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patient qu’une fois assis sur la chaise du dentiste, qu’il pense à cette expérience heureuse.
Finalement, Erickson dit utiliser le double lien lorsqu’il pose des questions aux clients. Le double
lien est une question de choix dirigée. Par exemple, il demande à une personne de choisir entre
une semaine ou deux semaines le fait d’arrêter une habitude quelconque. Il ne demande pas si la
personne veut arrêter ou pas, il dirige la question sur le temps. Donc, cela sous-entend que la
personne arrêtera. À mon avis, le fait de modifier l’orientation de la réalité d’un client lui
permettra d’affronter d’une meilleure façon la vie et ses obstacles. Avoir une phobie est
handicapant. La personne se retient de faire certaines choses, car elle a une peur irrationnelle. En
modifiant l’orientation de la réalité de cette personne, elle sera sans doute délivrée et libre de
faire ce qu’il lui plait. Je crois que cette méthode est utile à plusieurs niveaux et pour tout le
monde, peu importe la difficulté ressentie.
Troisième conférence
La troisième conférence s’est déroulée à Seattle en 1965. Le sujet principal de la conférence
portait sur les techniques d’induction hypnotique. Mais qu’est-ce qu’une induction hypnotique?
Selon Erickson, c’est le fait de permettre à une personne une « focalisation interne ». (2010,
p.104) Il mentionne que l’hypnose est réalisée à l’intérieur même de la personne lorsqu’elle prête
attention à ce que l’autre lui dit et qu’elle est ouverte à ce qu’elle entend. De cette façon, ses
mécanismes de défense tombent et la personne est réceptive à ce qu’elle entend. Pour ma part, je
crois que toutes personnes prêtes à entendre ce que l’autre a à dire peut ne pas avoir recours à de
l’induction hypnotique pour changer son comportement. Il suffit seulement que la personne soit
consciente de son comportement pour que la suggestion d’un ami ou d’un parent soit motivateur
de changement. À mon avis, le fait de reconnaître sa problématique est le plus grand pas à faire
avant sa résolution. Voici les différentes techniques abordées par Erickson devant son auditoire :
la technique de relaxation par fixation oculaire, la technique permissive, l’utilisation de la
résistance, la participation au comportement du patient, le double lien, le fait de parler avec bon
sens, la négation associant la transe, la technique d’entrer dans le cadre de référence du client,
l’utilisation de la perversité de la nature humaine, la distraction et la confusion, le choc et la
surprise et la création des espoirs de guérison. La fixation oculaire est le fait de rester immobile
et de fixer un objet face à soi. Pour la technique permissive, il faut s’assurer de la coopération du
client. Il ne faut pas tomber dans l’autoritarisme, car le client ne collaborera pas. Donc, on lui
demande quelque chose au lieu de le lui imposer. Pour l’utilisation de la résistance, Erickson
mentionne que le client résiste soit parce qu’il a peur ou soit parce qu’il entre dans une lutte avec
le thérapeute. Si c’est la lutte, le thérapeute ne doit pas entrer dans le jeu, mais bien comprendre
que cela cache autre chose. Il dit d’utiliser la résistance en la contournant et non en la prenant de
front. Participer au comportement, pour Erickson, permet d’obtenir l’attention du client. Pour ce
qui est du double lien, il s’agit, toujours selon Erickson, de donner deux choix dirigés à une
personne. Un choix d’une semaine ou de deux semaines par exemple, au lieu de proposer entre
souhaites-tu ou non arrêter de fumer. Ainsi, cela sous-entend que la personne arrêtera de fumer.
De plus, en reprenant l’exemple d’Erickson, le fait de parler avec bon sens à son enfant qui
venait d’entrer fortement une dent dans sa mâchoire est de lui dire que cela fait très mal et que
c’est extrêmement douloureux. Il dit de ne pas commencer à dire à l’enfant que le mal est déjà
parti et que ce n’est pas douloureux, car cela n’est pas le cas. Pour la technique de la négation
associant la transe, Erickson l’utilise lorsque la personne n’est pas chaude à l’idée d’être en