FAITS
I. Les associations SOVAPE, FEDERATION ADDICTION, RESPADD,
SOS ADDICTIONS et TABAC ET LIBERTE, exposantes, ont pour objet
de prévenir les risques et les méfaits des addictions pouvant être liées au
tabagisme, en ayant notamment recours à des actions d’informations
publiques.
Première cause de mortalité évitable en France, le tabagisme est en effet
responsable de 90% des cancers du poumon et cause 78.000 décès par an
dans notre pays (Prod. 3 : Laureen RIBASSIN-MAJED, Catherine HILL,
« Trends in tobacco-attributable mortality in France », The European
Journal of Public Health, May 9, 2015).
I-2 Au cours de ces dernières années, il a été constaté que de très
nombreux fumeurs – 400.000 en France et entre 6 et 9 millions au sein de
l’Union européenne – avaient réussi à arrêter leur consommation de tabac
en ayant recours à la cigarette électronique, encore appelée e-cigarette ou
vaporisateur (Prod. 4 : Résultats du Baromètre de santé INPES 2014,
« Premiers résultats tabac et e-cigarette : caractéristiques et évolutions
récentes », pp. 9 et 10 ; Prod. 5 : Konstantinos E. FARSALINOS et
al., « Electronic cigarette use in the European Union : analysis of a
representative sample of 27 460 Europeans from 28 countries »,
Addiction, 2016).
Ce nouveau produit, dont la consommation s’est fortement répandue en
Europe, fonctionne « à l’électricité sans combustion, [et est] destiné à
simuler l’acte de fumer du tabac. Il produit un brouillard de fines
particules, appelé communément "vapeur" ou "fumée artificielle",
ressemblant visuellement à la fumée produite par la combustion du tabac.
Cette "vapeur" peut être aromatisée (arôme de tabac, de menthe, de fruits,
de chocolat, etc.) et contenir ou non de la nicotine » (Prod. 6 : Office
français de prévention du tabagisme, « Rapport et avis d’experts sur l’e-
cigarette », mai 2013, p. 28).
I-3 A ce jour, rien ne permet de démontrer que la cigarette électronique
représente un risque pour la santé de l’usager ou de son entourage.