du bâtiment et des travaux publics de la Haute-Garonne. Il représente
300 entreprises et plus de 5 600 emplois directs dans notre département.
diccit - juillet 2014 · 38
Patrice Falcou a été élu président de la toute
nouvelle commission Tourisme. Avec son
équipe, et avec en premier lieu son vice-président Jean-François Guillon, Patrice Falcou
va ainsi pouvoir amplifier le travail qu’il a
lancé depuis le début de l’actuelle mandature de la CCI de Toulouse. En redonnant au
Tourisme une commission de plein exercice,
la Chambre souligne toute l’importance qu’elle
accorde à ce secteur d’activité et à toutes les
entreprises liées au tourisme sur l’ensemble
du territoire de la Haute-Garonne.
Agri Sud-Ouest
Innovation :
Daniel Segonds président
L’Aveyronnais Daniel Segonds, président
du conseil de surveillance du semencier
RAGT, est le nouveau président du pôle de
compétitivité Agri Sud-Ouest Innovation. Il a
succédé à Alain Chatillon qui présidait le pôle
depuis sa création en 2007 et qui a choisi de
se consacrer pleinement à sa ville de Revel,
à la communauté de communes LauragaisRevel-Sorézois et au Sénat. Autre départ :
celui de Patrice Roché. Il quitte la direction
du pôle pour rejoindre RAGT.
magazine
carnet
© David Bécus
Club Stratégies Achat (CSA) :
Richard Gabry et Didier Katzenmayer réélus
Responsable du service Achat & Commande publique
de Tisséo, Richard Gabry a été réélu président du CSA,
tout comme Didier Katzenmayer, directeur aux affaires
industrielles chez Airbus, a été reconduit dans ses fonctions
de vice-président. Tous deux ont réaffirmé leur volonté de
poursuivre le travail engagé au cours de leur précédent
mandat à la tête du Club Stratégies Achat, en particulier
sur l’amélioration des relations client-fournisseur et sur la
promotion des achats de proximité. Autre priorité majeure :
toujours mesurer l’effet des actions menées par le club.
Initié par la CCI de Toulouse, le Club Stratégies Achat compte
aujourd’hui 44 membres représentant 33 organisations
grands comptes de Midi-Pyrénées. Aux côtés de Richard
Gabry et de Didier Katzenmayer, le comité de pilotage
comprend Jean Artur (Spie Sud-Ouest), Jacques Cazenavette
(Nexter Electronics), Daniel Innocente (Aerolia), Denis Maron
(Actia Automotive), Eric Segura (Airbus Defence & Space),
Céline Serra-Mauricette (Pierre Fabre) et Jean-Pierre Van Den
Bulcke (Technofan).
39 · juillet 2014 - diccit
magazine
tribune
TEXTOS
Créé au début de cette année, le Groupement des entreprises du sud-est toulousain
est présidé par Pierre Gaches, dirigeant du
Groupe Gaches Chimie et membre élu de
la CCI de Toulouse : « La vocation du Geset
est de représenter le monde économique et
entrepreneurial pour parler d’une seule et
même voix aux collectivités locales et territoriales du Sicoval - et d’au-delà ! Nous
souhaitons travailler avec les politiques, de
tous bords, pour défendre l’intérêt collectif
et le développement du tissu économique
et social : contribuer à la réflexion préalable
aux plans de développement régionaux,
promouvoir la compétitivité des entreprises
et l’attractivité des territoires, exprimer nos
besoins sur les questions sociales et fiscales,
© D avid Bécus
« Représenter le monde
économique et entrepreneurial »
d’infrastructures, de transport, de services
aux entreprises… Le groupement a été fondé par une vingtaine d’entreprises et j’ai à
mes côtés, au sein du bureau, André-Jean
Sarrion (Midi Pyrénées Plastiques), Erik
Flamant (Mazars), Gérard Baylé (Tridem
Pharma) et Didier Simon (La Toulousaine).
Les clubs d’entreprises
ont la parole
« Entreprises et territoires :
les clubs à l’interface »
« Le management
par l’enthousiasme ! »
Dominique Valentin est le présidentfondateur du Club des entrepreneurs du
Volvestre : « Face à la crise et aux excès de
la mondialisation, on redécouvre les vertus
de l’économie locale et le rôle prioritaire de
l’échelle territoriale pour les politiques de
développement. Les clubs comme le nôtre
ont un rôle d’interface entre les entreprises et
leurs territoires. La dynamique d’un territoire
ne peut être cloisonnée, des liens étroits
entre tous les acteurs doivent contribuer à la
cohérence et à l’efficience des politiques de
développement. Le Club des entrepreneurs
du Volvestre a cette vocation : favoriser
les rencontres, promouvoir les activités,
encourager les fertilisations croisées, soutenir
l’esprit d’entreprendre sur le territoire. »
www.volvestre.net
DRH de l’Aéroport Toulouse-Blagnac, Christine Courade est la nouvelle présidente du
Club Management & Ressources Humaines
Grand Sud-Ouest : « Avant de célébrer les
10 ans du Club l’an prochain, nous avons
placé cette année 2014 sous le signe du
« Le management par l’enthousiasme ! ».
Le développement et la réussite de l’entreprise sont fortement liés à son management
et à la mobilisation de ses équipes. Mais
l’enthousiasme, c’est aussi celui de nos nouveaux adhérents qui nous apportent leur
énergie, de nouvelles façons de penser et qui
contribuent grandement à faire du CMRH un
lieu unique pour anticiper le management de
demain sous un angle résolument humain,
créatif, prospectif et innovant. »
www.cmrh.fr
diccit - juillet 2014 · 40
Le Ceres (Club des entrepreneurs
responsables du Sicoval) continue
d’accueillir de nouveaux adhérents :
plus de 40 entreprises de moins
de 20 collaborateurs ont désormais
signé la Charte des entrepreneurs
responsables. Parmi les nouveaux
adhérents : l’imprimerie Ogham
Delort, la blanchisserie Doux O
Naturel, l’entreprise de menuiseries
et fermetures extérieures A2B
et le cabinet de conseil et formation
Action Achat.
Christophe Davezac a été
réélu président d’Aleva, le club
d’entreprises d’Auterive
et de la vallée de l’Ariège.
À ses côtés, au sein du bureau :
Damien Bossard, vice-président ;
Ludovic Moryousef, trésorier ;
Valérie Miclo, secrétaire. Le bureau
a été élargi avec quatre nouveaux
dirigeants d’entreprise : Jean-Claude
Gabriel (Action Clim), Christelle Alaux
(Lucio Performance), Jean Venancio
(Generali) et Eric Bécart (Atmosphère
Rénovation).
Le Club des entreprises du Muretain
a un nouveau président :
Joël Gauthier. Il a succédé le 27 mars.
à Hervé Pacquetet, président du club
depuis ses débuts. Joël Gauthier
dirige LA Conseils, un cabinet conseil
et organisme de formation implanté
à Muret. Ses deux vice-présidents
sont Laurent Latorse
(Airod Technologies, Pinsaguel)
et Thierry Magnaval (Aurus, Portetsur-Garonne). Joël Gauthier est
membre du CEM depuis 2007.
Il a notamment assuré la présidence
de la commission Emploi-Formation
pendant de deux ans.
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© David Bécus
© DR
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évènements
1 - Le 25e Mipim, marché international des professionnels de l’immobilier, s’est tenu à Cannes du
11 au 14 mars. La CCI de Toulouse y a présenté la
dynamique de notre agglomération avec Toulouse
Métropole, le Sicoval et le Muretain. • 2 - Le cluster Toulouse Midi-Pyrénées Défense, Sécurité et
Sûreté a tenu sa première assemblée générale le 18
mars au Palais consulaire sous la présidence d’Alain
Di Crescenzo et de Gilles Laborde. • 3 - Le 3e Forum
de l’industrie a réuni plus de 500 participants le 17
avril à Entiore, sur le thème des marchés de demain :
opportunités, stratégies et pratiques industrielles.
• 4 - L’économie du cinéma était le thème du 6 à 8 du
22 avril avec l’universitaire Laurent Creton et avec
Natacha Laurent, la déléguée générale de la Cinémathèque de Toulouse qui célèbre cette année son
Tribunal de commerce de Toulouse, est intervenu devant l’assemblée générale de la Chambre, le 28 mars,
pour saluer le travail effectué par les TC et dénoncer
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50e anniversaire. • 5 - Jacques Picard, président du
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certains aspects de la réforme actuellement envisagée de la Chambre. • 6 - Le Salon de l’apprentissage
et de l’alternance en Midi-Pyrénées a connu sa première édition les 11 et 12 avril au centre de congrès
Pierre Baudis, à l’initiative du groupe L’Étudiant et
sous l’égide de la CCI de Toulouse et de TBS. • 7 - La
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et avec le concours de la CCI de Toulouse.
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l’industrie, place du Capitole, à l’initiative de l’UIMM
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en Midi-Pyrénées dont 8 000 jeunes au Village de
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4e Semaine de l’industrie a accueilli 10 000 visiteurs
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41 · juillet 2014 - diccit
synergies
parole d’expert
© C. Cabrol
Peut-on cultiver
le bonheur ?
Frédéric Lenoir est philosophe,
sociologue et historien des
religions. Chercheur associé
à l’EHESS, il a dirigé pendant
10 ans la rédaction du magazine
« Le Monde des Religions ».
Depuis 2009, il produit sur France
Culture l’émission hebdomadaire
« Les Racines du ciel ».
Ses quarante et quelques
ouvrages (essais, romans, contes,
encyclopédies…) ont été traduits
dans plus de 20 langues
et se sont déjà vendus
à quatre millions d’exemplaires.
www.fredericlenoir.com
Paru aux Éditions Fayard en octobre dernier,
« Du bonheur – Un voyage philosophique »
figure toujours parmi les meilleures ventes
dans la catégorie Essais. Frédéric Lenoir nous
y propose une promenade joyeuse, savoureuse
et stimulante en compagnie des grands sages
d’Orient et d’Occident sur des thèmes tels que :
aimer la vie qu’on mène, donner du sens
à sa vie, de l’art d’être soi-même, la contagion
du bonheur.
Toujours chez Fayard, Frédéric Lenoir vient
de consacrer au nouveau pape un « François,
le printemps de l’Évangile ».
diccit - juillet 2014 · 42
Une grande question traverse l’histoire de
la philosophie depuis l’Antiquité : le bonheur est-il uniquement lié au destin, à la
chance, aux conditions extérieures ou aux
prédispositions biologiques des individus ? Ou bien est-il possible de le faire advenir, de le cultiver, de l’améliorer, par nos
propres efforts ? Depuis Schopenhauer, la
plupart des modernes privilégient la première hypothèse : on nait avec un tempérament heureux ou malheureux et les événements extérieurs de la vie se chargeront
d’accentuer ou d’infléchir notre disposition
innée au bonheur ou au malheur, mais le
bonheur ne peut en aucun cas se cultiver.
Ce n’est pas du tout ce que la vie m’a appris.
une juste réflexion, un bon discernement,
des exercices de l’esprit 
- 
comme la
médiation, l’attention, le travail sur soi et
sur nos émotions - on peut progressivement
acquérir un état durable et global de
satisfaction de la vie qui ne dépend plus des
aléas des événements extérieurs.
Contrairement au plaisir, qui est une
satisfaction passagère liée à une stimulation
extérieure, le bonheur est un état d’être, qui
est le fruit non seulement d’un caractère
inné ou acquis, mais aussi d’un travail sur
soi, d’un bon jugement, d’une vigilance de
chaque jour, comme en étaient convaincus
Épicure, Épictète, Montaigne ou Spinoza.
On peut sensiblement
améliorer notre capacité
à être satisfait de la vie.
Certes, notre sensibilité, notre héritage
génétique et les événements de notre
enfance conditionnent fortement notre
capacité au bonheur ou au malheur, mais
il n’y a aucune fatalité. J’ai au contraire
découvert que l’on pouvait sensiblement
améliorer notre capacité à être satisfait de
la vie par le sens que nous lui donnons, les
choix que nous faisons, la connaissance
que nous pouvons acquérir de nous-même
par un travail d’introspection, la qualité
de relation que nous entretenons avec
les autres et avec le monde. Ce que les
philosophes de l’Antiquité appellent la
sagesse, ne me semble pas quête vaine : par
Prenons un seul exemple 
: la qualité
de présence. Les sages de l’Antiquité
nous disent que pour être heureux il
faut apprendre à vivre pleinement dans
l’instant présent et savoir savourer chaque
petit plaisir que la vie nous propose. Les
scientifiques nous apprennent aujourd’hui
que lorsque nous sommes attentifs à ce que
nous faisons dans le présent, notre cerveau
sécrète des substances chimiques, comme la
dopamine ou la sérotonine, qui augmentent
notre sentiment de bien-être. Libre à nous
d’avoir cette vigilance ou pas, d’être présent
à ce que l’on fait ou non. Bref, d’accroître
notre bonheur ou de le limiter.
magazine
after hour
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