Banque Agro-Veto – Session 2010
Rapport sur les concours A – filière BCPST
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mésodermique) et les précurseurs des neurones (feuillet ectodermique dorsal). S’établissent
alors des relations géométriques entre les deux catégories de cellules au niveau de la zone
marginale.
Au cours de la gastrulation, les mouvements de migration des cellules mésodermiques
sur la matrice extracellulaire du toit du blastocœle constitué de cellules ectodermiques, ainsi
que les mouvements d’épibolie de l’ectoderme recouvrant le feuillet mésodermique, mettent
en évidence une relation entre les précurseurs des deux types cellulaires.
Relations au cours du développement entre le neuroderme et le mésoderme.
La régionalisation des somites dépend notamment de facteurs sécrétés par les cellules
du tube neural. On assiste alors progressivement à une restriction des potentialités
génétiques : les cellules du mésoderme entrent dans une nouvelle phase de détermination puis
de différenciation. Cette myogenèse comprend une détermination des cellules somitiques en
myoblastes qui, après fusion, subissent une différenciation finale en myocytes. L’organisme
présente alors, à l’état différencié, deux types de cellules musculaires striées aux structures
différentes : la cellule musculaire striée squelettique et la cellule musculaire striée cardiaque.
Développement des cellules nerveuses réalisant la commande motrice
A l’issue du processus de différenciation (non attendu) des cellules nerveuses, on
aboutit à un neurone moteur, cellule polarisée et ultra différenciée. Un schéma précis du
motoneurone, précisant l’échelle, doit illustrer ce propos.
2. Contrôle de l’activité musculaire par l’activité nerveuse : le couple fonctionnel
Message nerveux : codage et transduction au niveau synaptique
Le message nerveux électrique arrivant à la synapse se présente sous la forme d’un
signal unitaire, le potentiel d’action (P.A.). Le message nerveux est codé en fréquence de
P.A.. Au niveau de la synapse, le message nerveux de nature électrique est traduit en message
chimique. L’arrivée de trains de P.A. à l’extrémité présynaptique engendre l’ouverture de
canaux calciques voltage dépendants et ainsi la déséquestration des vésicules contenant les
neurotransmetteurs. Ces mouvements vésiculaires mettent en jeu des molécules d’adressage
de type SNARE. Chaque vésicule contient la même quantité de neurotransmetteurs, c’est-à-
dire un quantum. Au niveau synaptique, la fréquence des P.A. est alors traduite en
concentration de neurotransmetteurs.
Réception des neurotransmetteurs et transduction du signal dans les cellules
musculaires striées squelettiques
L’acétylcholine libérée dans la fente synaptique se fixe sur le récepteur membranaire
niconitique, protéine canal ionotropique. L’ouverture de ce récepteur provoque une entrée
d’ions Na+, s’en suit une dépolarisation membranaire et la création d’un potentiel de plaque
motrice. Ceci induit l’ouverture des canaux calcium voltage dépendants de la membrane du
réticulum sarcoplasmique (évocation des triades et des interactions DHPR/RYR).
Réception des neurotransmetteurs et transduction du signal dans les cellules
musculaires striées cardiaques
Dans le cas de la cellule musculaire striée cardiaque, sa dépolarisation est initiée par
l’automatisme cardiaque des cellules du nœud sinusal (cellules cardionectrices). Seule la
noradrénaline, neurotransmetteur libéré par les fibres du système nerveux sympathique, agit
sur les cardiomyocytes avec un effet ionotrope positif. La transduction du signal implique un
récepteur couplé à une protéine G qui aboutit à l’ouverture des canaux calciques (origine