Banques françaises. Le bilan d’une décennie (2001-2010).
METHODOLOGIE
La présente étude porte sur les cinq principaux groupes bancaires français : BNP Paribas,
BPCE, Crédit Agricole SA, Groupe Crédit Mutuel et Société Générale. Nous leur avons ajouté
la Banque postale. Nous avons voulu considérer BPCE comme un groupe à part entière,
plutôt que de suivre séparément les Caisses d’épargne et les Banques populaires, même si
cela limitait évidemment le champ d’observation, BPCE n’ayant été créé qu’en 2009.
Même si nous pourrons faire référence à d’autres établissements au cours de l’étude, les
données propres aux six groupes ci-dessus listés nous ont paru suffisantes pour dégager
quelques tendances fortes du marché bancaire français, auxquelles d’autres établissements
pourront sans doute apporter des réponses propres mais dont ils ne pourront s’affranchir.
Par ailleurs, nous avons voulu utiliser un panel de banques étrangères afin de mener des
comparaisons. Par commodité, il n’était guère possible d’y inclure un nombre élevé
d’établissements et nous avons finalement retenu deux banques américaines, trois
européennes et quatre issues de pays émergents. Quant aux Américaines et aux
Européennes, nous aurions bien entendu pu choisir d’autres établissements mais on ne peut
vraiment nous disputer la valeur de benchmark de Bank of America, Wells Fargo, HSBC,
Santander et Deutsche Bank. Quant aux « émergentes », le choix était bien entendu plus
difficile : qui retenir ? Les principales banques chinoises et indiennes sont souvent publiques
et ne paraissent pas tout à fait obéir aux mêmes critères de gestion que leurs consœurs
occidentales. Fallait-il prendre en considération la taille des pays ? Sans doute mais cela
n’aurait pas rendu le choix plus aisé. Au total, nous avons retenu quatre établissements dont
le dynamisme et la stratégie nous ont frappé au cours de la décennie passée : la brésilienne
Bradesco, la marocaine Attijariwafa Bank, le groupe malaisien CIMB et la libanaise Blom
Bank. Nous ne prétendrons pas que ces quatre établissements sont représentatifs du monde
émergent dans son ensemble (cela d’ailleurs aurait-il un sens ?) mais qu’ils témoignent au
moins de son dynamisme actuel.
Toutes les données fournies nominativement ci-après, c’est-à-dire concernant un
établissement nommément désigné, sont puisées à la seule source des rapports annuels et
documents de référence publiés par les établissements. Les autres données sont issues de
nos bases ou d’autres sources indiquées. Elles ne correspondent qu’à des moyennes.
Les chiffres 2010 n’étant pas forcément disponibles pour tous les établissements lors du
bouclage de la présente étude, nous indiquons parfois « 2009 ou 2010 » dans les tableaux. Il
convient de souligner, de manière générale, le manque d’uniformité de beaucoup de
données, d’un établissement à l’autre comme d’une année sur l’autre pour un même
établissement.