3
e culturel prédominant ; un certain nombre
: famille monoparentale,
foyer monoparental, famille recomp
différentes au sein desquelles le modèle du « nouveau père » est venu questionner le rôle et la fonction qui
étaient auparavant assignés au père dans la famille traditionnelle, élargie ou nucléaire.
Pour des raisons éminemment complexes1, les sociétés occidentales ont vu dans les dernières décennies une
chute de la nuptialité, une hausse de la divortialité, une multiplication des unions libres et corollairement des
désunions libres. Actuellement, en France, le taux de divorces ou de séparations atteint 30 -à-dire
que quasiment un mariage sur trois se traduit par un divorce ou une séparation, et en Île-de-France ce taux
%. Dans la majeure partie de ces cas, la garde des enfants
est confiée à la mère2, le père devenant alors, très souvent, un « père épisodique » à qui il incombe de
prendre en charge ses enfants le week-
De ces désunions naît souvent une nouvelle recomposition familiale. Le problème de la recomposition
est
toujours en vie ; comme sont nouveaux le développement de recompositions/décompositions familiales
successives, pouvant donner lieu à des ruptures familiales, et
Dans la société traditionnelle, si un parent venait à décéder, ce qui arrivait relativement couramment, le
remariage après décès du conjoint était un processus fréquent et même vivement encouragé. La société
prévenir deux types de désordre :
-
travaillant pas ou, dans le cas de la famille rurale, ne pouvant pas seule entretenir la terre. Un père veuf ne
pouvait quant à lui travailler et élever ses enfants. La seule façon de pouvoir continuer à élever sa
les.
-
femme élevant seule ses enfants et sans ressources était bien vite soupçonnée de faire commerce de son
corps. De même, un père célibataire représentait un danger car il était présumé rechercher une sexualité
iaux
percevaient le remariage après le décès du conjoint comme la marche à suivre. Cette conduite ne
répondait pas uniquement à une nécessité mais surtout représentait la seule conduite morale possible.
De ces recompositions familiales actuelles apparaît la figure « beau paternelle », dont le rôle actuellement est
flou, précaire et relativement inexistant juridiquement. Pourtant au XVIIIe 3
étaient en fait des remariages. La figure du beau-parent était alors importante en nombre et faisait
complètement partie du paysage familial et social des sociétés antérieures. Son rôle était clair et apparem-
ment sans ambiguïté. Il représentait la recomposition familiale non en termes de réparation mais en termes de
subsistance. Son sta sauveur
mais également contre le « démon de la chair ». La fonction et le rôle du beau-parent apparaissent
Si la famille
1. Marie-Thérèse MEUNDERS-KLEIN, Irène THÈRY, , Nathan, 1993
2. Irène THÉRY, Le Démariage. Justice et vie privée, Odile Jacob, 1996
3. Marie-Thérèse MEUNDERS-KLEIN, Irène THÉRY, , Op. cit.