15/06/07 15:23 Page 33 LES PRODUITS DÉRIVÉS Tout sur les warrants, les certificats et les trackers 33 Semaine du 16 juin 2007 - Le Journal des Finances Dopez les performances de votre portefeuille avec les produits dérivés Des outils pour diversifier ses risques, pour spéculer ou pour couvrir ses positions Le succès rencontré par les warrants, certificats et trackers est incontestable. En quelques années, ils se sont imposés aussi bien auprès des professionnels que des particuliers, au point de devenir incontournables dans une stratégie d’investissement. Dossier réalisé par Frédéric Bériot et Bruno Kus ● Lancé en 2001, le compartiment desP33-Euronext.eps trackers sur Euronext atteint désormais 60 milliards d’euros d’encours à travers 200 produits, contre une vingtaine de milliards d’euros d’encours et une soixantaine de produits il y a deux ans. Côté warrants et certificats, la palette ne cesse également de s’élargir puisque l’on compte, à fin mai 2007, un peu plus de 9.000 produits cotés, dont un peu plus de 8.000 warrants et près de 1.000 certificats. C’est presque le double des chiffres atteints à la fin de l’année 2006. Cet engouement s’explique largement par la bonne santé des marchés financiers, mais également par l’effort déployé par les émetteurs pour offrir des produits LE MARCHE DES TRACKERS A EXPLOSE DEPUIS SEPT ANS 50 200 201 Encours en milliards d’euros (échelle de gauche) Nombre de trackers cotés sur Euronext (échelle de droite) 160 40 UNE GAMME DE TRACKERS TRES VARIEE Principaux sous-jacents utilisés dans les trackers cotés sur Euronext 120 ETFs actifs Matières premières 80 Obligations 121 30 20 65 61 40 10 0 originaux et aussi simples à manier que des actions. Grâce à eux, l’investisseur a accès à presque toutes les places financières de la planète (y compris les marchés émergents, très prisés ces derniers mois), mais aussi à des thématiques à la mode comme les matières premières, l’énergie solaire, ou des concepts comme les valeurs de rendement, les valeurs décotées, les valeurs opéables. Plutôt que de se constituer un nombre important de lignes, à un coût qui pourrait deveP33-Gamme.eps nir prohibitif, l’investisseur se contente d’acheter un tracker ou 46 10 0 2001 2002 2003 2004 2005 2006 07 Source : Euronext Tab- Tracker.eps Indices de stratégie Indices de style Immobilier Private Equity Source : Euronext Monde Actions Europe/ Euro/Pays européens Actions Amérique du Nord Actions Asie Actions pays émergents Secteur Euro/Europe un certificat comme il achèterait une action avec des frais de transaction comparables, ce qui lui permet de diversifier à moindre coût son portefeuille. Les warrants sont pour leur part utilisés pour amplifier des mouvements, mais aussi pour protéger un portefeuille d’actions. Notons que 60 à 70 % des transactions et des capitaux échangés sur les warrants et les certificats sont réalisées sur le CAC 40 et les valeurs du CAC 40. Dans le cas des trackers, il est P33-tab intéressant de constater que les particuliers sont aussi actifs que les professionnels en termes de tra n sa ctio n s e t qu e 20 % de s échanges totaux concernent les pays émergents. Pas étonnant que les émetteurs se bousculent sur ce marché. On en compte une douzaine grâce à l’arrivée récente de deux poids lourds américains que sont Merrill Lynch et Goldman Sachs. Ce sont toutefois la Société Générale et BNP Paribas qui se taillent la part du lion, avec, chacun, environ 35 % des capitaux échangés depuis le début de cette année. Suite page 34 BNP PARIBAS ET SOCIETE GENERALE ASSURENT 70 % DES CAPITAUX ECHANGES *depuis le 1/01/2007 Segment de marché Total Warrants Certificats Emetteurs Total ABN-Amro BNP Paribas Calyon Citigroup Commerzbank Dresdner Kleinmmort ETFS Metal Securities Limited Goldman Sachs Merrill Lynch Société Générale Traduglab UBS Nombre de produits cotés Nombre de transaction* Capitaux échangés en millions d’euros* 9.257 8.304 953 1.193.406 1.024.935 168.411 6.424,9 5135,2 1.285,1 9.257 116 2.175 644 719 1.502 1.380 5 343 9 2.182 159 10 1.193.406 5.005 407.207 25.652 216.549 112.313 98.992 16 3.595 63 300.732 20.137 85 6.424,5 54,8 2.211,4 75,6 870,3 349,2 379,2 0,8 39,8 2,3 2.303,5 65,1 0,1 Les trackers NOTRE SELECTION DE TRACKERS Libellé CAC40 Indexis EASY Aspi Euro EASY ETF DJ Euro Stoxx EASY ETF CAC40 EASY ETF Epra Eurozone EASY ETF Euro Auto EASY ETF Euro Energy EASY ETF Euro Insur. EASY ETF Euro Media EASY ETF Euro Stoxx 50 EASY ETF Euro Stoxx50 b EASY ETF Euro Technology EASY ETF Euro Telecom EASY ETF Euro Utilities EASY ETF Global Titans 50 EASY ETF Gsne EASY ETF Iboxx Sov. Short EASY ETF Stoxx 50 Europe ISHARES Corporate Bond Ishares Euro Stoxx 50 Lyxor Auto Parts Lyxor Est Europe Lyxor ETF CAC40 Lyxor ETF China Lyxor ETF DJ Euro Stoxx 50 Lyxor ETF DJ Global Titans 50 Lyxor ETF DJ Indust. Average Lyxor ETF Inflation Lyxor Financial SV Lyxor Food Belerag Lyxor Health Care Lyxor Ind Goods SV Lyxor MSCI Growth Lyxor MSCI Small Lyxor MSCI Value Lyxor Technology Streettracks MSCI Europe ETF Trackindex DJ Stocxx Sustain. Tracks MSCI CO DI Tracks MSCI CO ST Tracks Msci Energy Tracks MSCI Europe Small Cap Tracks Msci Telecom Tracks MSCI Util. UBS- ETF DJ EURO STOXX 50 Code mnémo. C40 SYV ETX E40 EEE SYA SYE SYI SYM ETE ETD SYQ SYT SYU ETT CNE ISS ETN LOD EUE AUT CEC CAC ASI MSE MGT DJE MTI FIN FOO HLT IND GWT MMS VAL TNO ERO DEX STV STS STN SMC STT STU FRE Dernier cours en euros 61,87 116,96 442,54 61,82 295,19 400,1 550 357,02 270,3 4,88 47,95 402,6 531,2 666,12 25,15 201,49 133,56 4,26 77,41 45,55 38,99 28,26 61,84 107,51 45,92 24,92 102,4 99,61 48,55 32,59 44,13 37,56 107,62 233,6 200,28 33,36 150,73 130,67 65 78,28 107,32 128,91 47,35 101,58 45.150 Variation depuis le début de l'année + 9,8 % + 10,2 % + 7,6 % + 10,1 % - 2,4 % + 32,4 % + 7,1 % + 3,2 % + 5,8 % + 9,7 % + 9,6 % + 11,3 % + 1,8 % + 11,8 % + 4,2 % + 7,1 % + 0,6 % + 4,7 % - 3,6 % + 8,9 % + 32,9 % + 8,7 % + 9,9 % + 2,6 % + 9,5 % + 4,4 % + 8,5 % - 3,2 % + 1,2 % + 8,1 % - 1,4 % + 18,9 % + 11,2 % + 13,7 % + 9,6 % + 6,9 % + 8,4 % + 13,5 % + 9,7 % +7% + 7,5 % + 5,9 % + 8,5 % + 5,2 % 100% 100% Développement Développement Durable Investissez en Bourse sur l’avenir de la planète Société Générale a développé toute une gamme de certificats 100% autour du développement durable : biocarburants, énergie solaire, énergies alternatives, secteur de l’eau, ressources forestières, approche ISR des marchés action…, des solutions uniques pour diversifier vos placements. Cotation en continu Frais habituels de votre intermédiaire financier Liquidité assurée par Société Générale Contact : 0 810 30 20 20 - www.sgbourse.fr Investissez avec le numéro 1*. *Société Générale est la première banque à avoir été élue trois années de suite Meilleure Banque sur les Dérivés Actions par IFR et deux années consécutives par Risk magazine et The Banker. Sur Euronext Paris, elle propose la gamme de produits de Bourse la plus complète : plus de 1900 produits sur plus de 250 sous-jacents au 12/04/2007. En 2006, 59% des capitaux en euro échangés sur ces produits l’ont été sur des trackers, certificats et warrants émis et/ou animés par Société Générale (source : Euronext Paris). La valeur des certificats peut être à tout moment inférieure à leur valeur nominale, leur détenteur pouvant perdre tout ou partie de leur investissement. L’attention du public est attirée sur les Facteurs de Risques figurant dans le Prospectus de Base disponible auprès de l’émetteur et sur www.sgbourse.fr. Ces certificats ont été émis selon deux types de Prospectus de Base, l’un a été approuvé par la CSSF (Commission de Surveillance du Secteur Financier) et a fait l’objet d’une procédure de passeport vers l’AMF (Autorités des Marchés Financiers) et le second a été visé par l‘AMF sous le n° 07-050 en date du 16 février 2007. Les Final Terms sont disponibles auprès de l’émetteur et sur www.sgbourse.fr Réalisation : NSL Studio | www.nslstudio.com - 070522 P.33 P.34-35 15/06/07 17:25 Page 34 LES PRODUITS DÉRIVÉS 34 Les trackers et les certificats LES PRODUITS DÉRIVÉS Les trackers et les certificats (suite de la page 33) 35 Le Journal des Finances - Semaine du 16 juin 2007 Semaine du 16 juin 2007 - Le Journal des Finances P35-luxe.eps Utilisez les trackers et les certificats 100% pour diversifier vos placements Des produits simples à manier pour répliquer fidèlement un indice, un panier ou un thème d’investissement Investir sur des zones géographiques lointaines ou exotiques, s’intéresser à l’évolution des matières premières ou jouer l’ensemble d’un secteur pour diversifier ses risques est désormais chose aisée pour un investisseur particulier. Grâce aux trackers et aux certificats de type 100 %, il devient en effet possible de miser sur une thématique originale sans avoir à payer des frais de courtage exorbitants. Ces produits n’ont rien de compliqué puisqu’ils se Comment distinguer un tracker d’un certificat 100 % ? Les trackers et les certificats 100 % ont tous les deux pour objectif de répliquer fidèlement (à la hausse et à la baisse) l’évolution d’un indice ou d’un panier de valeurs regroupées autour d’un secteur ou d’une thématique. Ils se différencient sur cinq points : 1) les certificats ne sont pas éligibles au PEA contrairement à bon nombre de trackers ; 2) la liquidité d’un tracker est assurée par au moins deux teneurs de marché alors qu’un seul émetteur se porte contrepartie sur les certificats ; 3) les trackers donnent droit au dividende, tout comme la plupart des certificats 100 %, qui n’intègrent aucun effet de levier. En revanche, les certificats avec effet de levier ne donnent pas droit au dividende ; 4) les trackers n’ont pas de date d’échéance tandis que les certificats en ont parfois une ; 5) sur le plan fiscal, les trackers sont assimilés à des OPCVM. La plus-value est donc imposable dès le premier euro au taux de 27 % si le montant annuel des cessions de valeurs mobilières dépasse 20.000 euros. Pour ce qui est des certificats, deux cas sont possibles. Première hypothèse, le produit est conservé jusqu’à son échéance. La différence entre le prix remboursé et le prix d’acquisition est alors assujettie à l’impôt sur le revenu selon le taux d’imposition du contribuable. Deuxième hypothèse, le certificat est vendu avant son échéance. Les gains sont alors taxés à 27 % au-delà de 20.000 euros de cessions. contentent de répliquer pas à pas l’évolution d’un indice ou d’un panier de valeurs. Attention toutefois, si la plupart des trackers sont éligibles au PEA, tel n’est pas le cas des certificats 100 %. ● Il y a encore une dizaine d’années, les actionnaires individuels n’avaient pas vraiment la possibilité d’investir en toute sécurité sur des places financières ou sur des thèmes originaux sans payer des frais de transaction dissuasifs. Désormais, les trackers et les certificats de type 100 % développés par les grands intermédiaires de la place parisienne permettent d’élargir leur champ d’intervention et d’acheter un indice, une thématique ou un panier de valeurs, comme on achète une action. L e s t r a cke r s e t c e r t i f i c at s 100 % sont très simples à manier dans la mesure où ils se contentent de répliquer l’évolution du sous-jacent sur lesquels ils sont indexés. Contrairement à des produits dérivés comme les warrants, ils n’intègrent aucun effet d e l ev i e r. U n t r a cke r s u r l e CAC 40 va, par exemple, évoluer avec la même amplitude, à la hausse, comme à la baisse, que l’indice phare de la Bourse de Paris. L’avantage de ce produit est qu’il permet à l’investisseur de caler sa performance sur la place de Paris en achetant un seul produit à un prix unitaire modique (quelques euros seulement) sans avoir à mettre en portefeuille les 40 valeurs composant l’indice. A cette grande simplicité s’ajoute une économie substantielle réalisée sur les frais de transaction. L e s t r a cke r s e t c e r t i f i c at s 100 % sont négociables en Bourse comme des actions avec des frais de courtage classiques. Ils ne supportent ni droits d’entrée ni droits de sortie. Les frais de gestion sont inférieurs à ceux des OPCVM classiques (entre 0,15 et 1,25 % du mont a n t i nve s t i ) , vo i re p a r f o i s inexistants. Nous avons sélectionné cinq produits originaux qui permettent de compléter ou de surpondérer, au choix de l’investisseur, un portefeuille d’actions classiques. Misez sur l’économie brésilienne avec le tracker Lyxor Brazil ● Après plusieurs faux départs, le Brésil fait à nouveau figure d’eldorado pour tous les investisseurs de la planète. Ce pays a su prendre les mesures correctives nécessaires pour assainir ses finances. La dette publique, qui approchait 60 % du PIB il y a encore deux ans, est retombée à 45 % du PIB l’an dernier. L’inflation glissante sur d ou z e mois n ’est q u e d e 3 %. Quant à la croissance, elle s’accélère puisque après avoir progressé de 3,7 % en 2006 le PIB devrait encore augmenter de 4 % cette année. Les conditions sont donc réunies pour que les investisseurs reprennent totalement confiance et pour que la Bourse brésilienne accentue ses gains après avoir déjà bondi de 21 % depuis le début de l’année 2007. D’autant que le marché brésilien est encore très raisonnablement valorisé. Les actions capitalisent en moyenne moins de dix fois les profits attendus cette année. L’actionnaire individuel français peut très facilement répliqu e r l ’in dice Ibove spa de l a Bourse brésilienne en achetant un tracker Lyxor ETF Brazil émis par Lyxor, une filiale de la Société Générale (code : RIO ou FR0010408799). Ce produit, assimilé à un FCP, est éligible au PEA. Il supporte des frais de gestion de 0,65 % et s’achète par unité. Sa valeur liquidative est d’un peu moins de 20 euros. Un outil pour parier sur les synergies de fusion P34-Synergie.eps ● BNP Paribas a mis sur le marché un certificat 100 % très original répliquant l’évolution d’un panier de sociétés ayant initié ou été impliquées dans une opération de fusion-acquisition susceptible de générer d’importantes synergies d’exploitation. L’exemple de fusion réussie est celui d’Air France, qui, en prenant le contrôle de la compagnie néerlandaise KLM, a dépassé tous ses objectifs et réalisé d’importantes économies. Les statistiques démontrent que, depuis le début de l’année 2002, les sociétés ayant réalisé une grosse acquisition ont en moyenne surperformé le marché de 12 % pendant l’année qui a suivi la fusion. Les synergies de fusion représentent un levier privilégié pour améliorer la perfor- mance d’une entreprise. Plutôt que d’acheter les titres de tous les acquéreurs possibles, l’investisseur peut jouer le certificat 100 % Synergies de BNP Paribas (code : 3378B ou NL0000749570) qui se concentre COMPOSITION DU PANIER SYNERGIES A L’EMISSION Titre Code Isin Arcelor-Mittal Alcatel Lucent FalconBridge Xstrata Intesa San Paolo Ras Allianz Schwarz UCB Serono Merck Veritas géophysique Winthertur Axa NL0000361947 FR0000130007 GB0031411001 IT0000072819 DE0008404005 DE0007221905 DE0006599905 FR0000120164 FR0000120628 Poids initial dans le panier Descriptif des valeurs du panier Premier producteur mondial d’acier 11,1 % Leader dans les solutions de communication 11,1 % 11,1 % Gr. minier (charbon, zinc, cuivre et autres métaux) 11,1 % Un des grands groupes bancaires de la zone euro Deuxième compagnie d’assurances au monde 11,1 % Leader mondial en biopharmacie 11,1 % 11,1 % Groupe international de la pharmacie et de la chimie 11,1 % Prod. et serv. destinés aux ind. du gaz et du pétrole Leader mondial de la protection financière 11,1 % Les valeurs du panier sont équipondérées. Le panier sera révisé deux fois par an sans modification de sa valeur. sur les entreprises dont l’acquisition s’intègre parfaitement dans la stratégie de développement d’un autre groupe, et sur les fusions répondant à de vraies logiques industrielles (réductions de coûts, recherche d’une taille critique, acquisition d’une technologie…). Lors de son émission, le panier incluait des titres comme ArcelorMittal, Alcatel-Lucent, Falconbridge (fusionné avec Xstrata), Allianz (après le rachat de RAS), Géophysique (après la reprise de Veritas) ou encore Axa (qui a intégré Winterthur). Le certificat 100 % Synergies n’a pas d’échéance. Il est éligible au compte titres et à l’assurance-vie, mais pas au PEA, et il supporte une commission annuelle initiale de 1 %. Investissez sur les valeurs du luxe ● Le marché du luxe est en plein essor. Porté par l’afflux de richesse en provenance des pays producteurs d’énergie ou de matières premières, il progresse en moyenne de 8 % par an, soit plus de deux fois le niveau de la croissance mondiale. Selon le magazine Forbes, il y aurait désormais près de 1.000 milliardaires en dollars sur la planète. Et environ 8,7 millions de particuliers détiendraient plus de 1 million de dollars d’actifs financiers. Des chiffres qui ne peuvent que progresser si l’on en juge par le dynamisme de la croissance dans de nombreux Comment s’intéresser à l’énergie nucléaire ● L’énergie constitue sans doute le principal enjeu économique et environnemental de ces prochaines années. La flambée des prix du pétrole et du gaz et les contraintes fixées par le protocole de Kyoto en matière d’émissions incitent les gouvernements à privilégier les énergies alternatives non polluantes. Parmi celles-ci, le nucléaire se révèle incontournable. La France a ainsi conçu un prototype de réacteur nucléaire de quatrième génération susceptible de rentrer en service en 2020. De nombreux pays comme le Brésil, la Chine ou l’Inde ont décidé ou envisagent de recourir à cette technologie. L’avantage de l’énergie nucléaire est qu’elle est quasi inépuisable et qu’elle est sans impact sur le réchauffement climatique. BNP Paribas propose un certificat 100 % retraçant l’évolution d’un panier de dix valeurs internationales (Alstom, AngloGold, Areva, Ca m e co, D u ke E n e rg y, ED F, En e rg y Re sso u rce s, Exe l o n , Mitsubishi Heavy Inds, Rio Tinto) dont l’activité est liée à l’énergie nucléaire (construction d’équipements, mines d’uranium, services dans le domaine du nucléaire). Chacune a un poids compris entre 5 et 13,33 % dans le panier, le poids étant révisé deux fois par an. Ce ce r tif icat ( co de : 2354B o u NL0000662914) n’est pas éligible au PEA (il l’est, en revanche, à P35-Nucleaire.eps l’assurance-vie) et dispose d’une échéance fixée au 15 janvier 2010. Il supporte une commission annuelle de 1 %. P34-Eau.eps Comment jouer le potentiel du marché de l’eau ● L’eau douce va devenir un luxe. Elle ne représente que 3 % des ressources mondiales et moins de 0,03 % est directement consommable. Parallèlement, les besoins mondiaux ne cessent d’augmenter. En 1995, ils étaient six fois plus élevés qu’en 1900. La Banque mondiale estime que la demande pourrait dépasser l’offre en 2030. Autant dire que les entre prises positionnées sur ce marché sont promises à un bel avenir. Les investissements dans le secteur de l’eau, qui représentent 75 milliards de dollars par an pourraient atteindre 180 milliards en 2025. La banque ABN-Amro a créé l’indice Water Stock Total Return, qui regroupe dix sociétés dont au moins 60 % du chiffre d’af faires est en rapport avec l’eau, qu’il s’agisse de l’exploitation, du traitement, de la distribution, de l’épuration ou du dessalement. Figurent notamment dans cet indice des valeurs comme Suez, Veolia, Northumbrian Water, Pentair ou encore Aqua America. Le certificat Open-End ABN-Amro sur l’eau (code : 1134N ou FR0010342683) réplique fidèlement cet indice, sans ef fet de levier. Il n’a pas d’échéance et supporte une commission annuelle de 1,25 %. Ce produit est éligible au compte titres (mais pas au PEA) et peut avoir sa place dans un contrat d’assurance-vie. LA VALEUR DU PANIER NUCLEAIRE A ETE MULTIPLIEE PAR 2,5 EN SEPT ANS UNE HAUSSE DE 32 % EN DOUZE MOIS Base 100 début 2000 Certificat Open-End ABN-AMRO, base 100 le 01/07/06 200 120 150 110 100 Certificat Nucléaire* 50 100 0 Euro Stoxx 50 90 00 Juillet 06 Juin 07 01 02 03 04 *avant déduction des frais de gestion 05 06 pays comme la Chine, la Russie ou l’Inde, ainsi que par la bonne santé des marchés financiers. La forte croissance de la clientèle émergente et la démocratisation de l’appétit de consommation pour les marques de luxe, notamment chez les jeunes, vont donc doper ce marché. Pour jouer ce thème, Merrill Lynch a créé un certificat (code : 1008M ou FR0010429738) indexé sur un indice « luxe et art de vivre » composé d’une cinquantaine de valeurs appartenant à l’univers du luxe comme LVMH, Bulgari, Tod’s, mais aussi Porsche, BMW, Puma ou Polo Ralph Lauren. Si on établit une rétrospective depuis 2000, l’indice Merrill Lynch Luxe et art de vivre aurait surperformé de près de 50 % les indice globaux MSCI World et Euro Stoxx 50. Le certificat réplique totalement, à la hausse comme à la baisse, la performance de cet indice. Emis à 100 euros le 3 mai 2007, il cote actuellement 101 euros. Son échéance est fixée au 4 mai 2010 et il ne supporte aucune commission (les frais étant intégrés dans le prix d’achat). UN INDICE QUI INTEGRE TOUS LES SEGMENTS DU LUXE Répartition de l’indice Merrill Lynch Luxe et art de vivre par sous-secteur au 23 février 2007 Vins et spiritueux Maroquinerie et mode 8% Sport 8% Prêt-à-porter 8% Montres et joaillerie Grands magasins 4% 2% Equipement domestique 12 % Hôtellerie et casinos 10 % 14 % 8% Parfums et cosmétiques Services financiers pour clientèle fortunée 14 % 10 % 2% Loisirs et réceptions Lunettes P.34-35 15/06/07 17:25 Page 34 LES PRODUITS DÉRIVÉS 34 Les trackers et les certificats LES PRODUITS DÉRIVÉS Les trackers et les certificats (suite de la page 33) 35 Le Journal des Finances - Semaine du 16 juin 2007 Semaine du 16 juin 2007 - Le Journal des Finances P35-luxe.eps Utilisez les trackers et les certificats 100% pour diversifier vos placements Des produits simples à manier pour répliquer fidèlement un indice, un panier ou un thème d’investissement Investir sur des zones géographiques lointaines ou exotiques, s’intéresser à l’évolution des matières premières ou jouer l’ensemble d’un secteur pour diversifier ses risques est désormais chose aisée pour un investisseur particulier. Grâce aux trackers et aux certificats de type 100 %, il devient en effet possible de miser sur une thématique originale sans avoir à payer des frais de courtage exorbitants. Ces produits n’ont rien de compliqué puisqu’ils se Comment distinguer un tracker d’un certificat 100 % ? Les trackers et les certificats 100 % ont tous les deux pour objectif de répliquer fidèlement (à la hausse et à la baisse) l’évolution d’un indice ou d’un panier de valeurs regroupées autour d’un secteur ou d’une thématique. Ils se différencient sur cinq points : 1) les certificats ne sont pas éligibles au PEA contrairement à bon nombre de trackers ; 2) la liquidité d’un tracker est assurée par au moins deux teneurs de marché alors qu’un seul émetteur se porte contrepartie sur les certificats ; 3) les trackers donnent droit au dividende, tout comme la plupart des certificats 100 %, qui n’intègrent aucun effet de levier. En revanche, les certificats avec effet de levier ne donnent pas droit au dividende ; 4) les trackers n’ont pas de date d’échéance tandis que les certificats en ont parfois une ; 5) sur le plan fiscal, les trackers sont assimilés à des OPCVM. La plus-value est donc imposable dès le premier euro au taux de 27 % si le montant annuel des cessions de valeurs mobilières dépasse 20.000 euros. Pour ce qui est des certificats, deux cas sont possibles. Première hypothèse, le produit est conservé jusqu’à son échéance. La différence entre le prix remboursé et le prix d’acquisition est alors assujettie à l’impôt sur le revenu selon le taux d’imposition du contribuable. Deuxième hypothèse, le certificat est vendu avant son échéance. Les gains sont alors taxés à 27 % au-delà de 20.000 euros de cessions. contentent de répliquer pas à pas l’évolution d’un indice ou d’un panier de valeurs. Attention toutefois, si la plupart des trackers sont éligibles au PEA, tel n’est pas le cas des certificats 100 %. ● Il y a encore une dizaine d’années, les actionnaires individuels n’avaient pas vraiment la possibilité d’investir en toute sécurité sur des places financières ou sur des thèmes originaux sans payer des frais de transaction dissuasifs. Désormais, les trackers et les certificats de type 100 % développés par les grands intermédiaires de la place parisienne permettent d’élargir leur champ d’intervention et d’acheter un indice, une thématique ou un panier de valeurs, comme on achète une action. L e s t r a cke r s e t c e r t i f i c at s 100 % sont très simples à manier dans la mesure où ils se contentent de répliquer l’évolution du sous-jacent sur lesquels ils sont indexés. Contrairement à des produits dérivés comme les warrants, ils n’intègrent aucun effet d e l ev i e r. U n t r a cke r s u r l e CAC 40 va, par exemple, évoluer avec la même amplitude, à la hausse, comme à la baisse, que l’indice phare de la Bourse de Paris. L’avantage de ce produit est qu’il permet à l’investisseur de caler sa performance sur la place de Paris en achetant un seul produit à un prix unitaire modique (quelques euros seulement) sans avoir à mettre en portefeuille les 40 valeurs composant l’indice. A cette grande simplicité s’ajoute une économie substantielle réalisée sur les frais de transaction. L e s t r a cke r s e t c e r t i f i c at s 100 % sont négociables en Bourse comme des actions avec des frais de courtage classiques. Ils ne supportent ni droits d’entrée ni droits de sortie. Les frais de gestion sont inférieurs à ceux des OPCVM classiques (entre 0,15 et 1,25 % du mont a n t i nve s t i ) , vo i re p a r f o i s inexistants. Nous avons sélectionné cinq produits originaux qui permettent de compléter ou de surpondérer, au choix de l’investisseur, un portefeuille d’actions classiques. Misez sur l’économie brésilienne avec le tracker Lyxor Brazil ● Après plusieurs faux départs, le Brésil fait à nouveau figure d’eldorado pour tous les investisseurs de la planète. Ce pays a su prendre les mesures correctives nécessaires pour assainir ses finances. La dette publique, qui approchait 60 % du PIB il y a encore deux ans, est retombée à 45 % du PIB l’an dernier. L’inflation glissante sur d ou z e mois n ’est q u e d e 3 %. Quant à la croissance, elle s’accélère puisque après avoir progressé de 3,7 % en 2006 le PIB devrait encore augmenter de 4 % cette année. Les conditions sont donc réunies pour que les investisseurs reprennent totalement confiance et pour que la Bourse brésilienne accentue ses gains après avoir déjà bondi de 21 % depuis le début de l’année 2007. D’autant que le marché brésilien est encore très raisonnablement valorisé. Les actions capitalisent en moyenne moins de dix fois les profits attendus cette année. L’actionnaire individuel français peut très facilement répliqu e r l ’in dice Ibove spa de l a Bourse brésilienne en achetant un tracker Lyxor ETF Brazil émis par Lyxor, une filiale de la Société Générale (code : RIO ou FR0010408799). Ce produit, assimilé à un FCP, est éligible au PEA. Il supporte des frais de gestion de 0,65 % et s’achète par unité. Sa valeur liquidative est d’un peu moins de 20 euros. Un outil pour parier sur les synergies de fusion P34-Synergie.eps ● BNP Paribas a mis sur le marché un certificat 100 % très original répliquant l’évolution d’un panier de sociétés ayant initié ou été impliquées dans une opération de fusion-acquisition susceptible de générer d’importantes synergies d’exploitation. L’exemple de fusion réussie est celui d’Air France, qui, en prenant le contrôle de la compagnie néerlandaise KLM, a dépassé tous ses objectifs et réalisé d’importantes économies. Les statistiques démontrent que, depuis le début de l’année 2002, les sociétés ayant réalisé une grosse acquisition ont en moyenne surperformé le marché de 12 % pendant l’année qui a suivi la fusion. Les synergies de fusion représentent un levier privilégié pour améliorer la perfor- mance d’une entreprise. Plutôt que d’acheter les titres de tous les acquéreurs possibles, l’investisseur peut jouer le certificat 100 % Synergies de BNP Paribas (code : 3378B ou NL0000749570) qui se concentre COMPOSITION DU PANIER SYNERGIES A L’EMISSION Titre Code Isin Arcelor-Mittal Alcatel Lucent FalconBridge Xstrata Intesa San Paolo Ras Allianz Schwarz UCB Serono Merck Veritas géophysique Winthertur Axa NL0000361947 FR0000130007 GB0031411001 IT0000072819 DE0008404005 DE0007221905 DE0006599905 FR0000120164 FR0000120628 Poids initial dans le panier Descriptif des valeurs du panier Premier producteur mondial d’acier 11,1 % Leader dans les solutions de communication 11,1 % 11,1 % Gr. minier (charbon, zinc, cuivre et autres métaux) 11,1 % Un des grands groupes bancaires de la zone euro Deuxième compagnie d’assurances au monde 11,1 % Leader mondial en biopharmacie 11,1 % 11,1 % Groupe international de la pharmacie et de la chimie 11,1 % Prod. et serv. destinés aux ind. du gaz et du pétrole Leader mondial de la protection financière 11,1 % Les valeurs du panier sont équipondérées. Le panier sera révisé deux fois par an sans modification de sa valeur. sur les entreprises dont l’acquisition s’intègre parfaitement dans la stratégie de développement d’un autre groupe, et sur les fusions répondant à de vraies logiques industrielles (réductions de coûts, recherche d’une taille critique, acquisition d’une technologie…). Lors de son émission, le panier incluait des titres comme ArcelorMittal, Alcatel-Lucent, Falconbridge (fusionné avec Xstrata), Allianz (après le rachat de RAS), Géophysique (après la reprise de Veritas) ou encore Axa (qui a intégré Winterthur). Le certificat 100 % Synergies n’a pas d’échéance. Il est éligible au compte titres et à l’assurance-vie, mais pas au PEA, et il supporte une commission annuelle initiale de 1 %. Investissez sur les valeurs du luxe ● Le marché du luxe est en plein essor. Porté par l’afflux de richesse en provenance des pays producteurs d’énergie ou de matières premières, il progresse en moyenne de 8 % par an, soit plus de deux fois le niveau de la croissance mondiale. Selon le magazine Forbes, il y aurait désormais près de 1.000 milliardaires en dollars sur la planète. Et environ 8,7 millions de particuliers détiendraient plus de 1 million de dollars d’actifs financiers. Des chiffres qui ne peuvent que progresser si l’on en juge par le dynamisme de la croissance dans de nombreux Comment s’intéresser à l’énergie nucléaire ● L’énergie constitue sans doute le principal enjeu économique et environnemental de ces prochaines années. La flambée des prix du pétrole et du gaz et les contraintes fixées par le protocole de Kyoto en matière d’émissions incitent les gouvernements à privilégier les énergies alternatives non polluantes. Parmi celles-ci, le nucléaire se révèle incontournable. La France a ainsi conçu un prototype de réacteur nucléaire de quatrième génération susceptible de rentrer en service en 2020. De nombreux pays comme le Brésil, la Chine ou l’Inde ont décidé ou envisagent de recourir à cette technologie. L’avantage de l’énergie nucléaire est qu’elle est quasi inépuisable et qu’elle est sans impact sur le réchauffement climatique. BNP Paribas propose un certificat 100 % retraçant l’évolution d’un panier de dix valeurs internationales (Alstom, AngloGold, Areva, Ca m e co, D u ke E n e rg y, ED F, En e rg y Re sso u rce s, Exe l o n , Mitsubishi Heavy Inds, Rio Tinto) dont l’activité est liée à l’énergie nucléaire (construction d’équipements, mines d’uranium, services dans le domaine du nucléaire). Chacune a un poids compris entre 5 et 13,33 % dans le panier, le poids étant révisé deux fois par an. Ce ce r tif icat ( co de : 2354B o u NL0000662914) n’est pas éligible au PEA (il l’est, en revanche, à P35-Nucleaire.eps l’assurance-vie) et dispose d’une échéance fixée au 15 janvier 2010. Il supporte une commission annuelle de 1 %. P34-Eau.eps Comment jouer le potentiel du marché de l’eau ● L’eau douce va devenir un luxe. Elle ne représente que 3 % des ressources mondiales et moins de 0,03 % est directement consommable. Parallèlement, les besoins mondiaux ne cessent d’augmenter. En 1995, ils étaient six fois plus élevés qu’en 1900. La Banque mondiale estime que la demande pourrait dépasser l’offre en 2030. Autant dire que les entre prises positionnées sur ce marché sont promises à un bel avenir. Les investissements dans le secteur de l’eau, qui représentent 75 milliards de dollars par an pourraient atteindre 180 milliards en 2025. La banque ABN-Amro a créé l’indice Water Stock Total Return, qui regroupe dix sociétés dont au moins 60 % du chiffre d’af faires est en rapport avec l’eau, qu’il s’agisse de l’exploitation, du traitement, de la distribution, de l’épuration ou du dessalement. Figurent notamment dans cet indice des valeurs comme Suez, Veolia, Northumbrian Water, Pentair ou encore Aqua America. Le certificat Open-End ABN-Amro sur l’eau (code : 1134N ou FR0010342683) réplique fidèlement cet indice, sans ef fet de levier. Il n’a pas d’échéance et supporte une commission annuelle de 1,25 %. Ce produit est éligible au compte titres (mais pas au PEA) et peut avoir sa place dans un contrat d’assurance-vie. LA VALEUR DU PANIER NUCLEAIRE A ETE MULTIPLIEE PAR 2,5 EN SEPT ANS UNE HAUSSE DE 32 % EN DOUZE MOIS Base 100 début 2000 Certificat Open-End ABN-AMRO, base 100 le 01/07/06 200 120 150 110 100 Certificat Nucléaire* 50 100 0 Euro Stoxx 50 90 00 Juillet 06 Juin 07 01 02 03 04 *avant déduction des frais de gestion 05 06 pays comme la Chine, la Russie ou l’Inde, ainsi que par la bonne santé des marchés financiers. La forte croissance de la clientèle émergente et la démocratisation de l’appétit de consommation pour les marques de luxe, notamment chez les jeunes, vont donc doper ce marché. Pour jouer ce thème, Merrill Lynch a créé un certificat (code : 1008M ou FR0010429738) indexé sur un indice « luxe et art de vivre » composé d’une cinquantaine de valeurs appartenant à l’univers du luxe comme LVMH, Bulgari, Tod’s, mais aussi Porsche, BMW, Puma ou Polo Ralph Lauren. Si on établit une rétrospective depuis 2000, l’indice Merrill Lynch Luxe et art de vivre aurait surperformé de près de 50 % les indice globaux MSCI World et Euro Stoxx 50. Le certificat réplique totalement, à la hausse comme à la baisse, la performance de cet indice. Emis à 100 euros le 3 mai 2007, il cote actuellement 101 euros. Son échéance est fixée au 4 mai 2010 et il ne supporte aucune commission (les frais étant intégrés dans le prix d’achat). UN INDICE QUI INTEGRE TOUS LES SEGMENTS DU LUXE Répartition de l’indice Merrill Lynch Luxe et art de vivre par sous-secteur au 23 février 2007 Vins et spiritueux Maroquinerie et mode 8% Sport 8% Prêt-à-porter 8% Montres et joaillerie Grands magasins 4% 2% Equipement domestique 12 % Hôtellerie et casinos 10 % 14 % 8% Parfums et cosmétiques Services financiers pour clientèle fortunée 14 % 10 % 2% Loisirs et réceptions Lunettes P.36-37 15/06/07 15:48 Page 36 LES PRODUITS DÉRIVÉS 36 Les stratégies à effet de levier Le Journal des Finances - Semaine du 16 juin 2007 Les produits dérivés à effet de levier pour une gestion dynamique de votre portefeuille. Des actifs simples d’utilisation pour un risque maîtrisé P36-37-graph1 Comment couvrir un portefeuille d’actions ● Trois types de produits dérivés permettent de couvrir un portefeuille d’actions contre un repli de marché : les put warrants, les turbo puts et les certificats floorés. Le turbo put est un certificat qui dispose d’une barrière désactivante à la baisse dans le cas d’un call ou à la hausse dans le cas d’un put au-dessous ou au-dessus de laquelle le produit perd sa valeur. Son avantage par rapport au warrant est de coûter moins cher, dans la mesure ou le prix d’un turbo n’intègre pas de valeur temps. Mais, attention, il est plus risqué en raison de l’existence de la barrière désactivante, qui peut lui faire perdre toute valeur. Les certificats capés (à la hausse) ou floorés (à la baisse) ne sont qu’une combinaison à l’achat et à la vente de call ou de put warrants. La couverture sera plus efficace en cas de faible mouvement de marché, comme dans le cas de turbo puts, sans toutefois intégrer le même niveau de risque que ce dernier produit. En revanche, le gain d’un certificat flooré étant limité à 200 euros à l’échéance (la différence entre les deux fourchettes), ce produit ne protégera plus le portefeuille si celui-ci baisse de plus de 10 %. Prenons l’exemple d’un investisseur souhaitant, le 11 juin, couvrir un portefeuille d’actions d’une valeur de 100.000 euros suffisamment représentatif de l’indice CAC 40. Il sélectionne un put warrant CAC 40 (code : JE00B1XDRZ68 ou 1352 H) émis par Goldman Sachs de prix d’exercice de 5.800 points et d’échéance fixée au 14 mars 2007. Sa parité est de 200 warrants pour un indice. Il cotait 1,21 euro le 11 juin sur la base d’un CAC 40 à 5.941 points. Son delta ressortait à – 39 %. Il choisit également un turbo put sur le CAC 40 avec une barrière désactivante fixée à 6.400 point s. Ce p rod u it (cod e : DE000CG42YQ6 ou 4289C) est émis par la Citibank jusqu’au 21 décembre 2007. Il valait 4,06 euros toujours sur la même base du CAC 40 (5.941 points) et disposait d’un delta de – 90 %. Sa parité est de 100 turbos pour 1 indice. Enfin, un certificat flooré+ de BNP Paribas sur le CAC 40 (code : NL0000753614 ou 3757B) peut être retenu. D’une échéance fixée au 21 décembre, il comporte deux bornes 6.200-6.000 points. Son prix Pour les certificats floorés, le calcul est le suivant : (100.000 x 1) /(5.941 x 0,116) = 145,1. Il investit ainsi 13.804 euros (145 x 95,2) dans l’achat de certificats floorés+, soit 13,8 % de son portefeuille. L'EFFICACITE D'UNE STRATEGIE DE COUVERTURE Evolution des portefeuilles au 1er août 2007 Portefeuille couvert put 110 105 100 95 Portefeuille couvert turbo Trois scénarios peuvent se dérouler un mois et demi plus tard, soit le 1er août. Portefeuille couvert flooré + 90 Portefeuille non couvert 1er cas : le CAC 40 perd 10 % 85 4.600 4.900 5.200 5.500 5.800 6.100 6.400 Protéger son portefeuille évite surtout de revendre des actions trop tôt. Les put warrants sont les plus efficaces en cas de forte baisse du sous-jacent. était de 95,2 euros en date du 11 juin, pour un niveau de marché de 5.941 points. Son delta s’élevait à 11,6 %. La parité est de 1 certificat pour 1 indice. Pour connaître le nombre de ces trois produits que l’investisseur doit acheter pour couvrir son portefeuille d’actions, il applique la formule mathématique suivante : (valeur du portefeuille x parité du put warrant) / (cours de l’indice x le delta). Ce qui correspond pour les war rants à : (100.000 x 200) / (5.941 x 0,39) = 8.631,88. La quotité minimale de négociation des put war rants CAC 40 étant de 1.000, l’investisseur décide le 11 juin d’acheter 9.000 put warrants à un prix de 1,21 e u ro, re pré sen ta n t u n e somme de 10.890 euros (soit 10,9 % du portefeuille). Pour les turbo puts, la formule donne : (100.000 x 100) / (5.941 x 0,9) = 1.870,24. En l’absence de quotité minimale de négociation, l’investisseur peut acheter 1.870 turbo puts à 4,06 euros, soit un montant total de 7.592,2 euros (7,6 % de la valeur du portefeuille). Les craintes de l’investisseur d’assister à une poursuite de la correction du marché de Paris se sont confirmées au cours du mois de juillet, puisque, le 1er août, l’indice CAC 40 ne vaut plus que 5.347 po in ts. L e pu t w a r ra n t co te 2,55 euros. L’investisseur déboucle sa position en warrants et dégage à cette occasion une plus-value de 12.060 euros ([2,55 – 1,21] x 9.000). De son côté, le portefeuille d’actions s’est déprécié de 10 %, faisant ressortir une moins-value de 10.000 euros. La stratégie de couverture a parfaitement fonctionné puisque l’ensemble des opérations se solde par un gain net de 2.060 euros. Le turbo put cote Sécurisez vos gains sur une action tout en restant exposé à sa hausse ● Il s’agit d’une stratégie de précaution consistant à prendre des bénéfices sur une valeur qui s’est déjà bien appréciée tout en restant exposé à la poursuite de sa hausse. C’est ce que l’on appelle dans le jargon angliciste : le cash extraction, c’est-à-dire la réplique d’une position en actions à partir de call warrants ou de turbo calls portant sur le même support. La différence entre ces deux produits tient à l’absence de volatilité et de valeur temps dans le turbo dont le prix épousera l’évolution du cours de l’action. A ceci près que le call turbo coûte beaucoup moins cher que le warrant. Sa perfor mance sera donc plus importante, rapportée à l’investissement. Mais, attention, le call war rant turbo dispose d’un prix d’exercice appelé barrière désactivante qui réduit à néant la somme investie si le support passe au-dessous de ce seuil. Prenons l’exemple du titre Bouygues, qui a prog ressé de 31 % depuis le début de l’année. Un investisseur qui dispose de 235 actions, valorisées 14.972 euros sur la base d’un cours de 63,71 euros le 12 juin, souhaite, par souci de bonne gestion, prendre des bénéfices. Il affecte une faible partie des liquidités issues de la vente des titres (entre 15 et 18 %) à l’achat de turbo calls et de call warrants sur Bouygues afin de rester ex- posé à la hausse de la valeur, et place le solde sur un compte rémunéré à 3 %. Il sélectionne un turbo call Bouygues (code : DE000DR9Q7B8 ou 4580D) émis par la Dresdner Bank, avec une barrière désactivante fixée à 55 euros et une date de maturité arrêtée au 20 septembre. Celui-ci cote 4,78 euros le 11 juin et dispose d’un delta de 100 %. Sa parité est de 2 turbo calls pour 1 action. Il choisit également un call w a r r a n t B o u yg u e s ( c o d e : GG00B1VMTL56 ou 4609A) émis par Calyon, avec une échéance fixée au 20 décembre et un prix d’exercice de 62 euros. Sa parité est de 8 warrants pour 1 action. Il coûte 0,9 euro le 11 juin et son delta s’élève à 63 %. Pour déterminer le nombre de turbo calls ou de call warrants nécessaires pour répliquer la position de 235 actions Bouygues, l’investisseur applique la formule suivante : (nombre d’actions x la parité) / delta, soit (235 x 2) / 1 = 470 turbo calls et 2.984,13 call warrants ([235 x 8] / 0,63). La quotité minimale de négociation étant de 1.000, il décide d’acheter 3.000 call war rants Bouygues à 0,9 euro, correspondant à un investissement de 2.700 euros, soit 18 % de la valeur du portefeuille de titres. Parallèlement, l’investisseur débourse 2.246,6 euros dans l’ac- quisition de 470 turbo calls à un prix unitaire de 4,78 euros, correspondant à 15 % du portefeuille. Deux cas peuvent se dérouler d’ici un mois et demi. 1er cas : l’action Bouygues prend 8 % Le 1er août, l’action Bouygues a continué de s’apprécier, pour coter 69 euros, soit une hausse de 8,3 % au cours du mois et demi écoulé. Le prix du turbo call s’élève à 7,26 euros. L’investisseur liquide sa position de 470 turbo calls et encaisse ainsi 3.412,2 euros, qui, ajoutés aux liquidités placées à 3 %, valorisent son portefeuille à 16.184,6 euros. En ayant conservé ses 235 actions, saP36-Turbo-Bouygues.eps position vaudrait, le 1 er août, 16.215 euros. A 30,4 euros près, l’in- vestisseur a répliqué en turbo calls la performance de sa ligne d’actions Bouygues. Même constat avec le call warrant, qui cote 1,24 euro le 1er août, ce qui valorise le portefeuille à 3.720 euros, montant auquel s’ajoutent les gains (12.317,4 euros) déjà dégagés sur la revente des 235 actions Bouygues, et placés à 3 %, soit un total de 16.037,4 euros. La différence est de 177,6 euros avec la valorisation du portefeuille d’actions Bouygues en date du 1er août. 2e cas : quand le titre Bouygues est plus risqué Contrairement aux idées reçues, un placement en actions peut dans certains cas être plus risqué que des turbo calls ou des call war- LA REPLICATION EXACTE D'UNE POSITION EN ACTIONS BOUYGUES En nombre 16000 Portefeuille turbo + cash à 3 % 15000 14000 13000 12000 Portefeuille Bouygues 11000 50 55 60 65 Il est possible d’obtenir la même performance que celle d’une action à partir d’un investissement plus faible. 70 rants. C’est notamment le cas lorsque l’action perd davantage que la somme investie en produits dérivés (2.246,6 euros pour les turbo calls et 2.700 euros pour les call warrants). Dans notre exemple, si la valeur Bouygues chute de 18,4 %, pour retomber à 52 euros, le 1er août, les turbo calls ne valent plus rien dans la mesure où l’action du conglomérat est passée audessous de la barrière désactivante du turbo. Il ne reste plus à l’investisseur que les liquidités (12.772,4 euros) dégagées de la vente des 235 actions Bouygues, montant qui se compare à la valorisation du portefeuille d’actions (12.220 euros) sur la base d’un cours de 52 euros le 1er août. D a n s l e ca s de s w a r ra n ts, l’exemple est encore plus flagrant, dans la mesure où les calls conservent encore une valeur, même symbolique. Le 1 er août, le call warrant cote 0,15 euro sur la base d’un cours de l’action Bouygues à 52 euros. L’investisseur déboucle sa position de 3.000 call warrants à 0,15 euro et encaisse 450 euros, qui, ajoutés aux liquidités dégagées de la cession des 235 actions (17.272 euros), cor respondent à une somme totale de 12.722 euros. Ce montant est bien supérieur à la valorisation de son portefeuille de 235 actions à un cours de 52 euros (12.220 euros). P.36-37 15/06/07 15:48 Page 37 LES PRODUITS DÉRIVÉS Les stratégies à effet de levier 37 Semaine du 16 juin 2007 - Le Journal des Finances 9,4 euros. La revente des 1.870 certificats permet de réaliser un gain de 9.985 euros (9,4 – 4,06 = 5,34 x 1.870) qui, à 15 euros près, compense la perte de 10.000 euros du portefeuille. Enfin, le prix du cer tificat flooré+ s’élève à 175 euros. La cession des 145 certificats fait ressortir un profit de 11.571 euros nettement supérieur à la per te du portefeuille d’actions (10.000 euros). Le gain moins élevé sur les certificats floorés que sur les put warrants (1.571 euros, contre 2.060 euros) provient de la sortie du CAC 40 de la borne basse de 6.000 points du certificat. 2e cas : recul modéré de 1 % du marché Le deuxième scénario est celui d’une baisse limitée de 1 % de l’indice de référence, qui s’établit à 5.882 points le 1er août. Le put warrant vaut 1,22 euro, ce qui se traduit par une très légère plus-value de 90 euros sur la cession des 9.000 warrants. Elle n’est toutefois pas suffisante pour couvrir la perte de 1.000 euros dégagée par le portefeuille d’actions, qui n’est plus valorisé que 99.000 euros. C’est ce que l’on appelle le coût de l’assurance. Sur les turbo puts, la revente des 1.870 certificats le 1er août à un cours de 4,59 euros permet de dégager un gain 991,10 euros (4,59 – 4,06 = 0,53 x 1.870) pratiquement équivalent à la dépréciation du portefeuille (– 1.000 euros). En bref LYXOR lancement d’un nouveau tracker à effet de levier Seul émetteur de la place de Paris à offrir des trackers à effet de levier, Lyxor étoffe sa gamme. Après avoir lancé le 8 mars le premier tracker à effet de levier sur la Bourse allemande (Lyxor ETF Lev DAX) chargé d’amplifier deux fois les variations du DAX, la filiale de la Société Générale a émis cette semaine (le 12 juin) un tracker sur le Dow Jones Euro Stoxx 50 dénommé Lyxor ETF Leveraged DJ Euro Stoxx 50 (code : LVE ou FR0010468983). Le principe est le même que le produit sur le DAX : offrir un effet de levier de 2 sur les performances de l’indice regroupant les 50 plus grosses capitalisations européennes. Ce tracker se traite en Bourse comme une simple action. Pas de droits d’entrée ni de frais de sortie, juste le paiement de frais de courtage classiques. 0,4 % de frais de gestion sont prélevés sur ce tracker qui est éligible au PEA et au SRD. D’autres trackers à effet de levier devraient prochainement être lancés sur le marché. Le certificat flooré+ cote 115 euros le 1er août, pour un CAC 40 à 5.882 points. L’investisseur liquide sa position de 145 certificats avec une plus-value de 2.871 euros (115 – 95,2 = 19,8 x 145) qui fait plus que compenser la perte de 1.000 euros subie sur le portefeuille actions. On s’aperçoit en comparant les trois produits que ce sont les t urbo puts et les cer tificats flooré+ qui offrent une meilleure protection du portefeuille en cas de petits mouvements de consolidation de marché. Les warrants sont pénalisés par la perte de valeur temps, qui est l’ennemi de ce produit et qui n’est pas compensée par la faible amplitude du mouvement de l’indice. 3e cas : rebond de 7 % du CAC 40 La poursuite de la correction de l’indice CAC 40 redoutée par notre investisseur ne s’est pas produite puisque le marché parisien a rebondi de 7 %, pour inscrire le 1 er août un nouveau record depuis 2000, à 6.357 points. Le portefeuille d’actions s’est, en conséquence, apprécié de 7.000 euros, pour valoir 107.000 euros. Parallèlement, le put warrant ne vaut plus que 0,49 euro. La revente des 9.000 put warrants se traduit par une moinsvalue de 6.480 euros légèrement inférieure au gain dégagé sur le portefeuille. L’ensemble des deux opérations reste tout de même positif à hauteur de 520 euros. La cession des 1.870 turbo puts sur la base d’un prix de 0,32 euro dégage une perte de 6.993,8 euros qui annule la plus-value de 7.000 euros du portefeuille. Le certificat flooré+ ne cote plus que 55 euros. Le débouclage de la position de 145 certificats se traduit par une perte de 5.829 euros. L’investisseur dégage ainsi une plus-value de 1.171 euros. Certes, sans l’opération de couverture de son portefeuille d’actions, l’investisseur aurait pleinement profité du rebond du CAC 40 pour engranger un profit de 7.000 euros. Là aussi, c’est ce que l’on appelle le coût de l’assurance. Cette stratégie lui a surtout permis d’éviter de vendre trop tôt ses actions avant de partir en vacances. P.38-39.qxd 15/06/07 17:00 Page 38 LES PRODUITS DÉRIVÉS 38 Les stratégies rendement Le Journal des Finances - Semaine du 16 juin 2007 Améliorez le rendement de votre portefeuille en vous assurant un prix de sortie ou en payant une action moins cher Jouez la hausse d’un titre à moindre risque avec les certificats bonus ● Les certificats bonus permettent de profiter de toute la hausse d’une action en étant assuré d’être remboursé à un cours minimal (appelé niveau Bonus) à la date d’échéance du certificat, à condition que le cours de ce dernier ne franchisse pas une barrière en clôture de séance. L’investisseur connaît au départ le niveau Bonus, la barrière, ainsi que l’échéance du produit. Prenons l’exemple du certificat Michelin émis par la Société Générale (code : 1120S ou FR0010478966) bénéficiant d’un Bonus à 103 euros, avec une barrière fixée à 74 euros et une échéance au 30 juin 2009 (la date de constatation étant le 15 juin 2009). Ce certificat cote 95,8 euros le 11 juin 2007, soit très légèrement plus que l’action, qui vaut 94,9 euros. Si le titre Michelin ne touche pas ou n’enfonce pas la barrière de 74 euros jusqu’à l’échéance, l’investisseur est sûr d’être remboursé 103 euros le 30 juin 2009 par l’émetteur. Le rendement assuré de ce produit est de 7,5 % (écart entre le Bonus de 103 et le prix d’achat de 95,8) sur deux ans, alors que le rendement annuel de l’action Michelin est inférieur à 1,5 % sur la base du cours de Bourse actuel et du dividende estimé au titre de 2007 (1,45 euro). Si, à l’échéance, l’action Michelin vaut 75 euros, en baisse de 21 % par rapport au cours du 11 juin, le certificat vaudra encore le niveau Bonus, soit 103 euros. Mais la barrière de 74 euros est franchie à la baisse, le Bonus n’est plus assuré et le certificat répliquera exactement le cours de l’action Michelin. L’investisseur pourra espérer un rebond du titre, sans limites de gain, même au-dessus du niveau Bonus. Profitez d’un effet de levier à la hausse, mais pas à la baisse, avec les jets ● Le principe de ce produit émis par BNP Paribas et Unicredito (qui l’appelle Sprint) consiste à multiplier par deux le rendement de l’action dans une certaine limite sans pour autant que cet effet de levier joue à la baisse. Le jet sur Natixis (code : NL0000883445 ou 4235B) émis par BNP Paribas jusqu’au 20 juin 2008 dispose de deux bornes fixées à 19 et 21 euros. La performance de l’action Natixis sera doublée à la hausse à l’intérieur des deux bornes. Ce produit valait 17,50 euros le 13 juin, pour un cours du titre de 18,11 euros. Au jour de l’échéance du certificat, le 20 juin 2008, si l’action vaut 21 euros, BNP Paribas verse 23 euros, la différence entre 21 et 19 euros, soit 2 euros multiplié par 2, auxquels s’ajoute le niveau de la borne basse (19 euros). Si le titre cote 25 euros, le compteur reste bloqué à 23 euros pour le détenteur du certificat. Enfin, en cas de repli de l’action Natixis à 15 euros, l’investisseur aura perdu 2,5 euros, soit moins que sur l’action (– 3,11 euros). PREFEREZ LE JET A L'ACTION ENTRE LES DEUX BORNES Profil à l’échéance + 20 Action Certificat jet 0 - 20 18 19 20 Niveau auquel la performance est la même sur le certificat jet et sur l’action Cours de l’action, en € 21 22 23 24 PXX-WARRANTindices.eps Produits dérivés Indices Jouer le potentiel de la Bourse de Francfort ● Soutenu par certaines grosses capitalisations (Allianz, DaimlerChyrsler, Siemens…), l’indice vedette de la Bourse de Francfort, le Xetra DAX, évolue dans une phase haussière et semble offrir davantage de potentiel que le CAC 40 après la correction de ces deux dernières semaines. Avec 2,9 % de croissance en 2006, contre 2 % en France, l’économie est en effet plus vigoureuse outre-Rhin. Nous sélectionnons ainsi un call warrant émis par BNP Paribas avec un prix d’exercice à 8.200 points. Ce produit dispose d’un delta de 50 % et d’une élasticité de 9,4 % qui devraient lui permettre de gagner près de 25 % dans l’hypothèse d’une hausse de près de 4 % de l’indice DAX d’ici au 15 juillet. Par ailleurs, sur le marché des devises, le dollar a profité des chiffres américains des prix à l’importation et des ventes de détail meilleurs que prévu pour le mois de mai. Cela a eu pour effet d’entraîner un fort recul de la devise européenne, qui nous oblige à solder le call turbo sur la parité euro/dollar. Enfin, il faudra surveiller de près le call warrant sur future brent, qui est désormais proche de notre objectif de cours à la suite de la hausse des prix du pétrole causée par de nouvelles tensions au Proche-Orient et de craintes sur les stocks américains. Jérôme Marmet Produits dérivés Actions Jouer la consolidation du secteur bancaire avec BNP Paribas DENOUER LA POSITION SUR LA PARITE EURO/DOLLAR ET ACHETR UN CALL SUR LE DAX Libellé Indice CAC 40 Certificat Bonus CAC 40 4.600-6.300 points BNP Paribas Indice CAC 40 Certificat Twin Win CAC 40 4.300 points Soc. Gén Indice DAX Xetra Call DAX Xetra 8.200 points BNP Paribas Indice Elections 2007 Droite Certificat Elections 2007 Droite Société Générale Indice WAEX (World Alternative Energy) Certificat 100 % WAEX Société Générale Indice Dow Jones PXX-WARRANTaction.eps Tracker ETF Dow Jones Société Générale Parité Euro/Dollar Call Turbo Illimité 1,3059 dollar Commerzbank Future Brent Mars 08 Call Warrant Brent 80 dollars BNP Paribas cice de 100 euros et de maturité fixée au 19 décembre 2007. Ce produit émis par Commerzbank affiche un delta de 35 % et une élasticité de 8,9 % (si le cours de l’action varie de 1 %, la prime évoluera de 8,9 %). Par ailleurs, la perte de valeur temps reste raisonnable. Elle est évaluée à 1 centime tous les cinq jours. Si le cours de Bourse de BNP Paribas s’appréciait de 5 % d’ici un mois, pour atteindre 94,5 euros, la prime du call warrant progresserait dans le même temps de 17 %. Christelle Donger Code Isin Parité Echéance Cours d'achat (en €) 5.568,58 55,85 5.890,49 4561S FR0010450973 1/1 10/09/08 107,97 7.849,16 4208B NL0000883361 1000/1 21/12/07 0,38 2238B NL0000662195 4369S FR0010443275 1/1 1/1 19/12/08 Cours traité le 14/06/07 à la clôture (en €) 6.047,23 60,80 6.047,23 111,53 - 15/02/08 105,22 104,70 1.180,58 1.203,96 3018S FR0010376707 1/1 23/01/15 120,32 116,80 13.476,72 13.560,63 DJE FR0007056841 1/1 102,53 100,38 1,3432 1,3477 3166Z DE000CB3AQX6 100/1 1,88 3,47 73,31 71 3542B NL0000751188 10/1 11/02/08 0,3 0,27 Objectif Résultat Conseil de cours potentiel (1) de vente (en %) (en €) 65,5 125 0,5 8,6 % Conserver 8,86 % 2,66 % Conserver 3,3 % Acheter - 110 0,5 % 1,98 % 125,00 3,01 % 0,62 % 115,00 2,14 % - 0,33 % 4,50 - 45,82 % 3,25 % 0,33 11,11 % Conserver Conserver Conserver Vendre Conserver (1) Les produits dérivés sont systématiquement vendus après avoir atteint un seuil de pertes maximal de 30 %. (2) Le tracker a été vendu le 14 mai LES CALL WARRANTS ALSTOM ET FRANCE TELECOM DISPOSENT ENCORE D'UN POTENTIEL DE REBOND Libellé Cours de Total ● D e s r u m e u r s c i rc u l e n t e n Bourse sur des rapprochements dans le secteur bancaire. BNP Paribas se retrouve au cœur d’une spéculation sur un scénario de rapprochement avec la Société Générale. En une semaine, l’action a ainsi progressé de plus de 5 %. Et le rebond n’est sans doute pas terminé, d’autant que BNP Paribas dispose d’une excellente visibilité sur ses perspectives de croissance. Dans ce contexte très favorable, nous mettons en œuvre une stratégie haussière en achetant un call warrant de prix d’exer- Code mnémo. Code mnémo. Code Isin 3045S FR0010382267 Parité Echéance 1/1 09/10/08 Certificat Bonus Total 40 - 60 euros Sté Générale Cours de Total 2250B NL0000662245 1/1 21/12/07 Certificat Jet Total 55 - 59,5 euros BNP Paribas Cours de BNP Paribas 2917Z DE000CB2ZTE9 10/1 19/12/07 Call warrant BNP Paribas 100 euros Commerzbank Cours d'Alstom 3392B NL0000749711 20/1 20/12/07 Call warrant Alstom 120 euros BNP Paribas Cours France Télécom Call warrant France Télécom 25 euros Sté Générale 1228S FR0010283978 20/1 31/03/09 Cours d'achat (en €) Cours traité Objectif Résultat Conseil le 14/06/07 de cours potentiel (1) à la clôture de vente (en %) (en €) (en €) 52,94 57,92 54,50 59,95 55,5 57,92 56,6 57,3 90,21 - 0,34 - 114,51 117,50 0,63 0,62 22,48 21,39 0,21 0,24 62 9,41 % Conserver 10 % 64 4,36 % Conserver 1,24 % 0,41 - Acheter 0,75 2,61 % Conserver - 1,59 % 0,28 - 4,85 % 14,29 % (1) Les produits dérivés dont le seuil de pertes atteint 30 % seront systématiquement exclus du portefeuille pour limiter le risque de pertes. Conserver P.38-39.qxd 15/06/07 17:08 Page 39 LES PRODUITS DÉRIVÉS Les stratégies rendement 39 Semaine du 16 juin 2007 - Le Journal des Finances Achetez une action moins cher que sur le marché avec les certificats discount ● BNP Paribas est le seul émetteur de ce genre de produit qui pe r m e t d’ achet er une ac t ion moins cher qu’elle ne vaut sur le marché avec la perspective d’être remboursé au cours de Bourse du titre au jour de l’échéance du certificat, mais avec un prix maximal. Ainsi, le certificat discount Crédit Ag ricole (code : NL0000751063 ou 3540B) émis par BNP Paribas avec un prix de remboursement maximal de 31 euros et une date de maturité fixée le 18 juillet 2008 cotait 26,93 euros le Un certificat capital protégé sur les matières premières ● Les cours des matières premières sont souvent déconnectés des marchés d’actions. Il peut donc être intéressant pour un investisseur de diversifier son portefeuille en intégrant cette classe d’actifs. Rien de plus simple avec les certificats certifiés capital protégé émis par la Société Générale, qui sont indexés sur les cours des matières premières à travers l’indice Reuters Jefferies CRB Excess Return. Cet indice est très diversifié car il est composé de 19 sous-jacents appartenant aux domaines de l’énergie, des métaux précieux, ou encore des produits agricoles. Deux certificats ont été émis à 100 euros en juillet 2006. Le certificat CRB à échéance 2012 100/70 (code : 2454S ou FR0010341248) offre une protection à 100 % du capital à l’échéance (remboursement à 100 euros au minimum) et permet de bénéficier de 70 % de la hausse de l’indice. Il cotait 94,5 euros le 11 juin 2007. Le certificat CRB à échéance 2012 93/100 (code : 2455S ou FR0010341164) offre pour sa part l’assurance d’être remP39-Cam.eps boursé à, au moins, 93 euros à l’échéance, et permet de particitotal : 76 per à 100 %% de la hausse de l’indice par rapport à son niveau initial de juillet 2006 (341,92 points). Il cotait 91,65 euros le 11 juin 2007, pour un indice valant 309,3 points. UN LARGE PANEL DE MATIERES PREMIERES Pétrole brut qualité WTI Fioul 5 % Essence sans plomb 5 % Gaz naturel 6 % Or 6 % Argent 1 % Aluminium 6% Cuivre 6 % 28 % Nickel 1 % Café, cacao, coton, sucre 5% Jus d’orange, porc, blé 1 % Maïs, soja, bétail 6 % 12 juin, pour un cours de l’action à 29,45 eu ros. L’investisseu r achète une action avec une décote de 8,55 % par rapport au cours de Bourse de la Banque verte avec une garantie d’être remboursé au prix de l’action au jou r d e l’échéance du certificat dans la limite de 31 euros. Le 18 juillet 2008, si l’action Crédit Agricole cote 30 euros, l’investisseur aura gagné 3,07 euros, la différence entre 30 et 26,93 euros, ce qui correspond à une performance de 11,4 % supérieure à celle (+ 1,87 %) qu’il au- rait obtenue en achetant directement l’action Crédit Agricole au prix de 29,45 euros. En revanche, si celle-ci cote 34 euros le 18 juillet 2008, l’investisseur du certificat discount ne percevra de la part de BNP Paribas que 31 euros et n’aura donc pas pleinement bénéficié de la poursuite de la hausse de l’action. En cas de repli de l’action à 23 euros, l’acheteur du certificat aura moins perdu (– 14,6 % = [23-26,93]/26,93) que le détenteur d’un titre Crédit Agricole (– 21,9 %). SURPERFORMANCE DU DISCOUNT JUSQU'A 31 EUROS Evolution comparée des performances à l’échéance Action 15 % 10 % Certificat discount Niveau auquel la performance est la même sur le certificat Jet et sur l’action 5% 0% Maximum de remboursement à 31 € -5% - 10 % Cours de l’action, en € - 15 % 25,5 31 36,5