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Nicolas Beytout
Categories : Portraits
Date : 14 mai 2013
Dernière modification le 6/11/2014
Nicolas Beytout :
la mondialisation a un visage…
« Rien qui dépasse. La mèche proprement plaquée, une cravate sur une chemise bien
mise, à fines rayures, ça va de soi, des chaussures bien cirées. Nicolas Beytout, 47 ans,
directeur de la rédaction des Échos depuis 1996, a la tenue de l'emploi. Le bureau qui
sied à son titre, sobre comme un livre de comptes. La maison est sérieuse, et Nicolas
Beytout aussi, qui la tient bien. Bien droite », « Nicolas Beytout, le manitou », Libération,
15/09/2003
Groupe de Bilderberg, Le Siècle, Medef, Commission Trilatérale, ami intime de Nicolas
Sarkozy, petit-fils de l’ancienne propriétaire des Échos, Nicolas Beytout est LE porte-voix de la
pensée unique mondialiste dans les médias. Il est né en juin 1956 à Neuilly-sur-Seine (Hauts-
de-Seine) et père de 4 enfants.
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Petit fils (par alliance, mais sans lien direct de parenté, étant en fait le petit-fils de Pierre
Beytout) de Jacqueline Beytout (née Egger en février 1918 à Marseille), qui avait racheté à la
famille de Servan-Schreiber Les Échos de l’exportation en 1963. Elle épouse en secondes
noces un riche marchand d'arachide danois à Dakar, Vigggo Qvisigaard Petersen, dont elle
hérita, à 46 ans, lorsqu’il mourut. Elle devait se remarier en troisièmes noces, en 1957, avec
Pierre Beytout, alors patron des laboratoires Roussel. Directrice de la publication de 1966 à
1989, elle fait du journal le plus important quotidien économique français, finissant par vendre
ses parts pour 885 millions de francs au groupe de presse anglais Pearson en 1988 (s’attirant
alors les foudres d'Édouard Balladur, ministre de l’Économie et des finances). Pearson détient
notamment le Financial Times et possède 50 % de The Economist, contrôle les éditions
Penguin, est le premier groupe mondial dans l’éducation, à une participation importante dans
RTL Group, produit des émissions ou séries comme Alerte à Malibu, La roue de la Fortune ou
Le Juste prix.
Formation
Diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris et titulaire d’une maîtrise de droit.
Parcours professionnel
Journaliste à L'Économie (1978–1980) et à la Correspondance économique (groupe Bérard-
Quélin, fondateur du club très fermé Le Siècle), Nicolas Beytout a été journaliste puis rédacteur
en chef de la Lettre des Échos (1981-1983).
Par la suite, il a gravi tous les échelons dans le premier groupe de presse économique français
(qui contrôle ou a édité City, Le Panorama du médecin, Enjeux, Les Dynasteurs, La Revue du
praticien, L’Exportation, etc.), étant notamment chef du service économique, rédacteur en chef
(nommé par sa grand-mère Jacqueline Beytout), puis directeur de la rédaction des Échos à
partir de 1997. Président du comité éditorial du groupe les Échos à partir de 2000, il a
également été secrétaire général (1987-1989) puis vice-président (1989-1993) de l’Association
des journalistes économiques.
En 2004, il rejoint Le Figaro comme directeur de la rédaction, mais suite à des tensions, il entre
au groupe LVMH comme directeur du pôle médias et reprend la direction des Échos que
Bernard Arnault vient de racheter.
Chroniqueur à RTL (1999-2002), il a collaboré à Europe 1, TF1 (avec « Les Rendez-vous de
l’entreprise »), LCI (avec « l’Invité de l’Economie ») et I-Télé (« Les points sur les i », « 17 heures
politique »). Il intervient désormais sur France Inter.
Depuis l’été 2012, Nicolas Beytout travaille à lancer un site Internet payant couplé à un
quotidien papier généraliste qui s’appellera L’Opinion, « un journal qui fera de l’information et
de l’analyse » et dont la ligne éditoriale sera « libérale, probusiness et proeuropéenne ». Une
quinzaine d’investisseurs soutiennent le projet, dont Nicolas Beytout lui-même qui en sera le
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premier, majoritaire selon les statuts sur les questions éditoriales. Le numéro un de L’Opinion
paraît le 15 mai 2013.
Quelques mois après son lancement, le premier nouveau quotidien papier depuis
InfoMatin (1994-1996), ne se vend qu'à 3000 exemplaires par jour, tout en revendiquant un
nombre d'abonnés estimé à 13 500.
Fin août 2014, Médiapart révèle que le quotidien est financé aux deux tiers par Bernard Arnault
(à la tête du groupe LVMH), et la dynastie Bettencourt.
Parcours militant
Non renseigné
Ce qu’il gagne
Selon Libération, Nicolas Beytout aurait gagné 1 million d’euros minimum par an en tant que
PDG du quotidien Les Échos.
Publications
Non renseigné
Collaborations
Juin 2011 : Animateur des débats lors de la journée organisée par l’Association française des
entreprises privées (président Maurice Levy) sur le thème « La compétitivité des entreprises en
France ».
Mars 2010 : Participant au « Dîner Moët Hennessy - les Échos en l’honneur des Young
Leaders » organisé par la French-American Foundation (rapport annuel 2011 de la French-
American Foundation).
Mars 2009 : Conférencier lors des « Rencontres de Rennes » ayant pour thème « Sortir de la
crise ».
Novembre 2007 : Anime le débat « La libération de la croissance : le rôle de la concurrence »
lors de la conférence « La France et l’Union Européenne face à la politique de concurrence »,
organisée par le Mouvement Européen-France, Sciences Po et le CERI.
Mars 2007 : Contributeur à l’ouvrage « Combattre l’obscurantisme ; avec Robert Redeker ». Ce
livre, dirigé par Patrick Gaubert (président de la LICRA), « revient sur la genèse et la
signification de cette affaire, notamment au travers d’un entretien exclusif avec Robert
Redeker, et livre de nombreux témoignages de soutien apportés par des intellectuels, des
politiques, des journalistes au professeur de philosophie ».
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2003 : Participant au colloque franco-allemand d'Evian réunissant 30 patrons de chaque côté
du Rhin.
Mars 2002 : Animateur de débats lors des « 16èmes Assises internationales du mécénat
d’entreprise »
1996 : Nommé au Comité national de l'euro, présidé par Jean Arthuis, il « mènera des réflexions
et conduira la concertation et la coordination des initiatives relatives à la préparation de tous les
acteurs concernés pour le passage à la monnaie unique ».
Invité du Centre du luxe et de la création.
Il l’a dit
« Ce n'est pas parce que l'on pense que l'entreprise privée a souvent plus d'efficacité que
l'entreprise publique que l'on doit systématiquement battre en brèche le service public. » «
Nicolas Beytout, le manitou », Libération, 15/09/2003
« Je sais. On le dit. Je suis froid. Mais je ne fais pas exprès », Ibid.
« En quelques années seulement, les États-Unis ont spectaculairement réduit leur dépendance
en matière d’énergie. Même chose pour l’économie : environ 600 000 emplois ont été créés
dans ce pays et on va rapidement atteindre le million. Les prix de cette énergie se sont
effondrés, les factures des industriels et des particuliers avec. Le gaz coûte désormais 5 fois
moins cher là-bas, alors qu’en France, GDF Suez et le gouvernement jouent au ping-pong sur
les hausses de tarifs. (…) Tous les économistes s’accordent à dire que le grand bond en avant
dans cette technologie a boosté la croissance américaine, une perspective que la France,
évidemment, ne devrait pas négliger », « L’édito de Nicolas Beytout », France Inter, 17/09/2012.
« Car c’est bien la personnalité de Mario Monti et le train de réformes structurelles profondes
qu’il avait engagé qui ont contribué à éloigner la crise financière et les attaques contre l’Euro.
(…)Il faut dire qu’il est très impopulaire en Italie. Et pour cause : hausse des impôts,
suppression de plusieurs dizaines de départements et de régions, réduction de la dépense
publique, ouverture à la concurrence de certaines professions protégées, il a lancé de
véritables réformes de structure », « L’édito de Nicolas Beytout », France Inter, 10/12/2012.
« C’est vrai : le problème est connu, et les solutions aussi. Mais ce qui est nouveau, c’est que
ce handicap récurrent de l’économie française a été aggravé par les deux vagues de hausses
des impôts et des taxes décidées par le gouvernement Ayrault. Au lieu de réduire le coût du
travail, on a alourdi le poids des prélèvements qui pèsent sur les entreprises jusqu’à faire
reculer leurs marges à un niveau que l’Insee juge historiquement faible », « L’édito de Nicolas
Beytout », France Inter, 05/11/2012.
A propos du documentaire-fiction « 2017, chronique d'une faillite annoncée » : « Je me suis dit
que ce serait bien d'essayer de refaire ce type de programme pour faire prendre conscience
aux Français du poids de la dette et du risque qu'il y a à pousser, en permanence et devant
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nous, cette énorme boule de neige », france5.fr
« Cent fois j’ai ouvert cette bible [Propriétés de France Le Figaro]. Cent fois je l’ai feuilletée,
commençant parfois par le Sud-Ouest (mon pays), parfois par l’Ile-de-France (ma région). Cent
fois j’ai rêvé, et pesté de ne pas en apercevoir plus sur toutes ces merveilles qui s’étalaient là,
sur papier glacé. Cent fois admiré la France des propriétés, si belle dans sa diversité. Chaque
région sa couleur de pierres, les jaunes si chaudes, blanches si nettes, les rouges si fortes. À
chaque endroit sa forme de toit, ses matériaux nobles ou rustiques, ses ouvertures arrondies ou
d’équerre. Une si grande variété est une vraie richesse. » proprietesdefrance.com
« Alors, voter pour quoi ? Pour que la France cesse de craindre la mondialisation. Pour qu'elle
aborde avec un regard neuf la modernisation et la réforme. Pour qu'elle admette l'innovation,
l'adaptation aux règles quasi universelles et aux exigences nouvelles. Pour qu'elle comprenne
qu'il est temps d'affronter les réalités et d'abandonner quelques-unes de nos exclusivités - nos
chimères - sans que cela signifie pour autant abdiquer tout particularisme », « Une nouvelle
page » Le Figaro
« L’indépendance éditoriale, ce n’est pas l’autonomie absolue par rapport à un propriétaire. Si
vous voulez, moi, je pense que les journalistes français font parfois un contresens à imaginer
que l’indépendance, c’est l’autonomie absolue. Pendant très longtemps, on a vécu en France
avec l’idée qu’un journal avait une mission, ce qu’il a probablement, mais… avait une mission,
qu’il n’avait pas besoin de gagner de l’argent et que, au fond, son propriétaire n’avait qu’une
chose à faire (…) se taire et payer », France Culture, 06/10/2007, cité par Acrimed
« Si j'étais de gauche, j'adorerais l'ouverture. Je me réjouirais de ces manœuvres qui éloignent
les éléphants, fragilisent les gazelles et laissent une chance aux perdreaux de l'année »,
Libération, 20/07/2007.
Sa nébuleuse
Le Siècle : membre de ce club fondé en 1944, réunissant, depuis plus de 60 ans, la quasi-
totalité du pouvoir politique, économique, financier ou médiatique français. Soit environ 600
personnes qui concentrent entre leurs mains l’essentiel du pouvoir. Tout gouvernement, qu’il
soit de droite ou de gauche, a du tiers à la moitié de ses membres qui y appartient. (Emmanuel
Ratier, Au cœur du pouvoir). D’autres journalistes participent à ces dîners mensuels
comme Laurent Joffrin, David Pujadas, Michel Field, Patrick de Carolis, Arlette Chabot, Alain-
Gérard Slama, Claude Imbert, Franz-Olivier Giesbert, Pierre Assouline ou Emmanuel Chain.
Groupe de Bilderberg : Invité trois fois par ce club mondialiste. « J’ai fait trois Bilderberg. Mais
on ne demande pas à participer : on est invité par le comité de direction. Nous sommes installés
par ordre alphabétique, il n’y a absolument aucun protocole ni décorum. Des sessions
thématiques sont annoncées à l’avance avec deux ou trois orateurs qui font un exposé avant
d’ouvrir le débat avec la salle. La confidentialité est un gage très grand de sincérité qui permet
aux participants de dire vraiment ce qu’ils pensent (investigation.blog.lemonde.fr)». Le Groupe
de Bilderberg a été fondé en 1954 à l'Hôtel Bilderberg à Osterbeek à l'invitation du Prince
Bernhard des Pays-Bas, co-fondateur du Groupe avec David Rockefeller. Le Groupe de
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