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luxuriance de la végétation subtropicale. Les variétés d'arbres, de plantes et de
fleurs semblent infinies dans cet archipel où hortensias, orchidées, fuchsias,
bougainvilliers et autres camélias colorent le paysage…
A Estreito do Calheta, sur les hauteurs de Jardim do Mar, se trouve l'une des
nombreuses camaras do carga (chambres de distribution), où pas moins de cinq
levadas viennent terminer leur course. Depuis ce point, l'eau est conduite par
des levadas dites secondaires vers les cultures et les villages.
Plus au sud, Madelena do Mar, une bourgade tout en longueur sur le rivage de la
mer, concentre la plus grande production de bananes. Sur l'île, les bananeraies
occupent les endroits les plus invraisemblables et notamment le flanc de falaises
vertigineuses, comme celle de Cabo Girão, qui s'élève à 580 mètres au-dessus
des flots. Au nord de l'île, une région encore très sauvage, les pentes escarpées
des montagnes noires descendent en pente abrupte vers la mer. Le restaurant
de la Quinta do Furão offre une des vues les plus spectaculaires de Madère. La
route côtière est un véritable balcon sur l'océan. Depuis les nombreux
miradouros (points de vue), on observe un peu partout les piscines naturelles
creusées par la nature.
A Porto Moniz, au nord, sur la face embrumée de l'île où viennent se briser les
nuages, les piscines peintes en bleu vif ont été façonnées à partir d'un parcours
rocheux imposé par la houle. A marée haute, les ondes viennent régénérer les
eaux. Sur cette ancienne île volcanique, pas de plages, mais de l'écume blanche
offerte sur des tapis rêches de galets anthracite, de poussières de roches
sombres. La plage, la vraie, il faut aller la chercher à deux heures de bateau sur
l'île de Porto Santo. Avec ses huit kilomètres de dorure parfaite, la “petite” de
l'archipel reste l'escapade privilégiée de fin de semaine des Madériens.
Les Britanniques furent parmi les premiers à apprécier le charme climatique de
l'île, au point qu'elle fut longtemps une escale pour certains d'entre eux, une
sorte de sas de réacclimatation entre la touffeur des pays de l'Empire et le retour
vers les brouillards londoniens. Churchill, qui appelait amoureusement Madère
son “jardin flottant”, séjournait régulièrement à la fin de sa vie à Camara dos
Lobos, un port de pêche artisanal de la côte sud spécialisé dans l'espada, le
sabre noir. A quelques kilomètres dans l'intérieur, tout autour d'Estreito de
Camara dos Lobos, on produit le meilleur raisin de Madère et, bien sûr, le
meilleur vin. Ici, pas de véritables vignobles, mais de la vigne qui s'étale à flanc
de coteaux au milieu des habitations.
En s'enfonçant un peu plus dans la montagne, on pénètre dans le Madère
agricole, resté en l'état. Des routes étroites traversent des terrains en pente raide
où les cultivateurs sont contraints de jouer les équilibristes pour entretenir leurs
terres. Quelques virages en épingles à cheveux plus loin, le hameau de Feija
das Galinhas surgit au milieu de cultures en terrasses, comme posé en équilibre
sur un roc. Il semble monter la garde sur une vallée en forme de cratère d'une
beauté à couper le souffle et sur la bourgade de Curral das Freiras, où des
sœurs clarisses vinrent se cacher en 1566, lors d'une attaque de pirates…
Une descente très sportive au cœur d'une forêt de châtaigniers et de noyers
mène à Jardim da Serra (Jardin de la montagne), un village étiré le long d'une
rue unique qui doit son nom à l'impressionnante quantité et diversité de fleurs
recouvrant ici le moindre espace. Mais Jardim da Serra est également réputé
pour sa production de cerises, que les petits producteurs viennent vendre en fin
de semaine sur le mercado dos Lavradores (marché des Travailleurs) de
Funchal – un marché coloré à l'ambiance bon enfant, où les étals débordent de
fruits tropicaux, de légumes et bien évidemment… de fleurs. Car la “capitale” de
l'île, qui regroupe la moitié des 270 000 habitants de l'archipel, s'épanche elle
aussi en jardins et cultures.
Au-dessus de Funchal, le jardin tropical Monte Palace regroupe un nombre infini
d'espèces végétales. Et, un peu plus bas, le Jardim Botanico permet de
découvrir l'étonnante gamme des plantes endémiques et importées qui
prospèrent dans le climat chaud et humide de Madère. C'est alors que le visiteur
ressent pleinement l'ivresse des jardins !
Philippe Duigou
Pratique
La compagnie aérienne Tap Portugal propose plusieurs vols quotidiens à
destination de Funchal au départ de Paris, Lyon, Marseille, Nice et Toulouse, via
Catane
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33€
Maroc
à partir de
299€
8j/7n demi-pension
Thailande
à partir de
899€
8j/7n petit-déjeuner
Istanbul
à partir de
349€
8j/7n petitdéjeuner non compris
Milan
à partir de
311€
8j/7n petitdéjeuner continental
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Madère, immense jardin à ciel ouvert
http://www.lemonde.fr/voyage/article/2011/11/24/madere