DUCROQUET Aude L3 SVT 2008/2009 Nom commun : LE GAILLET GRATTERON Nom scientifique : GALIUM APARINE L. I . CLASSIFICATION Son nom vient du grec "gala" signifiant "lait" et on l'appelle par plusieurs noms : 'grattelangue' ou 'caille-lait' car certaines espèces ont la propriété de faire cailler le lait. Classification Classique : Règne : Plantae Division : Magnoliophyta Classe : Magnoliopsida Ordre : Rubiales Famille : Rubiaceae Genre : Galium Espèce : Galium aparine Sous-espèce : Galium aparine subsp. aparine Classification Phylogénétique : Clade : Angiospermes Clade : Dicotylédones vraies Clade : Astéridées Clade : Lamiidées Ordre : Gentianales Famille : Rubiaceae Genre : Galium Espèce : Galium Aparine La famille des Rubiacées tire son nom de celui de la garance : Rubia. La garance des teinturiers est R. tinctorum. C’est une famille de Dicotylédones gamopétales, groupant environ 7000 espèces essentiellement tropicales réparties en 500 genres. Les Rubiacées renferment des arbres, des arbustes ou des herbes à feuilles opposées décussées stipulées. Leurs fleurs tétramères ou pentamères ont un calice petit (mais parfois avec un sépale porteur d'un limbe pétaloïde), une corolle à pétales unis en tube, munis d'étamines en nombre égal à celui des pétales. L'ovaire infère est bicarpellé. Les fruits sont des capsules, des baies, des drupes ou des schizocarpes. Les Rubiacées comprennent le gardénia, le quinquina, l'aspérule, le caféier, le gaillet, la garance, etc. II. DESCRIPTION Description de la semence : Dimensions : 2,5-4,5 mm de diamètre. Couleur : Brun. Forme : Semence globuleuse sphéroïde. Ornementation : Paroi finement épineuse. Fruit contenant les graines : Akène. Description de la plantule : - Cotylédons elliptiques à ovales, à sommet arrondi ou échancré, plus ou moins pétiolés. - Feuilles entières verticillées, linéaires, aiguës au sommet. Description de la plante adulte : - Tige de 30 à 120 cm quadrangulaire, carrée ramifiée, avec des épines crochues sur chaque arête, couchée au sol ou grimpante en s'accrochant à d' autres plantes. Développement précoce des bourgeons cotylédonaires. - Feuilles verticillées, premier verticille de 4 à 5 feuilles, puis en verticille de 6 à 8. Feuilles lancéolées, sessiles, moyennes, mucorinées, 6 à 15 fois plus longues que larges et bordées de poils en crochets recourbés. ; bordure du limbe et nervure centrale poils raides. - Fleurs blanchâtres, petites, 1 à 7 fleurs en cymes axillaires et terminales dépassant la feuille. - Fruits bruns et globuleux couverts de crochets raides et serrés (qui les fixent sur les vêtements ou le pelage des mammifères) de 2 à 3 mm de diamètre, groupés par 2 lobes. C’est une plante de type biologique annuelle avec une période de floraison s’étendant de mai à octobre (phénologie). Elle est très commune dans toute la France sauf en région méditerranéenne et peut se trouver jusqu'à 1000 m d’altitude : étage collinéen à l'étage montagnard. On la localise en Eurasiatique et région subocéanique dans des zones tempérées à subtropicales. Le Galium Aparine se retrouve généralement dans les bois, les cultures, les haies, les friches, les lisières forestières. Il aime les terres argileuses. La planche ci contre du Prof. Dr. Otto Wilhelm Thomé Flora von Deutschland Österreich und der Schweiz. permet d’illustrer clairement la description végétative comme reproductive. Présence des deux appareils reproducteurs au niveau de la fleur Ovaire infère éthamine Appareil reproducteur : Les fleurs sont pentamères ou tétramères, petites et régulières. Elles se regroupent en capitule ou ont une propension à évoluer vers cette inflorescence. L'ovaire est infère, le fruit très variable mais parfois utile et la graine est encore albuminée. Les stipules sont très développées, avec l'impression d'une phyllotaxie verticille. L'inflorescence est assez condensée à l'aisselle. Le fruit est indeshiscent, ne s’ouvre pas à maturité et se groupe par 2 ( paire d’akènes).On parlera également d’un fruit polyakéniques ( fleurs dyalycarpellées). Les graines ont un mode dissémination bien spécifique de part ses nombreux crochets à leur surface qui permettent de s’accrocher sur les animaux, des individus. De la même famille que le caféier, les fruits torréfiés furent utilisés comme café. La torréfaction donne un arôme qui rappelle l'odeur des aliments un peu grillés, calcinés. III. USAGE EN PHARMACOPEE Les parties utilisées sont les parties aériennes (plante et fleurs). Le gaillet gratteron est composé de glucosides (aspéruloside), oligo-éléments (manganèse), d’alcaloïdes et d’iridoïdes. Il n’a pas de toxicité à dose normale. Intérêt thérapeutique Hépato-stimulant, le gaillet est apéritif, diurétique et sudorifique (en homéopathie). Il permet à l'organisme d'éliminer vers le foie, les reins et la peau. Il fait circuler le sang, disperse la chaleur humide, chasse la chaleur interne, calme le prurit et l'urticaire. Astringent, c'est un antiinflammatoire et un calmant. Il efface les blessures (en compresses) ou lésion traumatiques. Il a quatre champs d'application privilégiés. Ce sont : - le système digestif : en cas d'affections digestives, de colites spasmodiques et en post-hépatite ; c'est un excellent reconstituant de la cellule hépatique. - le système urinaire : en cas d'affections urinaires, notamment de cystites inflammatoires (penser à la piloselle et à la busserole, qui ont une action sur les cystites non inflammatoires), de rétention urinaire (oligurie), de gravelle (sable dans les urines). - le système circulatoire : en cas d'affections circulatoires ; le gaillet et un dépuratif sanguin, il nettoie le sang. C'est un anti-hypertenseur, il évite que la tension ne monte, sans toutefois la faire baisser. Il accélère la circulation. - le système nerveux : dans les affections nerveuses. Le gaillet est un bon calmant lorsqu'il y a hyperexcitabilité, nervosisme, agitation ; mais il est utilisé aussi dans les troubles endocriniens, notamment dans l'hypothyroïdie, bien que cela puisse sembler contradictoire avec ses propriétés sédatives. Le gaillet gratteron est préconisé pour soulager les dermites infectieuses, diminuer les œdèmes, calmer tout écoulement urétral, et neutraliser les toxiques. En Posologie En infusion : une cuillère à soupe pour une tasse d'eau ; 3 à tasses par jour. En teinture-mère : 50 gouttes ; 2 à 4 fois par jour. (En potage Les femmes font de la caille-lait...pour provoquer la maigreur et se garder d'être grasses. En boisson, Il serait également un remède infaillible contre le cancer.) Les principaux composés et leurs propriétés Les Iridoïdes : Ces sont des dérivés monoterpéniques présentés sous forme d’hétérosides Les iridoïdes sont responsables du noircissement des plantes une fois coupées et en présence de l'oxygène. Au cours de leurs hydrolyses leurs aglycones prennent une coloration bleue Propriétés des iridoïdes : Anti inflammatoire : harpagoside (griffe de diable) Sédatif nerveux : valtrate (valériane) Stimulant de l’appétit : gentiopricroside (principe amer de la gentiane) Hépatoprotecteur : griffe de diable Vasoconstricteur : griffe de diable Antiviraux : scrofulaire Antimicrobien : scrofulaire Anti cancer : globulaire (leucémie) , Inhibiteur de la transformation cellulaire (Aspéruloside) Cicatrisant : globulaire mais par synergie de l’extrait total de la plane contenant la globularine (ulcère gastrique) : confirmé clinique en présence d’ulcère gastrique ou duodénal (par ma propre expérience tous ces types d’ulcère ont été traités par l’extrait aqueux de la globulaire. Ceci a été confirmé par fibroscopie et aucune récidivité n’a été remarquée) . Les Alcaloïdes : Ce sont des molécules organiques hétérocycliques azotées d'origine naturelle pouvant avoir une activité pharmacologique. Propriétés des alcaloïdes : Bien que beaucoup d'alcaloïdes soient toxiques (comme la strychnine ou la conitine), certains sont employés dans la médecine. Analgésiques : comme la morphine ou la codéine Sédatif : dans le cadre de protocoles de sédation (anesthésie) souvent accompagnés d'hypnotiques