ministère de l’éducation nationale français 5e Livret de corrigés Rédaction Nadège Langbour Relecture Béatrice Delbart Coordination Anne-Christine Simon Régine David Ce cours est la propriété du Cned. Les images et textes intégrés à ce cours sont la propriété de leurs auteurs et/ou ayants droit respectifs. Tous ces éléments font l’objet d’une protection par les dispositions du code français de la propriété intellectuelle ainsi que par les conventions internationales en vigueur. Ces contenus ne peuvent être utilisés qu’à des fins strictement personnelles. Toute reproduction, utilisation collective à quelque titre que ce soit, tout usage commercial, ou toute mise à disposition de tiers d’un cours ou d’une œuvre intégrée à ceux-ci sont strictement interdits. © Cned – 2009 Directeur de la publication Serge Bergamelli Achevé d’imprimer le 30 juin 2012 Dépôt légal 3e trimestre 2012 3, rue Marconi - 76130 Mont-Saint-Aignan c c Séquence 1 SÉQUENCE 1 Séance 1 A – Comprendre le texte 1- Le narrateur parle des « livres » (l. 2). 2- Le narrateur se trouve dans le bureau de son grand-père qui est une bibliothèque. 3- Les « pierres levées » (l. 6) désignent les livres parce que ceux-ci sont sans doute gros et disposés verticalement sur les rayons de la bibliothèque. 4- Les mots appartenant au champ lexical du livre sont « volume » (l. 23), « feuilleter » (l. 24), « page » (l. 27), « feuilles » (l. 31), « encre » (l. 32). 5- a) Le craquement provoqué par l’ouverture d’un livre est comparé à celui d’un soulier. b) Le mot « comme » a permis de faire cette comparaison. C’est un outil de comparaison. c) Les deux comparaisons construites de la même façon sont « comme des briques » (ligne 7) et « comme des huîtres » (ligne 29). 6- a) Les boîtes désignent les livres. b) Aucun outil de comparaison n’a été utilisé pour comparer les livres à des boîtes. « Ces boîtes » est une métaphore (comparaison sans outil de comparaison). B - Créer des images (comparaisons et métaphores) 1- Voici des exemples d’images que tu pouvais construire pour rapprocher les mots : « coquillage » et « boîte ». - Comparaison : Sur la plage, j’ai trouvé un coquillage qui ressemblait à une boîte nacrée posée sur le sable. - Métaphore : Sur la plage, j’ai trouvé un coquillage, boîte nacrée posée sur le sable. 2- Voici des exemples d’images que tu pouvais construire avec le comparé « la foule ». - Comparaison : La foule, telle une fourmilière, envahit le stade. - Métaphore : La foule, véritable fourmilière, envahit le stade. 3- Voici des exemples d’images que tu pouvais construire pour évoquer le bruit de la pluie. - Comparaison : Le bruit de la pluie est semblable à celui du tambour. - Métaphore : La pluie tombe dans un bruit de tambour. Séance 2 A – L’auteur et les livres 1- a) Claude Roy est l’auteur du texte : son nom figure à la fin (information du paratexte, c’est-à-dire ce qui est autour du texte). b) Le texte est écrit à la première personne du singulier : « J’aime » (l. 1). — © Cned, Français 5e c Séquence 1 c) Claude Roy est aussi le narrateur dans ce texte : l’amour des livres indique que c’est l’écrivain lui-même qui parle. d) Il écrit ce texte pour dire qu’il aime les livres et pour expliquer pourquoi il achète des livres. 2- a) Dans le texte, Claude Roy cite de nombreux endroits où l’on peut trouver des livres : les bibliothèques, les librairies, les « bouquineries », les librairies spécialisées, les boîtes des quais et les foires aux livres d’occasion. b) Voici le tableau à compléter : Endroits où on peut acheter des livres - les librairies - les « bouquineries » - les librairies spécialisées - les boîtes des quais - les foires aux livres d’occasion Endroit où on peut emprunter des livres - les bibliothèques B – Décrire des livres comme des êtres humains 1- a) Dans les lignes 3 à 8, les verbes conjugués à la troisième personne du pluriel sont les suivants : « partagent ; accompagnent ; flânent ; travaillent ; dorment ; se frottent ; acceptent ; ronronnent ; traînent ; écornent ; se perdent ; se retrouvent. » b) Normalement, ce sont les hommes ou les chats (« ronronnent » (l. 6)) qui font les actions évoquées par ces verbes. c) Mais, dans le texte, ce sont les livres qui sont sujet de ces verbes. d) L’expression « avoir une mine de papier mâché » signifie qu’on a mauvaise mine, qu’on a l’air fatigué. e) Dans le texte, l’emploi de cette expression est amusante car Claude Roy parle de livres qui ont l’air fatigué, usé, vieux. Or, les livres sont faits avec du papier et le papier mâché est précisément du papier qui n’a pas de forme car il a été longtemps trempé dans l’eau. 2- Voici les expressions qu’il fallait analyser en soulignant les mots ou groupes de mots qui présentent les livres comme des êtres humains et en encadrant les mots ou groupes de mots qui indiquent qu’il s’agit bien d’un livre. - « des magasins d’où l’on sort avec un ami sous le bras » - « si j’aime pouvoir inviter un livre à me suivre, à partager ma vie, à se balader avec moi dans ma poche » Dans chacun des exemples ci-dessus, la comparaison sous-entendue est la suivante : le livre est comme un ami. Le rapprochement du livre et d’un ami est une métaphore, puisqu’il n’y a pas d’outil de comparaison dans ces exemples. 3- a) La comparaison qui montre que Claude Roy considère les livres comme des hommes est la suivante : « des livres qui se confièrent à moi comparé comme outil de comparaison des hommes » comparant © Cned, Français 5e — c c c Séquence 1 b) Les deux autres comparaisons du texte sont les suivantes : « Des livres auxquels on refuse tout contact avec la vie comme des personnes qu’on cloître » comparé « des hommes qui me parlèrent comparé outil comparant de comparaison comme outil de comparaison de bons livres comparant C - Personnifier un objet Voici un exemple de personnification d’un objet. Les comparaisons sont soulignées, les métaphores sont en italiques. Mon poste de radio n’est pas très grand mais il occupe une place immense dans ma vie. Il me tient compagnie quand je rentre chez moi. Parfois, il me raconte des histoires, parfois, il me rapporte les informations. Je l’écoute toujours avec attention, dans un silence religieux, sauf lorsqu’il diffuse une musique. Dans ce cas, je chante avec lui comme je le fais avec mes amis lorsqu’on joue au karaoké. Avec sa forme arrondie et ses deux haut-parleurs qui ressemblent à des yeux, il a le visage d’un enfant qui grimace. Et quand pour insérer un CD, j’ouvre le tiroir placé au milieu de l’appareil, il me tire la langue. Séance 3 A - Le Bibliothécaire d’Arcimboldo Le tableau d’Arcimboldo, Le Bibliothécaire, présente un personnage qui épouse son sujet. Un agencement habile de vingt-cinq livres donne à voir le buste d’un homme. Pour dessiner les cheveux, les oreilles et les doigts, le peintre utilise des marque-pages en tissu. Ce personnage semble vêtu d’une cape qui est formée par le rideau qui est tendu en arrière-plan. B - L’Hiver d’Arcimboldo 1- Pour dessiner les cheveux, Arcimboldo a mis des branches sans feuille, sur le dessus de la tête, et des feuilles de lierre, sur l’arrière de la tête. 2- a) Le visage et le cou du personnage sont formés par un tronc d’arbre. b) Les nœuds et les aspérités du tronc forment l’oreille, le nez et les yeux du personnage. 3- Les lèvres du personnage sont faites en langue-de-bœuf : c’est un champignon plat qui pousse sur les troncs d’arbres. 4- L’écorce qui entoure le cou du personnage forme le col de son manteau. 5- a) On voit deux citrons. b) Les deux citrons font penser à un nœud de papillon. 6- a) Le personnage représente un homme car on voit quelques racines pendre au menton. Elles font penser à une barbe. b) Le personnage est vieux car les nœuds du tronc rappellent des rides. — © Cned, Français 5e c Séquence 1 7- a) Les couleurs dominantes sont le marron (pour le tronc, les branches et l’écorce), le noir (pour l’arrière-plan, c’est-à-dire pour le fond du tableau) et le vert foncé (pour le lierre et les feuilles qui forment le cadre). b) Les couleurs dominantes sont foncées. c) Ces couleurs expriment la tristesse et elles symbolisent la mort. 8- Le tableau est intitulé L’Hiver. En hiver, dans les pays européens où vivait Arcimboldo, la nature était comme morte, endormie. C’est pour cela que le personnage du tableau ressemble à un vieillard. L’hiver est aussi une saison où les plantes et les fleurs ne poussent pas. Cela explique l’absence de feuille sur les branches qui forment les cheveux et les couleurs sombres qui sont utilisées dans la peinture, car ce sont les fleurs qui donnent des couleurs à la nature. C - Le Printemps d’Arcimboldo Pour rédiger ton paragraphe, tu pouvais faire les remarques suivantes : - Le buste peint représente une jeune femme. - Le buste est formé par des fleurs et des cerises (pour l’œil, la boucle d’oreille et le collier). - Le tableau s’intitule Le Printemps. C’est la saison où la nature renaît et où les fleurs poussent. Comme la nature renaît, elle est jeune comme la jeune femme. - Les couleurs dominantes sont claires (rose, blanc, rouge). Ce sont des couleurs gaies qui évoquent la joie que l’on ressent quand le printemps arrive et que l’hiver triste et froid se termine. - À l’arrière-plan, on voit un ciel bleu avec quelques nuages. Cela représente le retour des beaux jours au printemps. Le tableau d’Arcimboldo s’intitule Le Printemps. Une femme est représentée. Sa jeunesse renvoie au printemps, saison où tout renaît et s’épanouit. Le corps féminin se compose de fleurs, parfois encore en boutons, et de cerises (premiers fruits). Les couleurs dominantes sont claires (rose, jaune, rouge, vert, ocre) et gaies. Elles évoquent la joie ressentie lorsqu’arrivent les premiers rayons de soleil après l’hiver. Le fond de la toile représente un ciel bleu avec quelques nuages. Il annonce l’été. D – Créer un portrait à la manière d’Arcimboldo Voici un exemple de ce que l’on pouvait faire pour créer le portrait de l’automne : © Cned, Français 5e — c c c Séquence 1 Voici une explication du dessin : Une grosse citrouille forme la tête de l’automne. Ce fruit de saison, qui est particulièrement à l’honneur lors de la fête d’Halloween, est de couleur orange, tout comme le feuillage des arbres en automne, lorsqu’ils commencent à perdre leurs feuilles. On voit justement, sur le haut de la citrouille, des branches d’arbres sans feuille qui représentent les cheveux hirsutes du personnage. Les feuilles sont tombées : l’une dessine le nez, une autre la bouche et un tapis de feuilles rousses, placé sous la citrouille, forme le col du manteau. Les yeux du personnage sont formés par deux belles châtaignes tandis que ses oreilles ont pris la forme de bolets, ces délicieux champignons qui poussent en automne. Séance 4 A – Vérifier l’orthographe des mots 1- Voici la liste des mots classés dans l’ordre alphabétique : couloir, donner, finalement, jamais, livre, porte, sombre, terre. 2- Les définitions des deux mots que tu devais chercher dans un dictionnaire sont : - somnolence : demi-sommeil. - narquois : malicieux, moqueur. 3- Voici la correction des mots que Guillaume a mal orthographiés. Lorsque le mot est un verbe, l’infinitif est précisé entre parenthèses : - conné = connaît (connaître) - bibliothèk = bibliothèque - suit = suis (être) - des fenêtre = des fenêtres - drole = drôle - mistérieux = mystérieux - terible = terrible - plaine = pleine - n’oseré = je n’oserai (oser) - ji vais = j’y vais (aller) Remarque : Le contexte (c’est-à-dire l’ensemble du texte) permet de corriger l’orthographe de certains mots en fonction du sens. B – Vérifier les accords des noms et des adjectifs 1- Voici les groupes nominaux que tu devais analyser et accorder : - l’eau (bleu) Ë féminin, l’eau bleue - l’espace (infini) Ë masculin, l’espace infini - l’île (perdu) Ë féminin, l’île perdue - l’ouvrage (achevé) Ë masculin, l’ouvrage achevé - l’air (fâché) Ë masculin, l’air fâché — © Cned, Français 5e c Séquence 1 - l’amour (vrai) Ë masculin, l’amour vrai - l’enfance (retrouvé) Ë féminin, l’enfance retrouvée - l’illusion (perdu) Ë féminin, l’illusion perdue - l’image (flou) Ë féminin, l’image floue - l’exercice (réussi) Ë masculin, l’exercice réussi - l’expression (oral) Ë féminin, l’expression orale 2- a) En mettant les groupes de mots soulignés au pluriel, on obtient les phrases suivantes : - Guillaume raconte des histoires incroyables à Doudou. - Il lui explique qu’il a rencontré des jeunes filles mystérieuses. b) Voici les phrases réécrites au pluriel : - Ces jeunes filles recherchent des grimoires magiques. - Elles lisent tous les livres des bibliothèques. C – Vérifier l’accord de chaque verbe avec son sujet 1- Voici le corrigé de l’exercice que tu devais faire pour t’entraîner à trouver les sujets des verbes : Phrase 1 a) Ce sont tous les élèves de notre classe qui attend... la réunion. b) Ils attend... la réunion. c) Ils attendent la réunion. a) Ce sont des bruits étranges qui s’élèv... de la rivière. Phrase 2 b) Ils s’élèv.... de la rivière. c) Ils s’élèvent de la rivière. a) Ce sont les maisons qui se cach.... derrière les arbres. Phrase 3 b) Elles se cach.... derrière les arbres. c) Elles se cachent derrière les arbres. 2- Dans cet exercice, tu devais souligner les sujets des verbes en gras. Tu devais ensuite accorder la forme du verbe avec le sujet. « Guillaume ? » Pas de réponse. Affalé sur sa table, la tête posée sur ses bras repliés, Guillaume dort comme un bébé. « Guillaume ! Je te signale que tu ronfles ! » Toute la classe éclate de rire, ce qui tire le ronfleur en question de sa somnolence. Il sursaute, ouvre les yeux, se dresse, regarde autour de lui d’un air stupide et se retrouve nez à nez avec M. Pennac, son prof de français. « Je vois avec plaisir que tu reviens parmi nous. Si tu nous racontais le rêve que tu viens de faire. Je suis sûr que c’est très intéressant. » Brouhaha approbateur. Les élèves de cinquième apprécient, de toute évidence, l’humour narquois de leur professeur. D’après La Bibliothécaire de Gudule © Cned, Français 5e — c c c Séquence 1 Séance 5 A – Différencier « ou » et « où » Les croix indiquent les phrases dans lesquelles tu peux remplacer « ou » par « ou bien ». ® Guillaume marche dans un couloir où il fait sombre. ˝ Guillaume est-il amoureux de Camille ou d’Ida ? ˝ Est-ce Guillaume ou Doudou qui écrit l’histoire ? ® Guillaume arrive dans une salle où il y a beaucoup de livres. B - Différencier « a » et « à » Les croix indiquent les phrases dans lesquelles tu peux remplacer « a » par « avait ». ˝ Guillaume a envie de revoir Ida. ® Il prend une feuille et commence à raconter sa rencontre avec Ida. ˝ Il a des difficultés pour trouver l’inspiration. ® Alors il demande des conseils à Doudou. C - Différencier les terminaisons verbales en « -é » ou « -er » Dans les phrases suivantes, les terminaisons que tu devais ajouter sont écrites en gras. - Pour trouver des idées, Guillaume interroge Doudou. - Doudou lui a conseillé de raconter l’histoire de la bibliothèque. - Alors Guillaume a posé une feuille sur son bureau. - Il a commencé à écrire et les mots venaient tout seuls. - Il rédigeait très vite son histoire. D - Dernières vérifications E – Réécriture Voici la réécriture du texte de Guillaume dont tu devais corriger toutes les erreurs. Elle connaît une petite porte secrète qui donne dans la bibliothèque et qu’on ne ferme pas c’est par là qu’elle rentre. Moi je la suis je cours dans les couloirs où il fait si sombre qu’on ne voit rien du tout sauf des carrés clairs par terre à cause des fenêtres. J’ai une drôle de trouille même que je me dis que je n’oserai jamais aller au bout de ce mystérieux couloir mais j’y vais quand même et finalement ce n’est pas si terrible que ça et j’arrive dans une grande salle pleine de livres. Les erreurs d’orthographe de Guillaume ont été corrigées, mais la ponctuation doit encore être travaillée. C’est ce que tu étudieras dans la séance 8. — © Cned, Français 5e c Séquence 1 Séance 6 A – Une incroyable bibliothèque 1- La bibliothèque de Nemo contient douze mille ouvrages (ligne 9). 2- Dans la bibliothèque, il y a des livres (« volumes »), des « brochures » et des « journaux ». 3- Nemo aime lire dans son sous-marin car, sous la mer, c’est l’endroit le plus calme au monde. On y trouve « plus de solitude, plus de silence » (ligne 4) et on peut profiter d’un repos complet (lignes 5-6). 4- En voyant la bibliothèque de Némo, Aronnax est « émerveillé » (ligne 3). 5- L’émerveillement d’Aronnax a deux explications : d’une part, la bibliothèque contient beaucoup de livres c’est pourquoi le professeur dit qu’elle « ferait honneur à plus d’un palais des continents ». D’autre part, cette grande bibliothèque est mobile (« elle peut vous suivre au plus profond des mers »). B – Le dialogue entre les deux personnages 1- Les personnages qui dialoguent sont Nemo et Aronnax. 2- a) Aronnax prend la parole en premier. b) Dans le texte ci-dessous, les paroles d’Aronnax sont surlignées ; les paroles de Némo sont soulignées (exercice 3). « Capitaine Nemo, dis-je à mon hôte, qui venait de s’étendre sur un divan, voilà une bibliothèque qui ferait honneur à plus d’un palais des continents, et je suis vraiment émerveillé, quand je songe qu’elle peut vous suivre au plus profond des mers. - Où trouverait-on plus de solitude, plus de silence, monsieur le professeur ? répondit le capitaine Nemo. Votre cabinet du Muséum vous offre-t-il un repos aussi complet ? - Non, monsieur, et je dois ajouter qu’il est bien pauvre auprès du vôtre. Vous possédez là six ou sept mille volumes… - Douze mille, monsieur Aronnax. Ce sont les seuls liens qui me rattachent à la terre. Mais le monde a fini pour moi le jour où mon Nautilus s’est plongé pour la première fois sous les eaux. Ce jour-là, j’ai acheté mes derniers volumes, mes dernières brochures, mes derniers journaux, et depuis lors, je veux croire que l’humanité n’a plus ni pensé, ni écrit. Ces livres, monsieur le professeur, sont d’ailleurs à votre disposition, et vous pourrez en user librement. » 3- a) Nemo prend la parole ensuite. b) Regarde le corrigé de la question 2- b). Les paroles de Nemo sont soulignées. 4- a) Les guillemets utilisés à la première ligne indiquent l’ouverture du dialogue. b) D’autres guillemets sont utilisés à la fin du texte. c) Les guillemets encadrent le dialogue. Ils indiquent où commence et où se termine le dialogue. 5- Les tirets indiquent un changement d’interlocuteur : un nouveau personnage prend la parole. 6- a) Dans les premières paroles d’Aronnax, le passage de récit est : « dis-je à mon hôte, qui venait de s’étendre sur un divan ». b) Le verbe indiquant qu’Aronnax parle est « dis ». c) La virgule est utilisée deux fois, avant et après le passage de récit. © Cned, Français 5e — c c c Séquence 1 7- a) Dans les premières paroles de Nemo, le passage de récit est « répondit le capitaine Nemo ». b) Le verbe indiquant que Nemo parle est « répondit ». c) Le passage de récit commence après le point d’interrogation et il est terminé par un point. Remarque : le point d’interrogation termine une phrase dite par Nemo. 8- Voici les réécritures que tu devais produire. Tu pouvais conjuguer le verbe « répondre » au présent (répond) ou au passé simple (répondit). - le verbe introducteur est devant les paroles : Aronnax répondit : « Non, monsieur, et je dois ajouter qu’il est bien pauvre auprès du vôtre. » - le verbe introducteur est au milieu des paroles : « Non, monsieur, répondit Aronnax, et je dois ajouter qu’il est bien pauvre auprès du vôtre. » - le verbe introducteur est après les paroles : « Non, monsieur, et je dois ajouter qu’il est bien pauvre auprès du vôtre », répondit Aronnax. 9- La ponctuation du dialogue que tu devais restituer dans le texte est écrite en gras. Je remerciai le capitaine Nemo et je m’approchai des rayons de la bibliothèque. Livres de science, de morale et de littérature, écrits en toutes langues, y abondaient. « Monsieur, dis-je au capitaine, je vous remercie d’avoir mis cette bibliothèque à ma disposition. Il y a là des trésors de science et j’en profiterai. - Cette salle n’est pas seulement une bibliothèque, dit le capitaine Nemo, c’est aussi un fumoir. - Un fumoir ? m’écriai-je. On fume donc à bord ? - Sans doute. » Je pris le cigare qui m’était offert et que le capitaine Nemo me tendait. C – Rédiger un dialogue Voici un exemple de ce qu’il était possible de rédiger : Après avoir montré la bibliothèque à son hôte, Nemo conduisit Aronnax dans ce qu’il appelait « son cabinet de curiosités ». C’était une immense salle. Aux murs étaient accrochés de grands cadres vitrés sous lesquels était exposée une importante collection de coquillages. Au centre de la pièce étaient alignés des aquariums dans lesquels nageaient des poissons de différentes espèces. Mais ce qui surprit surtout Aronnax, c’était le gigantesque squelette de baleine, parfaitement reconstitué, qui était suspendu au plafond. « C’est incroyable ! s’exclama Aronnax. Je n’ai jamais vu un squelette de cétacé aussi grand. - Vous n’avez pas de spécimen de ce type dans votre musée ? demanda Nemo. - Nous avons des ossements de baleine, mais rien de cette taille ! » Aronnax se tut un instant, pensif. Puis sa curiosité de professeur reprit le dessus et il se tourna vers Nemo pour l’interroger : « Savez-vous à quelle famille appartient ce cétacé ? 10 — © Cned, Français 5e c Séquence 1 - Il s’agit d’une baleine bleue. Nous avons retrouvé sa carcasse sur une plage du Mexique, raconta le capitaine. Le corps était déjà en décomposition mais on voyait encore des traces de morsures sur sa peau. Elle a dû être attaquée par un grand squale. - Un squale ? s’étonna Aronnax. Cher capitaine, avec tout le respect que je vous dois, permettezmoi de vous dire qu’un seul requin ne pourrait venir à bout d’une baleine de cette taille. - Il se peut que plusieurs requins aient attaqué cette baleine en même temps, admit Nemo, néanmoins, je soutiens qu’un grand requin blanc aurait pu la tuer seul. » Aronnax restait silencieux. Il reconnaissait que Nemo avait une grande connaissance du monde aquatique, mais il ne pouvait concevoir qu’un requin fût assez grand et assez fort pour tuer une baleine d’une vingtaine de mètres. Voyant le scepticisme de son invité, Nemo se dirigea vers une grande armoire dont il ouvrit les portes. Au fond était accrochée une gigantesque mâchoire de requin blanc. « Regardez ! dit Nemo. Ne croyez-vous pas que le requin qui possédait une telle mâchoire aurait pu tuer notre baleine ? » D’après Vingt mille lieues sous les mers de Jules Verne Séance 7 A – La phrase 1- La phrase « Ces livres, monsieur le professeur, sont à votre disposition. » commence par une majuscule. 2- Elle se termine par un point. 3- Le mot « sont » est un verbe conjugué. La classe grammaticale d’un mot, c’est la catégorie de mots à laquelle il appartient : celles des noms, des verbes, des adjectifs, des déterminants, des prépositions, des adverbes... 4- « Ces livres » est le sujet de « sont ». La fonction d’un mot, c’est le rôle qu’il joue dans la phrase. 5- a) La phrase « Douze mille, monsieur Aronnax. » ne respecte pas la définition de la phrase. b) Cela vient du fait qu’elle ne contient pas de verbe conjugué. Cette phrase est non verbale. B – Les types de phrases 1- La phrase « Vous possédez là six ou sept mille livres… » se termine par des points de suspension. 2- La phrase « Ce sont les seuls liens qui me rattachent à la terre. » se termine par un point. 3- Ces phrases permettent de transmettre une information. 4- La phrase suivante « Où trouverait-on plus de solitude, plus de silence, monsieur le professeur ? » se termine par un point d’interrogation. 5- Cette phrase permet de poser une question. 6- On appelle cette phrase une phrase interrogative. 7- À la question « Où trouverait-on plus de solitude, plus de silence, monsieur le professeur ? », Aronnax pourrait répondre : « On pourrait trouver du silence dans un désert » ou « Dans un désert ». © Cned, Français 5e — 11 c c c Séquence 1 8- À la question « Votre cabinet du Muséum vous offre-t-il un repos aussi complet ? », Aronnax répond : « Non, monsieur, et je dois ajouter qu’il est bien pauvre auprès du vôtre. » (l. 7). Il aurait pu répondre simplement « Non. » 9- La phrase « Quelle chance vous avez de posséder une telle bibliothèque ! » exprime l’émerveillement d’Aronnax. 10- Cette phrase se termine par un point d’exclamation. 11- Dans la phrase « Utilisez ces livres comme vous le souhaitez », Nemo adresse un conseil à Aronnax. 12- a) Prends soin des livres de la bibliothèque. Voici les différentes possibilités : ‡ Prendre soin des livres de la bibliothèque. ‡ Que tu prennes soin des livres de la bibliothèque. ‡ Tu prendras soin des livres de la bibliothèque. b) Ne parle pas dans la bibliothèque. Voici les différentes possibilités : ‡ Ne pas parler dans la bibliothèque. ‡ Que tu ne parles pas dans la bibliothèque. ‡ Tu ne parleras pas dans la bibliothèque. c) Va voir le bibliothécaire pour tout renseignement. Voici les différentes possibilités : ‡ Aller voir le bibliothécaire pour tout renseignement. ‡ Que tu ailles voir le bibliothécaire pour tout renseignement. ‡ Tu iras voir le bibliothécaire pour tout renseignement. C – Les formes de phrases 1- La différence entre les deux phrases est que l’une comporte des adverbes de négation et l’autre n’en contient pas. 2- a) La phrase est de type déclaratif. b) et c) « Ce ne sont pas les seuls liens qui me rattachent à la terre ». d) Cette phrase de forme négative est de type déclaratif. Séance 8 A – Petit exercice sur le texte 1- Le capitaine Nemo et Aronnax se trouvent dans un salon : « dans ce salon » (ligne 2). 2- Les « oeuvres » sont des tableaux. 3- Les « maîtres » sont les peintres qui ont créé ces tableaux. 12 — © Cned, Français 5e c Séquence 1 B – La ponctuation forte à la fin des phrases 1- « Monsieur le professeur, dit alors cet homme étrange, vous excuserez le sans-gêne avec lequel je vous reçois, et le désordre qui règne dans ce salon. » (l. 1-2). a) Il s’agit d’une phrase injonctive. C’est une prière que Nemo adresse à Aronnax. b) Cette phrase se termine par un point. c) Toutes les autres phrases du texte qui se terminent par un point sont des phrases déclaratives. Tu pouvais relever, au choix : - « Un amateur, tout au plus, monsieur. » (l. 5) - « J’aimais autrefois à collectionner ces belles œuvres créées par la main de l’homme. » (l. 5-6) - « J’étais un chercheur avide, un fureteur infatigable, et j’ai pu réunir quelques objets de haut prix. » (l. 6-7) - « Ce sont mes derniers souvenirs de cette terre qui est morte pour moi. » (l. 7-8) - « À mes yeux, vos artistes modernes ne sont déjà plus que des anciens ; ils ont deux ou trois mille ans d’existence, et je les confonds dans mon esprit. » (l. 8-10) - « Le capitaine Nemo se tut et sembla perdu dans une rêverie profonde. » (l. 11) 2- « Monsieur, répondis-je, sans chercher à savoir qui vous êtes, m’est-il permis de reconnaître en vous un artiste ? » (l. 3-4) a) Cette phrase est une phrase interrogative. b) Cette phrase se termine par un point d’interrogation. C – La ponctuation à l’intérieur des phrases 1- a) Des virgules sont utilisées dans la première phrase du texte. b) L’emploi des virgules est obligatoire pour délimiter la passage de récit de la proposition en incise avec le verbe introducteur : « ,dit alors cet homme étrange, ». c) L’emploi de la troisième virgule est facultatif quand les propositions sont déjà reliées par la conjonction de coordination « et » : « … le sans-gêne avec lequel je vous reçois, et le désordre qui règne dans ce salon. » 2- a) Pour lire les livres de Nemo, Aronnax attend le soir. / Pour lire les livres de Nemo, Aronnax attend, le soir. - Dans la première phrase, l’absence de virgule implique que ce qu’Aronnax attend, c’est la venue du soir, la tombée de la nuit (dans cette phrase, « le soir » est COD du verbe « attend »). - L’emploi de la virgule dans la deuxième phrase nous donne une information sur le moment où Aronnax attend (« le soir » est complément circonstanciel de temps). b) Nemo observe Aronnax debout devant un tableau de maître. / Nemo observe Aronnax, debout devant un tableau de maître. - Dans la première phrase, l’absence de virgule implique que c’est Aronnax qui est devant un tableau de maître. - L’emploi de la virgule dans la deuxième phrase implique au contraire que c’est Nemo qui est devant un tableau de maître. © Cned, Français 5e — 13 c c c Séquence 1 3- a) Dans le texte, le point-virgule est aussi utilisé à l’intérieur des phrases. b) Voici la phrase dans laquelle est utilisé le point-virgule : « À mes yeux, vos artistes modernes ne sont déjà plus que des anciens ; ils ont deux ou trois mille ans d’existence, et je les confonds dans mon esprit. » (l. 8-10). c) On pourrait remplacer le point-virgule par deux points. d) Les deux points permettraient d’introduire l’explication que donne Nemo. D – Réécriture Nemo vint vers moi et me dit : « Êtes-vous médecin ? » Je m’attendais si peu à cette demande que je le regardai quelque temps sans répondre. « Êtes-vous médecin ? répéta-t-il. - En effet, dis-je, je suis docteur. » Ma réponse avait évidemment satisfait le capitaine Nemo. « Monsieur Aronnax, me dit le capitaine, consentiriez-vous à donner vos soins à l’un de mes hommes ? - Vous avez un malade ? - Oui. - Je suis prêt à vous suivre. - Venez. » 14 — © Cned, Français 5e c Séquence 1 Séance 9 Je connais • la méthode pour relire mon brouillon et pour le corriger. • la définition de la comparaison : La comparaison est une figure de style qui consiste à comparer deux éléments (le comparé et le comparant) au moyen d’un outil de comparaison (comme, ressembler à, pareil à…). • la définition de la métaphore : La métaphore est une figure de style qui consiste à comparer deux éléments (le comparé et le comparant) sans utiliser d’outil de comparaison. • la définition de la personnification : La personnification est une figure de style qui consiste à décrire des objets ou des animaux comme des êtres humains. Je suis capable de • choisir la bonne orthographe pour les verbes terminés par les sons [e] et [e] : -er, -é, ait… - Je savais bien chanter. - Le cours était très intéressant et sera facile à mémoriser. • distinguer les homophones « a » / « à » et « ou » / « où ». - Je vais à la plage dès qu’il a terminé son goûter. - La magasin où tu achètes tes fournitures a fermé. - Préfères-tu du pain ou des céréales ? • repérer et employer une comparaison, une métaphore, une personnification. Ë Dans la comparaison suivante, encadre l’outil de comparaison, souligne d’un trait le comparé et surligne le comparant. Les livres sont comme des boîtes contenant des mots. Ë Souligne en noir la métaphore et en bleu la personnification : Ces boîtes de mots attendent patiemment d’être ouvertes. • la ponctuation et la mise en page d’un • restituer la ponctuation et les majuscules dialogue : un dialogue est toujours encadré d’un texte : par des guillemets. Lorsqu’un nouveau doudou se creuse la cervelle : personnage prend la parole, on retourne à « je ne vois qu’une seule solution », finit-il par la ligne et on utilise des tirets. décréter. • la ponctuation des phrases. tous les regards se tournent vers lui. « laquelle ? demandent-ils tous en même • les différents types de phrase : temps. Ë la phrase déclarative - que guillaume devienne écrivain ! Ë la phrase interrogative - et pourquoi pas cosmonaute ou explorateur Ë la phrase exclamative tant que tu y es ! bondit guillaume. Ë la phrase injonctive - ce n’est pas si difficile. tu ne manques pas d’imagination, poursuit doudou, et l’orthographe, • les différentes formes de phrase : ça s’apprend. quant à la ponctuation, elle vient Ëla phrase affirmative toute seule à condition d’être attentif au rythme des phrases. » Ëla phrase négative © Cned, Français 5e — 15 c