mise en scène par
Isabelle Starkier
avec: Sébastien Desjours, Anne Le Guernec,
Anne Mauberet, Erika Vandelet,
Pierre-Stefan Montagnier / Philippe Millat-Carus
traduction: Michel Lederer, assistant mise en scène: Rafaël Poli
décors: Jean-Pierre Benzekri ; costumes: Anne Bothuon ; masques: Nicole Princet
ce spectacle est soutenu par l’Adami
Vous pouvez découvrir
Le Bal de Kafka
tout au long de
la saison 2007-2008 :
le 27 novembre à Mouscron, Belgique, à 20h30
le 28 novembre à Mouscron, Belgique, à 20h30
le 29 novembre à Mouscron, Belgique, à 14h30 et 20h30
le 18 décembre à Avignon, à 20h30
du 13 février au 23 mars à Paris, Théâtre de l’Opprimé
80 rue Charolais 75012 Paris (M° 1 Gare de Lyon / 8 Reuilly-Diderot / 6 Dugommier)
Réservation au 01 43 40 44 44
(tarif plein : 15! ; tarif réduit : 10!)
du mercredi au samedi à 20h30
le dimanche à 17h
séances scolaires ouvertes au public à 14h
les 14 et 15 février, 21, 22 février et 13, 14 mars
relâches les 7 et 8 mars
le 1er avril à Colombes, à 20h30
le 6 mai à Paray le Monial, à 20h30
Si vous souhaitez accueillir Le Bal de Kafka :
Contact diffusion : Bords de Scènes/ Edna Fainaru
01 41 90 09 41 / [email protected]
ce spectacle est soutenu par la Fondation pour la Mémoire de la Shoah et par l’Adami.
L’Adami gère les droits des artistes interprètes (comédiens, chanteurs, musiciens, chefs d’orchestre, danseurs…) et consacre
une partie des droits perçus à l’aide à la création, à la diffusion et à la formation
Michel Lederer
Isabelle Starkier
Rafaël Poli
Jean-Pierre Benzekri
Anne Bothuon
Nicole Princet
Fabienne Leymonerie
Stéphane Lebaleur
Sébastien Desjours (Franz Kafka)
Anne Le Guernec (Félice, la fiancée)
Anne Mauberret (Otla, la sœur)
Pierre-Stefan Montagnier / Philippe Millat-Carus
(le père)
Erika Vandelet (la mère)
Très proche de son « Journal », « Le bal de Kafka » de
Timothy Daly est d’abord une comédie drôle et émouvante.
Drôle, Kafka ? Oui, avec son personnage d’éternel adolescent
écartelé entre sa famille réelle (un père autoritaire, une mère
dépassée, une soeur rebelle, une fiancée coincée) et rêvée
(les acteurs du théâtre yiddish).
Nous nous y reconnaissons : pathétiques, fragiles, odieux
autour d’un Kafka dont le génie semble se réduire aux petits
(et grands) travers obsessionnels du quotidien. Un Woody
Allen avant la lettre, dont l’identité ne cesse de s’exprimer
dans son rapport au monde, aux autres.
Cette pièce pose une lumière originale sur l’oeuvre de Franz
Kafka en particulier « La tamorphose » - dans les
rapports étroits qu’il entretient entre l’acte de création et
l’acte de survie. Elle donne, de façon totalement ludique, des
clefs pour entrer dans un univers que l’on pourrait dire
« glauque » mais qui est au contraire plein d’humour et de
tendresse. Franz Kafka porte un regard déformant, décapant,
mais salutaire sur le monde.
Traduction
Mise en scène
Assistant
Scénographie
Costumes
Masques
Maquillages
Lumières
avec
Une pièce sur Kafka…
Timothy Daly, auteur et dramaturge australien, crée un
univers grotesque qui met en scène dans un ballet alterné : le
rêve et la réalité, les fantasmes et le quotidien, l’assimilation
et le retour aux origines. Kafka voit le cauchemar hilarant de
son univers quotidien qui le relègue toujours aux « utilités » se
muer en un rêve théâtral il peut jouer enfin en acteur
principal - son personnage, son histoire, sa vie. Les acteurs de
la Comédie sont doubles : l’entourage de Kafka se
métamorphose grâce à un appendice ou un accessoire
disproportion (un nez, une joue, une unique papillote…) en
une famille théâtrale excessive, tonitruante, envahissante.
Hermann, Julie, Ottla et Felice deviennent les figures
emblématiques et souvent ridicules du Père (
« le patriarche
incompris qui, en bon époux juif attentionné, interprétera la
victime d’une façon qui ne manquera pas d’émouvoir tout le
monde, sauf les chrétiens et les cyniques »
), de la Mère (
« la
mère juive si calomniée, dont le destin est d’aimer trop et
dépenser trop peu mais qui en dépit de cela, demeure
excellente cuisinière et femme d’intérieur… »
), la Soeur
(
«tragiquement déchirée entre l’amour filial et la poursuite
égoïste de son propre destin »
) et la Fiancée (
« Un mariage
bourgeois connaît par-dessus tout la pression. Lorsque l'amour
est mort, seule reste la pression, souvenir d'heures plus
heureuses »
)…
Kafka reçoit des leçons de théâtre de la part d’acteurs en
quête d’auteur la sainte famille en quête de Fils. Tous les
codes de jeu y sont démontés : du réalisme intimiste, on saute
à l’agrandissement stylisé qui n’est pas sans rappeler
l’expressionnisme et le théâtre des années vingt. On y passe
allègrement de la métaphore (l’empoisonnement : du figuré au
littéral) à la pantomime du signe – avec le pantin de Kafka.
Tout se joue autour d’une table : table de la famille, tréteau
du théâtre yiddish, table de l’écrivain…Une table étrange,
disproportionnée, bancale autour de laquelle tout danse. Car
on y danse, on s’y écorche, on y meurt dans une intimité qui
n’est pas sans rappeler « Kvetch » de Berkoff. Une comédie
jubilatoire dont on ne sort pas indemne…
Une pièce sur la
famille…
Une pièce sur le
théâtre...
Une pièce sur Kafka certes, qui éclaire l’univers grinçant
ludique et halluciné de ce formidable auteur. Mais qui parle
aussi, à travers lui, des problèmes de l’identité et de la
création. Aujourd’hui, dans une société individualiste et
repliée sur soi, le malaise du « jeune » Franz actualise les
rapports entre l’art et ses « racines ». Il y a les difficultés à
se définir dans le cercle de la famille, de la société, de la
nation ; les difficultés de l’artiste dans une société centrée
sur l’argent ; les difficultés générationnelles et les difficultés
du couple. Et derrière tout cela : le grand malentendu humain
de la relation aux autres, passé au crible de la plume et la
transposition métaphorique de l’écriture…
C’est que se dessine à l’inverse du repli frileux sur le
communautarisme religieux actuel la leçon de l’artiste qui
ouvre sa propre interrogation identitaire, à travers le geste
créateur, vers l’universalité de l’Autre. Un sens étonnant pour
cette « relecture » de Kafka. Une leçon de tolérance qui dit
bien que la recherche de son identité et de ses repères à
travers la famille et ses origines peut se conjuguer, dans
l’art, à une ouverture aux autres.
Faire entendre cette leçon d’humaniest l’un des enjeux de
cette pièce polysémique qui, loin d’être didactique, pose des
questions à travers la légèreté du rire et la fulgurance
poétique de cet auteur majeur. L’émotion grinçante du texte
nous fait rire malgré nous de nous-mêmes, dans une comédie
légère et grinçante, enlevée et folle – très très folle...
Une pièce sur
l'identité et
la création
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