102 COMMENT EXPLIQUER LA MONDIALISATION DE LA PRODUCTION ?
A Développement des firmes multinationales et mondialisation de la production
a) Qu’est-ce qu’une firme multinationale ?
1 Prenez un fuselage provenant en partie d'Italie, du Japon et des Etats-Unis ; collez-y des ailes fabriquées au Japon, en
Corée et en Australie, des roues et des moteurs de Grande-Bretagne ; posez des portes d'entrée voyageurs françaises et des portes
de soutes à bagages suédoises ; vous vous approcherez du Boeing 787 Dreamliner. Au total, Boeing a recours à plus de 28.000
fournisseurs employant plus de 1,2 million de personnes.
(Source : Richard Hiault, Ces produits qui bouleversent le commerce mondial, Les Echos, 15 janvier 2013)
Q1 Que montre cet exemple ?
……………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………...
2 D’après les estimations de la CNUCED, il existe aujourd’hui dans le monde environ 83 000 entreprises multinationales
(contre 7 000 dans les années 1960) qui comptent quelque 810 000 filiales étrangères dans divers pays. Une firme est dite
multinationale lorsqu’elle réalise un investissement direct à l’étranger, c’est-à-dire une prise de participation significative dans le
capital d’une entreprise étrangère, lui donnant un certain contrôle sur les décisions de la firme (les conventions internationales
retiennent le seuil de 10% du capital). L’investissement direct à l’étranger (IDE) peut se faire selon deux modalités principales, la
construction d’un site de production ex nihilo (on parle alors d’investissement greenfield) ou le rachat d’un site de production existant
(on parle alors d’une fusion et acquisition internationale).
(Source : Crozet, Koenig, Le rôle des firmes multinationales dans le commerce mondial, Les Cahiers Français actualisé 2012)
3 L’internationalisation des firmes (en milliards de dollars courants)
1990
2005-2007
2009
2010
2011
Chiffres d’affaires des filiales à l’étranger
5 102
20 656
23 866
25 622
27 877
Valeur ajoutée des filiales à l’étranger
1 018
4 949
6 392
6 560
7 183
Montant des actifs à l’étranger
4 599
43 623
74 910
75 609
82 131
Exportations des filiales à l’étranger
1 498
5 003
5 060
6 267
7 358
Emploi des filiales (en milliers)
21 458
51 593
59 877
63 903
69 065
PIB Mondial
22 206
50 411
57 920
63 075
69 660
Exportations mondiales
4 382
15 008
15 196
18 821
22 095
(Source : CNUCED Rapport sur l’investissement sur l’investissement dans le monde 2012 2013)
4 Top 100 des multinationales non financières en 2008, par la valeur de leurs actifs à l'étranger (en milliards de
dollars) et nombre de multinationales
5 « Jusqu’aux premières années du siècle, le concept de « firme globale » est encore une anticipation. Les firmes qui sont
dites globales conservent en effet encore des caractéristiques nationales marquées. Les dirigeants et leurs cadres supérieurs sont
très majoritairement de la même nationalité. La langue de travail n’y est toujours pas l’anglais. La firme répartit certes ses activités
dans de nombreux territoires, mais les activités les plus nobles, celles qui sont la source de la compétitivité de l’entreprise la
recherche-développement, la conception des produits, la construction des images de marque, l’approvisionnement en ressources
financières restent concentrées dans les pays d’origine ou du moins dans les pays riches, en Europe, aux Etats-Unis ou au Japon.
Seules les unités intensives en main-d’œuvre telles que les fabrications de masse et de montage, ainsi que la distribution sont
localisés dans les pays émergents ou pauvres, souvent chez les sous-traitants. /…/
La constitution de véritables firmes globales est un phénomène relativement récent et résulte d’un double mouvement. D’une
part les firmes d’origine occidentale et japonaise ont commencé à développer dans certains pays émergents, essentiellement l’Inde
et la Chine, les fonctions nobles évoquées ci-dessus, en particulier la recherche-développement et la fabrication d’éléments à fort
contenu technologique. D’autre part sont apparus des firmes émergentes particulièrement innovantes, non pas tant du point de vue
technique, mais en ceci qu’elles ont beaucoup mieux compris les caractéristiques de leurs marchés, ont été capables d’offrir des
produits plus adaptés, de les vendre en masse, et de constituer des réserves financières considérables. Elle se sont alors, dans un
deuxième temps, lancées dans une globalisation de leurs activités, non seulement évidemment en exportant vers les marchés des
pays riches, mais en y faisant des investissements directs, en particulier pour monter rapidement en gamme sur le plan de la
technologie. L’exemple type est évidemment l’acquisition d’Arcelor par Mittal, donnant naissance à une firme vraiment globale de
l’acier. L’heure est désormais à la constitution de réseaux de firmes véritablement globaux, grâce à des stratégies non plus
seulement de sous-traitance et d’ « outsourcing » mais de plus en plus d’alliances, de coopérations et de développement communs
entre firmes issues du Nord et firmes issues des pays émergents.
En conséquence, la véritable firme globale, sans nationalité assignable, dont les cadres supérieurs et les dirigeants sont
d’origines très diverses, dont la langue de travail est l’anglais, qui localise ses centres de recherches aussi bien dans la Silicon Valley
ou à Grenoble qu’à Bangalore ou à Shanghai, qui n’a aucune préférence a priori pour la localisation de son siège social, ce genre de
firme est en train d’apparaître. Est-ce le devenir de la plupart des grandes firmes ? Est-ce le modèle pertinent dans tous les
secteurs ? Certains Etats ne voudront-ils pas que se constituent des « champions nationaux » au moins dans certaines industries
jugées stratégiques. La Chine par exemple a affiché de telles ambitions dans l’aviation, automobile, le nucléaire, la pharmacie. »
(Source : P-N Giraud, La mondialisation. Emergences et fragmentations, Ed Sciences Humaines, 2008, p 37-38)
Q2 A l’aide des documents et du vocabulaire suivant remplissez le texte à trous : globales, filiales, échanges, unité de production,
transnationales, mondial, émergents, nationalités, capital, processus de production, fiscaux, intra-firme, multinationales, centres de
recherche.
1. La mondialisation ne se résume pas au seul accroissement du volume des………………….. Elle se caractérise
également par une internationalisation du…………………………………... Ce processus est initié par des firmes
m……………………………… (FMN) ou transnationales (FTN). Elles sont les principaux vecteurs de cette nouvelle
organisation mondiale de la production par le biais d’implantation de………………….
2. On parle de firmes multinationales ou transnationales dès lors qu’une société résidente dans un pays détient plus
de ……….% du capital dans une autre société résidente dans un autre pays. La première est appelée société-
mère, la seconde est considérée comme une filiale (si elle est détenue à plus de 50%) ou société affiliée (entre 10
et 50% du capital social). Une firme transnationale possède donc au moins une…………………………à l’étranger
et produit grâce à elle hors de son territoire d’origine.
3. Le terme de firme multinationale est discutable. En effet, il conduit à penser que les firmes pourraient avoir
plusieurs………………………….. Or, on constate que quasiment toutes les firmes conservent une nationalité de
référence : celle de leur nation d’origine. Il est donc préférable de parler de firme………………………. (FTN). Le
double sens de ce mot (celui de traverser et celui de dépasser) signifie que les FTN sont le prolongement
extraterritorial de leur nation d’origine, qu’elles débordent tout en traversant les espaces des pays d’implantation.
La firme n’est donc pas au-dessus des nations et inversement, la nation ne se confond pas avec la délimitation
des frontières territoriales. Leur nombre a fortement augmenté, passant de 7 000 dans les années 1960
à…………………en 2010 et contrôlant plus de …………………………..filiales à l’étranger.
4. Depuis le but du XXIe siècle, une partie de ces firmes transnationales deviennent……………….Elles ont des
unités de production et des…………………………………….implantés dans le monde entier. Elles signent des
accords de développement et de coopération avec d’autres firmes transnationales, en particulier avec celles des
pays…………………………Elles choisissent la localisation de leur siège social non en fonction de leur nationalité
mais des avantages………….................qu’elles peuvent en retirer. Elles sont dirigées par des cadres de toutes
nationalités qui ont l’anglais pour langue commune. Elles ont le contrôle du marché……………………. de leur
spécialité pour objectif (Mittal et l’acier, Volkswagen pour l’automobile, Samsung pour l’électronique…).
5. Le poids des FTN dans l’économie mondiale est, de nos jours, très important. Elles réalisent 25% du PIB mondial
en 2011 et leurs filiales………% contre ………% dans les années 1990. Elles sont à l’origine d'un……………… du
commerce international dont un tiers est un commerce entre les filiales d’un même groupe localisées à l’étranger,
c’est-à-dire un commerce …………………... Le stock de………… possédé par les FTN représente ………..fois le
PIB mondial en 2011. Sur les 100 premières firmes multinationales, classées à partir de leurs actifs
possédés,……….…..% appartiennent aux pays développés de l’Ocde en 2008 mais des FTN des pays
émergents commencent à faire partie du classement. Enfin, les FTN emploient dans le monde
entier……………………….de salariés soit……..fois plus qu’en 1990.
b) Les différents modes d’accès aux marchés étrangers
1 Une fois les marchés cibles identifiés, l’entreprise envisage le plus souvent l’un des 4 modes d’entrées suivants : les
exportations, les IDE, l’externalisation ou le licensing.
Pour Raymond Vernon, le cycle commence par la commercialisation et la production d’un produit nouveau dans un pays
développé (ce produit fournit à son entreprise une rente de situation grâce à sa faible élasticité-prix). Ensuite, le processus se diffuse
au cours d’une phase de croissance caractérisée par un plus grand nombre de producteurs. La concurrence se fait alors par les prix.
Enfin, les exportations baissent au profit des délocalisations.
Le premier type d’IDE consiste à créer de toutes pièces une filiale à l’étranger (greenfields investment). A titre d’exemple,
Hyundai a construit un centre de production d’un milliard d’euros en République tchèque en 2006. Ce type d’IDE permet le contrôle le
plus large sur la filiale, mais nécessite un processus long et difficile à mettre en œuvre. Le second type d’IDE, qui consiste à acquérir
une unité de production existante à l’étranger (brownfield investment). Permet une entrée rapide sur le marché visé. Ce type de
fusion-acquisition présente le risque de payer sa cible à un prix excessif et de faire face à des problèmes d’intégration post-
acquisition. Le dernier type d’IDE identifié est le montage d’une joint venture (filiale partagée avec un autre groupe à 50%). Elle
permet de profiter des ressources d’un partenaire implanté et de limiter le risque.
L’externalisation (outsourcing) d’une production consiste à acheter auprès d’un fournisseur extérieur des biens et services
intermédiaires ou finis que l’entreprise produisait antérieurement. Avec le développement des réseaux informatiques mondiaux, les
services à distance (centre d’appels) sont particulièrement concernés par ces projets.
Le licensing consiste à vendre le droit d’utilisation d’un savoir-faire (sous la forme d’un brevet ou d’une forme d’organisation
particulière. L’entreprise n’aura recours à la vente de licences que lors de la dernière étape du cycle d’exploitation de la technologie
après la standardisation du produit ou du processus.
(Source : Jean-Hervé Lorenzi, L’impact de la mondialisation sur les stratégies des entreprises, Cahiers Français n° 341 2007)
Q1 Notez, à l’aide du texte, dans le schéma suivant, les différentes possibilités d’une firme pour conquérir les marchés étrangers :
Q2 A l’aide des documents et du vocabulaire suivant remplissez le texte à trous : maturité, exportations, coûts, banalise, étrangers,
commune, prix, délocaliser, externalisation, cycle de vie, national, investissement, filiale, investissement direct à l’étranger,
acquisitions, licensing.
6. Cependant, la multinationalisation n’est pas, pour une entreprise, le seul mode de conquête des marchés
étrangers. Elle dispose de quatre modes d’entrée :
Les………………………. constituent le mode d’entrée le plus traditionnel. Selon Raymond Vernon (International
Investment and International Trade in the Product Cycle, 1966) la stratégie mondiale des firmes est à mettre en
parallèle avec le……………………….. des produits qu’elles proposent.
Dans un premier temps, le produit tout juste conçu doit être testé : le marché………………….. est alors
le plus indiqué. Ce dernier doit suffire à tirer profit d’une nouveauté du fait de l’absence de concurrents.
De plus le prix élevé de ce produit inédit correspond justement au niveau de vie du marché national (on
considère que les entreprises innovantes sont celles des pays riches).
Arrivant à un stade de la……………………, l’entreprise sur le point de perdre l’exclusivité sur le produit
est incitée à le vendre sur les marchés………………….. avant l’arrivée de ses futurs concurrents. Le
produit, s’il connaît un important succès est produit en des quantités plus importantes ce qui provoque
une baisse de son………….. Il devient donc accessible aux consommateurs de pays moins aisés.
Lorsque le produit atteint un stade de standardisation et se…………………, l’entreprise se doit d’en
………………………. la production dans les pays à bas salaires pour le réexporter par la suite dans les
pays riches. Elle peut éventuellement aussi en délocaliser la production dans d’autres pays riches qui
profiteraient d’avantages technologiques, le tout étant de duire le plus possible les……………… de
production dans un contexte de concurrence sur les prix.
L’……………………………………….. (IDE) : prise de contrôle de sociétés implantées à l'étranger. Cela peut
prendre plusieurs formes :
La création de toute pièce d’une……………. à l’étranger (greenfield investment) ce qui est souvent long
et difficile. Renault vient ainsi de s’implanter au Brésil.
L’achat d’au moins 10% du capital d’une société étrangère (brownfield investment). Ces fusions
………………………………. permettent une entrée rapide sur le marché visé à la condition que les
équipes de direction arrivent à s’intégrer dans le même moule de fonctionnement. Renault a ainsi
acheté le constructeur roumain Dacia pour produire la Logan.
La création d’une filiale…………………….. (joint venture) ce qui permet de profiter des ressources du
partenaire (capitaux, connaissance du marché…) et de limiter les risques. Danone s’est ainsi associé à
l’entreprise chinoise Wahaha pour prendre pied sur le marché chinois des boissons.
Stratégies de conquête des
marchés extérieurs
Le………………………. sur place des profits réalisés par la filiale étrangère (on parle d’IDE d’extension)
et le prêt de la maison-mère à sa filiale étrangère (on parle d’IDE de restructuration financière) sont
aussi considérés comme des IDE.
L’…………………………: au lieu de faire, l’entreprise peut confier une partie ou la totalité de la production à un
sous-traitant étranger dont les coûts de production sont moins élevés. Le faire faire est préféré au faire. C’est la
stratégie de Nike qui est une entreprise sans usines et qui fait produire ses articles par des sous-traitants
asiatiques. C’est aussi le cas d’Apple qui fait monter ses produits par une firme taïwanaise implantée en Chine
(Foxcom) et qui utilise des composants venant de son principal concurrent (Samsung).
Le………………..ou franchise consiste à vendre le droit d’utilisation d’un savoir faire sous la forme de la location
de licences d’un brevet ou sous la forme d’un contrat de franchise. La firme Mac Donald s’est ainsi implantée
dans le monde sans à avoir à posséder l’ensemble de ses restaurants.
c) Les FTN organisent la production à l'échelle mondiale et construisent la DIT
1 « La montée du commerce de biens intermédiaires dans le commerce mondial est en large partie le produit du
développement de la fragmentation ou de la décomposition des processus de production (DIPP). Le produit final est décomposé en
une série de sous-systèmes reliés les uns aux autres. [ ... ] Par exemple, dans l'industrie automobile, les composants ou modules
(moteurs, systèmes de freinage, systèmes électroniques, châssis, carrosserie ...) sont fabriqués simultanément dans des pays
différents. [ ... ] L’assemblage final est coordonné par le constructeur sur les sites d'assemblage et de finition localisés à proximité
des marchés. Les firmes multinationales sont les acteurs privilégiés de la mis en oeuvre de la DIPP en délocalisant certains
segments des processus de production, ce qui peut donner lieu à une exportation préalable de composants intermédiaires
réimportés sous formes de produits finals. »
(Source : El Mouhoub Mouhoud, Mondialisation et délocalisation des entreprises, coll. « Repères », Éditions La Découverte, 2006)
2 La décomposition internationale des processus de production (DIPP) se traduit par des délocalisations et des processus
d’intégration interne permettant d’exploiter des économies d’échelle. Les entreprises multinationales se concentrent sur leurs
activités à forte valeur ajoutée en haut de la chaîne de valeur et sur le lancement de nouvelles activités créatrices de valeur. Elles ont
tendance à externaliser les activités pour lesquelles elles ne disposent pas de l’expertise requise ou de la technologie. Elles
conservent néanmoins les activités qu’elles jugent stratégiques (marketing, finance, R&D, marque etc.).
(Source : Jean-Hervé Lorenzi, L’impact de la mondialisation sur les stratégies des entreprises, Cahiers Français n° 341 2007)
3 La décomposition du processus de production de l’Iphone
Q1 A l’aide des documents et du vocabulaire suivant remplissez le texte à trous : stratégies, valeur, segments, distribution, travail,
captive, franchise, décomposition, ententes, sous-traitance, partenariat, concurrence, fabrication, spécialisé, définition, externaliser,
licence, économies d’échelle, délocaliser, technologie, comparatif, externalisation.
1. Les FTN sont à l’origine de la………………………………. internationale des processus productifs (DIPP) selon les
termes de Bernard Lassudrie-Duchene : elles vont à la fois………………….…. et ……………………. leur
production en la décomposant en………………….. (recherche, design, composants, assemblage, logistique,
vente, service après-vente) qu’elles localisent dans différents pays en fonction des avantages qu’elles peuvent en
retirer. Chaque filiale ou sous-traitant va être…………………… dans un seul stade du processus de production.
Ainsi, le Bangladesh va être spécialisé dans la partie du textile qui réclame une forte intensité de main d'œuvre
peu qualifiée (filature, tissage, confection) tandis que l'Europe va conserver les activités textiles à forte intensité
de matière grise ou à forte intensité de capital (impression, collection, marketing). Ce sont donc les FTN qui
participent à la construction de la division internationale du………………..(DIT) en choisissant d'implanter leurs
activités dans tel ou tel pays.
2. Pour accroître leur avantage……………………, leur capacité à dépasser leurs concurrents, les FTN vont chercher
à optimiser la chaîne de………………. La « chaîne de valeur » est l'ensemble des étapes déterminant la capacité
d'une organisation à obtenir un avantage concurrentiel. Dans l’ensemble des activités entrant dans la chaîne qui
permet de vendre un produit à un consommateur, Michaël Porter distingue quatre étapes :
La première correspond à la……………………….. du produit (A), qu’il s’agisse d’un bien ou d’un service.
Innovation et recherche sont les éléments clefs de cette première étape qui contient une grande part de la
valeur ajoutée au produit fini. L’Iphone est inventé aux Etats-Unis dans le centre de recherche d’Apple.
La seconde étape est la………………….. du bien (B). La partie standardisée de cette étape est le plus souvent
délocalisée et comporte peu de valeur ajoutée. L’Iphone est assemblé en…………………..La partie plus
élaborée est la seule qui reste parfois dans les pays développés.
Elle est de plus en plus intégrée à la phase de……………………… (C) : les gigantesques entrepôts logistiques
qui s’étendent aux marges des grandes régions urbaines (les principaux centres de consommation mondiaux)
comportent à la fois une activité logistique et des ateliers permettant une finition et une adaptation des produits
en temps réel. L’Iphone est distribué dans le monde entier.
Ces produits sont enfin mis sur le marcen répondant à des………………… (D) définies dans les sièges
des entreprises : image de marque, structure économique et financière de l’entreprise, protection juridique,…
un grand ensemble d’activités sont concernées par cette dernière étape. Elle véhicule une valeur ajoutée aussi
forte que la première étape dans la mesure c’est elle qui permet que le bien ou le service soit produit et
vendu.
3. La production de la multinationale va donc être conçue et contrôlée au niveau mondial en passant par trois
canaux :
La production………………., c’est-à-dire une production réalisée en interne par une filiale de la FTN, ou une
entreprise affiliée ou une succursale étrangère. Cette méthode permet au groupe de contrôler la totalité de son
processus de production (savoir faire, secrets de fabrication, qualité du produit...) tout en bénéficiant des
avantages comparatifs procurés par chaque pays. Apple réalise elle-même le codage audiophonique.
L’……………………………… consiste à confier tout ou partie de la production à des firmes étrangères qui ne
sont pas contrôlées par la FTN ("outsourcing"). Ces modes de production internationale sans participation au
capital (SPC) jouent un rôle croissant, avec un chiffre d’affaires de plus de 2 000 milliards de dollars en 2010, la
plus grande partie réalisée dans des pays en développement. Ces modes de production SPC concernent
principalement :
La………………………… internationale : la FTN est le "donneur d'ordre". Elle confie la réalisation de
composants ou de produit à l'entreprise sous-traitante qui doit respecter un certain nombre de
spécifications en termes de qualités ou d'environnement ou d'emploi de la main-d'œuvre.
La production internationale sous………………. : la FTN passe un contrat avec une firme étrangère qui
donne droit à celle-ci de copier le produit ou d'utiliser la marque de la FTN. La production sous licence
est souvent associée à des accords de coproduction ou de partage de production, ainsi qu’à des
accords de transfert de technologie.
La………………………. internationale : la FTN "franchiseuse" donne à un "franchisé" le droit d’exploiter
une activité en conformité avec un « concept ». Ce concept (généralement une enseigne ou une
marque) est défini par un savoir-faire. Ceci permet à la FTN de conquérir des marchés sans avancer
les capitaux d'installation et au franchisé de bénéficier de la réputation de la FTN pour velopper ses
activités (les restaurants McDonald ou KFC se sont développés ainsi dans le monde entier).
Le………………………. consiste à passer des accords avec des concurrents étrangers pour pénétrer un
marché. L'importance de la taille du marché, le risque que fait prendre l'investissement ou l'importance de son
coût, incite les FTN à passer des accords qui peuvent prendre plusieurs formes :
La réalisation d'un produit en commun (Peugeot-Mitsubishi) ;
Des participations croisées, chaque firme détenant des actions de l'autre (Renault-Daimler) ;
Des transferts de………………………… (Areva-Mitsubishi) ;
Des filiales communes ("joint venture") (Sony-Ericsson).
Ces alliances stratégiques, qui peuvent aller jusqu'à la formation d'……………….. illégales, qui sont des
accords informels entre les FTN pour se répartir le marché mondial et imposer des prix élevés (les ententes de
firmes pharmaceutiques par exemple), mettent à mal l'idée que la mondialisation irait dans le sens d'une plus
grande……………………….. sur le marchés.
4. Cette organisation de la production a l’échelle mondiale n’a été rendue possible que par le développement des
moyens de communications satellitaires, d’Internet et des moyens de transports de masse (avions cargo, porte
conteneurs…). Les communications et le transport de masse ont permis de dégager des…………………………
………………………. (les coûts fixes étant divisés par un plus grand nombre de produits) qui ont réduit
considérablement les coûts de communications et de transport à l’avantage du commerce international.
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