Forum international de Bioéthique http://www.fm.usj.edu.lb/anciens/biorome.htm
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Docteur Catherine SIBILLE (Centre de Génétique Humaine de l’université Catholique de Louvain)
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Le diagnostic prénatal, de plus en plus systématique, constitue une avancée extraordinaire dans les recherches
pour mieux dépister et connaître certaines maladies, mais ouvre néanmoins la voie à la sélection eugéniste.
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Professeur Philippe ANTHONIOZ, Professeur d’histologie, embryologie, cytogénétique CHRU de
Tours, Gynécologue
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Partant de la biologie, il a mis l’accent sur le fait que l’embryon est fils ou fille d’un père et d’une mère, d’où la
question délicate du statut filial d’un éventuel clone humain. C’est la jeunesse même de l’embryon qui lui
donne son immense capacité de transformation et donc toute sa richesse. « Je ne parle pas « d’embryons »
mais « d’enfants embryonnaires » , je vous suggère d’en faire autant»
-Aspects juridiques :
- Mr Guy DE VEL, (Docteur
en Droit, Directeur Général des Affaires Juridiques du Conseil de l’Europe),
Mme BLUMBERG MOKRI, (Docteur en Droit, avocat à la Cour d’Appel de Paris), Professeur Carlo
CASINI (Ex Président du comité juridique du Parlement Européen, Magistrat à la Cour Suprême de
Cassation d’Italie, membre du Comité National de Bioéthique en Italie), Professeur Etienne MONTERO
(Faculté de Droit de Namur)
L’exposé des différents textes du Conseil de l’Europe, de la Charte des Droits fondamentaux de l‘Union
Européenne, et ceux de différents Droits Nationaux, conduit à la constatation d’un véritable chaos juridique quant au
statut de l’embryon. « On s’aperçoit que contrairement à d’autres domaines du Droit, la démarche législative tant en
France, qu’au niveau régional européen, consiste à ériger des règles de protection autour de l’embryon humain, avant
même d’être en mesure de livrer une définition de cet intérêt protégé ». (Mme Blumberg Mokri) Depuis sa conception,
et jusqu’à la naissance, l’embryon puis le fœtus, représentent un processus biologique continu, alors que l’évolution du
droit dans ses différentes sources a amené une dissociation artificielle, non fondée scientifiquement et variable selon les
textes. Or ce chaos juridique ne peut perdurer en raison de ses graves conséquences, certes budgétaires (recherches),
mais aussi et surtout en ce qui vise la définition même des Droits de l’Homme,
« car l’Europe n’est pas seulement
marché et concurrence, mais également un espace juridique privilégié des Droits de l’Homme » (Prof Casini)
Aspects éthiques
Professeur Dianne NUTWELL IRVING (Professeur de philosophie in the Catholic Universty of America.) Councillor
Peter GARRETT (Research and Education Director of Life, GB), professeur Gonzalo MIRANDA ( Doyen de la
Faculté de Bioéthique de Rome), Professeur Leigh TURNER (Unité d’Ethique biomédicale de l’Université Mc Gill
Montréal) Dr Xavier MIRABEL ( Cancérologue, Président du collectif contre l’Handiphobie), Professeur Alain
MATTHEEUWS (Institut d’Etudes Théologiques de Bruxelles) Professeur Martha TARASCO MICHEL (Faculté de
Bioéthique de Mexico)
Professeur MIRANDA : dès la fécondation, chaque cellule agit en interaction avec les autres cellules, dans la réalité de
l’unicité d’un nouvel être humain. C’est toute la beauté de la maternité.
Docteur Xavier MIRABEL : la pratique des diagnostics prénataux suit les progrès de la médecine mais aussi une
demande très forte des familles et des soignants. La société, « anxiogène » devant tous risques de handicaps, conduit à la
sélection embryonnaire et au rejet du handicap. « Un chiffre intéressant : alors que le nombre de grossesses tardives ne
cessent de croître, occasionnant un risque chez l’enfant d’être atteint de trisomie 21, en 4 ans le nombre de naissances
d’enfants trisomiques a été divisé par trois en France. Puisqu’il n’est pas possible de traiter la trisomie, n’y a-t-il pas ici
une sélection eugéniste ? »