18 juin 2012 - fredon paca

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Bulletin n° 21
06-2012
18 juin 2012
Avertissement général sur l’évaluation des risques
Les informations sur les bio-agresseurs qui sont données dans ce bulletin correspondent à des observations réalisées
dans quelques parcelles seulement. Elles ne peuvent en aucun cas remplacer les observations de chaque producteur
dans ses cultures.
Le risque annoncé correspond au risque potentiel connu des rédacteurs, sans tenir compte de la façon dont les
problèmes peuvent être gérés par les producteurs dans les abris ou les parcelles.
En culture sous abri plus encore que dans d’autres types de cultures, chaque parcelle est une entité spécifique, plus
ou moins isolée de l’extérieur. L’arrivée et l’évolution des problèmes sanitaires dans ces parcelles, même si elles sont
influencées par les conditions extérieures (pression des ravageurs, environnement, climat…), dépendent aussi
beaucoup du type d’abri, des équipements, des techniques culturales et surtout de la stratégie mise en œuvre par le
producteur.
Sommaire
Tomates sous abris
Fraises sous abris
Melon sous abris
Melon en plein champ
Courges en plein champ
Salades en plein champ
page 2
page 6
page 8
page 9
page 9
page 11
Note nationale Abeille
page 14
Fréquence de parution :
La parution du bulletin a lieue tous les 15 jours.
REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE – REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE – page 1/15
TOMATE
Quatre cultures de tomate hors-sol sont suivies
en 2012 :
- une plantation hors-sol de fin juillet 2011, en
fin de récolte avec des plantes étêtées. Il ne
reste que quelques bouquets.
- trois plantations de novembre et décembre en
récolte des 7e à 10e bouquets.
Cinq cultures en sol font aussi l’objet d’observations régulières, l’une chauffée, plantée mifévrier sous multichapelle (récolte du 3e bouquet) ; les autres cultures, à froid ont été plantées
entre le 12 mars et le 14 avril (tout début récolte).
Informations sanitaires (d’après des observations réalisées fin mai –début juin 2012) :
Aleurodes
Sur la plantation d’été, avec un niveau des populations élevé en sorite d’hiver, les larves et
pontes ont continué leur progression, surtout au sud de la serre. Les deux espèces d’aleurodes
sont présentes et Bemisia tabaci reste dominant sur ce site. Début juin, on dénombre une
quinzaine d’aleurodes par plante au sud de la serre et sept au nord.
Dans les cultures hors-sol mises en place en fin d’année, les éclosions sont à nouveau importantes
dans les trois sites suivis. Tous les stades sont observés avec des populations élevées, des
pontes et de jeunes larves, essentiellement de Trialeurodes vaporariorum. Du miellat et de la
fumagine se développent. La situation 2012 est préoccupante malgré le parasitisme des larves
par Encarsia et Eretmocerus estimé correct.
Dans les cultures en sol, les aleurodes (Trialeurodes vaporariorum) sont encore quasi absents
lors du dernier contrôle.
Les aleurodes peuvent occasionner d’importants dégâts directs et peuvent également être
vecteurs de virus (ToCV et TICV pour Trialeurodes, ToCV et TYLCV pour Bemisia).
REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE – REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE – page 2/15
Tuta absoluta
Cultures hors-sol
Jusqu’à mi-février, la situation Tuta était
relativement calme. Depuis, les piégeages sont
en hausse continue, avec de 5 à 25 papillons
capturés par piège et par jour.
Des galeries sont visibles depuis mars, sur tous
les sites. Dix à 40% des plantes présentent au
moins une galerie début juin. L’occupation des
galeries par des larves vivantes dépend du
programme de protection. Des larves mortes
sont observées sur deux sites.
Tuta absoluta : nombre moyen d'adultes par piège et par jour
Cultures en sol
Quelques galeries sont observées sur 2 sites,
lors du comptage de fin mai, malgré le très
faible niveau des piégeages (1 adulte/piège/jour
au maximum).
3
2
1
0
12/3
1/4
21/4
11/5
31/5
Dates de plantation des sites en sol
15 févr
12 mars
21 mars
30 mars
14 avr
Le risque Tuta absoluta impose une vigilance permanente.
Pour plus d’informations, vous pouvez consulter la note nationale
d’alerte Tuta absoluta et la fiche sur les éléments de
reconnaissance sur le site de la DRAAF PACA.
Mouches mineuses
Observation de quelques mines (Lyriomiza spp.), à un
niveau faible, sur deux sites (un hors sol et un en sol).
Ces mouches mineuses ne provoquent pas de dégâts
directs sur fruits mais des galeries trop nombreuses
affaiblissent les plantes.
Acariens tétranyques, acariose bronzée
Quelques foyers d’acariens tétranyques sont observés fin mai dans trois des sites hors-sol et
sur un site en sol. De nouveaux foyers sont en développement et risquent d’évoluer rapidement
avec les chaleurs et le climat sec.
Début juin, de l’acariose bronzée est observée et se développe, sur une culture hors sol en
dehors des sites suivis.
REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE – REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE – page 3/15
Les auxiliaires prédateurs, lorsqu’ils sont bien installés, peuvent ralentir le développement de
petits foyers.
Botrytis
Le botrytis est en très nette réduction sur le site hors sol planté en été grâce à une bonne
gestion du climat. Par contre, les chancres, tant sur feuilles que sur tiges sont en augmentation
sur les trois autres sites hors sol. Fin mai, 20 à 30% des plantes observées sont atteintes de
botrytis de tige.
De rares chancres de botrytis étaient observés dans la culture chauffée en sol, sur des feuilles
blessées. Sur les différentes cultures suivies en sol, fin mai, ce champignon n’est plus signalé.
Le botrytis, observé sur tous les organes des parties aériennes des
plantes, en particulier sur tige, provoque des chancres dont l’évolution
peut entraîner la mort des plantes. Il se développe souvent à partir de
blessures, plaies de tailles… et sur les tissus sénescents. Les dégâts
peuvent être très graves.
Son développement est favorisé par un climat humide. Une bonne
maîtrise du climat dans la serre et un travail des plantes soigné et
régulier ont un rôle essentiel dans la prévention de Botrytis cinerea.
Le risque de développement de Botrytis cinerea doit faire l’objet
d’une surveillance continue.
Pucerons
Il n’en était observé jusqu’au mois de janvier que sur l’un des sites hors-sol, en faible quantité.
Actuellement, la situation est calme.
Des pucerons sont signalés sur deux sites en sol, à un niveau faible.
Thrips
Quelques thrips sont observés, à un niveau jugé faible, dans l’une des parcelles du réseau,
conduite en agriculture biologique.
Virus
Les symptômes de ToCV sont toujours constatés à un niveau assez élevé sur la culture d’été. Ce
virus est aussi présent sur la culture plantée en décembre.
Il n’est pas observé de virus, ni ToCV, ni TSWV, sur les autres cultures du réseau.
Des symptômes de TSWV sont cependant observés sur plusieurs autres cultures de tomate dans
la zone de Berre.
Le ToCV, transmis par les aleurodes, provoque des
jaunissements internervaires, parfois accompagnés
de taches brunes ou violacées. Il n’est pas observé
de dégât direct sur fruit mais un affaiblissement
de plante et le rendement est affecté par une
perte de calibre.
REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE – REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE – page 4/15
Oïdium
De l’oïdium actif est signalé sur deux des quatre parcelles hors-sol et sur une parcelle en sol.
Des taches en développement sont observées.
Cladosporiose
Quelques taches sont observées sur l’un des sites hors-sol de même que sur le site en sol planté
en février.
Chenille défoliatrice et des fruits
Il n’est pas observé de noctuelles.
Punaises
Nezara viridula et Nesidiocoris (Cyrtopeltis) tenuis
Il n’est pas observé de punaises Nezara.
Les populations de Cyrtopeltis (Nesidiocoris tenuis) sont toujours trop importantes dans la
culture d’été, avec présence d’anneaux. Les larves de Cyrtopeltis sont présentes en bas des
plantes. Par contre les adultes sont en haut des plantes et les piquent avec dégâts en anneaux en
tête des plantes. Lors de l’étêtage de fin de culture, des bourgeons ont été conservés pour
attirer les Cyrtopeltis et ainsi éviter les piqûres sur les fruits des derniers bouquets.
Des Cyrtopeltis sont aussi présents dans les autres parcelles de culture hors-sol sans dégâts
signalés. Ces punaises mirides sont utiles en tant que prédateur des ravageurs des cultures
(aleurodes, tuta, acariens, …) mais en trop grand nombre elles nuisent aux cultures.
-
-
Divers
Les populations d’Encarsia, de Macrolophus, d’Eretmocerus et de Cyrtopeltis sont
correctement installées dans les cultures hors sol. Des populations trop élevées de
Cyrtopeltis posent problème (Cf. ci-dessus).
Quelques plantes présentent des symptômes de verticilliose dans la culture en sol mise en
place en février.
Des symptômes de Clavibacter michiganensis suspectés en mai, sur 10% des plantes, dans
une culture hors sol hors réseau d’observation (= parcelle flottante) n’ont pas été confirmés
par les analyses de laboratoire effectuées. Ces flétrissements auraient plutôt une cause
physiologique (montée des EC, faible drainage… voire champignon secondaire type Pythium).
REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE – REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE – page 5/15
FRAISE SOUS ABRI
Le réseau d’observation est réalisé sur 10 parcelles fixes : 5 dans le Vaucluse, 1 dans les Bouches
du Rhône, 2 dans le Var et 2 dans les Alpes Maritimes.
Début juin, les cultures suivies sont au stade suivant :
- Cultures chauffées et tunnel froid : récolte de la remontée
- Fraise remontante : récolte et stade reprise (replantation).
Pucerons
Sur les 10 parcelles observées, 60 % ont
des pucerons. 4 parcelles présentent une
attaque faible à moyenne de pucerons
avec de 7 à 33 % de plantes touchées. 2
parcelles présentent une attaque élevée
avec de 12 à 92 % de plantes atteintes.
On observe la présence de momies
d’Aphidius (photo), de chrysopes et de
larves d’Aphidoletes.
Acariens
Sur les 10 parcelles observées, 50 % ont des acariens. 4 parcelles présentent une attaque faible
à moyenne et 1 parcelle est fortement attaquée avec 73% de plantes atteintes.
Thrips
Sur les 10 parcelles observées, 70 % ont du thrips. 5 parcelles présentent une attaque faible à
moyenne et 2 parcelles présentent un niveau d’attaque élevé avec 100 % de plantes atteintes.
On observe la présence d’auxiliaires Amblyseius et Orius.
Duponchelia
Sur les 10 parcelles observées, 20 % ont
Duponchelia. 1 parcelle présente 40 % de plantes
touchées avec une intensité importante.
REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE – REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE – page 6/15
Drosophila suzukii
Des pièges ont été mis en place dans
toutes les parcelles fixes. Des adultes
ont été piégés dans une parcelle de fraise
remontante dans le Var et dans les 2
parcelles
suivies
dans
les
Alpes
Maritimes. Mais à ce jour, il n’y a pas de
dégât sur fruits.
Remarque. En complément du réseau BSV, 12 pièges ont été installés par l’APREL sur 4 sites dont
3 situés dans le Vaucluse et 1 dans les Bouches-du-Rhône. L’un des sites en Vaucluse produit des
fraises remontantes, variété Mara des Bois., les autres des fraises de printemps. Pour chacun
des sites, 1 piège a été disposé dans une haie au nord des parcelles de culture, les autres pièges
ont été placés au sein des cultures. Le relevé et l’identification des captures est réalisé une fois
par semaine. A ce jour, ce réseau de piégeage a permis de capturer des Drosophila suzukii
uniquement dans les pièges situés dans les haies, rien en culture.
Tarsonèmes
Hors parcelles d’observation, on rencontre des plantes chétives et rabougries faisant croire à la
présence de tarsonèmes. Mais les analyses n’ont pas confirmé la présence de tarsonèmes. Des
analyses complémentaires sont en cours.
Cochenilles farineuses
Dans 1 parcelle, on observe la présence de cochenilles farineuses sur 30 % des plantes.
Oïdium
Sur les 10 parcelles observées, 60 % ont de l’oïdium. 3 parcelles présentent une attaque faible à
moyenne et 2 parcelles présentent une attaque élevée avec de 6 % à 24 % de plantes touchées.
Botrytis
Sur les 10 parcelles observées, aucune présence de Botrytis n’est observée.
Phythopthora
Hors réseau d’observation, plusieurs parcelles présentaient des symptômes de dépérissement
faisant croire à des problèmes de Phythopthora, comme évoqué dans le précédent bulletin. Mais
les analyses n’ont pas confirmé la présence du champignon. Le dépérissement des plants a
probablement une origine agronomique (mauvaise reprise à la plantation, manque d’enracinement,
sol trop riche…).
REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE – REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE – page 7/15
MELON SOUS ABRIS
Début juin, 8 parcelles fixes sont en cours d’observation : 5 dans le Vaucluse et 3 dans les
Bouches-du-Rhône.
- Les parcelles plantées en mars sont en récolte
- Les parcelles plantées en avril sont au stade grossissement des fruits.
Acariens
Sur les 8 parcelles observées, 6 parcelles présentent une attaque faible à élevée d’acariens avec
10 à 60% de plantes touchées.
La pression des acariens est en augmentation depuis le précédent BSV.
Pucerons
Sur les 8 parcelles observées, 6 parcelles présentent une attaque faible à élevée de pucerons
avec de 10 à 100% de plantes touchées.
La pression des pucerons est en augmentation depuis le précédent BSV.
Sur 2 parcelles, de nombreux auxiliaires sont présents : Aphidius colemani (présence forte sur
100% des plantes sur une parcelle), coccinelles (présence moyenne sur 50% des plantes sur 2
parcelles), syrphes et chrysopes (présence faible sur 30% des plantes sur une parcelle) et
Aphidoletes (présence faible sur 10% des plantes sur une parcelle).
Hors parcelles d’observation, la présence de pucerons a également été signalée sur une culture
au stade grossissement des fruits dans le Vaucluse, avec une attaque d’intensité élevée.
Oïdium
Les feuilles se recouvrent sur les deux
faces de taches poudreuses et
blanches, qui finissent par recouvrir
toute la plante, le feuillage jaunit et se
dessèche. La présence d’oïdium réduit
donc la surface fonctionnelle des
feuilles, affecte le rendement et la
qualité des fruits.
REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE – REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE – page 8/15
Sur les 8 parcelles observées, 3 parcelles présentent une attaque faible à moyenne d’oïdium avec
5 à 40% de plantes touchées.
Hors parcelle d’observation, la présence d’oïdium a également été signalée sur une culture au
stade récolte dans le Vaucluse, avec une attaque d’intensité moyenne.
Sclerotinia sclerotiorum
Ce champignon, responsable de pourritures sur tiges et sur fruits, est favorisé par des
températures relativement basses, comprises entre 15 et 18°C (mini 5°C, maxi 30°C) et des
humidités relatives importantes au sein du couvert végétal. On limite les attaques par de bonnes
pratiques culturales : plantation sur butte, aération des abris, maîtrise de la vigueur (pas d’excès
d’azote). Eliminer et détruire les fruits atteints porteurs de sclérotes, qui sont les organes de
conservation du champignon.
Sur les 8 parcelles observées, une parcelle présente une attaque faible de Sclerotinia avec 10%
de plantes touchées.
Thrips
Sur les 8 parcelles observées, une parcelle présente une attaque faible de thrips avec 20% de
plantes touchées.
MELON DE PLEIN CHAMP
Début juin, 8 parcelles fixes sont en cours d’observation : 4 dans le Vaucluse, 2 dans les
Bouches-du-Rhône, 1 dans le Var et 1 dans les Alpes de Haute Provence.
- Les parcelles plantées en mars sont au stade grossissement des fruits.
- Les parcelles plantées en avril sont en cours de nouaison.
- Les parcelles plantées fin avril en coteaux et en mai sont en développement végétatif.
Acariens
Sur les 8 parcelles observées, 6 parcelles présentent une attaque faible à moyenne d’acariens
avec 5 à 40% de plantes touchées.
Hors parcelles d’observation, la présence d’acariens a également été signalée sur 3 cultures au
stade nouaison-grossissement des fruits dans le Vaucluse, avec des attaques d’intensité faible à
élevée.
Pucerons
Sur les 8 parcelles observées, 3 parcelles présentent une attaque faible de pucerons avec de 10
à 60% de plantes touchées.
Hors parcelles d’observation, la présence de pucerons a également été signalée sur 5 cultures au
stade nouaison-grossissement des fruits dans le Vaucluse et dans le Var, avec une attaque
d’intensité faible à moyenne. Sur une parcelle, des œufs de chrysopes et des coccinelles adultes
ont été observés.
REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE – REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE – page 9/15
Cladosporiose ou nuile grise
Cette
maladie,
due
au
champignon
Cladosporium
cucumerinum, provoque des
taches sur feuilles et sur fruits
à la suite de pluies abondantes
et de températures froides (15
à 17°C, mini 5°C, maxi 30°C).
Elle diminue dès que la
température devient supérieure
à 22°C.
Hors parcelles d’observation, la présence de cladosporiose a été signalée sur 2 cultures au stade
début de floraison femelle et nouaison-grossissement des fruits dans le Vaucluse, avec une
attaque d’intensité faible à moyenne.
COURGES EN PLEIN CHAMP
Les six parcelles du réseau sont en cours d’observation :
- Une parcelle dans les Alpes Maritimes
- Trois parcelles dans le Vaucluse : une dans le Comtat,
deux au Sud du Luberon
- Deux parcelles dans les Bouches du Rhône : une au
nord du département, une au sud du département
Trois des parcelles ont été installées fin avril (plants mottes
+ semis directs)
Une parcelle correspond a un semis direct du début du mois
de mai
Deux parcelles ont été installées mi-mai (plants mottes + semis direct)
 Parcelle en cours d’observation des Alpes Maritimes,
Plantée fin-avril, la parcelle est actuellement, mi juin, au stade récolte.
Pucerons
Mi Mai, des pucerons sont présents sur la totalité des plantes observées avec une présence
moyenne. Trois semaines plus tard, les pucerons sont observés sur 60% des plantes toujours à un
niveau moyen.
REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE – REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE – page 10/15
L’espèce de pucerons la plus souvent rencontrée est Aphis gossypii. Les colonies de pucerons
piquent les feuilles pour se nourrirent, provoquent des feuilles crispées; une croissance des
plantes ralentie voire bloquée. Les pucerons sont également vecteurs de virus.
Aleurodes
Des aleurodes sont présents sur 10% des plantes observées avec un niveau faible.
Les aleurodes (Trialeurodes vaporarium et Bemisia tabacci) se développent à la face inférieure
des feuilles de courges. Un développement important des aleurodes affaiblit la plante, car ils se
nourrissent de sève et les larves sécrètent du miellat sur les feuilles, miellat sur lequel peut se
développer de la fumagine.
Les aleurodes peuvent aussi être vecteurs de virus affectant certaines cucurbitacées.
Des auxiliaires naturels sont présents sur la parcelle
depuis le début du mois de Mai.
Larves de coccinelles

3 Parcelles en cours d’observation dans le Vaucluse (Comtat et Sud du Luberon),
Une parcelle est en cours de développement – Une parcelle est au stade 1 feuille - Une est en
cours de développement.
Pucerons
Des pucerons ont été observés sur 2 parcelles sur 3 avec une présence sur 10 à 40 % des plantes
observées le niveau de présence des pucerons reste faible.
Thrips
Ils sont présents sur 1 parcelle à un niveau faible.
 2 Parcelles en cours d’observation dans les Bouches du Rhône (Sud et Nord) :
Les deux parcelles sont au stade 4 à 5 feuilles.
Pucerons
Des pucerons ont été observés sur les 2 parcelles :
- Sur une parcelle la totalité des plantes observées sont touchées par les pucerons, le niveau de
présence est élevé
- Sur l’autre parcelle, 40 % des plantes ont du puceron, leur niveau de présence est faible.
Acariens
Les acariens sont présents sur une parcelle à un niveau élevé.
REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE – REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE – page 11/15
Les acariens se développent sur la culture par temps chaud et sec. Un développement important
des acariens entraîne un dessèchement du feuillage.
SALADES EN PLEIN CHAMP
Mi-juin, 1 parcelle sur 10 est en cours d’observation, elle est
située dans les Alpes Maritimes (les parcelles du réseau dans le
Var ont été récoltées).
 Parcelles du réseau dans le Var :
Dernières observations de la parcelle du réseau récemment
récoltée.
Sclérotinia
Les salades de la parcelle ont été touchées à 13 % par du
sclérotinia (ici Sclérotinia minor), le champignon s’est installé sur
les salades déjà touché par du pythium.
Le sclérotinia peut être causé par deux champignons, Sclerotinia
sclerotiorum ou Sclerotinia minor, qui provoquent les mêmes
symptômes : une pourriture humide des parties des salades au
contact du sol qui peut rapidement progresser et entraîner la
perte des plantes.
Sur les organes touchés, on peut observer un mycélium cotonneux blanc dans lequel on observe
parfois des sclérotes (petites masses noires).
Pucerons
Des pucerons ont été observés sur plus de la moitié des plantes observées avec une intensité
moyenne.
Thrips
Des thrips sont observés à un niveau faible sur 4% des plantes observées.
Les thrips (Frankliniella occidentalis) se nourrissent par piqûres nutritionnelles sur les feuilles
de laitue. Ces piqûres déprécient la qualité des salades, les thrips peuvent être vecteurs du virus
TSWV.
Virus TSWV (Tomato Spotted Wilt Virus)
12 % des plantes observées présentent des symptômes de virus TSWV. Les salades sont abîmées
et bordées.
La parcelle a une pression récurrente en TSWV.
REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE – REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE – page 12/15
Le virus TSWV provoque des lésions chloro-nécrotiques sur les feuilles, parfois des
déformations, la croissance de la salade est fortement altérée. Les salades affectées ne pas
commercialisables.
Adventices
Des adventices sont présentes en nombre important sur la parcelle.
 Parcelle en cours d’observation dans les Alpes Maritimes
La parcelle en cours d’observation est au stade récolte.
Pucerons
Les pucerons sont observés sur 60% des plantes observées avec une présence sur les plantes
assez élevée.
Aleurodes
Des aleurodes sont présents sur 4 % des plantes observées avec un niveau faible.
Un développement important d’aleurodes (Trialeurodes vaporarium et Bemisia tabacci) affaiblis
les plantes. Les aleurodes se nourrissent de sève, les larves déposent du miellat sur les feuilles,
miellat sur lequel peut se développer de la fumagine.
Ils sont vecteurs potentiels du virus BPsYV (Beet Pseudo-Yellows Virus, pseudo-jaunisse de la
betterave) affectant les laitues.
----------------------------------------------------------------------------------------------------------Crédit photo : APREL, CETA des serristes de Vaucluse, CETA d’Eyragues, Chambre
d’Agriculture des Bouches-du-Rhône, Chambre d’Agriculture du Vaucluse, CA 84 - GDA du
Comtat, CETA du Soleil, GRAB, INRA
REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE – REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE – page 13/15
NOTE NATIONALE ABEILLE
Les abeilles butinent, protégeons les ! Respectez la réglementation « abeilles » et lisez
attentivement la note nationale BSV 2012 sur les abeilles
1. Dans les situations proches de la floraison des arbres fruitiers et des parcelles légumières,
lors de la pleine floraison, ou lorsque d'autres plantes sont en fleurs dans les parcelles
(semées sous couvert ou adventices), utiliser un insecticide ou acaricide portant la mention
« abeille », autorisé « pendant la floraison mais toujours en dehors de la présence
d’abeilles » et intervenir le soir par température <13°C (et jamais le matin) lorsque les
ouvrières sont dans la ruche ou lorsque les conditions climatiques ne sont pas favorables à
l'activité des abeilles, ceci afin de les préserver ainsi que les autres auxiliaires des cultures
potentiellement exposés.
2. Attention, la mention « abeille » sur un insecticide ou acaricide ne signifie pas que le
produit est inoffensif pour les abeilles. Cette mention « abeille » rappelle que, appliquer
dans certaines conditions, le produit a une toxicité moindre pour les abeilles mais reste
potentiellement dangereux.
3. Il est formellement interdit de mélanger pyréthrinoïdes et triazoles ou imidazoles. Si
elles sont utilisées, ces familles de matières actives doivent être appliquées à 24 heures
d’intervalle en appliquant l’insecticide pyréthrinoïde en premier.
4. N’intervenir sur les cultures que si nécessaire et veiller à respecter scrupuleusement les
conditions d’emploi associées à l’usage du produit, qui sont mentionnées sur la brochure
technique (ou l’étiquette) livrée avec l’emballage du produit.
5. Lors de la pollinisation (prestation de service), de nombreuses ruches sont en place dans les
vergers et les cultures légumières. Les traitements fongicides et insecticides qui sont
appliqués sur ces parcelles, mais aussi dans les parcelles voisines ont un effet toxique pour les
abeilles. Veiller à informer le voisinage de la présence de ruches.
Pour en savoir plus : téléchargez la plaquette « Les abeilles butinent » et la note nationale BSV
« Les abeilles, des alliées pour nos cultures : protégeons-les ! » sur les sites Internet
partenaires du réseau d'épidémiosurveillance des cultures ou sur www.itsap.asso.fr
DRAAF PACA - Direction Régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt Provence
Alpes Côte d'Azur - Messages règlementaires et notes nationales
REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE – REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE – page 14/15
LES OBSERVATIONS CONTENUES DANS CE BULLETIN ONT ETE REALISEES PAR LES PARTENAIRES SUIVANTS :
Martial Chaix (CETA d’Eyguières), Christine Chiarri (Chambre d’agriculture du Vaucluse - GDA Sud Luberon), Thierry
Corneille (CETA de Châteaurenard), Marianne de Coninck (CETA de Berre), Frédéric Delcassou (CETA d’Eyragues),
Jean Luc Delmas (CETA Durance Alpilles), Henri Ernout (CETA des serristes de Vaucluse), Sylvia Gasq (Chambre
d’agriculture du Vaucluse - GDA du Comtat), Laurent Camoin (Chambre d'Agriculture des Bouches-du-Rhône), Emeline
Feuvrier (CETA de St-Martin-de-Crau), Marion Chauprade (CETA du Soleil), Jérôme Lambion (GRAB), Catherine
Mazollier (GRAB), François Veyrier (CETA d’Aubagne), Marie Torres (Chambre d’Agriculture du Var), Sabine Risso
(Chambre d’Agriculture des Alpes Maritimes), Catherine Mazollier (GRAB), André Jayet (Groupe Provence Service
Alpes de Haute Provence), Paul Lopez (Chambre d’agriculture des Alpes de Haute Provence), Sara Ferrera (CETA Sud
Luberon)
COMITE DE REDACTION DE CE BULLETIN :
- Catherine Taussig, APREL 13210 Saint-Rémy-de-Provence, [email protected]
- Daniel Izard, Chambre d’Agriculture du Vaucluse
- Isabelle Hallouin -Trinh, Chambre d’Agriculture des Bouches-du-Rhône/Chambre d’Agriculture de Vaucluse
N.B. Ce Bulletin est produit à partir d’observations ponctuelles réalisées sur un réseau de parcelles. S’il
donne une tendance de la situation sanitaire, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à chacune
des parcelles. La Chambre régionale d’Agriculture et l’ensemble des partenaires du BSV dégagent toute
responsabilité quant aux décisions prises pour la protection des cultures. La protection des cultures se
décide sur la base des observations que chacun réalise sur ses parcelles et s’appuie, le cas échéant, sur
les préconisations issues de bulletins techniques.
Action pilotée par le ministère chargé de l’agriculture, avec l’appui financier de l’Office national de
l’eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués
au financement du plan Ecophyto 2018.
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