
avance, que les tarifs retenus ne correspondent pas à la réalité. Une problématique qui pourrait être dépassée avec
la révision de la tarification qui est actuellement à l’étude au niveau de l’Anam. Cigarette au
collège : état des lieux Ces dernières années, l’usage de la cigarette prend de l’ampleur, notamment
parmi les jeunes collégiens et lycéens aussi bien garçons que filles. Les responsables de la santé sont inquiets des
conséquences de cette situation sur les élèves. «Le tabac fait le lit de la consommation des drogues, particulièrement
chez les jeunes», souligne un médecin de la santé scolaire à Rabat. Ce dernier rappelle que le tabagisme et
l’usage de drogues sont parmi les causes principales de certains cancers. Un audit tabac a été lancé dans
un premier temps dans 5 régions du pays. Il s’agit de Fès-Boulemane, Marrakech-Tensift-El Haouz, Meknès-
Tafilelt, Rabat-Salé-Zemmour-Zaër et Souss-Massa-Draâ. Cette étude de terrain a été initiée par l’Association
Lalla Salma de lutte contre le cancer en partenariat avec les ministères de l’Education nationale et de la Santé
dans le cadre du projet «collèges, lycées et entreprises sans tabac». Selon les premiers résultats de cette étude,
lancée au début de l’année scolaire 2008/2009, la région de Rabat reste la zone la moins touchée avec le
taux de prévalence le plus faible enregistré qui est de 1%. La région du Souss vient en tête avec un taux de 3%
suivie de celle de Meknès avec 2,7%. Pour Rabat, cette étude a touché les élèves de la 1ère année du collège et
du lycée appartenant à 10 établissements scolaires dans les 4 provinces de la région. L’effectif global de cet
échantillon, d’un âge moyen de 15 ans, s’élève à 3.976 élèves avec un taux de participation de 98,10%.
Selon cette enquête, le nombre des élèves fumeurs est de 71 dont 15 filles. Ce qui donne un taux de prévalence
chez les garçons plus élevé, soit 3,2% contre 0,8% chez les filles. Mais on doit signaler que ces dernières
commencent à goûter à la cigarette à un âge précoce: 12,9 ans contre 13,5 ans chez les garçons. Cependant, ces derniers
fument plus de cigarettes, soit une moyenne de 8,4 unités par jour contre 6,2 chez les filles. Ce qui nécessite une
dépense quotidienne de l’ordre de 16 DH par jour. Les élèves interrogés sont très conscients des effets
néfastes du tabac sur leur santé (96%) et les parents ainsi que les médias restent les moyens de sensibilisation les
plus efficaces. 28 élèves ont pu arrêter de fumer et 77,6% ont l’intention de le faire dans le futur proche. On
retient aussi que 43,7% des élèves fumeurs ont au moins un frère ou une sœur qui fume. Pour les parents et les
amis, les taux sont respectivement de 46,5% et 60,6%. Les accouchements désormais gratuits dans tous les
hôpitaux publics Un nouveau pas vient d’être franchi pour la réduction de la mortalité maternelle et
néonatale. Depuis un mois, en effet, le ministère de la santé a instauré la gratuité des accouchements dans toutes les
structures sanitaires publiques du pays que sont les hôpitaux provinciaux et préfectoraux ainsi que les maisons
d’accouchement. Tous les actes liés à l’accouchement, que ce soit par voie basse ou par césarienne,
sont inclus dans cette gratuité. Il est à rappeler que les tarifs appliqués jusqu’alors dans le secteur public étaient
de 500DH pour un accouchement normal et 1 200 DH pour une césarienne. Selon le ministère de la santé, les
établissements de santé publique effectuent chaque année environ 400 000 accouchements sur les 650 000 qui ont
lieu. Près de 2 femmes sur 3 accouchent en fait dans les hôpitaux publics. Pour renforcer les kits
d’accouchement déjà disponibles dans les structures sanitaires, le ministère procédera à la distribution de
trousses complètes de césarienne. Par ailleurs, il s’attaquera à un autre aspect problématique de la prise en
charge des femmes enceintes en milieu rural : le transport qui les empêche très souvent d’accéder aux
hôpitaux. Des services d’aide médicale urgente (SAMU) obstétricaux seront mis en place pour assurer le
transport des mamans et des nouveaux-nés en difficulté vers les hôpitaux. Ce projet qui est en cours de finalisation
nécessitera un investissement de l’ordre de 60 MDH. Toujours pour élargir la couverture médicale, 66
communes urbaines et rurales se verront doter de nouvelles infrastructures d’accouchement équipées pour
accueillir les femmes enceintes ainsi que les nouveaux-nés. Les travaux de construction ont été annoncés par la
ministre de la santé, début mars. Ils seront entamés incessamment dans les villes de M’rirt, Demnate,
Tamesna, Tamansourt, Laâyoune et Imintanoute. Les unités compteront 45 lits chacune. D’autres
établissements ouvriront leurs portes dans les prochains jours à Berrechid, Guercif, Oulad Taïma et à Khemis Zemamra.
L’ensemble de ces investissements visent une amélioration de la couverture médicale afin que le taux de
femmes enceintes, aussi bien en milieu rural que dans les villes, bénéficiant d’une consultation prénatale et
d’un accouchement en milieu surveillé passe de 80% en 2009 à 90% en 2012. L’objectif du ministère
de la santé est de ramener le taux de mortalité maternelle de 227 décès pour 100 000 naissances à 50 pour 100 000
en 2012, et de baisser le taux de mortalité infantile de 40 décès pour 1 000 à 15 pour 1 000, à la même échéance.
Mars 2009 Greffe de cornée au Maroc : pour une facilitation des procédures d’importation du
greffon « Nous, les ophtalmologues du privé, vivons dans une impasse. Le législateur marocain nous donne le droit
de pratiquer la greffe de la cornée, mais nous interdit de la prélever d’un cadavre ou de l’importer. Et
cela nous empêche de répondre à une demande de plus en plus croissante», estime le Dr Abdellatif Badaoui,
président de la Société marocaine d’implantologie et de chirurgie réfractive (Samir), dont l’une des
priorités est la relance de la greffe de cornée au Maroc. C’est d’ailleurs le thème principal de son 4me
congrès qui a lieu les 20 et 21 mars à Casablanca. La Samir veut lancer un débat national en y conviant le ministère
de la santé, le législateur, les religieux, les ophtalmologues publics, privés et universitaires et les médias, car le
constat est alarmant. On dénombre chaque année 3 000 à 3 500 personnes malvoyantes ou aveugles et qui
n’ont pour seule chance de retrouver la vue qu’une greffe de cornée. «Nous voudrions que, dans un
premier lieu, la loi nous permette d’importer les cornées. Pour le moment, seul le Centre hospitalier
international Cheikh Zaid dispose de cette autorisation qui lui permet de réaliser 100 greffes par an. Mais cela ne
représente que 3 à 5% de la demande», précise le Dr Badaoui. De leur côté, les responsables du ministère de la santé
rétorquent que chaque centre agréé pour la greffe de cornée peut importer le greffon sur simple demande
d’autorisation faite au ministère de la santé. Une pareille demande reçoit généralement une réponse
favorable. Et pour illustrer une facette de la problématique de la greffe de cornée au Maroc, le Dr Badaoui,
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