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LE MONDE ROMAIN
I-ROME DE LA CITE A L’EMPIRE
1-NAISSANCE DE LA REPUBLIQUE
Des sept villages latins de Rome, les Etrusques font une ville au 6éme siècle avant Jésus-Christ.
Sous la monarchie étrusque, deux classes sociales se forment : les patriciens, gros propriétaires
fonciers et les plébéiens artisans libres. Le roi, élu par le sénat composé de patriciens, avait une
autorité mal assurée, à la fois politique et religieuse en 509, patriciens et plébéiens chassèrent le
dernier roi étrusque et établirent un gouvernement républicain.
2-LE GOUVERNEMENT REPUBLICAIN
La république réserve les charges aux seuls patriciens. Mais graduellement, les plébéiens obtiennent
l’accès à toutes les magistratures civiles, militaires et religieuses. Dès la fin du 4éme siècle, la
république romaine est nettement démocratique; mais bientôt elle sera livrée aux ambitieux,
militaires ou enrichis.
Le sénat de trois cent membres est recruté parmi les anciens magistrats ; il garde sous la république
une très grande importance et prend peu à peu en mains les grandes questions intérieures et
extérieures (finances, administration, diplomatie…).
Les magistrats appliquent les lois et exercent une véritable fonction sacerdotale. Elus pour un an,
contrôlé par leurs collègues, ils ne sont pas rééligibles. Ils ont le sens de leurs responsabilités. Les
plus importants sont les conclus, les prêteurs, les censeurs (comices centuriates), les édiles, les
tribuns du peuple, les dictateurs (sénat).
3-L’ETABLISSEMENT DE L’EMPIRE
Octave avait toutes les qualités de l’homme d’état. Il établit l’empire tout en laissant subsister les
institutions républicaines. Par sa modération, il s’est approprié tous les pouvoirs, sans prendre le
titre d’empereur. Tribun, consul et proconsul à vie, il tient à sa discrétion le sénat et les comices. Il
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reçoit du sénat le titre d’Auguste et le Souverain Pontificat. Le terme d’imperator résume toutes ses
prérogatives. Il s’entoure d’hommes sages et réorganise l’administration à causse de l’extension de
l’empire. Il opère aussi un redressement moral : divinités, religion, culte de l’empereur.
II-LA CIVILISATION ROMAINE
1-LE MONDE ROMAIN
Dans la vaste enceinte de Rome vit une population nombreuse : le luxe et la misère y sont
juxtaposés. Les empereurs embellissent la capitale : temples, arcs de triomphe, palais, thermes et
cirques imitant l’art grec, fournissent du travail à la main-d’œuvre servile ou artisanale et flattent le
sentiment national.
Grâce à Auguste et aux Antoine, la province s’organise comme la capitale. Elle a une part de plus en
plus grande à l’administration. Quelques villes évoquent encore aujourd’hui une période active,
prospère et unie Pompéi, Timgad, Arles.
2-LA FAMILLE ROMAINE
La solidité des vertus familiales fait la force de la Rome primitive. Le mariage est un acte
essentiellement religieux. L’enfant est bien accueilli. Le fils assure la continuité du culte des dieux
lares.
Le père de famille a une autorité religieuse absolue sur les siens. La matrone romaine, très respectée,
a plus d’influence que la femme grecque. L’éducation de l’enfant, marquée de rites religieux, est
virile et vise à faire de lui un bon citoyen.
Malheureusement, l’enrichissement de Rome, en amenant la corruption des mœurs, nuira aux vertus
familiales et amènera la décadence.
3-LA SOCIETE ROMAINE
La classe des patriciens et celle des chevaliers, de plus en plus importantes, possèdent fortune et
influence. La classe des patriciens entretient sa clientèle oisive, avide de loisirs plus que de culture.
Elle vit de sa fortune et du travail servile, elle aime le faste et les fêtes.
Les cadres de l’armée et de l’administration, les bourgeois actifs de province restent plus sains.
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Mais malgré les efforts d’Auguste et de certains Antonins, la crise de moralité qui suit
l’enrichissement, continue à désagréger la société romaine.
4-ARTS ET LETTRES
Artistes peu originaux, les Romains sont architectes et des constructeurs de génie.
Le dernier siècle de la république est le siècle littéraire classique de Rome avec Cicéron, César,
Virgile, Horace. L’histoire a deux représentants illustres : Tite-live et Tacite.
5-LA RELIGION ROMAINE
La religion romaine tient une grande place sans avoir l’originalité et la poésie des religions
orientales. Elle est devenue minutieuse et formaliste ; elle tourne à la superstition, même chez la
classe instruite.
Les Romains multiplient les dieux en donnant toutefois la prépondérance aux dieux guerriers
(Jupiter, Junon, Minerve) adorés sur le Capitole. Viennent ensuite les dieux rustiques et les dieux du
foyer.
Le sacrifice sanglant, rendu par les prêtres, anciens magistrats, a une grande place dans le culte. Le
père de famille est le prêtre des dieux lares. Le culte impérial attire peu les foules qui préfèrent les
cultes orientaux. Néron lui-même introduit le culte de Mithra.
III-L’IMPERIALISME ROMAIN
1-L’ARMEE ROMAINE
Les réformes du consul Marius font de l’armée romaine une armée nationale et cohérente : tout
citoyen de 17 à 61 ans est mobilisable. Selon les besoins, le recrutement se faisait par tirage au sort
et on acceptait les engagements volontaires de citoyens ou d’étrangers. La légion, unité de base,
comprenait 4 200 fantassins, 300 cavaliers et une compagnie du génie.
L’armement était bien étudié, le commandement était hiérarchisé, la discipline maintenue par
l’activité, les châtiments individuels ou collectifs, les éloges et les récompenses. L’entraînement, les
marines, l’installation des camps, les procédés de siège, d’attaque ou de défense étaient
méthodiquement prévus. La marine, par contre, n’a rien d’original.
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2-LA CONQUÊTE DE L’ITALIE
Les Romains ont combattu leurs voisins au 5éme siècle avant Jésus-Christ. Puis, après l’invasion
celtique de 390, ils ont conquis tour à tour le Latium, la Campanie, le pays des Samnites, l’Etrurie et
les colonies grecques de l’Italie du sud. En 270, ils étaient maîtres de l’Italie entière.
Les peuples italiens sont devenus les alliés ou les sujets de Rome qui a construit des routes dallées
pour acheminer ses troupes. Elle a fondé des colonies de citoyens romains pour mieux surveiller les
Italiens.
3-LES GUERRES PUNIQUES
a) Cause
Carthage a fait la conquête de la Sicile. Rome considère la Sicile comme le prolongement de l’Italie.
C’est donc la Sicile qui est cause de la guerre entre Rome et Carthage.
b) Première guerre (264-251)
Rome s’empare du port sicilien de Messine en 264, puis attaque Carthage en 256, sans pouvoir
s’emparer de la ville. Mais Carthage est vaincue aux îles Egates en 241. Rome annexe la Sicile et
réclame à Carthage un lourd impôt de guerre.
c) Deuxième guerre (219-202)
Elle commence en Espagne lorsqu’Hannibal, chef des possessions carthaginoises en Espagne,
attaque la ville romaine de Sagonte. L’armée d’Hannibal se rend d’Espagne en Italie par terre pour
attaquer Rome. Après des succès en Italie, la prise de Rome est impossible. Le centre de la guerre se
déplace en Afrique avec le chef romain Scipion qui triomphe des Carthaginois à Zana en 202 :
Carthage reste libre, mais perd son influence en Méditerranée.
d) Troisième guerre
Carthage se relève très vite, mais Rome soutient contre elle le roi de Numidie Massinissa. En 150,
Carthage veut s’en libérer totalement. Les Romains interviennent, débarquent et écrasent
complètement la ville que ses propres habitants doivent raser.
e) Conséquences
Les guerres puniques mettent fin à la grandeur commerciale et maritime de Carthage. Rome a les
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mains libres pour intervenir en Afrique.
IV-L’AFRIQUE ROMAINE
1-LA BERBERIE
a)La conquête
Au moment de l’occupation de Carthage par Rome, l’Afrique du Nord comptait trois royaumes
berbères. L’un d’eux, celui de Massinissa, faillit établir l’unité politique de tout le pays. Mais
lorsque Jugurtha s’empare du pouvoir, Rome intervient en envoyant une armée commandée par
Marius. Peu à peu, Rome réussit à imposer sa domination à toute la Berbérie(105).
Mais la résistance à la conquête est permanente : résistance religieuse, troubles à la limite du désert
où ont été refoulés les nomades et les cultivateurs autochtones.
b) L’organisation
Les Romains n’assureront qu’une occupation utile, sur une bande côtière se rétrécissant de la
Tunisie au Maroc.
Rome considère la Berbérie comme un grenier qui doit lui fournir des denrées alimentaires (blé et
viande, huile et vin). Pour cela, elle s’approprie les bonnes terres, ce qui entraîne l’appauvrissement
des paysans autochtones, ce qui sera une cause de révolte périodique.
C’est aussi à la Berbérie que les romains demandent les bêtes sauvages vivantes, nécessaires aux
jeux du cirque.
Pour augmenter la production des céréales, les cultures sont agrandies aux dépens des pâturages.
Les terres fertiles sont partagées entre de gros propriétaires. Le paysan berbère est obligé de
travailler sur sa propre terre pour le propriétaire étranger. Cependant cet essor économique
remarquable enrichit de nombreux propriétaires fonciers.
c) La romanisation
La citoyenneté romaine est largement offerte. Des Berbères deviennent hauts fonctionnaires de
l’empire. L’un d’eux Septime Sévère, sera même empereur en 193. Cependant l’assimilation sociale
ne se fera que très partiellement ; les nomades et les montagnards y seront toujours réfractaires.
Les villes se développent et on en construit de nouvelles. Les fouilles actuelles montrent qu’elles
étaient bâties sur le même plan que les villes romaines : temples, thermes, marchés, places. Des
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statues représentent les dieux romains
Des écoles sont ouvertes où on apprend le latin. La plus réputée est celle de Cirta (Constantine).
Quelques grands écrivains latins de cette époque sont d’origine berbère : Apulée, saint Augustin.
La bourgeoisie berbère, très riche, servie par des esclaves, vit largement et facilement. Comme celle
de Rome, elle ne travaille pas ; elle partage son temps entre le forum (place publique pour les
parables), le temple et les thermes.
Cependant la romanisation ne sera pas totale. L’opposition se manifeste particulièrement dans le
domaine religieux. Le culte des dieux locaux reste florissant. Et la diffusion extrêmement rapide du
christianisme en Berbérie peut être interprétée comme une forme d’opposition à l’assimilation
culturelle et religieuse.
La Berbérie a donc assuré un rôle religieux et économique dans l’empire romain.
2-L’EGYPTE
a) La conquête
Elle commence en 30 avant Jésus-Christ. Elle sera très rapide et ne provoquera jamais de réactions
violentes.
b) La romanisation
L’influence culturelle des Romains en Egypte est faible. Ils n’imposent ni leur langue, ni leur
religion. Au contraire, ils respectent les dieux grecs et égyptiens.
Curieusement la période romaine provoque ainsi un renouveau de culture hellénistique. Les
fonctionnaires utilisent le grec ; les soldats répandent dans l’empire les cultures des divinités
égyptiennes.
Les villes, Alexandrie en particulier, se développent.
A partir du 3éme siècle, l’autorité de Rome diminue et les troubles se multiplient provoquant des
répressions cruelles et sanglantes.
c) La vie économique
Dès la conquête, l’Egypte devient bien personnel de l’empereur et les revenus du pays lui sont
réservés.
L’exploitation économique permet l’enrichissement de Rome, surtout grâce au blé et aux taxes
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douanières sur les marchandises importées d’Orient.
Le commerce avec l’Inde s’accroît. Pour le développer et ainsi augmenter les ressources douanières,
l’empereur Trajan fait remettre en état le canal de la Mer Rouge au Nil, envahi par le sable.
De nombreux produit provenant de l’Afrique intérieur (Nubie) passent par l’Egypte.
d) Le développement du christianisme.
Le christianisme, arrive à Alexandrie en 61 avec l’évangéliste saint Marc, se répand dans les
campagnes la bible est traduite en langue copte. La religion permet ainsi de s’opposer à l’influence
romaine, mais les persécutions font de nombreux martyrs.
Moines et ermites (Paul de Thèbes, Antoine) exercent une profonde influence. Puis peu à peu, le
christianisme gagne le milieu intellectuel avec le grand penseur chrétien : Clément d’Alexandrie,
Origène, Athanase.
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