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Le PRDES a été présenté comme une volonté de créer un environnement financier plus stable, et
l’intervenant a expliqué la volonté de mener un travail de sensibilisation sur le financement solidaire, et
la volonté de consolider les outils financiers existants. Les objectifs du PRDES : établir un diagnostic
de l’existant, identifier les ressources mobilisables, mettre en place des offres de formation ou
d’accompagnement sur les outils financiers.
D’après M. Dequidt, il faut une approche globale de la politique des associations, une consolidation,
avec une visée de développement durable. Il est nécessaire de considérer que l’association n’est pas
une entreprise comme les autres, et ne pas les enfermer dans une structuration financière en oubliant
leurs spécificités… Il convient d’élaborer des critères d’efficacité, pour éviter de tomber dans les
pièges de structures de plus en plus productivistes et déshumanisées…
La suite de la matinée a offert un panorama de la situation financière des associations, avec
trois témoignages d’associations (reportages et intervention orale) :
Témoignage de Loïc Cheuva d’Habitat Actif : le cas de figure de création d’une activité portée par une
association. Avec présentation de la phase de réflexion en amont, le montage en partenariat,
l’élaboration d’une stratégie avec feuille de route.
Témoignage d’Eric Boutelier de STAJ : le cas de figure d’un développement d’activité. Le projet initial
a évolué, avec développement d’autres types d’activités. A la fin du dispositif emplois-jeunes, une
phase de crise a été traversée, et des mesures ont été prises : analyse critique de la situation de
l’association, redéfinition du projet de l’association, analyse des difficultés financières, stratégie de
pérennisation des postes, etc. Leur objectif : sortir de la crise et consolider leur politique de
développement. Pour ce faire, l’association a été accompagné par le DLA (Dispositif Local
d’Accompagnement) (création d’outils, refonte de projets), ce qui lui a permis ensuite d’obtenir des
prêts bancaires, des aides financières par d’autres associations, des subventions de la CAF de
Valenciennes, etc.
Témoignage de Rémy Turlotte d’Alpha : l’intervenant a rappelé la nécessité pour une association
d’être réactif au marché, et de mener ponctuellement de « petites révolutions intellectuelles » : savoir
se remettre en question, et accepter de mettre en œuvre des projets sociaux avec une rigueur
économique traditionnelle. En trouvant des méthodes de travail plus efficaces. Lorsque l’on est
confronté à de grandes difficultés financières, il faut savoir se remettre en question, faire des choix et
s’y tenir… Gérer une association, c’est comme gérer une entreprise. Une association est à but social,
mais c’est une entreprise… La rentabilité, la réactivité, l’investissement, sont aussi nécessaires.
Le Cabinet de consultants OPUS 3 a ensuite proposé une analyse de la structure financière
des associations : ressources des associations, nature des besoins financiers, besoins hors
financement, nature de l’offre, adéquation de l’offre aux besoins, les enjeux d’une territorialisation.
Les ressources des associations
On observe des niveaux de ressources variables en fonction des secteurs d’activité des associations
avec, en moyenne, 46% de ressources privées et 54% de financements publics (subventions et
achats de prestations ensemble).
Plus important encore, près des 2/3 des ressources des associations sont issues de l’achat d’une
prestation et/ou d’un service (ou d’autres recettes privées comme les adhésions ou les dons).
Nature des besoins financiers
A partir du cadre décrit les besoins financiers des associations concernent :
- Le financement de leur cycle d’exploitation (2/3 du budget environ) qui nécessite de structurer
les ressources longues de l’association (financement du BFR structurel) et, parfois, de
mobiliser du financement bancaire à court terme.
- Le préfinancement d’une partie des subventions publiques (1/3 du budget environ) qui se
traduit essentiellement par des besoins de financement à court terme.