OECT/Service Communication REVUE DE LA PRESSE NATIONALE 26 mai 2015 Page 4
Le marché parallèle n’est pas le marché noir : ce sont des véhicules qui se vendent au vu de tous. Ce
marché provient du commerce du privilège du régime FCR accordé au Tunisiens résidents à l’étranger
lors de leur retour définitif en ne payant que 25% des droits de consommation imposés sur les véhicules
pour qu’ils puissent la vendre. Le marché des FCR s’est développé rapidement depuis la révolution à
cause des restrictions à l’importation imposées aux concessionnaires. Ainsi, une grande partie des
Tunisiens résidents à l’étranger au lieu de bénéficier eux même de ce privilège fourni par l’Etat, ils
vendent ce droit à des intermédiaires qui ramènent les véhicules en Tunisie puis les vendent sur le marché
parallèle. Ces véhicules ne sont pas soumis ni à une homologation technique, ni agrément
concessionnaire alors que les fournisseurs ne créent pas d’emploi, ne fournissent pas de service après
vente ou de garantie. Ainsi, le consommateur tunisien se trouve finalement lésé en cas de pépin
(problèmes techniques, véhicules volés et maquillés, trafics de compteur, etc.). Ainsi et pour prévenir
toute arnaque et défendre le consommateur final, la chambre propose deux solutions : Soit les véhicules
sont importés à travers les concessionnaires, soit le véhicule ne peut être vendu qu’au bout de trois ans de
la date d’import.
Nous, comme Chambre, ne sommes pas contre les Tunisiens résidents à l’étranger, bien au contraire nous
voulons les encourager à revenir au pays et à faire entrer la devise au pays, mais nous sommes contre le
commerce de ce droit, comme c’est le cas pour tous ceux qui ont des privilèges et qui n’ont pas le droit le
vendre : les bénéficiaires de la voiture populaire, les propriétaires de taxi, les agences de location de
voiture, etc. Pourquoi permettre aux Tunisiens résidents à l’étranger de vendre ce privilège, tout en faisant
proliférer un circuit de vente de véhicules sans contrôle ? Pourquoi le simple citoyen tunisien n’a aucun
privilège ? Les gens croient que les voitures sont chères parce que les concessionnaires sont en train de
s’en mettre plein les poches, mais les véhicules sont chers car un impôt (droit de consommation et TVA)
de 40% qui peut atteindre 100% doit être payé pour chaque véhicule à l’importation. Pourquoi ne pas
permettre au citoyen tunisien ou à la famille tunisienne de bénéficier, une fois dans sa vie ou une fois tous
les dix ans, d’un véhicule sans droits et taxes ? Cette mesure pourrait concerner les plus démunis ou ceux
qui n’ont jamais acheté de véhicules. Ceci ne peut que développer l’économie tunisienne et encourager
les citoyens tunisiens à mieux servir le pays.
Qu’en est-il de la promesse du ministre du Commerce, Ridha Lahouel, d’augmenter les quotas accordés
aux concessionnaires de 45.000 véhicules accordés en 2014 à 60.000 véhicules en 2015 ?
Le ministère s’est engagé à nous accorder un quota global de 60.000 véhicules et d’organiser nos
programmes d’importation sur la base de cette nouvelle donne. Le bureau exécutif de la chambre s’est
réunit et a mis en place un projet de distribution, comme convenu avec la Chambre syndicale des
concessionnaires automobiles qui s’est engagée de répartir à sa manière les parts entre les différents
intervenants. Ce projet a été voté à l’unanimité et a été signé par tous les concessionnaires lors d’une
Assemblée générale des concessionnaires tenue mardi 28 avril. Un programme qui n’est pas fixe dans
l’année, mais qui évolue selon les performances de chaque concessionnaire. Jusqu’à aujourd’hui alors
qu’on est pratiquement à la moitié de l’année, nous n’avons pas eu de feedback du ministère du
Commerce et nous attendons son accord final, sachant que le ministre a donné son accord de principe.
Donc, aucune vision pour nos importations alors qu’il faut trois à quatre mois pour planifier la production
des véhicules.
En contre partie, nous sentons qu’il y a des blocages pour quelques concessionnaires parce qu’il n’y a eu
aucune information de la part du ministère informant les parties concernées sur la révision des quotas.
Sachant que les quotas de 45.000 ou même de 60.000 sont illégaux, car selon les accords avec l’OMC, le
marché de l’automobile est libre et ouvert.
Alors que nous bataillons toujours pour obtenir une augmentation de quotas, nous venons d’entendre la
décision de la présidence du gouvernement, en espérant qu’il ne s’agisse pas déjà d’une loi, de faire
bénéficier les familles tunisiennes lors de leur retour définitif, d’un second véhicule avec droit de douane
réduit à 25%, outre un premier véhicule RS sans paiement de droits et taxes.