Schneider Electric casse l`outil industriel

SCHNEIDER ELECTRIC
CASSE L’OUTIL INDUSTRIEL
ET L’EMPLOI SUR LE SITE DE MERPINS :
C’EST INTOLERABLE !
« Une usine modèle, vitrine du groupe » affirmait la direction lors du
comité central d’entreprise du 24/02/2010.
La fermeture du site de Merpins est une aberration économique, sociale et
environnementale. Elle est injustifiée selon le rapport du cabinet d’expertise SYNCEA, présenté
en comité central d’entreprise, fin septembre et qui conclut que le projet de restructuration
industrielle n’a pas d’autre motivation que « l’accroissement des performances financières d’un
groupe déjà rentable ».
Elle est inacceptable pour les communistes et leurs élus.
Les profits de Schneider explosent y compris en période de crise. Au 1
er
semestre 2010, le groupe a
réalisé un bénéfice net de 735 millions € soit une évolution annuelle de 112% (cf : journal
Challenges du 26/08/2010).
Schneider Electric a beaucoup restructuré en Charente par le jeu des chaises musicales masquant
la réalité d’un démantèlement industriel sur le moyen et long terme pour externaliser les productions,
les savoir-faire, la recherche-développement vers les pays émergents. La Charente a perdu 350
emplois depuis 2000 sur les 2 sites d’Angoulême et l’Isle d’Espagnac.
En 2006, les pièces en Zamak produites à l’Isle d’Espagnac furent délocalisées au Brésil et
prochainement en Indonésie pour un marché qui se situe à 75% en Europe nécessitant un fret
aérien dont la nuisance en terme écologique est importante.
Délocaliser en Indonésie et en Malaisie pour abaisser les coûts de production au mépris de
l’environnement et de la santé des populations.
En Indonésie « la pollution industrielle et le manque de capacité de recyclage des déchets
dangereux constituent d’autres sources de préoccupation » selon le document « Stratégie
Indonésie-communauté européenne 2007-2013 ».
En délocalisant en Indonésie, Schneider Electric participerait à la dégradation de la santé des
populations et des milieux naturels car ces productions nécessitent des moyens de traitement des
déchets toxiques qui n’existent pas dans ce pays, alors que nous avons ces compétences à l’Isle
d’Espagnac.
Schneider Electric, soucieux de son image commerciale en matière d’excellence environnementale,
gagnerait en crédibilité en relocalisant ces productions.
Quant à la Présidente de région, elle aurait dû faire preuve de fermeté concernant la sauvegarde de
l’emploi dans le Cognaçais avant de signer la convention de partenariat avec Schneider Electric.
Il est permis de s’interroger sur les véritables intentions du groupe Schneider qui se prépare à fermer
une entreprise dont la productivité est la meilleure d’Europe après y avoir investi 800 000 €.
Avec la fermeture du site de Merpins, l’économie locale perdrait 206 emplois auxquels
s’ajouteraient les emplois induits. Dans l’opération, Schneider Electric espère réaliser une
économie de 2,4 millions € sur la masse salariale soit une quarantaine d’emplois, ce qui représente
une perte de recettes pour la protection sociale et le financement de nos retraites.
TOUS SOLIDAIRES : ENSEMBLE CONTRE LE DECLIN INDUSTRIEL, LA MORT DE NOS
VILLES et LE SACRIFICE DE NOS VIES !

La fermeture de l’usine de Merpins n’est donc pas uniquement le problème de ses salariés, c’est
aussi l’affaire de toute la population du bassin d’emploi du Cognaçais. Nous devons nous mobiliser
pour empêcher la destruction de l’outil industriel et le déclin économique.
Au nom de la compétitivité capitaliste, combien de drames humains et sociaux, de privés
d’emploi, de pollutions industrielles, de destruction des écosystèmes ?
A quoi servent-ils ces actionnaires gavés, ces grands groupes du CAC40 ? Que font-ils de tant de
milliards de capitaux accumulés ? Ils spéculent, ils sèment le chômage et la misère préparant la
prochaine crise financière mondiale. Sous la dictée du Medef, Sarkozy et son gouvernement
détruisent le modèle social français pour livrer toutes les activités humaines à la loi du marché. Il est
temps d’inventer un autre monde !
Un autre projet industriel est possible ! Non à la fermeture de l’usine de Merpins !
Le syndicat CGT propose de rapatrier la production de pièces métalliques en Zamak moulé
délocalisée au Brésil et la création d’un pôle mondial de compétence en moulage Zamak (alliage de
zinc, d’aluminium et de magnésium) à l’Isle d’Espagnac où il existe « une usine ressource pourvue
de toutes les installations nécessaires à la maîtrise et au retraitement des effluents polluants, et de
salariés compétents. »
Cette relocalisation permettra de sauvegarder le site de Merpins et les emplois. Nous soutenons ce
projet industriel !
Signez la pétition
Le groupe Schneider Electric fait des profits énormes et privilégie la croissance financière, au
bénéfice de ses actionnaires, par les délocalisations et les suppressions d’emplois en France.
Il casse l’outil industriel dans les bassins d’emplois de Merpins, l’Isle d’Espagnac,
Angoulême en programmant à Merpins la perte de 206 emplois déplacés vers les autres sites
charentais. Schneider Electric a déjà supprimé 350 emplois en 10 ans en Charente.
Ces décisions sont autant de graves menaces pour les salariés du groupe, ceux des sous-
traitants et la population ainsi touchés de plein fouet. Ces choix sont un non sens
économique, industriel, social, environnemental.
En conséquence, les communistes opposent une issue politique à la financiarisation de
l’économie, afin que les richesses dégagées par le travail servent à l’économie, à la
recherche, à l’industrialisation, à la formation, à la création d’emplois, à la régénération du
tissu social dans notre département.
Avec eux, nous demandons :
1. le maintien des activités industrielles et des emplois sur le site de Merpins et leur
développement
2. la relocalisation de l’ensemble des fabrications de pièces « Zamak » sur le site de l’Isle
d’Espagnac
3. le respect de la protection environnementale pour la fabrication de ces pièces : l’usine
de l’Isle d’Espagnac est équipée pour le recyclage des déchets dangereux
4. une taxation des productions délocalisées réimportées en France, ainsi que
l’interdiction des licenciements dans les entreprises qui font des profits
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