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Perspectives sectorielles 2011-2013 – Montérégie
Sommaire
La récession économique a eu un impact majeur sur le
marché du travail de la Montérégie. De nombreuses
entreprises ont réduit leur nombre d’heures travaillées ou
ont procédé à des mises à pied pour faire face à la
baisse de la demande. Le secteur de la fabrication de
biens, davantage orienté vers les marchés d’exportation,
a été le plus touché par la récession économique
mondiale. L’année 2009 a été marquée par une faible
croissance de l’emploi et une hausse du chômage. La
reprise économique amorcée en 2010 aura permis de
récupérer les emplois perdus et même de dépasser les
niveaux atteints avant la récession mais le taux de
chômage est demeuré assez élevé. On s’attend à une
amélioration des indicateurs du marché du travail au
cours des prochaines années.
En 2006, la population de la Montérégie s’élevait à 1 357
720 personnes, soit 18 % de la population québécoise.
Selon les projections de l’Institut de la statistique du
Québec pour la période 2006-2031, la Montérégie
devrait connaître une croissance de sa population de
l’ordre de 21,5 %; soit une augmentation supérieure à
celle de la population québécoise qui devrait croître de
15,8 %.
Historiquement, la région compte sur un taux d’emploi
plus élevé et un taux de chômage plus faible que ceux
du Québec. Pour 2011-2013, la croissance de l’emploi
devrait atteindre 1,1 % en moyenne annuelle (0,9 % au
Québec) alors que le taux de chômage se maintiendra
en deçà de celui du Québec. Soulignons
l’interdépendance de l’économie montérégienne avec
celle de l’île de Montréal, qu’illustre le taux de navetteurs
d’environ 28 %1.
La répartition des personnes occupées selon les grands
secteurs est assez similaire en Montérégie et au
Québec. Cependant, les travailleurs du secteur de la
fabrication sont proportionnellement un peu plus
nombreux en Montérégie qu’au Québec, alors que c’est
l’inverse dans les services.
1 Pourcentage de la population active occupée de la Montérégie
qui travaillait sur l’île de Montréal en 2006
L’emploi dans le secteur primaire devrait poursuivre son
lent déclin au cours des trois prochaines années. Les
personnes occupées se concentrent essentiellement en
agriculture, où la Montérégie est un acteur majeur avec
30 % de tout l’emploi agricole québécois. La production
animale est dominée par les fermes de vaches laitières
et l’élevage de porcs et de volailles tandis que la
production végétale est concentrée dans la culture de
céréales, de plantes oléagineuses et de légumes.
L’emploi dans le secteur de la fabrication, davantage
touché par le ralentissement économique mondial,
devrait s’accroître à un faible rythme de 0,6 %
comparativement à une hausse de 0,5 % au Québec.
Certaines industries, comme celles de la fabrication des
aliments, le matériel de transport, les produits
métalliques, les produits électriques et les produits
minéraux non métalliques afficheront une croissance de
l’emploi assez dynamique. Par contre, la tendance à la
baisse se poursuivra dans d’autres industries comme le
textile, le vêtement, la première transformation des
métaux et le meuble.
Bien que l’on s’attende à un ralentissement de la
cadence, l’industrie de la construction poursuivra sa
croissance à un bon rythme au cours des trois
prochaines années, à 1,3 %, devançant la croissance
prévue à l’échelle du Québec (0,9 %). La croissance
démographique avantageuse de la région et les travaux
d’infrastructures en cours stimuleront à la fois la
construction résidentielle et la construction non
résidentielle.
Davantage à l’abri des soubresauts de la conjoncture,
l’évolution de l’emploi dans les services sera plus
dynamique et nous prévoyons une hausse annuelle de
1,2 % comparativement à 1,0 % au Québec. Les
industries offrant les meilleures perspectives seront les
services professionnels, scientifiques et techniques et le
secteur de la santé.