Bulletin n° 21 06-2012 18 juin 2012 Avertissement général sur l’évaluation des risques Les informations sur les bio-agresseurs qui sont données dans ce bulletin correspondent à des observations réalisées dans quelques parcelles seulement. Elles ne peuvent en aucun cas remplacer les observations de chaque producteur dans ses cultures. Le risque annoncé correspond au risque potentiel connu des rédacteurs, sans tenir compte de la façon dont les problèmes peuvent être gérés par les producteurs dans les abris ou les parcelles. En culture sous abri plus encore que dans d’autres types de cultures, chaque parcelle est une entité spécifique, plus ou moins isolée de l’extérieur. L’arrivée et l’évolution des problèmes sanitaires dans ces parcelles, même si elles sont influencées par les conditions extérieures (pression des ravageurs, environnement, climat…), dépendent aussi beaucoup du type d’abri, des équipements, des techniques culturales et surtout de la stratégie mise en œuvre par le producteur. Sommaire Tomates sous abris Fraises sous abris Melon sous abris Melon en plein champ Courges en plein champ Salades en plein champ page 2 page 6 page 8 page 9 page 9 page 11 Note nationale Abeille page 14 Fréquence de parution : La parution du bulletin a lieue tous les 15 jours. REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE – REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE – page 1/15 TOMATE Quatre cultures de tomate hors-sol sont suivies en 2012 : - une plantation hors-sol de fin juillet 2011, en fin de récolte avec des plantes étêtées. Il ne reste que quelques bouquets. - trois plantations de novembre et décembre en récolte des 7e à 10e bouquets. Cinq cultures en sol font aussi l’objet d’observations régulières, l’une chauffée, plantée mifévrier sous multichapelle (récolte du 3e bouquet) ; les autres cultures, à froid ont été plantées entre le 12 mars et le 14 avril (tout début récolte). Informations sanitaires (d’après des observations réalisées fin mai –début juin 2012) : Aleurodes Sur la plantation d’été, avec un niveau des populations élevé en sorite d’hiver, les larves et pontes ont continué leur progression, surtout au sud de la serre. Les deux espèces d’aleurodes sont présentes et Bemisia tabaci reste dominant sur ce site. Début juin, on dénombre une quinzaine d’aleurodes par plante au sud de la serre et sept au nord. Dans les cultures hors-sol mises en place en fin d’année, les éclosions sont à nouveau importantes dans les trois sites suivis. Tous les stades sont observés avec des populations élevées, des pontes et de jeunes larves, essentiellement de Trialeurodes vaporariorum. Du miellat et de la fumagine se développent. La situation 2012 est préoccupante malgré le parasitisme des larves par Encarsia et Eretmocerus estimé correct. Dans les cultures en sol, les aleurodes (Trialeurodes vaporariorum) sont encore quasi absents lors du dernier contrôle. Les aleurodes peuvent occasionner d’importants dégâts directs et peuvent également être vecteurs de virus (ToCV et TICV pour Trialeurodes, ToCV et TYLCV pour Bemisia). REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE – REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE – page 2/15 Tuta absoluta Cultures hors-sol Jusqu’à mi-février, la situation Tuta était relativement calme. Depuis, les piégeages sont en hausse continue, avec de 5 à 25 papillons capturés par piège et par jour. Des galeries sont visibles depuis mars, sur tous les sites. Dix à 40% des plantes présentent au moins une galerie début juin. L’occupation des galeries par des larves vivantes dépend du programme de protection. Des larves mortes sont observées sur deux sites. Tuta absoluta : nombre moyen d'adultes par piège et par jour Cultures en sol Quelques galeries sont observées sur 2 sites, lors du comptage de fin mai, malgré le très faible niveau des piégeages (1 adulte/piège/jour au maximum). 3 2 1 0 12/3 1/4 21/4 11/5 31/5 Dates de plantation des sites en sol 15 févr 12 mars 21 mars 30 mars 14 avr Le risque Tuta absoluta impose une vigilance permanente. Pour plus d’informations, vous pouvez consulter la note nationale d’alerte Tuta absoluta et la fiche sur les éléments de reconnaissance sur le site de la DRAAF PACA. Mouches mineuses Observation de quelques mines (Lyriomiza spp.), à un niveau faible, sur deux sites (un hors sol et un en sol). Ces mouches mineuses ne provoquent pas de dégâts directs sur fruits mais des galeries trop nombreuses affaiblissent les plantes. Acariens tétranyques, acariose bronzée Quelques foyers d’acariens tétranyques sont observés fin mai dans trois des sites hors-sol et sur un site en sol. De nouveaux foyers sont en développement et risquent d’évoluer rapidement avec les chaleurs et le climat sec. Début juin, de l’acariose bronzée est observée et se développe, sur une culture hors sol en dehors des sites suivis. REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE – REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE – page 3/15 Les auxiliaires prédateurs, lorsqu’ils sont bien installés, peuvent ralentir le développement de petits foyers. Botrytis Le botrytis est en très nette réduction sur le site hors sol planté en été grâce à une bonne gestion du climat. Par contre, les chancres, tant sur feuilles que sur tiges sont en augmentation sur les trois autres sites hors sol. Fin mai, 20 à 30% des plantes observées sont atteintes de botrytis de tige. De rares chancres de botrytis étaient observés dans la culture chauffée en sol, sur des feuilles blessées. Sur les différentes cultures suivies en sol, fin mai, ce champignon n’est plus signalé. Le botrytis, observé sur tous les organes des parties aériennes des plantes, en particulier sur tige, provoque des chancres dont l’évolution peut entraîner la mort des plantes. Il se développe souvent à partir de blessures, plaies de tailles… et sur les tissus sénescents. Les dégâts peuvent être très graves. Son développement est favorisé par un climat humide. Une bonne maîtrise du climat dans la serre et un travail des plantes soigné et régulier ont un rôle essentiel dans la prévention de Botrytis cinerea. Le risque de développement de Botrytis cinerea doit faire l’objet d’une surveillance continue. Pucerons Il n’en était observé jusqu’au mois de janvier que sur l’un des sites hors-sol, en faible quantité. Actuellement, la situation est calme. Des pucerons sont signalés sur deux sites en sol, à un niveau faible. Thrips Quelques thrips sont observés, à un niveau jugé faible, dans l’une des parcelles du réseau, conduite en agriculture biologique. Virus Les symptômes de ToCV sont toujours constatés à un niveau assez élevé sur la culture d’été. Ce virus est aussi présent sur la culture plantée en décembre. Il n’est pas observé de virus, ni ToCV, ni TSWV, sur les autres cultures du réseau. Des symptômes de TSWV sont cependant observés sur plusieurs autres cultures de tomate dans la zone de Berre. Le ToCV, transmis par les aleurodes, provoque des jaunissements internervaires, parfois accompagnés de taches brunes ou violacées. Il n’est pas observé de dégât direct sur fruit mais un affaiblissement de plante et le rendement est affecté par une perte de calibre. REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE – REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE – page 4/15 Oïdium De l’oïdium actif est signalé sur deux des quatre parcelles hors-sol et sur une parcelle en sol. Des taches en développement sont observées. Cladosporiose Quelques taches sont observées sur l’un des sites hors-sol de même que sur le site en sol planté en février. Chenille défoliatrice et des fruits Il n’est pas observé de noctuelles. Punaises Nezara viridula et Nesidiocoris (Cyrtopeltis) tenuis Il n’est pas observé de punaises Nezara. Les populations de Cyrtopeltis (Nesidiocoris tenuis) sont toujours trop importantes dans la culture d’été, avec présence d’anneaux. Les larves de Cyrtopeltis sont présentes en bas des plantes. Par contre les adultes sont en haut des plantes et les piquent avec dégâts en anneaux en tête des plantes. Lors de l’étêtage de fin de culture, des bourgeons ont été conservés pour attirer les Cyrtopeltis et ainsi éviter les piqûres sur les fruits des derniers bouquets. Des Cyrtopeltis sont aussi présents dans les autres parcelles de culture hors-sol sans dégâts signalés. Ces punaises mirides sont utiles en tant que prédateur des ravageurs des cultures (aleurodes, tuta, acariens, …) mais en trop grand nombre elles nuisent aux cultures. - - Divers Les populations d’Encarsia, de Macrolophus, d’Eretmocerus et de Cyrtopeltis sont correctement installées dans les cultures hors sol. Des populations trop élevées de Cyrtopeltis posent problème (Cf. ci-dessus). Quelques plantes présentent des symptômes de verticilliose dans la culture en sol mise en place en février. Des symptômes de Clavibacter michiganensis suspectés en mai, sur 10% des plantes, dans une culture hors sol hors réseau d’observation (= parcelle flottante) n’ont pas été confirmés par les analyses de laboratoire effectuées. Ces flétrissements auraient plutôt une cause physiologique (montée des EC, faible drainage… voire champignon secondaire type Pythium). REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE – REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE – page 5/15 FRAISE SOUS ABRI Le réseau d’observation est réalisé sur 10 parcelles fixes : 5 dans le Vaucluse, 1 dans les Bouches du Rhône, 2 dans le Var et 2 dans les Alpes Maritimes. Début juin, les cultures suivies sont au stade suivant : - Cultures chauffées et tunnel froid : récolte de la remontée - Fraise remontante : récolte et stade reprise (replantation). Pucerons Sur les 10 parcelles observées, 60 % ont des pucerons. 4 parcelles présentent une attaque faible à moyenne de pucerons avec de 7 à 33 % de plantes touchées. 2 parcelles présentent une attaque élevée avec de 12 à 92 % de plantes atteintes. On observe la présence de momies d’Aphidius (photo), de chrysopes et de larves d’Aphidoletes. Acariens Sur les 10 parcelles observées, 50 % ont des acariens. 4 parcelles présentent une attaque faible à moyenne et 1 parcelle est fortement attaquée avec 73% de plantes atteintes. Thrips Sur les 10 parcelles observées, 70 % ont du thrips. 5 parcelles présentent une attaque faible à moyenne et 2 parcelles présentent un niveau d’attaque élevé avec 100 % de plantes atteintes. On observe la présence d’auxiliaires Amblyseius et Orius. Duponchelia Sur les 10 parcelles observées, 20 % ont Duponchelia. 1 parcelle présente 40 % de plantes touchées avec une intensité importante. REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE – REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE – page 6/15 Drosophila suzukii Des pièges ont été mis en place dans toutes les parcelles fixes. Des adultes ont été piégés dans une parcelle de fraise remontante dans le Var et dans les 2 parcelles suivies dans les Alpes Maritimes. Mais à ce jour, il n’y a pas de dégât sur fruits. Remarque. En complément du réseau BSV, 12 pièges ont été installés par l’APREL sur 4 sites dont 3 situés dans le Vaucluse et 1 dans les Bouches-du-Rhône. L’un des sites en Vaucluse produit des fraises remontantes, variété Mara des Bois., les autres des fraises de printemps. Pour chacun des sites, 1 piège a été disposé dans une haie au nord des parcelles de culture, les autres pièges ont été placés au sein des cultures. Le relevé et l’identification des captures est réalisé une fois par semaine. A ce jour, ce réseau de piégeage a permis de capturer des Drosophila suzukii uniquement dans les pièges situés dans les haies, rien en culture. Tarsonèmes Hors parcelles d’observation, on rencontre des plantes chétives et rabougries faisant croire à la présence de tarsonèmes. Mais les analyses n’ont pas confirmé la présence de tarsonèmes. Des analyses complémentaires sont en cours. Cochenilles farineuses Dans 1 parcelle, on observe la présence de cochenilles farineuses sur 30 % des plantes. Oïdium Sur les 10 parcelles observées, 60 % ont de l’oïdium. 3 parcelles présentent une attaque faible à moyenne et 2 parcelles présentent une attaque élevée avec de 6 % à 24 % de plantes touchées. Botrytis Sur les 10 parcelles observées, aucune présence de Botrytis n’est observée. Phythopthora Hors réseau d’observation, plusieurs parcelles présentaient des symptômes de dépérissement faisant croire à des problèmes de Phythopthora, comme évoqué dans le précédent bulletin. Mais les analyses n’ont pas confirmé la présence du champignon. Le dépérissement des plants a probablement une origine agronomique (mauvaise reprise à la plantation, manque d’enracinement, sol trop riche…). REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE – REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE – page 7/15 MELON SOUS ABRIS Début juin, 8 parcelles fixes sont en cours d’observation : 5 dans le Vaucluse et 3 dans les Bouches-du-Rhône. - Les parcelles plantées en mars sont en récolte - Les parcelles plantées en avril sont au stade grossissement des fruits. Acariens Sur les 8 parcelles observées, 6 parcelles présentent une attaque faible à élevée d’acariens avec 10 à 60% de plantes touchées. La pression des acariens est en augmentation depuis le précédent BSV. Pucerons Sur les 8 parcelles observées, 6 parcelles présentent une attaque faible à élevée de pucerons avec de 10 à 100% de plantes touchées. La pression des pucerons est en augmentation depuis le précédent BSV. Sur 2 parcelles, de nombreux auxiliaires sont présents : Aphidius colemani (présence forte sur 100% des plantes sur une parcelle), coccinelles (présence moyenne sur 50% des plantes sur 2 parcelles), syrphes et chrysopes (présence faible sur 30% des plantes sur une parcelle) et Aphidoletes (présence faible sur 10% des plantes sur une parcelle). Hors parcelles d’observation, la présence de pucerons a également été signalée sur une culture au stade grossissement des fruits dans le Vaucluse, avec une attaque d’intensité élevée. Oïdium Les feuilles se recouvrent sur les deux faces de taches poudreuses et blanches, qui finissent par recouvrir toute la plante, le feuillage jaunit et se dessèche. La présence d’oïdium réduit donc la surface fonctionnelle des feuilles, affecte le rendement et la qualité des fruits. REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE – REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE – page 8/15 Sur les 8 parcelles observées, 3 parcelles présentent une attaque faible à moyenne d’oïdium avec 5 à 40% de plantes touchées. Hors parcelle d’observation, la présence d’oïdium a également été signalée sur une culture au stade récolte dans le Vaucluse, avec une attaque d’intensité moyenne. Sclerotinia sclerotiorum Ce champignon, responsable de pourritures sur tiges et sur fruits, est favorisé par des températures relativement basses, comprises entre 15 et 18°C (mini 5°C, maxi 30°C) et des humidités relatives importantes au sein du couvert végétal. On limite les attaques par de bonnes pratiques culturales : plantation sur butte, aération des abris, maîtrise de la vigueur (pas d’excès d’azote). Eliminer et détruire les fruits atteints porteurs de sclérotes, qui sont les organes de conservation du champignon. Sur les 8 parcelles observées, une parcelle présente une attaque faible de Sclerotinia avec 10% de plantes touchées. Thrips Sur les 8 parcelles observées, une parcelle présente une attaque faible de thrips avec 20% de plantes touchées. MELON DE PLEIN CHAMP Début juin, 8 parcelles fixes sont en cours d’observation : 4 dans le Vaucluse, 2 dans les Bouches-du-Rhône, 1 dans le Var et 1 dans les Alpes de Haute Provence. - Les parcelles plantées en mars sont au stade grossissement des fruits. - Les parcelles plantées en avril sont en cours de nouaison. - Les parcelles plantées fin avril en coteaux et en mai sont en développement végétatif. Acariens Sur les 8 parcelles observées, 6 parcelles présentent une attaque faible à moyenne d’acariens avec 5 à 40% de plantes touchées. Hors parcelles d’observation, la présence d’acariens a également été signalée sur 3 cultures au stade nouaison-grossissement des fruits dans le Vaucluse, avec des attaques d’intensité faible à élevée. Pucerons Sur les 8 parcelles observées, 3 parcelles présentent une attaque faible de pucerons avec de 10 à 60% de plantes touchées. Hors parcelles d’observation, la présence de pucerons a également été signalée sur 5 cultures au stade nouaison-grossissement des fruits dans le Vaucluse et dans le Var, avec une attaque d’intensité faible à moyenne. Sur une parcelle, des œufs de chrysopes et des coccinelles adultes ont été observés. REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE – REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE – page 9/15 Cladosporiose ou nuile grise Cette maladie, due au champignon Cladosporium cucumerinum, provoque des taches sur feuilles et sur fruits à la suite de pluies abondantes et de températures froides (15 à 17°C, mini 5°C, maxi 30°C). Elle diminue dès que la température devient supérieure à 22°C. Hors parcelles d’observation, la présence de cladosporiose a été signalée sur 2 cultures au stade début de floraison femelle et nouaison-grossissement des fruits dans le Vaucluse, avec une attaque d’intensité faible à moyenne. COURGES EN PLEIN CHAMP Les six parcelles du réseau sont en cours d’observation : - Une parcelle dans les Alpes Maritimes - Trois parcelles dans le Vaucluse : une dans le Comtat, deux au Sud du Luberon - Deux parcelles dans les Bouches du Rhône : une au nord du département, une au sud du département Trois des parcelles ont été installées fin avril (plants mottes + semis directs) Une parcelle correspond a un semis direct du début du mois de mai Deux parcelles ont été installées mi-mai (plants mottes + semis direct) Parcelle en cours d’observation des Alpes Maritimes, Plantée fin-avril, la parcelle est actuellement, mi juin, au stade récolte. Pucerons Mi Mai, des pucerons sont présents sur la totalité des plantes observées avec une présence moyenne. Trois semaines plus tard, les pucerons sont observés sur 60% des plantes toujours à un niveau moyen. REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE – REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE – page 10/15 L’espèce de pucerons la plus souvent rencontrée est Aphis gossypii. Les colonies de pucerons piquent les feuilles pour se nourrirent, provoquent des feuilles crispées; une croissance des plantes ralentie voire bloquée. Les pucerons sont également vecteurs de virus. Aleurodes Des aleurodes sont présents sur 10% des plantes observées avec un niveau faible. Les aleurodes (Trialeurodes vaporarium et Bemisia tabacci) se développent à la face inférieure des feuilles de courges. Un développement important des aleurodes affaiblit la plante, car ils se nourrissent de sève et les larves sécrètent du miellat sur les feuilles, miellat sur lequel peut se développer de la fumagine. Les aleurodes peuvent aussi être vecteurs de virus affectant certaines cucurbitacées. Des auxiliaires naturels sont présents sur la parcelle depuis le début du mois de Mai. Larves de coccinelles 3 Parcelles en cours d’observation dans le Vaucluse (Comtat et Sud du Luberon), Une parcelle est en cours de développement – Une parcelle est au stade 1 feuille - Une est en cours de développement. Pucerons Des pucerons ont été observés sur 2 parcelles sur 3 avec une présence sur 10 à 40 % des plantes observées le niveau de présence des pucerons reste faible. Thrips Ils sont présents sur 1 parcelle à un niveau faible. 2 Parcelles en cours d’observation dans les Bouches du Rhône (Sud et Nord) : Les deux parcelles sont au stade 4 à 5 feuilles. Pucerons Des pucerons ont été observés sur les 2 parcelles : - Sur une parcelle la totalité des plantes observées sont touchées par les pucerons, le niveau de présence est élevé - Sur l’autre parcelle, 40 % des plantes ont du puceron, leur niveau de présence est faible. Acariens Les acariens sont présents sur une parcelle à un niveau élevé. REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE – REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE – page 11/15 Les acariens se développent sur la culture par temps chaud et sec. Un développement important des acariens entraîne un dessèchement du feuillage. SALADES EN PLEIN CHAMP Mi-juin, 1 parcelle sur 10 est en cours d’observation, elle est située dans les Alpes Maritimes (les parcelles du réseau dans le Var ont été récoltées). Parcelles du réseau dans le Var : Dernières observations de la parcelle du réseau récemment récoltée. Sclérotinia Les salades de la parcelle ont été touchées à 13 % par du sclérotinia (ici Sclérotinia minor), le champignon s’est installé sur les salades déjà touché par du pythium. Le sclérotinia peut être causé par deux champignons, Sclerotinia sclerotiorum ou Sclerotinia minor, qui provoquent les mêmes symptômes : une pourriture humide des parties des salades au contact du sol qui peut rapidement progresser et entraîner la perte des plantes. Sur les organes touchés, on peut observer un mycélium cotonneux blanc dans lequel on observe parfois des sclérotes (petites masses noires). Pucerons Des pucerons ont été observés sur plus de la moitié des plantes observées avec une intensité moyenne. Thrips Des thrips sont observés à un niveau faible sur 4% des plantes observées. Les thrips (Frankliniella occidentalis) se nourrissent par piqûres nutritionnelles sur les feuilles de laitue. Ces piqûres déprécient la qualité des salades, les thrips peuvent être vecteurs du virus TSWV. Virus TSWV (Tomato Spotted Wilt Virus) 12 % des plantes observées présentent des symptômes de virus TSWV. Les salades sont abîmées et bordées. La parcelle a une pression récurrente en TSWV. REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE – REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE – page 12/15 Le virus TSWV provoque des lésions chloro-nécrotiques sur les feuilles, parfois des déformations, la croissance de la salade est fortement altérée. Les salades affectées ne pas commercialisables. Adventices Des adventices sont présentes en nombre important sur la parcelle. Parcelle en cours d’observation dans les Alpes Maritimes La parcelle en cours d’observation est au stade récolte. Pucerons Les pucerons sont observés sur 60% des plantes observées avec une présence sur les plantes assez élevée. Aleurodes Des aleurodes sont présents sur 4 % des plantes observées avec un niveau faible. Un développement important d’aleurodes (Trialeurodes vaporarium et Bemisia tabacci) affaiblis les plantes. Les aleurodes se nourrissent de sève, les larves déposent du miellat sur les feuilles, miellat sur lequel peut se développer de la fumagine. Ils sont vecteurs potentiels du virus BPsYV (Beet Pseudo-Yellows Virus, pseudo-jaunisse de la betterave) affectant les laitues. ----------------------------------------------------------------------------------------------------------Crédit photo : APREL, CETA des serristes de Vaucluse, CETA d’Eyragues, Chambre d’Agriculture des Bouches-du-Rhône, Chambre d’Agriculture du Vaucluse, CA 84 - GDA du Comtat, CETA du Soleil, GRAB, INRA REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE – REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE – page 13/15 NOTE NATIONALE ABEILLE Les abeilles butinent, protégeons les ! Respectez la réglementation « abeilles » et lisez attentivement la note nationale BSV 2012 sur les abeilles 1. Dans les situations proches de la floraison des arbres fruitiers et des parcelles légumières, lors de la pleine floraison, ou lorsque d'autres plantes sont en fleurs dans les parcelles (semées sous couvert ou adventices), utiliser un insecticide ou acaricide portant la mention « abeille », autorisé « pendant la floraison mais toujours en dehors de la présence d’abeilles » et intervenir le soir par température <13°C (et jamais le matin) lorsque les ouvrières sont dans la ruche ou lorsque les conditions climatiques ne sont pas favorables à l'activité des abeilles, ceci afin de les préserver ainsi que les autres auxiliaires des cultures potentiellement exposés. 2. Attention, la mention « abeille » sur un insecticide ou acaricide ne signifie pas que le produit est inoffensif pour les abeilles. Cette mention « abeille » rappelle que, appliquer dans certaines conditions, le produit a une toxicité moindre pour les abeilles mais reste potentiellement dangereux. 3. Il est formellement interdit de mélanger pyréthrinoïdes et triazoles ou imidazoles. Si elles sont utilisées, ces familles de matières actives doivent être appliquées à 24 heures d’intervalle en appliquant l’insecticide pyréthrinoïde en premier. 4. N’intervenir sur les cultures que si nécessaire et veiller à respecter scrupuleusement les conditions d’emploi associées à l’usage du produit, qui sont mentionnées sur la brochure technique (ou l’étiquette) livrée avec l’emballage du produit. 5. Lors de la pollinisation (prestation de service), de nombreuses ruches sont en place dans les vergers et les cultures légumières. Les traitements fongicides et insecticides qui sont appliqués sur ces parcelles, mais aussi dans les parcelles voisines ont un effet toxique pour les abeilles. Veiller à informer le voisinage de la présence de ruches. Pour en savoir plus : téléchargez la plaquette « Les abeilles butinent » et la note nationale BSV « Les abeilles, des alliées pour nos cultures : protégeons-les ! » sur les sites Internet partenaires du réseau d'épidémiosurveillance des cultures ou sur www.itsap.asso.fr DRAAF PACA - Direction Régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt Provence Alpes Côte d'Azur - Messages règlementaires et notes nationales REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE – REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE – page 14/15 LES OBSERVATIONS CONTENUES DANS CE BULLETIN ONT ETE REALISEES PAR LES PARTENAIRES SUIVANTS : Martial Chaix (CETA d’Eyguières), Christine Chiarri (Chambre d’agriculture du Vaucluse - GDA Sud Luberon), Thierry Corneille (CETA de Châteaurenard), Marianne de Coninck (CETA de Berre), Frédéric Delcassou (CETA d’Eyragues), Jean Luc Delmas (CETA Durance Alpilles), Henri Ernout (CETA des serristes de Vaucluse), Sylvia Gasq (Chambre d’agriculture du Vaucluse - GDA du Comtat), Laurent Camoin (Chambre d'Agriculture des Bouches-du-Rhône), Emeline Feuvrier (CETA de St-Martin-de-Crau), Marion Chauprade (CETA du Soleil), Jérôme Lambion (GRAB), Catherine Mazollier (GRAB), François Veyrier (CETA d’Aubagne), Marie Torres (Chambre d’Agriculture du Var), Sabine Risso (Chambre d’Agriculture des Alpes Maritimes), Catherine Mazollier (GRAB), André Jayet (Groupe Provence Service Alpes de Haute Provence), Paul Lopez (Chambre d’agriculture des Alpes de Haute Provence), Sara Ferrera (CETA Sud Luberon) COMITE DE REDACTION DE CE BULLETIN : - Catherine Taussig, APREL 13210 Saint-Rémy-de-Provence, [email protected] - Daniel Izard, Chambre d’Agriculture du Vaucluse - Isabelle Hallouin -Trinh, Chambre d’Agriculture des Bouches-du-Rhône/Chambre d’Agriculture de Vaucluse N.B. Ce Bulletin est produit à partir d’observations ponctuelles réalisées sur un réseau de parcelles. S’il donne une tendance de la situation sanitaire, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à chacune des parcelles. La Chambre régionale d’Agriculture et l’ensemble des partenaires du BSV dégagent toute responsabilité quant aux décisions prises pour la protection des cultures. La protection des cultures se décide sur la base des observations que chacun réalise sur ses parcelles et s’appuie, le cas échéant, sur les préconisations issues de bulletins techniques. Action pilotée par le ministère chargé de l’agriculture, avec l’appui financier de l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto 2018. REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE – REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE – page 15/15