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Document 2 :
Les relations entre politique environnementale, croissance économique et de l’emploi, sont un autre sujet de préoccupation. De
nombreuses recherches ont été conduites par les économistes de différents pays […]
Les spécialistes ont, ainsi, mis en évidence les aspects positifs et les aspects négatifs des politiques :
1. Les recherches conduites par les économistes sur les aspects négatifs
Les aspects négatifs ne sont pas toujours clairement identifiables car ils sont le résultat de processus mal individualisés et dont le
résultat serait une baisse du niveau de compétitivité des entreprises faisant peser une menace sur le niveau d’emploi. Toutefois,
il est admis que le risque n’affecte qu’un nombre limité de secteurs et d’entreprises et que les i-ide-es des coûts de mise en
conformité ou d’application de normes n’interviennent que pour une fraction minime ou réduite des coûts globaux des branches
industrielles. Ils sont, en moyenne, évalués à 1 % ou 2 % de l’ensemble des dépenses ou du chiffre d’affaires.
On a pu évoquer aussi la fermeture d’usines, surtout aux Etats-Unis, mais en exagérant leurs effets puisque la perte d’emplois ne
serait que de 0,1 % du total. En revanche, il est vrai que certains groupes transnationaux ont été tentés de délocaliser des
industries « sales » vers des pays à normes environnementales moins sévères.
2. Les aspects positifs
Aussi, les aspects positifs l’emportent-ils, et ce même si ces emplois ne peuvent pas être totalement imputés à la mise en œuvre
d’une politique environnementale. Les données existantes sont, en effet, limitées à quelques pays : Fra-e, Allemagne, Etats-
Unis. Une étude analysant les effets directs ou indirects sur l’emploi pour la période 1992-1995 a estimé les dépenses
d’environnement à 170 milliards de dollars. Elles sont à l’origine de la création de près de 4 millions d’emplois, soit l’équivalent
de 3 % de la main d’œuvre.
Tous ces emplois ne sont pas nouveaux, mais un certain nombre d’entre eux correspondent à des pratiques nouvelles de
consommation ou aux investissements effectués en ce sens. Certains secteurs agissant sur les métiers de l’environnement sont en
croissance soutenue : gestion des eaux et assainissement ; gestion des déchets ; développement des services environnementaux
(administrations, exploitation du matériel antipollution, services d’ingénierie, de recherche, d’enseignement et de formation à
l’environnement...).
Source : J. Billet, La Documentation française, 2000
Document 3 :
Source : Rapport Planète vivante, WWF, 2012
Document 4 :
L'analyse économique considère la pollution comme un effet externe négatif lié à l'utilisation gratuite d'un bien
d'environnement. Cette gratuité va conduire à son gaspillage, sa dégradation ou pire, son épuisement. En effet, pour que
l'allocation efficace des ressources rares puisse se réaliser dans une économie de marché, il faut que les agents économiques
supportent les conséquences de leurs actes, qu'ils en paient le prix […].
Si la dégradation de l'environnement est considérée comme une défaillance du marché, l'État peut soit se substituer à celui-ci,
soit le corriger. L'État assure la réalisation d'actions de protection et de restauration de l'environnement qui donnent lieu à des
dépenses publiques (gestion des déchets, épuration des eaux). Mais il agit aussi comme un régulateur du marché, obligeant ou
incitant les agents économiques à modifier leurs comportements dans un sens favorable à l'environnement. La typologie
(d'actions) la plus simple oppose les instruments réglementaires aux instruments économiques.
Source : Annie Vallée, « Développement et environnement : les solutions économiques aux problèmes environnementaux », Cahiers
français, n° 337, mars-avril 2007.