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PÉDOLOGIE ET FACTEURS BIOTIQUES DU MÉLÈZE 
Comme on l'a vu dans l'article de P. 
FOURCHY 
publié d'autre 
part, le Mélèze est une essence assez plastique, relativement au cli-
mat. Il était donc nécessaire de choisir les stations d'étude en des 
points variés de l'aire de cette essence, de façon dégager nette-
ment l'influence des conditions de sol, de celle du climat et du micro-
climat. C'est la raison pour laquelle nous avons prospecté aussi bien 
les 
Mélézeins 
des vallées de la zone interne des Alpes septentrio-
nales (Maurienne 
- 
Oisans) que ceux des régions intérieures des 
Alpes méridionales (Briançonnais,  Oueyras, 
Col de Vars, Vallées 
des Alpes-Maritimes). Les stations ont été choisies presque toujours 
dans l'étage subalpin, 
à. 
exposition fraîche. Cependant le Mélèze des-
cend parfois dans l'étage montagnard et, 
à. 
titre de comparaison, 
quelques relevés  floristiques 
accompagnés de prélèvements de sols 
ont 
été 
effectués dans cet étage 
: 
Dans les Alpes du Nord, les Alpes-
Maritimes, il 
s'ag,it 
alors de l'étage montagnard supérieur, humide, 
caractérisé surtout par 
l'Epicéa. 
Dans les Alpes méridionales sè-
ches (Briançonnais, Queyras), c'est plutôt un étage montagnard 
xérophile, oit domine le Pin sylvestre, accompagné des éléments les 
plus montagnards du cortège du Chêne pubescent. 
I. 
— METHODES D'ETUDE 
ET CLASSIFICATION DES SOLS 
Les stations étudiées sont localisées sur des affleurements de ro-
ches-mères très différents, ce qui a permis d'utiles comparaisons. 
Nous 
disting,tierons 
essentiellement deux grandes catégories de ro-
ches-mères 
: 
les roches-mères 
silico-alumineuses, 
pauvres en matières 
minérales et en bases (schistes métamorphiques 
permo-houillers, 
grès 
d'Annot, 
gneiss, schistes rouges du permien, etc...)  et les roches-
mères carbonatées, ou riches en éléments basiques, comprenant les 
calcaires tendres du crétacé supérieur (Alpes-Maritimes), le 
flysch 
calcaire, les calcaires dolomitiques du trias oit domine le carbonate 
de magnésie, enfin certains schistes lustrés et schistes cristallins. 
Dans chaque station, le profil a été l'objet d'une étude morpho-
logique l'occasion de laquelle on a noté 
: 
la profondeur, l'impor-
tance de la couche humifère et la disposition des racines, la texture, 
la structure, l'abondance et la 
g,rosseur 
des cailloux. S'il s'agit d'un 
sol horizons différenciés, la description des horizons, bien entendu, 
n'a 
pas été négligée. 
Les analyses ont porté sur les points suivants 
: 
Pour caractéri-
ser le sol au point de vue physique, on a mesuré la 
porosité totale 
et parfois la perméabilité sur place. La 
porosité totale 
a été calculée 
par la méthode de la densité apparente 
[DEMOLON - 19] 
: 
celle-ci 
s'obtient en mesurant le poids de terre sèche contenue dans un 
cy-