Zone d’habitabilité
Depuis plus d’un siècle, les astronomes ont défini la notion de « zone d’habitabilité ».
Il s’agit d’une région dans laquelle les conditions sont propices au développement de
la vie.
Le critère de température, dépendant essentiellement de la distance au Soleil et
influençant grandement sur la présence d’eau à l’état liquide, est le principal critère
utilisé pour définir les zones d’habitabilité dans le Système solaire et dans tout
l’Univers.
La zone considérée le plus souvent comme habitable dans le Système solaire est
située entre 0.95 et 1.67 UA de notre étoile le Soleil. On considère qu’à cette
distance l’eau peut être présente sous forme liquide en surface, donc que la vie peut
exister… On applique cette définition aux autres systèmes stellaires de l’Univers, en
fonction de la masse de leurs étoiles. Cette représentation de la zone habitable est la
plus répandue, pourtant elle est relativement incomplète.
Zone habitable élargie
Cette zone d’habitabilité peut être largement étendue. En plus de la zone habitable
en surface, on peut rajouter :
-celle du sous-sol
-celle dans l’eau liquide envisageable à très grande profondeur (sous une épaisse
banquise ou croûte de glace par exemple)
-celle qui prend en compte la présence d’atmosphère ou d’effet de serre.
Enfin, les planètes ne sont pas les seules à pouvoir être considérées, on peut aussi
prendre en compte leurs satellites. Ainsi même au niveau des planètes gazeuses qui
sont les plus éloignées de l’étoile et non favorables au développement de la vie, on
n’exclut pas leur zone car leurs satellites peuvent potentiellement abriter la vie.
Le Système solaire a été pris en exemple dans les deux schémas (voir sur la fiche
pédagogique) de ce document, mais le principe reste le même pour d’autres
systèmes planétaires. Ces schémas sont largement inspirés de ceux de Pierre
Thomas, célèbre géologue qui s’intéresse particulièrement aux satellites des planètes
du Système Solaire et aux exoplanètes.
On a découvert qu’il existait d’autres planètes qui tournent autour d’autres étoiles que
la notre. On parle d’exoplanètes, ou de planètes extrasolaires. On a même découvert
dans certains cas qu’il y avait plusieurs planètes qui tournaient autour d’une même
étoile, on peut parler de véritables systèmes planétaires.
La vie peut-elle exister ailleurs ?
Avec les nouveaux critères de zone d’habitabilité définis précedemment, on
prospecte un peu partout dans l’Univers et surtout dans le Système solaire pour
tenter de trouver des traces de vie. Les scientifiques gardent à l’esprit les 3
ingrédients fondamentaux de la vie terrestre actuelle, à savoir :
l’eau liquide
le carbone
une source d’énergie (la lumière la plupart du temps).
Ainsi pour les objets relativement proches de nous, on va pouvoir envoyer des
sondes spatiales pour détecter la présence de ces 3 éléments. Pour les plus
lointains, comme les planètes extrasolaires (exoplanètes), on déduit leur potentiel
d’habitabilité en s’intéressant uniquement à la distance qui les séparent de leur étoile
et à leur taille. Ces deux derniers paramètres sont estimés principalement à partir des
méthodes de vitesse radiale et de transit.
Prospection des autres planètes du Système solaire : exemple de Mars
Actuellement sur Mars, la température
moyenne de surface est de -50°C, et son
sous-sol est « gorgé » de glace. Mais on
sait qu’à une époque l’eau liquide a coulé
sur Mars, il y a plus de 3.5 Ga (milliards
d’années).
Des conditions favorables à la vie ont dû
exister à cette époque reculée.
Cette photo montre un réseau fluvial à la
surface de Mars, preuve que de l’eau a
coulé sur Mars dans le passé. Comme sur
Terre, on retrouve sources, affluents,
méandres...