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i) Montrer que {f1, f2}n’est pas une base de Gr¨obner de I.
On calcule le S-polynˆome S(f1, f2) = Y(X2−Y Z)−X(XY −Z2) = XZ2−Y2Z, dont
les deux termes ne sont pas divisible ni par LT(f1) = X2ni par LT(f2) = XY . Donc
{f1, f2}n’st pas une base de Gr¨obner de Id’apr`es le crit`ere de Buchberger.
ii) Trouver une base de Gr¨obner r´eduite de I.
On pose f3:= XZ2−Y2Zet on calcule
S(f1, f3) = Z2(X2−Y Z)−X(XZ2−Y2Z) = XY 2Z−Y Z3= (Y Z)·f2
S(f2, f3) = Z2(XY −Z2)−Y(XZ2−Y2Z) = Y3Z−Z4.
Puisque le reste de la division de S(f2, f3) par {f1, f2, f3}est lui-mˆeme, on pose f4:=
Y3Z−Z4. Ensuite,
S(f1, f4) = Y3Z(X2−Y Z)−X2(Y3Z−Z4) = X2Z4−Y4Z2= (XZ2+Y2Z)·f3,
S(f2, f4) = Y2Z(XY −Z2)−X(Y3Z−Z4) = XZ4−Y2Z3=Z2·f3,
S(f3, f4) = Y3(XZ2−Y2Z)−XZ(Y3Z−Z4) = XZ5−Y5Z=Z3·f3+ (−Y2)·f4.
Donc {f1, f2, f3, f4}forment une base de Gr¨obner de I. On v´erifie facilement qu’elle est
en fait r´eduite.
iii) D´eterminer l’ensemble alg´ebrique V(I) dans C3. Quelle est sa dimension ?
Il revient `a r´esoudre f1=f2=f3=f4= 0. De l’´equation f4=Y3Z−Z4= 0, on
trouve que soit Z= 0, soit Y3=Z3, i.e. il existe ξune racine 3-i`eme telle que Y=ξZ.
Traitons d’abord le cas o`u Z= 0. Alors de l’´equation f1=X2−Y Z = 0, on d´eduit que
X= 0, et on peut prendre pour Yn’importe quelle valeur dans C.
Supposons maintenant que Y=ξZ pour une racine ξ∈C. Par f2=X(ξZ)−Z2= 0,
on a X=ξ−1Zet, en notant que ξ−1=ξ2, on v´erifie que (ξ−1Z, ξZ, Z) est bien une
solution des ´equations f1=f2=f3=f4= 0. En r´esum´e, en fixant un ξcomme ci-dessus
et en notant que {1, ξ, ξ−1}sont les 3 racines 3-i`eme dans C, on obtient finalement :
V(I) = {(0, t, 0), t ∈C}∪{(t, t, t), t ∈C}
∪{(ξ−1t, ξt, t), t ∈C}∪{(ξt, ξ−1t, t), t ∈C}.
Ainsi V(I) consiste en 4 droites passant par l’origine (0,0,0), donc dim V(I) = 1.
Un autre moyen de calculer la dimension de V(I) est de calculer celle de V(hLT(I)i) :
on a
hLT(I)i=hX2, XY, XZ2, Y 3Zi
et J={X, Z}est un sous-ensemble de {X, Y, Z}de cardinal minimal v´erifiant la
condition (*) du cours. Ainsi dim(V(I)) = 3 − |J|= 3 −2 = 1.
iv) Est-ce que le polynˆome h=X4+XY 3−2XZ3appartient `a I?
En effectuant la division de hpar {f1, f2, f3, f4}, on trouve que
h= (X2+Y Z)·f1+Y2·f2+ (−2Z)·f3,
donc h∈I.
v) D´eterminer I∩k[Y, Z]. Soit π:C3→C2la projection donn´ee par (x, y, z)7→ (y, z).
D´eterminer l’ensemble alg´ebrique π(V(I)) (i.e. la clˆoture de π(V(I))).
Comme B:= {f1, f2, f3, f4}est une base de Gr¨obner de Ipour l’ordre X > Y > Z,
I∩k[Y, Z] est engendr´e par B ∩ k[Y, Z], i.e. par {f4}. Ensuite, on sait que π(V(I)) =
V(I∩k[Y, Z]) = V(f4)⊂C2. De mani`ere explicite, on a (o`u ξ∈Cest comme ci-dessus) :
π(V(I)) = {(t, 0), t ∈C}∪{(ξt, t), t ∈C}∪{(ξ−1t, t), t ∈C}∪{(t, t), t ∈C}.