La constitution de véritables firmes globales est un phénomène relativement récent et résulte d’un double mouvement. D’une
part les firmes d’origine occidentale et japonaise ont commencé à développer dans certains pays émergents, essentiellement l’Inde
et la Chine, les fonctions nobles évoquées ci-dessus, en particulier la recherche-développement et la fabrication d’éléments à fort
contenu technologique. D’autre part sont apparus des firmes émergentes particulièrement innovantes, non pas tant du point de vue
technique, mais en ceci qu’elles ont beaucoup mieux compris les caractéristiques de leurs marchés, ont été capables d’offrir des
produits plus adaptés, de les vendre en masse, et de constituer des réserves financières considérables. Elle se sont alors, dans un
deuxième temps, lancées dans une globalisation de leurs activités, non seulement évidemment en exportant vers les marchés des
pays riches, mais en y faisant des investissements directs, en particulier pour monter rapidement en gamme sur le plan de la
technologie. L’exemple type est évidemment l’acquisition d’Arcelor par Mittal, donnant naissance à une firme vraiment globale de
l’acier. L’heure est désormais à la constitution de réseaux de firmes véritablement globaux, grâce à des stratégies non plus
seulement de sous-traitance et d’ « outsourcing » mais de plus en plus d’alliances, de coopérations et de développement communs
entre firmes issues du Nord et firmes issues des pays émergents.
En conséquence, la véritable firme globale, sans nationalité assignable, dont les cadres supérieurs et les dirigeants sont
d’origines très diverses, dont la langue de travail est l’anglais, qui localise ses centres de recherches aussi bien dans la Silicon Valley
ou à Grenoble qu’à Bangalore ou à Shanghai, qui n’a aucune préférence a priori pour la localisation de son siège social, ce genre de
firme est en train d’apparaître. Est-ce le devenir de la plupart des grandes firmes ? Est-ce le modèle pertinent dans tous les
secteurs ? Certains Etats ne voudront-ils pas que se constituent des « champions nationaux » au moins dans certaines industries
jugées stratégiques. La Chine par exemple a affiché de telles ambitions dans l’aviation, automobile, le nucléaire, la pharmacie. »
(Source : P-N Giraud, La mondialisation. Emergences et fragmentations, Ed Sciences Humaines, 2008, p 37-38)
Q2 – A l’aide des documents et du vocabulaire suivant remplissez le texte à trous : globales, filiales, échanges, unité de production,
transnationales, mondial, émergents, nationalités, capital, processus de production, fiscaux, intra-firme, multinationales, centres de
recherche.
1. La mondialisation ne se résume pas au seul accroissement du volume des………………….. Elle se caractérise
également par une internationalisation du…………………………………... Ce processus est initié par des firmes
m……………………………… (FMN) ou transnationales (FTN). Elles sont les principaux vecteurs de cette nouvelle
organisation mondiale de la production par le biais d’implantation de………………….
2. On parle de firmes multinationales ou transnationales dès lors qu’une société résidente dans un pays détient plus
de ……….% du capital dans une autre société résidente dans un autre pays. La première est appelée société-
mère, la seconde est considérée comme une filiale (si elle est détenue à plus de 50%) ou société affiliée (entre 10
et 50% du capital social). Une firme transnationale possède donc au moins une…………………………à l’étranger
et produit grâce à elle hors de son territoire d’origine.
3. Le terme de firme multinationale est discutable. En effet, il conduit à penser que les firmes pourraient avoir
plusieurs………………………….. Or, on constate que quasiment toutes les firmes conservent une nationalité de
référence : celle de leur nation d’origine. Il est donc préférable de parler de firme………………………. (FTN). Le
double sens de ce mot (celui de traverser et celui de dépasser) signifie que les FTN sont le prolongement
extraterritorial de leur nation d’origine, qu’elles débordent tout en traversant les espaces des pays d’implantation.
La firme n’est donc pas au-dessus des nations et inversement, la nation ne se confond pas avec la délimitation
des frontières territoriales. Leur nombre a fortement augmenté, passant de 7 000 dans les années 1960
à…………………en 2010 et contrôlant plus de …………………………..filiales à l’étranger.
4. Depuis le début du XXIe siècle, une partie de ces firmes transnationales deviennent……………….Elles ont des
unités de production et des…………………………………….implantés dans le monde entier. Elles signent des
accords de développement et de coopération avec d’autres firmes transnationales, en particulier avec celles des
pays…………………………Elles choisissent la localisation de leur siège social non en fonction de leur nationalité
mais des avantages………….................qu’elles peuvent en retirer. Elles sont dirigées par des cadres de toutes
nationalités qui ont l’anglais pour langue commune. Elles ont le contrôle du marché……………………. de leur
spécialité pour objectif (Mittal et l’acier, Volkswagen pour l’automobile, Samsung pour l’électronique…).
5. Le poids des FTN dans l’économie mondiale est, de nos jours, très important. Elles réalisent 25% du PIB mondial
en 2011 et leurs filiales………% contre ………% dans les années 1990. Elles sont à l’origine d'un……………… du
commerce international dont un tiers est un commerce entre les filiales d’un même groupe localisées à l’étranger,
c’est-à-dire un commerce …………………... Le stock de………… possédé par les FTN représente ………..fois le
PIB mondial en 2011. Sur les 100 premières firmes multinationales, classées à partir de leurs actifs
possédés,……….…..% appartiennent aux pays développés de l’Ocde en 2008 mais des FTN des pays
émergents commencent à faire partie du classement. Enfin, les FTN emploient dans le monde
entier……………………….de salariés soit……..fois plus qu’en 1990.
b) – Les différents modes d’accès aux marchés étrangers
1 – Une fois les marchés cibles identifiés, l’entreprise envisage le plus souvent l’un des 4 modes d’entrées suivants : les
exportations, les IDE, l’externalisation ou le licensing.
Pour Raymond Vernon, le cycle commence par la commercialisation et la production d’un produit nouveau dans un pays
développé (ce produit fournit à son entreprise une rente de situation grâce à sa faible élasticité-prix). Ensuite, le processus se diffuse
au cours d’une phase de croissance caractérisée par un plus grand nombre de producteurs. La concurrence se fait alors par les prix.
Enfin, les exportations baissent au profit des délocalisations.